J'ai essayé d'écrire
un texte à la manière "de".
donnez-moi votre avis
Un gentilhomme sort de chez lui les bras chargés de bagages.
Sa logeuse se trouvant sur le pas de la porte, il l’interpelle.
- Bien le bonjour Ma gente dam’ je vous présente mes respects.
Oserais-je vous demander, de m’alléger de ces paquets ?
Dame Chenu qui est brave dame se précipite pour l’aider- Hé bien mon très cher maître Antoine où allez vous chargé comm’ ça.
Est-il vraiment bien raisonnabl’ lorsque l’on naît avec deux bras
de vouloir em’ner en ballad’ tous ces colis, tout ce fatras.
Maître Antoine (inquiet)-Attention dame chenu, prenez grand soin de ma pitance,
celle-ci m’arrive de Millau.
(En aparté) De la saucisse à la potence
qui devrait me fair’ bon usag’ sur le chemin de mes vacances.
Dame Chenu -Partez-vous prendre vos vacances chez votre soeur à Carcassonne ?
Où partez vous à l’aventur’ là où vous ne verrez personne ?
Maître Antoine ( sous la cape de la confidence)-Non, voyez vous ma bonne dam’, comm’ tout vendeur de parapluie
j’ai fais cet hiver des affair’, j’ai mêm’ vendu des bonnets d’pluie
En soie, en laine et en coton. J’ador’ quand le ciel est maudit.
Grâce au nuage et la tempêt’, je m’en vais boir’ du Chianti
Dans les vallée de la Toscane, à Rufina et Senesi
Ils finissent de charger la voiture où sont attelés deux chevaux.
Maître Antoine tout guilleret, une fois installé à sa place, manoeuvre et se met en quête pour prendre le chemin vers le sud, vers le ciel bleu et l’Italie. Juste avant de passer la rue, d’un signe de la main, il dit adieu à sa logeuse qu’il ne reverra que dans trois mois.Madame Chenu le regarde partir et, en bonne concierge se fait alors cette confidence.-En voilà un qui a d’la chanc’ de pouvoir prendre des congés
Il faudrait bien qu’un jour, en France, on trouv’ moyen de les payer.
Dans une rue de la même ville Monseigneur Saroyan est pressé. Il se penche par la fenêtre pour faire battre les douze chevaux par son chauffeur qui fouette les pauvres bêtes au galop. À pleine vitesse, ils arrivent sur la place de l’église que Maître pierre, en sifflotant rêvant déjà à Florence, traverse tranquillement.
Quarante huit fers ne suffisent pas à stopper la grosse limousine qui envoie sans coup fait rire la voiture du vacancier contre un chariot de déménagement qui par malchance se trouve là. La voiture deux chevaux vole en éclats.
Maître Antoine, assis parterre au milieu de ses affaires à par celles qui ont volé jusqu’au milieu du parvis, semble perdu et dépité. Il se remet, sort des débris très mécontent avec à la mains ses deux rênes et la saucisse autour du cou.-Voilà une catastrophe, à peine démarré de chez moi
que j’me retrouv’ cul parterr’ bousculé par je ne sais quoi.
Le carrosse n’a fait qu’une poussée de la voiture modeste du pauvre commerçant.Monseigneur Saroyan, petit, tout excité, avec un air désagréable vient voir de quoi il en retourne.-Hé bougre, qu’est ce qui se passe ?
Maître AntoineQuoi ! Mais comment ça qu’est c’qui s’passe.
Monseigneur Saroyan ( étonné)
Hé bien oui ! qu’est ce qui se passe ?
Maître AntoineMa voitur’ va, certainement rouler moins vite forcément
Monseigneur Saroyan fait le tour en piétinant sans prendre garde aux vêtements éparpillés Maître Antoine ( très mécontent)Je vous en pris, fait’ à votre aise et surtout marchez bien dessus
Monseigneur Saroyan (l’air détaché)Je ne vois là rien de très grave, à part quelques bouts de tissus
Maître Antoine (en aparté) - Mais ce bourgeois là, il me gav’, j’irais bien lui taper dessus)
(très énervé mais résigné)-Rien de très grav’, rien de très grav’. Qu’est c’que je deviens maintenant ?
Monseigneur Saroyan
( le toise et lui répond l’air dédaigneux)Et bien, un simple godillots qui va comme tous les passant
Maître Antoine
(qui comprend que tout est perdu)Adieu vacanc’ et Chianti, adieu virée en Italie
Je n’ai plus qu’à fair’ les trois pas qui me séparent de mon lit
Monseigneur Saroyan
( sûr de lui)Mais prenez donc la montgolfière, il parait que c’est épatant
Maître Antoine
(qui a repris le dessus)Et pourquoi pas le chemin d’fer ! Moi, je voulais prendre mon temps
Monseigneur Saroyan
(qui perd patience)Du temps monsieur, je n’en ai point. demain venez en mon hôtel
pour prendre dédommagement dont vous me donnerez nouvelles
Sur ce, il tend sa carte, tourne les talons, rejoint sa voiture et disparaît sans autre forme de procès.
Maître Antoine regarde le bristol puis l’étendu des dégâts qui jonchent la place. Il se rend compte du ridicule d’avoir la saucisse autour du cou, mais jugeant que pour le transport ça pourrait être bien pratique, il l’abandonne sur ses épaules sans oublier de mordre dedans. Puis il commence à ramasser ses affaires en marmonnant.-Ce bourgeois ne manqu’ pas d’culot, mais je suis moins bête qu’il ne pense
Il va me payer sur son dos, Le voyage et son arrogance.
Attirée par le bruit Dame Chenu se précipite pour venir en aide à son locataire.
Et la suite,
vous la connaissez. lien