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26 avril 2024 à 13:20:27
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Auteur Sujet: frissons recherchés (essai texte d'horreur / premier jet / NEED FEEDBACK)  (Lu 1598 fois)

Hors ligne kansascityshuffle

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INTRO/MISE EN BOUCHE   

Tout à commencé comme un jeu, un jeu simple, drôle, amusant. Un jeu auquel tous les jeunes adolescents ou presque se sont essayé. Le problème c’est que pour Arthur, le jeu avait pris une toute autre tournure. Une tournure d’horreur, de frayeur, de sang qui se glace, de frissons déferlants le long de tout son corps.
Cette sensation étrange de ne jamais être seul, d’être sans arrêt suivi par quelque chose ou quelqu’un, ou que l’on soit, quoi que l’on fasse, sentant une présence le long de son épaule ou dans son dos, transformant cette sensation de chaleur agréable en frisson glaçant le corps et l’esprit. Des chuchotements incessant, pervers et violents. Une cacophonie de voix, de souffles; autoritaires et menaçantes, lui répétant sans cesse la même chose. Des visions continue, pendant quelques secondes ou plusieurs minutes, de choses affreuses ou de silhouette inhumaine, dérangeante et terrifiante.
Arthur était un jeune homme de 18 ans, étudiant exemplaire, il avait depuis toujours été plutôt privilégié. Un physique agréable, une répartie sans pareil, des amis à la pelle et des petites amies toujours plus jolie les unes que les autres.
Il savait tout ça, et n’hésitait jamais à user de ses charmes pour obtenir ce qu’il voulait.
Du haut de son mètre 80, il avait l’impression que le monde lui appartenait et se levait chaque matin prêt à « dévorer une nouvelle journée ».

Il vivait chez ses parents, issue d’une famille plutôt aisé et uni, il se démarquait par son caractère téméraire et aventurier. Dans sa famille, ils étaient tous plutôt conservateur, préférant une vie tranquille et saine à une vie de découverte et d’aventure.
Pour Arthur, la vie c’était autre chose, il voulait découvrir le monde, percer ses secrets les plus profond, comprendre l’incompréhensible, devenir celui qui sait tout, qui a tout vu et pour qui aucun secret n’est permis. La plus grosse erreur d’Arthur fut de minimiser les risques et de sous estimer la puissances des éléments négatifs. Ouvrir certaines portes nous condamne parfois à ne jamais pouvoir les refermer.

Aujourd’hui Arthur a 25 ans, on lui en donne 70.
Flétrie et fébrile comme un grand père, il ne parvient plus a articuler. À moitié sourd et aveugle, ses déplacements se font de plus en plus rare, sont corps se décompose et il le sait, il ne lui reste que quelques années à vivre; quelques années à devoir supporter ce fardeau qu’est devenu la vie pour lui. Il ne connaitra jamais la joie de devenir père, de voir grandir ses enfants, de vieillir auprès de la femme qu’il aime. Il ne sera plus jamais entouré de sa famille non plus, ne les entendra plus jamais rire, ne les verra plus jamais sourire.
Le restant de ses jours, c’est avec un corps mutilé et quasi mort qui va devoir les passer, l’esprit usé par les remords et les souvenirs de toutes ces nombreuses horreurs qu’il a commise, de toutes ces nombreuses erreurs, ces litres de sang, ces océans de larmes dans lesquels il s’est lui même noyé.
Il a voulu jouer avec le feu, mais à trop s’en approcher, il a fini par y laisser son esprit, son corps et son âme.



Tout à commencé un soir d’été, la chaleur de la journée commençait à se dissipé et Arthur émergeât d’une sieste un peu trop longue qu’il s’était accordé dans le champ derrière la maison de ses parents. C’était un de ses endroits préféré.
Sous le gros cerisier du fermier d’à coté, il pouvait entendre le vent chaud se glisser dans les blés, caressant son visage en berçant ses oreilles d’une mélodie divine. La chaleur et le calme de ce paradis le rendait souvent somnolent et lui permettait de se laisser aller à ses rêveries. Quelques fois, le sifflement de certains oiseaux venait agrémenter la scène, lui donnant encore plus l’impression de profiter d’un lieu saint, comme béni par les dieux, lui accordant l’immense privilège de pouvoir toucher du doigt une sensation de parfaite harmonie.
Quelques fois, il pouvait entendre ses parents ou ses amis l’appeler depuis sa maison. D’abord lointain, comme porté par le vent, les appels se faisaient de plus en plus proche et il s’avait que pour ne pas être découvert, il lui suffisait de faire le tour et de se retrouver devant son entrée de garage.

En ouvrant les yeux ce jour là, une sensation étrange l’envahi. Comme tétanisé et durant quelques minutes, il avait l’impression que quelque chose le retenait sur place. Imaginez que quelque chose vous agrippe les épaules et vous empêche de vous relever. Une force extérieur voulait le retenir dans ce champ, si ce jour là, il n’y prêta quasiment pas attention, il compris bien plus tard, que c’était son âme qui souhaitait rester là, qu’elle avait usé de toutes ses forces pour le pousser à rester là, à profiter encore de cette sensation de légèreté et de paix, une seconde de plus, une dernière seconde avant de devoir y renoncer. Elle voulait qu’Arthur goute un instant encore à la joie d’un abandon complet du corps et de l’esprit, qu’il profite pour la dernière fois de ses muscles relâchés et décontractés, de son esprit sain et clair, d’une joie simple de s’allonger dans les champs, bercé par le vent et la chaleur du soleil dansant sur son visage au rythme des branches et des feuilles du cerisier.

En arrivant chez lui ce jour là, il monta dans sa chambre et attrapa son téléphone.
Il vit deux message de Gaspard, son acolyte de toujours et un de Mélanie, la jolie brune rencontré quelques semaines plus tot, qui, selon lui, allait devenir sa petite amourette des vacances.
Gaspard l’informait des événements à venir pour la soirée et Mélanie lui demandait si leur rendez-vous était toujours d’actualité.
Pour Arthur, les choses étaient simple, il allait emmener Mélanie à la soirée organisée par Gaspard, et de ce fait pouvoir profiter de la soirée avec ses amis, tout en se rapprochant de Mélanie, et pourquoi pas pouvoir lui décrocher son premier baisé dans la piscine de Gaspard. Comme d’habitude, le scenario de la soirée parfaite se mettait petit à petit en place dans la tête d’Arthur et en quelques minutes les choses étaient organisée.
À 18h il passait chercher Mélanie, direction la petite épicerie du bord du lac afin de pouvoir acheter quelques bouteilles pour la soirée. 19h, rendez vous chez Gaspard, présentation de Mélanie et ouverture des premieres bouteilles. 23h, plongeons dans la piscine et premier baisé.

Apres s’être douché et préparé, Arthur descendu au salon et croisa sa mère.
C’était une femme très dynamique d’une quarantaine d’année, blonde, les yeux bleus; tout le monde savait lui rappeler a quel point son fils pouvait lui ressembler. D’un tempérament de feu, elle aurait pu déplacer des montagnes pour ses enfants et en particulier pour Arthur. Etant son ainé, elle avait toujours ressenti pour lui un lien particulier, comme s’ils ne partageaient qu’une seule âme, ou en tout cas, qu’elle lui avait fait cadeau d’une partie de la sienne lorsqu’il était venu au monde.
Apprêté comme à son habitude, Arthur portait un short de ville brun, une paire de converse et une chemise bleue ciel qui mettait en valeur ses yeux clairs. Profitant d’un teint de saison, c’était un « combo parfait » pour la soirée qu’il envisageait de passer.
Après l’avoir regardé de la tête au pied et l’avoir serré dans ses bras, sa mère lui souhaita de passer une bonne soirée et de rester raisonnable.

A 18h il était devant chez lui, prêt à dévoiler tout son charme à Mélanie, sans se douter un instant que le court de son existence allait changer à tout jamais, passant du rire au larme, de la joie à la frayeur, du bonheur à la terreur.



PASSAGE DE LA PREMIERE VISION :

   Les echos de la veilles continuaient à tourner dans la tête d’Arthur. Il continuait à se demander s’il rêvait encore ou si les voix qu’il avait entendu toute la journée étaient réelles.
Sans même s’en rendre compte, lorsqu’il empreinta le chemin des bois pour rentrer, la nuit était entrain de tomber. Le vent soufflait et de légère gouttes commencèrent à alerter Arthur en tombant le long de son nez de l’état de la météo.
L’air chaud de se mois de juillet avait laissé place à un vent froid d’hiver. L’odeur de l’herbe fraichement coupée avait laissé place à une odeur trés désagréable de souffre qui émanait des écluses que remontait Arthur pour se rendre chez lui.

D’un seul coup, il s’arrêta net. Comme appelé par quelque chose derrière lui, il tourna légèrement la tête sur sa gauche. Son sang ne fit qu’un tour et une vague de chaleur envahit tout son corps. Il était tétanisé, les mains moites, les yeux fixes, il venait de plonger le regard, né à né dans le regard jaune qui provenait des buissons derrière lui. Deux gros yeux jaunes, plissé, ne le lâchait pas du regard.
Arthur voulu s’enfuir à tout rompre, mais ses jambes ne répondait pas. Il commença à sentir ses mains trembler, son cou se serrer, son dos se cambrer. Grelotant sous la pluie, il ne pouvais s’empêcher de fixer ces énormes yeux jaunes dans l’obscurité.

Il ferma les yeux. A ce moment, la scène devint plus terrible encore pour lui, puisqu’il continuait à voir ces yeux démoniaque dans sa tête et entendait les branches se courber de plus en plus proches de lui. Cette chose venait vers lui, il pouvait la sentir approcher. Il pouvait l’entendre même, respirer d’une façon terriblement dérangeante.
Il senti quelque chose le frôler.

Lorsqu’il ouvrit les yeux, il poussa un cri d’effroi mais aucun son de sorti de sa bouche, sa respiration se coupa et il ne sut quoi faire.
Face à lui se tenait une sorte de vieillard, les yeux jaunes, la peau sale et purulante, osseux et maigre, il avait une odeur de mort. Il leva le bras pour toucher la tête d’Arthur et lui fis un sourire qui le mit encore plus mal à l’aise. Il s’approcha, lui renifla la main et lui tira le bras pour lui faire baisser la tête et respirer son crâne. Il se mit à rire, à rire nerveusement. Il regarda Arthur dans les yeux et lui dis :

« Enfin te revoilà ! Je t’ai prié pendant des mois et tu ne revenait pas ! Je vois que tu as un nouveau jouet, il t’a promis quoi celui la ? Moi tu sais ce que je veux, tu sais ce que je donne »

Le vieille homme devint ensuite complètement hysterique, il attrapa le bras d’Arthur et le serra assez fort pour que ce dernier ne puisse rien faire et en une seconde, il brandi un couteau de sa poche arrière et le leva comme pour couper la main d’Arthur.

« Sans ses mains il ne pourra rien faire ». L’homme était de plus en plus pertubé, il bavait, sa tête était en mouvement perpétuel, il rigolait par accoup et fixait du regard Arthur.

« Sans ses mains tu reviendra vers MOI »
Arthur se dégagea du vieillard, qui essaya de lui planter le couteau mais qui, face à la force d’Arthur ne pu rien faire et tomba à la renverse.
Il essaya de se rattraper mais trébucha sur une branche et tomba sur le dos en allant s’écraser le crâne contre une pierre.
Le spectacle était quasi irréel, sous la pluie, le regard fixe, Arthur ne quittait pas des yeux le vieille homme mort le long de ses pieds. Le sang commençait à se répandre dans les écluses et les muscles du pauvre homme continuait à bouger par réflexe.

Puis, comme possédé, Arthur se pencha sur le cadavre, glissa son doigt le long de l’entaille de la pierre, et récupéra un peu de son sang. Lorsqu’il mit le doigt dans sa bouche, il avait l’impression de découvrir une saveur inégalable à tout ce qu’il avait déjà mangé. C’était chaud, c’était réconfortant, comme lorsque l’on a pas mangé depuis des heures et que l’heure du repas était arrivé.
Il s’écroula sur le corps et commença à lécher son crâne.
Quelques minutes plus tard, il repris connaissance.

Un dégout monta alors en lui, un dégout si fort qu’il en tomba sur ses genoux.
Il regarda ses mains couvertes de sang, s’essuya la bouche avec le dos de sa main et découvrir quelques fragment de peaux et d’os qui se logeaient le long de ses lèvres. Une nausée commença alors à monter et il ne pu se retenir de vomir. Effrayé et perdu, il ne savait plus quoi faire et n’arrivait pas a expliquer ce qui venait de se passer. Une odeur horrible emplissait son nez, et Arthur commença à se frotter la tête, d’abord avec les doigts, puis, de plus en plus vite et de plus en plus fort avec les ongles. Lorsqu’il regarda ses mains il vit quelques cheveux sous ses ongles acculé de sang.
Il leva la tête, et vit le cadavre du vieille homme debout devant lui.
Il le regardait, le regard vide, mais le sourire encore présent sur le visage, s’approcha du visage d’Arthur et lui susurra « tu sais ce qu’il faut faire,  TU SAIS! »


Arthur sursauta. En ouvrant les yeux, il se rendit compte qu’il était allongé le long des écluses, la tête sur le rocher qui avait servi à enfoncer le crâne du vieille homme. Le rocher était immaculé. Il ne pleuvait pas, personne n’était allongé avec lui et ses vêtements n’était pas couvert de sang. Il regarda en direction des buissons où il avait rêver des yeux jaunes, il n’y vit absolument rien. Seul le vent semblait lui parler et il repris sa route, perturbé du rêve qu’il venait de faire, mais surtout de l’impression de réalité qui s’en était dégagé.

Perdu dans ses pensées, Arthur remonta les écluses pour rentrer chez lui, sans même se rendre compte que quelque chose était entrain de le suivre, tapis dans l’ombre du petit bois, ricanant silencieusement, répétant toujours cette même phrase : « je te vois. Je te vois. Je te vois. .. »




PASSAGE DE LA POSSESSION :

   Lorsque Gaspard fit son entrée dans la pièce, Arthur et Mélanie avaient fini d’allumer les bougies. Ils avaient suivi les indications de Gaspard à la lettre; les fenêtres étaient fermées, les lumières éteintes. Seules les ombres des 13 bougies venaient apporter de la lumière et du mouvement à la pièce au travers de leurs ombres lancinantes sur les murs du petit salon.

« Ce soir on va jouer aux esprits. Ma soeur a ramené une table de ouija du Mexique. Je suis pas censé la toucher mais c’est pas en la cachant dans sa chambre qu’elle réussira à m’en empêcher. On va se marrer je vous le dis ! »

Un frisson parcouru le corps d’Arthur, un frisson terriblement désagréable; il se senti mal a l’aise mais n’en fit pas part à ses acolytes du soirs qui, quant à eux, étaient terriblement excité face à l’expérience qui se présentait à eux.

« Je l’ai déjà fais avec un verre chez ma cousine - répondit Mélanie - c’est un truc de fou vous allez voir ! J’adore ça ! Et j’ai déjà pleins de question prête pour lui » Elle regarda Arthur et lui fit un sourire en coin, comme pour lui signaler que cette soirée allait surement se terminer comme il lavait prévu.
Tout compte fait, c’était surement l’élément déclencheur de la soirée. A défaut d’alcool, il se rendit compte qu’une petite frayeur pourrait surement faire monter la température aussi chez Mélanie, il lui rendit donc son sourire et parti s’installer autour la table.

En ouvrant la petite mallette qui comprenait la planche, deux des bougies autour de la table se mirent à danser plus vigoureusement jusqu’à s’éteindre. Les 3 amis se lancèrent des regard interrogateurs et des sourires nerveux commencèrent à apparaitre sur leurs visages.

« Vous êtes sures que vous avez envie de le faire ? Perso je le sens pas vraiment là … » demanda Arthur.
« Mais si tu vas voir on va se marrer. J’ai regardé sur internet, il parait que c’est simplement l’électricité de nos corps qui font bouger le pendule. C’est pour rigoler arrête de paniquer. »

Gaspard posa la planche sur la table. Elle était faite de bois. Les différentes lettres de l’alphabet étaient gravées sur la planche et des triangles étaient également gravés dans les 4 angles de la tablette.
Dans la mallette se trouvait également d’autres accessoires. Des bâtons d’encens, une fiole de sel et plusieurs autres fioles d’un liquide inconnu. L’intérieur de la boite était griffée et rayé et plusieurs symbole représentant des cornes et des insectes étaient gravées à l’intérieur. Une odeur de souffre s’en échappait, une odeur vraiment très désagréable.

Gaspard referma d’un coup sec la mallette.
« Ca pue la dedans; y’a un mort ou quoi ? » puis il se mit a rire. Mélanie trouva sa remarque amusante et se mit a rire aussi. Arthur esquissa un sourire, mais ne pu s’empêcher de rester mal a l’aise.

« On y va ? Vous êtes prêt ? - Gaspard déposa le pendule sur la planche - ESPRIT ES-TU LA ? ESPRIT SI TU ES LA FAIS NOUS UN SIGNE ! Ou deux signes, ou même quatre…
CHUT ! s’ecria Mélanie. Il ne faut pas rigoler, si tu ne le fais pas correctement il ne se passera rien, laisse moi faire. Esprit es-tu la ? Si tu es la manifeste toi.

Esprit es-tu la ?
…»

Doucement, et sans qu’ils s’en rendent compte, la température de la pièce avait baissé. Les lumières continuaient à danser le long des murs et Gaspard commençait a trépigner d’impatience de voir quelque chose bouger.

« Vous avez entendu ? - Lança Mélanie - Esprit ? Esprit es-tu … »

D’un coup, le pendule se mit a bouger. Il commença par un léger mouvement vertical, puis se dirigea vers le « yes » en haut à gauche de la planche.
Arthur senti une sueur froide lui couler le long du dos. Il retira sa main du pendule et demanda lequel des deux venait de pousser le morceau de bois. Mélanie et Gaspard se regardèrent et, à l’unisson, hochèrent la tête signalant à Arthur qu’ils n’étaient pas à l’origine de se mouvement.

« - Remet ton doigt vite, il va partir ! » Mélanie devenait de plus en plus excité, elle ne pouvait s’empêcher de bouger sur sa chaise et ne parvenait pas a enlever ce sourire sur son visage.

« -Esprit es-tu la ? »
En guise de réponse le pendule se remit à son emplacement initial et retourna de plus bel vers le « YES », tourna dessus quelques seconde puis se remit au centre de la planche.

« voila, le contacte est établie -susurra Mélanie- maintenant, nous allons pouvoir lui poser des questions, je vais commencer. Esprit, crois-tu que l’homme de ma vie se trouve dans cette pièce ? »
Le pendule resta immobile.
« Esprit, veux tu rentrer en communication avec nous ? »
Aucun réponse de la part du pendule.

« Essayez vous, posez lui une question. Arthur vas y demande ce que tu veux il te répondra peut être ? »

Quelques seconde après que Mélanie lui ai proposé de participer, une question vint se formuler dans sa tête, c’était même plus comme une vision de lui, devenant complètement fou, le corps mutilé,le visage criblé de sang, les mains tremblantes.
Sans même avoir prononcé un seul mot, le pendule se dirigea rapidement et s’arrêta net sur le « YES ». Il se mit ensuite a tourner frénétiquement et sans s’interrompre.
Le bruit du pendule en bois contre le bois devenait insoutenable pour Arthur. Il retira son doigt et le pendule s’arrêta net.

« T’es hyper réceptif ! C’etait quoi ta question ? Est-ce que je vais me faire Mélanie ce soir, apparement tu vas passer une bonne soirée toi ! » Gaspard éclata de rire et Mélanie en fit autant.

« Moi je pense qu’il se fou clairement de ta gueule - Elle reprit un ton sérieux et s’adressa de nouveau au pendule - Esprit, es-tu un esprit blanc ou noir ?

Repose ton doigt Arthur ça marche pas quand tu le touche pas ! »

Lorsque Arthur déposa son doigt sur le pendule, il se remit a tourner lentement, puis de plus en plus rapidement sur le YES avant de se repositionner au centre de la tablette.

« Es-tu là pour notre bien ? » demanda Arthur.
Le pendule se dirigea verticalement et s’arrêta au milieu du YES et du NO.
Es-tu la pour mon bien ? »
Le pendule fit une accélération direct sur le YES puis, revint à sa position.
Arthur souris, regarda Mélanie et Gaspard, et leur dit : « je crois que c’est mon pote et pas le votre les gars … » le pendule retourna sur le YES aussi vite que la première fois et se repositionna.
Puis sans savoir pourquoi, il commença a épeler quelque chose, il le fit tellement vite que personne ne put lire ce qu’il était entrain d’écrire. Les lettres s’enchainait à une vitesse monstre, et de plus en plus rapidement. Le bruit du frottement de la planche et du pendule emplissait la pièce de plus en plus.
«  D-E-M-O-N-I-U-M-L-I-C-A-N-T-E-I-N-T-E-R…, j’y comprend rien moi ! »

Sans savoir pourquoi le pendule s’arrêta d’un coup net. La pièce retrouva son calme, durant quelques secondes, tout le monde se regarda fixement, sans dire un mot et sans bouger.

La porte du petit salon se ferma brusquement. Le bruit de claquement fit sursauter Mélanie et les deux garçons. Une sensation d’horreur les envahit et ils devinrent blanc en une seconde. Il retirèrent leurs doigts de la tablette et tournèrent simplement leur regard en direction de la porte. Ce qu’ils entendirent ensuite leur glaça literralement le sang et une vague de chaleur les envahit tout trois. Quelque chose grattait à la porte, partant du bas, le bruit remontait le long de la porte, puis, ils entendirent toquer, d’abord doucement puis deux fois vraiment très fort ce qui les fit sursauter une nouvelle fois. Le coeur était sur le point de lacher, jamais ils ne l’avait senti battre aussi fort et aussi vite.

« La c’est vraiment pas drole, je flippe a mort les gars ». Le son de la voix de Mélanie avait complètement changé, elle chuchotait mais on pouvait entendre dans sa voix tremblante qu’elle était au bord des larmes.

BOUM!BOUM! -


Tout le monde resta silencieux et cherchait une explication logique a ce qui était entrain de se passer.
Mélanie saisit le pendule, le glissa sur « GOODBYE » gravé sur le bas de la planche et prononça ces quelques mots : « JE TE BANI ESPRIT ! SORT DE CETTE MAISON »
Elle jeta ensuite le pendule au sol, brisant la petite loupe qui se trouvait en son centre.

« Vas y Arthur, il a dit que c’était ton ami, vas voir derrière la porte il te fera rien a toi »

Arthur tourna la tête en direction de Gaspard, livide et tétanisé, il avait a peine réussi a prononcer ces quelques mots. Puis il dirigea son regard en direction de Mélanie, qui, dans le même état que Gaspard, faisait signe avec sa main à Arthur d’aller voir derrière la porte.

Voulant prouver sa valeur, et, de part son esprit de logique, pensant trouver la soeur de Gaspard deriere la porte, Arthur se leva et rejoignit la porte d’entrée. Il saisit la clenche et ouvrit la porte.

Son sang ne fit qu’un tour. Il se retrouva nez à nez avec une sorte de créature terrifiante, les yeux jaunes, un sourire sadique accroché au visage, le regardant fixement et tournant la tête comme pour le dévisager. Il ouvrit les yeux de plus en plus, et laissa apparaitre ses dents. Il prit le visage d’Arthur dans les mains, lui appuya sur les yeux pour les fermer et lorsqu’il les rouvrit il ne vit plus rien. Pendant quelques seconde, il chercha désespérément la source de cette vision.
Puis, en une seconde, il le vit sortir du fond sombre de la piece, se précipitant sur lui comme pour lui dévorer le visage. Il ferma une nouvelle fois les yeux tremblant de panique, suffoquant de peur. En rouvrant les yeux, seul lui restait dans le nez une odeur aussi désagréable que celle de la mallette et dans les oreille une sorte de rire mesquin et diabolique qui se désagrégeait lentement.

Tétanisé, il ne pouvait plus bougé et s’écroula sur le sol. Les yeux ouverts, il fini par perdre connaissance et convulser devant le regard paniqué et désemparé de ses amis.
Mélanie se mit a hurler et Gaspard se précipita sur son ami.

« EH ! Arthur ca va ? Oh Arthur ? Ca va ? Qu’est -ce qui t’arrive mec ? »

La lumiere de la pièce d’a coté s’alluma et lorsqu’il leva la tête Gaspard aperçu sa soeur rentrer dans la pièce.

« Vous faites quoi dans le noir la ? -s’exclama t-elle - Oh les cretins je vous ai pos… »
En rentrant dans le petit salon elle aperçu les bougies, Mélanie se balançant mécaniquement sur sa chaise et la tablette de ouija posée sur la table.

« VOUS ETES COMPLETEMENT INCONSCIENT ! »

Marion rentra dans une rage folle, ralluma la lumière du petit salon, souffla les bougies une a une. Puis elle attrapa la mallette, s’empara de la fiole de sel, et en déposa une petite quantité le long des fenêtres et des portes. Attrapa les bâtons d’encens et les alluma aux 4 coins de la pièce. Elle revint ensuite vers Gaspard.

« Gasp’, la je rigole pas tu dois me répondre, c’est très important. Vous n’avez pas touché aux autres fioles dans la mallette ?
non, non, on a juste voulu s’amuser un peu ..
Je te l’ai dis, c’est pas un jeu ! Qu’est ce qui s’est passé ? Pourquoi Arthur est inconscient au sol ? J’ai besoin de récupérer le pendule, il y a une pierre protectrice au milieu, heureusement qu’elle… »
En voyant le pendule au sol, brisé en deux, Marion se retourna vers Gaspard et s’écria de désespoir : « mais qu’est ce que vous avez fait … »

Le calme regagna le petit salon, ou tout trois, continuaient malgré eux a entendre machinalement le même bruit se répéter dans leur tête : « BOUM! BOUM! BO… »




PASSAGE REVEIL  :


   Lorsqu’il repris connaissance, Arthur n’avait que de vagues souvenirs de ce qui venait de se produire. Une sensation étrange prenait pourtant peu à peu possession de son corps et de son esprit, un malaise comme il n’en avait encore jamais connu. Lui qui avait pour habitude d’avoir une pleine conscience de son potentiel et une confiance en lui à toute épreuve, se retrouvait pour la première fois complètement sonné et complètement perdu.

La première vision qu’il eu en ouvrant les yeux était celle de Gaspard, la tête au dessus de la sienne, essayant de communiquer. Il n’entendit, pour commencer, qu’une sorte de broua-a incompréhensible, il était déboussolé et n’arrivait pas à remettre ses idées en place.
Doucement, il réussi a comprendre ce que son ami était entrain de lui dire :

« Oh, Arthur, tu m’entend ? Arthur ? T’es avec nous mon pote ? Putain c‘était quoi ça ? T’as vu quoi ? … »

Les millions de questions auxquels il était entrain de faire face n’avaient pas la moindre réponses. Pas même un début ou une lueur d’explication. Il n’arrivait même pas à savoir ce qu’il faisait chez Gaspard. Comment était-il arrivé là ? Que faisait-il allongé dans le salon ? Pourquoi Marion était entrain de serrer Mélanie dans ses bras à l’autre bout de la pièce, laquelle donnait l’impression de n’être plus qu’un corps vide et mort regardant fixement le plafond comme si ce dernier était entrain de se décomposer ou de s’ouvrir.

Arthur se redressa. Il fut prit d’un terrible vertige et approcha sa main de son visage.

« Ma tête, je me suis cogné la tête ? Ça bourdonne la dedans, je comprend rien, qu’est ce que je fou la ? »

Un long silence suivi la phrase d’Arthur.

« Tu te souviens de rien ? Tu me fais peur mec - poursuivit Gaspard - arrêt ton mauvais délire t’es entrain de faire encore plus flipper Mél, elle est déjà au fond avec ce qui vient de se passer et … »

Arthur avait lâché la conversation, il essayait tant bien que mal de raviver ses souvenirs mais absolument rien ne lui revenait à l’esprit. Gaspard continuait à converser seul, et cela commençais à agacer nerveusement Arthur. Lui qui était d’une nature si calme, commençait à sentir la rage monter en lui. Cette sensation bouillonnante qui, petit à petit, se nourrit de tous les éléments présent autour de nous pour nous relever uniquement ceux permettant d’alimenter cette fureur en devenir.

« Gaspard, ferme là. vraiment, j’ai besoin d’une minute pour retrouver mes esprits. J’ai un mal de crâne énorme et j’ai du mal a remettre mes idées en place, laisse moi souffler » dit-il d’un ton sec et ferme.
Ne sachant quoi dire, Gaspard resta là, face à son ami, encore choqué de ce qu’il venait de lui annoncer et découvrant une facette de son ami qu’il n’avait encore jamais vu.

En observant les alentours, Arthur avait l’impression de découvrir les lieux. Il trouvait ce salon pourtant si chaleureux et le connaissait par coeur, mais là, pour la première fois, ce lieu lui donnait des nausées. Ils paraissait ternes et sans saveurs, complètement dénué de souvenirs et de bonheur.
Son regard s’arrêta net sur les deux bâtons d’encens qui était entrain de bruler prêt du canapé. L’odeur pénétrait son nez et, en plus de le bruler, il se rendit compte qu’ils étaient la sources de ses différents maux de tête et d’estomac.

« Ouvrez la fenetre, ça flingue votre truc la »

En entendant ces paroles, Marion fit volte face. Elle lâcha aussi tôt Mélanie et s’approcha d’Arthur. D’un pat craintif et  interrogateur, elle ne le lâchait pas du regard tout en avançant dans sa direction. Elle frotta au passage ses doigts sur le sel posé en dessous de la fenêtre.

« Viens, je vais t’aider à te relever » lui dit-elle.

A l’instant ou elle voulu le saisir par le bras, Arthur senti une crise de panique monter au plus profond de son être. Il recula d’un cou et se protégea de Marion. Il ne put définir ou expliquer cette réaction mais il senti comme une vague de chaleur provenir d’elle, une vague de chaleur, s’il en croyait son intuition qui  aurait pu le bruler vif sur place.

Il la fixa, le regard remplit à la fois de stupeur et de colère. Il regarda Gaspard, Mélanie, se mit debout et quitta la pièce à toute hâte.

En sortant de chez Gaspard, Arthur était toujours aussi perdu que pendant les minutes qui ont suivis son réveil. Malgré ses tentatives, aucuns souvenirs précis ne refaisais surface.

« Aller, réfléchis Arth’, comment t’es arrivé la ? On est passé chercher des bières avec Mel au lac, on pouvais pas se baigner alors on est aller au salon, Gaspard a eu une idée, il voulait faire quoi putain ? Il est parti … » d’un coup, une odeur affreuse lui monta au nez. Une odeur qu’il aurait pu reconnaitre entre mille et la vision de la malette refis immédiatement surface dans son esprit. Son poux s’accéléra, sa respiration devint irrégulière et plus forte, ses mains se mirent à trembler, ses muscles à se raidirent, sa nuque se serra et sa gorge se noua.
La suite de la soirée défila en quelques seconde dans sa tête et s’arrêta net sur la vision d’horreur qui l’avait mit à terre et fait perdre connaissance.
Etrangement, cette fois, il n’eu pas la même réaction, elle était même complètement opposé.
Il reprit ses esprit, sa respiration se radoucit, ses bras et sa nique se relachère. Il s’arrêta sur place, ferma les yeux, pris une grande respiration profonde. Lorsqu’il les rouvris, il se remit à marcher en direction de sa maison, l’air songeur et déterminé accompagné d’un vicieux sourire sadique accroché au coin de ses lèvres.





PASSAGE PREMIERE « PERTE DE CONSCIENCE »


Cela faisait presque 1 semaine qu’Arthur ne dormait plus, les quelques minutes pendant lesquels il réussissait à s’assoupir, arasé par le manque de sommeil accumulé, il les passait à faire de terrible cauchemars. La fatigue qu’il accumulait commençait a l’amaigrir physiquement, lui donnant un teint terne et livide, creusant ses yeux et ses joues.
A cela s’ajoutait une perte d’appétit qui, de paire avec ses insomnies, le rendait froid et nerveux. Un rien pouvait le rendre triste ou le faire rentrer dans une rage incontrôlable. Il ne supportait plus rien ni personne. C’était un véritable ras de marré qui s’engouffrait jour après jour et qui formatait petit à petit sa personnalité.
Tout son entourage commençait à s’inquiéter de le voir dépérir de cette manière mais personne n’arrivait à le calmer.
La matinée qui suivit fut pour lui, pire que les autres. Lorsqu’il se décida enfin à quitter son lit, faute de pouvoir trouver le sommeil et encore humide des cauchemars qu’il venait de faire, il descendit à la cuisine. Pensant pouvoir profiter d’un café sur la terrasse, à la chaleur des premiers rayons du soleil et bercé par le chant matinal des oiseaux, il dut faire face à sa mère. Cette dernière, après l’avoir salué rapidement, l’arasa de question concernant sa nuit et les hypothétiques problèmes auquels il était entrain de faire face.
Elle n’en dormait plus non plus, trop occuper a se faire du soucis pour son fils qu’elle ne reconnaissait plus, elle voulait absolument l’aider à se sentir mieux et pour ça, cherchait par tous les moyens à découvrir ce qui pouvait bien le mettre dans un tel état.
N’ayant plus la moindre patience ce dernier rentra dans une rage folle. Il se mit à hurler des bribes de mots et de phrases incompréhensibles. Face à son fils, sa mère ne put s’empêcher de retenir ses larmes et de nerf, elle fini par craquer.

« Tu te rend compte de ce que tu nous fais subir depuis 1 semaine ? Tu hurle la nuit, tu ne mange plus, tu ne parle plus, tu passe tes journées enfermées dans ta chambres. On à l’impression de croiser un zombies lorsqu’on a la chance de apercevoir auprès de nous. Mais parle nous, Dis nous ce qui cloche en ce moment, on cherche simplement à t’aider, tu comprend ? C’est pour to.. »
Arthur ne la laissa pas finir, il tourna les talons, descendit au garage, enfila une paire de baskets et disparu dans les champs derrière sa maison.

Il se mit à courir, à courir aussi vite qu’il le pouvait. Le paysage défilait et sans savoir ou aller, il n’avait comme besoin que de sentir le souffle du vent sur son visage. Lorsqu’il n’eu plus assez de souffle pour continuer, il s’écroula. En tombant, il trébucha sur une racine et plongea dans les buissons qui se trouvaient à ses cotés, il dévala une petite bute et s’arrêta net.
Reprenant ses esprits, il leva les yeux et découvrit une magnifique clairière. L’endroit était calme et paisible. Comme coupé du monde, il découvrit les lieux.
Au centre se trouvait un magnifique petit étang. De grands sapins bordaient l’étendue d’eau. L’ombre des pins se reflétaient sur l’eau et le chant des oiseaux dans la clairière résonnait comme un écho divin.
Il resta quelques minutes a contempler ce paysage. Sans réfléchir, il retrouva les sensations qu’ils avait si bien connu lorsqu’il s’abandonnait sous son arbre préféré. Retrouvant cette sensation de plénitude qu’il avait perdu depuis plusieurs jours, Arthur senti ses jambes se rompre et il se laissa aller pendant quelques minutes. Avait-il trouvé un nouvel Eden ? Rien n’aurait pu à ce moment la le persuadé du contraire. Il fini par s’endormir, les pieds dans l’eau et la tête contre l’herbe verte moelleuse qui bordait la clairière.


Lorsqu’il ouvrit les yeux, Arthur eu du mal à reconnaitre les lieux. Le sifflement des oiseaux avaient laissé place au croassement des corbeaux, le petit étang était devenu gris et jonché de carcasses d’objet en tout genre, il pu même deviner une épave de voiture disposé au milieu de l’étang. La clairière était devenu une véritable décharge, avec son lot de glaise et d’odeur en tout genre.
Arthur baissa les yeux et se rendit compte que ses pieds étaient entrain de baigner dans une eau stagnante et horriblement sale de laquelle émanait une forte odeur de rance. Il les sorti rapidement de l’eau et en essayant de se redresser se coupa la main avec une vieille tôle qui traina la derrière lui. Il agrippa sa main pleine de sang et se tordit de douleur.
Il chercha par tout les moyens a pouvoir sorti de cet endroit et restait encore complètement incapable d’expliquer ce qu’il faisait là.
Une branche craqua derrière lui.
Dans les sous bois, tout était devenu sombre et froid. Un vent glacial avait fait son apparition et le soleil commençait à baisser.







« Modifié: 27 septembre 2019 à 02:26:25 par kansascityshuffle »

Hors ligne Opercule

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Merci de nous envoyer ce texte, qui à bien des égards est très réussi malgré quelques zones d'ombres.
J'aime bien l'horreur, le thriller, le slasher, et j'ai senti à certains passages ce sentiment avec lequel j'aime bien jouer. Un séance de spiritisme, _quelque chose_ derrière la porte, un jardin banal avec des yeux qui le fixent, le monde réel qui bascule et qui permet de voir un alter-ego gris, froid, désolé et _peuplé_.

Tout d'abord, quelques fautes se sont immiscées dans le texte, pas très nombreuses mais assez perturbantes (on parlait d'un poux (sic) qui s'accélère).
Les "titres" des passages sont superflus, je pense que tu peux le garder pour tes références personnelles mais je n'en ai pas trop besoin.

Le premier paragraphe de l'intro est sympa (c'était juste un jeu, mais qui a tout changé...). A posteriori le paragraphe sur arthur est inutile. la timeline est un peu floue : quand les choses ont-elle commencé ? visiblement, avant de jouer au jeu... quid? Le paragraphe "cette sensation étrange" est une bonne mise en bouche (assez canonique, somme toute) mais c'est à la mauvaise place. le paragraphe "Aujourdhui ..." joue vraiment avec notre curiosité, et ça nous rend avide de lire la suite.

L'Arthur d'avant, qui prépare sa petite soirée de BG tout guilleret est assez bien faite. Le portrait de la mère est un peu long.

Les paroles du vieux lors de la vision sont assez énigmatiques, faudrait un peu plus de clarté sur la position du vieux par rapport à Arthur.
Bon, sur ces parties y a quelques passages cosmétiques qui ne roulent pas bien, mais l'essentiel est bon.

Non, la partie qui m'a déçu c'est vraiment l'après. Le passage réveil en général. Le fait que le ouija de Marion ne soit pas un ouija normal parce que la sœur est un genre de spécialiste est un facteur atténuant la terreur, mais d'un autre côté la sœur qui se doute de qqchose et les indices menant à la possession sont des idées à creuser.

L'aversion d'Arthur (à ce stade-là possédé) pour Marion est une bonne idée aussi, mais alors comment Marion abandonne l'affaire et laisse Arthur vivre comme ça pendant une semaine ? comment la mère fait pour commencer non pas à chercher de l'aide ailleurs mais à _dire_ à son fils que son comportement l'effraie.
Voilà, quelques questions qui pourront permettre d'enrichir l'histoire -- a priori pas finie ? ou bien c'est une fin ouverte ?

Hors ligne kansascityshuffle

  • Plumelette
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Tout d’abord merci, un merci vraiment sincère sur un retour vraiment complet !
Tout ça n’est qu’un premier jet, personne de mon entourage ne s’intéresse à ce genre de chose et il s agit en effet d’une esquisse, rien de terminé, de fini, pas de relecture j’avais  simplement besoin de savoir si ça valait quelque chose, ne serais ce qu’un peu ..

Il s’agit en effet de « passage » d’une histoire qui m’est apparu dans la soirée et que jai eu envie de mettre par écrit.
Les titres me permettent simplement de « situer » un peu les différents passage, je les ai écris en fonction de mes inspirations et de ce que j’avais envie de développer.

En tout cas merci encore d’avoir pris le temps de me lire et de me répondre !

Au plaisir d’échanger !

O.deJavel

  • Invité
Effectivement c’est un texte brut, un bon premier jet.

     L’horreur et la tension vont croissants à mesure que le texte défile. On ne s’ennuie pas, et il est aisé de le lire jusqu’à la fin. Tout au long de l’histoire, on est comme happé par ce qui s’en vient. La tension monte et arrive à un un crescendo au moment où Arthur fuit et retraverse le champ où nous l’avions trouvé au début. Comme conclusion, cette scène est bien pensée. Et puis ensuite, il y a la vision de la clairière. Baisse instantané de la tension, nous faisons ouf ! Mais alors... il y a la reprise de l’horreur ! Une fin comme on les aime !

Bravo !

Maintenant, voici ce qui pourrait être fait pour rendre ce bon texte à un autre niveau.

     Dans une histoire captivante, un personnage ne doit pas subir - Il doit se débattre pour arriver à ses fins, pour combler ce désir qui lui est cher. C’est à partir de ça qu’on peut se projeter en lui. Pas de volonté, pas de projection.
     Comme tu n’as pas donné une intention à Arthur (à part celle de se farcir Mélanie, ce qui n’est pas si mal en soi, lol), et bien... la finale est tombée à plat, parce qu’on ne sait pas pourquoi Arthur est puni de la sorte. Qu’a-t-il fait pour mériter cela ? Comment a-t-il essayé de s’en sortir ? Il est allé de surprise en surprise, comme nous mais... mais voilà, à part avoir peur avec lui, on a pas senti grand chose quand il a été défait par les forces du mal. :)

Je te donne juste quelques idées comme ça.

J’ai bien aimé te lire.

Allez ! Retourne à ton encrier ! Tu es au grenier, à la lueur de la pleine lune qui entre par la fenêtre, on entend un hibou. Une araignée descend le long de son fil à côté de toi. Tu ouvres ce grimoire, tu pinces la lèvre et... et tu nous ponds une autre histoire...

     XXX était un jeune homme/une jeune femme qui désirait plus que tout... ceci où cela. Il / Elle voulait faire ceci, mais.... mais quoi ? Quels seront les obstacles qu’il/elle aura à franchir ? Brrr... J’ai déjà froid dans le dos... :)



« Modifié: 11 octobre 2019 à 03:47:58 par O.deJavel »

 


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