[Nacas]

457 : Accoler
2869 : Amidon
41832 : Impécuniosité Litt. Manque d'argent

Désolé pour le retard c'est parti !

[Ashka]

Truelle de ciment sucré et s'accolent les briques de macarons rosés, l'impécuniosité ne gâchera pas le plaisir des enfants qui salivent au-dessus de la nappe amidonnée.
Siphon en goguette, la chantilly s'éploie sur la pâte croustillante, noyant les fraises rougies de timidité.
Fraise et sirop de framboise, c'est le thème de cet épicurien goûter.
Georges jongle avec les assiettes, les sourires enfantins s'élargissent, et les oranges se fendent la poire sur le presse fruit qui vrombit d'allégresse.
Les ballons dansent l'anniversaire de la petite Clara.
Clara et ses huit ans pleins de trous de dents.
Clara et sa petite moue sous la fossette de sa joue.
Clara et ses sauts de cabri incessants oubliés en cet instant.
Les jus dégoulinent en travers des doigts gourmands
Georges magicien cligne de l'oeil.

[Nacas]

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Si tu n’avais pas été là aujourd’hui j’aurais peut-être enjambé ce morceau de bois hier ou avant-hier soir. « Cela ne veut rien dire. » M’me dis ce que je veux.
J’ai dormi dans la chambre d’un Salamancien, dans le même lit même ; ça me fait tout bizarre le ciel est trop clair les nuages sont trop indolents j’ai comme de l’amidon dans les guiboles. J’aurais dû mourir hier.
« Qu’est-ce qui t’amène là ? C’est quoi ce corps ? Comment t’as fait ton compte, toi ? » Présentement, je n’avais aucune habilité spéciale, aucun pouvoir ; c’était le début de mois, l’impécuniosité quoi. Au dernier tournoi je m’étais endormi parce qu’il y avait eu une affaire de spores ou quelque chose comme ça, je n’ai pas rempli mes quotas parce que j’ai dormi trois jours sous le charnier j’ai encore mes courbatures mais surtout, Marguerite m’a abandonné. Je me suis toujours senti tout seul, ce n’est pas nouveau ; mais avec elle je ne sais pas, j’avais l’impression de peut-être pouvoir exister en-dehors de mon enveloppe chiffonne. Sans avoir à aller chercher toutes les cinq semaines un nouveau don aux côtés de nouvelles dizaines de crétins…
« Je m’appelle Duncan.
— Chouette.
— J’avais entendu parler d’un artefact assez rare, sur une colline en forêt l’automne dernier, qui transformait celui qui l’acquérait en dragon.
— Classique. Et t’y es allé pour espérer tout seul, tu voulais accoler ton chouette nom à la liste déjà trop longue de ceux qui soupireraient de dépit une fois de plus ? J’en avais entendu parler moi aussi, c’était un événement saisonnier… Transformez-vous en dragon ! disait l’affiche, si je me souviens bien ; pourquoi tu m’en parles, quel rapport avec les nuages ?
— Ben, je l’ai trouvé. J’ai glissé dessus dans une grotte un peu humide, je n’avais pas fait attention mais le plafond s’est illuminé, j’ai senti mon cœur vibrer et mes membres en moisson puis lorsque tout s’est éteint c’était le soir, mon corps avait mis une demie journée pour s’adapter. Depuis, je suis un dragon.
— LA BLAGUE ! L’ARTÉFARNAQUE ! Cet… cet artefact à la fronde dont je ne m’étais même pas inquiété de lire la description tant il empestait l’attrape-(c)réveux était… Un passif de dragonomorphose…
— Duncan Dragon ! »

[Ashka]

les nuages sont trop indolents j’ai comme de l’amidon dans les guiboles.

super bien ressorti l'amidon !

j’ai dormi trois jours sous le charnier

mes membres en moisson

Duncan dragon !

[Nacas]

J'adore les trous dans le sourire de la petite Clara ! Huhu, ça super craint ce que j'ai écrit, on dirait un dialogue bizarre d'écriture défaillante ; ça me plaît c'est fou c'devrait pas.

Tu veux en refaire une autre ? Cela m'amuse d'écrire un peu n'importe quoi et de me dire que je vais ficeler tout ça et envoyer un jour en longs

[Ashka]

Moi j'adore quand ça part comme tu le fais , oh oui, on continue, c'est trop marrant ! 

[Nacas]

Alors 1542 et 15674 !

Et puis il faudra quand même que j'aille remettre de l'ordre dans tout ça un jour mais c'est vrai que moi aussi je m'amuse énormément. J'aurai sûrement du retard pareil, pour une fois que j'suis pas à l'heure !

[Ashka]

c'est vrai que moi aussi je m'amuse énormément

pour une fois que j'suis pas à l'heure !

34 522 !

[Nacas]

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

1542 : être affronté : En héraldique(?), en parlant de deux animaux, être représentés face à face.
15674 : Choral : Chant religieux d'une mélodie simple, pièce instrumentale composée sur une mélodie de choral
34522 :  Fontanelle : Espace membraneux compris entre les os du crâne chez le nourrisson.

En avant doute

[Ashka]

La cérémonie pouvait commencer. Dans la sombre cathédrale de l'antéchrist, sur l'autel immaculé, le nourrisson silencieux fut déposé. Le poignard consacré, fut présenté à la foule des fidèles en fervente communion et le prêtre de Shaitan saisit ferment le manche de la lame acérée. La pointe meurtrière vint rompre la fontanelle et le cri étranglé, bref, souilla le sanctuaire de l'infamie.
Le sang innocent versa sur le blason où cerf et sanglier s'affrontait sur champ pourpre.
Le choral s'éleva dans la nef tandis que les fumerolles noires, messagères de l'enfer s'élevaient du sol.

Les flammes de souffre jaillirent du blason et Satan en personne parut, nimbé de son maléfice.

Il était beau comme un ange.

Il était beau comme la haine.

[Aléa]

Où-aller-chercher-l'essentiel
l'essence, l'essence

puissance tellurique sous couches de siècles

l'essence, l'essence

ce qui gronde dans l'odeur de terre
ce qui gronde dehors des yeux
c'est dans l'air aussi
quand tu lèves le nez et que sans odeur
tu sens
dans les fibres des atomes s'agiter
sans membres

fines membranes des synapses
aucune histoire ne remplace ça
ne remplacera
aucune histoire plate muséesque

deux êtres affrontés en moi
deux deux deux
en monde en soi
affronté l'univers s'affronte aux yeux
des plats
des plats yeux qui ne voient que deux D
et qui en créent trois
juste à cause de leurs yeux
leurs yeux plats

des douleurs synapses electriques tambourine shaman dans les artères, la matière canevas des muscles et de l'épiderme qui se dresse
"mais non ça va, ça va
je me sens bizarre, va savoir pourquoi"
mais c'est le monde qui gronde
putain mon gars
tu sens les lézards squelettes qui font trembler l'echafaud
tu sens putain les mailles qui dansent qui tremblent qui bougent
sous la terre
la putain de terre
tu sens tu sens
tu sens

et tu mâches ton steak ignare et remets ça à demain

mais tu sens tu sens
tu sens
dans les entrailles
les cerfs les caribous les buffles qui hurlent qui choquent leurs bois
l'armée des anges viscères nuages qui hurlent choral leurs chants
du monde
leur chant des ondes vibrant à la corne de nos os

tu sens tu sens
tu sens
entre tes deux yeux les flèches ioniques qui te transperce
et les images qui t'assaillent
de toi bébé enfant animal braillant
tu sens tu sens tu sens
sous la fontanelle qui sens l'enfance
la couche pure médicale de l'être né
tu sens affalé dans ton canapé que les chips-cacahiètes sont dures
et que ton crâne envies les caresses qu'appose la mère nature

tu sens tout le si fragile que les armatures métal-béton
ne combleront pas
ne rattraperont pas la taille de ton chibre trop
petit pour le nombril du monde
interdit d'inceste tu baises tes frères et soeurs
pour venger ta nature que tu n'as pas comprise
et qui te prendra ton "âme" ta conscience fragmentaire

tu n'as rien compris mais tu sens
bien sûr que tu sens.

[Nacas]

Je suis soudain affronté par un regret très intense qui me tire vers le fond de mon existence. Je n’ai pas daigné aller décrocher mes rêves, voilà tout. Je suis jaloux la bienveillance me tord le ventre serais-je reconnaissant, si j’avais le droit à un câlin ? Son sourire s’amollit ses lèvres se débinent ses yeux s’affaissent pour se plonger dans le torrent qui m’a porté – au monde – dans lequel avant-hier j’aurais mieux fait de me noyer. Si j’avais su, j’aurais mieux fait de me noyer tous les jours. Et en jouant avec ses mains piégées dans ses pattes de peluche il parle un petit peu pour tromper le temps.
« Mais je me suis fait avoir quand même, moi non plus, je n’avais pas lu la description. J’y allais pour une journée de promenade, je ne convoitais pas l’artefact retors j’aimais bien la compagnie des inconnus belliqueux, simplement… Mais voilà le destin qui me trouve et moi qui m’égare désormais je suis condamné à…
— Écoute Duncan.
— Oui ?
— On est tous condamnés, à errer à vivre sans but ou avec. Un passif de dragonomorphose, je… comment t’expliquer… J’ai la larme à l’œil sans savoir si elle condense toute ma honte de l’échec ou si cette dernière est trop grande pour être consumée par une larme toute seule. Dans le doute, d’autres suivent. Tu as, Duncan, ce dont pourquoi je vis depuis des années peut-être toute mon existence. Je ne sais pas pourquoi tu as pu te retrouver dragon dans un pyjama fontanelle ; et je ne peux pas imaginer comment tu le vis.
— Pourquoi ?
— PARCE QUE SI JE DAIGNAIS L’ESQUISSER DANS MON ESPRIT SENTIR L’ÉTENDUE DE MA BÊTISE L’AMPLEUR DU REMORD QUE TU REPRÉSENTES EN CHIALANT JE ME SUICIDERAIS CHAQUE MATIN CHAQUE SOIR ENCORE ET ENCORE ET ENCORE ET ENCORE POUR RÉGRESSER DANS LA CHAÎNE DU KARMA JUSQU’À ATTEINDRE UNE FORME QUI NE POSSÈDE PLUS DE CORPS QUE LA CONSCIENCE ET MÊME ALORS JE ME TAIRAIS D’ENNUI POUR MOURIR TOUT DE MÊME ET BRÛLER PIERRES ET CHORALS.
— Je voulais devenir un canidé.
— Fais-moi le plaisir de ne plus jamais prononcer aucun des cinq mots que tu viens de commettre. » J’ai les yeux en sangs j’ai besoin d’un câlin.

[Ashka]

Ouiiiiiiiiiiiii Ben !!!! 

C'est chouette !!!

deux êtres affrontés en moi
deux deux deux
en monde en soi
affronté l'univers s'affronte aux yeux
des plats
des plats yeux qui ne voient que deux D
et qui en créent trois
juste à cause de leurs yeux
leurs yeux plats

mais c'est le monde qui gronde
putain mon gars
tu sens les lézards squelettes qui font trembler l'echafaud
tu sens putain les mailles qui dansent qui tremblent qui bougent
sous la terre
la putain de terre
tu sens tu sens
tu sens

et tu mâches ton steak ignare et remets ça à demain

mais tu sens tu sens
tu sens
dans les entrailles
les cerfs les caribous les buffles qui hurlent qui choquent leurs bois
l'armée des anges viscères nuages qui hurlent choral leurs chants
du monde
leur chant des ondes vibrant à la corne de nos os

tu sens tout le si fragile que les armatures métal-béton
ne combleront pas
ne rattraperont pas la taille de ton chibre trop
petit pour le nombril du monde
interdit d'inceste tu baises tes frères et soeurs
pour venger ta nature que tu n'as pas comprise
et qui te prendra ton "âme" ta conscience fragmentaire

ça arrache ici !!(et c'est chouette, j'aime bien !)

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

[Ashka]

  Nacas !

un regret très intense qui me tire vers le fond de mon existence

Si j’avais su, j’aurais mieux fait de me noyer tous les jours.

c'est chouette ça !

Et en jouant avec ses mains piégées dans ses pattes de peluche il parle un petit peu pour tromper le temps.

c'est tout tendre.

Je ne sais pas pourquoi tu as pu te retrouver dragon dans un pyjama fontanelle ; et je ne peux pas imaginer comment tu le vis.

c'est barré, j'adore !

— Je voulais devenir un canidé.
— Fais-moi le plaisir de ne plus jamais prononcer aucun des cinq mots que tu viens de commettre.

c'est rigolo ce dico ce soir !

[Nacas]

J'avouerais Ashka que je suis toujours stupéfait face à vos capacité à toi et les autres à raconter une histoire construite, toute simple avec des mots dans des phrases banales, qui finissent sur des envolées émotionnellement toute chamboulantes comme la tienne ici.
Je dis ça mal mais, euh... ouais il faudrait que j'apprenne à faire ça parce que c'est trop fort.

Ben.G, m'sieur l'admin, j'suis toujours bien emballé par ce que vous faites en dico, c'est vrai, mais ce soir j'ai vraiment apprécié que la dernière strophe à l'égard de ce que je mesure habituellement en moi chez vos lectures.
Il faut bien avouer, que

tu n'as rien compris mais tu sens
bien sûr que tu sens.

Quelle que soit la taille de la queue,
c'est à rien n'y comprendre.



Ça va être la fin du dico pour moi ce soir, parce que je dois me plonger dans quelque chose de sentimental pour la suite, j'ai eu ma dose de burlesque cela m'a beaucoup plu, merci Ashka... Tu retrouveras un de ces quatre Noxinex et Duncan sur le pont de la rédemption mais d'ici là... Je dois rendre compte de la chaleur insoupçonnée d'une étreinte...
Je dois aller me coucher, c'était génial. On refait ça tous les soirs si tu le veux Ashka. Mais le prochain morceau devra se faire en Tic-Tac pas en dix (ou vingt-cinq, ha/ha) minutes ce sera quelque chose qui s'écrit d'empreintes et de caresses fleurs de crocs. Peurs de faux, on s'étreint pour pas sentir les coutures qui s'enfuient.
Encore une fois,
Tu déchires.

Bonne nuit !
nacas