je réponds à ça :
Non, tu n'as pas à acheter quoi que ce soit. C'est si tu veux, tu peux acheter des followers. Je crois que Gumroad prend 5% sur les ventes. Les tarifs de Twaffic.net sont tout à fait abordables, et c'est l'annonceur qui fixe son prix. Quand tu t'inscris on te donne 20 crédits.
De plus, sur l'interface de Gumroad, il y a un bouton Twitter. Donc, si un lecteur a aimé ton livre, il tweete ton book. Tu as de la pub gratuite. Pour plus d'info : http://urlz.fr/hOY. C'est vrai que mes propos pourraient trouver leur place à 'auto-édition', mais comme c'est pas évident de trouver un éditeur, j'ai pensé que je pouvais communiquer ici les infos.
Concrètement, quelle différence avec de l'auto édition ? Oui, ils te l'impriment sans te faire payer. C'est cool. Mais éditeur mais pas seulement l'intermédiaire entre l'auteur et l'imprimeur. Il travaille sur ton livre, t'aide à l'orienter, à atténuer ses failles et, surtout, fait la pub. En gros, tu as ça à ta charge. Forcément, pour lui c'est cool. Mais faire de la pub par le biais des réseaux sociaux, c'est peu comme se poster en plein milieu de la gare, à l'heure de pointe. Ca ne sert strictement à rien, parce que ce n'est pas de la pub ciblée.
Après, je suis d'accord avec toi, Polka. Trouver un éditeur c'est dur. En comparaison, trouver un mauvais éditeur est facile. Mais qu'est ce qui est le plus important : voir ton nom sur la couverture d'un livre qui ne sera pas lu ou patienter jusqu'à ce qu'il puisse l'être ?
Je n'aime pas l'auto-édition, vous l'aurez compris. Et j'aime encore moins les maisons d'édition qui présentent leur méthode d'auto-édition comme si elles ne l'étaient pas.
Pour nuancer le propos d'Aphone, j'ajouterais que la démarche d'un auteur qui cherche un éditeur et celle d'un autre qui voudrait s'auto-publier sont complètement différentes.
Pour l'auto-publication (je parle bien d'un auteur qui chercherait à faire connaitre son livre du grand public, pas de quelqu'un qui voudrait un joli roman relié pour offrir à tata Jeannette), tu considères déjà que ton livre mérite d'être connu du public et tu veux instaurer une relation directe entre toi et tes lecteurs. Pour moi, ça implique d'avoir déjà une grande confiance en ce que tu fais et de prendre le temps de travailler tout seul la forme de ton livre et sa diffusion. Je trouve l'auto-édition intéressante lorsqu'elle se rapproche du livre d'artiste. En gros, quand l'auteur pense son livre entièrement et que sa démarche est justifiée par son livre même (il n'y a aucun dénigrement là-dedans, mais pour un roman disons tout ce qu'il y a de plus classique, je ne comprends pas l'intérêt de l'auto-publication, à moins d'être un monstre niveau communication et marketing pour en faire "une affaire qui marche")
De l'autre côté, passer par l'édition classique (et donc là je parle bien d'un éditeur à compte d'éditeur qui fait sont travail sérieusement), c'est soumette son manuscrit à un regard professionnel et travailler avec quelqu'un/un groupe pour "l'améliorer" (je mets entre guillemets parce que l'amélioration, ça peut être subjectif, m'enfin c'est le but normalement). Je l'ai déjà dit, mais je le répète : l'éditeur c'est aussi quelqu'un qui va inscrire ton manuscrit dans une ligne éditoriale, qui va prendre des risques pour le faire connaitre et surtout qui va le défendre. C'est aussi quelqu'un qui aura (si la maison est en bonne santé) des moyens de production et de diffusion beaucoup plus élevés que ce que l'on peut se permettre en tant que particulier. Et enfin, au moment de la sortie du livre, ce sera aussi un "gage de qualité" pour le lecteur. C'est peut-être une déformation professionnelle, mais quand je trouve un livre cool, je regarde l'éditeur, et j'ai un à priori positif sur les autres bouquins de son catalogue, ce ne sont pas juste "des livres d'auteurs inconnus".
(désolée si ça fait pavé, mais voilà, je pense que les deux se justifient, je vais pas cracher sur l'auto-publication parce qu'il y a des trucs vraiment sympa qui s'y font, mais pour moi, si on veut que ce soit intéressant dans tous les sens du terme, il faut que ce soit un choix justifié et pas juste un choix par défaut)
Uh, et j'atterris ici avec fracas... ma survolecture m'incite à lancer ce début de réaction qui nous mènera à la suite de ce discours imprévu par mes conscientalités... mais je parenthèse inutilement !
Or donc :
En dehors des conflits personnels ou institutionnels relatifs aux distinctions entre 'publication', 'édition' et autres pseudo-synonymes renvoyant ici et selon moi mais de manière floue à un général processus créateur acté de A à Z par la même personne, en l'occurrence l'écrivain ;
- Je questionne l'identité (de l'artiste, de l'être qui se revendique comme tel, à la fois dans sa cause que dans son effet, c'est-à-dire dans ses influences entrantes ou sortantes).
- Je questionne l'implication (dans sa valeur quelle qu'elle soit, c'est-à-dire, jusqu'où on pourrait affirmer que rien d'autre que cet artiste n'est responsable dans le processus créateur).
- Je questionne les modularités de la norme relative à l'interprétation des termes (et dans quelles proportions elles peuvent influer, c'est à dire, dans quel cadre on parle de la même 'auto-édition').
- Je questionne les embranchements tels que 'diffusion' et 'ciblage', 'objectifs' et 'moyens', 'savoir-faire' et 'réalisation', 'division des tâches' et 'responsabilité artistique'...
Sinon, d'expérience :
En tant que solipsiste, j'ai rêvé, tapé, mis en page, imprimé, relié, acheté gratuitement et presque lu deux de mes propres bouquins... Le pire, c'est que si c'est difficile avec ceci de parler d'édition, de publication, et des autres termes incidents, le caractère autonome y est total... ou presque. Je n'ai pas élaboré mon traitement de texte ni assemblé mon imprimante...
jsuispasconstructifmaisc'estmarantderéagirici