Hey le MDE !
Voici un poème en binôme à l'occasion du printemps, né des imaginaires combinés de Ceiht-El et MillaNox...
Bonne lecture et au plaisir de lire vos commentaires

Le diable de l'hiver faisant miroiter le jardin d'éden au printemps éternelLa rigueur de l’hiver atteignait des records,
Et notre homme, en un bar, combattait ce malheur.
L’alcool grise l’esprit, sait réchauffer le corps !
Il rugit au patron « C’en est assez pour l’heure ! »
Vers l’issue tituba pour zieuter le dehors,
Puis sortit tout de go, croyant y voir des fleurs…
C’est qu’il était plein
Comme un sac de grain !
La douceur du printemps ravivait les couleurs.
Une graine, embryon, se gorgeait de douceur.
Le soleil fortifie, sait apporter chaleur.
Le germe s’enhardit, « Vers le ciel, vers son or ! »
Zigzagua dans le sol, enfin, pris son essor,
À la vie s’accrocha, voulant du feu encore.
C’est qu’elle était pleine
Comme une âme en peine…
Malgré le vent glacial, l’homme ôta son manteau,
Posa genoux sur sol pour scruter de plus près
Son hallucination de printemps là trop tôt.
Il se crut dans un pré, prit ses mains pour râteaux
Grattant le dur goudron que l’hiver verglaçait
et voulut arroser quand son vomi sortait.
C’est qu’il était frêle
Comme aux champs les prêles !
Sa cosse abandonnée, la brise la frôlait,
Cotylédons ouverts, au ciel elle montait.
Elle rêvait d’été, quand le printemps naissait,
Se voyant dans les airs, comme un bel étourneau.
Ses racines croissaient, transperçant le terreau,
Elle aimait sels et eau, sources de renouveau.
C’est qu’elle était fière
Comme un cœur amer…
Ivre du doux nectar qui coulait en ses veines,
L’homme se redressa, tête dans un étau.
Ses doigts qui la tenaient s’écartèrent aussitôt,
Libérant à nos vues son visage rougeaud.
Gueule de bois fripée, brailla son nom « Arsène ! »
Et s’écœura tout seul de son affreuse haleine.
C’est qu’il émergeait
Comme un bourgeon frais !
Les xylèmes remplis de douceur et sans haine,
La plante se tendit, sous l’effort, dans la peine.
Écailles veloutées, ouvertes sous la reine,
Au monde révélaient le diadème bordeaux,
Les pétales froissés de ce coquelicot
Qui embauma le ciel, nous procura repos.
C’est qu’il s’éveillait
Comme un matin naît…
L’ivrogne grelottant qui voulut le cueillir
Ne trouva point la fleur, regarda tout autour.
Pas de printemps ici : l’homme crut défaillir !
C’est l’hiver qui est là, et donne sans amour
Pneumonie gratinée, rhume de quinze jours.
Notre homme éternua, puis se sentit bouillir.
C’est qu’il se vit bête
Comme un sot sans tête !
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