Hello,
Je suis tombée par hasard sur ton texte, sympa à lire, criant de vérité pour beaucoup.
Je m'attendais à une chute, qui m'aurait fait revoir ma compréhension du texte, et finalement heureusement qu'elle n'a pas eu lieu.
Quelques petites remarques pour corriger ton texte:
Je suis un vivant déjà mort, ou un mort encore vivant, je passe mes journées dans ma chambre exigü.
J'aurai bien mis un point avant de dire "Je passe mes journées…". Je pense que ça donnerai plus d'impact, après c'est un avis personnel.
Exigü
eCes quatres murs, blanc et neutre, sont devenus mon enfer confortable.
Il y a un truc qui me gêne, je ne sais pas si c'est parce que le pluriel devient un enfer… Peut-être qu'en ajoutant simplement quelque-chose, ou en modifiant la tournure, ça me gênerait moins (je sais pas si tu as compris mon idée)… "sont devenus les limites de mon enfer"? Je ne sais pas, je te laisse voir s'il est intéressant ou non de modifier cette phrase.
(pas de "s" à quatre)
Quelques canette vides transformée en cendrier et des assiettes maculé s'erigent sur mon bureau devenu ma plaine de jeux.
Transformé
eMaculé
esS'
érigent
Une virgule entre "bureau" et "devenu" rendrai la lecture un peu plus agréable ici, je pense.
Mon "aire" de jeu plutôt que ma "plaine" ?
De vieux jeans jonchent le sol poussiéreux où se mélange les miettes de mes précédents repas et un peu de terre tombé lors de l'arrosage de ma plante d'intérieur, une Diffenbachia.
Se mélange
ntTombé
eC'est une jolie plante, au feuillage vert foncé et maculé de tache de blancheur.
Tu n'es pas obligé de sauter une ligne, comme tu parles de la plante, pour la compréhension je pense qu'il est plus facile de simplement revenir à la ligne éventuellement.
T
âche
sNon loin d'elle s'écroule une autre plante tombante.
La première plante était une plante tombante? Si oui, je ne l'imaginais pas comme ça. Si non, il faut peut-être modifier cette phrase pour faire comprendre que le "tombante" ne concerne que la seconde plante. Une virgule peut suffire, ou l'ajout de quelques mots.
Encore jeune, je veille à ce qu'elle se développe entièrement et eblouisse mon quotidien quotidien de son afaissement tragique.
éblouisse
La répétition de quotidien est volontaire? On peut dire "banal" sinon non?
A
ffaissement
La phrase est joliment tournée, je reste bloquée sur "se développe entièrement" que je trouve lourd par rapport au reste.
Sur ma table de chevet se trouve un fond de vin et un paquet de cigarette. Il y a aussi un lampe à la lumière douce et un fond de Jazzy Bazz. C'est un artiste de rap.
Se trouve
ntCigarette
sUn
e lampe
J'aime bien cette partie, les phrases courtes, nues d'artifices, montrent l'état du personnage.
tous dépend du point de vue
Tou
tSinon j'aurai mis simplement "selon le point de vue", je trouve que c'est plus raccord avec la simplicité qu'on a lue juste avant, et ça fait plus blasé.
Rien ne se passe, je n'ai ni problèmes sur le dos, ni ambitions dans les mains. J'ai juste envie de crever de ce mortel ennui.
Pareil, c'est purement personnel, mais je trouve que "Rien ne se passe. Je n'ai pas de problème […]" marque plus l'effet, plus raccord avec son état d'esprit.
D'ailleurs, comme il n'a pas de problème ni d'ambition, on de met pas de "s".
Problème
de dos non?
Jadis, j'ai pleuré de longues heures durant des nuits noirs au nom d'un amour perdu, puis j'ai chanté les louanges d'une vie de célibataire, ensuite j'ai goûté à la joie inattendu de retomber amoureux, avant de repleurer. J'avais une raison d'être triste, morne et fade.
Noir
esJe trouve la phrase un peu longue, et surtout je pense qu'elle gagnerait en puissance à être coupée.
"J'avais
alors une raison"? Ce qui permet d'enchaîner avec la partie suivante.
Donnez-moi de l'alcool, de l'argent, des femmes, la femme, de la paix, de la guerre, de la gloire : j'en ai rien faire
J'aime bien cette phrase aussi, mais tu peux encore plus accentuer en disant "Donnez-moi tout. De l'alcool […] de la gloire. J'en ai rien à faire"
D'ailleurs tu peux peut-être même mettre en avant
la femme, avec un italique ou en répétant "donnez-moi".
Prouvez moi que Dieu existe, faites descendre Jésus du ciel, dites aux Aliens de m'enlever et de me montrer un monde parallèle ainsi que la relativité du temps : peu m'importe
Encore une fois, pas la peine de sauter une ligne.
Sinon, même avis que juste au-dessus pour le traitement, tu peux lui donner plus d'impact.
Je ne veux rien, je n'attends rien, il ne me manque rien, je n'ai aucune critique à proférer, et personne ne peut me sauver ça.
En vrai, tu ne le vois peut-être pas là, mais habituellement je suis plutôt adepte des phrases longues
Dans le cas de ton texte, je trouve que des phrases courtes sont bien plus parlantes et plus adaptées. Du coup, je garderais tous tes mots, mais je mettrais des points à la place de toutes tes virgules ici
(bon,
éventuellement, j'en laisserais une. La première ou la deuxième.)
Voilà, je me suis permis de faire ressortir toutes les petites fautes que j'ai vues
Du reste, c'est à toi de voir, c'est un avis personnel, libre à toi de le suivre, entièrement, partiellement, pas du tout.