[Hellyos]

 

Prochain thème : chaussettes

Le « bruit et l’odeur » chantait un groupe anarchiste au début des années 2000. Du bruit, il n’y en a point ici, mais alors pour l’odeur ! Quelle pestilence. Mon Jean-Pierre est tout penaud, le pauvre, il n’y peut rien, la nature l’a ainsi fait.

De crèmes faites exprès en pagaille aux montagnes de talc même odorants, rien n’y fait, ça pue toujours autant. On a tout essayé, même les nouveaux déodorants pour pieds qui dans son cas ne tiennent même pas deux minutes. Et ça empire chaque jour, ça empeste de plus en plus.

Il a bien fallu se résoudre et passer aux méthodes radicales, parce que notre couple devenait un enfer. Imaginez, mon Jean-Pierre devait vivre maintenant dans le jardin sous une tente dans laquelle il s’étouffait, et malgré cela, moi, à l’extrême opposé et à l’intérieur de la maison, je continuais de subir les effluves nauséabonds de ses pieds.

Les choses sérieuses à présent donc, plus le choix, il s’agit d’en finir une fois pour toutes. Je m’approche de lui avec notre scie, les lunettes de protection de chantier sur le nez et mon tablier de cuisine. Il me regarde un peu blême, se résout, et me dit :
- « Allons-y, c’est la seule solution. Mais Huguette, ma douce, on n’enlève pas les chaussettes avant ?
- Inutile mon Jipounet, je lui réponds, concentrée, de toute façon j’attaque près des genoux pour être sûre de régler le problème définitivement. Serre les dents mon amour. »

Nouveau thème : odeur

[BAGHOU]

Mesdames qu’on se le dise ! Après enquêtes sur le terrain, questionnements des intéressés, études scientifiques et comparatives, je peux enfin vous révéler le nom des odeurs préférées de nos hommes pour les séduire !
Mais oui, nos petits chéris ont le tarin sensible, les naseaux fragiles et délicats… Alors un petit conseil amical, courrez chez votre parfumeur ou mieux chez votre confiseur et exiger la fameuse senteur qui fera dire à votre renard par l’odeur alléché toutes les flatteries que vous souhaitez entendre et plus si affinités au fond de votre lit.
Le trio d’odeurs qui les met en appétit est … La praline, le macaron et le réglisse. Miam-miam, on va se régaler mon Amour !

Nouveau thème : Le lit

[Joachès]

C’était en 1950 à Paris, Paulette avait trois filles, Bernadette, Antoinette et Étiennette, pour lesquelles elle fabriquait les vêtements, en particulier les chandails et les chaussettes.

Bernadette passant devant la boutique d’un célèbre couturier, s’arrête, le propriétaire l’aperçoit et sort pour venir regarder ses vêtements. Il est impressionné par ce qu’il voit, en particulier les chaussettes, et demande à la jeune fille de revenir avec sa mère.

Paulette bien que surprise par ce que lui rapporte sa fille, mais elle accepte d’aller voir le couturier. Celui-ci renouvelle ses félicitations à la ménagère et lui demande son secret pour créer des vêtements pareils. Son secret est étonnamment simple. Si bien que le couturier lui propose de s’associer à lui pour créer et vendre des vêtements. Après en avoir discuté avec Guillemet son mari, Paulette accepte de travailler avec le couturier.

Bientôt elle commence à voyager pour trouver de nouvelles idées, de nouveaux tissus, … toujours accompagné d’Etiennette, sa plus jeune fille a laquelle elle continue, malgré sa nouvelle fortune, de tricoter des chaussettes.

Prochain thème : Brésil

[Robert-Henri D]

Thèmes micro-texte : Le lit + Brésil

Ce fut en suivant le lit de la Meuse, que ce cher Arthur puisa l'inspiration qui première, fit d'une simple barque attachée à la rive un certain bateau ivre ! Certes, vous qui me lisez, la saviez. Et puis, c'est en Afrique qu'il alla ramer... si l'on peut dire, comme il eut pu en être tout autre au Brésil.

Nouveau thème micro-texte : Faire la culbute

[Joachès]

Pour le 11 novembre je vous propose de faire des textes sur le thème de cette guerre. Parler des tranchées, de la vie à l’arrière, du conflit dans les colonies, sur mer, … .

[Robert-Henri D]

Pour le 11 novembre je vous propose de faire des textes sur le thème de cette guerre. Parler des tranchées, de la vie à l’arrière, du conflit dans les colonies, sur mer, … .

Heu... donc en moins de dix lignes (puisque, on est sur un défi Micro texte) et sur le thème : Faire la culbute ?

[Joachès]

Si quelqu'un se sent inspiré par le thème peut en faire un.

Perso j’essaierais de sortir un texte sur le thème de la guerre lundi.

[Robert-Henri D]

OK, alors pour décoincer : (thème du micro-texte : Faire la culbute)

— Fallait pas venir là mon pote !
— Ben, faut dire aussi que t'aurais pu mettre plus de sel...
— Et pis quoi encore ! personne t'a demandé d' venir faire l'endouille dans ma cour !
— Ouille, j'ai mal à mon fessier...
— Faut dire qu'à ton âge, on à point idée de se présenter chez les gens avec le cul par-dessus la tête !
— Purée ! fait pas chaud par-terre, didon, quelle culbute !
— Allez mon Bastien, à la guerre comme à la guerre : entre donc, on va boire un bon vin chaud.

 

Nouveau thème : " y disaient que c'était la dernière..."

[Joachès]

Aldo avait quitté son Italie natale pour travailler en France, jusqu’à ce qu’un jour de septembre 1914, durant lequel un sergent l'a fait boire et l'a fait signer un acte d’engagement dans l’armée française qui venait d’entamer les combats contre l’Allemagne.

Depuis qu’il avait été plongé dans l’horreur de cette guerre, Aldo haïssait encore plus le sergent. Il n’avait jamais eut l’intention de s’engager. Il aurait accepté de défendre le sol italien, mais le sol de cette France, qui ne lui avait encore rien offert lui importait peu.

Depuis ce fameux jour où il s’était retrouvé vêtus de l’uniforme « bleu horizon », il savait ce qu’étais l’Enfer, dont parlait le prêtre de son enfance à l’église San Paolo. Chaque soir il s’étonnait d’être encore en vie, alors que tant d’autres tombaient. Il les voyait tomber comme des mouches, tomber à la renverse, renversés par un petit morceau de plomb tiré à pleine allure, au hasard par des soldats allemands, tremblant sans doute autant qu’eux. Il en voyait certains, écartelés en un instant dans un bruit de sifflet, la terre soulevée autour d’eux et retombant sur d’autres corps déjà froids. Des fois seul un soldat mourrait, mais bien souvent plusieurs étaient projetés en l’air par cet espèce de suppositoire géant semant la mort. Aldo racontait avoir vu retomber devant lui le bras d’un homme, dont les doigts continuait de bouger. Il en avait été pris de vomissements terribles qui l’avaient empêchés d’avancer et d’exploser lui même quelques mètres plus loin alors qu’un obus faisait voler la terre, qui retomba en partie sur lui.

Prochain thème : armistice

[Robert-Henri D]

  Comme quoi mon ami, en raison notamment de l’hécatombe, on en est vite arrivé à devoir contourner la loi pour compléter les effectifs. Quitte à rallonger les catégories de non mobilisées par d'autres " récupérés " !


Thème : Armistice



– Halte au feu ! halte au feu !

Ce jour là, patriotisme en berne, le soldat René Phloch c'était d’abord demandé pourquoi le jeune lieutenant Paskiez lui commandait d'abandonner la partie... Or ce fut aussitôt le silence qui, sans pour autant couvrir le souffle des agonisants,l'inquiéta le plus. Longtemps, l'espoir d'en sortir vivant avait taraudé son esprit, et puis, de guerre las, il se dit qu'après tout, celle-ci peut-être allait enfin finir ?

Nous étions le onze novembre mil neuf cent dix-huit... et René ne mourra pas au combat car finalement, il rentrera chez-lui.
Oh, pour cela, il avait fallut que des hauts gradés se réunissent dans un foutu wagon et s'affairent à signer l'armistice pour que se clôture enfin la liste des quelques 18,6 millions de morts au " champ d'honneur ". Enfin presque, car il convient d'y ajouter celle des âmes perdues à jamais, qui à leur tour, ont fait de leurs propriétaire des morts-vivant : sinon qu'au mieux des errants.

– Battez clochers, sonnez clairons ! Entre trêve et fausse capitulation vont s'insérer d'autres préliminaires et conventions !

Pour tout le reste... Parole d'ancien combattant * : laissons faire les politiciens qui s'y entendent... les oreilles bouchées ! En attendant, soyons-en sûrs, la prochaine boucherie.

*(Ayant fait partie des Forces Françaises d'Occupation  (OTAN), j'exprime bien ce que je suis)

Nouveau sujet-thème : Le souffle des ans.

[Hechna]

Thème: le souffle des ans

Tu te souviens ? De cette chose en forme de colimaçon,toute noire. Pour bien la déguster,on tirais avec nos chicots ,tout doucement le bout et on le déroulait lentement vers notre bouche en salivant beaucoup ?
Mais de quoi tu nous parle ?
Même que je disais c est ça le souffle du zan, non ?
Ah la la ,toi la mère Alzheimer's ta rendu visite cette nuit !
Eh moi ,moi j'ai décidé de commencer en solitaire la course du Rhum,sans biscotte,mais beurré comme un petit lu ou pas ? Faut  Voir.
Ça craint un max,vos trucs de loup-sœur , j'ai opté sans caféine pour la réglementation des petits et grands caractères en gothique,cela vas de soit.
Je dis toujours qu'il savoir mater toute rébellion des mots alambiqués,même s'il sont de la bonne cuvée.
 
Propos échangés lors du congrès de l'hepadh de torchis un coup pour voir.


Thème suivant.    La langue est- elle fourbe ou adroite ?

[Robert-Henri D]

Comme quoi, à lire ce micro texte offert par Hechna, on peut songer que le poète Renaud s'assoira encore longtemps sur le ban des souvenirs d'enfance... lesquels ont su m'inspirer tour à tour.

   La langue est- elle fourbe ou adroite ?

 « Te casses pas la langue ! » interjeta le prof d'Allemand !
Or, il me fallait bien le reconnaitre, mon camarade de classe marmonnait plus qu'il ne lisait son texte. Le bougre avait beau en étudier la phonétique, il n'y avait rien à faire : quitte à se révéler quelque peu fourbe, sa garce de langue, probablement rêche, manquait cruellement d'adresse ! Et pourtant, lorsqu'il s'agissait de citer Pierre de Ronsard, les sons et les mots des plus jolis sonnets sonnaient si merveilleusement que s'en était plaisir à entendre ! On aurait dit alors que sa pensée s'échinait, la fourbe, à préserver des frontières qui furent chères à Voltaire ! Et que c'est tant pire s'il guillotinait Goethe !

Il en est ainsi des adeptes de la pensée morale qui, sauvages, souhaitent abstraire toute autre forme de langage oral qui n'est pas national. Ceux-là, sans aucun doute, font exemple éloquent. Sinon qu'à finir leur vie dépossédés de tout environnement social humain ?

Et moi de songer, en toute amitié, que sans être fourchue, la langue, tant bien qu'elle serait pendue, peut néanmoins fourcher !

Thème suivant : Roses de Picardie

[Luna Psylle]

Roses de Picardie

   — Ta grand-mère et moi dansions sur cette chanson. Tous les ans, à notre anniversaire de mariage. On déplaçait le canapé et la table basse. On fermait le rideau, pour ne plus entendre les voitures ; ça ne marchait pas vraiment, mais on y croyait. On éteignait presque toutes les lumières. Ta grand-mère adorait cette chanson...
   Papy laissa échapper un sanglot. Je n'avais jamais connu cet homme-là, sensible et amoureux. Je me souvenais d'un Papy pantouflard, qui passait sa main dans mes cheveux quand je lui montrais mes Majorettes. Je me levais de la chaise et me dirigeai vers le salon, sans idée précise en tête. Je déplaçai le canapé, puis la table basse, fermai les rideaux. On entendait toujours les voitures dehors. Il éteignit les lumières, sauf la lampe sur pied, et une lueur douce et chaude emplit la pièce. Il retrouva le vinyle, alluma la platine. Dès les premières notes, il pleura, pleura sa femme partie quelques mois plus tôt. Je le pris dans mes bras sans un mot, comme il l'avait si souvent fait pour moi. On ne dansa pas, je n'étais pas ma grand-mère. On resta là, à regarder l'empreinte d'un secret, une valse d'amoureux, dont même les murs se souvenaient.

Prochain thème : Le chant des vagues

[Hechna]

LE CHANT DES VAGUES


J'avais beau tendre mon oreille,rien ! Pas une note,pas de mélopée,le néant absolu.
Je me suis dit, essayons la musicalité des mots .j'ecri-vie ces petits vers:
-tout cela me semble vague
-disait la marée en colère.
-arrêter de me souffler vos bêtises
-disait l'orage dans un souffle.
Bien ,mis à part les embruns qui me fouaittait le visage, un silence profond s'était installé sur ma frêle embarcation. Pourtant nous étions nombreux au départ.
Des jeunes en couple avec enfants, des papy et des mamy,bref du monde de toutes origine ethnique,l'ambiance aurait dû être volubile et enjouée.
Mais rien ! Aucun son ne venait me bercer, il est vrai qu'avant de partir pour cette virée au clair de lune, j'avais reçu de multiples atouchements mais uniquement sur mon visage endormi par tant de sollicitudes qui d'ailleurs avaient un rythme syncopé de belle facture.
Le temps n'avait plus de prise sur moi qui ne distinguait plus la différence entre ces corps qui frissonnait et tanguais avec rythme,le voilà mon chant des vagues !
J'en avait l'œil droit qui laissait partir quelques gouttes de mon précieux liquide.
Mon estomac s'est mis à tambouriner ma musique tribale,un vrai concerto à une voix
Mais pour le sourd que je suis devenu.


Sempiternel

[Robert-Henri D]

Thème : Sempiternel

L’étonnant phénomène aurait pu se décrire ainsi : la lumière d'un pulsar de plus en plus éblouissant éclaboussait ma pensée qui doucement devint volatile. Et puis la pièce entière s’était délitée jusqu’à disparaître totalement. L’on aurait dit que mon corps lui-même s’était dilué. je me trouvais à voyager au sein d'une émanation énergétique se présumant capable de tout absorber. Bientôt, il ne resta rien de la planète qui pût s'admettre concret, sinon qu’une boule de brouillard s’effondrant sur elle-même ; cependant que sempiternel, le chant rassurant des étoiles, m’imposait la suavité de leurs ondes caressantes. C’est ainsi que simultanément j'avais acquis le sentiment d'être enfin arrivé. Suite à quoi l'image d'un monde inconnu se dessina peu à peu, cependant que témoignant d’une sorte de continuité temporelle bienveillante, je vis le visage souriant de feu mon père...

Nouveau thème : Aimez-vous Brahms ?