Écrire.
Ce mot a bien des connotations : la solitude, l'auteur dans sa bulle, ou encore la griffe du crayon sur le papier, le tapotement des doigts sur le clavier. Or, écrire ne peut évidemment pas se résumer en si peu d'éléments.
Les Hommes écrivent de tout, depuis toujours : de la fiction au témoignage réaliste, de la thèse scientifique à la brève de presse... C'est peut-être d'ailleurs un des points clefs qui me raccroche aux autres individus, à cette société folle qui me semble à la fois si terne et inégale. Bref, moi aussi j'écris. Modestement, bien sûr, n'ayant produit jusqu'ici que des textes secrets, un terreau formé par les années, capable aujourd'hui de faire germer des idées plus mûres. Du moins je l'espère, et j'y travaille de bon cœur. Je suis toutefois parfaitement conscient que la bonne volonté ne suffit pas, ici. Apprendre à jouer avec les éléments du récit se fait sur le long terme, et essentiellement à force de travail. Mais poursuivons plutôt ce pourquoi ce sujet a été créé.
Comment ai-je commencé à écrire ? De façon assez naturelle, en fait. C'est généralement par l'écriture que j'expie mes maux. J'aime dire, sans doute pour faire un peu mon malin, que je soigne mes maux par des mots. Évidemment, la blague marche mieux à l'oral... Je suppose que c'est un moindre mal !
Voyons, les minutes défilent et je n'ai toujours pas exprimé grand-chose de mon identité "formelle". À vrai dire, peut-être que ce statut semi-anonyme, un peu dans l'ombre, me convient tout à fait pour l'heure. Trop de lumière ne me plaît pas franchement, je préfère largement rester dans mon petit monde de nuances de gris. Après tout, rien ne nous force à voir la vie en couleur ! Sans tomber dans l'excès de noirceur, essayons peut-être simplement de trouver un juste milieu. Cela peut paraître utopique, quelque part, néanmoins c'est bien ici la preuve que je rêve, moi aussi. Et n'est-ce pas la première chose à faire quand on souhaite écrire ses propres histoires ?
Alors, si vous êtes d'accord, retrouvons-nous plus tard dans le monde des rêves. Je parcourrai les vôtres avec plaisir, en espérant que les miens ne vous soient pas trop désagréables.
Je fais de mon mieux, comme dirait l'autre. Je vous prie de bien vouloir me croire, sous ma plume grise et mon encre noire.