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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » La Solitaire - Nouvelle

Auteur Sujet: La Solitaire - Nouvelle  (Lu 12777 fois)

Hors ligne Soww'el

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Re : La Solitaire - Nouvelle
« Réponse #30 le: 02 avril 2007 à 12:09:28 »
Bon voilà la fin, la dernière page... quand les corrections seront faites j'essaierai de la mettre sur le site  ;)



PAGE 7



Au centre, se dressait un grand arc de cercle en bronze, planté dans le sol. Des runes et des inscriptions ornaient le métal. La porte était haute de quelques mètres et permettait le passage de plusieurs individus en même temps. De l'autre côté, une grande plaine descendait en pente douce, sous un beau soleil... c'était le monde de Breval, là, de l'autre côté. Cela paraissait calme pour un monde en guerre... mais peut-être était-ce une illusion créée par la porte. Un grand sourire éclairait le visage du héros... bientôt il serait chez lui !


J'étais assez surprise de voir que nul ne protégeait le portail, quand des créatures inconnues sortirent de derrière l'arc de bronze. Je n'avais jamais vu de choses semblable de ma vie ! Ils faisaient presque une tête de plus qu'un homme de taille normale, pour moi il s'agissait de gros lézards gris ou verts campés sur leur pattes arrières, mais ils portaient des cuirasses sur leur ventre, avaient des sabres, et dans les yeux un air redoutable. Breval m'apprit qu'ils venaient de son monde, que leur nom était Domhnül, et qu'il s'agissait d'une élite experte dans le maniement des sabres.


Ils se rapprochaient de nous, faisant de grands mouvement de bras avec leurs armes, histoire de nous dissuader d'emprunter la porte. Je sorti mon épée, Breval fit de même. Ils étaient dix... avions-nous une seule chance d'arriver à nos fins ?


L'un des lézards bondit à plusieurs mètres au dessus de nos têtes, comme s'il volait. Impressionnant ! Il atterrit derrière nous, je me tournais juste à temps et les armes commencèrent à s'entrechoquer. Ses yeux de reptile ne me lâchaient pas. Mon épée taillait, tranchait dans sa chair grise, mais rien n'y faisait... il continuait à riposter violemment, puis un deuxième apparut à ses côtés. Breval, quant à lui, tenait en respect ceux qui avaient pris l'offensive dans sa direction.


Tout en continuant le combat, je demandais à mon compagnon s'il y avait une façon de les vaincre. Je n'entendis pas de réponse mais un cri strident, puis la tête d'une des créatures rouler plus loin. Bien ! Au moins j'avais ma réponse ! Mais, pendant le court instant où j'avais tourné les yeux, je reçus un coup de sabre sur l'épaule et Lumineuse glissa sur le sol. Le lézard gris bondit, l'épée en avant. Par terre, je le vis haut dans le ciel, qui allait me retomber dessus. Mes muscles ne voulaient plus bouger. Je retins mon souffle. Je n'entendais plus aucun son... rien. Dans un geste désespéré, je me mis à rouler sur l'herbe. Le Domhnül retomba sur ses pieds. Dans son dos, je brandis l'épée que je venais de retrouver et lui coupai la tête.


Je me sentais épuisée, par ce long voyage, par le combat, par la blessure... il restait encore la moitié de l'élite, et Breval semblait faiblir aussi. Nous nous étions rapprochés de la porte et à présent étions côte à côte.
« Et si nous mourrons maintenant... vous ne retournerez jamais dans votre monde, même si près du portail... lui dis-je désespérée.
- Ils ne peuvent pas me tuer, alors ne vous inquiétez pas, ma chère, je traverserai ce passage ! »
Mon sang ne fit qu'un tour après cette remarque.
« Comment ? Ils ne peuvent pas vous tuez ! C'est bien la peine que je me décarcasse pour vous depuis le début, tiens ! » Je laissai retomber mon épée et sortis du combat. Les lézards ne comprenant pas, ne firent rien pour m'arrêter, et entreprirent donc de se jeter sur Breval, seul.
« Mais que faites-vous ? Ara ? cria la héros, assailli de toutes parts.
- Je m'en vais ! Je devais vous conduire ici, à la porte entre nos deux mondes, et c'est ce que j'ai fait... je peux donc retourner chez moi. »


Je fis quelques pas vers la forêt, silencieuse. Mais je ne me sentais pas bien, quelques chose en moi me hurlait que je mentais... j'étais lâche, depuis toujours j'étais lâche... Je tournai le yeux vers le combat. Breval en avait vaincu un autre. Ils n'étaient plus que quatre. Je fis demi-tour, discrètement je m'approchai d'eux. Je levai ma fidèle épée qui s'illumina, et dans un cri de guerre déchirant, je l'abattis sur les têtes qui restaient.


Fatiguée, je m'effondrai sur le sol. Breval s'agenouilla près de moi. Il me remercia avec un sourire, puis regarda ma blessure à l'épaule. Elle n'était pas très profonde, il me fallait du repos ou du moins éviter d'autre combat de ce genre. Je bus l'eau de mon outre et respirais lentement pour reprendre mes esprits.
« Et bien, que faites-vous encore ici, Breval ? La porte est maintenant dégagée... rentrez chez vous ! Ils doivent avoir besoin de vous de l'autre côté !
- Venez avec moi, une bonne guerrière est toujours la bienvenue ! »
Je ne savais que penser de sa proposition. Où était ma place ? Je ne le savais pas exactement... mais, non, je ne pouvais pas l'accompagner. J'avais appris une chose importante, j'avais autrefois fui certaines choses et je souhaitais pouvoir les changer.


Je refusai donc gentiment de le suivre. Les adieux furent brefs, puis il marcha dans le grand cercle de bronze et disparu de l'autre côté quand l'image se brouilla. Je repris ce long voyage qui m'avait fait découvrir tellement de mon propre monde, dans l'autre direction... vers la forêt de Cérez... vers les grottes des Amazones...


** FIN **
« Modifié: 23 avril 2007 à 17:02:39 par Soww'el »
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Hors ligne Soww'el

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Re : La Solitaire - Nouvelle
« Réponse #31 le: 21 avril 2007 à 19:12:45 »
Bon je remonte ce post... parce que personne n'a rien dit, ni corrigé des fautes éventuelles... et comme j'aimerais me l'envoyer pour mettre sur le site...  ^^ bref vous comprendrez !
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Re : La Solitaire - Nouvelle
« Réponse #32 le: 21 avril 2007 à 21:00:20 »
Pourtant j'avais posté une réponse il y a un moment, mais ça a du planter >.< Je n'ai pas vérifié, et voila ... Bon, je le refais  :-\

Des pages 1 à 5 j'aime bien, ton texte m'amuse. Ce n'est pas un chef d'oeuvre de littérature, mais j'ai passé un très bon moment à le lire (la preuve, je m'en souviens alors que si ça se trouve ça fait deux semaines que je l'ai lu  ::) par contre le commentaire détaillé, j'ai plus de mal >.< )

Pour la suite, je trouve que c'est dommage que ça passe tout d'un coup à un ton plus sérieux, quand tu parles des amazones, il aurait fallu que la transition se fasse de manière moins abrupte. Je pense que la fin pourrait être retravaillée. Enfin, ce n'est que mon avis, mais je ne l'ai pas trouvée à la hauteur du début.

Hem ... là, tout de suite, je ne vois pas quoi dire d'autre^^" C'est un texte que j'ai aimé dans l'ensemble, et la fin plus sérieuse pourrait lui ajouter un petit plus, mais j'ai l'impression qu'il manque quelque chose (moi, pas claire ?  :-° mais faudrait que je relise tout le texte, aussi ...)
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Re : La Solitaire - Nouvelle
« Réponse #33 le: 21 avril 2007 à 21:04:08 »
Merci pour cet avis Kailiana, je comprends ce que tu veux dire... en fait je ne savais pas vraiment comment terminer ce texte et un soir j'ai pensé aux Amazones... en tout cas je n'ai pas d'autres idées pour le moment si je devais changer quelque chose !
« Modifié: 23 avril 2007 à 10:46:45 par Soww'el »
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Re : La Solitaire - Nouvelle
« Réponse #34 le: 21 avril 2007 à 23:37:30 »
Ton texte n'est pas mal du tout... Moi aussi, je l'avais déjà lu, il y a peut-être trois ou quatre jours, et je m'en souviens encore. ^^

Je me sens d'attaque pour le commentaire détaillé.  ;) Et c'est parti!

 
Citer
Mais je croyais que vous ne saviez rien sur mon monde ?!
La double ponctuation est superflue pour exprimer l'étonnement, ici. Un simple point d'exclamation suffit.

Citer
mais, vous dites... »
J'aurais bien vu une petite virgule après le "vous", on comprendrait mieux...

Citer
"(...) Pourquoi être partie ? »

Citer
(...) mais peut-être était-ce une illusion créée par la porte !
Citer
(...) et dans les yeux un air redoutable !
Le point d'exclamation n'est pas nécessaire: la phrase se suffit à elle-même.

Citer
(...) qu'un homme de taille normale

Citer
(...) et qu'il s'agissait d'une élite experte dans le maniement des sabres...
Idem pour les points de suspension.

Citer
je reçus un coup de sabre

Citer
j'avais autrefois fui

J'ai beaucoup apprécié l'idée des Amazones.  :P Mais j'aurais aimé quelques "indices" avant, sur cette société... Indiquer par exemple que d'autres peuples habitent ces terres, dont des matriarcats, etc.
Tu pourrais aussi étoffer le sentiment d'étonnement d'Ara, à l'idée d'avoir révélé tant de son passé en si peu de temps, ce qui, personnellement, m'a assez surprise: elle se met tout de même à parler en détails d'un sujet tabou pour elle.
J'aurais aussi aimé en savoir plus sur l'histoire de l'épée.
Mais j'aime l'intrigue, et ton personnage est assez drôle, car c'est un peu une anti-héroine (surtout au début).
Au plaisir de te lire de nouveau... ^^
"J’ai soudain la sensation limpide d’avoir gaspillé ma jeunesse… L’avoir vue s’échapper de mes mains comme l’anguille effrayée et m’appeler à présent sur le lierre du tombeau, où patiente depuis toujours le chant des enfants, les raisins volés…"

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Re : La Solitaire - Nouvelle
« Réponse #35 le: 23 avril 2007 à 10:53:05 »
Je n'avais pas vu ton commentaire ! Alors je te remercie, d'abord.
Par contre, qu'est-ce que tu veux dire par "sentiment d'étonnement" ?  :-[

C'est vrai c'est peut-être un  peu plus sérieux à la fin qu'au début, mais j'écris d'une façon très brute alors je sais pas trop comment améliorer mon texte, mettre des indices...  :-\ Si vous pouviez m'aider un peu...  :-[
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Re : La Solitaire - Nouvelle
« Réponse #36 le: 23 avril 2007 à 17:02:15 »
Pour le "sentiment d'étonnement", je voudrais dire que, pour donner de la profondeur à Ara, tu peux la montrer elle-même surprise d'avoir parlé d'elle et de son passé aussi facilement, avec une phrase du genre: "Comment avais-je pu en dire tant à cet homme qui était  presque un étranger?...", une indication de ce style.

Pour mettre "des indices", personnellement je relis en général mon texte après avoir écrit la fin (c'est ce que je fais avec la nouvelle sur laquelle je suis en ce moment), et ensuite, j'y ajoute des petits détails qui laissent une attente au lecteur. En même temps, je ne sais pas si moi, je le fais bien... :-[

Par exemple, tu peux orienter dès le début ton texte dans une atmosphère qui mêle le drôle et le triste. La fin semblera alors moins "brute". Tu peux aussi donner des objets-énigmes (l'épée, par exemple, peut être rattachée aux Amazones)... Etc.
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