[OliveDuWeb]

Bonjour !

En fait j'ai toujours l"impression de courir un peu après un rêve que je viendrais de faire. Genre "y avait ça et cette fille et aaaaaaaaaaaaah vite ça s'efface !".

Moi je n'ai pas le problème du "ça s'efface". Quand j'ai une impression ou une sensation dans la tête, je la garde longtemps. Le plus dur, c'est de la transcrire, ou faire en sorte que le lecteur puisse avoir la même. Juste avec des mots. Des fois j'y arrive...


Cordialement,
O.

[Ned Leztneik]

Cela dépend ... parfois je vis avec ce que j'imagine, et je décris d'une manière ( dialogues, sentiments), ou parfois j'assiste en spectateur privilégié à la vie propre de mes personnages, et je décris autrement (actions). Mais en répétant plusieurs fois le scénario pour le rendre cohérent.

[Milora]

Bonjour !

En fait j'ai toujours l"impression de courir un peu après un rêve que je viendrais de faire. Genre "y avait ça et cette fille et aaaaaaaaaaaaah vite ça s'efface !".

Moi je n'ai pas le problème du "ça s'efface". Quand j'ai une impression ou une sensation dans la tête, je la garde longtemps. Le plus dur, c'est de la transcrire, ou faire en sorte que le lecteur puisse avoir la même. Juste avec des mots. Des fois j'y arrive...

Ah c'est marrant, ça. J'ai pas du tout l'impression que ce que je visualise soit quelque chose d'évanescent que je dois retenir. Au contraire, si ça s'est évaporé, j'invente un autre truc par-dessus...

[DayDreamGirl]

Moi, lorsque j'écris mes histoires, c'est comme si je n'étais plus moi. Je me met à la place de mon (mes) personnage(s). Je vois ce qu'ils voient et ressent ce qu'ils ressentent. Je me souviens qu'une fois, j'ai même pleuré à leur place !

[Aléa]

Je vois tout blanc, et puis tout noir, et puis encore tout blanc

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

[Eveil]

[Nocte]

Pantsuuuuuu and braaaaaas.

[extasy]

mmmhhhh, compliqué pour ma part. Avant, je sais pas trop ce que je voyais, peut-être rien du tout, un ridicule minimum. Maintenant, je vois des trucs informes, donc même maintenant je sais pas trop ce que je vois 
Un jeu d'associations probablement, une idée entraînant une image, une impression ou une sensation visuelles ; et j'essaie de trouver des mots pour ces trucs. C'est hyper dur parce que je dois me battre pour trouver les bons mots, et le pire c'est que je cherche ces foutus mots pour des images/impressions/sensations qui sont pas claires, donc l'objet de ma quête est un truc pas parfait.
Quelques fois, très très rarement, c'est suffisamment clair pour écrire sans réfléchir, mais ça dépasse pas une formule ou deux, et il reste encore le tout à finir. Parfois c'est un peu de la chance, je vois un truc pas net et j'écris des mots imprécis, puis en relisant je trouve moyen de rendre ça plus sympa. Je me suis plusieurs fois posé la question comme holden : est-ce qu'on apprend à mieux retranscrire le truc, ou est-ce qu'en retranscrivant on apprend à mieux voir le truc, ou les deux ?
Mais c'est vraiment la galère en général. Ce qui me rassure, c'est que je me sens doucement progresser et que ça devient un petit peu plus facile de donner quelque chose de sincère. En tout cas pour l'instant je vois des trucs brouillons que j'essaie de creuser, en partant du principe que moins il me faudra de mots pour décrire ma vision (et les deux slash) meilleur ça sera.
Je sais même pas si j'ai raison d'aller dans ce sens 

[Invité]

Quand j'écris, je sais déjà comment poser les personnages, les lieux, les dialogues, etc. Ma difficulté est d'y apporter un style littéraire pour que chaque phrase soit belle, c'est une sorte de perfectionnisme auquel j'y attache beaucoup d'importance, parfois trop.

[Hanaelle]

Contrairement à la plupart d'entre vous, je vois très distinctement tout ce que j'écris. Je suis quelqu'un de très visuel, du coup, j'imagine les lieux, la scène, la position des personnages avant d'écrire. A tel point que parfois, mon écrit ne me convient pas, n'est pas assez précis, et je regrette de ne pouvoir prendre de photo. Souvent, je me dis que c'est un film que je devrais écrire, parce que j'ai vraiment tout le visuel, le character design, la photographie, les lumières... Et mon écriture n'est pas assez forte pour décrire ça. C'est quelque chose que je dois encore travailler. C'est frustrant.
Alors, je me venge en faisant des montages et en dessinant, mais même là, je ne suis pas satisfaite.
Comme toi, Aïsha, je suis perfectionniste. Dur. Dur.

[Caroline]

Dans mon cas, ça vient au fur et à mesure. Comme j'ai une imagination toujours en marche, une idée peut me venir subitement d'un coup, à tel point que je me sens obligée de l'ajouter dans mes textes après avoir l'avoir notée, sinon ça tourne tout le temps, comme si ça devait sortir. Ces derniers temps, c'est l'horreur, car j'ai sens cesse des scènes qui me démangent d'écrire dans mon prochain manuscrit.

Pour les personnages, j'ai une image précise d'eux, tant dans leurs caractères que dans leurs attitudes et leurs visages, même leurs voix. Comme j'ai énormément de mal à extérioriser mes propres émotions et mes propres pensées, je le fait à travers mes personnages que certains de mes lecteurs avaient trouvés très humains pour ce genre de récit fantastique. Cela lui confère un côté très réaliste émotionnellement et le lecteur s'attache vite aux personnages sur une ambiance semi-historique/fantastique. D'autant plus que ce sont des personnages légendaires très connus, mais que très peu d'écrivains ont exploités, surtout de cette façon.

Pour décrire les scènes, comme j'écris du fantastique sur fond médiéval, les batailles sont les plus difficiles. Je dois m'accrocher pour imaginer quelque chose.

Pour les paysages, les décors, les accessoires et les vêtements, c'est couci-couça. Pour les décors, ça dépend des endroits, surtout ceux que je décris souvent. Les vêtements, je n'ai jamais vraiment de détails précis (non, non, je les imagine pas tout nus ).

[sergent]

Pour ma part c'est comme pour Hanaelle. l'action je la vois devant mes yeux, sauf que je peux faire machine arrière toute, puis pause, puis en avant lent.
Si cela ne me convient pas je change un détail, un lieu, un objet puis machine en avant lent. etc..
Souvent j'ai dessiné les plans pour encore mieux visualiser.
Mon problème c'est les mots, la façon de les agencer pour faire une phrase.
Ou encore certains personnages que je n'arrive pas à décrire, car ils ne sont encore que des concepts qui font avancer l'histoire donc ils peuvent évoluer.
Encore une fois mon problème ce n'est pas l'histoire, ni les personnages, ni les voir ou ne pas les voir, mais les mots, chercher le mot exact qui correspond à ce que je vois, par exemple pour trouver un mot comme "paillot" cela peut me prendre une semaine j'aime le mot exact, j'ai peur de la périphrase car c'est pour moi une source de problèmes.
non seulement je vois ce que j'écris mais je l'entends et j'en sens l'odeur, encore une fois mon ennemi c'est l’orthographe la grammaire, ne pas avoir les mots vous ne pouvez pas comprendre à quel point c'est frustrant.   
 

[vinzWallbreaker]

Je te conseille de t'acheter un dictionnaire des synonymes et de le feuilleter à la manière d'un livre dont vous êtes le héro.
Tu prends un mot au pif, tu prends l'un de ses synonymes et tu te reportes à ce dernier et ainsi de suite.

Sinon, lire beaucoup et différents genres. Il existe aussi des dictionnaires spécialisés : argot, mots anciens ou régionaux... J'ai chez moi un dictionnaire des mots rares et précieux... Un peu difficile d'utilisation mais riche de termes intéressants.

[Alan Tréard]

En ce qui me concerne, je dirais que je ne vois que ce qui pourrait s'apparenter au strict minimum.

Moins la description des lieux est précise, moins j'imaginerai le lieu en détail, c'est une forme de conscience des éléments que je donne à ma lectrice ou mon lecteur pour se repérer.

Idem pour les personnages même si je dois admettre que leur personnalité m'amène à imaginer quelques traits vestimentaires ou physiques, je n'imagine que ce que je transmets dans le texte (plus j'ai de choses à transmettre, plus j'imagine de détails, mais j'essaie d'éviter au maximum « l'inutile »).

J'ai appris à faire abstraction de la sorte pendant mes années d'études en arts visuels (dont cinéma), lorsqu'on sait que les décors de cinéma ne sont pas toujours comme on les imaginait (rupture entre l'idée imagée et le rendu réel), on peut apprendre à donner des repères précis de description (meubles, couleurs) tout comme on peut apprendre à donner le strict essentiel afin que la décoratrice ou le décorateur se fasse sa propre interprétation de la scène.

Au cinéma, on peut écrire un rôle pour une comédienne ou un comédien en particulier (que la productrice ou le producteur a déjà sollicité ou recruté) ou au contraire écrire le rôle avant que l'actrice ou l'acteur ne soit choisi par une réalisatrice ou un réalisateur (le réalisateur n'étant pas nécessairement le scénariste).

On retrouve ce genre de contraste entre le théâtre classique dans lequel la description des lieux est pauvre et le théâtre romantique dans lequel chaque meuble est désigné à l'avance (style/nuances).

[vinzWallbreaker]

Sinon, pour répondre au sujet :
Je laisse toujours du flou artistique que chacun(e) puisse s'approprier l'histoire à sa façon. D'ailleurs je potasse l'idée de couv et je refuse de représenter mes personnages de façon trop précise. Ce qui oblige à se focaliser sur autre chose. Ou une visualisation de dos...