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18 avril 2024 à 11:57:34
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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » T15 - D'une tempête en basses-terres

Auteur Sujet: T15 - D'une tempête en basses-terres  (Lu 1723 fois)

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T15 - D'une tempête en basses-terres
« le: 23 décembre 2019 à 00:30:16 »
D’une tempête en basses-terres.
La Campine chargée d’effluves de bière et de mer s’agrippait aux ports de la ligue hanséatique, qui comme une artère nourrissait et fortifiait les habitants de cette région pauvre. Les bateaux venant des Indes partaient et venaient, ventrus d’épices, de laines, d’objets précieux. L’argent des profits, le luxe des villes, s’infiltraient tout autour des grands comptoirs marchands, des carrières de pierre ou d’argile, comme une tache d’aise qui s’étend jusqu’au cœur même des villageois oubliés par les Palais des régnants.

Mais le commerce, pourvoyeur de richesses et de biens, s’était tu à cause de la guerre qui, ici et là-bas, grondait comme un orage. Les paysans raclaient avec une lassitude résignée la terre stérile sans qu’elle ne réponde, les brandes sauvages s’étiraient entre des villages chétifs, les paysages plats et simples confortaient cette vision du désert coupé de toute sophistication.

Dans les modestes joies d’une fête paysanne, on ne pouvait plus que chanter les belles années du règne de Charles Quint, avant la naissance de Martha. La menace calviniste existait déjà mais elle était très loin. Les coups d’éclats, alors, avaient un récit de troisième main et semblaient aussi irréels que l’île de Java et le goût de la noix de muscade. Désormais, la furie iconoclaste frappait toutes les régions et Martha avait épousé un marin qui lui avait tout raconté de ses voyages et même rapporté une noix précieuse.
Le monde devient tout petit, pensa-t-elle. En trente ans, toutes les nations se sont imbriquées. Nous faisons même partie de l’Espagne. Qui ici a vu l’Espagne ?

Probablement Jan, le marchand d’étoffe en manches bouffantes, assis juste en face d’elle ; la mine défaite, ses mains suivaient nerveusement les nœuds du bois de la table de l’auberge. Un homme à la constitution solide, disait-on, fait un bourgeois honnête, et la calvitie donne de l’habileté aux affaires. Ce jour-là, Jan, son ventre et sa calvitie étaient sombres, presqu’implorants. Sa voix grave résonnait entre la demi-douzaine de tables en chêne de l’établissement sans prétention, vide de clients en cette fin d’après-midi.
« Martha, encore une fois je suis désolé, mais je n’ai rien pu faire ! Tout l’argent, et les tissus…
    – Ce n’est rien, Jan. J’espère juste que tu pourras me faire parvenir ce que tu me dois au plus vite. »

Malgré le soufflet de la nouvelle, Martha était impressionnante d’acceptation, voire de sérénité. Tout ce que son mari Henrik lui avait envoyé par l'intermédiaire de Jan, de quoi vivre plusieurs mois, avait été dérobé « par des bandits, d’anciens soldats de la pire espèce ! ». La couturière se retrouvait sans matière première, sans argent pour en racheter, sans ressource pour subvenir à ses besoins et ceux des jumeaux qu’avait laissé Henrik.

Dans son village, avoir un mari marin était curieux, malgré l'omniprésence du commerce. Anvers n’était qu’à quelques jours de marche, le cœur des échanges d’épices, d'étoffes, de laine, d'objets d’art, de vins… 
« Tu sais, avec la guerre, se plaignait Jan, les affaires ne vont pas si bien. Dieu m’en est témoin, Martha, ton mari est comme mon frère ! Mais j’ai perdu beaucoup d’argent aussi et, honnêtement, je ne sais pas si je pourrai tout rembourser. »

Martha se rappela ce que son Henrik avait dit de Jan le marchand. À moitié rieur, à moitié sérieux, il lui avait dit « Grâce à la tulipe, Jan est riche. Tellement riche que seul un procès contre la Vierge Marie pourrait entamer ses finances. Il a toujours de l’argent partout, s’il pouvait retirer ses couilles pour y mettre deux écus, il le ferait ! »
Le souvenir de la présence d’Henrik, le goût exotique de la noix de muscade, flottèrent un instant dans la taverne vide. Son absence raviva l’inquiétude dans sa gorge. Soudain elle reconnaissait son intense besoin de le voir, le toucher, le sentir ; elle se sentait aller vers lui, tirée par le nombril à travers terres et mers. De plus en plus il disparaît sous mes yeux, et j’oublie le son de sa voix, j’hésite sur le bras de sa cicatrice…
« Quand l’as-tu vu pour la dernière fois ? demanda-t-elle. Ça fait sept ans qu’il est parti, parle-moi de lui.
    – Ponta Delgada. Très jolie ville. C’était il y a bien un an. Il était on ne peut plus sain, vigoureux et enthousiaste. Il voulait apprendre à écrire et t’envoyer des lettres. Il a une barbe, elle lui va très bien. Il dit que ça fait peur aux sauvages, qui par l’infériorité de leur race ne peuvent pas faire pousser plus qu’un simple duvet ! N’est-ce pas une merveille des peuples ? »

Martha ne pensait pas aux peuples. Elle imaginait son homme, la fossette au menton couverte par une épaisse barbe brune, et quelque part dedans sa bouche rose. Reconnaîtrais-je ses baisers ? Quelles peaux ses lèvres ont-elles embrassées ?
Elle sentait la jalousie sourdre comme un maître sombre, un appel malsain. Le silence de l’épouse s’appesantit, comme si elle avait entendu dans ces bonnes nouvelles un mauvais augure. Son horizon s’était chargé de nuages de toutes parts. Jan se pencha vers elle, voulant lui prendre la main. Martha se déroba à lui, il prit un air solennel :
« Je te le promets, il est toujours vivant. Tu auras l’argent, dès que je pourrai.
    – A-t-il parlé de femmes ? Est-ce que…
    – Je ne sais plus. Non. C’était il y a longtemps. Mais je sais qu’il pense toujours à toi, il t'a bien envoyé de l’argent il y a moins de trois mois. Martha, tout va bien se passer. »

Il avait une respiration laborieuse et sonore, gesticula dans un inconfort évident. Ses doigts boudinés pianotaient sur le bois massif et encrassé de dizaines de couches de bière. Il se leva.
« Je dois partir. Je n’ai aucun argent, peux-tu… ? »

Il montra l’écuelle vide et les chopes. Martha acquiesça lentement, et Jan prit le chemin d’Anvers. Une fois sûre qu’il était hors de vue, Martha se jeta sur l’écuelle, attaqua le fond de sauce avec un bout de pain qui restait. Le soulagement de la faim lui fit échapper un grognement primaire de satisfaction.
L’aubergiste était sec et fin comme une branche d’hiver. Il avait la présence d’esprit de ne pas manger ce qu’il vendait lui-même, et avait une réputation de ne jamais trop : jamais trop manger, jamais trop rire, jamais trop prêter…
« Alors, Martha, tu laisses ce gros bourgeois partir sans payer son repas ?
    – C’est moi qui payerai ça, ne t’en fais pas.
    – Si j'étais toi je m'en ferais ! Avec quel argent ?
    – Celui que tu me donnes pour servir à cet endroit crasseux, dit Martha, tentant de savourer les dernières bouchées de pain avec les dernières gouttes de bière.
    – Je ne serai pas ton créancier, je vais plutôt le retenir sur ta paye, grogna l’aubergiste en époussetant une table, et elle n’est pas grasse. »

Tandis qu’il grommelait que servir à une taverne n’était pas un travail pour une mère de famille, elle se leva pour échapper à ses remontrances, ramena contre elle le tissu de sa cape qui s’étiolait. Dans le froid dans lequel elle s’engouffrait, elle n’avait qu’un vieil habit rabiboché, comblant les larges ouvertures avec des chutes de torchons. À ses pieds, des vieux sabots tenaces bravaient la boue des rues de terre et de pierre, dans un automne ennuagé qui n’avait pas encore gelé les flaques. Après tout, Jan venait à pieds, et sans argent, jusqu’ici pour me prévenir, peut-être était-il sincère ? Peut-être qu’il fera de son mieux ? Tentant de gonfler son espérance, elle se mit en route vers chez elle, le regard au sol.

Sur les murs de sa maison, un graffiti représentait le pape, nu avec sa coiffe complétée par des oreilles d’ânes et une femme aux seins pendants et cheveux lâchés. Martha se signa discrètement devant le blasphème. Les prêcheurs attisaient les campagnes grattées par la disette et le commerce en berne, et gagnaient des « protestants ». Ils pillaient les églises, brisaient les icônes et les tableaux de saints et de martyrs, dont Érasme et Mathurin, les patrons des marins. Les États scandinaves, tournés à la cause calviniste, sortaient d’une guerre intestine terrible et avaient totalement bloqué le passage des bateaux. À beaucoup de titres, ils étaient la cause de la tourmente, de la répression, et des marchés vides. Mon cher ami, soupira-t-elle, vais-je pouvoir sauver ta religion et ton protecteur de ces païens sauvages ?

La lourde porte de sa maison commençait à se balancer sur ses gonds ; elle ne passerait probablement pas l’hiver. En se faufilant à l’intérieur, tentant de ménager le vieux fer, elle entra dans la salle commune aux murs effrités. La table contre le mur du fond couverte de suif de bougies, deux chaises branlantes, un âtre encrassé et quelques casseroles battues accrochées, une paillasse plus qu’un lit, quelques linges, des toisons, de l’obscurité. Elle se saisit du balai de bruyère et se mit à brosser distraitement le sol inégal.   

La clameur des deux enfants courant et jouant dans la rue s’entendait. Ils approchaient. Martin, Augusta, ses faux jumeaux, étaient les deux faces d’une même pièce. Augusta était vivace et dégourdie, Martin adroit et volontaire, et à six ans ils étaient les plus brillants et les plus beaux enfants à ses yeux. La grossesse avait été compliquée, Henrik était parti sans savoir qu’il avait eu des jumeaux, mais Martha avait réussi à faire passer le message, d’intermédiaire en intermédiaire. Il avait alors promis de faire encore plus d’efforts pour soutenir les besoins des trois. Voilà où nous en sommes, grand fou. Tu es parti braver la tempête et pendant ce temps, tes enfants sont couverts de fripes, et ta femme…
La porte s’ouvrit en trombes et Martha laissa échapper un gémissement éploré. Ses deux enfants se campèrent à ses jambes en réclamant à manger, elle répondit qu’il restait du gruau. Ils protestèrent, jusqu’à ce qu'Augusta s’écrie, tournant autour de Martin :
« Capitaine, il n’y a pas à manger sur cette île, que devons-faire ?
    – Alors nous allons chercher… euh…
    – Je sais !
    – Dis, s’impatienta Martin.
    – Je te le dirai quand je serai capitaine ! »

Ils se remirent à courir en direction de la rue une fois que Martin eut cédé la capitainerie avec réticence. Martha dut s’asseoir, honteuse et coupable, pour penser à Jan, sa promesse et son argent. Son espoir rancissait déjà en imploration. Et si son témoignage était sincère, et qu’il envoyait de l’argent dans quelques jours ; pas forcément tout, juste un peu d’argent pour vivre, acheter quelques mesures de laine et vendre des tuniques. Histoire d’écoper un peu en attendant le beau temps...



Le village était en fête et même quelques inconnus s’empaquetaient parmi les villageois dans l’auberge où l’on se cachait de la neige et du vent. La musique de la gambe, du tambourin et de la cornemuse pouvaient presque faire oublier à Martha que trois mois plus tôt, Jan avait promis de l’argent et des étoffes qui n’étaient jamais arrivés. Entre sa porte morte, la dette pour la réparer, la disette qui s'allongeait, il lui semblait presque obscène de faire la fête. Elle prit, comme s’il était précieux, un morceau de croûte oublié d’un pain pour le jeter faiblement dans sa bouche. Elle mâcha, avec le regard trouble qui accompagne la trois-ou-cinq-uième bière. Elle commençait enfin à ne plus ressentir la douleur sèche et la colère sombre qui l’avaient accompagnée pendant toutes ces semaines.

Elle était satisfaite que ce soir-là, au moins, ses enfants puissent manger, jouer avec les autres. Elle avait fait de son mieux pour les couvrir de chutes de tissu rafistolées. Ils semblaient heureux. Certains autres parents frappaient des mains en regardant les enfants, d’autres avaient totalement oublié l’existence de leurs rejetons, et Martha s’écarta pour laisser Ilse, sa plus ancienne amie, s’asseoir près d’elle avec deux pintes. Pour les poser sur la table en bois elle écarta quelques écuelles vides, renversa des verres vides sans propriétaires, délogea une bougie et son odeur de graisse répugnante.
« Martha, ma chère amie, tu sembles bien malheureuse. Tu as reçu l’argent de ton Jan ?
    – Ilse, ma douce, non. »

Était-elle empreinte de reproches, la mine fermée de son amie Ilse, ou de compassion ? « Un mari lointain », disait-elle, « les ennuis au quotidien. » Ilse, elle, avait trouvé le bon parti : le forgeron, le Smet. Longues heures de travail sous un four étouffant, bruit lancinant, mais argent en abondance. Et son commerce n'est pas arrêté par la guerre : s’il ne fait pas des socs et des casseroles, le forgeron fait des épées ! La nuit était plus que fraîche, les portes et les fenêtres de l’auberge étaient grandes ouvertes. Comme pour se réchauffer, Martha engorgea deux tiers de la bière qui lui avait été tendue.
« C’est un homme honnête, la rassura Ilse. Qui sait, l’argent viendra peut-être d…
    – Chaque jour je dis demain, coupa Martha, la gorge serrée. Chaque matin je me lève, mes deux enfants contre moi, et je les regarde, et je ne sais pas quoi faire. Vais-je les laisser s’affamer petit à petit ? Parfois je me demande, et si l’un des deux mourrait ? Accident, maladie ? Ce serait mieux, ou moins pire ? La nuit quand je ne peux pas dormir, j’essaie de décider lequel. Augusta, ma fée. Martin, mon chevalier. Une fois, ...
    – Martha, siffla Ilse en prenant ses deux mains. Tu es perdue, tu ne sais pas ce que tu penses.  Tant que tu n’auras pas reçu l’argent, nous te donnerons un pain et un saucisson par semaine. Rappelle-toi : Nous sommes vivants et repus, en bonne santé. Et demain, demain sera beau aussi. »

Martha voulut protester, mais la mine sévère d’Ilse la laissa interdite. La fête continuait hors d’elles ; chants, musiques et danses avaient quitté leur bulle de tergiversation grave et tacite. Puis, comme si quelque chose s’était débloqué, Martha eut un long soupir tremblant. Elle serra les mains d’Ilse en retour.  Le sourire revint sur les deux jeunes femmes et entre elles, leur silence tendu avait laissé place à la musique de la cornemuse. Martha embrassa Ilse, qui l’étreignit comme pour lui transmettre la chaleur de la forge. Elles lancèrent un regard vers les enfants qui dansaient ensemble.

Soudain, d’une commune énergie, elles se jetèrent sur leurs pieds et se mirent à danser. Sur les tables, les festoyeurs frappaient de leur chope en rythme. Les femmes tournaient et sautaient et invitaient les hommes à joindre la ronde, grimpant aux bancs, aux tables, évitant les ivrognes assoupis, les écuelles pleines et la bière renversée. Chantant à tue-tête l’alcool et l’amour sous un tourdion ronflant crescendo, les deux danseuses avaient amassé une troupe joyeuse dans une gigue effrénée entre les tables. Le chant emporta bientôt toute l’assemblée et se termina en vivats et en rires.

Le morceau fini, débordante de bonheur et d’amour, Martha se précipita vers ses enfants, les embrassa avec une tendresse explosive. Augusta gloussait et son rire était une source fraîche au plus fort de l’été, liquide et désaltérant.  Martin ne dit rien, mais il la serra plus fort, avec un air satisfait. Rassasiée,  rassurée, oubliant le froid et les guerres, dans cette grande fête qui engloutissait les maux, la mère heureuse avait cessé de maudire son mari absent et un associé parjure, son village protestant et les troupes catholiques, l’hiver et la disette, dans un grand village où ce qui se passe à Java a des répercussions à Anvers, et dans le reste des mondes.

Enfin rassise, elle soupira d’un mélange d’asthénie et d’aise, les deux mains posées sur ses cuisses et l'une caressant l’autre. Le tumulte de sa vie revenait par vagues, après l’accalmie qu’elle avait dansée.
Ce soir les choses vont bien, se répétait-t-elle pour s'empêcher de chavirer. Nous sommes vivants et repus, en bonne santé. Et demain sera beau aussi. Ce soir les choses vont bien. Nous sommes vivants et repus, en bonne santé. Et demain sera beau aussi. Ce soir les choses vont bien. Nous sommes vivants et repus, en bonne santé. Et demain sera beau aussi. Ce soir …


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« Modifié: 09 février 2020 à 21:22:00 par Mout »

Hors ligne Gros Lo

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Re : T15 - D'une tempête en basses-terres
« Réponse #1 le: 23 décembre 2019 à 10:52:59 »
Salut !

nourrissait et fortifiait les habitants de la région pauvre et couvert de bruyères.
c'est peut-être un peu beaucoup, de vouloir nous dire tout ça dès la première phrase... "pauvre et couvert(e) de bruyères" pourrait surement faire l'objet d'une phrase suivante, en prenant son temps pour la décrire (la région) ?

Citer
Conduit de richesses et de biens, le chemin s’était tari.
Je ne comprends pas cette phrase... "Conduit" c'est dans le sens de "passage" ? un chemin ne se "tarit" pas... richesses et biens c'est un peu la même chose... "Ce riche canal s'était peu à peu affaibli" ? : / en fait peut-être que c'est pas utile hein, de dire ça :mrgreen: je plaisante, mais j'ai du mal à te conseiller, en tout cas ça me semble assez peu maitrisé comme phrase

Citer
La substantiation de son absence laissa une texture d’inquiétude dans sa gorge.
je pourrais apprécier cette phrase mais il faudrait peut-être homogénéiser un peu le style des autres paragraphes, que je trouve plus simple, moins analytique.

Citer
Il montra l’écuelle vide et les choppes.
chopes

J'ai fini par lire ça comme un fragment de texte long, et ici un épisode d'ambiance. Ça m'a pas déplu ! Je trouve que le style gagnera a être encore lissé, poli, et qu'il reste encore très classique. Peut-être que quelques longues réflexions sauraient davantage se condenser en une ou deux images fortes, ça a manqué un peu d'images pour moi, de tableaux, qqch de visuel et frappant qui permette de sceller le texte, là j'en sors pas avec un souvenir très puissant. Il n'a pas acquis une forte identité, tu vois ? C'est un cadre intéressant que tu choisis, plutôt inhabituel (en tout cas dans mon univers de lecture), mais je trouve que tu prends un peu les défauts de l'exotisme sans ses qualités : tu racontes une histoire qui entre assez peu en résonance avec mon expérience personnelle. Et pour autant tu ne nous brosses pas un ou deux paysages, un ou deux portraits qui marquerait l'étrangeté et l'historicité du texte avec une poésie un peu percutante.
Peut-être qu'il me manque un peu d'introspection ? Ton personnage se confie, mais les mots qu'elle choisit restent très policés. C'est peut-être ça, ce blocage que je ressens !
En tout cas c'est, de mon point de vue, une très bonne base de travail, merci pour ce texte.

PS : du coup, le gros temps... est plutôt historique ?
dont be fooled by the gros that I got ~ Im still Im still lolo from the block (j Lo)

Hors ligne Rémi

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Re : T15 - D'une tempête en basses-terres
« Réponse #2 le: 23 décembre 2019 à 19:15:39 »
Salut Mout,

Citer
les habitants de la région pauvre et couvert de bruyères.
couverte ?

Citer
Conduit de richesses et de biens, le chemin s’était tari.
je ne comprends pas cette phrase (le sens de conduire, ici et la notion de "tarir" pour un chemin)
(ah ! ça y est, j'atterris, le chemin est un conduit... un tuyau... pas fan de l'image)

Citer
Les coups d’éclats d’alors avaient un récit
"avoir un récit" ? je capte pas

Citer
« Martha, encore je suis désolé, mais je n’ai rien pu faire !
le "encore" me fait bizarre (j'aurais compris "encore une fois" entre virgules)

Citer
    - Ce n’est rien, Jan. J’espère juste que tu pourras me le faire parvenir au plus vite. »
je ne comprends pas à quoi renvoie "le"

Citer
Tu sais, la guerre, les affaires, se plaignait Jan, ça ne va pas si bien.
avec la guerre ?

Citer
Le genre de riche que seul un procès contre la Vierge Marie pourrait entamer ses finances.
dont (et pas "que"), je pense

Citer
c’est dans ces chausses,
ses

Citer
Le soulagement de la faim était plus léger que prévu, mais réel.
soulagement léger ? pas fan

Citer
Celui que tu me donnes pour servir à cet endroit crasseux,
dans cet endroit ?

Citer
    - Je vais plutôt le retenir sur ta paye, grogna l’aubergiste en époussetant une table, et elle n’est pas grasse. »
c'est ce qu'elle vient de dire, non ?

Citer
elle se leva pour échapper au grain maussade,
je ne comprends pas

Citer
elle n’avait qu’un vieil habit rabiboché, comblant les larges ouvertures avec sa faim et son espérance.
je vois pas le sens de combler avec sa faim...

Citer
Tu n’aimes pas voir la vérité, ma sœur !, s’exclama
virgule en trop

Citer
Martha déclara ne pas vouloir parler. Le calviniste lui parla de corruption de l’Église,
répétition de "parler"

Citer
Le village était en fête et même quelques inconnus étaient parmi les villageois.
le deuxième verbe être me semble faible ici

Citer
Augusta était vivace et dégourdie, Martin adroit et volontaire, et à six ans étaient les plus brillants
me semble qu'il faudrait un "ils"

Citer
Henrik était sur le départ et il était parti
un peu malheureux cette répétition

Citer
Longues heures de travail sous four étouffant,
sous four ?

Citer
Ilse acquiesça silencieusement en caressant un regard attendri vers les enfants en jeu.
"en jeu" me semble bizarre

Citer
Le Smet n’est pas payé par et ne construit aucune arme pour les gueux ni les protestants.
là aussi, je trouve la formulation maladroite

Citer
entre elles, leur silence tendu avait laissé place à la musique de la cornemuse.
je mettrais "le silence" et pas "leur"

Citer
Oh oui, triompha-t-elle, et j’en profiterais pour secouer ce fripon de Jan ! »
La couturière acquiesça,
elle vient de dire oui et elle acquiesce ?



Au global, je n'ai pas trop accroché et je trouve que le lien avec "gros temps" est assez lointain.
Le texte ressemble a un extrait de texte long, pas vraiment autonome. Il y a de chouettes choses, une ambiance qui pourrait se déployer, mais le style manque de simplicité à mon goût.
Merci pour la lecture,

Rémi
Le paysage de mes jours semble se composer, comme les régions de montagne, de matériaux divers entassés pêle-mêle. J'y rencontre ma nature, déjà composite, formée en parties égales d'instinct et de culture. Çà et là, affleurent les granits de l'inévitable ; partout les éboulements du hasard. M.Your.

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Re : T15 - D'une tempête en basses-terres
« Réponse #3 le: 25 décembre 2019 à 01:39:04 »
Merci de faire pointer mes coquilles et pour vos réflexions stylistiques ! J'en corrigerai immédiatement certaines.
Alors, vous avez tous les deux terriblement raison ; suite à l'appel à texte j'ai juste écrit sans compter, et arrivé aux trois-quarts j'ai réalisé que j'étais à 6 000 mots. J'ai tenté de couper l'une ou l'autre péripétie, arc narratif, et extraire le pur jus de ce que je voulais faire passer, au détriment évidemment de l'ambiance rustique et du tiraillement multidimentionnel que ressent notre héroïne. Du coup, oui, peut-être devrais-je m'accorder les 10% en plus pour un peu mieux étoffer les descriptions. Malgré ça, est-ce sauvable ?

Pour l'affaire du conduit tari : à force de remanier ce début j'en ai perdu un peu le sens, sorry. J'y réfléchirai.
"les coups d'éclats avaient un récit de troisième main" : les récits qu'on faisait de ces coups d'éclats étaient de troisième main. Je sais que ce n'est pas naturel, mais j'ai trouvé ça assez élégant. Pensées ?
Pour le soulagement de la faim léger, je voudrais confirmer mon choix du mot, sauf si tu n'es pas le seul que cette expression gêne (car elle ne me gêne pas du tout. Lo ?) ; combler les ouvertures avec la faim, j'admets que c'est maladroit, peut-être tenter un zeugma en mettant un objet physique.
Le grain maussade, c'était parce que je voyais l'aubergiste comme quelqu'un de rugueux, mais aussi parce que le grain c'est un genre de vent et que j'ai vu l'image comme une sorte de "mauvaises ondes".
Pour la répétition de parler ; c'est fait exprès, je voulais mettre l'emphase sur le fait qu'il a explicitement fait l'inverse de ce qu'elle demandait, et par là l'exaspération de Martha et du lecteur et l'intempestivité du prêcheur.
"le silence" ou "leur silence" ? Je vois ça comme un moment de tension, où tout une remise en question a lieu, autour de ces deux personnages. Le silence n'existe pas réellement dans cette scène: c'est une fête, il y a de la musique, des gens crient, chantent… il n'y a qu'entre elles où on observe le silence : leur silence.
la formulation de la phrase d'Ilse fonctionne mieux à l'oral. C'est juste une doctrine de dénégation de l'implication du Smet dans la guerre religieuse, et j'en profite pour sous-entendre qu'il est impliqué ; dans mon texte plus long, Martha répète cette phrase. Maintenant que j'y pense on peut juste oublier cette phrase.
Oui/acquiescer : pour surconfirmer son enthousiasme, j'avais ça en tête, ça ne vaut pas mieux qu'une autre image…
Le lien avec gros temps est lointain, mais pas tellement : voyant les écueils de son lieu de vie, la menace de la guerre, famine et maladies qui sont autant d'orages au loin, elle est ballotée sans attache matérielle au gré de ce que d'autres veulent (ou ne pas) faire. Le parallèle se fait avec le destin de son mari, le marin, que j'essaie de faire vivre au long du texte malgré son absence, qui lui doit braver la vraie tempête -- mais cette tempête-ci plus dangereuse que celle-là ?
 

« Modifié: 25 décembre 2019 à 01:43:06 par Mout »

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Re : T15 - D'une tempête en basses-terres
« Réponse #4 le: 27 décembre 2019 à 16:32:26 »
Bonjour à tous !
j'ai élagué un peu le texte, quelques passages ont été supprimés avec, je l'espère, peu de conséquences sur la composition du personnage ou la compréhension. J'ai aussi allongé l'introduction comme Lo le préconisait. Au final, le texte fait la même longueur à peu près (<3100 mots).
Que pensez-vous des fix ?

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Re : T15 - D'une tempête en basses-terres
« Réponse #5 le: 27 décembre 2019 à 22:20:02 »
Bonsoir ô vieux Mout !
C'est un peu compliqué de savoir où se déroule l'histoire si on n'a pas la liste des possessions de Charles Quint, la carte des états de la Ligue Hanséatique, et surtout aucune idée de ce qu'est la Campine. Peut-être qu'un petit topo serait utile avant de parler d'Anvers, qui fixe (vaguement) mais qui arrive un peu tard ; à moins que le flou soit maintenu exprès ?

C'est vrai que c'est très riche, et je comprends que les autres se sentent aussi un peu poussés vers l'avant. J'ai notamment  trouvé l'interaction avec le prédicateur assez précipitée, comme en vitesse x1.5 (peut-être le but?).
Aussi, le dernier paragraphe qui semble vraiment se distinguer du reste, qui donne l'impression que c'est un moignon de texte ("vous en voulez combien, 3000?" et tu coupes à 3000 mots et tu emballes avec ça).
Les enfants sont... un prétexte, ils n'apparaissent littéralement qu'à un paragraphe, ils ne parlent pas, ne font rien, sont juste des panneaux, des cadres photos pour lesquels il faut se soucier. C'est vrai que tu sembles avoir d'autres chats à fouetter, mais soit, la question se pose : l'héroïne interagit avec des adultes (dont 80% d'hommes, sans compter son mari absent ?) qui ne semblent pas vraiment amicaux donc pourquoi pas plus de chaleur et d'attachement avec les enfants ?
Du coup, Martha se convertit ? ou pas ? Elle lui confie ses enfants donc, elle change totalement d'avis sur les protestants ? Tout ce "calvinisme-bashing" pour... bah un hochement de tête, un "pouffement"
Il y a aussi tout simple la question de "pourquoi Martha n'est-elle pas tout de suite (ou en tout cas plus tôt) allée à Anvers pour réclamer son argent de Jan?"

Y a des belles choses, des belles images. J'irai même jusqu'à dire que, laissant une fin ouverte, tu pourrais t'arrêter à la très belle phrase "Repue et rassurée..." qui fait office de conclusion, à la place de la pirouette du Pieter-ex-machina qui règle à moité les affaires.


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Re : T15 - D'une tempête en basses-terres
« Réponse #6 le: 31 décembre 2019 à 20:43:03 »
J'ai fait un relevé superficiel et pas très fourni, pour l'avoir survolé une fois je pense que les soucis du texte relèvent surtout de la structure
alors tout de même :

Citer
Désormais, la furie iconoclaste frappait toutes les régions et Martha avait épousé un marin qui lui avait tout raconté de ses voyages et même rapporté une noix précieuse.
Une noix précieuse
Wo, qu'est-ce donc

Citer
Le monde devient tout petit, pensa-t-elle. En trente ans, toutes les nations se sont imbriquées. Nous faisons même partie de l’Espagne. Qui ici a vu l’Espagne ?
Comment elle est au courant ?

Citer
Dans son village, avoir un mari marin était assez curieux pour être la seule dans ce cas malgré l'omniprésence du commerce.
Cette phrase me semble assez maladroite dans la construction
Mais je vois où tu veux en venir

Citer
Quelles peaux ses "lèvres vigoureuses" ont-elles embrassé ?
Pourquoi des guillemets ?

Citer
Elle laissa échapper un grognement primaire de satisfaction.
J’ai du mal à l’imaginer penser avec des termes de « substantiation » mais peut-être que je me formalise trop hu

Citer
Tandis qu’il grommelait que servir à une taverne n’était pas un travail pour une mère de famille, elle se leva pour échapper au grain maussade, ramena contre elle le tissu de sa cape qui s’étiolait.
Elle est chouette cette phrase

Citer
« Tu n’aimes pas voir la vérité, ma sœur !, s’exclama une voix masculine et ricanante.
    - Laisse-moi, prédicateur, soupira-t-elle.
Att mais on était pas avec l’aubergiste ? j’ai beaucoup de mal à visualiser où se trouvent les personnages

Citer
À la main, il avait une cuiller en bois pour faire du bruit et rassembler les trombes iconoclastes de fripons et de voleurs. Il était exactement le gueux que les autorités du Duc condamnaient.
Donc on est bien dans une auberge
(je crois que ça manque de descriptions visuelles sur le lieu)

Citer
Se tenant au seuil de sa maison, avec défi et assurance, Martha déclara ne pas vouloir parler.
Ah non >< on a l’info un peu tard nope ?

Citer
Le village était en fête et même quelques inconnus frayaient parmi les villageois. La musique de la gambe, du tambourin et de la cornemuse pouvait presque faire oublier à Martha que trois mois plus tôt, Jan avait promis de l’argent et des étoffes qui n’étaient jamais arrivés.
On se croirait dans un tableau de brueghel !

Citer
    - Ilse, ma douce, non. »
Elle sort d’où elle oO

Citer
Martha eut un petit pouffement
Ahah j’ai cru que ça allait être « pouffa un petit rire »

Citer
Soudain, d’une commune énergie, elles se jetèrent sur leurs pieds et se mirent à danser. Sur les tables, les festoyeurs frappaient de leur chope en rythme. Les femmes tournaient et sautaient et invitaient les hommes à joindre la ronde, grimpant aux bancs, aux tables, évitant les ivrognes assoupis, les écuelles pleines et la bière renversée. Chantant à tue-tête l’alcool et l’amour sous un tourdion ronflant crescendo, les deux danseuses avaient amassé une troupe joyeuse dans une quadrille effrénée entre les tables. Le chant emporta bientôt toute l’assemblée et se termina en vivats et en rires.
La description <3

Citer
Augusta gloussait et son rire était une source fraîche au plus fort de l’été, liquide et désaltérant.
Le FAMEUX rire hahaha

Citer
Le tumulte de sa vie revenait par vagues, après l’accalmie qu’elle avait dansée.
J’aurais pas associé la description citée ci-dessus à une accalmie hum

Citer
La lumineuse teinte du jour nouveau est altérée par les ressentiments et devient une promesse sombre et cruelle, celle d’une torture redoublée
Y a beaucoup d’adjectifs

Citer
La victime du jour est appelée par cette proclamation chthonienne et autodestructrice.   
Mais ce jour-là, et au contraire de tous les autres jours, Martha choisit de l’ignorer.
J’ai un peu du mal à saisir les enjeux des dernières phrases. Pourquoi Martha choisit d’ignorer une proclamation autodestructrice ? Qu’est-ce que ça a avoir avec le reste ?

Well, je pense que ton propos et les grandes lignes du textes gagneraient à être recentrées/mieux délimitées. Surtout, déjà, j'ai eu des soucis de visualisation - savoir où on était. Il me semblait qu'on était vraiment dans une auberge tout du long. Admettons que ce soit ça, ce qui rythme l'histoire ce sont les interactions entre Martha et les autres. Y a d'abord Jan, puis le prédicateur, Isle, le mari d'Isle qui lui présente Pieter et Hans. Aussi, c'est un peu étrange comment ces personnages apparaissent, ils surgissent un peu au petit bonheur la chance non ? C'est peut-être juste moi. Je crois que tu peux facilement enlever ce qui est en trop par rapport aux enjeux de l'histoire, à savoir, si je devais résumer en une ligne : Martha a un mari absent qui lui doit de l'argent, elle le récupère a priori via Jan (si j'ai bien compris), et toute la question c'est de savoir comment récupérer les sous de Jan, d'où l'apparition des deux lurons à la fin. Ce qui est superflu à tout ça, je pense, même si ça campe l'ambiance, tu peux enlever - comme le prédicateur. Et peut-être revoir l'enchainement Jan/Isle ? est-ce que Isle voit Martha de loin en train de parler à Jan, par exemple ? Est-ce que les enfants sont là depuis le début de la scène ? Est-ce qu'ils servent les enjeux de l'histoire en ce que, comme Martha manque d'argent, elle craint pour leur survie ? etc. Comme je pense que les interactions scandent la progression du texte, je pense que tu pourrais mieux les enchainer - ça me donne comme un film en tête, ça pourrait bien donner ! Avec peut-être une description, plutôt où début, pour camper le décor - on comprend pas aussi vite qu'on est dans une auberge je trouve, puis à un moment elle est dans sa maison... ça j'ai pas compris. (Mais l'ambiance à la peinture-de-brueghel gagnerait à être instaurée dès le début je dirais)

Et j'ai bien vu que tu utilisais le thème de manière métaphorique, les éléments rappellent les tourments que Martha vit. Y aurait moyen d'accentuer ça je dirais, pourquoi pas en associant les persos principaux (Martha, Jan et Isle) à des météores ? Enfin je ne sais pas trop comment mais pour que le "gros temps" de Martha soit plus significatif (ahoui et la danse comme accalmie, au niveau de l'image, soit j'ai pas compris, soit j'ai du mal à associer les deux). 

Et si tu veux faire encore +, je pense qu'il y a moyen de rajouter un peu de profondeur aux persos pour qu'on ait envie de s'attacher à eux. Sinon j'adore tout ton voc qui désert bien l'époque que tu décris, même si ça me pose question - comment Martha peut-être au courant des avancées géopolitiques de son temps, comment on accouche à cette époque là, enfin des considérations contextuelles.

Faudrait que je me renseigne un peu sur cette histoire de calvinisme parce que je suis pas très au point avec le 17e haha.

Voilà pour ce que je peux en dire, ce qui me plait surtout c'est que c'est un texte d'atmosphère ! (concrètement les persos sont soit assis soit ils dansent, il se passe pas grand-chose et c'est un truc que j'aime b1)

Giant Otter

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Re : T15 - D'une tempête en basses-terres
« Réponse #7 le: 01 janvier 2020 à 12:36:21 »
Bonjour !

Il me semble qu'il y a beaucoup de travail, mais personnellement, j'accroche pas. C'est compliqué. Je comprends même pas le dernier paragraphe.
Si on enlève tout l'enrobage, il ne reste pas grand chose de l'histoire, ça me donne l'impression d'un emballage sophistiqué pour par grand chose à l'intérieur.
Je ne sais pas si c'est voulu, si c'est le style recherché. En ce qui me concerne, le seul sentiment que j'éprouve à la fin c'est de me sentir un peu débile...
Bref, je ne suis pas d'une grande aide mais je souhaitais quand même partager mon ressentis  :)
Bonne continuation !




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Re : T15 - D'une tempête en basses-terres V2
« Réponse #8 le: 13 janvier 2020 à 17:49:48 »
Merci pour vos nouvelles réflexions et vos pensées sur le texte !
J'ai beaucoup baissé l'ambition de ce nouveau texte. J'ai presque supprimé les références aux religions parce que ça n'avance pas à grand chose sans la suite.
ça demande probablement quelques ajustements contextuels, un rééquilibrage des parties, une explicitation du rapport avec le thème.
Qu'est-ce que vous en dites ?

Hors ligne Miromensil

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Re : T15 - D'une tempête en basses-terres V2
« Réponse #9 le: 18 janvier 2020 à 19:58:02 »
Hello Mout, je reviens pour la V2

Citer
Probablement Jan, le marchant d’étoffe en manches bouffantes, assis juste en face d’elle ; la mine défaite, ses mains suivaient nerveusement les nœuds du bois de la table de l’auberge.
Je sais que je suis chiante avec la description mais je trouve qu’à ce stade ce serait bien de planter le décor un peu plus. Comment est l’auberge à cette heure de la journée ? Dans la 2e partie du texte on en sait beaucoup plus sur ce lieu… peut-être que ce serait bien de souligner, en cette première partie de texte, que l’ambiance de celle-ci est plus calme qu’elle ne le sera par la suite ? comme tu veux.

Citer
Quelles peaux ses "lèvres vigoureuses" ont-elles embrassé ?
Embrassées, si tu écris avec l’ancienne orthographe

Citer
Le village était en fête et même quelques inconnus frayaient parmi les villageois dans l’auberge où l’on se cachait de la neige et du vent. La musique de la gambe, du tambourin et de la cornemuse pouvait presque faire oublier à Martha que trois mois plus tôt, Jan avait promis de l’argent et des étoffes qui n’étaient jamais arrivés. Entre porte morte, dette pour la réparer, disette généralisée, il lui semblait presque obscène de faire la fête. Elle prit, comme s’il était précieux, un morceau de croûte oublié d’un pain pour le jeter faiblement dans sa bouche. Elle mâcha, avec le regard trouble qui accompagne la trois ou cinquième bière. Elle commençait enfin à ne plus ressentir la tranche sèche et la promesse sombre qui l’avait accompagnée pendant toutes ces semaines.
J’aime beaucoup ce paragraphe

Citer
Enfin rassise, soupira d’un mélange d’asthénie et d’aise, les deux mains posées sur les cuisses et une se caressant l’autre.
Manque un sujet ?
 
Je trouve la V2 beaucoup mieux. Ton propos me semble recentré, développé ; et les relations entre les personnages, approfondies. Tu prends le temps de raconter l’histoire et ça a piqué mon intérêt, j’ai pris le temps de lire les phrases les unes après les autres – ça peut paraitre con dis comme ça mais quand ma curiosité n’est pas piquée ou que c’est mal écrit, je vais vite :mrgreen: ici l’atmosphère est immersive et c’est chouette.

Si je devais pinailler je dirais que j’ai du mal à cerner Martha en ce que d’un côté elle use de mots savants comme « La substantiation de son absence laissa une texture d’inquiétude dans sa gorge » mais d’un autre côté « elle laissa échapper un grognement primaire de satisfaction. ». J’imagine qu’on peut très bien avoir un grognement primaire de satisfaction tout en pensant à son mari en ces termes mais hum c’est confus dans ma tête quant à sa personnalité – c’est peut-être juste moi.

Par contre, au niveau du thème… le gros temps est loin. Dans les autres textes de la poule on nous raconte l’histoire du marin à bord de son bateau qui traverse une tempête, ici on a le point de vue de la femme du marin restée à terre. Ça rentre dans le thème, du coup, par proximité en écho des autres textes de l’AT. C’est intéressant. 

Bravo pour le travail abattu sur ce texte !

Hors ligne Helbert

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Re : T15 - D'une tempête en basses-terres V2
« Réponse #10 le: 19 janvier 2020 à 03:26:25 »
Wow! Du travail de qualité, vraiment. De la reconstitution historique soignée. Un style littéraire qui m'a inquiété au début par l'utilisation de mots trop sophistiqués, mais qui finalement s'impose avec naturel.
J'aime que l'histoire se termine par une célébration de la vie et de la survie - j'ai pensé au film Van Gogh avec Jacques Dutronc, il y a quelques décennies - ce film-là aussi était basé sur une reconstitution impeccable mais au final se concentrait sur les humains et la joie de vivre.
Reste que je sens que cela a été difficile de faire tenir à l'intérieur de la limite de mots la grande épopée historique que vous avez en tête (à mon avis). Ces personnages, on les sentirait plus à l'aise dans un roman de 300 pages que dans une petite nouvelle.
Merci pour la lecture

Hors ligne gage

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Re : T15 - D'une tempête en basses-terres V2
« Réponse #11 le: 20 janvier 2020 à 22:08:10 »
Salut Mout !!

Alors, mon passage ici se faisant après moult commentaires et conseils, je vais me focaliser sur ce que je considère comme préjudiciable à la qualité de ton texte. Tu t'es déjà expliqué sur quelques tournures que tu assumais, soit, mais si elles sont trop maladroites, elles desserviront plus ton texte qu'elles ne lui donneront un style, même si tu crois que ça passe.
Ce qui suit est évidemment personnel, on va voir au cas par cas, et ça recoupera même parfois des remarques que l'on t'a déjà faites ici.

Hop !!

Citer
une tache d’huiles d’or et d’aise
Alors, c'est trop, et l'image est pas claire. Huile au singulier, tache sans chapeau, et puis honnêtement, "or et aise", c'est vraiment pas joli : tache d'huile d'aise... vraiment ?
Citer
commerce fournisseur
pourvoyeur est nettement plus adapté
Citer
avaient un récit de troisième main
je sais que tu t'en es déjà expliqué, mais "étaient d'un récit de..." est plus correct.
Citer
Jan, le marchant d’étoffe
marchand
Citer
encore je suis désolé
définitivement incorrect
Citer
une humeur impressionnante de sérénité et d’acceptation
on ne peut pas dire ça comme cela. Plutôt "était impressionnante de sérénité et de résignation", quoique l'un soit positif et l'autre négatif.
Citer
se retrouvait sans matière première, sans argent pour en racheter, et avec les jumeaux qu’avait laissé Henrik.
Une sorte de zeugme, qui fait passer les deux enfants au rang du matériel, pas joli joli, froid et indifférent.
Citer
à moitié avertissant
On dirait du parlé canadien... lol J'aurais dit à moitié sérieux.
Citer
texture d’inquiétude
Non, désolé, on ne eut pas dire cela. Éventuellement "un goût d'inquiétude dans sa bouche".
Citer
un augure mauvais
mauvais augure... plus classique, mais plus joli.
Citer
Le soulagement de la faim, plus léger que prévu, était réel
Parle plus simplement, c'est trop tordu cette tournure !
Citer
elle se leva pour échapper au grain maussade,
Je sais que tu t'en es expliqué, mais c'est trop sibyllin pour que le lecteur comprenne... Moi je croyais que tu évoquais l'image du "grain" dans le sens mauvais temps, lol
Citer
comblant les larges ouvertures avec son espérance
Encore un zeugme... mais ça n'a pas vraiment de sens, désolé.
Citer
la salle commune et nue
non, tu associes des choses qui ne collent pas...
Citer
Martin, Augusta, ses faux jumeaux
aucune chance qu'ils soient vrais jumeaux, si il y a un garçon et une fille...
Citer
Ses deux enfants campèrent à ses jambes
ça  ne se dit pas...
Citer
ressentir la tranche sèche et la promesse sombre qui l’avait accompagnée pendant toutes ces semaines.
Je ne comprends pas.
Citer
une quadrille effrénée
je pense que dans ce sens, c'est au masculin.
Citer
Martin ne fit que répondre à l’étreinte en continuant de la serrer,
Que veux-tu dire ?
Citer
Enfin rassise, soupira d’un mélange d’asthénie et d’aise
Manque le sujet

Voilà ! Si je suis pointilleux sur la forme, c'est que le fond ne va pas mal. Le portrait de Martha est bien brossé, la situation historique, même si tu as dû la raboter, se tient. On comprends la détresse, les enjeux, le dénuement. On s'étonne peut-être de la résignation et du manque de colère, notamment face à Jan qui manifestement la trompe jusqu'au trognon.

Mon conseil se résume donc à cela : essaie de simplifier ton écriture. Tu emberlificotes tes phrases, associe des vocabulaires tirés parfois par le cheveux là où la simplicité aurait sa place. Ne cherche pas forcément à compliquer ta langue.

Bon courage Mout !!
"Tous ceux qui survenaient et n'étaient pas moi-même
Amenaient un à un les morceaux de moi-même". Apollinaire

Hors ligne Henri_Vargroas

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Re : T15 - D'une tempête en basses-terres V2
« Réponse #12 le: 21 janvier 2020 à 10:31:24 »
Citer
Mais le commerce fournisseur de richesses et de biens s’était tu.
J’ai buté sur cette phrase, je pense que c’est le « mais » ou alors la phrase entière  :???:  C’est la guerre qui fait que le commerce se tait  ?  :)

En fait, c’est l’opposition des 2 parapgraphes, j’imagine un truc (port animé, commerce, …) puis dès le deuxième paragraphe je suis obligé de détruire l’imagination. Comme si c’était 2 mondes distincts, alors qu’il s’agit de passé et de présent.

Meme impression sur la transition deuxième troisème paragraphe.  :-\

Je n’ai pas réussi à renter dans le texte. Il me manque un fil conducteur, en fait j’ai l’impression qu’il y a plein d’histoire derrière ton texte. Et dès que je m’accroche à une, une autre arrive.

Je pense que tu as voulu tout mettre en une fois. Ce qu’il y a de bien avec ton texte, c’est qu’il est riche (on sent bien la connaissance et le travail de recherche), malheureusement trop riche pour moi.  ;)

Hors ligne Opercule

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Re : T15 - D'une tempête en basses-terres
« Réponse #13 le: 01 février 2020 à 15:23:38 »
*fait le bruit du mammouth en guise de bonjour*

Merci beaucoup, Helbert, pour tes mots rassurants. J'ai pensé à continuer le texte pour finir mon idée -- quelle gigantesque tâche ! Je ne sais pas si je pourrai le faire. Le fait que mes premières idées de complexification ont été rejetées ici (à juste titre, du reste) me décourage de complexifier, même si c'est pour un plus long texte. Je voudrais d'abord être sûr d'avoir un squelette solide.

gage, je vois que mes expérimentations ne t'ont pas vraiment convaincu. J'en ai gardé quelques unes, changé d'autres. Je comprends que parfois c'est moins joli qu'hétérodoxe.
J'envisage de rajouter une dimension à Martha, hantée par des apparitions et des démons, ce que j'entendais par "promesse sombre" et un peu explicitée par ses pensées nocturnes. ça arriverait petit à petit (pendant l'ellipse), je ne sais pas si ça serait si bénéfique ?

Henri, je comprends ta peine à entrer petit à petit dans l'univers. C'est important de voir les différentes conceptions du monde imprimées dedans, du pays "parfait" de Charles à la désolation amenée par Philippe, et tout ce que Martha en retient... J'ai tenté de rajouter quelques mots pour montrer les liens entre les paragraphes, j'espère que ça aide.
« Modifié: 01 février 2020 à 15:26:08 par Mout »

Léilwën

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Re : T15 - D'une tempête en basses-terres
« Réponse #14 le: 02 février 2020 à 01:46:13 »
Coucou Mout !

Citer
La Campine chargée d’effluves de bière et de mer s’agrippait aux ports de la ligue hanséatique, qui comme une artère nourrissait et fortifiait les habitants de cette région pauvre
=> je ne comprends pas bien la 1ère phrase... j'ai l'impression qu'il manque des virgules pour clarifier (?) (en gros je visualise mal une région s'agripper à des ports)

La sensation se poursuit : peut-être que c'est juste qu'il est tard, mais je dois relire plusieurs fois les phrases et les décortiquer pour être sûre de bien les comprendre '-'

Citer
le marchant d’étoffe
=> marchand
Citer
et ceux des jumeaux qu’avait laissé Henrik
=> laissés accord avec le COD "jumeaux", placé devant
Citer
Dans son village, avoir un mari marin était curieux malgré l'omniprésence du commerce
=> p'tite virgule avant "malgré" ?
Citer
le cœur des échanges d’épices, des étoffes, de laine, objets d’art, vins
=> ici, il faut harmoniser grammaticalement parlant :
- soit "le cœur des échanges d’épices, d'étoffes, de laine, d'objets d’art, de vins"
- soit "le cœur des échanges des épices, des étoffes, de la laine, des objets d’art, des vins"
- soit "le cœur des échanges : épices, étoffes, laine, objets d’art, vins"
- soit autre chose ! (mais pas un mix de tout !)
Citer
j’ai perdu beaucoup d’argent aussi et, honnêtement je ne sais pas si
=> manque une virgule après "honnêtement"
Citer
La manifestation de son absence arrima brusquement l’inquiétude dans sa gorge.
=> ça, par exemple, c'est une phrase que je trouve inutilement compliquée :-[
Citer
De plus en plus il disparaît sous mes yeux, et j’oublie le son de sa voix, j’hésite sur le bras de sa cicatrice…
=> à mettre en italiques ou entre guillemets pour qu'on comprenne tout de suite que ce sont des pensées
Citer
« Quand l’as-tu vu pour la dernière fois, demanda-t-elle
=> Quand l’as-tu vu pour la dernière fois ? demanda-t-elle
Citer
Ça fait sept ans qu’il est parti ; parle-moi de lui.
=> Pas convaincue par le point-virgule dans le dialogue '-' une simple virgule ou un point seraient plus naturels
Citer
Quelles peaux ses lèvres ont-elles embrassé
=> embrassées (accord avec le COD "peaux", placé devant)
Citer
A ses pieds
=> À
Citer
Elle se mit en route vers chez elle, le regard au sol. Après tout, Jan venait à pieds, et sans argent, jusqu’ici pour me prévenir, peut-être était-il sincère ? Peut-être qu’il fera de son mieux ? Tentant de gonfler son espérance, elle se mit en route vers chez elle, le regard au sol.
=> je pense qu'il y a dû y avoir un bug...
Citer
et les tableaux de saints et de martyrs dont Érasme et Mathurin, les patrons des marins
=> manque une virgule avant "dont"
Citer
tentant de déranger le vieux fer le moins possible
=> je pense qu'il faudrait le dire plus simplement
Citer
ses faux jumeaux
=> tu crois qu'ils avaient déjà cette notion à l'époque ?
Citer
Ils protestèrent, jusqu’à ce que Augusta s’écria
=> jusqu'à ce qu'Augusta s'écrie

Il est tard Mout, je repasse pour la suite plus tard ! :)

EDIT :

Citer
Ses deux enfants campèrent à ses jambes
=> j'ai oublié ça hier... tu voulais dire "se campèrent dans ses jambes" plutôt, non ?
Citer
Et si son témoignage était sincère, et qu’il enverrait de l’argent dans quelques jours
=> grammaticalement, "et qu'il enverrait" ne colle pas... "et s'il envoyait" serait plus correct
Citer
La musique de la gambe, du tambourin et de la cornemuse pouvait
=> pouvaient (il y a 3 musiques mêlées)
Citer
qui accompagne la trois ou cinquième bière
=> troisième ?
Citer
la douleur sèche et la colère sombre qui l’avait accompagnée
=> avaient (il y a 2 sujets : "douleur sèche" et "colère sombre")
Citer
l’existence de leur rejetons
=> leurs
Citer
graisse répugnante.« Martha, ma chère amie,
=> le dialogue est à mettre à la ligne
Citer
« Un mari lointain, disait-elle, les ennuis au quotidien. »
=> « Un mari lointain », disait-elle, « les ennuis au quotidien. »
Citer
Et s’il ne fait pas des socs et des casseroles, le forgeron fait des épées !
=> je ne comprends pas ce que tu veux me dire par cette phrase :-[
Citer
ou moins pire
=> c'est un emploi fautif ; il faut trouver un autre adjectif que "pire" (triste, douloureux etc)
Citer
tu sais pas ce que tu penses
=> manque un "ne" ?
Citer
Martha voulu protester
=> voulut (c'est le passé simple)
Citer
qui l’étreignit comme pour lui transmettre la chaleur de la forge
=>  :coeur: (je cite parce qu'il y a plein de tournure que je trouve trop grandiloquentes de manière inutile, mais celle-là, j'aime bien !)
Citer
liquide et désaltérant
=> pas convaincue par "(un rire) liquide" '-'
Citer
Enfin rassise, soupira d’un mélange
=> manque un "elle" ou "Martha" ?

Au final, j'ai eu du mal à accrocher :(. La raison principale est extérieure au texte : les récits historiques me laissent froide et ne me touchent pas du tout, et ça, tu n'y peux rien !
Le personnage de Martha est bien campé, je dirais même qu'il semble réaliste, par contre les événements autour, j'ai du mal à y croire : le marchand richissime qui prend la peine de lui mentir quitte à perdre son temps, l'amie prodigue...
Le style m'a paru un peu trop hermétique aussi, trop tarabiscoté et ça ne m'a pas aidée à rentrer dans l'histoire.

Merci pour la lecture Mout !  :mafio:
« Modifié: 02 février 2020 à 13:55:32 par Léilwën »

 


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