Le Monde de L'Écriture

Salon littéraire => L'antichambre de l'édition => Discussion démarrée par: Alan Tréard le 26 janvier 2017 à 19:08:12

Titre: L'Harmattan
Posté par: Alan Tréard le 26 janvier 2017 à 19:08:12
Bonjour chers amis,

Les éditions L'Harmattan me proposent un contrat d'édition pour le recueil Poèmes différents.

Comment recevez-vous cette nouvelle ?
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Aléa le 26 janvier 2017 à 21:08:54
Il me semble que c'est Ned qui a été publié chez eux, non ? (je dis peut être des bétises)
Et il me semble qu'il font principalement de l'édition à compte d'auteur (avec 250 publications par mois, tu m'étonne), alors je sais pas, à toi de voir, voir ce qu'il te proposent concrètement et à quel point tu veux être publié  :huhu:
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Alan Tréard le 26 janvier 2017 à 21:53:35
Tu poses des questions intéressantes. Le contrat qui m'est proposé est le suivant : 0% sur les 500 premiers exemplaires, 4% à partir du 501 ème, 6% à partir de 1001 exemplaires.

C'est très risqué !

En revanche, L'Harmattan bénéficie d'une force de frappe, je suis probablement en position pour négocier un meilleur contrat, non ? Je souhaite pouvoir valoriser ce livre. En ce qui concerne la promotion du livre, ils adaptent leurs moyens selon les auteurs apparemment.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Baptiste le 26 janvier 2017 à 22:32:47
La question c'est aussi "tu payes quelques chose à la bases ?"

Parce que payer pour se faire editer autant passer par de l'auto edition, me semble t-il
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Alan Tréard le 26 janvier 2017 à 23:07:24
En ce qui concerne l'auto-édition, j'ai déjà essayé, et c'est une solution inadaptée à une telle publication et les enjeux qui vont avec.

L'Harmattan bénéficie d'un réseau solide et s'est construit sur des valeurs que je respecte (contrairement à d'autres maisons d'édition) ; ce n'est pas un détail, pour moi. Je crois qu'il faut voir plus loin que de simples sommes d'argent, même si le contrat se doit d'être honnête. Qui plus est, si Ned Leztneik a publié chez eux, lui qui est un auteur de grande qualité, je pense qu'il pourra me faire part de son expérience.

J'aurai besoin de parler de mon livre dans la sérénité, cela se fera après m'être assuré que l'accord est partagé.

J'espère pouvoir entamer le dialogue avec l'éditrice, Virginie Hureau, comprendre sa vision vis à vis de la promotion du livre et m'assurer d'un véritable accompagnement dans les démarches. Une entente chaleureuse offre à l'auteur et à l'éditeur une véritable liberté d'action dans la diffusion d'un livre. Je crois en ce recueil, il doit porter ce pourquoi je me bats. Si ces valeurs sont partagées, alors nous mettrons en place une publication constructive. Une maison d'édition digne de ce nom fait preuve d'une ouverture d'esprit, et c'est ce qui pèse dans la balance, n'est-ce pas ?
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Loïc le 26 janvier 2017 à 23:10:46
L'Harmattan est connu et réputé pour les livres universitaires (pour ce que ça vend...) en revanche, en littérature...
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Alan Tréard le 26 janvier 2017 à 23:18:19
Si tu sous-entends là que j'écris de la mauvaise littérature, c'est traître de ta part. Tu sembles prendre plaisir à t'en prendre à nous, modère tes propos.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Nocte le 26 janvier 2017 à 23:23:37
Il dit que tu peux trouver mieux.
250 publis par mois t'es vite noyé avec le reste.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Alan Tréard le 26 janvier 2017 à 23:36:01
Bon, merci pour vos commentaires. On peut espérer quelques précisions de la part de la maison d'édition.

Le monde du livre est en pleine crise, ce genre d'obstacle arrivera quelque soit l'éditeur, d'où une nécessaire approche avertie.

Plus nous discutons sur ce genre d'élément, mieux nous maîtrisons le sujet.

J'espère pouvoir entamer les discussions rapidement, et je vous ferai part de mon choix.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: anlor le 27 janvier 2017 à 01:16:03
Bah si tu penses vraiment que le livre est en crise et que c'est un problème, il serait de bon ton de boycotter les maisons qui ont ce genre de politique éditoriale ; m'enfin bon (parce que finalement, 250 livres par mois ou 250 patates, quelle différence ?  :mrgreen: ).
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Alan Tréard le 27 janvier 2017 à 01:26:09
Tu as raison, c'est une question que je vais devoir poser.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Kanimp le 27 janvier 2017 à 08:48:36
Ce sont les 250 livres par mois que je ne comprends pas.

C'est une promesse de ventes, auquel cas tu gagnes des sous à partir du 3ème mois.
Ils éditent 250 livres par mois et tu achètes les invendus (ce qui me parait contradictoire avec la rémunération proposée.)

Quoi qu'il en soit, toujours faire attention aux deux clauses de clôture du contrat.
La première, la durée d'édition. Par exemple deux ans. Après il faut renégocier le contrat chez eux, ou tu peux changer d'édition.
Le nombre maximum de livres édités, pour reprendre la durée précédente, deux ans avec 250 livres par mois, cela fait une édition de 6000 livres. Car si le livre se vend mieux que prévu, ce nombre sera atteint bien avant la fin de la durée d'édition initiale.
L'éditeur sera alors obligé de renégocier le contrat et là tu seras en position de force, pour le faire.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Milora le 27 janvier 2017 à 09:08:21
Non Kanimp, les 250 livres par mois ça signifie qu'ils éditent 250 livres différemts par mois, pas qu'ils tirent 250 exemplaires de ton livre tous les mois...
Il sort d'où, ce chiffre, d'ailleurs ?
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: anlor le 27 janvier 2017 à 09:57:28
De Ben.G  :huhu:
Je sais pas pour l'Harmattan, Mon Petit Éditeur il y a 3 ans c'était de l'ordre de 60 ISBN par semaine je crois, donc environ 250 par mois.

Dans cet article (http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/01/30/l-harmattan-la-maison-d-edition-qui-ne-paie-pas-les-africains_4566732_3212.html) du Monde Afrique de 2015, il est écrit :
Citer
Pour la première quinzaine de janvier 2015, l’éditeur propose 123 ouvrages Afrique et Maghreb, sur 274 en tout.
Du coup on serait peut-être même sur du 500 par mois, en fait.
(par ailleurs l'article est assez intéressant)

Si jamais vous avez d'autres articles sous la main pour confirmer/infirmer...  :)
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Nocte le 27 janvier 2017 à 10:24:36
En gros, des patates.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Aléa le 27 janvier 2017 à 14:34:24
De leur site tu veux dire,  ils l'affichent en tant qu'argument de promotion u_u

Publier autant de livres par mois,  ça montre qu'il n'y a aucun travail éditorial et qu'ils se contentent d'imprimer à la chaîne dans la plupart des cas (une  vraie maison qui sort 15 titres par mois, c'est déjà beaucoup) ,  pas la peine de réagir comme ça à loic,  Alan, c'est la maison qui n'est pas sérieuse editorialement, pas ce qui est publié.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Alan Tréard le 28 janvier 2017 à 01:20:12
Alors !

Déjà, Ben.G, je te rappelle que tu as estimé que "les éditeurs s'arrachent les cheveux pour trouver les dernières tendances", les maisons d'éditions traditionnelles ne font plus leur travail d'édition non plus.

Un véritable éditeur est en capacité d'inscrire un livre dans un courant, c'est ainsi.

Tu es loin d'avoir un regard éclairé sur la situation.

Ensuite, pour ceux qui seraient curieux d'en savoir plus sur l'Harmattan, j'ai pu rencontrer Denis Pryen, le directeur de cette maison d'édition. Nous avons parlé pendant près d'une heure, il a répondu à toutes mes questions. Cet homme défend des valeurs que je respecte, même s'il propose des contrats absolument pas adaptés au travail de l'auteur.

On est très loin de ce que l'on avait pu imaginer...

Je vois que la crise du livre a pris ses racines dans les quarante dernières années.

Le mode de fonctionnement de l'Harmattan est le suivant : ils sélectionnent une première fois leurs auteurs au moment de la signature du contrat, puis une seconde au moment de la promotion du livre. Cela signifie que l'auteur doit s'engager à défendre son livre avant même que l'éditeur ne le fasse, il faut comprendre la situation pour y voir les véritables enjeux.

Le reproche que fait D. Pryen aux auteurs est le suivant : "Bien souvent, nous avons des auteurs qui écrivent seuls dans leur coin, et au moment de la promotion du livre, ils sont incapables de parler de quoi que ce soit."

Souvenez-vous, vous m'aviez demandé : "Qu'est-ce qu'un auteur professionnel pour toi, Alan ?" et je vous avez répondu : "Quelqu'un qui est en capacité de présenter sa démarche d'écriture."

Effectivement, nous avons sur ce forum des auteurs qui, non seulement ne retravaillent pas leurs textes, mais ont en plus une grande difficulté à répondre aux commentaires, nous ne pouvons pas le nier. De tels auteurs écrivent, mais ne savent pas dire grand chose sur ce qui nourrit leur démarche. Cette maison d'édition n'aurait pas pu acquérir la crédibilité qui est la sienne sans faire un minimum de travail d'édition, en revanche, elle publie des auteurs avant de savoir si elle va les soutenir dans la promotion du livre.

C'est comme si tu signais un contrat, mais que tu n'avais pas idée de si tu bénéficierais d'un soutien ou non.

Tout est là.

En ce qui me concerne, j'ai besoin de publier dans une maison d'édition prestigieuse pour me démarquer du reste, c'est comme un label. Sans cette marque de qualité, les libraires seront beaucoup moins sensibles à mes publications (quelle tristesse d'en arriver là...).

Eh ! Oui, si je ne souhaite pas ressembler à une patate, j'en viens à sacrifier une partie de mon travail : voilà ce qu'on fait de nos auteurs !!

J'ai regardé le contrat de plus près, en réalité, je peux bénéficier d'un certain nombre de livres à 30%  de leur prix de vente, mais cela m'oblige à les vendre moi-même. 30%, c'est un très gros chiffre, ça comprend le droit d'auteur et la promotion du livre.

Si je me rends capable de vendre moi-même une grande quantité de livres, je ferai de gros bénéfices.

La maison d'édition attend de voir la capacité de l'auteur à présenter son travail, sa capacité à expliquer sa démarche en vendant quelques livres, et ensuite le lancement se fait. Cela pose une autre question : Doit-on passer par de tels extrêmes pour identifier un amateur d'un professionnel ? N'est-on plus en capacité, en tant qu'éditeur, de faire soi-même cette démarche d'identification ? Tout cela m'attriste énormément.

C'est un contrat très dur, et très risqué, comme vous le faites bien remarquer. Cependant, c'est une façon de reconnaître les auteurs qui est plus honnête que la politique éditoriale qui a lancé Nabilla numéro Un. (http://www.laffont.fr/site/trop_vite_&100&9782221191934.html) Publier chez l'Harmattan impose le respect, et c'est ce qui contraint l'auteur à accepter des conditions drastiques. Il faut choisir : soit la réputation, soit l'isolement ; cela a un prix.

Publier aux côtés d'un livre communiste qui aurait été mal écrit, c'est moins dangereux que de publier à côté de Marc Lévy, de Nicolas Sarkozy ou d'Eric Zemmour.

La politique éditoriale de l'Harmattan est la suivante : ne publier un auteur que s'il est dans une logique d'effort et d'investissement, comme pour affirmer le métier d'auteur comme tel. Je partage ces valeurs, mais je ne partage pas la méthode employée, me voici à nouveau dans une situation insupportable.

En ce qui me concerne, cela ne fait que renforcer ma détermination à dénoncer la crise du livre. Comment en est-on arrivés là ? Pourquoi personne ne fait changer les choses ? Sommes-nous obligés d'avoir recours à de telles horreurs pour arriver seulement à faire le tri entre un auteur et un autre ?
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Aléa le 28 janvier 2017 à 01:57:57
Citer
Déjà, Ben.G, je te rappelle que tu as estimé que "les éditeurs s'arrachent les cheveux pour trouver les dernières tendances", les maisons d'éditions traditionnelles ne font plus leur travail d'édition non plus.

Un véritable éditeur est en capacité d'inscrire un livre dans un courant, c'est ainsi.
Et une bonne citation fallacieuse, une  ::)

Si tu veux me citer fais le bien : j'ai utiliser le terme comprendre et non trouver, et juste tendances et non la dernière. Ce que je voulais dire était simplement que les livres qui marchent bien surpennent souvent les éditeurs eux-mêmes. Tout l'inverse donc d'éditeurs alchimistes qui dictent la tendance : ils restent tributaires des lecteurs à la fin quoiqu'ils fassent. Quoique que tu sous-entende, tu m'a mal interpreté (Tiens pour ton projet fil sur l'édition, on pourrait parler ligne éditoriale, ca serait intéressant, de demêler ce que tu appelles courant, tendance, vision de l'édition, choix de l'éditeur, tout ça)
Donc merci de ne pas détourner mes propos pour servir les tiens, c'est extrêmement désagréable.

Et quand je te parle de travail éditorial ici à propos de l'Harmattan, je te parle du coeur du métier, le vrai, celui du retravail du texte avec l'auteur, les corrections, les conseils. (même si tu t'es bien rendu compte aussi que la politique de la maison en terme de promo n'est pas juste.)
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: anlor le 28 janvier 2017 à 07:46:56
Euh, il n'y a RIEN qui IMPOSE à l'Harmattan de se faire de l'argent sur le dos des auteurs (parce que c'est quand même de cela qu'il s'agit). L'éditeur ce n'est pas un imprimeur, encore moins un simple tampon sur un livre. Ça fait parti du métier de prendre le temps de retravailler le texte avec l'auteur (comme le dit Ben.G) ainsi que de défendre le livre publié. Alors oui, des fois, les auteurs ne font pas tous les salons de France et de Navarre pour défendre leur bouquin et tu sais pourquoi ? Parce que souvent on ne les paie pas pour faire ça ; et à mon avis, le problème de l'investissement des auteurs (si problème il y a ; je suis à peu près convaincue qu'un auteur qui aura bossé pendant des mois/années avec son éditeur sur un texte fera le déplacement pour défendre son truc) est plutôt à chercher de ce côté-là.

En bref, j'ai peut-être pas été assez claire dans mes posts précédents, mais pour moi, entre les centaines de publications par mois qui ne font aucun sens dans un marché du livre déjà saturé et les différentes affaires de contrats non respectés qui sortent régulièrement à propos d'eux, l'Harmattan, ça fait partie des maisons dont je vomis la ligne éditoriale. Genre vraiment. Et non, ça n'en impose pas d'être publié par eux, tout comme ça n'en impose pas d'être chez Publibook ou Mon Petit Éditeur ou whatever du genre tout simplement parce que n'importe qui peut y être.

Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Zacharielle le 28 janvier 2017 à 09:48:58
Je comprends que leur principe chez l'Harmattan, c'est de faire signer des contrats de ce type à des auteurs dont ils sont sûrs qu'ils ne dépasseront jamais, ou trop rarement pour être financièrement inquiétant, les 500 exemplaires vendus. Il n'y aura probablement pas autant de ventes car il n'y a aucun accompagnement ni dans le travail de l'auteur ni dans la promotion de son livre auquel l'éditeur ne croira que si voudras bien aligner des ventes et/ou peut-être de l'argent. Du coup, tout va dans leur poche et toi tu perds l'exclusivité de ton texte.

En résumé, ton texte peut sans doute trouver un meilleur éditeur. Enfin, un vrai éditeur quoi.

Mais ce n'est que mon avis.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Alan Tréard le 28 janvier 2017 à 12:52:43
Merci pour vos retour, cela m'amène à poser de nouvelles questions.

En ce qui concerne l'Harmattan, cette maison d'édition n'a pas du tout le même retour que d'autres marques comme Publibook ou Mon Petit éditeur. C'est une erreur d'interprétation.

En revanche, la question se pose du travail investi, et de la nécessité pour un auteur de travailler avec un éditeur de qualité. Pour le moment, j'ai besoin de poser les bonnes questions, et je verrai ensuite ce qui me permet de faire les bons choix. Il y a également un grave problème de popularités dans toutes les maisons d'édition qui gravitent autour de personnages connus pour en tirer un bénéfice innaccept

Nous avons un grave problème de clarté dans les enjeux actuels. Il est devenu impossible de faire la distinction entre un auteur et l'autre. Il en est de même de l'éditeur. Je vois également que vous êtes extrêmement préoccupés par la question, je pense que vous-mêmes auriez besoin de voir des améliorations dans ce monde tourmenté qu'est le livre.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Loïc le 28 janvier 2017 à 13:23:32
Merci pour vos retour, cela m'amène à poser de nouvelles questions.

En ce qui concerne l'Harmattan, cette maison d'édition n'a pas du tout le même retour que d'autres marques comme Publibook ou Mon Petit éditeur. C'est une erreur d'interprétation.

En revanche, la question se pose du travail investi, et de la nécessité pour un auteur de travailler avec un éditeur de qualité. Pour le moment, j'ai besoin de poser les bonnes questions, et je verrai ensuite ce qui me permet de faire les bons choix. Il y a également un grave problème de popularités dans toutes les maisons d'édition qui gravitent autour de personnages connus pour en tirer un bénéfice innaccept

Nous avons un grave problème de clarté dans les enjeux actuels. Il est devenu impossible de faire la distinction entre un auteur et l'autre. Il en est de même de l'éditeur. Je vois également que vous êtes extrêmement préoccupés par la question, je pense que vous-mêmes auriez besoin de voir des améliorations dans ce monde tourmenté qu'est le livre.

Ah bon ? Tu as déjà acheté/lu/vu en librairie de la littérature non scientifique de chez l'Harmattan ?
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Alan Tréard le 28 janvier 2017 à 22:42:16
J'ai acheté La Journaliste en Lutte (http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=51447&razSqlClone=1), un bouquin très intéressant (et qui a probablement motivé mon choix).

Il est probable que l'Harmattan publie des impubliables, c'est un constat que j'avais déjà fait à propos de moi-même.

Il est clair que l'attitude de cette maison d'édition est très offensive vis à vis des autres maisons d'édition, ça ne fait aucun doute. Le modèle de la concurrence est très ancré dans l'esprit des éditeurs, nous ne pouvons qu'espérer en sortir un jour. Denis Pryen justifie sa politique éditoriale en disant, en quelque sorte : "ce n'est pas moi, ce sont les autres."

Pour le moment, le mauvais contrat proposé par l'Harmattan me permettra de faire le nécessaire, cela ne signifie pas que je cautionne l'attitude de cette maison d'édition. Comme vous le savez, les maisons d'édition que nous aimons ont mis la clé sous la porte. A une époque, j'aurais pu signer avec une maison d'édition indépendante dans de bonnes conditions, aujourd'hui ce n'est plus le cas.

Ne faites pas comme si l'on était vingt ans en arrière, ça n'a pas de sens.

Ce que je vais faire, c'est utiliser ce fil pour informer tout le monde sur ce qui ressort de mon parcours avec cette maison d'édition ; et s'il faut vraiment s'en inquiéter, vous en serez immédiatement informés.

La question se pose également de savoir pourquoi les quelques éditeurs survivants se sont positionnés dans une bulle faite de stars et d'illusions qui amène de nombreux auteurs différents à publier dans les pires conditions envisageables.

Effectivement, vos paroles font ressortir le fait que je pourrais perdre ma dignité ou perdre de l'argent ou du temps à publier dans une telle maison d'édition. Essayons de trouver un équilibre. En ce qui concerne ma dignité, elle ne dépend pas du label avec lequel je signe, elle dépend de ma capacité à vivre de mon métier et à signer des contrats. Je dois pouvoir bénéficier d'une marque de distinction dans un monde plein de confusions. En ce qui concerne l'argent, je n'en ai pas tant que je ne suis pas publié. En ce qui concerne le temps, celui-ci a déjà été rentabilisé par de nouvelles réflexions sur le monde du livre, et nous voyons ô combien les choses doivent changer au plus vite.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: anlor le 28 janvier 2017 à 23:15:17
Mais mec, les maisons indés intéressantes elles existent toujours. Je sais pas, rends-toi sur des salons, va faire un tour sur libfly, renseigne-toi quoi. En cautionnant ce genre de pratiques éditoriales tout ce que tu fais c'est leur enfoncer un peu plus la tête sous l'eau.

Franchement, je ne comprends pas ton discours. Tu t'inquiètes sur la condition de l'auteur. Dans cette maison, ils s'arrangent pour ne jamais payer leurs auteurs, c'est comme ça qu'ils font leur blé. Il te suffit de chercher un peu et tu trouvera pas mal d'articles (dont celui que j'ai cité plus haut) sur le sujet. Tu t'inquiètes sur le système qui nous fait prendre des livres pour des patates. Ces gens publient des centaines de livres par mois. Des CENTAINES. Ils ne publient pas les "impubliables", ils publient tout ce qui leur passe par la main, pourvu qu'ils puissent se faire de la thune sur le dos d'auteurs pas très regardants. Enfin j'sais pas, faut pas être sorcier pour se rendre compte que c'est justement le genre de boite que tu devrais combattre, pas défendre.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: OliveDuWeb le 28 janvier 2017 à 23:17:58
Bonjour !

Une maison d'édition qui ne rémunère pas avant le 500ème exemplaire pour des auteurs inconnus, et qui en plus leur demande de vendre eux-même avant de considérer éventuellement l'idée de les promouvoir, désolé d'être cru, mais j'appelle ça du foutage de gueule. Si j'arrive à vendre sans eux, c'est qu'ils ne me servent à rien alors aucune raison de les engraisser, autant tout garder pour moi.

Ça reste mon opinion rien qu'à moi et je n'en veux pas à ceux qui ne la partagent pas.

Bises  :mrgreen:
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Milora le 29 janvier 2017 à 00:13:27
Je plussoie Anlor et OliveDuWeb. Des maisons d'édition indépendantes et pas microscopiques, y en a (ou même, pas indépendantes, au sens où elles appartiennent à un.gros groupe, mais ont gardé leur indépendance artistique). Y aura sans doute des erreurs dans ma liste mais rien qu'à brûle-pourpoint je pense à Mnémos, La Volte, Cambourakis, Aux forges de Vulcain, Atalante, Viviane Hamy, Scrineo... Alan, il ne s'agit pas de reconnaître avoir tort ou de vouloir convaincre que tu as raison ; et puis si tu veux publier chez l'Harmattan, tu en as tous les droits. Mais ne le justifie pas par l'état actuel du marché de l'édition. C'est cet argument qui est horripilant, parce qu'il est fondamentalement faux et que c'est précisément l'argument fallacieux que brandissent les maisons d'édition "à la chaîne" pour que les auteurs mal renseignés aillent chez eux et leur rapportent de l'argent. Et c'est pas pour juger ta démarche que les paticipants continuent à réagir (vivement) sur ce fil. On respecte tous ta liberté et on ne te jugera pas mal d'accepter ce genre de contrats, toi, personnelement. Mais ceci est un forum public à destination d'auteurs plus ou moins expérimentés, donc c'est très frustrant d'y voir exposés des raccourcis erronés qui peuvent faire croire uee la seule option pour un auteur actuellement est de signer pour une édition sans travail éditorial et sans diffusion. Non, c'est faux.

Après, évidemment que l'Harmattan est légal, ce n'est pas une arnaque, ils ne mentent pas et tiennent leurs engagements. Mais il est totalement faux de dire que ce type d'édition (qui est plus une forme de service d'impression) est la seule façon de publier son livre. L'édition au sens complet du terme - travail éditorial, à-valoir payé d'avance à l'auteur, investissement financier et en temps de la maison d'édition, diffusion et promotion du livre - ça existe et, comme dit Anlor, ça se bat pour exister.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Aléa le 29 janvier 2017 à 00:16:53
Citer
cela ne signifie pas que je cautionne l'attitude de cette maison d'édition.
Bah du coup, si, sinon tu refuserais comme tu refuses la politique des maisons pompe à fric.


Je surplussoie anlor du coup. Ce n'est pas parce que tu as vécu l'exemple de maisons indé qui ferment qu'il n'y en a plus aucune qui existent et qu'elles sont toutes vouées à disparaitre, justement il faut les soutenir et tu sais bien par tes recherches qu'il en existe plein. Dire qu'il n'existe plus que des maisons fondées sur des stars et le business, c'est totalement faux.


Maintenant si tu veux vraiment tenter, que tu es motivé à tenter ce genre d'aventure, je te souhaite sincèrement bone chance. Tu auras eu notre avis.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Alan Tréard le 29 janvier 2017 à 00:25:18
Anlor, je comprends ta colère, mais je rappelle que je ne suis pas en position pour négocier.

En ce qui concerne votre vision d'un auteur qui publierait dans un confort ou rien, elle ne correspond pas à mon quotidien, celui d'un homme qui n'est pas entendu. Le marché du livre est au plus mal, les incertitudes sont gigantesques.

J'ai bien réfléchi avant de faire mon choix, vos discours semblent penser le contraire. Je rappelle que les éditions L'Harmattan bénéficient d'un réseau solide et de moyens de promotion considérables, vos propos ne sont pas raisonnables. Je vous prie de respecter ma personne et de comprendre la situation dans laquelle nous sommes. Nous devons être capables de proposer un autre modèle, sinon, c'est le présent modèle qui restera ; et anlor, tu sais combien il est difficile de faire des propositions. Il est plus sécurisé pour moi de publier chez un éditeur cultivé que de me retrouver dans une édition minuscule qui risque de fermer dans les deux jours.

Ensuite, les livres publiés par l'Harmattan sont moins scandaleux que ceux publiés chez les autres. Vous oubliez bien vite les bêtises qui sortent chaque jour dans les rayons, ça n'a pas l'air de vous scandaliser tant que ça.

Plusieurs fois j'ai essayé d'en parler avec vous, le dialogue reste cependant très difficile. Effectivement, mon opinion n'engage que moi, elle est critique vis à vis de la situation, et ne changera pas demain.

Cela ne signifie pas que je cautionne, mais que je survis. Ensuite, j'ose espérer que les consciences s'élèveront et mettrons en place un autre monde du livre, mais avant cela, il me faut attendre que les esprits se réveillent. Je ne suis pas un auteur qui abandonne ses principes, je suis un homme qui doit surmonter les menaces provoquées par l'isolement.

Merci.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Aléa le 29 janvier 2017 à 00:37:15
Si ton choix est fait, pourquoi nous demander notre avis dans ce cas ?

Citer
Ensuite, les livres publiés par l'Harmattan sont moins scandaleux que ceux publiés chez les autres.
Dans la centaine de livres qu'ils publient (et qui n'arrivent jamais chez un libraire par manque de diffusion, et avec des corrections de textes peu poussées par manque de temps et de travail à la chaine), à mon avis dans ce tas il doit y en avoir des tout aussi scandaleux. Mais bon. Effectivement on se concentre sûrement trop sur le positif  ::)
Pour pouvoir proposer autre chose il faut avant tout préserver et developper coute que coute ce qui existe de bien actuellement. Comme en politique. Pour moi cette maison ne représente pas ça, ce n'est que mon avis, si pour toi c'est ta seule solution en tant qu'auteur, alors soit, je l'entends (et comme dit milora, on ne te juges en aucun cas, tu nous as demandé notre avis sur cette maison, tu l'as.).

Citer
je suis un homme qui doit surmonter les menaces provoquées par l'isolement
Sans doute la plus touchante chose que j'ai lu de toi (je le dit sans aucune ironie et j'y ajouterai bien un câlin, l'ami)

Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Milora le 29 janvier 2017 à 00:38:01
Je me permets juste de te répondre encore, Alan, parce que tu sembles blessé par la conversation. Mais comme je disais, personne ne te jugera mal de signer chez L'Harmattan. Tu nous dis en gros que tu as essayé le reste et que ça ne marche pas, et que L'Harmattan te propose une solution d'édition, pas idéale, mais qui te convient. Il n'y a rien d"infâmant à ça et tu ne perds le respect de personne, je t'assure !
Ce qui a fait s'élever des voix, c'est l'idée - fausse - selon laquelle l'édition, actuellement, se résume à de gros groupes inaccessibles ou à des maisons comme L'Harmattan. Non, c'est faux. Si on signe avec L'Harmattan, on doit savoir que ce type de contrat n'est pas la règle de fonctionnement habituel du monde de l'édition. C'est tout, c'est pour ça qu'on réagit. C'est pas.pour juger ton choix. Et je te souhaite, comme Ben G, plein de réussite et de satisfaction personnelle dans ton entreprise. Je suis curieuse que tu nous racontes ton expérience, d'ailleurs ! Ce sera très intéressant (cette phrase pourrait paraître ironique dans le contexte mais non, elle ne l'est pas, c'est toujours intéressant de suivre des parcours ! :) )
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Baptiste le 29 janvier 2017 à 00:47:22
Citer
Cela ne signifie pas que je cautionne, mais que je survis.
Tu sais Alan, on est quelque uns dans ce cas là. Et pour de vrai, personne ne t'empêche de publier ce que tu veux et où tu veux. Tu demandes un avis, ou tu lances un débat, ben forcément les gens répondent. C'est un peu l'idée du forum en soit.

Moi aussi, je me pose la question de comment survivre. De ce que j'accepte pour payer mon loyer, mon assurance, mes charges, mon contrat social. des fois je fais des trucs avec des gens cool, mais en fait c'est pas cool, des fois c'est nul, rigide des le debut. des fois c'est artistiquement intéressant et payée une misère; des fois pas.
Des fois c'est artistiquement intéressant et en plus bien payé. Et comme souvent, quand c'est le cas, nous(moi) on s'étonne. Ben le mec nous (me) dit : "non mais c'est normal, tu fais ton job, c'est même pour ça qu'on vous a engagé".
Honnêtement, Alan, tu fais bien ce que tu veux. Et pour de vrai, y a personne qui t'empêche de publier où que ce soit. Fais comme moi, demmerde toi tant que tu peux, choisis ce qui parait être en accord avec tes interêt immédiat. Oui c'est sûr, le livre va mal, la culture va mal, globalement le monde va mal.
Moi qui fait dans la survivance, je sais ce que j'accepte quand je vends mon âme au diable comme on dit. Je sais aussi ce que je perds quand je ne prends pas un boulout. Et aussi ce que j'y gagne. Et encore une fois on est, à mon avis un certains nombre dans ce cas là.
Donc Alan, publie chez l'harmattan si ça te semble être ta solution. Par contre ne nous demande pas de cautionner ce choix là si c'est ça que tu cherches. Quand on survit, tout le monde fais ce qu'il peux


Amicalement
De la part d'un autre survivant

PS : et je plussoie ce que t'on dit milora et ben.g qui ont posté avant moi

EDIT: je me permets également de plussoyer ma condisciple ci dessous, parce que c'est un peu l'enjeu du problème. Être publié, si c'est ton vœu, y a rien de problématique la dedans. Ce serait juste dommage que tu permettes aux ceusses de l'harmattan de se faire du fric sur ton dos.
Je parlais de survivance, c'est vraiment la question Alan. Fais tout comme tu peux, mais essaye de trouver des trucs qui te feront rien perdre.
(ou qui ne te couteront rien, parce qu'un editeur qui te fais acheter ton livre, .... bref)

bon courage en tous cas,
très sincèrement
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: anlor le 29 janvier 2017 à 01:00:15
Alan, juste, fais attention. Va pas perdre tes droits pour rien.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Kailiana le 29 janvier 2017 à 15:56:09
Alan, je vais sans doute pas mal répéter ce que disent les autres, mais : il n'y a pas de jugement, tu es libre de faire ce que tu veux et parfois il n'y a pas de solution parfaite, et je le répète mais (de ma part en tout cas) il n'y a aucun jugement. Comme l'a très bien dis Baptiste, il faut faire ce qu'on peut pour survivre, et avoir conscience de ce qu'on perd et gagne en faisant un choix.

Ce qui m'embête dans ce que tu dis, et me pousse à réagir alors que je n'ai pas grand chose à dire de nouveau par rapport aux autres, c'est que j'ai l'impression que tu as une idée fausse de l'Harmattan, et qu'en signant chez eux, tu vas juste perdre les droits sur ton texte sans rien y gagner. Et c'est ça qui me peine. Si j'essaie de résumer les choses concrètement (reprenez moi si je fais des erreurs) :

En signant chez l'Harmattan :
- tu perds le droit de faire ce que tu veux de ton texte
- tu auras beau vendre des livres, tu ne gagneras rien (c'est très difficile/impossible de vendre plus de 500 exemplaires... )
- tu devras faire ta promotion toi-même
- il y a le nom de l'Harmattan sur ton livre... ce qui, je pense, n'apporte absolument rien. Tu es (je pense) quelqu'un d'impliqué, qui avec Nuit Debout échange avec d'autres personnes : alors, avant de signer, demande autour de toi, aux personnes qui pourraient acheter tes livres, si elles seraient plus susceptibles de faire l'achat si le livre est aux éditions l'Harmattan ou pas. Fais une étude de marché, en quelques sortes, parce que de toute façon avec l'Harmattan c'est toi qui sera chargé de vendre tes livres/patates. (que tu peux certes vendre comme de très bonnes patates, mais n'empêche que tu devras te charger toi-même de la vente)

Si tu vends ton livre en auto-édition :
- tu gardes le droit de faire ce que tu veux de ton texte
- tu gagnes (un peu) d'argent à chaque exemplaire vendu
- tu devras faire ta promotion toi-même

Si tu cherches de petites maisons d'édition:
- tu perds les droits sur ton texte comme pour l'Harmattan, mais dans une petite structure, je suppose que certaines négotiations peuvent être faites
- tu gagnes (un tout petit peu) d'argent
- l'éditeur fera de la promotion, à son niveau donc sans doute pas beaucoup, mais toujours plus que l'Harmattan ; et si tu as bien ciblé la maison d'édition, il y a des chances pour qu'il publie d'autres textes semblables, donc puisse plus facilement atteindre des lecteurs intéressés par ton texte
- tu peux aussi faire la promotion toi-même
- c'est certes possible que la maison d'édition ferme au bout de x années. Si cela t'inquiète tant que ça, discute avec eux : je sais pas si ça se fait, mais y'a sans doute moyen de récupérer les droits si l'éditeur disparait... l'avantage d'un petit éditeur, c'est que c'est possible de discuter (surtout si c'est une maison qui publie des textes engagés, je suppose !)

Du coup, ça me fait limite mal que tu veuilles signe chez l'Harmattan. Parce que j'ai peur que tu y perdes sans rien y gagner, et je trouve ça dommage. Si tu signes effectivement chez eux, c'est ton choix et ton droit, et, comme Milora, je serai intéressée par tes retours pour avoir une vue "interne" de comment ça fonctionne, et si ça se trouve ce sera bien pour toi et tu en tireras des bénéfices.
Mais j'ai vraiment pas envie de tu leur donnes les droits sur tes textes sans rien avoir en retour, quoi ><
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Milora le 29 janvier 2017 à 16:39:46
Citer
je sais pas si ça se fait, mais y'a sans doute moyen de récupérer les droits si l'éditeur disparait...
Je ne suis pas sûre à 100% mais je crois bien que quand tu signes un contrat d'édition, il n'est valable que tant que l'éditeur a la possibilité de distribuer l'oeuvre ; et que du coup, si l'éditeur ferme, tu récupères tes droits.
Par contre, il me semble que c'est pas facile de faire accepter un texte à une maison d'édition, s'il a déjà été publié ailleurs.
(Mais je dis tout ça par ouï-dires, je ne suis pas sûre-sûre de ce que je dis).


Après, on n'arrête pas de dire "c'est mieux une petite maison", mais maison d'édition veut dire sélection, et il est possible que le texte d'Alan ne convienne pas aux petites maisons sur le marché (je sais pas quel est son genre, mais c'est pas forcément facile à caser, un texte ; et ça ne préjuge pas du tout de sa qualité, je parle juste des lignes éditoriales et des capacités des petites maisons susceptibles d'être intéressées). Ça peut aussi expliquer l'envie de se tourner vers une grosse industrie comme L'Harmattan. Et ça n'est pas forcément négatif : comme pour l'autoédition, ça peut permettre à l'auteur d'avoir le sentiment d'avoir mené son texte jusqu'au bout de ce qui était possible, la satisfaction de le tenir entre ses mais et la possibilité de le diffuser. On peut tous comprendre ça, Alan, et c'est pour ça qu'on te disait que c'est pas pour te juger qu'on s'élevait contre la louange, hors contexte, de l'Harmattan :calin:

(désolée de me répéter, mais j'ai l'impression qu'on a pu te donner la sensation de s'acharner contre ton projet, ce qui, j'en suis sûre, n'est pas du tout l'intention des participants de la conversation  :oxo:)
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Kanimp le 29 janvier 2017 à 18:31:44
Citer
je sais pas si ça se fait, mais y'a sans doute moyen de récupérer les droits si l'éditeur disparait...
Je ne suis pas sûre à 100% mais je crois bien que quand tu signes un contrat d'édition, il n'est valable que tant que l'éditeur a la possibilité de distribuer l'oeuvre ; et que du coup, si l'éditeur ferme, tu récupères tes droits.
Au risque de me répéter à mon tour.

J'avais discuté contrat d'édition avec la SABAM, l'équivalent de la SACEM.
C'est eux qui m'ont signalé que tout contrat d'édition doit contenir deux clauses de résiliation.
La première temporelle permet de récupérer le droits sur son œuvre. Car toute cession sans durée est irrévocable et à vie.
La deuxième basée sur le nombre d'exemplaires imprimés. Car cette limite atteinte, l'éditeur est obligé de renégocier et par conséquent le nouveau contrat pourra être plus favorable pour l'auteur.

Même si ces deux clauses n'empêcheront pas de signer un mauvais contrat.
Elles ont au moins l'avantage, de récupérer ton œuvre après la durée préalablement fixée.


Pour avoir suivi ce fil, Allan je me permet de te conseiller de voir si tu ne peux pas t'inscrire à la SACEM, avant de trouver un éditeur.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Loïc le 29 janvier 2017 à 19:41:45
Citer
je sais pas si ça se fait, mais y'a sans doute moyen de récupérer les droits si l'éditeur disparait...
Je ne suis pas sûre à 100% mais je crois bien que quand tu signes un contrat d'édition, il n'est valable que tant que l'éditeur a la possibilité de distribuer l'oeuvre ; et que du coup, si l'éditeur ferme, tu récupères tes droits.
Au risque de me répéter à mon tour.

J'avais discuté contrat d'édition avec la SABAM, l'équivalent de la SACEM.
C'est eux qui m'ont signalé que tout contrat d'édition doit contenir deux clauses de résiliation.
La première temporelle permet de récupérer le droits sur son œuvre. Car toute cession sans durée est irrévocable et à vie.
La deuxième basée sur le nombre d'exemplaires imprimés. Car cette limite atteinte, l'éditeur est obligé de renégocier et par conséquent le nouveau contrat pourra être plus favorable pour l'auteur.

Même si ces deux clauses n'empêcheront pas de signer un mauvais contrat.
Elles ont au moins l'avantage, de récupérer ton œuvre après la durée préalablement fixée.


Pour avoir suivi ce fil, Allan je me permet de te conseiller de voir si tu ne peux pas t'inscrire à la SACEM, avant de trouver un éditeur.

D'une les droits français et belges ne sont probablement pas les mêmes, de deux la SACEM est un organisme pour les auteurs-compositeurs-éditeurs de musique, je vois pas ce qu'elle vient faire ici.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Milora le 29 janvier 2017 à 20:13:06
J'avais discuté contrat d'édition avec la SABAM, l'équivalent de la SACEM.
C'est eux qui m'ont signalé que tout contrat d'édition doit contenir deux clauses de résiliation.
La première temporelle permet de récupérer le droits sur son œuvre. Car toute cession sans durée est irrévocable et à vie.
La deuxième basée sur le nombre d'exemplaires imprimés. Car cette limite atteinte, l'éditeur est obligé de renégocier et par conséquent le nouveau contrat pourra être plus favorable pour l'auteur.

Certes et tout contrat honnête propose une durée d'exploitation définie. Mais ça n'a rien à voir avec :
- le fait de savoir ce que deviennent les droits quand la maison d'édition ferme avant la fin de la période d'exploitation des droits
- le fait qu'il me semble qu'un éditeur n'aime pas trop éditer un livre qui a déjà été édité ailleurs, sauf s'il a eu son petit succès (ce me semble, d'après les expériences des gens dont j'ai entendu parler)
C'est à ça que je me référais.

(Et pour le nombre d'exemplaires imprimés, j'ai jamais entendu parler de l'obligation de renégocier le contrat, ça m'étonnerait. En revanche il me semble bien que les contrats mentionnent généralement qu'ils sont tacitement reconduit, sauf si l'une des deux parties souhaite le renégocier à expiration ; c'est peut-être à ça que tu fais référence).

Dans tous les cas, pour ces questions, il y a le site de l'Oie Plate (http://www.loieplate.com/contrats/contrat-editeur.php), qui donnera des réponses plus fiables que nos "on m'a dit que..." ^^
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Kanimp le 29 janvier 2017 à 22:09:26
D'une les droits français et belges ne sont probablement pas les mêmes, de deux la SACEM est un organisme pour les auteurs-compositeurs-éditeurs de musique, je vois pas ce qu'elle vient faire ici.
Juste por information.
Lorsque j’avais comparé les droits belges et français au sujet des droits d’auteurs, la grosse différence (pour les auteurs) que j’ai vue reposait sur une approche différente.

En droit français, il est interdit de …. Et repose sur le fait que pour poursuivre en justice, il faut se reconnaitre.
En droit belge, il est interdit de …. Si la personne se reconnait.

D’un point de vu,e utilisateur des droits d’auteurs (donc messieurs et madame tout le monde), le téléchargement (hors P2P) est légal en Belgique et pas en France.
Car il est explicitement indiqué en droit belge que les droits d’auteurs doivent être acquitté indépendamment du fait de l’œuvre soit proposée au public d’une manière rémunérée ou non.
Donc le payement incombe à celui qui propose l’art en non à celui qui y accède.

Désolé, j’ignorais que la SACEM gérait uniquement ce qui est relatif au droit musical.
La SABAM gère les droits d’auteurs.
Pour la musique, la gestion des droits passe pare eux.
Par contre la discussion monétaire entre un auteur et un éditeur, la SABAM s’en décharge.

Sous réserve que les choses aient changées, depuis.

Mais si ce n’est pas la SACEM qui prend en charge les auteurs littéraires qui le fait ?


EDIT: Loïc comme tu es en Alsace-Lorraine. Méfie-toi du droit luxembourgeois qui es proche du Copyright et non du droit d'auteur.
Par défaut, l’œuvre appartient au producteur en non à l'auteur.
 

Certes et tout contrat honnête propose une durée d'exploitation définie. Mais ça n'a rien à voir avec :
- le fait de savoir ce que deviennent les droits quand la maison d'édition ferme avant la fin de la période d'exploitation des droits
Comme tu le précises tout contrat honnête possède une durée et permet de récupérer les droits sur son œuvre.
D’où l’importance qu’elle y soit, impérativement.
Pour le fait récupérer après la fermeture de l’éditeur. Instinctivement je dirais que les droits ne sont pas récupérables. Car la cessation des droits d’une œuvre fait partie des avoirs de la société d’édition. Un curateur peut les revendre.
 
- le fait qu'il me semble qu'un éditeur n'aime pas trop éditer un livre qui a déjà été édité ailleurs, sauf s'il a eu son petit succès (ce me semble, d'après les expériences des gens dont j'ai entendu parler)
C'est à ça que je me référais.
Cela ne m’étonnerais pas car à ce moment l’éditeur peut savoir si ça se vend ou non.

(Et pour le nombre d'exemplaires imprimés, j'ai jamais entendu parler de l'obligation de renégocier le contrat, ça m'étonnerait. En revanche il me semble bien que les contrats mentionnent généralement qu'ils sont tacitement reconduit, sauf si l'une des deux parties souhaite le renégocier à expiration ; c'est peut-être à ça que tu fais référence).
Si j’insiste sur la présence de cette clause, c’est justement afin de pouvoir renégocier le contrat d’édition d’une manière plus avantageuse.

Toutes mes excuses, de t’avoir cité d’une manière maladroite, mais j’ai eu peur à l’idée que l’on récupère ses droits car la société n’est plus en mesure d’éditer.
Même si c’est possible, je ne le contredit pas. Je trouve dangereux de reposer dessus.

Toute la protection provient de la durée de la cession, à cause du cas suivant :
Rien ne m’empêche en temps que Kanimp des éditions du même nom de faire signer la cession des droits à ma personne physique. Dès lors si la société d’édition capote, l’auteur ne les récupèrera pas.
La société d’édition ne les ayant jamais eus.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Alan Tréard le 29 janvier 2017 à 23:43:46
Bon, merci pour les conseils et les soutiens, j'en prendrai note.

En ce qui concerne l'histoire de l'auteur qui se trahit parce qu'il signe un mauvais contrat, c'est contraire à la morale.

Un ouvrier qui travaille pour un patron qui l'exploite, ce n'est pas un coupable. Un vendeur qui se fait piller par ses clients, ce n'est pas un coupable. Il en est de même pour un auteur face aux crimes du monde de l'édition.

Je comprends que cette maison d'édition vous fait peur, celle-ci revendique des méthodes très offensives à l'égard des autres maisons d'édition ; cela génère naturellement une certaine anxiété.

L'Harmattan propose une promotion adaptée à chaque auteur, cela signifie que je peux profiter du moins comme du plus, c'est le seul risque. Arrêtons de comparer un titan comme l'Harmattan à de l'auto-édition, c'est une pure folie !!

Je crois que vous mélangez tout, c'est fou ce que la crise vous a déroutés.

Remarquez que toute maison d'édition est sensée proposer une promotion adaptée à chaque auteur, ce n'est donc pas inhabituel. En revanche, le contrat me met dans une position de grande difficulté ; mais je vous ai fait remarquer l'impossibilité qui est la mienne de faire front ; ni l'état du secteur, ni aucune aide de l'État ou de quelque organisme ne pourrait me protéger, c'est ainsi.

Vous apportez un regard qui est le vôtre, et que je partage, mais la situation est ainsi : je dois accepter le pire pour échapper au pire...

Voilà, on aura de toute façon l'occasion d'en reparler, merci à vous.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Nocte le 29 janvier 2017 à 23:49:46
Mouais.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Aléa le 30 janvier 2017 à 00:35:53
C'est pas la crise du livre qui nous déroute, c'est que l'édition à compte d'auteur qui en profite pour faire son beurre sur des auteurs démunis avec une morale bien particulière.
Mais bon, on a fait le tour je pense.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Ned Leztneik le 30 janvier 2017 à 00:57:15
Alan, je viens de trouver à l'instant ce sujet. Non, je n'ai pas été publié par cette maison. Elle m'a été déconseillée, à plusieurs reprises, notamment par ma correctrice. Quant à la promo, il vaut mieux s'adresser à une entreprise tierce, dont c'est le travail. Il existe d'excellentes solutions à petit prix pour cela. Mais de toute façon, quel que soit le type de contrat, si l'auteur ne s'implique pas, le livre ne décollera pas. Et si chaque auteur s'implique, chaque promotion sera de facto différente.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Alan Tréard le 30 janvier 2017 à 20:40:58
Bonjour Ned, il m'est difficile de donner de la crédibilité à ta correctrice, désolé. J'ai cru comprendre que L'Harmattan est poursuivi par une réputation sulfureuse !!

 :vaurien:

Ensuite, le contrat est mauvais, nous sommes d'accord, mais il est pour moi nécessaire.

Maintenant, c'est l'étape suivante qui sera lancée, et je profiterai de ce fil pour vous faire part de mon ressentiment sur la question.

Ayant droit à 30% sur les premiers livres, je rappelle ici qu'il ne s'agit pas d'édition à compte d'auteur (qui signifie que l'auteur paye pour les premiers tirages sans aucune promotion derrière).

En ce qui concerne l'affaiblissement de l'édition indépendante, j'ai une idée qui pourrait vous plaire ; je vous en parle dès que possible. Nous pourrions peut-être faire quelque chose pour agir, et ainsi éviter que d'autres auteurs se retrouvent dans ma situation.

Encore merci à vous pour votre insistance, c'est un geste amical de votre part.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Ned Leztneik le 31 janvier 2017 à 00:02:43
Erreur de ma part, mais qui ne modifie en rien ce que j'ai écrit, il ne s'agissait pas de ma correctrice, mais d'une attachée de presse qui connaît bien les arcanes de ce petit monde. Cela dit, il existe des maisons à compte d'auteur qui assurent la promotion, certes peu nombreuses, mais elles existent. Je te recommande de prendre contact avec le service juridique de la SGDL si tu souhaites un avis autorisé sur le contrat que te proposes l'harmattan.

Maintenant, si tu ne veux rien payer et assurer ta propre promotion, il reste la formule de base Edilivre. Chez eux, tu as des réductions qui peuvent aller jusqu'à 40 % selon le nombre d'exemplaires que tu commandes et ils adhèrent par ailleurs au SNE. Mon dernier contrat chez eux (le troisième pour mon essai qui paraitra prochainement) prévoit même les cotisations AGESSA.

Mais je m'interroge : as-tu procédé à un ciblage des maisons qui éditent à compte d'éditeur des livres qui correspondent à ton travail ? Il y en a probablement bon nombre parmi les 10 000 et quelques recensés en France.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Alan Tréard le 31 janvier 2017 à 19:31:07
Edilivre n'est pas une maison d'édition et n'assure aucune promotion. Qui plus est, Edilivre est une très jeune entreprise, rien ne prouve qu'elle ne mettra pas la clé sous la porte demain ; autrement dit, elle n'a pas encore prouvé sa solidité ni son efficacité : autant signer avec un.e petit.e édit.rice.eur indépendant.e.

Je rappelle ici qu'en période de crise, toute solution est bonne à prendre, et qu'aucune issue n'est à écarter. En ce qui concerne la maison d'édition L'Harmattan, elle n'accorde qu'une promotion limitée, et privilégie certains auteurs plutôt que d'autres, or elle a surtout prouvé sa solidité et sa connaissance des enjeux économiques relatifs à l'édition.

De même, les arguments que vous me proposez ne m'ont pas convaincu. Voyez comment une correctrice se transforme soudainement en attachée presse, et ainsi va la rumeur...

Merci de tenir compte de mon opinion dans toute sa sincérité. Je n'en attends pas plus ; je vous ferai part de mes démarches auprès des éditions L'Harmattan, et des impressions qui en ressortent. S'il y a lieu de s'inquiéter, je serai le premier à vous partager mes conclusions sur l'affaire.

Voilà.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: anlor le 31 janvier 2017 à 19:45:56
Citer
Je rappelle ici qu'en période de crise, toute solution est bonne à prendre, et qu'aucune issue n'est à écarter.
Dépend de ton éthique.

Tu publies bien où tu veux. Que tu justifies ça en parlant de la crise du livre et que tu chantes les louanges de l'Harmattan quand il est avéré que c'est une maison qui s'en met plein les poches sur le dos de ses auteurs (en ça, oui, ils ont compris les " enjeux économiques relatifs à l'édition"), ça m'emmerde beaucoup plus.

À bon entendeur, bisous.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Aléa le 31 janvier 2017 à 20:05:23
(Vu la croissance d'edilivre et le poids qu'il a dans l'édition actuellement, non ca ne fermera pas prochainement, incongru que dire ça)

L'harmattan n'est pas non plus un éditeur... Proposer un contrat en sachant qu'il n'y aura dans 95% des cas aucun droit d'auteur à reverser, c'est pas de l'édition. Les deux sont des prestataires de service.


Je plussoie anlor. Tant que tu vas le répéter on va le répéter aussi je pense (on est bornés autant que toi tu sais  :mrgreen: )
(c'est clair qu'ils ont bien comrpis les enjeux et les failles de l'édition pour en profiter.... ca en fait pas un cador de l'édition. Si tu ne cautionnes pas leurs agissements, tu peux au moins arrêter de les défendre mordicus en leurs trouvant des excuses stp ? Justifier leurs façon de faire par la crise du livre, c'est tellement dénigrant et peu encourageant pour le monde de l'édition qui se bat que c'en est effectivement enervant à lire. Que tu dise que dans ton propre cas personnel c'est la seule solution parce qu'avec la crise tu n'as pas réussi à être édité ailleurs, ca je comprends tout à fait, mais justifier cette maison, ça...)

Ah et j'ai une question sur comment ca se passe chez eux (sérieuse, c'est le but du fil non ?), comment ca se passe pour la mise en page ? C'est toi qui doit le faire ou il le font gratuit ?
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Ned Leztneik le 31 janvier 2017 à 20:50:07
Voyez comment une correctrice se transforme soudainement en attachée presse, et ainsi va la rumeur...

J'ai écrit que c'était une erreur et j'ai corrigé. Pour que cela soit clair, il n'y avait aucune intention cachée, Alan. Et je ne vois pas où tu veux en venir en parlant de rumeur...

Cela dit, tu ne m'as pas répondu :

Mais je m'interroge : as-tu procédé à un ciblage des maisons qui éditent à compte d'éditeur des livres qui correspondent à ton travail ? Il y en a probablement bon nombre parmi les 10 000 et quelques recensés en France.

Après, chacun fait ce qu'il veut.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Nocte le 31 janvier 2017 à 20:53:25
Il délire, laisse béton.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Ned Leztneik le 31 janvier 2017 à 20:54:53
 :huhu: OK Mais notre ami a tout de même mis le doigt sur un point important. Si l'on considère comme "vrais" éditeurs les maisons à compte d'éditeur qui assurent un tirage de 3500 à 5000 exemplaires pour un  premier travail, prévus en termes de contrat, il y en a combien, de ces "vrais" éditeurs ? J'aurais tendance à penser de plus en plus qu'avant de viser la lune, il faut savoir grimper sur une échelle !
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Alan Tréard le 31 janvier 2017 à 21:32:42
Oh la la, c'est un dialogue de sourds.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Milora le 31 janvier 2017 à 23:44:37
Bon, je pense que tout a été dit et que les gens qui liront ce fil auront assez d'éléments pour sr faire leur avis...
Si on laissait tomber le débat sur pour/contre le recours à des éditions à la chaîne, et qu'on laissait le fil retrouver sa vocation initiale : le retour d'expérience des gens qui ont choisi l'Harmattan ? Je pense que ce sera plus constructif et intéressant pour tout le monde.

Alan, tu repasses par ici quand y a du nouveau, pour nous raconter comment ça se passe ? :)
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Alan Tréard le 01 février 2017 à 00:16:36
Oui, chef !
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Berceuse Violente le 07 juillet 2018 à 19:55:54
Bonjour,
J'ai présenté mon manuscrit à des maisons d'éditions. On parle rarement du coup, non négligeable à mes yeux, de l'impression et de l'envoie des manuscrits. Par ma part, ça m'a limité (parce que mon roman est un roman long +). J'ai envoyé mon manuscrit, en papier, à 9 maisons d'édition, toutes célèbres. Je suis allée vers les plus célèbres par facilité, je ne savait pas comment m'y prendre pour faire des heures de recherches pour trouver des maisons d'édition à la ligne éditorial correspondante à la mienne (NB : quand on sort du polar, ou SFFF, il ne reste plus beaucoup de petites maisons d'édition, je trouve...) et aussi par sécurité et par intérêt.
Je cherche à me faire publier pour deux raisons :

La première c'est la reconnaissance. Pouvoir affirmer que je suis passé à travers les mailles de cette sélection (personnellement, je ne la vois pas d'un mauvais œil, la sélection est l'un des travail de l'éditeur, elle se doit d'être exigeante, non, 1% de reçus, ce n'est pas triste, c'est parce que beaucoup de gens se racontent des histoires...). Je ne sais pas si mon roman le mérite, probablement pas, mais ce que je souhaite, c'est pouvoir un jour dire, je suis écrivaine, ce que je ne me permettrai qu'une fois édité... Peut-être que je n'aurais jamais la reconnaissance d'être une écrivaine, mais peu importe, je sais que ce n'est pas donné à tout le monde, et je compte bien essayé quand-même.

La deuxième c'est de donner les meilleures chances à mon livre. J'avais la prétention de vouloir des conseils pour l'améliorer, une correction professionnelle, un résumé, et bien sûr d'un traitement médiatique. Et je ne parle même pas de la mise-en-page et de l'impression, logique. En bref, j'attends aussi de l'éditeur un travail d'éditeur et je pense qu'une grande maison à plus de moyens pour cela.

Au bout de trois semaines (à peine !) je reçois une réponse de l'Harmattan (avez-vous déjà parlé de cet éditeur ici ?), je ne sais pas si on peut parler d'arnaque, mais j'ai été très déçue. Quand on est auteure, qu'on travaille dure sur son projet et qu'on reçoit une réponse favorable, on monte directement au septième ciel. J'ai dû sentir l'embrouille pourtant, car je me souviens que j'ai tout de suite trouvé ça, trop facile, et leur façon de me recevoir était trop anonyme. Je m'attendais à un petit mot gentil, qui expliquerait ce qu'ils avaient aimé dans mon travail etc. Hors, j'avais un mot qui faisait pré-cuit et un contrat tout prêt à être signé en pièce jointe.
Le contrat m'a déçue, beaucoup... au point que je n'essaie même pas d'aller le négocier. Qu'ils me demandent de céder mes droits sur les 500 premières ventes est déjà scandaleux en soit, qu'ils réclament que je m'achète à moi-même (donc uniquement à eux puisque je ne touche rien) 30 ouvrages dés le départ, tout cela est une chose... mais j'aurais pu faire ce sacrifice, si eux de leur côté faisaient leur travail. Vous savez, ce que je voulais... mise en page, correction, promotion etc. Ils m'ont envoyé un modèle pour que je mette mon bouquin en page moi-même... et ils précisent qu'ils vont lire les dix premières page du roman avant impression, qu'en fonction des fautes qu'ils y verront, ils me proposeront une correction (facturé évidemment), pas de correction, pas de résumé et leur promotion... un petit mot sur leur site internet tout moche...
Bref, je renonce à être payée pour mon travail, par contre je fais le leur...
Et cette maison d'édition est l'une des plus grande de France, en terme de publication à l'année.

Bref ! Ils ne remplissent pas la deuxième de mes attentes envers une maison d'édition. Pour la première condition, mon égo ne sait pas quoi penser, dans quelle mesure prennent-ils tout ce qui leur tombe sous la main ? On m'a dit qu'ils pratiquaient tout de même une sélection, mais je me sens quand-même trahis par leur approbation, puisqu'elle intéressée (par mon argent) est-elle sincère ? Ma reconnaissance attendra.

Depuis cette première réponse très, trop, rapide, j'ai reçu d'autres réponses, négatives cette fois, de 5 maisons d'éditions. On est toujours déçu, mais je préfère un refus honnête à une acceptation hypocrite.
J'attends encore la réponse de six éditeurs, je ne perds pas espoir et de toute façon, c'est avant tout une expérience pour moi, je sais que j'ai encore une marge de progrès dans mon écriture.

Voilà, mon expérience avec l'édition.
P.S. A-t-on déjà parlé de librinova ici, ou dans un autre sujet ? ça a l'air intéressant ?
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Loïc le 07 juillet 2018 à 20:09:07
Salut.
Pour l'Harmattan, on en a parlé, ici ou dans un autre fil, je sais plus. C'est aussi surtout un éditeur scientifique. En dehors de ça, j'ai jamais lu de roman chez eux, moi.

Et pour info, on a fait ici (http://monde-ecriture.com/forum/index.php/topic,7339.0.html) un travail de recensement des éditeurs à compte d'éditeur. Pas à jour, pas exhaustif, pas parfait, mais qui a le mérite d'exister.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Berceuse Violente le 07 juillet 2018 à 20:12:34
En me baladant, j'ai trouvé le sujet qui abordait l'Harmattan, c'est un éditeur qui ne laisse personne de glace, il semble que certains y trouve leur compte, ce ne sera pas mon cas, voilà tout.

Merci pour la liste d'éditeur.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Alan Tréard le 08 juillet 2018 à 11:03:45
Pour l'Harmattan, c'est une maison d'édition qui publie des œuvres de qualité. Je vous ferai un retour prochainement, notamment pour que vous puissiez identifier le mode de fonctionnement de cet éditeur.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Aléa le 08 juillet 2018 à 14:00:47
C'est surtout à compte d'auteur : tu veux être publié chez eux, tu payes, point barre.
Titre: Re : L'Harmattan
Posté par: Zacharielle le 11 juillet 2018 à 10:58:55
Info
Les messages au sujet de l'Harmattan publiés dans le fil Arnaques, crimes et édition (http://monde-ecriture.com/forum/index.php/topic,4856.0.html) ont été déplacés ici :)