Je suis totalement en accord avec Erwan, écrire, trouver le temps d'écrire n'est pas en soi un problème à partir du moment où tu as décidé de gérer ton choix de vie.
Ecrire est un projet de taille qu'i faut avoir à l'esprit, cela demande un tel effort qu'il faudra forcément abandonner des activités auxquelles tu tiens vraiment.
Se poser la question de savoir si cela vaut le coup de renoncer à l'écriture ( ou du moins écrire de temps en temps, pour son plaisir, ses amis sans se préoccuper d'être édité, sans se préoccuper de plaire ou de ne pas plaire).
C'est un choix et à chaque minute qui passe, nous sommes confrontés à des choix. Le temps en soi n'est pas un problème (des exceptions existent mais elles ne sont pas légion, l'exemple de Balzac est surement unique dans la littérature):
La vie de Balzac ? Un permanent foyer de création, un perpétuel, un universel désir, une lutte effroyable. La fièvre, l'exaltation, l'hyperesthésie constituaient l'état normal de son individu. La pensée, les passions grondaient en lui, comme des laves en activité dans un volcan. Avec une aisance qui confond – une aisance, une force d'élément – il menait de front quatre livres, des pièces de théâtre, des polémiques de journal, des affaires de toutes sortes, des amours de tout genre, des procès, des voyages, des bâtisses, des dettes, du bric-à-brac, des relations mondaines, une correspondance énorme, la maladie. (...) Et il n'a vécu que cinquante et un ans !... Et non seulement il a accompli une œuvre prodigieuse, mais il en a rêvé, mais il en a préparé une plus prodigieuse encore. Il a laissé des projets, parfaitement débrouillés, de livres, de pièces, d'affaires, que trois cents ans de vies humaines ne suffiraient pas à réaliser. Quand on lit ces émouvantes, ces stupéfiantes Lettres à l'Étrangère, quand on se penche au bord de ce gouffre, quand on regarde, quand on entend bouillonner, au fond, l'existence surhumaine de cet homme, on est pris de vertige. Et l'on ne s'étonne plus que son cerveau ait pesé si lourd et qu'il soit mort d'une hypertrophie du cœur.''
Entièrement d'accord également avec Meilhac, couper toute connexionà à internet, être bien assis, concentré,
du silence, des objets familiers, son dico des difficultés de la langue français, son stylo préféré, ou son logiciel préféré, etc...etc...comme bon vous semble mais surtout pas d'internet, de radio, musique, télé, pour entrer dans son ou ses personnages, son histoire, rester lucide, ne pas hésiter à raturer( tout le monde ne s'appelle pas Simenon !). Se rassurer, certains grands écrivains ne parviennent à écrire qu'une seule page par jour, parfois un seul paragraphe. Cela ne fera pas de vous un grand écrivain mais cela procure un tel plaisir, un accomplissement inégalable de soi-même.
J'ai un peu, beaucoup, à la folié dévié... du topic initial, désolé du petit h.s.