Yop !
Lucie m'a lancé un défi, je suis pas sûre que ça corresponde mais voilà ce que ça m'a inspiré... souvenirs souvenirs...
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
La fabuleuse interprétation en chanson de ce poème par Rémi de Lille se cache
derrière ce lien, en mi la ré mi s'il vous plaît !

Ode aux fesses de mon petit vieuxC’était l’été,
Fin du lycée !
Deux-mille-deux,
Année du vieux ! Quand l’oisillon veut s’envoler,
Payer comme un grand son loyer,
Il faut bien travailler, ma foi,
Car la bourse ne suffit pas.
Mon réveil sonnait à cinq trente,
J’enfourchais mon scooter, vaillante,
Et fonçait jusqu’à Châtillon,
Ville où se trouvait ma mission.
Le premier jour, au long séjour,
On me dit « Fonce ! Et sans détours ! »
Derrière chaque porte un vieux
Ouvrait tranquillement les yeux.
« Mais attention, tu en as dix
À faire avant huit heures six !
Astique des pieds à la tête,
Fais leur la ‘toilette complète’ ! »
C’était l’été,
Fin du lycée !
Deux-mille-deux,
Année du vieux ! L’heure était déjà avancée,
Je n’avais plus qu’à me lancer
Et passer moins de cinq minutes
Dans ces chambrées, tous azimuts.
Je dus mon baptême au papi
De la dix-huit, qu’était tapi
Au fond de son lit sous sa couette,
Ne trouvait pas la douche chouette.
Il aurait fallu trimballer
La chair flasque jusqu’au WC,
L’y frotter sans ménagement
Quand le vieux pissait, de mon gant ?
Hé bien tant pis pour le retard,
Je ne lavai pas dare-dare,
Mais au rythme de l’escargot
Qui sait respecter les égos.
C’était l’été,
Fin du lycée !
Deux-mille-deux,
Année du vieux !Je revois encore ces vieux
Nus comme des vers malheureux
Leurs fesses fripées de vieillesse
À qui je prodiguais caresses,
Plutôt que fessées douloureuses
Pas comme une collègue odieuse
Pressée de goûter son café
Au point affreux de maltraiter.
Et je dois rendre hommage à celles
Qui tout au contraire ensorcèlent
Les vieux d’humour ou bien d’histoires
Pour rendre leurs matins moins noirs,
Qui prennent le temps nécessaire
Pour traiter ces gens comme pairs,
Voient plus loin que fesses fripées.
(C’est à tous notre destinée.)
C’était l’été,
Fin du lycée !
Deux-mille-deux,
Année du vieux !