Le Monde de L'Écriture

Sous le soleil des topics => Discussions => Discussion démarrée par: Dot Quote le 04 avril 2018 à 17:21:32

Titre: Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 04 avril 2018 à 17:21:32
ce fil était sensé propulser un embranchement facultatif d'un orbital particulier
>> H20 < (https://monde-ecriture.com/forum/index.php?topic=32047.0)<

Tout est dans le titre je crois.

Quel complot semble agiter les réactionnaires à la mode ?
Quelles en sont les nécessité ? les intentions ? les buts ? les moyens ?
Qui en sont les protagonistes ? De quelle manière participent-ils de la manipulation ?
Qu'avons nous en propre comme pouvoir pour agir ?
Quelle sera l'issue ?

J'essayerai de recenser dans ce message, nos recherches et spéculations au fur et à mesure, si d'aventure le sujet vous inspirait.

Politesses.
DQ
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: avistodenas le 04 avril 2018 à 17:54:49
Le sujet ne manque pas d'intérêt, et il promet aussi de belles prises de bec, ce qui n'est pas pour me déplaire.
Mais :
Comment définis-tu ces réactionnaires à la mode ?
Quelles sont ces nécessités à la mode ? Les intentions de qui ? Les buts de qui? Etc...
Peux-tu préciser la nature de la manipulation ?
Le pouvoir d'agir de qui ? (J'imagine que tu parles du pouvoir des salariés... ou du peuple ...)

Je veux bien m'engueuler, mais je voudrais savoir à propos de quoi .... :D :D
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 04 avril 2018 à 18:31:21
Déjà, si on pouvait éviter de faire paniquer tout le monde, ça m'arrangerait, merci.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: avistodenas le 04 avril 2018 à 18:56:33
Humour !
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 04 avril 2018 à 19:28:11
Avistodenas, je ne comptais pas qu'on me retourne mes questions, mais qu'on y réponde... si je le fais moi même y'a aucun intérêt et ça devient un peu solipsiste OO.

Alan, pour la panique je sais pas où on en est, mais je me base sur des discours existants, donc j'espère assumés.

Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: avistodenas le 04 avril 2018 à 19:40:34
Non mais Dot, tu parles de réactionnaires, intentions, nécessités...  Je demande de qui...? C'est bien naturel. Rien d'agressif.
Réactionnaires à quoi. On est toujours dans la réaction. Je suis réactionnaire, mais pas aux mêmes choses que toi...
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 04 avril 2018 à 19:41:50
Je peux comprendre que tu aies envie d'aborder certains sujets qui te tiennent à cœur, Dot Quote, mais je préfère te prévenir que je trouve ton intitulé mensonger.

Je ne vois nulle part apparaître de notion de notion de littérature dans un espace de Petit Salon.

Je ne vois aucun élément informant les lecteurs qu'il s'agisse ici d'un fake ou non, aucune référence sérieuse permettant de se faire un avis sur la nature de l'intitulé.

Enfin, je ne te trouve absolument pas respectueux de lectrices ou lecteurs qui n'auraient pas été initiés aux thématiques que tu abordes ici, non seulement par l'aspect très vaste de la question développée, mais également par l'absence de résumé sur ce qui t'a poussé à publier une telle expression.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 04 avril 2018 à 19:44:27
Citation de: Dot Quote
Qui en sont les protagonistes ?
C'est moi qui demande qui, je ne me crois pas réactionnaire '-'
Mais je peux tendre à l'être si tu veux, et puisque tu aimes les citations, je te livre celle-ci que les occidentaux n'aiment pas trop en général : 'le disciple croit souvent avoir volé ce que le maitre lui a donné'...

Alan a posté entre temps...
Heu mensonger, si c'est le cas c'est juste, puisque tu as lu Descartes, l'objet du quatrième argument du doute : le pousser à l'extrême pour le faire céder... (certains comprendrons, d'autres...?)
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 04 avril 2018 à 19:50:51
Je n'adhère pas à ta politique de représailles qui selon moi ne règle rien au problème si ce n'est d'instaurer ta propre autorité.

Si ta volonté est d'imposer un discours qui n'admet pas la contradiction, alors je pense que tu devras répondre aux questions de tout un chacun.

Enfin, je t'invite à ne pas impliquer la communauté dans des procédures que tu n'aurais pas discutées à l'avance ; nous faisons toutes & tous ici de gros efforts pour se consulter les uns les autres, et favoriser des décisions communes.

J'espère que tu comprends que je puisse trouver le sujet propre au débat.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: avistodenas le 04 avril 2018 à 19:54:37
Dot / le disciple croit souvent avoir volé ce que le maitre lui a donné'...

Le disciple croit souvent que ce que le maître lui a donné lui est dû.

Citation pour citation.

Je te garantis que tu es réactionnaire : si tu prends un coup de pied au fion, tu vas être réactionnaire.

Bref, nous ne sommes pas partis pour discuter.  :'(
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 04 avril 2018 à 20:04:21
Avistodenas :
Effectivement, mais c'est lol et pourrait être profitable :
Je me suis plié à votre jeu et vous me sortez les mêmes arguments défavorables que je vous portais !
Ainsi conforté dans mon idée que les manières humaines qui m'entourent sont peu accointantes avec leurs prérogatives, je veux bien à présent m'excuser pour ce foutoir que je semble mettre pourtant d'une volonté bénéfique.

Alan :
Mince, je ne vois pas du tout où est le problème et tu m'en vois confus.
A mon sens, le mensonge n'est pas le mot qui siérait à mon titre... je suis un peu provocateur, j'en conviens, et je vais tenter de m'expliquer si cela peut te convaincre de mes intentions pas du tout méchantes...
J'entends parler de manipulations tout autour de moi. Les anarchistes sont les premiers à utiliser le terme et ils critiquent quelque chose que je n'arrive pas à cerner, d'où ma question et ce sujet. Les autres suivent le mouvement, et, j'ai l'impression, crient au complot de l'état contre la population... et je ne comprends pas. Pour avoir assisté à des cours sur les théories du droit, en profitant chaque jour des institutions que l'humanité m'octroie, et contre cette idée délirante que le mal habite tous les dirigeants, les juges, les flics, les capitalistes, mais jamais moi non moi je suis droit...
J'emprunte donc un mot que j'ai pour ma part sensiblement dénaturé, d'où peut être notre quipro quo : manipulation pour moi n'a pas forcément matière à évoquer le mal, mais se centre surtout sur le processus d'application de la volonté et de la conscience sur les modalités et en l'occurrence, les individus.
Toutes mes excuses quant à l'éventuel échauffement de la situation...

Quand à la localisation du fil,
Une énième fois, je comprends rien au bordel de l'arborescence du forum qui ne possède que sa logique littéraire m'étant totalement désaccointante, donc désolé encore une fois, mais marre de ramer dans cet imbroglio bordélique (et il n'y a aucun jugement de valeur dans mes mots, je dis juste que je m'y retrouve pas :))
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Aléa le 04 avril 2018 à 20:17:40
J'ai l'impression que vous vivez tous les trois sous une fréquence d'onde différente, vous galérez à communiquer mais c'est intriguant à voir  :mrgreen:
Bref j'ai deplacé le fil, bonne.. euh, discussion ?


Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.






Sinon, en lisant le titre j'ai pensé au film Merci patron !
Des actionnaires richissimes qui flippent pour des petits activistes associatifs et 30 000 € (les deux partis sont représentés dans cette phrase, et j'trouve l'image assez parlante pour ne rien ajouter d'autre  :mrgreen: )
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 04 avril 2018 à 20:24:10
uhuh, merci Ben G.
Je ne suis pas étranger à ton impression, peut-être est-ce pour ça que, par emphase, cela ressort autour de certains reliefs.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 04 avril 2018 à 20:30:50
Déjà, merci pour tes précisions, Dot, ça permet de se faire une meilleure idée de la nature de ton propos.

Je ne vois pas en quoi tu peux assimiler ma propre opinion à celle d'avistodenas, passant notre temps à chavirer de désaccord en désaccord.

Ensuite, si tu estimes qu'un espace public est un espace de jeu, que nous sommes tes jouets... alors j'aurais tendance à croire que mon désaccord est légitime.

Je vois que tu emploies soudainement les codes du « fake », assimilant ta propre attitude à une piteuse blague qui s'amuserait du sérieux avec lequel je peux traiter certains sujets. Si ta volonté de me faire discuter avec toi était de m'humilier, alors que je défends justement des valeurs d'amitié et de vivre ensemble, je pense effectivement que cela peut amener à créer une situation, je dirais, de différend.

Si ta volonté est d'imposer le rythme des discussions, de décider de ce qui est sérieux à tes yeux ou non, de faire de nous les objets de ta volonté, alors je crois que tu t'éloignes bien loin de ton discours de responsabilité, celui qui semblait si important à tes yeux.

Si nos échanges pouvaient s'améliorer, avec des relations plus cordiales, je pense effectivement que ce serait constructif pour tout le monde ici.

Enfin je ne pense pas qu'il soit de bon ton de favoriser la confrontation ; notamment si tu estimes que tu es en capacité de trouver une issue qui puisse convenir à tout le monde.

Voilà pour ma position sur le sujet.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 04 avril 2018 à 20:48:24
Je poursuis la formulation de mes considération sur le discours, objet seul de ce présent débat qui n'a aucune visée moqueuse ou dévalorisante, entendons-nous là s'il vous plait tous, car si on peut ressentir dans mon propos une certaine amertume, celle-ci m'est personnelle et je ne tiens absolument pas à ce qu'elle vous vise en particulier.

Ceci amené, ma vision de la chose selon un angle de vue qui certes peut paraitre... tyrannique ?

En tant qu'être pensants, et qu'humains agissants... nous avons notre volonté et notre conscience qui influe sur le monde !
En tant qu'individus organisés dans leur ensemble... cette volonté et cette conscience peuvent s'appliquer sur nous-même !
En tant que singularités ayant nos propriétés propres... il y a entre nous des rapports de mouvements de cette volonté et de cette conscience !
D'un constat causaliste sur la différenciation découlant de ces singularités... nous nous devons à mon sens de prendre en compte les dispositions et capacités de chacun à valoriser, si ce n'est la manipulation, l'interinfluence.

Assez des discours neutres qui ne s'engagent que pour dire qu'on en a marre ! Assez de non implication dans les décisions à coups de 'je respecte ton avis mais tu y vas un peu fort'. Nous avons clairement à décider de tout un tas de directives à prendre, et cela il convient de le fixer ! Qui le fait, par quels moyens, selons quelles buts ? quels moyens ? Tout ceci est scrupuleusmeent noté dans les théories du droit, et chaque gouvernement pioche à sa sauce dans ce qui se développe...

Assez de dévalorisation, nos concepts sont opérationnels ! Pour te reprendre Alan, jouons de ces jouets que nous sommes, et amusons-nous sans méchanceté aucune !

Amicalement, car peut-être l'intention de l'amitié est d'apaiser les rapports, ce qui ne me semble pas correspondre aux nombreuses politesse sur ce sujet et d'autres, en plein milieu de critiques qui m'aparaissent acerbes et parfois trop piquante pour susciter la sympathie.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: avistodenas le 04 avril 2018 à 20:50:29
Ah ! ça y est Dot ! J'ai enfin pigé où tu voulais en venir, GROSSO MODO.

Tu veux parler des théories "complotistes" et de tout ce qui s'y greffe.

Reprends-moi si je m'égare à nouveau. (Après ça on dira que  je ne cherche pas à suivre l'idée de mon interlocuteur)

Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 04 avril 2018 à 20:52:33
Oui ! :P On se comprends \o/
Ces théories se font bcp entendre par mes oreilles, mais peut-être ne sont-elles majoritaires qu'à celles-ci, et que d'autres feuilles ont un autre point de vue que moi !
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: avistodenas le 04 avril 2018 à 20:54:44
Eh bien expose ton point de vue le complotisme, on te dira tiens pardi !
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 04 avril 2018 à 21:07:37
le mien perso ou celui qui semble animer la vision populaire (dont je me fait volontiers l'ouvrier appliqué) ?

Disons que ce qui semble sortir du discours des réactionnaires complotistes, c'est juste l'affirmation d'une mauvaise volonté des autorités... je ne vois que ça, parce qu'en tant qu'êtres incidents, forcément que nous influons les uns sur les autres... et lorsque la volonté ou la conscience touchent cette influence, elle devient manipulation, et on crie au scandale pasque les résultats sont pas concluants... je remets donc en cause l'intentionnalité présumée... ce qui est un concept métaphysique (pour raccrocher à d'autres débats parallèles, 'm'voyez), qu'on ne peut prouver et qui fait probablement l'objet de la crise du milieu (http://monde-ecriture.com/forum/index.php/topic,27753.0.html)... en d'autres termes, on n'a aucune confiance entre nous...

Ma vision à moi : on a qu'à instituer une grille libre d'intentionnalités axiologiquement neutre, qui permettraient de se repérer dans l'émotivité humaine, centre de certaines de nos prérogatives métaphysiques actuelles... Comment ça se met en place ? Faut au moins coucher avec moi pour que j'ai la patience et la confiance pour en débattre intimement ^^
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 04 avril 2018 à 21:09:00
Je poursuis la formulation de mes considération sur le discours, objet seul de ce présent débat qui n'a aucune visée moqueuse ou dévalorisante, entendons-nous là s'il vous plait tous, car si on peut ressentir dans mon propos une certaine amertume, celle-ci m'est personnelle et je ne tiens absolument pas à ce qu'elle vous vise en particulier.

Merci pour tes précisions.

Difficile de prendre position à la lecture de ton discours sur tes intentions pour ma part ; je préfère effectivement rappeler qu'un individu isolé, même sous l'étiquette philosophique, ne peut pas nous imposer sa volonté seule.

Nombreuses & nombreux sont ici les membres qui font de gros efforts pour apporter des perspectives à la fois locales et générales, nous sommes plusieurs à être très engagés dans les milieux littéraires soit sur des valeurs en lesquelles nous croyons, soit sur des perspectives que nous aimerions voir émerger. Même si cet espoir a ses propres limites, il ne pourrait être effacé au profit d'un discours sur la fragilité de la vie sur Terre.

Il y a un lien entre le complotisme, la politique et les problèmes du monde littéraire, ce lien n'est pas univoque, mais il ne pourrait être effacé au profit d'un sentiment de repli sur soi.

Gardons donc à l'esprit que certains sujets sont douloureux pour tout le monde et ne sauraient être ignorés par nous-mêmes. On fait ce qu'on peut pour accepter les différences (je remercie ici Ben.G pour son intervention mesurée). Nous devons pouvoir discuter à l'avenir de ces sujets dans la sérénité, dans le respect mutuel et dans un mouvement constructif.

Je préfère rappeler ici ma position personnelle (qui fait opinion) au cas où il pourrait y avoir un malentendu.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 04 avril 2018 à 21:16:55
Je prends note de ta sensibilité sur le débat Alan, mais mon intention n'est ni de brasser le monde littéraire ni même le monde politique, et encore moins d'une étiquette philosophique telle que l'académie l'entend... nous sommes sur un forum, nous n'avons pas tous la méthode, je doute que beaucoup d'entre nous aient le niveau hallucinant que j'ai pu constater lors de conférences animées par des vrais chercheurs...

Non, mon but à moi ici, au final, et d'apaiser les conscience sur un phénomène que l'opinion qui m'entoure a tendance à remettre en question alors que c'est un fait indubitable : il y a des rapports d'autorité.

Et mon espoir s'accumule de résilience : soyons un brin stoïciens et acceptons la réalité telle qu'elle nous apparait de force ('de raison' passerait-il mieux ? 'de constat scientifique ' ?)... et apprenons à gérer au mieux cette fameuse responsabilité d'autorité, celle là même que nous ne cautionnons pas chez, je reprends pour l'exemple et pas pour l'argument, les dirigeants étatiques ou financiers ou médiatiques...
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 04 avril 2018 à 21:26:16
Alors, monsieur Dot ne reconnaît définitivement pas l'émotion qu'il peut provoquer par ses écrits.

Et la solution ? Ceux qui sont sensibles au sujet doivent faire semblant qu'ils n'ont jamais lu Dot Quote de leur vie.

Non, là je ne te suis pas.

En tant que philosophe, je t'accorde que tu es bien souvent en contradiction avec toi-même, du moins c'est mon opinion.

Mais en tant qu'auteur, j'estime que tu dois pouvoir apporter toutes ces précisions dès le début de ton intitulé pour que les gens qui s'engagent sur la conversation le fassent en sachant dans quoi ils s'engagent.

Pour ma part, j'estime, Dot Quote, que tu as une véritable facilité à exprimer ton opinion, une facilité tel qu'on pourrait se sentir trop petit pour savoir répondre à tes envolées lyriques. Et cela, j'estime que ça entraîne une responsabilité du type : je publie, je prends au sérieux ce que je publie et les conséquences que cela pourrait avoir.

Je me sens moi-même impliqué dans tes choix d'écriture de par le soutien et l'amitié que j'ai pu t'apporter jusque lors ; j'aimerais que tu te sentes un minimum responsable de tes propos.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 04 avril 2018 à 21:29:43
J'espérais répondre à ta crainte de mes mots, justement en laissant vierge de toute mes visions parfois envahissantes, un sujet que je voulais étendre à votre avis qui compte pour moi. Je m'excuse si ce ne fut perçu comme tel '-'
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 04 avril 2018 à 21:43:39
Ah ! Oui, tu m'as beaucoup inquiété, je l'avoue, moi.

Bon, on va dire que c'est moi qui suis trop émotif.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 10 avril 2018 à 14:42:58
Du coup le fil a fini en tonneaux fracassants... si j'avais su :/
Encore désolé, et si jamais quelqu'un voit les bonnes intentions initiales et veut y faire suite, ça peut être cool de développer je pense...
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: lepion le 14 avril 2018 à 19:42:06
Hej dot,

hé hé, en voici un sujet intéressant...
bon, premièrement, faudrait savoir exactement qui sont ces autorités, mais bon, restons dans le politiquement classique...
alors, je dirais qu'il existe déjà une grosse manipulation médiatique, évidente pour certains, voire des gros mensonges, fais ton choix
mais pour savoir comment les manipuler à notre tour, et bien, il faudrait mentir et user de stratagèmes, bref, les singer ; et je ne sais pas si c'est le meilleur truc à tenter
enfin, la théorie du complot fait partie de la manipulation et elle fait naître dans nos cœurs de la noirceur... et ne fait guère avancer le schmilblick
et si nous essayions  l'amour, la vérité, la curiosité saine, des choses comme ça ?
 :)
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 17 avril 2018 à 06:48:31
Merci lepion, j'aime bien ta façon de relancer quiètement le sujet.
Et pour te répondre, je propose cette interprétation-ci qui n'implique évidemment que moi :

Citation de: lepion
bon, premièrement, faudrait savoir exactement qui sont ces autorités, mais bon, restons dans le politiquement classique...
hmm je remarque le paradoxe de nécessité non résolue que soulève ta formulation : "faudrait" + "mais bon"...

Je crois qu'à tout point de vue, une autorité peut être considérée comme telle à partir du moment où il s'agit d'une entité influente... l'incarnation d'un pouvoir moteur de quelque chose sur autre chose. En plus précis, et en l'occurrence pour nos sociétés humaines, chaque individu ou chaque entité sociale est une autorité en soi.
Les questions se posent. Tout le monde ? Sur qui ? A quelle échelle ? Dans quelles modalités ? Quelle est cette influence qui nous donne de l'autorité ?
Effectivement, des données sociologiques indiquent que les principaux centres d'influences sont de type entreprises mondiales en premier lieu (GAFAS), politiques en second lieu (gouvernements)... de même les médias et les finances semblent articuler l'autorité par d'autres procédés d'influence.
C'est d'ailleurs ce que nous soutenons tous sur ce forum propulsé par google et autres, au sein d'un système linguistique hautement nationaliste par effet culturel, et donc régit par tout un cadre de liberté soumis à ces lois d'influence... Et lorsque j'use du mot 'soutenir', ce n'est pas de manière anodine puisque nous participons tous de l'existence de cette environnement influencé que représente le MdE au même titre que toutes les institutions, dont aucun de nous ne prétend échapper totalement.
Qui est l'autorité ? Nous ! Sur qui ? Sur nous !

Citation de: lepion
mais pour savoir comment les manipuler à notre tour, et bien, il faudrait mentir et user de stratagèmes, bref, les singer
ici je me demande à propos de la pertinence de la nécessité conditionnelle : 'faudrait'

mentir ?
à l'autorité ? ('politiquement classique' + 'médiatiques')
J'ai envie de te dire, heureusement que tu te remets en question sur cette idée, pasqu'effectivement à moi non plus ça me parait pas une idée parfaite... surtout dans mon système où chacun à une autorité (je développe vite-fait : personne n'a la réelle impression d'être absolument inutile à ce monde, je me trompe ? (pour ceux qui auraient envie de me contredire, généralement c'est un psy qu'on va voir dans ces cas là ^^) donc mentir aux autres, c'est gripper la machine... (enfin... je dis ça en même temps que son contraire : 'toute vérité n'est pas bonne à dire ou à savoir'...))

user de stratagèmes ?
dans le sens mauvais de mentir ? ('et')
L'intention est le centre du sujet ; mais se doit-elle d'être mauvaise, en réponse miroir d'une perception généralement perçue comme telle ? Je veux dire : déjà, on pense souvent au côté dérangeant de l'autorité, je ne sais pas pourquoi... on ne parlerait jamais de comment toutes les choses qui nous ont motivé ont exercé sur nous cette influence qu'on appelle autorité.
En dehors de l'exemple du forum, tu peux penser aux éléments culturels qui t'ont marqués, aux lois qui t'ont mille fois sauvées, aux médias qui te donnent malgré tout accès à une information qui t'es utile (sans quoi tu serais reclus sans aucune nouvelle de l'humanité)... ils usent de stratagèmes, mais est-ce à mettre sur le même plan qu'un 'mensonge' 'singeant' une mauvaise intention ?

Citation de: lepion
enfin, la théorie du complot fait partie de la manipulation et elle fait naître dans nos cœurs de la noirceur...
je vois à peu près...

mais à partir du moment où on a tous une influence, la seule noirceur qu'on ressent est celle qu'on s'injecte entre nous...

d'où que je te suis pour juste après :
Citation de: lepion
et si nous essayions  l'amour, la vérité, la curiosité saine, des choses comme ça ?[/spoiler]
c'est le discours qu'on tient tous, pourquoi est-il toujours hypothétique ?
je n'ai pas de réponse...

à suivre, donc ?
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 22 avril 2018 à 22:27:58
Quel complot semble agiter les réactionnaires à la mode ?

Ah, en lisant le fil, j'ai du mal à comprendre quels sont ces réactionnaires. Les zadistes peut-être ? La poignée de fachos anti ORE ? Les néo-racistes, version genre on est anti racistes mais les blancs sont des colonisateurs ? Les déconstructionnistes ? La France insoumise ?
Cela ne manque pas les courants réactionnaires en France, même si minoritaires. A force d'agiter les bras, ça fait beaucoup de vent et peut faire croire à un courant d'opinion. Le complot serait-il de remplacer les ventilateurs ?

Quelles en sont les nécessité ? les intentions ? les buts ? les moyens ?

Dans l'ordre à toutes les questions :  la désinformation.

c'est un fait indubitable : il y a des rapports d'autorité.

Exact. C'est pour cela que la pire manipulation c'est de ne pas reconnaître l'autorité suprême, celle du peuple.
La question alors c'est : quelles sont les autorités dûment mandatées par le peuple, et légitimes, et celles auto proclamées qui s'érigent en autorités morales et veulent passer outre au processus démocratique ? Genre fachos ou gauchos, ce sont les mêmes, y a juste la peinture qui change.

Effectivement, des données sociologiques indiquent que les principaux centres d'influences sont de type entreprises mondiales en premier lieu (GAFAS), politiques en second lieu (gouvernements)... de même les médias et les finances semblent articuler l'autorité par d'autres procédés d'influence.

Il est nécessaire de citer la source de ces données sociologiques, sinon l'affirmation a valeur simple  d'opinion.

De par constat personnel, des influences beaucoup plus directes sont issues de groupes qui diffusent des fake news sur internet, qui servent ensuite de relais pour des discours trompeurs dans les rencontres physiques. Soit par enjeu politique, comme faire croire par exemple qu'un étudiant ou un migrant aurait été tabassé à Tolbiac, pour faire monter la sauce de la haine et du mensonge. Gentils moutons, suivez. Cela inclue bien sur, la manipulation au profit d'un dévoiement de religion. Soit, plus prosaïquement, faire croire à l'efficacité de tel ou tel produit, médecine, solution, etc, dans un but mercantile.
C'est cela qui, plus que les GAFA, influe sur le quotidien. Le complotisme ambiant en faisant partie.
Les GAFA étant tellement "puissantes" qu'elles sont incapables d'enrayer le phénomène fake news.

Quand je constate qu'à Tolbiac, les étudiants contre le blocage ont été menacés physiquement, qu'il y en a pour des centaines de milliers d'euros de dégâts, qu'à NDDL, la violence est non pas policière, mais du fait de certains zadistes, que dans ma ville (pourtant réputée calme), les junkies font leur loi en toute impunité, qu'en certains endroits les bus, la police, les pompiers ne peuvent plus assurer leur services, que nos grands-mères juives se font assassiner, que nos musulmans sont soumis à la dictature d'une pensée étrangère, je me dis qu'effectivement les autorités sont fautives. La faute première étant de ne pas jouer le rôle majeur qu'est la protection des biens et des personnes.

Une bonne question c'est : qui veut et pourquoi vouloir que la situation se dégrade encore et faire reposer la faute du laxisme ambiant à de lointaines entreprises qui n'en ont rien à faire de la France, mais ne pensent qu'à leur bénéfice ? Alors que cette faute vient en grande partie de nous-même, d'avoir laissé faire, d'avoir accepté, de s'être soumis à un tel abus de tolérance qu'il en devient indigeste ?

S'il y avait complot, ce serait dans la déficience incroyable du système éducatif français qui n'apprend en rien les choses essentielles, comme l'esprit critique (et non esprit de la critique, qui lui est bien appris en France).

S'il y avait complot, ce serait de la part de ceux qui veulent faire croire à un complot des « autorités » GAFA. Qui seraient d'ailleurs tellement puissantes qu'on ne saurait rien du réchauffement de la planète, du danger du gaz de schiste. Qu'elles ne seraient jamais condamnés, comme l'ont été Microsoft, Google ou, à titre personnel, Bill Gates. Qui arriveraient à faire interdire  Linux. Qui ne se battraient pas du côté du pot de terre pour la neutralité du net. Ce ne sont pas des anges, mais dans ce monde, aucun groupe ne l'est.

Qu'il faille combattre une trop grande puissance, oui. Il faut un équilibre. Et là, le vrai combat ce sont contre les fausses nouvelles ; trop fortes, trop envahissantes, vraies pollueuses de l'esprit.
C'est quand même hallucinant de voir des étudiants, représentants de notre futur se mobiliser et agir avec violence sur une suite de mensonges, alors qu'il suffit de vérifier les infos. Tout comme c'est hallucinant de les voir menacer leurs camarades s'ils sont contre le blocage, en les traitent de fachos. Il leur suffirait pourtant de jeter un œil sur le miroir pour en voir un, de facho de la pire espèce. Et pourtant, ils gardent bonne conscience, surs de leur bon droit. Comment en arriver à une telle corruption de la pensée, c'est cela qui serait intéressant à comprendre.

Le mensonge des « autorités » oui, il y en a. Justifié ? Des fois oui, des fois non. La France, seul pays que le nuage de Tchernobyl a courtoisement évité… non, franchement. Mais de là à crier au complot d'état systématique ?

Qu'il y ait des lobbies, c'est indéniable. Des pros et des antis de tous bords. Est-ce que la manipulation de la part d'un de ces groupes est un complot ? Pour certains sans doute, pour d'autres  c'est juste l'agissement de sournois qui pensent avoir la vérité pour eux.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: avistodenas le 23 avril 2018 à 23:59:47
L-aïl-au-lit écrit :

Tout comme c'est hallucinant de les voir menacer leurs camarades s'ils sont contre le blocage, en les traitent de fachos. Il leur suffirait pourtant de jeter un œil sur le miroir pour en voir un, de facho de la pire espèce. Et pourtant, ils gardent bonne conscience, surs de leur bon droit. Comment en arriver à une telle corruption de la pensée, c'est cela qui serait intéressant à comprendre.

En effet, c'est toute la question. Et qui peut y répondre, répond du même coup à celle du délitement de la démocratie en France.

A mon avis, c'est juste une question de frustration massive que déchaîne notre société de consommation intégrale.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Baptiste le 24 avril 2018 à 01:06:06
Je m'étais encore dit que je n'interviendrais pas parce que la question est tellement vaste qu'elle permet un peu tout et n'importe quoi et que du coup ça m’intéresse pas tant. Mais comme ce soir je suis profondément triste devant l'état du monde, je peux pas trop laisser passer ça. Donc en toute cordialité, histoire de donner un peu de mesure à vos propos avistodenas et L_aï_au_lit, une petite réponse avec quelques liens. Vous en faites bien ce que vous en voulez, mais ce serez criminel de ma part de ne pas proposer à ceux qui découvriraient vos propos au moins un argumentaire un poil discordant. Des bisous tout partout, tout plein d'amour sur vous, parce que vous avez l'air d'en avoir le plus grand besoin.

Donc
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Les néo-racistes, version genre on est anti racistes mais les blancs sont des colonisateurs
Je vais pas ici répondre à ce que tu dis des zadistes, d'autant que y a plein de courant parmi eux et que en vrai, je ne sais pas trop ce que j'en pense. Ni des "facho anti ORE". Par contre, je suis curieux :  ça me parait compliqué quand même d'affirmer que les européens ne sont pas colonisateurs. Rien que sur l'histoire de France (je ne m'engagerais pas à parler des autres pays, ma culture dans le domaine est bien trop faible) on a eu des colonies jusque dans les années 70. Avec ce terme là je veux dire.
Et on pourrait aussi dire que Mayotte, pour prendre un exemple précis et actuellement en crise, est dans le territoire français. Pourquoi ? ça on sait pas bien. C'est loin, presque de l'autre coté de la terre, mais c'est français. Le territoire a des cultures qui ne descende pas du tout des gaulois, qui sont même sans doute (attention là c'est un scoop) d'un génotype pas franchement franchement caucasien, pour reprendre -entre autre- tes argument avistodenas mais pourtant c'est français. Alors je sais pas trop, si c'est pas de la colonisation, pourquoi c'est à nous ? Et qu'est ce qu'on y fout là bas ?

Pour donner un autre exemple précis, l'opération Barkhane (https://www.defense.gouv.fr/operations/operations/sahel/dossier-de-presentation-de-l-operation-barkhane/operation-barkhane) lancée par François Hollande en 2014 qui est là pour que "les États partenaires acquièrent la capacité d’assurer leur sécurité de façon autonome."(sic) ben bizarrement elle concerne essentiellement des pays où on a soit des postes avancés stratégiques ou bien des gisement d'uranium pour la France. (Là, je vais mettre un lien sur l'association survie, surtout ne cliquez pas, ça risquerez de vous faire trop mal aux yeux, mais encore une fois, si y a d'autre gens qui passent, ça me parait pas si con https://survie.org/billets-d-afrique/2015/243-fevrier-2015/article/les-operations-sabre-et-barkhane-4908)

Donc les "blancs" en soit, je sais pas s'ils sont statistiquement plus colonialiste que les autres. Par contre l'état français, ben oui de fait, il l'est encore. Dans un autre genre. C'est plus tout à fait pareil, on est d'accord. Y a plein de trucs sur lesquels je suis pas vraiment sûr. Genre la Guyane et les Dom Tom. Bon finalement administrativement et culturellement, on peut plus parler de colonisation vraiment (et encore) mais on pourrait s'interroger sur la crise en Guyane aussi . De ce que ça révèle et tout. Juste comme ça tu vois pour rire.
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quelles sont les autorités dûment mandatées par le peuple, et légitimes,
Et pour moi par exemple, c'est que le dit mandat (je revient pas sur dument mandaté par le peuple et légitimes, ça m'entrainerais trop loin) ne soit pas révocable.
Il l'avait dit macron : zéro personnes à la rue à la fin de l'année. Ben là, il a foiré son truc. Alors pourquoi il est encore là.

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Il est nécessaire de citer la source de ces données sociologiques, sinon l'affirmation a valeur simple  d'opinion.
Merci de le préciser, et tant qu'à faire d'appliquer à toi aussi ce merveilleux principe
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la violence est non pas policière, mais du fait de certains zadistes,
Loin de moi l'idée de dire qu'il n'y pas de violences chez la part de certains zadiste. Mais par contre je suis curieux à nouveaux : c'est quoi pour toi la violence ? Parce que bon, des milliers de grenades tirés un peu n'importe comment ben c'est un peu violent non ? Des destructions d'habitat, des interpellations musclés et j'en passe, c'est un peu violent aussi non ?
Donc bon, c'est étrange comme affirmation
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ue nos grands-mères juives se font assassiner, que nos musulmans sont soumis à la dictature d'une pensée étrangère, je me dis qu'effectivement les autorités sont fautives. La faute première étant de ne pas jouer le rôle majeur qu'est la protection des biens et des personnes.
Je ne répondrais pas à la première partie (même si elle me semble plus que contestable) mais " la protection des biens et des personnes. " c'est aussi ne pas laisser les gens crever de faim, de froid ou fautes de soin, non ?
Enfin moi je l'entends comme ça. Et j'ai pas l'impression que ce soit ça qui soit en train de se passer.
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Qu'il faille combattre une trop grande puissance, oui. Il faut un équilibre. Et là, le vrai combat ce sont contre les fausses nouvelles ; trop fortes, trop envahissantes, vraies pollueuses de l'esprit.
Sur ça par contre je suis tout à fait d'accord avec toi. Y a beaucoup trop de bruit en ce moment et ça empêche de penser clairement
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C'est quand même hallucinant de voir des étudiants, représentants de notre futur se mobiliser et agir avec violence sur une suite de mensonges, alors qu'il suffit de vérifier les infos.
Ben c'est justement parce qu'un futur, ils en voudrait bien un, eux. Mais t'es tu demandé ce qu'ils revendiquaient réellement ? Parce que là, j'ai l'impression que tu as pas forcément eu justement les bonnes infos.
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Il leur suffirait pourtant de jeter un œil sur le miroir pour en voir un, de facho de la pire espèce
Tous les matins je me dis ça, tous les matins je me deteste, et globalement j'arrive à le faire taire, je crois.

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répond du même coup à celle du délitement de la démocratie en France.
Un mec qui gouverne par ordonnance, des élus qui n'ont que du mépris pour ceux qu'ils sont censés représentés,  qui roublardent comme c'est pas permis ou qui sont ignorant de ce qu'est le travail en France. des mecs qui vont faire des ratonnades dans les alpes sans que personnes ne leur disent rien (https://scontent-cdg2-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/31093508_2232408613452855_5834995951047016448_n.jpg?_nc_cat=0&oh=5f890ca0d94d967e0a0d9aa1161f7737&oe=5B53E55C) ? Oui je suis d'accord, la démocratie est en train de se déliter.

Ah merde, vous parliez des zadistes, des étudiants et des profs. Pardon du coup, je suis tombé à coté de la plaque.

Je sais que je vais regretter ce post, et que ça risque de créer du débat et tout ça, mais histoire de prévenir, dites vous que je suis ni zadiste, ni étudiant, ni prof, ni même dans la France Insoumise. Moi je suis juste anarchiste, voilà. (https://www.youtube.com/watch?v=KQK_EMyegGA)

Faites vous plaisir ^^
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: avistodenas le 24 avril 2018 à 08:17:08
Et on pourrait aussi dire que Mayotte,

Il me semble que les Mahorais ont demandé, et voté, pour devenir un département français. Leur motivation ?... Peut-être pour profiter un peu de la prospérité de la France. En échange non-dit, nous contrôlons leurs eaux territoriales. C'est toujours une question d'échange de bons procédés.

Rien n'est tout blanc ou tout noir, Baptiste. En aucun cas. En revanche, nous sommes tous frustrés par quelque chose, qui nous pousse à nous venger, d'une façon ou d'une autre. Et comme en général, nous refusons d'admettre nos propres insuffisances et nos incapacités, c'est toujours de la faute du gouvernement, de l'état, des riches... les boucs sont toujours faciles à trouver, et d'autant plus s'ils nous donnent quelque bâton pour les battre.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 24 avril 2018 à 17:40:26
Des bisous tout partout, tout plein d'amour sur vous,
Wouais, merci ! Bisou, bisous.

parce que vous avez l'air d'en avoir le plus grand besoin.
C'était trop beau, snif.

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Par contre, je suis curieux :  ça me parait compliqué quand même d'affirmer que les européens ne sont pas colonisateurs.
Merci de relire ma phrase :
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Les néo-racistes, version genre on est anti racistes mais les blancs sont des colonisateurs

Les PAYS européens (enfin pour beaucoup, je ne suis pas sur que les islandais apprécient ta généralité) ont été colonisateurs. Oui. Et ?
La plupart des peuples européens ont été soumis, à une époque ou une autre. Et obligés de se battre, eux ou leur descendants, pour leurs occupants.
Lors de la première guerre mondiale, une part très importante des soldats ne parlait pas français, ou mal : http://centenaire.org/fr/espace-scientifique/societe/la-langue-dans-la-grande-guerre.
La France ne s'est pas bâtie en un jour, c'est une suite de guerres, d'occupations. C'est quoi, c'est qui le colonisateur là-dedans ?
Un pays africain devrait être considéré comme colonie mais pas une région ? C'est quoi la règle ?

Mais comme généralité cela reste intéressant, je suis sur que les islandais seront ravis d'apprendre qu'ils ont été colonisateurs.
Ce qui est aussi intéressant c'est de faire penser par le fait de dire que les blancs sont des colonisateurs, sans poser de limites, que tous les blancs sont des colonisateurs. Par le fait de ne pas citer les autres, cela laisse aussi à penser qu'il n'y a qu'eux.
L'histoire mondiale montre le contraire. Un exemple, parmi mille : http://andreversaille.blog.lemonde.fr/2017/03/21/12-de-la-colonisation-arabo-musulmane-un-fait-historique-mal-connu-en-occident-bruckner/

De plus, au sens strict du terme, la colonisation (https://fr.wikipedia.org/wiki/Colonisation) c'est l'occupation d'un espace et son peuplement.
Les peuplements anglo-saxons ont bien donné les USA, l'Australie, mais le peuplement français n'a pas été à cette échelle. A part le Canada, l'Acadie, la Louisiane, je ne connais pas beaucoup de territoire occupés majoritairement par des descendants de français.
Encore d'ailleurs faudrait-il s'accorder sur l'époque du peuplement, parce que la population française a quand même pas mal changé au cours des siècles. Dont des noirs, des jaunes, des roses, des bruns. Mais ça va, ce sont tous des européens maintenant, ils font donc partie, selon ta phrase, des colonisateurs.

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Et on pourrait aussi dire que Mayotte, pour prendre un exemple précis et actuellement en crise, est dans le territoire français. Pourquoi ? ça on sait pas bien. C'est loin, presque de l'autre coté de la terre, mais c'est français.

Le territoire a des cultures qui ne descende pas du tout des gaulois, qui sont même sans doute (attention là c'est un scoop) d'un génotype pas franchement franchement caucasien, pour reprendre -entre autre- tes argument avistodenas mais pourtant c'est français. Alors je sais pas trop, si c'est pas de la colonisation, pourquoi c'est à nous ? Et qu'est ce qu'on y fout là bas ?

Ils y sont encore parce qu'ils ont choisi d'y rester. Je n'y trouve aucun intérêt mais je respecte le choix de vote de mes concitoyens de Mayotte.
 C'est intéressant que tu parles des différentes cultures. Pour la métropole, j'espère que tu as eu l'occasion de visiter un peu, car des villages et des habitants de l'Alsace à ceux du pays Basque, en passant par la corse, il y a de grandes différences culturelles, et pourtant toutes rattachées à la culture française. On peut très bien faire partie de plusieurs cultures, en quoi ça te dérange ? Oui, les Mahorais ne sont pas descendants de gaulois. Comme la plupart des français d'ailleurs, ou pas totalement. Pourquoi faire ce distingo entre les différentes origines des français ?
A noter, c'est que tu dis « nous » en excluant les Mahorais, alors qu'ils font partie de notre communauté, justement. Je ne trouve pas cela très cohérent, mais peut-être que si tu expliquais qui sont « eux » et qui sont « nous », je pourrai mieux comprendre.


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Donc les "blancs" en soit, je sais pas s'ils sont statistiquement plus colonialiste que les autres. Par contre l'état français, ben oui de fait, il l'est encore.
C'est bien déjà d'avoir reconnu la différence entre l'état et les habitants.
A ma connaissance, je ne pense pas que ce soit toi personnellement qui vienne de bombarder en Syrie ?
La Bretagne qui s'est faite envahir par la France, comment dois-je le vivre en tant que breton ? Je dois me sentir responsable des colonies ? Ma famille est allée se faire massacrer pour la France sur plusieurs fronts et jamais engagés volontaires. Ma situation est la même que le descendant de l'arabe qui a participé à la colonisation. Lui ne serait pas responsable, moi si ?
Je dois me sentir responsable en tant que blanc de quelque chose auquel je n'ai pas participé, ni mes parents, et que mes ancêtres plus lointains ont subi ? En tant que français, par association ? Même si ce statut me vient de l'histoire, pas d'un choix conscient ? Je ne dis pas que je ne me sent pas français, je le suis et je le vis bien. Mais dans mes bagages, j'ai mon histoire, pas le poids du monde et me faire insulter pour une responsabilité qui n'a pas et ne sera jamais la mienne, ça, je le vis mal.
Alors oui, «
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Les néo-racistes, version genre on est anti racistes mais les blancs sont des colonisateurs
c'est plus que justifié et c'est grande honte à ceux qui les soutiennent. Le racisme, c'est le racisme, d'où qu'il vienne et peu importe qui il vise.
Alors, on peut toujours essayer de noyer le poisson et de culpabiliser le blanc pigeon, en parlant des fautes passées ou présentes, ou supposées de la France, cela ne pardonne en rien ce racisme insultant.

Pour l'opération Barkhane, on ne voit pas trop en quoi c'est un acte colonisateur, ou bien il faut expliquer ce que tu entends par colonie. Quand à défendre Hollande, mon sens de la justice n'ira pas jusque là.

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Dans un autre genre. C'est plus tout à fait pareil, on est d'accord. Y a plein de trucs sur lesquels je suis pas vraiment sûr. Genre la Guyane et les Dom Tom. Bon finalement administrativement et culturellement, on peut plus parler de colonisation vraiment (et encore) mais on pourrait s'interroger sur la crise en Guyane aussi . De ce que ça révèle et tout. Juste comme ça tu vois pour rire.
 


Comme ça pour rire, les guyanais ne supportent plus la violence dans leur territoire, le laxisme de l'état. Grosso modo ils réclament l'inverse de l'anarchie. Les guyanais ne supportent plus l'immigration massive des brésiliens, des surinamiens, tous les vols qui en découlent, les agressions. Les guyanais ne supportent plus les orpailleurs clandestins venus du Brésil qui utilisent du mercure et polluent les sites indiens, du moins ceux de la forêt. Mais faut pas s'inquiéter, les droits de l'homme sont respectés : quand on chope un clandestin il est reconduit à la frontière, il est de retour trois jours après et les indiens peuvent continuer à tomber malades de boire de l'eau polluée. Sources ? Ma doudou qui a vécu vingt ans en Guyane, et moi, qui y ai fait deux séjours prolongés, ainsi que tous ceux qui m'ont parlé de leur ras-le-bol. Et ils ont été nombreux. S'il y a un vrai scandale, c'est celui-là : le sort des Amérindiens. La faute à l'état français, c'est indéniable. Mais qui a les mains pas mal liées par ceux des français qui confondent droits de l'homme et tolérance bête envers des criminels.

Mais qui sont les colonisateurs de la Guyane ? Les blancs ? Ah, mais beaucoup ont été envoyés au bagne, ils ont zéro responsabilité dans la colonisation. Les noirs ? Ben non, ce sont des descendants d'esclaves. Ah mais c'est que certains noirs ne sont pas si noirs que ça, ils ont du sang blanc. Faudrait donc arriver à reconnaître les descendants des vils blancs, mais que les colonisateurs. Et puis s'il y a un métis, il est quoi ? Moitié responsable ?
Et puis les noirs maronis qui en fuite ont envahi le territoire des indiens, ils sont quoi ? Descendants d'esclaves donc pas colonisateur. Mais colonisateur quand même dans l'espace indien. Ouille, ma pauvre tête. Attends, c'est pas fini, faut que je te parle des Hmong, d'une autre classe de blancs qui ne sont ni descendants de bagnards, ni de colons, mais qui sont des métropolitains. Mais je m'interroge sur les noirs européens qui viennent en Guyane. Je suppose qu'eux aussi sont des colonisateurs, d'après ta phrase d'un peu plus haut : «  les européens sont des colonisateurs ». Ah, et puis il y a les libanais aussi, et puis, et puis….

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Il l'avait dit macron : zéro personnes à la rue à la fin de l'année. Ben là, il a foiré son truc. Alors pourquoi il est encore
Je n'ai pas voté Macron, mais un minimum de respect du contexte ce serait pas mal, là on a l'impression que c'est une promesse universelle de loger tout le monde et mon sens de la justice me fait m'insurger.
La vraie phrase c'est "La première bataille, c'est de loger tout le monde dignement. Je ne veux plus, d'ici la fin de l'année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus".
Ensuite la promesse ne concernait que les demandeurs d'asile : https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/plus-personne-dans-les-rues-a-la-fin-de-l-annee-pourquoi-la-promesse-de-macron-n-est-pas-tenue_2535447.html
Intéressant aussi à lire : http://www.bfmtv.com/politique/nombre-de-sdf-dans-les-rues-macron-admet-son-echec-1372979.html
Que ce ne soit pas encore réalisé, c'est un fait. Mais d'après toi il faudrait donc éliminer les responsables au premier échec ?
Non, à l'évidence, le mandat n'est pas donné pour réaliser telle ou telle promesse dans un timing qu'il est impossible de tenir. Si tu le crois et que tu es déçu, la faute n'est autre que la tienne.
Le mandat est fait pour respecter un programme. Pas à la lettre, le monde est là, avec toutes ses contraintes, toutes ses contradictions, pour empêcher cela. La réalité exige de s'adapter, les interactions sont nombreuses et personne n'a les clés pour tout comprendre. Sinon cela fait longtemps que l'économie serait une science.

Oui, les hommes ne sont pas parfaits. Oui, le système n'est pas parfait.

Oui, je n'ai pas voté pour Macron. Mais s'il était en face de moi, je l'appellerai "Monsieur le Président". Pour la fonction, mais aussi par respect pour le choix de mes concitoyens. C'est méprisant et insultant pour nous tous de ne pas le faire. Et il est élu pour la durée de son mandat, comme Hollande l'a été. Hélas ou pas, ce sont les règles du jeu. Qu'on discute du système, qu'on le fasse évoluer s'il ne convient pas, ça oui, avec plaisir.
Dans le respect du débat, dans celui des décisions collectives, pas dans la violence ni le refus obsessionnel et systématique.

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Il est nécessaire de citer la source de ces données sociologiques, sinon l'affirmation a valeur simple  d'opinion.
Merci de le préciser, et tant qu'à faire d'appliquer à toi aussi ce merveilleux principe

Certes, à chaque citation de source. Peux-tu m'indiquer dans mon texte précédent où il faut que je corrige ?

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la violence est non pas policière, mais du fait de certains zadistes,
Loin de moi l'idée de dire qu'il n'y pas de violences chez la part de certains zadiste.

Mais par contre je suis curieux à nouveaux : c'est quoi pour toi la violence ? Parce que bon, des milliers de grenades tirés un peu n'importe comment ben c'est un peu violent non ? Des destructions d'habitat, des interpellations musclés et j'en passe, c'est un peu violent aussi non ?
Oui c'est violent, et oui, c'est de la part de la police.
La violence policière est plus que connotée, elle a le sens de brutalité policière et on ne peut faire semblant de l'ignorer, c'est largement utilisé ainsi dans les journaux. D'ailleurs : https://fr.wikipedia.org/wiki/Violence_polici%C3%A8re
La violence de la police envers ceux qui résistent à un ordre légitime (donc autorisé) est de la violence, oui, mais pas de la violence policière, pas dans ce sens péjoratif. La différence tient au vocabulaire et la manipulation qui découle de l'usage de ce terme chargé d'émotion « violence policière ». On veut faire croire en utilisant faussement ce terme que par exemple les zadistes sont de pauvres petits lâchement assaillis par de vils policiers. Et après on renvoie violence contre violence, la faute étant toujours bien entendu du côté des policiers qui sont quasi assimilés à des miliciens.
Les policiers, plus prosaïquement sont les bras armés de la loi, ils font leur boulot et c'est plutôt eux les agressés.
Mais bon, la violence contre la police est tellement banalisée : http://www.varmatin.com/faits-divers/un-enfant-jette-une-bouteille-dacide-en-direction-des-policiers-131577 que cela semble presque normal.

Après, que le devoir du citoyen soit d'être vigilant au pouvoir que détient la police et à son utilisation, ça fait aussi partie du lot. Afficher "violence policière" à la place de violence légitime, c'est risquer que le jour où il y aura vraiment une vraie violence policière, organisée, et contre la société, ce sera comme dans l'histoire de Pierre et le loup, on n’y' croira plus, et ce sera trop tard.

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La faute première étant de ne pas jouer le rôle majeur qu'est la protection des biens et des personnes.
" la protection des biens et des personnes. " c'est aussi ne pas laisser les gens crever de faim, de froid ou fautes de soin, non ?
Enfin moi je l'entends comme ça. Et j'ai pas l'impression que ce soit ça qui soit en train de se passer.

En quoi ça change mon propos ? Ne pas assurer la sécurité de tous donnerait plus à manger ?
Les SDF qui n'osent pas aller dans des refuges du fait de la violence qui y règne n'aimeraient pas pouvoir y dormir en sécurité ? Mais pour ça il faut quoi ?
Le migrant rentré légalement en France n'aimerait pas bénéficier de cela, de cette sécurité ? Mais comment l'aurai-t-il dans ce déferlement d'illégaux qui rend impossible de tout traiter ? A moins de considérer que toutes nos ressources, toute notre vie, doivent être orientés à traiter la misère du monde ? Ne plus vivre nous-même ? Si c'est cela, je suis un sale égoïste : je pense d'abord à moi et aux miens. Mais ça va, je me sent bien accompagné par la totalité de la planète.
En plus, on peut toujours faire croire démagogiquement qu'on traite le problème ici mais ça ne va rien changer réellement, ce n'est qu'un appel à plus de misère, c'est détourner l'attention de là où ça se passe vraiment, en Afrique principalement.
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C'est quand même hallucinant de voir des étudiants, représentants de notre futur se mobiliser et agir avec violence sur une suite de mensonges, alors qu'il suffit de vérifier les infos.
Ben c'est justement parce qu'un futur, ils en voudrait bien un, eux. Mais t'es tu demandé ce qu'ils revendiquaient réellement ? Parce que là, j'ai l'impression que tu as pas forcément eu justement les bonnes infos.
Mais toi tu as les bonnes n'est-ce pas ? Celles qui autorisent la violence envers les autres étudiants anti blocage. Ils sont quoi eux ? Des abrutis finis qui n'ont aucune opinion valable et qui n'ont qu'à fermer leur gueule car la minorité bloquante fait ça pour leur bien. L'élite qui décide de façon répressive pour les moutons, ça me rappelle quelque chose, tiens ? Ah oui, j'appelle ça des fachos.

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Il leur suffirait pourtant de jeter un œil sur le miroir pour en voir un, de facho de la pire espèce
Tous les matins je me dis ça, tous les matins je me deteste, et globalement j'arrive à le faire taire, je crois.
C'est bien de s'assumer.

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Moi je suis juste anarchiste, voilà.

Je suppose que tu parles de l'anarchie en tant que système politique, mais c'est vaste, l'anarchie, avec des idées parfois antagonistes entre courants. 

Allez, je n'y résiste pas mais je préviens, pour ne pas choquer la sensibilité : c'est sur un site du gouvernement. Français en plus, quelle horreur !
http://www.gouvernement.fr/on-te-manipule

Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 24 avril 2018 à 19:59:29
Bonjour L_aï_au_lit,

Je constate que ce fil tourne peu à peu à une apologie de la violence, et je suis inquiet de voir que le contenu politique est très vite escompté au profit de menaces et d'une virulence excessive.


Citer
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la violence est non pas policière, mais du fait de certains zadistes,
Loin de moi l'idée de dire qu'il n'y pas de violences chez la part de certains zadiste.

Mais par contre je suis curieux à nouveaux : c'est quoi pour toi la violence ? Parce que bon, des milliers de grenades tirés un peu n'importe comment ben c'est un peu violent non ? Des destructions d'habitat, des interpellations musclés et j'en passe, c'est un peu violent aussi non ?
Oui c'est violent, et oui, c'est de la part de la police.
La violence policière est plus que connotée, elle a le sens de brutalité policière et on ne peut faire semblant de l'ignorer, c'est largement utilisé ainsi dans les journaux. D'ailleurs : https://fr.wikipedia.org/wiki/Violence_polici%C3%A8re
La violence de la police envers ceux qui résistent à un ordre légitime (donc autorisé) est de la violence, oui, mais pas de la violence policière, pas dans ce sens péjoratif. La différence tient au vocabulaire et la manipulation qui découle de l'usage de ce terme chargé d'émotion « violence policière ». On veut faire croire en utilisant faussement ce terme que par exemple les zadistes sont de pauvres petits lâchement assaillis par de vils policiers. Et après on renvoie violence contre violence, la faute étant toujours bien entendu du côté des policiers qui sont quasi assimilés à des miliciens.
Les policiers, plus prosaïquement sont les bras armés de la loi, ils font leur boulot et c'est plutôt eux les agressés.
Mais bon, la violence contre la police est tellement banalisée : http://www.varmatin.com/faits-divers/un-enfant-jette-une-bouteille-dacide-en-direction-des-policiers-131577 que cela semble presque normal.

Après, que le devoir du citoyen soit d'être vigilant au pouvoir que détient la police et à son utilisation, ça fait aussi partie du lot. Afficher "violence policière" à la place de violence légitime, c'est risquer que le jour où il y aura vraiment une vraie violence policière, organisée, et contre la société, ce sera comme dans l'histoire de Pierre et le loup, on n’y' croira plus, et ce sera trop tard.

Il y a un phénomène de « policiers hors-la-loi » en France, avec des distinctions raciales fréquentes sur les citoyens interpellés. Ce sujet a été soulevé par différents défenseurs des droits et le monde politique en a parlé à plusieurs reprises (certains se souviennent peut-être de ce qu'on a appelé « l'affaire Théo »).

C'est un sujet que les députés eux-mêmes n'ignorent pas, Macron propose sur le sujet une police de proximité qui soit plus proche de la population pour éviter les phénomènes de confrontations incongrues, donc le sujet existe dans le monde politique.

Tu ne peux pas faire comme si les politiciens faisaient l'apologie de la violence, ce n'est pas possible, ça.

Aucun état démocratique ne repose sur une logique d'hostilité des citoyens entre eux, ça n'a aucun sens.

Enfin, je ne vais pas rebondir sur tous les sujets que tu abordes tout en légitimant la violence légitime, mais en ce qui concerne la désinformation, c'est d'abord un problème de précarité du journalisme qui est le premier secteur de traitement de l'information en France. Ensuite les milieux intellectuels ne s'intéressent quasiment plus à leur actualité, c'est peut-être aussi ce qui explique une absence de désintox et une présence de théories fumeuses.

S'il-vous-plaît, à celles & ceux qui pourraient participer à ce débat, ne rentrez pas dans une logique d'apologie de la violence parce que ce n'est vraiment pas le genre de choses qui pourront améliorer la situation. On n'est pas toutes & tous d'accord, et c'est normal, voilà ce que j'aimerais souligner.
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 24 avril 2018 à 20:32:45
Bonjour L_aï_au_lit,

Je constate que ce fil tourne peu à peu à une apologie de la violence, et je suis inquiet de voir que le contenu politique est très vite escompté au profit de menaces et d'une virulence excessive.

Bonjour Alan,

Ta sensibilité te donne le droit de réagir, mais explique moi où donc est l'apologie de la violence, du moins de ma part ? La violence de la police est encadrée et soumise à des règles. Elle est légitimée par la défense des gens, par leur faiblesse face à la violence de groupes, que ce soient des ultra, que ce soient des drogués.

Je vis dans un quartier où, actuellement, les dealers font la loi. C'est quand même impressionnant de se faire espionner par un guetteur des dealers, qui vérifie qui on est, ce qu'on fait. Un guetteur parmi la douzaine qui sont implantés dans le coin. C'est quand même assez impressionnant de se voir bousculer dans son propre escalier par un drogué poursuivi par un autre drogué qui crie qu'il va le tuer. Le problème qui se pose c'est que la police ne peut intervenir, ils sont tellement emmaillotés dans cette crainte de "violence policière" potentielle qu'ils sont obligés de laisser faire la vraie violence, celle du quotidien. C'est cela, mon appel à la violence ? De vouloir pouvoir vivre normalement ? De permettre aux policiers de faire leur boulot ?

De même, merci de préciser la virulence dans mes propos et où sont mes soi-disant menaces. J'ai beau relire, je ne vois que du factuel. Qui plus est, accompagné de liens pour que chacun se fasse son opinion.

Un geste d'excuse pour ce procès d'intention me suffira pour continuer sereinement la discussion.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 24 avril 2018 à 20:46:35
Ce n'est pas contre toi, L_aï_au_lit, j'évoquais des menaces allant dans différents sens, car c'est comme cela que j'ai ressenti certaines de vos interventions (peut-être à tort).

En ce qui concerne les quartiers populaires, j'ai pu mener mon enquête sur le sujet, et on a dans ces quartiers d'abord un problème politique, avec un mode de fonctionnement qui a créé ce que certains appellent à juste titre « des ghettos » et qui deviennent bien souvent des zones de non-droit à cause d'une absence d'organisation politique.

Plusieurs acteurs sont sur le terrain, des associations, je t'invite notamment à t'intéresser aux activités de la Médiation Nomade (http://www.mediationnomade.fr/) qui sont des actrices et des acteurs de terrain qui s'engagent pour faire changer les choses.

Quand un problème est de l'ordre du politique, ce n'est plus une simple affaire de criminalité, c'est une affaire publique, et on ne peut pas attendre des policiers qu'ils règlent les problèmes que les mauvais choix politiques ont provoqués.

Enfin, il y a aussi un problème de police « hors-la-loi », un problème n'en excluant pas un autre ; et je tiens à bien souligner cette réalité pour éviter les mensonges.

Les confrontations sont multiples, et je t'invite à t'intéresser aux initiatives qui sont engagées sur le sujet.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: avistodenas le 24 avril 2018 à 20:55:33
Alan, tu pousses un peu le bouchon : dès que quelqu'un fait mine d'avoir une opinion ferme et tranchée, tu cries à la violence. On voit que tu ne sais pas ce qu'est la violence.

La police est le bras armé de l'Etat. Sans bras armé de l'Etat, c'est le bras armé des mafias qui te fera la loi. C'est ce que tu voudrais ? Alors oui, tu pourrais parler de violence. Pour ma part, je ne discerne aucune violence dans les propos de l-aïl-au lit, seulement un réalisme qui tranche avec nos angélismes stupides. La violence, elle est aujourd'hui exercée par tous ceux qui ne respectent par les lois votées par les représentants du peuple. C'est clair et net, pas la peine de tortiller.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 24 avril 2018 à 21:08:44
C'est un sujet politique, évidemment ; mais l'apologie de la violence (pour régler tous les soucis), je condamne sans détour.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Aléa le 24 avril 2018 à 21:23:56
Alan s'il te plait n'essaye pas de modérer le débat, tu te rends bien compte que ca ne fait qu'attiser les animosités. Répondre sans s'alarmer.

Je sais pas si je vais tout lire, mais y'a des trucs qui me font quand même bondir
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Les peuplements anglo-saxons ont bien donné les USA, l'Australie, mais le peuplement français n'a pas été à cette échelle. A part le Canada, l'Acadie, la Louisiane, je ne connais pas beaucoup de territoire occupés majoritairement par des descendants de français.
Encore d'ailleurs faudrait-il s'accorder sur l'époque du peuplement, parce que la population française a quand même pas mal changé au cours des siècles. Dont des noirs, des jaunes, des roses, des bruns. Mais ça va, ce sont tous des européens maintenant, ils font donc partie, selon ta phrase, des colonisateurs.

Ok, là tu parles de colonisation au sens occupation stricte et définitive. Et dire "certains ont fait plus/pire", je crois que c'est un argument hyper fallacieux et très deresponsabilisant. (l'ennemi du mieux quoi )
Mais tu te rends compte la colonisation culturelle qui a été effectuée ? Imposer une langue, imposer ses valeurs, dans combien de pays dis moi ?

Et les européens ne sont pas colonisateurs ? A l'heure actuelle nous sommes toujours esclavagistes à cause du fonctionnement de notre système, cette fois c'est l'Asie qu'on exploite à bas prix, les enfants aussi, pour produire ce qu'on consomme, si ca c'est pas une forme de colonisation, pardon...



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Oui, les Mahorais ne sont pas descendants de gaulois. Comme la plupart des français d'ailleurs, ou pas totalement. Pourquoi faire ce distingo entre les différentes origines des français ?
Dans ce cas, tout le monde peut acquérir la culture française si je te suis ?



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Afficher "violence policière" à la place de violence légitime, c'est risquer que le jour où il y aura vraiment une vraie violence policière, organisée, et contre la société, ce sera comme dans l'histoire de Pierre et le loup, on n’y' croira plus, et ce sera trop tard.
Parce qu'il y a vraiment un droit de violence légitime pour les policiers dans certains cas ? Sérieusement ? On sait que la police n'est pas mesurée dans ces actes (tu cites ce qui va contre elle, et oui il y en a, dans la'utre sens aussi et sans impunité, alors que de l'autre côté si, mais sinon il y en a des deux côtés, utiliser l'un pour justifier l'autre me semble dans les deux cas biaisé dans tous les cas.)
Ce n'est pas au citoyen de rester vigilant pour faire respecter son droit, c'est à la police de s'auto-discipliner à ca (parce que devant la justice t'auras jamais raison de protester contre une violence policière, ou si peu. Dans l'autre cas, si tu seras jugé.)


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Celles qui autorisent la violence envers les autres étudiants anti blocage. Ils sont quoi eux ?
Tu as les exemples de violence dans ce sens (vrai question je veux bien un lien ou deux)

Et ceux qui utilisent la violence contre les étudiants qui bloquent ? Parce que c'est largement arrivé également ça, du coup ?
Ils sont aussi blamables et pourtant !






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Macron propose sur le sujet une police de proximité qui soit plus proche de la population pour éviter les phénomènes de confrontations incongrues, donc le sujet existe dans le monde politique.

Tiens Alan c'est marrant que tu proposes ça, car une de ces propositions en campagne a été de donner un pouvoir aux chasseurs (si si) un peu comme des gardes champetres en ++ et armés, ca me laisse perplexe, c'est qu'une proposition pour le moment




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La violence, elle est aujourd'hui exercée par tous ceux qui ne respectent par les lois votées par les représentants du peuple.
Et quand ce sont ces mêmes représentants qui ne la respectent pas ? Un non respect de la oi vaut-il d'être traité par une manière qui ne respecte pas la loi non plus ?
Et quand le moyen de faire bouger ces lois échappe totalement au peuple, n'est plus entendu, n'a plus aucune solution d'être entendu de manière pacifiste ou democratique, comment qu'on fait, dans une situation d'urgence, pour avoir un débat démocratique s'il n'y a plus de cadre et d'écoute, que l'on "suit le programme" en pensant faire ce qui est bien pour le peuple sans lui demander son avis, sans lui laisser la place d'actualiser, de faire bouger les lois selon des besoins présents ?
(je cautionne en rien certains agissements hors loi, mais à un moment, comment on fait en fait ? )
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 24 avril 2018 à 21:26:00
Ce n'est pas contre toi, L_aï_au_lit, j'évoquais des menaces allant dans différents sens, car c'est comme cela que j'ai ressenti certaines de vos interventions (peut-être à tort).
Au vu de ton salut à moi, j'ai interprété ça pourtant comme une interpellation personnelle.
Je veux bien admettre ta mauvaise interprétation, encore que je ne comprends vraiment pas comment elle a pu venir.

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En ce qui concerne les quartiers populaires, j'ai pu mener mon enquête sur le sujet, et on a dans ces quartiers d'abord un problème politique, avec un mode de fonctionnement qui a créé ce que certains appellent à juste titre « des ghettos » et qui deviennent bien souvent des zones de non-droit à cause d'une absence d'organisation politique.

Plusieurs acteurs sont sur le terrain, des associations, je t'invite notamment à t'intéresser aux activités de la Médiation Nomade (http://www.mediationnomade.fr/) qui sont des actrices et des acteurs de terrain qui s'engagent pour faire changer les choses.

Peut-être que le procesus permet de decrisper des tensions entre habitants d'un même quartier, je ne dis pas. Dans ce cas, oui, la parole est salutaire.
Là, il ne s'agit pas de ça, il s'agit de violence criminelle, de gens qui n'habitent pas le quartier, mais tournent, une violence organisée, pleinement consciente des limites à ne pas franchir pour ne pas voir des dizaines de policiers débarquer. Et ces limites sont élastiques, de plus en plus chaque année.

Citer
Quand un problème est de l'ordre du politique, ce n'est plus une simple affaire de criminalité, c'est une affaire publique, et on ne peut pas attendre des policiers qu'ils règlent les problèmes que les mauvais choix politiques ont provoqué.
C'est une façon de stériliser l'action, car ce n'est pas ce qu'on demande à la police : on leur demande juste de pouvoir vivre dans un espace de liberté. Alors, c'est sur que si on ne met jamais en prison les dealers, les violents, le problème ne peut que perdurer.
Et bien sur, s'amplifier, au vu de l'impunité. Commençons déjà par réduire les zones de non droits dans le rôle régalien dévolu à l'état. S'il y a un fondement politique, déjà il sera moins difficile à traiter.
Je ne pense pas que sous prétexte de mauvais choix politiques il faille le faire payer aux gens.

Citer
Enfin, il y a aussi un problème de police « hors-la-loi », un problème n'en excluant pas un autre ; et je tiens à bien souligner cette réalité pour éviter les mensonges.
C'est bien possible, et ça fait partie du travail d'information des journalistes de nous en informer. Mais tu citais l'affaire Théo, qui avait soutenu qu'il avait été violé en réunion. Affaire qui s'est révélé fausse, bien qu'effectivement il y ait eu violence sans doute anormale. Mais vois-tu, quelle confiance, quel crédit accorder aux journalistes qui ont fortement soutenu Théo dans son mensonge mais n'ont jamais affiché à la une de leur journal la vérité rétablie, avec leurs excuses ?
Il faut aussi prendre conscience de cette réalité pour éviter les mensonges. Il faut être vigilant sur les témoignages. Si on parle de la crédibilité du témoin, de sa "moralité", ce n'est pas pour rien. Alors peut-être un peu plus de rigueur de la part des journalistes dans la charge de la preuve, un peu plus de contre vérifications, un peu plus d’honnêteté, loin du besoin de faire sensation pour augmenter le tirage, oui, peut-être que cela nous rapprocherait du vrai.

[/quote]
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Aléa le 24 avril 2018 à 21:37:56
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Alors, c'est sur que si on ne met jamais en prison les dealers, les violents, le problème ne peut que perdurer.
Et bien sur, s'amplifier, au vu de l'impunité. Commençons déjà par réduire les zones de non droits dans le rôle régalien dévolu à l'état.
Parce que la prison règle véritblement ce problème ? Elles sont déjà surchargées et infoutues de proposer une solution pour ces gens qui ne connaissent et se complaisent que dans la vie hors loi. La repression pour la repression ne mène et ne mènera à rien et ca fait longtemps que la violence n'impose plus le respect, mais la crainte et la crainte à nouveau la violence (des deux côtés).
Montrer l'exemple déjà, ca serait pas mal
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 24 avril 2018 à 21:42:12
Alan s'il te plait n'essaye pas de modérer le débat, tu te rends bien compte que ca ne fait qu'attiser les animosités. Répondre sans s'alarmer.

Ah ! Bah j'avais plutôt l'impression de faire un coup de gueule que d'être modéré. Maintenant, j'essaie de m'adapter à la demande de l'équipe de modération, mais ça ne m'empêche pas de donner mon opinion malgré tout.


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Macron propose sur le sujet une police de proximité qui soit plus proche de la population pour éviter les phénomènes de confrontations incongrues, donc le sujet existe dans le monde politique.

Tiens Alan c'est marrant que tu proposes ça, car une de ces propositions en campagne a été de donner un pouvoir aux chasseurs (si si) un peu comme des gardes champetres en ++ et armés, ca me laisse perplexe, c'est qu'une proposition pour le moment

Je suis d'accord sur le fait qu'une promesse ne prouve rien ; j'indique juste que le sujet s'est retrouvé souvent dans le débat et les représentants politiques reconnaissent qu'il y a des confrontations excessives entre la population des quartiers populaires et la police. Ça ne signifie pas pour autant que les représentants politiques sont anarchistes (c'est une manière de démentir un pseudo clivage droite-gauche).

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Quand un problème est de l'ordre du politique, ce n'est plus une simple affaire de criminalité, c'est une affaire publique, et on ne peut pas attendre des policiers qu'ils règlent les problèmes que les mauvais choix politiques ont provoqué.
C'est une façon de stériliser l'action, car ce n'est pas ce qu'on demande à la police : on leur demande juste de pouvoir vivre dans un espace de liberté. Alors, c'est sur que si on ne met jamais en prison les dealers, les violents, le problème ne peut que perdurer.
Et bien sur, s'amplifier, au vu de l'impunité. Commençons déjà par réduire les zones de non droits dans le rôle régalien dévolu à l'état. S'il y a un fondement politique, déjà il sera moins difficile à traiter.
Je ne pense pas que sous prétexte de mauvais choix politiques il faille le faire payer aux gens.

Alors, sur ce sujet, L_aï_au_lit, il y a une distinction entre des faits de criminalité isolés et un phénomène général de confrontation dans la population. Ici j'abordais le sujet de la confrontation entre la police et la population des quartiers populaires (c'est un phénomène récurent), d'autres sujets amèneraient d'autres enjeux. Aujourd'hui ce phénomène s'est bien trop généralisé pour que ce soit à la Justice de prendre en charge le dossier, il nous faut une intervention des représentants politiques (et c'est à la fois un problème de pauvreté et un manque d'organisation sociale pour construire des perspectives).

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Enfin, il y a aussi un problème de police « hors-la-loi », un problème n'en excluant pas un autre ; et je tiens à bien souligner cette réalité pour éviter les mensonges.
C'est bien possible, et ça fait partie du travail d'information des journalistes de nous en informer. Mais tu citais l'affaire Théo, qui avait soutenu qu'il avait été violé en réunion. Affaire qui s'est révélé fausse, bien qu'effectivement il y ait eu violence sans doute anormale. Mais vois-tu, quelle confiance, quel crédit accorder aux journalistes qui ont fortement soutenu Théo dans son mensonge mais n'ont jamais affiché à la une de leur journal la vérité rétablie, avec leurs excuses ?
Il faut aussi prendre conscience de cette réalité pour éviter les mensonges. Il faut être vigilant sur les témoignages. Si on parle de la crédibilité du témoin, de sa "moralité", ce n'est pas pour rien. Alors peut-être un peu plus de rigueur de la part des journalistes dans la charge de la preuve, un peu plus de contre vérifications, un peu plus d’honnêteté, loin du besoin de faire sensation pour augmenter le tirage, oui, peut-être que cela nous rapprocherait du vrai.

[/quote]

Oui, quand des policiers commettent eux-mêmes des crimes, ça pose question quand même.

Si on veut encourager les gens à respecter la loi, on a besoin d'une police qui soit au moins à cheval sur le sujet.

Comment veux-tu demander à des gens qui sont dans le besoin de respecter les lois si tu leur donnes un exemple complètement tordu avec une police qui joue les cow-boys !? On n'est pas au farwest !
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 24 avril 2018 à 22:06:05
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Et les européens ne sont pas colonisateurs ? A l'heure actuelle nous sommes toujours esclavagistes à cause du fonctionnement de notre système, cette fois c'est l'Asie qu'on exploite à bas prix, les enfants aussi, pour produire ce qu'on consomme, si ca c'est pas une forme de colonisation, pardon...
Arrêtes de consommer asiatique dans ce cas, si cela te pose tant de problème. Après, si l'économie émergente de ces pays s'écroule et si c'est no future pour ces enfants parce qu'ils seront morts de faim, tu sauras au moins que tu n'étais pas colonisateur. Cela dit, l'asie c'est un mauvais choix, tu as le Japon, Singapour, le Koweit dedans, avec un des niveaux de vie les plus élevés de la planète. Ce serait mieux de préciser de quels pays tu parles, de façon a ce que ça reste factuel. Tu avais moins de chance de te tromper avec l'Afrique, là l'IDH (indice de développement humain) est catastrophique.

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Oui, les Mahorais ne sont pas descendants de gaulois. Comme la plupart des français d'ailleurs, ou pas totalement. Pourquoi faire ce distingo entre les différentes origines des français ?
Dans ce cas, tout le monde peut acquérir la culture française si je te suis ?
 

Oui, pourquoi pas, s'ils le veulent. Mais ce n'est pas le propos. Il y a une histoire partagée un moment. Certains ont décidés de couper les ponts et d'aller vers autre chose. D'autres ont choisi de rester. En l'occurence les Mahorais ont choisi de rester.


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Afficher "violence policière" à la place de violence légitime, c'est risquer que le jour où il y aura vraiment une vraie violence policière, organisée, et contre la société, ce sera comme dans l'histoire de Pierre et le loup, on n’y' croira plus, et ce sera trop tard.
Parce qu'il y a vraiment un droit de violence légitime pour les policiers dans certains cas ? Sérieusement ?

En tant que modo, tu n'as jamais banni quelqu'un ? Jamais supprimé un post ? Si tu ne l'as jamais fait, tu n'est pas vraiment modo. Si tu l'as fait, tu as joué le rôle du flic dans la communauté. En exerçant la violence que celle-ci t'as autorisée a exercé en son nom.La police c'est un des deux composantes autorisées à exercer la violence pour le compte de l'état, l'autre étant l'armée. Mais tu n'as pas lu mon texte, ça se voit, ou du moins tout les liens, il y a l'explication dans l'un d'eux.
Tu comprendra que si tu ne connais même pas le rôle de la police, toute ta pensée, toute tes croyances ne sont que du vent. Et que discuter sur du rien, ça ne peut rien donner. Ce n'est pas agressif, c'est un simple constat.

Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Aléa le 24 avril 2018 à 22:34:35
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Arrêtes de consommer asiatique dans ce cas, si cela te pose tant de problème. Après, si l'économie émergente de ces pays s'écroule et si c'est no future pour ces enfants parce qu'ils seront morts de faim, tu sauras au moins que tu n'étais pas colonisateur. Cela dit, l'asie c'est un mauvais choix, tu as le Japon, Singapour, le Koweit dedans, avec un des niveaux de vie les plus élevés de la planète. Ce serait mieux de préciser de quels pays tu parles, de façon a ce que ça reste factuel. Tu avais moins de chance de te tromper avec l'Afrique, là l'IDH (indice de développement humain) est catastrophique.
Si l'économie de ces pays ne tient que grâce à un système imposé par des entreprises étrangères dans des conditions autoritaires (loi du marché blabla) comme c'est le cas, alors c'est un colonialisme économique irrefutable.

Ca n'implique pas que moi, comme les colonies françaises par le passé n'impliquaient pas directement chaque citoyen comme tu as pu le dire précedemment, mais ca implique toute notre culture et fonctionnement actuel (vu que là tu parlais au sens large des "pays occidentaux"), de fait, et notre culture est toujours basée sur un principe d'exploitation des ressources d'autres pays qui ne sont favorables à ces dits pays que pour les faire survivre pour le moment (et dans quelles conditions)

Regarde les étiquettes et origines de ce qui s'achète à bas prix, tu sauras de quels pays je parle  ::)




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En tant que modo, tu n'as jamais banni quelqu'un ? Jamais supprimé un post ? Si tu ne l'as jamais fait, tu n'est pas vraiment modo. Si tu l'as fait, tu as joué le rôle du flic dans la communauté. En exerçant la violence que celle-ci t'as autorisée a exercé en son nom.La police c'est un des deux composantes autorisées à exercer la violence pour le compte de l'état, l'autre étant l'armée. Mais tu n'as pas lu mon texte, ça se voit, ou du moins tout les liens, il y a l'explication dans l'un d'eux.
Tu comprendra que si tu ne connais même pas le rôle de la police, toute ta pensée, toute tes croyances ne sont que du vent. Et que discuter sur du rien, ça ne peut rien donner. Ce n'est pas agressif, c'est un simple constat.
J'ai lu les liens, du coup, mais j'avais bien lu ton message (j'aurai du supprimer la mention au début vu que finakement j'ai tout lu)


La "violence" que j'exerce en tant que modo, s'opère par avertissements, discussions avec les personnes concernées, décisions collégiales avec les autres modérateurs. Si je m'autorisais à déborder, à supprimer quoique ce soit dépassant les règles ou bannir quelqu'un sans que cette personne n'ait eu d'explications claires, je prendrai mes responsabilités et quitterait la modé, ou j'espère qu'on me bannira de cette modé, au même titre que n'importe qui d'autre. C'est une responsabilité, pas un droit. Actuellement quand la police sort de son cadre, il n'y a pas autant de zèle à appliquer la loi commune et les sanctions ne sont pas exemplaires...
Il y a un moment où ce droit doit aussi être exemplaire pour être légitime, sinon c'est juste un cadre pour exprimer une violence qui même si elle n'est pas légitime sera tolérée, c'est juste ça que je veux dire.
Et ca le dit bien qu'elle doit être nécessaire et un recours pour la police, si on leur autorise à plus que la nécessité, où est la légitimité ? (dans la loi certes, mais est-ce que cela fonctionne à garder le respect de cette légitimité ? je n'ai pas l'impression et ca entraine l'escalade)
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 24 avril 2018 à 22:54:59

Alors, sur ce sujet, L_aï_au_lit, il y a une distinction entre des faits de criminalité isolés et un phénomène général de confrontation dans la population. Ici j'abordais le sujet de la confrontation entre la police et la population des quartiers populaires (c'est un phénomène récurent), d'autres sujets amèneraient d'autres enjeux. Aujourd'hui ce phénomène s'est bien trop généralisé pour que ce soit à la Justice de prendre en charge le dossier, il nous faut une intervention des représentants politiques (et c'est à la fois un problème de pauvreté et un manque d'organisation sociale pour construire des perspectives).

Tu dois donc être informé que les problèmes de confrontations sont souvent liés à la drogue. Mais aussi nourris dans un sentiment anti-français que les racistes que j'évoquai au début alimentent copieusement. En les soutenant, c'est participer du problème politique. Alors que si on veut avoir une chance d'avoir un jour une réconciliation en France, il faut au contraire affirmer la fierté d'être français, le français étant issu d'où il veut, sans avoir à subir le poids du passé de ses ancêtres. Ou supposé tel par les révisionnistes de l'histoire.
Tu dois aussi être conscient que, justement du fait de cette hostilité, les jeunes de ces quartiers ont bien moins de chance de trouver du boulot. Et que cela vient d'eux. Alors, on peut aussi accuser le système. Mais si personne ne prend jamais sa responsabilité, le système ne marchera jamais. Quel qu'il soit, et quel que soit le raisonnement alambiqué derrière.
Alors, extirper les dealers des banlieues, casser les réseaux salafistes, et donner une chance à une éducation non pourrie par cette ambiance, c'est un bon début. Mais pour cela il faut déjà comprendre la nécessité de la violence d'état, pour rétablir la machine, rétablir la poste, rétablir l'accès pour les pompiers (sans doute quand ils se font caillasser que c'est leur faute à eux ?). Ce n'est pas une "apologie" de la violence, c'est un appel à une violence légitime pour faire cesser les nombreuses violences illégitimes.
 

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Oui, quand des policiers commettent eux-mêmes des crimes, ça pose question quand même.

Tout à fait, c'est ce que je disais plus haut, c'est aux citoyens de faire attention. Sur des informations vérifiées.

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Si on veut encourager les gens à respecter la loi, on a besoin d'une police qui soit au moins à cheval sur le sujet.

Comment veux-tu demander à des gens qui sont dans le besoin de respecter les lois si tu leur donnes un exemple complètement tordu avec une police qui joue les cow-boys !? On n'est pas au farwest !

Si je voyais la police agir ainsi, je comprendrai surement. Dans mon coin, ils ne bougent pas, y a donc pas grand risque de "bavures".
Ceci dit, pour avoir eu affaire à des policiers, je veux bien admettre que ce ne sont pas tous des lumières. Peut-être  faudrait-il s'intéresser au recrutement et à la formation, plutôt que de taper systématiquement dessus.
Et puis, le fait que certains se comportent mal donne-t-il le droit aux autres de foutre la zone ? Pourquoi le citoyen ordinaire serait exempté de l'exemplarité ? Même dans le besoin, en quoi ça excuse la violence ? Non, franchement, je ne peux pas adhérer à cette pensée, c'est déresponsabiliser totalement le citoyen. Et pour le coup, le vrai danger c'est qu'on prenne les responsabilités pour lui. Au revoir, démocratie.

A force de discuter, d'ailleurs je me demande si le problème ne vient pas du fait que chacun a oublié ce que voulait dire le terme citoyen :
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"Le citoyen, c'est celui qui participe de son plein gré à la vie de la cité. Il partage avec ses concitoyens le pouvoir de faire la loi. le pouvoir d'élire et, le cas échéant, d'être élu. Si tu fais la loi, il est normal que tu lui obéisses. Ça s'appelle le civisme. Et si tout le monde s'arrangeait pour ne plus payer d'impôts, il n'y aurait plus de gendarmes, ni de lycées, ni d'hôpitaux, ni d'éboueurs, ni d'éclairage public, parce qu'il faut de l'argent à l'État ou à la ville pour entretenir tous ces services."
Régis Debray - La République expliquée à ma fille, 1998

Ou :
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De nos jours, un citoyen est une personne qui relève de la protection et de l'autorité d'un Etat, dont il est un ressortissant. Il bénéficie des droits civiques et politiques et doit accomplir des devoirs envers l'Etat (ex : payer les impôts, respecter les lois, remplir ses devoirs militaires, être juré de Cour d'assises...).
















Alan, tu pousses un peu le bouchon : dès que quelqu'un fait mine d'avoir une opinion ferme et tranchée, tu cries à la violence. On voit que tu ne sais pas ce qu'est la violence.

La police est le bras armé de l'Etat. Sans bras armé de l'Etat, c'est le bras armé des mafias qui te fera la loi. C'est ce que tu voudrais ? Alors oui, tu pourrais parler de violence. Pour ma part, je ne discerne aucune violence dans les propos de l-aïl-au lit, seulement un réalisme qui tranche avec nos angélismes stupides. La violence, elle est aujourd'hui exercée par tous ceux qui ne respectent par les lois votées par les représentants du peuple. C'est clair et net, pas la peine de tortiller.

Oh, je t'aime, toi !!! Je me sentais bien seul !
Ce qui est inquiétant dans cet angélisme, c'est qu'il s'agit d'une opinion assez suivie, suffisamment pour paralyser les solutions possibles.
Je n'arrive pas à comprendre cette volonté d'immobilisme.











Je m'étais dit 'dodo' parce que zzzzz... mais le site est trop fondu marrant, faut que je partage ;
http://vahineblog.over-blog.com/nouvel-ordre-mondial-et-oligarchie-mondiale-ce-que-je-crois.html











Posts fusionnés : comme indiqué par zach, merci de répondre en un seul message, tu peux indiquer à qui tu parles en prélude. Tout ca fait partie de la charte du forum :)
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Zacharielle le 25 avril 2018 à 07:36:59
Modé
Yop, L_aï_au_lit. J'ai supprimé ton deuxième message dont tu avais effacé le contenu. Plutôt que de poster deux messages à la suite, on t'invite à préférer l'édition de ton message précédent, avec le bouton "Modifier" ;) Merci d'avance !
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: avistodenas le 25 avril 2018 à 08:33:05
Complotisme, quand tu nous tiens par les c........... !

La réalité est que notre société (française notamment) est malade. Et qu'arrive-t-il à une bête malade .....?

Elle est attaquée de toutes parts par ses parasites, qui finissent par l'achever ou la placer à la merci des prédateurs.

Il faut savoir lire la nature.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 25 avril 2018 à 12:55:49
J'avais un long texte de réponse... perdu dans une fausse manœuvre.

Je ne vais pas poursuivre, ce n'est pas un refus de débattre, au contraire l'envie me démange.
Mais d'une part, je pense que vous avez vos idées, j'ai les miennes et au vu des répliques échangées, je ne crois pas beaucoup à l'évolution d'une position ou d'une autre. Mais c'est intéressant comme exercice de ping-pong mental.
Par ailleurs, je pense que nous commençons un peu à tourner en boucle, donc l'intérêt diminue.
D'autre part, j'essaie de mettre en forme les textes proprement, de trouver des liens, d'être cohérent dans ma présentation. Tour cela est malheureusement chronophage, que je préférerai passer à déconner un peu, pour tout dire. Je suis un sale môme qui préfère jouer.

Je comprends que cela puisse un peu frustrer de couper ainsi un échange passionné, je vous en demande donc pardon.
 
Malgré une violence de départ à mon égard (ce n'est pas un désir de polémiquer, c'est mon ressenti), que j'ai du recadrer, j'ai apprécié la qualité de mes, certes égarés, vaillants contradicteurs, ainsi que des échanges relativement sereins. Soyez en remerciés.
Merci à avo pour son soutien.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 29 avril 2018 à 03:59:37
Bonjour,
J'ai suivi la discussion. Je précise que les citations ne sont jamais nominatives, que les charges ne sont pas personnelles mais portent sur les discours. Si ceux qui les portent se sentent blessés, ce n'est pas mon problème. Moi je me sens blessé par certains propos.
C'est le « jeu », tristement.


Citer
mentir ?
à l'autorité ? (…)
J'ai envie de te dire, heureusement que tu te remets en question sur cette idée (…) donc mentir aux autres, c'est gripper la machine...
C'est tout l'intérêt de mentir, saboter, quand on est dominé, gripper la machine ! (James Scoot)

Citer
ils usent de stratagèmes, mais est-ce à mettre sur le même plan qu'un 'mensonge' 'singeant' une mauvaise intention ?
Bien évidement que le pouvoir ne s'exerce pas aux mains de gens bien intentionnés. Il faut vraiment tout ignorer des relations de pouvoir pour penser que les mensonges sont bienveillants et que le pouvoir s'exerce sans ivresse.
Citer
quels sont ces réactionnaires.
Un réactionnaire ce n'est pas quelqu'un qui pense et agit en réaction libre, c'est quelqu'un qui souhaite un retour à un ordre antérieur.

Citer
La poignée de fachos anti ORE ? Les néo-racistes, version genre on est anti racistes mais les blancs sont des colonisateurs ? Les déconstructionnistes ?
C'est pour ça que tous ces gens ne sont pas réactionnaires, même si tu les détestes. Ils militent pour faire émerger les forces émancipatrices dans la société. C'est pour ça qu'on les dit progressistes, en politique, et qu'on les oppose aux réactionnaires, justement. Et si tu n'aimes pas ça, c'est ton droit le plus absolu, en tant que bon réactionnaire.

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Exact. C'est pour cela que la pire manipulation c'est de ne pas reconnaître l'autorité suprême, celle du peuple.
La question alors c'est : quelles sont les autorités dûment mandatées par le peuple, et légitimes, et celles auto proclamées qui s'érigent en autorités morales et veulent passer outre au processus démocratique ? Genre fachos ou gauchos, ce sont les mêmes, y a juste la peinture qui change.
Voire ci-après

Citer
que nos musulmans sont soumis à la dictature d'une pensée étrangère, je me dis qu'effectivement les autorités sont fautives. La faute première étant de ne pas jouer le rôle majeur qu'est la protection des biens et des personnes.
Tu parles en tant que musulman (voire en temps qu'inconscient collectif des musulmans tant qu'on y est) pour parler à la place des musulmans ? Leur pensée leur appartient, elle n'a pas de raison d'être plus soumise ou moins libre que la tienne.

Sur la légitimité d'une autorité "suprême" et les fondements de la société capitaliste
Le rôle « des autorités » est la protection des biens et des personnes des classes dominantes avant tout. Bien évidement, Les intérêts des classes dominantes sont entretenus par une économie prospère (dont elle contrôle l'appareil de production), une main d'œuvre docile au travail, et une paix sociale qui garanti la stabilité de leur position dominante. La classe dominante protège ses intérêts en se reproduisant au sein de l'élite politique et économique, tout en se  préservant de s'y voir chassée. Ainsi, la police est avant tout une « milice du capital », une police aux mains de la classe « bourgeoise » capitaliste propriétaire de l'appareil de production.
Par effet et intérêt, il y a donc une paix sociale qui profite aux classes plus moyennes, dans la préservation de leurs petites positions et petits avantages et de leur aspiration à s'élever. Au plus on descend dans la hiérarchie sociale, au moins les acteurs sociaux ont à perdre à sacrifier la paix sociale (et leur rêve limité d’ascension) au profit d'un espoir d'émancipation (cause principale de la criminalité, n'en déplaise à ceux qui aiment croire que le mal préside à la destinée des délinquants, qu'il réside au cœur d'un psychisme malade, comme si la maladie choisissait divinement ses victimes au sien des exclus du repas de famille). Cette différence de rapport à l'ordre vaut aussi en général, et de manière transversale, suivant la hiérarchie des classes d'âges, les vieux ayant très souvent atteint une position avantageuse par rapport à aux jeunes provenant du même milieu social, ayant acquis quelques miettes de confort  au cours de leur existence.
On ne peut pas comprendre la violence sociale si l'on ne comprend pas les fondement politiques et socio-économiques de la société capitaliste.

Il s'agit d'une société divisée en classes par le fait même qu'il existe des rapports sociaux de production (Marx et al.). Ceux qui possèdent les moyens de production exploitent la force de travail d'une classe qui ne possède pas de tels moyens. La production (service ou bien) est aliénée, c'est-à-dire qu'elle passe des mains de l'exploité qui l'a produite aux mains du propriétaire (des infrastructures de production) moyennant un salaire. Le propriétaire vend cette production sur le marché et en tire une plus-value. En cela on peut parler d'exploitation puisque le salaire versé est toujours inférieur à la valeur sur le marché de ce qui est produit. Le principe capitaliste étant d’accroître le capital de l'entreprise au profit du chef d'entreprise et des actionnaires, ce qui pousse les propriétaires capitalistes (patrons et actionnaires) à rendre l'exploitation toujours plus rentable et lucrative.
Le rôle de L’État dans la société  capitaliste est avant tout de préserver la liberté de propriété, car c'est ce sur quoi repose le pouvoir économique de la classe dominante (et le mythe de la réussite portée par l'idéologie bourgeoise). La question de la primauté du pouvoir politique sur l'économique ou vice et versa est passionnante mais n'est pas très importante ici. Il faut simplement noter que ces pouvoirs sont intimement liés et se renforcent mutuellement. Ainsi, l’État à pour rôle le maintient de l'ordre social à travers ses missions régaliennes. La main gauche, sociale, permet l'entretien d'une « armée de réserve de travailleurs » et d'une certaine paix sociale. La main droite protège d'une part le pouvoir bourgeois de toute violence insurrectionnelle, et d'autre part la propriété privée et les personnes grâce à un appareil législatif orienté vers le traitement du faits divers, de la petite délinquance et de la délinquance organisée (formes économiques concurrentes, déloyales, marché parallèle au marché officiel, parasitage des activités économiques, outrages symboliques). Ainsi l’État capitaliste tend à se désengager de l'assistance publique, son rôle économique de redistribution des richesses (santé, éducation, social) au profit de la liberté économique autant que le supporte les classes dominées (dans un jeu de réajustement perpétuel lié aux rapports de forces politiques) ; et à renforcer son autorité en matière de sécurité intérieure, protégeant les acteurs économiques et avant tout la propriété capitaliste, de toute nuisance (populaire).
Bien évidement, ce sont les grands capitalistes qui mènent la danse, les petits faisant partie des rouages de l'exploitation ou tirant modestement leur épingle du jeu. L’État lui aussi, évidement ne peut pas revêtir l'apparence de la soumission au capital (effective en coulisse, structurelle) et se pare d'artifices de légitimation en public, tel l'impôt aux plus riches. Mais en réalité il s'agit de compromis dérisoires et symboliques, la plus grande partie de l'impôt, pour cet exemple, étant en charge de la multitude des petits ménages. D'ailleurs, la classe dominante tantôt avance ses pions, tantôt les recule suivant sa soif de gains et son souci de stabilité. Elle ne le fait pas d'une pensée, car elle aussi, comme tout groupe est traversée par des enjeux internes de pouvoir, des divergences de vision du monde et de stratégie. Elle est également confrontée à la résistance des dominés et à des forces politiques antagonistes. Néanmoins, son objectif est toujours de se maintenir.

Maintient de l'ordre, fabrique de l'opinion et complostisme
Ceci posé, on comprend que le travail de la police n'est pas tant le maintient de l'ordre (démocratique) que le maintient d'un certain ordre (conservateur, de la hiérarchie sociale de la société capitaliste appelée démocratie libérale ou sociale démocratie).
Dans un État qui pratique la démocratie par suffrage universel, la fabrique de l'opinion (Chomsky) à travers l'idéologie (bourgeoise – sur l'idéologie, voire Gramsci) devient donc un enjeux majeur du maintient au pouvoir de la classe dominante. C'est ainsi qu'il faut analyser l'intérêt non mercantile des grands groupes capitalistes pour la presse, pour le caritatif, pour le lobbying. Et également à mon avis, qu'il faut percevoir l'agitation (la crainte) des pouvoirs politiques, médiatiques et intellectuels à l'égard du complotisme et des fakes news. A qui profite la police de la pensée (morale laïque et cie) ? Dans des sociétés traversées par de profondes inégalités socio-économiques qui s'aggravent, quel « complot » menace qui ? Ne vaut-il pas mieux trop d'hypothèses complotistes que pas du tout d'hypothèses subversives ? Je ne me fais pas ici le défenseur de telles théories mais m'intéresse aux raisons profondes de leur émergences, en tant que discours populaires contradictoires, ainsi qu'à celles des craintes qu'elles suscitent dans les discours des élites. Indéniablement, le recours à de telles théories manifeste l'expression d'une impuissance des dominés à l'égard de super-puissances abstraites pour eux. Une perte de contact avec le sens de la réalité de la domination. C'est une marque de conscientisation d'une dépossession du pouvoir politique. Cette prise de conscience étant provoquée par une rupture symbolique, une désillusion envers l'idéologie bourgeoise qui véhicule les faux concepts de démocratie, d'égalité des chances, de  méritocratie, rupture emmenée par une condition économique et symbolique insatisfaisante. La question du sens est primordiale. La servitude ne fait plus sens ou ne profite plus assez, pour reprendre l'héritage de La Boétie.

Ayant tout cela à l'esprit, il n'est plus possible d'invoquer le respect des valeurs démocratiques ou de la loi dans un débat sur la légitimité de la violence (policière ou insurrectionnelle). On voit bien que les intérêts à préserver un système démocratique et législatif en l'état est tout relatif et fonction des positions sociales des acteurs et plus encore, de la conscience qu'ils ont de leur position propre. Et donc, les moyens de lutte sont différents selon cette position : les dominants utiliseront la violence symbolique des valeurs démocratiques bourgeoises, du mépris de classe ; la violence directe de l'appareil législatif voire répressif avec la justice et la police. Les dominés utiliseront des moyens symboliques détournés (récits contestataires, théorie du complot) ou directs (violence en manifestation, dégradations anonymes contre les symboles de l’État) ou des stratégies indirectes  d'échappement à l'exploitation (tirage au flanc, vol, retard, absence au travail, congés maladie et toute forme de résistance déguisée), ou directes (commerce parallèle, délinquance, tentative de créer des alternatives au « système » (zad) et toutes les formes de tentatives de faire basculer une résistance masquée vers une résistance ouverte dans un rapport de force politique (James Scoot).


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Et là, le vrai combat ce sont contre les fausses nouvelles ; trop fortes, trop envahissantes, vraies pollueuses de l'esprit.
Ne craignez pas pour l'esprit des autres mais craignez plutôt pour votre propre esprit.

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C'est quand même hallucinant de voir des étudiants, représentants de notre futur se mobiliser et agir avec violence sur une suite de mensonges, alors qu'il suffit de vérifier les infos. (…) Et pourtant, ils gardent bonne conscience, surs de leur bon droit. Comment en arriver à une telle corruption de la pensée, c'est cela qui serait intéressant à comprendre.
Les étudiants, les profs et le milieu universitaire en lutte sait très bien quels sont les enjeux de la réforme, merci. Tu devrais toi-même t'informer si tu veux d'abord comprendre, et ensuite espérer que ta roturière descendance puisse un jour mettre les pieds (à peu de frais c'est déjà trop espérer) dans une université. Eux se battent pour cela. Ne t'inquiète donc pas pour leur conscience et inquiète toi plutôt pour la tienne, si tu veux.

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A mon avis, c'est juste une question de frustration massive que déchaîne notre société de consommation intégrale.
A oui j'y avait pas pensé. Quelle acuité sociologique !

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La France ne s'est pas bâtie en un jour, c'est une suite de guerres, d'occupations. C'est quoi, c'est qui le colonisateur là-dedans ?
Un pays africain devrait être considéré comme colonie mais pas une région ? C'est quoi la règle ?
Effectivement, c'est le temps et le lieu, l'époque, qui décide qui est colon et qui est colonisé, et c'est l’État qui est essentiellement toujours colonisateur. Reste à voir à qui profitent les fruits pourris des États et quels rapports entretiennent les États entres eux et avec les populations.

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De plus, au sens strict du terme, la colonisation (https://fr.wikipedia.org/wiki/Colonisation) c'est l'occupation d'un espace et son peuplement.
Les peuplements anglo-saxons ont bien donné les USA, l'Australie, mais le peuplement français n'a pas été à cette échelle. A part le Canada, l'Acadie, la Louisiane, je ne connais pas beaucoup de territoire occupés majoritairement par des descendants de français.
Encore d'ailleurs faudrait-il s'accorder sur l'époque du peuplement, parce que la population française a quand même pas mal changé au cours des siècles. Dont des noirs, des jaunes, des roses, des bruns. Mais ça va, ce sont tous des européens maintenant, ils font donc partie, selon ta phrase, des colonisateurs.
(cf « privilège racial » ci-après)
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il y a de grandes différences culturelles, et pourtant toutes rattachées à la culture française. On peut très bien faire partie de plusieurs cultures, en quoi ça te dérange ?
Oui mais il y a des « hautes cultures » nationales qui tendent à s'imposer aux « sous-culture » dans des rapports de force, notamment à travers l'école nationaliste (Gellner).

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La Bretagne qui s'est faite envahir par la France, comment dois-je le vivre en tant que breton ? Je dois me sentir responsable des colonies ? Ma famille est allée se faire massacrer pour la France sur plusieurs fronts et jamais engagés volontaires. Ma situation est la même que le descendant de l'arabe qui a participé à la colonisation. Lui ne serait pas responsable, moi si ?
La question n'est pas d'impliquer la responsabilité des descendants dans la causalité historique du passé colonial, mais bien d'engager leur responsabilité dans les bénéfices qu'ils tirent encore aujourd'hui de l'héritage colonial et du comportement colonial actualisé de leur État.


"Privilège raciale"
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c'est plus que justifié et c'est grande honte à ceux qui les soutiennent. Le racisme, c'est le racisme, d'où qu'il vienne et peu importe qui il vise.
Oui et non. Il y a le racisme universel dont tu parles. Il procède de préjugés fondés sur des caractères phénotypiques, ethniques ou culturels des individus. Il se fonde sur l'essentialisation de la différence et sur sa hiérarchisation. Tout le monde peut en faire les frais dans les relations interpersonnelles, quelque soit sa condition « raciale », c'est à dire phénotypique, ethnique ou culturelle. Il est bien entendu dommageable mais révèle l'ignorance et la bêtise de chacun.
Il y a par ailleurs un racisme structurel. Il induit des rapports sociaux inégaux entre une institution, une société et ses membres, fondé sur la discrimination « raciale ». En France, hormis le risque de de tomber sur un raciste de tout poil, anti-blanc ou anti-noir ou je ne sais quoi, il y a un racisme structurel à plusieurs niveaux qui induit des discriminations à l'égard de certains et pas d'autres en fonction de leur catégorisation « raciale ». Ainsi, des institutions comme la police et plus largement les services de l’État, les organisations du monde du travail, les industries de l'image et du spectacle, fonctionnent avec des préjugés racistes (contrôle au faciès, discrimination à l'embauche, au logement, télévision, etc...). Cela ne signifie pas que tous les acteurs sont consciemment racistes mais que les préjugés qui orientent les comportements des acteurs face aux personnes induisent des différences de traitement liées à la catégorisation "raciale", des discriminations.
Tout cela a pour conséquence d'induire, de manière pas toujours consciente, un « privilège raciale » pour les blancs, un « privilège blanc » dans notre société.  C'est l'expérience collective de la discrimination qui révèle aux personnes « racisées » l’existence d'un tel privilège pour les blancs. Les blancs n'en ayant presque jamais conscience, sauf à être confrontés aux discours de personnes racisées, car n'en faisant jamais l'expérience.
Dans une perspective intersectionnelle, on peut comparer le privilège blanc au privilège de la masculinité dans les sociétés (toutes patriarcales). Ainsi, un homme blanc, toutes conditions sociales égales par ailleurs, se trouve bien plus facilité et avantagé dans sa vie socio-professionnelle qu'une femme racisées.
Donc, si le racisme n'a ni couleur, ni frontière, il est structurellement orienté par des processus historiques propres aux mouvements des sociétés. Il s'avoue comme un stigmate honteux du colonialisme.


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faut que je te parle des Hmong, d'une autre classe de blancs qui ne sont ni descendants de bagnards, ni de colons, mais qui sont des métropolitains.
(En réalité il s'agit d'un groupe ethnique d'Asie du Sud-Est ayant fuit les persécutions et accueilli dans divers pays du monde. Une expérience migratoire très particulière.)


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Mais s'il était en face de moi, je l'appellerai "Monsieur le Président". Pour la fonction, mais aussi par respect pour le choix de mes concitoyens.
Après tout ce que nous avons appris sur la réalité de ce « choix démocratique », j'espère que c'est une blague ! Dévot de la justice des sans pouvoir, j'égorgerai une telle créature dans mes rêves les plus fous, dans une exaltation humaniste et sous les acclamations populaires rougeoyantes.

Sur la violence:
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La violence de la police envers ceux qui résistent à un ordre légitime (donc autorisé) est de la violence, oui, mais pas de la violence policière, pas dans ce sens péjoratif. La différence tient au vocabulaire et la manipulation qui découle de l'usage de ce terme chargé d'émotion « violence policière ».

« Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.
La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.
Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »

Les trois types de violence, par Hélder Câmara, archevêque de Recife (1909-1999) : surnommé l’évêque des pauvres, Dom Hélder Câmara, mort en 1999, est aujourd’hui en voie de béatification. Proche de l’extrême droite dans sa jeunesse, il devint une des grandes figures de la Théologie de la Libération, combattu par la dictature comme « communiste, corrompu et libertin ». On lui attribue la phrase fameuse :
« Si j’aide les pauvres, je suis un saint, si je demande pourquoi ils sont pauvres, je suis un communiste. »



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A moins de considérer que toutes nos ressources, toute notre vie, doivent être orientés à traiter la misère du monde ? Ne plus vivre nous-même ? Si c'est cela, je suis un sale égoïste : je pense d'abord à moi et aux miens.
Personne ne demande à personne de « traiter toute la misère du monde ». J'ai la flemme d'expliquer en quoi l’accueil de migrants ne va pas monopoliser toutes tes ressources et toute ta vie, mais bien si tu l'acceptes, l'enrichir. A-t-on déjà fait le procès de la croissance démographique à la natalité ?!! Pourquoi l’immigration est-elle un bouc-émissaire avec des arguments toujours plus fallacieux !
Bref, peut-être une autre fois.

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S'il-vous-plaît, à celles & ceux qui pourraient participer à ce débat, ne rentrez pas dans une logique d'apologie de la violence parce que ce n'est vraiment pas le genre de choses qui pourront améliorer la situation.
Je revendique l'apologie de la violence pour les opprimés sous le joug de de la bourgeoisie et du travail forcé.
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La violence, elle est aujourd'hui exercée par tous ceux qui ne respectent par les lois votées par les représentants du peuple. C'est clair et net, pas la peine de tortiller.
Je crache symboliquement à la face de cette « représentation » qui ne représente que les « vieux » et les soumis, résignés ou rangés si vous préférez.
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Tu avais moins de chance de te tromper avec l'Afrique, là l'IDH (indice de développement humain) est catastrophique.
Laissez l'Afrique tranquille, elle se moque bien de l'IDH, échappe à la mesure, sait mieux vivre que nombre d'entre nous, et ce malgré les apparences.

Sur la "réconciliation"
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Mais aussi nourris dans un sentiment anti-français que les racistes que j'évoquai au début alimentent copieusement. En les soutenant, c'est participer du problème politique. Alors que si on veut avoir une chance d'avoir un jour une réconciliation en France, il faut au contraire affirmer la fierté d'être français, le français étant issu d'où il veut, sans avoir à subir le poids du passé de ses ancêtres. Ou supposé tel par les révisionnistes de l'histoire.
Quel hara-kiri politique ! Je crois que la « réconciliation » prônée par le mouvement d’extrême droite éponyme tient de l'aveuglement le plus sévère vis à vis des rapports de pouvoirs qui ont lieu dans la société. La fiction identitaire n'a que pour effet de consolider le pouvoir nationaliste bourgeois et tend à rendre invisibles les tensions sociales et culturelles qui révèlent pourtant des inégalité et injustices flagrantes.
En somme, pas de réconciliation possible dans l'exploitation. Pas réconciliation possible quand le racisme est structurel. « Pas de justice, pas de paix. ». La réconciliation rêvée par l'extrême droite est une réconciliation exclusive qui ne s'avoue pas, articulée autour d'une vision paternaliste et autoritaire de l’État. Elle possède une vision identitaire encore coloniale, parfois dissimulée, qui ne peut saisir les enjeux d'égalités sociales et « raciales » au sein de notre société pourtant inégalitaire et plurielle. Elle ne saurait porter un projet de société équitable et inclusif.
Brandissant la lutte contre l’immigration devant la lutte contre le capitaliste ; s'opposant au mouvement social actuel, notamment étudiant, qui œuvre contre la politique de destruction de l'accès au savoir pour tous, et plus largement contre ce gouvernement ; soutenant toujours l'autoritarisme et la répression des luttes sociales ; elle révèle la faiblesse de ses analyses et la fausseté de ses intentions


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du fait de cette hostilité, les jeunes de ces quartiers ont bien moins de chance de trouver du boulot. Et que cela vient d'eux. Alors, on peut aussi accuser le système.
J'accuse

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Mais pour cela il faut déjà comprendre la nécessité de la violence d'état, pour rétablir la machine, (…)  Ce n'est pas une "apologie" de la violence, c'est un appel à une violence légitime pour faire cesser les nombreuses violences illégitimes.
Voire ci-dessus sur l’État et la violence.

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Et puis, le fait que certains se comportent mal donne-t-il le droit aux autres de foutre la zone ? Pourquoi le citoyen ordinaire serait exempté de l'exemplarité ? Même dans le besoin, en quoi ça excuse la violence ? Non, franchement, je ne peux pas adhérer à cette pensée, c'est déresponsabiliser totalement le citoyen. Et pour le coup, le vrai danger c'est qu'on prenne les responsabilités pour lui. Au revoir, démocratie.
C'est enchaîner l'engagement politique du citoyen à l'abandon de ses responsabilités tous les 5 ans qui est infantilisant et une insulte à la délibération démocratique !

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Ce qui est inquiétant dans cet angélisme,
"... c'est peut être un air de ressemblance avec une réalité refoulée". Je crois donc que c'est le refus d'admettre les rapports sociaux de classes et de « races » qui relève de l'angélisme.

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La réalité est que notre société (française notamment) est malade.
Ah oui, malade ? Et de quelle maladie docteur ?

Bien à ceux qui luttent, peu importe la forme,
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 29 avril 2018 à 08:02:33
Bonjour,
Moi je me sens blessé par certains propos.
C'est le « jeu », tristement.


Si on lance un sujet on peut difficilement s'attendre à n'avoir que des avis identiques. Cela ferait peur sinon. Après,se sentir blessé par sa propre inconséquence, c'est le droit de chacun.Peu rationnel, mais tout à fait humain.

[quota]
quels sont ces réactionnaires.
Un réactionnaire ce n'est pas quelqu'un qui pense et agit en réaction libre, c'est quelqu'un qui souhaite un retour à un ordre antérieur.
Citation de: Alan Tréard link=topic=28034.msg445203#msg445203 date=152494082


[quote
C'est pour ça que tous ces gens ne sont pas réactionnaires, même si tu les détestes. Ils militent pour faire émerger les forces émancipatrices dans la société. C'est pour ça qu'on les dit progressistes, en politique, et qu'on les oppose aux réactionnaires, justement. Et si tu n'aimes pas ça, c'est ton droit le plus absolu, en tant que bon réactionnaire.

C'est qui les progressistes ? Les communistes qui demandent le retour à un système qui a fait faillite plusieurs fois ?
Les anars, tout pareil. Même si c'est moins connu parce, toutes leurs expériences ont été des échecs. Sanglants pour la plupart. La faute de la réaction ? Mais si tu fais un système incapable de se défendre, c'est qu'il est foireux.
Si ce n'est pas de la réaction que de demander l'application d'un système foireux du passé, j'aimerai savoir ce que c'est.
Et puis, tu m'appelles réactionnaire, alors que tout mon texte est un appel à un déverrouillage de la société française, à une abolition de la dictature des minorités, celles qui voudraient que les noirs se parquent eux-mêmes dans des camps interdits aux blancs. J'aimerai que les musulmans puissent vivre sans avoir la terreur de voir partir leurs enfant pour une guerre où les tortureraient et violeraient. J'aimerai vivre dans un pays d'où la haine est absente. C'est cela ma "réaction" ? Me défendre et défendre les autres ? Me battre contre justement ce qui veut empêcher cela, la secte de ceux qui pensent éthérés mais ne voit pas le monde, c'est cela ma réaction ? Ma battre contre la verrouillage des pensées, le couvercle de plomb de l'intelligentsia gauchiste qui empêche tout progrès ? C'est cela ma réaction ?
Contre les néo soixante-huitards, les pires réactionnaires du pays, les anti-progressistes parfaits ? C'est de la réaction ça ? Vouloir que la liberté d'opinion soit respectée par un équilibre des journalistes ? 80% qui se disent de gauche, tu m'excuseras de l'équilibre et du respect de la liberté.

Alors tu m'excuseras de ne pas même lire la suite de ton texte, simplement survolé, tout y est à semble à l'aune de cette vision.
Je n'ai pas lu, mais je suis prêt à parier que tu n'as pas eu un mot pour la souffrance de ceux qui vivent dans les banlieues. Alors que c'est bien cela l'important, les gens.

Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 29 avril 2018 à 13:44:42
Citer
demander l'application d'un système foireux du passé
Personne ne t'a parlé de de ça. Tu fantasmes. Tu fantasmes car tu ne lis ni n'écoutes. Pour avoir une once de crédibilité, il faudrait certainement se mettre à fournir des matériaux, des arguments, des analyses autres que "ce sont des communistes qui veulent reproduire les totalitarismes d’antan". Sors de tes préjugés. J'ai défini les progressistes par une volonté de libérer les forces émancipatrices des (minorités) dominées. Je ne vois pas où tu perçois un quelconque retour en arrière. Il n'y a pas de dictature des minorités, si ce n'est celle du pouvoir bourgeois. Tu es en plein fantasme.

Citer
celles qui voudraient que les noirs se parquent eux-mêmes dans des camps interdits aux blancs.
Tu attribues à ton adversaire des intentions complétement hors de propos. Car sur le vrai fond, il n'y a pas d'arguments. Cela s'appelle un homme de paille. C'est malhonnête.

Citer
qui pensent éthérés mais ne voit pas le monde,
Regarder le monde de son petit point de vue, ce n'est pas voir le monde. Pour voir le monde il faut s'intéresser aux différents points de vue, écouter et il faut lire ceux dont le métier est d'observer et analyser le monde social : les chercheurs en sciences humaines et sociales. Mais la plupart d'entre vous sont trop sûrs d'eux-mêmes et orgueilleux pour risquer de voir leur vision du monde recalée par le recule et les données empiriques apportées par de tels travaux.

Citer
J'aimerai vivre dans un pays d'où la haine est absente.
("pas de justice, pas de paix", cf post précédant) Le monde social n'est pas harmonieux, il est traversé par d'innombrables tensions et relations de pouvoir. c'est un fait que vous ne voulez pas voir.

Citer
J'aimerai que les musulmans puissent vivre sans avoir la terreur
La terreur de se voir toujours essentialisés à une identité religieuse, amalgamés sans cesse et objets d'une obsession morbide de leurs concitoyens qui ne les connaissent pas.

Citer
pas eu un mot pour la souffrance de ceux qui vivent dans les banlieues
Je ne fais que ça, de mettre en avant les clivages et inégalités socio-culturelles de notre société. Je ne vais pas coller une étiquette sur les banlieues. Les populations qui y vivent en reçoivent déjà assez et font partie des couches les plus dominées et marginalisées de la société. Je m'évertue à rechercher une vision d'ensemble pour ne pas réduire le "problème" des banlieues à un problème sécuritaire. Il est avant tout un problème social et politique, comme le soulignait Alan. L'analyse est bien plus profonde et globale que ce que certains se plaisent à croire facilement.

Citer
Je n'ai pas lu, mais je suis prêt à parier
Voilà ce qui nous différencie radicalement... Voilà ce qui résume tous nos échanges. Je n'ai rien à ajouter après cet aveu de suffisance.

Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Fourmisdefeu le 29 avril 2018 à 14:25:53
Salut à tous je me demande si finalement le sujet n'est pas la nature humaine voir  encore plus basique l'éthologie.

Moi, en ce qui me concerne, je ne suis ni brillant, ni omniscient (  je ne dis pas ça en rapport à vos propos, je précise, j'improvise un lanceur c'est tout ) mais il me semble que c'est surtout une histoire de forces en présence, conscientes ou pas. Certains pensent avoir toute les données ou du moins le prétende, occultant certaine, peut être par nécessité, par mauvaises foi, malveillance, intérêts qui leur est propre ou que sais je encore. D'autre sont des challengers, supposés ou véritable, ( mais lesquels ? L'avenir le dira lorsqu'il regardera le passé ) et pensent avoir les clefs pour tout améliorer.

Que ce soit chez les conducteurs actuels ou chez les challengers, il doit y avoir des sincères, des cyniques, des profiteurs, des opportunistes etc...mais il m'arrive de penser que les uns n'ayant pas la vision des autres et vice-versa, eh bien ils auront beau s’évertuer, l'humain n'aura jamais toute les données sur lui même et donc la direction des choses ne peut que lui échapper de manière cyclique, c'est le rebond qui est important.

Un peu a l'image de l'univers dont à chaque fois que nous apprenons davantage, de manière exponentielle d'autre questions naissent, ceux  qui aujourd’hui pensent savoir inspirer, guider, influer, manipuler ou bien contraindre, ne savent le faire que sur de plus ou moins longues périodes et un beau jour... la multitude de facteurs qui nous échappent encore actuellement et qui s'est agglomérés les surpasse, générant de nouvelles connaissances, de nouveaux comportements etc...qui ameneront à nouveau au bout de X temps de nouvelles structures sociétales ou autres, générant à leur tour blablabla...
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 29 avril 2018 à 17:54:41

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celles qui voudraient que les noirs se parquent eux-mêmes dans des camps interdits aux blancs.
Tu attribues à ton adversaire des intentions complétement hors de propos. Car sur le vrai fond, il n'y a pas d'arguments. Cela s'appelle un homme de paille. C'est malhonnête.

https://www.marianne.net/debattons/editos/quand-mediapart-blanchit-la-censure-chere-au-camp-dete-decolonial

Sur que la réalité est malhonnête, c'est évident...

Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 29 avril 2018 à 18:45:18
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Sur que la réalité est malhonnête, c'est évident...
Bien entendu je connais cette polémique.
Encore une fois, les gens qui ne sont pas concernés par le racisme structurel (cf posts précédents) se permettent de penser et parler à la place de ceux qui le subissent, les "racisé(e)s. Il te faudrait peut-être apprendre que tout groupe dominé qui cherche des moyens de lutte pour s'émanciper adopte des stratégies d'action et d'organisation. La non-mixité n'est pas un principe propre aux mouvements décoloniaux. Le féminisme, les mouvements ouvriers (rejetant la participation des cadres et des patrons aux réunions par exemple, et là ça parait évident!) et plus largement tout mouvement social s'aménage des espaces intimes permettant la concertation et la libération de la parole entre personnes qui subissent les mêmes expériences de violences à leur encontre.
Leur manière de s'organiser leur appartient. Si un groupe s'estime plus à l'aise à parler et à se libérer en formant le temps d'une réunion de quelques heures ou quelques jours, un espace de partage, c'est leur choix politique. Il ne s'agit évidement pas d'un ghetto ou d'un projet de société comme tes propos le laissent entendre. Là encore tu portes un regard colonial sur l'autre, qui doit correspondre aux attentes du blanc qui se sent insulter parce qu’on lui refuse pour une fois le pouvoir de s'imposer où il veut. C'est comme vouloir s'inviter à un groupe de parole de femmes victimes de viol alors qu'on est un homme qui n'a aucune idée de l'expérience d'un tel traumatisme ! Si ces femmes souhaitent s'exprimer en dehors de la présence d'hommes, c'est leur choix le plus respectable! Tout simplement : ta présence n'est pas désirée et tu dois te mettre ça dans le crâne, même si tes intentions sont honorables.
On peut n'être pas d'accord avec le choix stratégique de la non-mixité, mais c'est une affaire de débat au sein du mouvement social. personne n'a à dicter de l'extérieur le choix des acteurs dans leur lutte pour l'émancipation. Que ces acteurs soient des femmes, des personnes racisées, des ouvriers ou je ne sais quel groupe qui ressent le besoin de lutter.
Enfin, sache bien que les groupes dont sont exclus implicitement les personnes racisées sont bien plus nombreux que ceux qu'elles mettent en place, elles, pour libérer leur parole. Cercles d'influence, clubs privés, organisations identitaires et politiques, certains milieux sociaux etc, ne manquent pas où sont exclues directement ou indirectement les personnes "non-blanches".


Citer
les noirs se parquent eux-mêmes dans des camps interdits aux blancs.
Et j'ajoute que l'utilisation du terme "parquer" révèle un mépris de l'autre qui flirt avec le propos raciste. c'est le bétail ou les esclaves que l'on parque.

Voilà le son de cloche des premiers concernés avec l'intervention de Rokhaya Diallo à complément d'enquête (le journaliste est acquis à ta cause, il n'est pas formé à comprendre ce genre de problème) :
https://fr-fr.facebook.com/rokhaya.diallo/videos/1650666478308010/
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 29 avril 2018 à 19:15:17

Citer
les noirs se parquent eux-mêmes dans des camps interdits aux blancs.
Et j'ajoute que l'utilisation du terme "parquer" révèle un mépris de l'autre qui flirt avec le propos raciste. c'est le bétail ou les esclaves que l'on parque.:
|/quote]
Il va être pas mal surpris le fils adoptif de ma doudou d'apprendre ça. Sur que c'est un colonisé et qu'il ne se rend pas compte de ma noirceur. Ooops, c'est surement raciste d'utiliser le mot noirceur.

Citer
https://fr-fr.facebook.com/rokhaya.diallo/videos/1650666478308010/
Pas de compte facebook, je l'ai supprimé suite à un scandale récent.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Fourmisdefeu le 29 avril 2018 à 19:33:03
Bon alors le sujet c'est le racisme ?
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 29 avril 2018 à 19:45:48
Bon alors le sujet c'est le racisme ?

Non, tiens, c'est le complot. Enfin, je crois. J'sais plus. Peut-être. Ou bien c'est un coup des martiens pour diviser la Terre.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Fourmisdefeu le 29 avril 2018 à 19:52:05
Nous, Terriens divisons très bien la Terre nous même, mais concernant une intervention extérieur... après tout, tout est possible...
 :mrgreen:
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 29 avril 2018 à 20:37:54
Citer
Certains pensent avoir toute les données ou du moins le prétende, occultant certaine, peut être par nécessité, par mauvaises foi, malveillance, intérêts qui leur est propre ou que sais je encore. D'autre sont des challengers, supposés ou véritable, ( mais lesquels ? L'avenir le dira lorsqu'il regardera le passé ) et pensent avoir les clefs pour tout améliorer.
C'est plutôt une question d'échapper à la domination, de s'émanciper comme on peut. Tout au moins de résister, de moins subir. Les gens qui ne supportent plus qu'on les assomme font ce qu'ils peuvent avec la réalité de leur condition pour conserver leur dignité. Ils luttent au quotidien avec leurs maigres armes. Avant de penser à "améliorer" les choses, ils pensent à faire face, simplement. Le reste, c'est de la politique politicienne. Elle est surement cyclique, oui. Peut-être.

Citer
le fils adoptif de ma doudou (...). Sur que c'est un colonisé
Toujours pas l'ombre d'un argument. Pas besoin de compte pour regarder la vidéo, mais je doute que cette précision ne t'intéresse. Pas plus que de considérer ta situation familiale avec un peu de recule et de réflexivité.

Dans la cour d'une école maternelle, une collègue me rapportait que trois petites filles (blanches) avaient tout à coup refusé de jouer avec deux de leurs camarades (bien connues et copines pourtant), sous prétexte qu'elles avaient la peau "marron". Une petite fille métisse et une petite fille maghrébine. Ma collègue, elle-même métisse, est venue vers moi assez choquée et désemparée.
Voilà une réalité de terrain bien répandue et documentée par nombre d'études en psychologie sociale sur les préjugés qui se forment dès l'enfance.
Si tu n'y reconnais pas le produit d'une histoire coloniale et d'un racisme structurel enraciné, je ne n'y peux plus rien.
Je doute que ton beau fils ait échappé à ce genre d'expérience malheureuse, mais c'est ce que je lui souhaite du fond du cœur.

Citer
Non, tiens, c'est le complot.
Si tu avais lu mon premier message, tu aurais peut-être compris. Le complot est un petit symptôme.
Par ailleurs, je n'ai pas amené le sujet du racisme, je n'ai fait que détonner avec une contribution qui redresse un certain nombre d'énormités.


Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 29 avril 2018 à 21:30:50

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le fils adoptif de ma doudou (...). Sur que c'est un colonisé
Toujours pas l'ombre d'un argument.
Juste la description d'un fait, d'une réalité. La vraie vie quoi. Je continue un peu à te parler de cet exploité, petit brésilien recueilli à la demande de sa mère biologique, il a eu le grand malheur de vivre dans une famille blanche certes un peu dérangée mais qui n'a jamais fait de différence avec les enfants blancs de la famille. Quelle condescendance colonialiste française quand même. Pour son malheur il a subi le joug de l'école française, sous les quolibets de ses camarades, tellement traumatisé qu'il en a acquis un sens de l'humour décapant, a deux enfants, dont un biologique, et un petit blanc qui est venu avec sa nouvelle femme blanche. Comble de l'exploitation quand même, il paie des glaces au petit blanc (quel vil exploiteur celui-là). Il est actuellement chez les sapeurs-pompiers de Paris, engeance du pouvoir répressif, vu que c'est l'armée de Terre. Son job consiste à 95% à faire du social. Surement un complot du colonialisme français, pour espionner chez les gens afin de mieux les réprimer.
Oh, et puis comble du lavage de pensée, il est chef d'intervention, "on" lui fait croire qu'il est respecté.
En plus il est heureux, le pauvre.
Non, effectivement, un fait n'est pas un argument. Sauf que ça mord fort aux fesses de ta théorie aussi pleine de généralités et de préjugés. Mais bon, les faits vaut mieux les revisiter pour les faire coller aux idées, faut croire.

Bon, pour te dérider un peu, tu sembles un peu stressé, une vidéo qui moi m'as fait éclater de rire. On n'était pas loin du 1er Avril quand je l'ai vue, j'ai cru vraiment à un gag. Mais non.
Les "progressistes" de la Commune libre de Tolbiac... c'est assez savoureux.
https://www.delitdimages.org/decouvrez-la-commune-libre-de-tolbiac-video/
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Fourmisdefeu le 29 avril 2018 à 23:25:35
Citer
Certains pensent avoir toute les données ou du moins le prétende, occultant certaine, peut être par nécessité, par mauvaises foi, malveillance, intérêts qui leur est propre ou que sais je encore. D'autre sont des challengers, supposés ou véritable, ( mais lesquels ? L'avenir le dira lorsqu'il regardera le passé ) et pensent avoir les clefs pour tout améliorer.

C'est plutôt une question d'échapper à la domination, de s'émanciper comme on peut. Tout au moins de résister, de moins subir. Les gens qui ne supportent plus qu'on les assomme font ce qu'ils peuvent avec la réalité de leur condition pour conserver leur dignité. Ils luttent au quotidien avec leurs maigres armes. Avant de penser à "améliorer" les choses, ils pensent à faire face, simplement. Le reste, c'est de la politique politicienne. Elle est surement cyclique, oui. Peut-être.



J'ai longtemps pensé comme toi mais cela me semble plus complexe aujourd’hui, hélas d'ailleurs, idéaliser ceux qu'on  appelle temporairement " les premiers de cordées " c'est vraiment pas mon truc, surtout que je suis dans " les premiers de corvées " comme la plupart, mais pour autant je constate autour de moi que nombre de ceux qui se sentent dominés ( a juste titre bien sur ) sont tout autant intéressé par dominer à leur tour que de ne plus l'être. Simplement c'est une autre forme de domination et de codes qu'ils souhaitent.

  Je ne parle là que de la France, a la rigueur de l'occident, parce que nous sommes ici, et même là je sais bien que je ne comprendrais jamais tout. Et donc, dans nos sociétés occidentales, seule une toute petite minorité est structuré intellectuellement, émotionnellement, capable d'une bonté qui me dépasse moi aussi, pourtant je ne suis pas mauvais loin de là mais je suis lucide.

Les autres sous prétexte d'inégalité et d'injustice dans ce monde ( ce qui est réel j'en convient puisqu'il m'arrive souvent d'avoir du mal à contenir ma colère  ) dissimulent par facilité les efforts a faire les concernant derrière cette révolte ( et encore une fois, ce sentiment est fondamentalement légitime ) , et hélas la mauvaise foi que beaucoup cachent derrière affaiblit l'ensemble, rend cette révolte si fragile qu'elle est impossible de manière planifiée. Le jour où rébellion il y aura, elle arrivera comme une odeur, invisible, indétectable jusqu’à son arrivé au nez.

Parce qu'il est aussi douteux de pouvoir se prononcer sur son arrivée prochaine que de dire il n'y en aura plus jamais.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 14 mai 2018 à 18:47:51
Bien le bonjoir, bande d'agitateurs de la pensée !

Qu'il est bon de brasser de l'influence ainsi : chacun y va de son avis, chacun y va de son intention, on aime à dire ce qu'on pense, et ce n'est pas dénué de responsabilité ! Je veux dire : on se rend facilement compte que les mots sont un outil imparable de répercussions de notre intériorité, et que lorsque, ici ou ailleurs, on se lance dans un débat, c'est pour, au moins, faire réfléchir l'autre... ce qui est une forme de manipulation.
J'ai posé ça là, après vous faites ce que vous voulez du fait que considérant ceci, je trouve hypocrite tout jugement niant la nécessité de responsabiliser l'autorité.


Par ailleurs, je me permets de souligner de manière pédante et exaspérée que ma synthèse quant à vos interventions se formule par la quote suivante :

Citation de: Olik
Citation de: fourmisdefeu
Bon alors le sujet c'est le racisme ?

Non, tiens, c'est le complot. Enfin, je crois. J'sais plus. Peut-être. Ou bien c'est un coup des martiens pour diviser la Terre.

Visiblement vous avez besoin qu'on vous raccroche au sujet parce que vous ne savez pas revenir d'une digression.

Donc :

Inutile de copier coller le titre j'espère (quoique j'ai parfois l'impression que vous ne l'avez pas lu et ne tentez même pas d'y revenir ne serait-ce que pour savoir où vous en êtes), je vais essayer de reprendre les traits principaux qui semblent se dessiner de vos pérégrinations, après avoir reformulé ma vision de la problématique (qui de principe, serait de type fédérateur du discours, sans quoi il ne sert à rien d'orbiter dans des fils et autant hurler chacun dans notre coin en espérant que quelqu'un nous dise 'pas con, le mec'... n'est-il pas ?).

Alors :

Les objets du sujet (définitions des termes) :
- autorité : en tant que centre d'influence quelconque
- manipuler : exercer son influence

Les présupposés du sujet (ce qui est sous-entendu par la formulation) :
- il y a implacablement des relations d'influence, donc d'autorité
- nous sommes manipulés autant que manipulateurs

Les enjeux de la question : (pourquoi on se la pose) :
- Parvenir par la réflexion à équilibrer les rapports d'influence
- Revaloriser les termes relatifs à cette réalité incontournable mais améliorable

Voilà pour ce qui est de l'environnement de travail du débat.
A présent, et de manière un peu flou vue le big data...
Je remarque que votre vision de l'autorité est principalement politique. Accordons-nous donc là dessus cinq minutes : le système politique ne permet plus, actuellement, de faire face au poids de l'opinion du peuple. Que lui reproche-t-on ? De manipuler (c'est pourtant son rôle), de poser des limites (toujours son rôle), de leurrer les gens (on va discuter...). Je conçois donc la légitimité néanmoins un peu infantile de vouloir tout détruire sans savoir comment reconstruire, et y appose un véto conséquent et qui m'apparait de bon sens...

Citation de: Avistodenas
A mon avis, c'est juste une question de frustration massive
Un propos très intéressant à observer... mais que je ne parviens pas à rallier au sujet.

Je ne parlerai pas du caractère colonialiste de la démocratie qui reproduit le même schéma d'expansion imposée que nos précédents royaumes...

Je ne parlerai pas de l'implication de chacun dans les tensions qui font rage actuellement mais qui n'ont selon moi aucune place dans le débat...

Je ne parlerai pas... de pleins d'autres trucs, mais c'est parce que mon message commence à être un peu long et je ne veux pas risquer les glissements de surface ou de sujet...

Donc, pour résumer mon ambition ici :
Cessons un peu de fustiger les poings tendus et sans réfléchir, c'est exactement le même phénomène que les violences physiques que nous incriminons, sauf que nos armes à nous sont des mots...
A la place, préférons envisager sereinement le problème :
"Comment harmoniser les rapports d'influence ?"

Des coeurs aussi
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 14 mai 2018 à 19:03:28
Je plussoie !
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 14 mai 2018 à 19:36:39

Les objets du sujet (définitions des termes) :
- autorité : en tant que centre d'influence quelconque


Bien le bonjour à toi, agitateur tout seul de pensées

Si on prend une des définitions de l'autorité (http://www.cnrtl.fr/definition/autorit%C3%A9), "Pouvoir d'agir sur autrui", ta propre définition est acceptable.

Par contre, quand tu te réfères à "les autorités", le sens doit se comprendre autrement : "Personne, groupe de personnes qui exerce légalement une certaine autorité à l'échelon national ou local. " où l'autorité n'a plus tout à fait le même sens "Pouvoir légalement conféré à une personne, à un groupe humain de régir l'ensemble ou une partie du corps social, de régler les affaires publiques.".

Si tu utilises le sens que tu as donné, n'importe qui est un centre d'influence. Un parent sur ses enfants par exemple ou l'inverse. Il te faut donc préciser quels critères ce centre d'influence doit avoir pour répondre à ta définition.





Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 14 mai 2018 à 19:43:12
Je me permets une intervention pour dire qu'on a effectivement un problème d'infantilisation de ceux qui lisent le message à Dot Quote dans ton intervention, Olik.

Celles & ceux qui le liront ne sont pas des gamins, ils sauront garder un esprit critique sur ses propositions, entendons-nous au moins là-dessus.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 14 mai 2018 à 20:03:25
Je me permets une intervention pour dire qu'on a effectivement un problème d'infantilisation de ceux qui lisent le message à Dot Quote dans ton intervention, Olik.

Celles & ceux qui le liront ne sont pas des gamins, ils sauront garder un esprit critique sur ses propositions, entendons-nous au moins là-dessus.

Oh. Et en quoi une demande légitime de cadrage du sujet est une infantilisation ?
En quoi utiliser mon esprit critique est une infantilisation de ceux qui lisent ?
Faire glisser le sens des mots est une des pires choses dans un débat, parce qu'on arrive à faire dire l'inverse du vrai sens. C'est une infantilisation de vouloir se prémunir contre ça ?

Du coup le sens de ton intervention m'échappe grandement et j'apprécierai une explication argumentée.



Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 14 mai 2018 à 20:04:02
Tu n'as pas à cadrer la discussion de manière arbitraire. Les questions que tu soulèves, les réactions que tu suscites, obligent à des contre argumentations et des développements, parfois fastidieux, surtout quand on ne veut pas aller là où tu souhaites nous conduire, tout simplement car on n'y trouve pas sens, on n'est pas d'accord.

Tu décides de ne pas répondre car tu ne souhaites pas regarder le rapport avec le sujet. Soit. Dommage.

Citer
Je remarque que votre vision de l'autorité est principalement politique. Accordons-nous donc là dessus cinq minutes : le système politique ne permet plus, actuellement, de faire face au poids de l'opinion du peuple. Que lui reproche-t-on ? De manipuler (c'est pourtant son rôle), de poser des limites (toujours son rôle), de leurrer les gens (on va discuter...). Je conçois donc la légitimité néanmoins un peu infantile de vouloir tout détruire sans savoir comment reconstruire, et y appose un véto conséquent et qui m'apparait de bon sens...
L'autorité est évidement politique et elle ne peut pas en être autrement car elle fait intervenir des relations de pouvoir.
La question de l'autorité est certainement à rapprocher de celle de la légitimité du pouvoir. L'autorité exerce un pouvoir grâce à la légitimité qui lui est reconnue, sans quoi il s'agit d'un autre type d'exercice du pouvoir. Il me semble que la manipulation relève d'autre chose que de l'autorité. Si le pouvoir à besoin de manipuler, c'est indéniablement car il ne fait plus autorité ou pour sauvegarder par des apparences une légitimité boiteuse.
C'est donc très compréhensible que les gens reprochent au pouvoir de les manipuler, car en amont, sa légitimité est déjà nécrosée. la critique de la manipulation est avant tout un désaveu de la légitimité.

Citer
Donc, pour résumer mon ambition ici :
Cessons un peu de fustiger les poings tendus et sans réfléchir, c'est exactement le même phénomène que les violences physiques que nous incriminons, sauf que nos armes à nous sont des mots...
A la place, préférons envisager sereinement le problème :
"Comment harmoniser les rapports d'influence ?"

Sauf que ta vision du problème est biaisée car tu te places du côté du pouvoir et tu lui concèdes une légitimité, dont certes, tu veux harmoniser l'influence. Je n'ai pas bien compris. Je n'ai pas envie d'envisager sereinement le problème et je ne veux surtout rien harmoniser: il y a des enjeux qui ne sont pas d'ordre intellectuel.

Ta vision est symptomatique d'une vision a-sociologique, qui pense le peuple d'une manière hétérogène mais non hiérarchisée avec ça et là des rapports d'influence et une autorité surplombante, désincarnée. La discussion est difficile en ces conditions, car la négation du caractère incarné et politique de toute manifestation du pouvoir et de toute transgression à l'autorité ne permet pas de penser les rapports sociaux. Et la recherche d'harmonie est une quête vaine, car elle se pose sur un déni des enjeux de pouvoir au niveau des groupes sociaux, de leurs intérêts antagonistes et de leurs hiérarchisations.

Citer
Parvenir par la réflexion à équilibrer les rapports d'influence
Je ne saisi pas bien ...
Les rapports de pouvoir s'exercent dans une pratique politique (entendue bien sûr au sens le plus anthropologique, comme irriguant tous les rapports humains), dans un exercice incessant du pouvoir, de la soumission, de l’obéissance ou de la résistance. Il n'y a que dans la réalité de l'action présente que les rapports s'équilibrent, se déséquilibrent, se renversent ou se confortent... Et c'est rarement un jeu agréable. C'est une lutte perpétuelle entre ceux qui essayent d'exercer un pouvoir, de le consolider, de le rende plus bénéfique pour eux (ils le font à dessein et toujours en vue de leurs intérêts) et ceux qui essayent d'y échapper (ils le font ou non quand ils aspirent à l'émancipation, à la respiration, ou quand le pouvoir se fait trop entravant, trop aliénant).

ps: tu mélanges relations d'influence, manipulation et autorité. L'influence peut s'exercer sans autorité, c'est très souvent le cas. L'influence n'est pas toujours manipulation, c'est aussi souvent qu'elle ne l'est pas.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 14 mai 2018 à 20:32:34
Ce qui m'interpelle dans ton intervention, Olik, c'est que tu apportes un regard autoritaire tout en effaçant la notion d'autorité, et c'est en cela que l'on peut assimiler ce geste à une volonté de « faire la leçon à tes lecteurs » là où nous ne sommes plus dans un espace de publication individuelle.

Les membres du Monde de l'Écriture ont un esprit critique, et c'est cela que Dot Quote cible très adroitement, c'est ce même esprit critique qui permet de considérer un objet autrement.

Moi-même je ne suis pas en accord avec toutes les propositions de Dot Quote, mais par le simple fait que celles-ci appellent au dialogue et à « harmoniser les rapports d'influence. » De par cette volonté immédiate de se responsabiliser dans son rapport à autrui, et de passer par un dialogue pour construire un vivre ensemble, j'estime que Dot Quote s'adresse à des lecteurs adultes.

Une fois que nous pouvons bénéficier d'une étape d'éclaircissements (ci-dessus), nous avons alors tous les moyens de penser et de réfléchir nos rapports et nos besoins. Et si quelqu'un souhaite mettre sur la table le sujet des rapports d'influence dans un cadre équilibré et commun, alors il a toute la légitimité pour le faire, et celles & ceux qui s'y intéresseront auront tous les éléments pour garder un esprit critique sur son intervention.

Ainsi, ton propre regard n'est plus « une leçon de bien-pensance », mais une opinion à part entière.





@Louptaciturne, sache que, selon le fonctionnement habituel du forum, chacune & chacun dispose d'un espace pour exposer sa propre position, y compris toi, bien entendu, quelle que soit ton origine. Je précise pour qu'il n'y ait pas de mauvaise interprétation maintenant.
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 14 mai 2018 à 20:49:51
Ce qui m'interpelle dans ton intervention, Olik, c'est que tu apportes un regard autoritaire tout en effaçant la notion d'autorité


Dot Quote a pris la peine de fixer un cadre.
Je joue le jeu en demandant des précisions.
C'est autoritaire et ça efface la notion d'autorité ?

Après que tu aie choisi ta lecture de ce qu'à écrit Dot Quote n'est que l'expression de ton choix, ce n'est pas un argumentaire.

Cela dit ce qui m'interpelle à mon tour c'est que tu reconnais aux membres de MdE le droit  à l'esprit critique mais que tu sembles vouloir me le refuser. La liberté si elle va dans ton sens ?

Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 14 mai 2018 à 20:56:23
 ::) Mais non enfin, pas du tout. Je ne m'adresse pas à toi en qualité d'élève mais en qualité d'égal.

J'exprime un regard plein de questionnements sur ta propre intervention parce que j'y trouve une continuité avec le thème proposé par Dot Quote : Questionner les rapports d'autorités.

Je ne vais pas m’effaroucher si tu n'es pas d'accord avec moi, au contraire, j'y vois un signe de vie et d'échange.

Au contraire, c'est si tu restais dans le silence sans rien dire que je m'inquièterais pour ta liberté, mais je trouve que tu défends ta position avec cœur et élégance ; un désaccord n'exclut pas toujours l'admiration !!
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 14 mai 2018 à 21:06:29
Au contraire, c'est si tu restais dans le silence sans rien dire que je m'inquièterais pour ta liberté, mais je trouve que tu défends ta position avec cœur et élégance ; un désaccord n'exclut pas toujours l'admiration !!

Merci de ton expression laudative.
Cela dit cela ne remplace pas les arguments que j'aurai souhaité que tu donnes.
On va dire que tu sais que tu as tort et que tu ne sais comment t'en tirer, ça marche comme ça ?  >:D
Je blague, hein. Ou pas. :D
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 14 mai 2018 à 21:24:19
 >:D >:D >:D Oui, mais je reviendrai dans le prochain épisode pour chasser les petits enfants !!
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 14 mai 2018 à 21:25:02
Citation de: Olik
Si on prend une des définitions de l'autorité (http://www.cnrtl.fr/definition/autorit%C3%A9), "Pouvoir d'agir sur autrui", ta propre définition est acceptable.

Tu m'en vois ravi et je reformule : l'autorité est la capacité d'un sujet à modifier ce qui l'entoure... oui, toujours ?

Par contre, quand tu te réfères à "les autorités", le sens doit se comprendre autrement : "Personne, groupe de personnes qui exerce légalement une certaine autorité à l'échelon national ou local. " où l'autorité n'a plus tout à fait le même sens "Pouvoir légalement conféré à une personne, à un groupe humain de régir l'ensemble ou une partie du corps social, de régler les affaires publiques.".

Je ne vois pas en quoi le sens diffère : une personne ou un groupe humain, c'est le sujet, régir l'ensemble ou une partie du corps social, c'est l'objet... et ils ne sont en aucun cas restrictifs dans cette définition, c'est à dire qu'il s'agit toujours de considérer un centre d'influence. La différence, je te la pointe du doigt, se situe dans le caractère légal de la chose. Mais tu joues avec les termes pour créer du faux débat, j'ai l'impression : entre le concept d'autorité, les autorités en place et les autorités légitimes, je suis d'accord qu'il convient de distinguer les contours de chaque occurrence de l'homonyme... mais justement, lorsque je dis 'les autorités', dans mon intention, je ne le restreints pas à son utilisation télévisuelle (la police, les politiques, etc...), mais l'élargit à son sens strict : le droit à imposer sa volonté (encore une reformulation... te convient-elle ?), qui que soit l'acteur...

Si tu utilises le sens que tu as donné, n'importe qui est un centre d'influence. Un parent sur ses enfants par exemple ou l'inverse.

Oui, tu redis ce que je définissais plus haut dans le sujet... j'ai comme l'impression de ne pas avoir été lu...

Citation de: Loup-taciturne
Tu décides de ne pas répondre car tu ne souhaites pas regarder le rapport avec le sujet. Soit. Dommage.
Par principe, répondre se fait à la suite d'une question... fais-tu autre chose qu'affirmer ton avis sans ponctuation comme celle qui suit "?"

Citation de: Lou-taciturne
L'autorité est évidement politique et elle ne peut pas en être autrement
Nous divergeons là-dessus, et je me permets de me questionner sur la relation que tu entretiens avec tes parents... si je suis asociologique, une dimension apsychologique renierait toute forme d'autorité sociale qui ne serait donc pas politique...

Citation de: Loup-taciturne
ps: tu mélanges relations d'influence, manipulation et autorité. L'influence peut s'exercer sans autorité, c'est très souvent le cas. L'influence n'est pas toujours manipulation, c'est aussi souvent qu'elle ne l'est pas.
C'est bien de fonctionner par négation, mais ça répond pas comme ceci : l'influence et la manipulation sont la même chose à ceci près qu'on associe à l'une l'intentionnalité, et pas à l'autre... dans les dicos, bien sûr, c'est vrai que sur internet et à la télé et dans les journaux, c'est plutôt la valeur morale qui les différencie... chacun son langage, et j'avoue que j'ai du mal à suivre tes pensées un peu trop répétées par tant de gens pour leur attribuer un sens utile à ma réflexion. Oui car si tu t'adressais à moi sans m'apostropher lorsque tu insistais sur le devoir de ne pas mettre de cadre, je te signale tout de même que si j'ai ouvert le fil, ce n'est pas seulement pour te voir croire que tu as la science infuse : je veux faire avancer la pensée, c'est tout.

Pour moi, je réponds à ce qui n'est ni HS ni du flood, et c'est pas facile '-'
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Kanimp le 14 mai 2018 à 21:46:52
Citer
Donc, si le racisme n'a ni couleur, ni frontière, il est structurellement orienté par des processus historiques propres aux mouvements des sociétés. Il s'avoue comme un stigmate honteux du colonialisme.
Pas d’accord, car je trouve cette formulation trop proche de l’œuf et de la poule.
Il convient de considérer le racisme comme une mécanique de destruction d’autrui.
Ce qui signifie que dans nos pays qui utilise l’intégration ne fonctionne pas de la même manière que dans les pays communautaristes comme les pays anglo-saxons.
Chez nous le fait d’identifier et de stigmatisé une minorité consiste à isoler cette dernière du tout unique. De fait cette minorité sera trouvera via discours d’extrême droite, dans le système génocidaire de la majorité duquel cette minorité a été arbitrairement extraite.

Dans un système communautariste, le racisme à moins d’impact car le fait qu’une communauté discrimine une autre ne signifie pas forcément que toutes les communautés vont suivre le mouvement.

 D’un autre côté tenter de vouloir changer (par la force) un système communautaire en système d’intégration, aura pour effet de se faire cibler par la totalité des communautés qui voudront rester comme elles sont.
À l’inverse vouloir communautariser un système qui fonctionne par intégration est voué à l’échec. Une minorité qui se communautarise a pour effet de se sortir d’elle-même du tout unique. Et donc sans discours intermédiaire d’extrême droite se positionne dans le système génocidaire du tout unique.

Citer
« Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.
La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.
Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »
Ça c’est le fonctionnement d’un état totalitaire qui règne par la violence.
Nos pays démocratiques ont un fonctionnement un peu différent.
La première violence s’aligne sur la deuxième pour gagner les élections.
Ce faisant la première violence renforce la deuxième qui doit être contrecarré par la troisième.
Ce qui a pour effet de renforcer la deuxième violence.

À ce petit jeu le pouvoir s’aligne sur son remplaçant.
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 14 mai 2018 à 21:58:44

Tu m'en vois ravi et je reformule : l'autorité est la capacité d'un sujet à modifier ce qui l'entoure... oui, toujours ?

Non du coup. Un enfant qui casse son jouet ne fait pas preuve d'autorité : il n'agit pas sur autrui. A moins de chipoter en considérant qu'il a énervé ses parents.

Citer
Je ne vois pas en quoi le sens diffère : une personne ou un groupe humain, c'est le sujet, régir l'ensemble ou une partie du corps social, c'est l'objet... et ils ne sont en aucun cas restrictifs dans cette définition, c'est à dire qu'il s'agit toujours de considérer un centre d'influence. La différence, je te la pointe du doigt, se situe dans le caractère légal de la chose. Mais tu joues avec les termes pour créer du faux débat, j'ai l'impression : entre le concept d'autorité, les autorités en place et les autorités légitimes, je suis d'accord qu'il convient de distinguer les contours de chaque occurrence de l'homonyme... mais justement, lorsque je dis 'les autorités', dans mon intention, je ne le restreints pas à son utilisation télévisuelle (la police, les politiques, etc...), mais l'élargit à son sens strict : le droit à imposer sa volonté (encore une reformulation... te convient-elle ?), qui que soit l'acteur...
Ce n'est pas jouer avec les termes de voir les différences qu'il y a entre un groupe reconnu qui a légitimité à agir, dans le cadre défini par la loi et la constitution d'avec un groupe qui agit de sa propre initiative. Ou bien Marine Le Pen a autant de légitimité qu'un gendarme qui sacrifie sa vie pour en sauver d'autres. Franchement, non. Alors tu m'excuses si je ne puis te suivre sur ce terrain.

Quand au droit à imposer sa volonté, ça n'existe pas en dehors d'un cadre légal.

Que tu choisisses de ne pas utiliser "les autorités" dans le sens usuel me semble plus générateur de confusion qu'autre chose.
Un casseur ferait partie des autorités ? Non.
C'est ton choix, ton cadre, mais je ne désire pas m'y plier, car à mes yeux il est biaisé dès le départ.

Je répondrai donc si quelqu'un désire des explications sur mon argumentaire mais ne m'impliquerai pas plus avant.

Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 14 mai 2018 à 22:27:40
Citer
je me permets de me questionner sur la relation que tu entretiens avec tes parents... si je suis asociologique, une dimension apsychologique renierait toute forme d'autorité sociale qui ne serait donc pas politique...
Je ne vois pas le rapport. Ou plutôt c'est toi qui ne le vois pas. Bien évidement que la famille est le premier lieu d'exercice du pouvoir politique auquel un être humain est confronté. Le pouvoir qu'exerce des parents sur un enfant (adulte ou non) est une relation de pouvoir comme une autre (qui a des répercutions et conditionnements psycho, mais ce n'est pas mon sujet). et donc politique (particulièrement dans la famille qui est une unité primordiale de la structure sociale et de sa reproduction). relation de pouvoir comme les autres donc, à cela près que bien des parents fondent leur autorité sur une relation affective et matérielle de dépendance, un sens de la justice, de l'amour des valeurs familiales, qui permettent à l'enfant de reconnaître cette autorité comme bonne. Dans les cas ou ce n'est pas le cas, il y a conflit familiale et rejet de l'autorité, voire émancipation.  D'ailleurs, dans les sociétés sans État, comme l'étaient (et restent encore très marquées) nombre de sociétés africaines, sociétés lignagères, et pas seulement africaines, le pouvoir politique et l'autorité sur lequel il se fonde étaient strictement articulés autour des relations de parenté. On peut même dire que la parenté est le berceau du pouvoir politique.
L'autorité est politique, je le répète, et ça n'est pas moi qui le découvre.
Si tu diverges; libre à toi de penser contre plutôt que de penser avec.

Citer
je te signale tout de même que si j'ai ouvert le fil, ce n'est pas seulement pour te voir croire que tu as la science infuse : je veux faire avancer la pensée, c'est tout.
Je contribue à ma modeste mesure. Ma "science" n'est pas grande et moins encore infuse. C'est justement ce qui me différencie de bon nombre d'intervenants d'ici, dont les paroles d'évangile ne s'accompagne d'aucune posture réflexive, d'aucune source. Ma science n'est pas infuse, donc, je suis un relais de la pensée des chercheurs. Réfléchir pour réfléchir avec ses petits bouts de ficelles, alors que la science a déjà fait avancer certaines questions, tranché certains débats, et se faire croire qu'on résout des problèmes tout seul avec son petit cerveau, c'est peut-être un jeu amusant et stimulant, mais ça ne m'intéresse pas.  Des gens se donnent la peine de construire du savoir (à  réfléchir certes), allons lire ce qu'ils écrivent avant de faire preuve d'arrogance. L'humilité n'est pas dans la forme mais dans le fond. Et quand bien même ma science serait infuse, il resterait à démontrer qu'elle est fausse. Donc c'est un procès d'intention bien malhonnête. par ailleurs, faire avancer la pensée contre les apports qui ne te conviennent pas, voilà une idée bien arrêtée.
Je me permets d'intervenir sur des sujets et des points  que j'ai eu l'occasion de travaillé et de réfléchir, c'est mon humble combat pour la déconstruction des idée reçues et le dialogue (re)constructif. Je n'interviens pas sur tout et n'importe quel sujet pour donner mon opinion personnelle. Mes interventions sont documentées dans le champ des sciences humaines et sociales. Je fais ce que je peux avec des outils perfectibles qui tendent à la pertinence.
Si la contradiction souffre d'inconséquence, je n'y suis pour rien.

Citer
Pour moi, je réponds à ce qui n'est ni HS ni du flood, et c'est pas facile '-'
cf ma toute première remarque du post précédant. La boucle est bouclée.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 14 mai 2018 à 22:40:25
Pardonne-moi Loup-Taciturne, mais j'ai le sentiment que ce sujet te choque dans son contenu ou dans les réflexions qui y sont amenées.

Concernant les références ou la recherche, nous sommes nous-mêmes dans une logique d'humilité, chacune & chacun portant son bagage et ses besoins.

Je comprends qu'il soit douloureux pour quelqu'un comme toi d'envisager que différents rapports d'autorité puissent exister, mais je reste intimement convaincu qu'il est essentiel que la discussion puisse se mener dans le respect des différences.

Il ne s'agit pas ici de remettre en question l'autorité légitime des représentants de la République, mais d'aller dans un sens où la participation de chacune & chacun à l'activité quotidienne est essentielle. Il existe des groupes et organisations qui n'ont pas nécessairement une « reconnaissance » politique au sens commun du terme mais qui peuvent exercer des pressions ou des influences sur le cours de l'actualité. L'objet politique lui-même est malheureusement souvent réduit à l'incarnation de partis politiques là où d'autres idéaux peuvent encore aujourd'hui émerger.

Il n'y a pas de procès à l'encontre de tes croyances, Loup-Taciturne, et tu restes légitime à la fois dans tes opinions et dans ta position sur des thèmes comme évoqués précédemment.

En revanche, il serait malvenu de faire de ton seul regard le dogme de toute une communauté, j'espère que tu entendras donc que des contradictions puissent s'exprimer dans un cadre de dialogue.

Toutes mes amitiés, Loup-Taciturne, prenons les choses avec patience.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Fourmisdefeu le 15 mai 2018 à 00:56:19
Je me demande si la démocratie n'existe pas que par sa définition future, l'espoir que l'on projettent sur l'idée, il y a 80 ans, les pays occidentaux se proclamaient déjà démocrates, pourtant qu'en pensaient les femmes de l'époque ? Elles qui ne votaient pas, ne conduisaient pas etc... , les gens de couleurs qu'en pensaient ils eux aussi ? Et surement bien d'autre, je ne parle que de deux catégories très significative (sachant de plus que nous sommes tous multi-catégories comme à l'époque).

Concernant la domination, la manipulation, l'influence,  je vois ces trois choses comme trois belles biscottes que l'on tartinent à sa guise, selon sa propre expérience de la vie, tout ça, pour moi bien sur, reste éthologique.
De plus je me répète mais je vois partout des gens qui voient l'injustice comme elle les arrange, oubliant leurs propres incapacités (à coup de balai sous le tapis), nous avons tous du recul sur les autres par défaut mais sur soi même c'est compliqué. La plupart ne se plaignent pas réellement de la domination mais de leur manque de domination propre. Pas tous oui, mais ils sont rares les autres, et puis d'ailleurs existe t'ils vraiment ou les fabriquent on ?

Ici même la discussion représente, au delà des points de vues qui s'opposent, un panel intéressant.
Chaque point de vue se voulant trop ferme sous couvert de conviction ne cache t'il pas un simple combat de territoire (verbal ou/et autre) ? Je pose juste la question, j'aimerais savoir ce que vous en pensez.
Moi même, par ce positionnement, qui se veut reculé, mais qui par lucidité sait qu'il n'est que surface ayant ses racines, qu'est ce que je projette sur le monde à travers ma propre opinion et mon propre vécu ? Et vous ? Savez vous ?   
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 15 mai 2018 à 06:09:41
@Olik :

Citation de: Olik
Non du coup. Un enfant qui casse son jouet ne fait pas preuve d'autorité : il n'agit pas sur autrui. A moins de chipoter en considérant qu'il a énervé ses parents.

Hmm et j'ai envie de chipoter, car tu soulèves une question qui m'intrigue : jusqu'où considère-t-on l'impact de notre responsabilité sur les répercussions qu'elle implique ? Je veux dire, jusqu'où une influence est-elle réellement influence ? Parce que dans ton exemple, et avec ma vision propre et visiblement à l'encontre de ton avis, je considère l'enfant comme autorité lorsqu'il casse son jouet : énerver ses parents est une action d'influence. La psychologie explique d'ailleurs très bien comment les enfants testent justement leur influence par ce biais là : jeter son doudou en dehors de la poussette, voir si le parent le ramasse, quelle réaction cela provoque... tout ceci constitue notre expérience du 'pouvoir' non pas politique (puisque j'affirme à nouveau que le pouvoir ne se limite pas à la politique), mais personnel, intime presque... voire inconscient. J'ajouterais pour reprendre encore ton exemple que ce qu'on appelle les 'enfants pourris gâtés' sont justement des maniaques de l'influence, et qu'ils cassent, énervent, provoquent, simplement pour constater leur pouvoir (de destruction en l'occurrence, mais, je me répète sur ce point que j'estime : le pouvoir n'est pas forcément à asssocier à la destruction, comme semble parfois le considérer l'opinion populaire qui prend trop souvent ses propres intentions pour une réalité universelle...).

Citation de: Olik
Ce n'est pas jouer avec les termes de voir les différences qu'il y a entre un groupe reconnu qui a légitimité à agir, dans le cadre défini par la loi et la constitution d'avec un groupe qui agit de sa propre initiative.
Je le conçois très bien, néanmoins le sujet ici n'est pas de questionner la légitimité des différentes formes d'autorité, arrêtons-de nous éloigner ! Il ne s'agit pas d'un problème de droit où on se demande si le pouvoir mérite bien son existence, mais d'un problème de fait où l'existence du pouvoir est réfléchie dans ses modalités.
Tu te défends bien des opinions de Le Pen, c'est bien que le pouvoir n'a pas à être légitime pour être effectif (et là dessus on pourrait partir et se reconnaitre de mélodrame en pleurant que c'est triste et injuste et qu'il faudrait que ce soit autrement... oui mais bon, voilà), d'où la nécessité d'accepter l'existence des influences sous toutes leurs formes... penses à l'effet papillon ?

Citation de: Olik
Que tu choisisses de ne pas utiliser "les autorités" dans le sens usuel me semble plus générateur de confusion qu'autre chose.
Ou est-ce le sens usuel qui, né de réinterprétations successives d'une définition officielle et autoritaire, est forcément biaisé de subjectivité ? Tu cites le cntrl pour rallier ma définition, mais pour diverger tu ne te réfères à rien... j'en conclue hâtivement mais avec réserve qu'il s'agit de ta propre perception 'des autorités'...  et j'ai envie de dire : y'a qu'à la télé et dans les débats pizza que le terme désigne uniquement les institutions de législation. Alors, oui, peut-être que j'entretiens la confusion générée par les flux de pensée majoritaires, mais je vois pas ce que je peux faire de mieux que me raccrocher au sens strict, plutôt que de lui préférer un sens, certes usuel, mais foutreusement indistinct et trompeur...
Tout ceci pour répéter, et je crois qu'@Alan a très bien compris, que mon sujet ne questionne pas seulement comment faire fonctionner la démocratie, mais plus largement comment faire fonctionner tout ce qui bouge dans nos vies, y compris les influences qui ne sont pas 'légalement reconnues'...
Je sais pas, exemple extrême : l'influence du réchauffement climatique est monstrueuse sur nos sociétés... et pourtant je te vois venir : "c'est pas une autorité, ça compte pas"... ah bon... bin on a qu'à rester aveugle sur ce qui se joue autour de nous et nous contenter de croire que Macron et sa clique sont les seuls représentant de nos destins, que l'humain est tout puissant et qu'il n'est affecté par rien, que seule sa liberté a valeur d'autorité et que son désire doit être roi... alors ok, c'est dur pour nos égos de reconnaitre qu'on est manipulés par la météo, mais les gens, faut redescendre sur terre un moment et arrêter de se prendre pour la suprême essence de nous-mêmes.

@Loup-Taciturne :

Excuse-moi, mais je ne sais comment réagir... sans parler d'hermétisme conversationnel, je ne vois pas en quoi tu t'appuies sur autrui pour construire la pensée. On dirait que tu as un avis et que celui-ci est inamovible... tout ce que j'ai envie de te dire, c'est que la liberté de penser, c'est pas celle d'affirmer (proclamer), c'est celle de changer (réfléchir)... et ça se fait avec des points d'interrogation notamment.

@Fourmisdefeu :

Citation de: Fourmisdefeu
De plus je me répète mais je vois partout des gens qui voient l'injustice comme elle les arrange, oubliant leurs propres incapacités (à coup de balai sous le tapis), nous avons tous du recul sur les autres par défaut mais sur soi même c'est compliqué. La plupart ne se plaignent pas réellement de la domination mais de leur manque de domination propre.
Uhuh bien vu.
Quels conclusions en tires-tu ?
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 15 mai 2018 à 07:19:19

avec ma vision propre et visiblement à l'encontre de ton avis, je considère l'enfant comme autorité lorsqu'il casse son jouet : énerver ses parents est une action d'influence.

Avec ma vision c'est un acte destructeur, lié à la frustration ou à la colère. C'est donc un acte d'impuissance, l'inverse de l'influence.

Citer
Je le conçois très bien, néanmoins le sujet ici n'est pas de questionner la légitimité des différentes formes d'autorité, arrêtons-de nous éloigner ! Il ne s'agit pas d'un problème de droit où on se demande si le pouvoir mérite bien son existence, mais d'un problème de fait où l'existence du pouvoir est réfléchie dans ses modalités.

S'éloigner ? On y est en plein : la légitimité conditionne l'acceptation de l'autorité ou pas. Ce n'est pas une question de degré, mais de nature de l'influence. Une des raisons pour laquelle « les autorités » ne peuvent recouvrir n'importe quoi.

Citer
Ou est-ce le sens usuel qui, né de réinterprétations successives d'une définition officielle et autoritaire, est forcément biaisé de subjectivité ? Tu cites le cntrl pour rallier ma définition, mais pour diverger tu ne te réfères à rien..

Juste à l'usage couramment admis. Autrement dit, référence au véhicule commun de communication.
Tu veux faire ton propre langage ? C'est ton droit, mais dans ce cas là ne demandes pas aux autres de s'y plier.
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Fourmisdefeu le 15 mai 2018 à 08:22:07




@Fourmisdefeu :

Citation de: Fourmisdefeu
De plus je me répète mais je vois partout des gens qui voient l'injustice comme elle les arrange, oubliant leurs propres incapacités (à coup de balai sous le tapis), nous avons tous du recul sur les autres par défaut mais sur soi même c'est compliqué. La plupart ne se plaignent pas réellement de la domination mais de leur manque de domination propre.
Uhuh bien vu.
Quels conclusions en tires-tu ?


Ma conclusion est que la plupart des gens (dans nos sociétés occidentales, ne connais pas les autres) projettent leurs incapacités à influer sur leurs environnement (c'est de là que vient la frustration, et je ne dis pas qu'elle soit illégitime, seulement  partielle et subjective), en réalité bien souvent je crois que ce pouvoir qui leur manque est le manque de pouvoir qu'il on sur eux même et plutot que de se remettre en cause, cherchent une cible, mais une fois encore ce n'est pas toujours le cas. Si chacun prenait le pouvoir sur soi même de façon plus importante, là serait la vraie révolution et découlerait je le pense un réel changement de société, su sol au plafond, du plafond au sol. Je résume bien sur.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: avistodenas le 15 mai 2018 à 08:54:38
Juste un passage à basse altitude, pour rappeler quelques évidences :

Sauf malversation, l'autorité qui sort des urnes est légitime. La contester c'est libérer sa frustration. Et libérer sa frustration c'est être incapable de la dominer. Et être incapable de dominer sa frustration c'est être incapable de penser, c'est se livrer à tous ses démons.

Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Kanimp le 15 mai 2018 à 09:29:45
Juste un passage à basse altitude, pour rappeler quelques évidences :

Sauf malversation, l'autorité qui sort des urnes est légitime. La contester c'est libérer sa frustration. Et libérer sa frustration c'est être incapable de la dominer. Et être incapable de dominer sa frustration c'est être incapable de penser, c'est se livrer à tous ses démons.
Oui et non.
Dans un système démocratique on ne peut pas contester  le résultat des urnes. Car on tente de rendre illégitime un pouvoir élu légitimement.

Aujourd'hui la contestation de l'élu ne repose pas sur le résultat du vote.
Mais sur le rejet du système de vote lui-même.
Le rejet porte sur le concept actuel de l'état qui n'est plus jugé démocratique par démos.


Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: avistodenas le 15 mai 2018 à 09:38:55
Certes, mais si cet état est jugé démocratique par le plus grand nombre (démocratie), la contestation dudit état reste encore une manifestation des frustrations, qui se justifient par l'usage de jésuitismes, lesquels n'ont pas de fin.

Conteste-t-on l'arbitre ? Non, pas pendant le match, seulement après. Pareil pour une législature.

Se fait-t-on justice soi-même ? Non. On attend le jugement.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Fourmisdefeu le 15 mai 2018 à 10:03:06
Étonnant il ne semble y avoir que des hommes dans cette discussion, si c est bien le cas, n est ce pas significatif  (une tendance) ?
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Ashka le 15 mai 2018 à 10:07:29
En ce qui me concerne je n'ai pas envie de me foutre sur la gueule avec des membres du forum. Ce pourquoi j'évite ce genre de fil. Voilà pour la bonne femme Ashka. :huhu:
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: avistodenas le 15 mai 2018 à 10:11:57
Salut, la bonne femme Ashka ! :D

Il est bien connu que les femmes sont souvent moins frustrées que les hommes, ou du moins qu'elles dominent beaucoup mieux la frustration. (C'est cela, la tendance, Fourmidefeu)

Signe que je ne me trompe pas lorsque je désigne la frustration comme cause de tout.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Ashka le 15 mai 2018 à 10:16:49
Je suis frustrée et je connais  des mecs moins frustrés que moi.
Et voilà je savais que je n'aurais jamais dû intervenir !
Je vous laisse  !
 :calin:
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 15 mai 2018 à 10:42:43
"Constamment tiraillée entre l'approximation conceptuelle et l'instrumentalisation idéologique, la notion d'autorité requiert un usage particulièrement prudent. D'un côté, elle fait l'objet d'une acception lâche par le sens commun, qui l'emploie indifféremment comme synonyme de pouvoir, de force, d'influence ou encore de domination. De l'autre, elle est mobilisée par les analyses contradictoires soutenues dans le cadre du débat sur la « crise des valeurs » : les diverses solutions, « permissives » ou « réactionnaires », prônées pour remédier aux effets délétères sur le lien social de son déclin supposé dans les sociétés démocratiques l'invoquent toutes. En fait, seul le détour par l'histoire permet une juste évaluation de cette notion complexe et délicate qui relève d'une longue tradition de pensée, à la croisée de la philosophie politique et des sciences sociales.
(...)
Ainsi, l'autorité, comme besoin, semble-t-elle rester entière. Mais, face à la montée du sentiment de son illégitimité que son exercice brutal inspire, se substitue à « l'autorité-commandement » un idéal de coopération démocratique dans lequel la discussion entre des « associés-rivaux » signe les conditions d'acceptabilité de la décision pour tous (François Bourricaud, 1961).

S'il y a aujourd'hui une crise de l'autorité, c'est plus, selon Alain Renaut (2004), dans le sens d'une montée des critiques, au nom des droits individuels, contre les justifications arbitraires et les volontés de surpouvoir qui la sous-tendent, que dans la dénonciation de son existence en tant que telle.
"
Éric LETONTURIER, « AUTORITÉ », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 15 mai 2018. URL : http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/autorite/
https://www.universalis.fr/encyclopedie/autorite/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Autorit%C3%A9


"La notion politique de pouvoir garde le sens général de « faculté d'agir », mais cette faculté s'exerce dans le cadre d'un rapport avec d'autres hommes. Elle voisine avec toute une série de notions apparentées dont elle se laisse parfois difficilement distinguer : force, puissance, domination, autorité, violence. La situation se retrouve dans toutes les grandes langues dans lesquelles la question du pouvoir a été problématisée en liaison avec la formation de la souveraineté de l'État moderne
(...)
La définition wébérienne souligne en outre la connivence entre pouvoir et violence, que les théories contractualistes de la souveraineté tendent au contraire à refouler. La légitimité garantie par les conditions d'un contrat social originel (fiction par laquelle est établie l'obligation d'obéissance du sujet au souverain) est en effet supposée permettre de distinguer entre la contrainte exercée par le pouvoir et la simple violence.

En vérité, toutes les théories qui conçoivent le pouvoir comme domination doivent admettre l'éventualité d'une imposition violente de la loi du souverain dans le cas où le sujet ne s'y soumet pas de son plein gré. Il importe seulement que cette violence s'exerce dans des formes juridiquement codifiées. La juridification du pouvoir ouvre certes la possibilité d'une régulation de ses modalités d'exercice, mais elle ne peut éliminer la contrainte virtuellement impliquée dans l'identification du pouvoir et de la domination. Aussi Michel Foucault est-il justifié à voir dans le pouvoir la réalité de la domination, et dans la « théorie du droit », c'est-à-dire dans ses interprétations juridiques (contractualistes ou autres), un discours qui a pour fonction de masquer cette réalité (Il faut défendre la société, cours prononcé au Collège de France en 1976).

(...)
[Pour une théorie du pouvoir "sans domination" reposant sur une autorité contractuelle, voire Hannah Arendt. Conception discutée, notamment car purement philosophique et masquant la pluralité des manière de reconnaitre ou non l'autorité. Néanmoins elle permet de penser la nécessité d'autorité légitime (qu'elle soit institution, valeur etc) pour ciment de la sociabilité et de la société]

Arendt comme Weber reconnaissent dans la domination impersonnelle exercée par la bureaucratie administrative des États modernes le plus grave danger auquel soit exposé le pouvoir (et la liberté) à l'époque contemporaine. Cette convergence inattendue de leurs diagnostics enregistre le développement, dans l'histoire récente des sociétés modernes, de formes nouvelles de pouvoir qui ne se laissent penser ni dans les catégories du commandement et de l'obéissance, ni dans celles de l'action collective librement consentie. Le pouvoir du marché de même que le pouvoir bureaucratique constituent des contraintes anonymes qui limitent les capacités d'intervention du pouvoir politique, que celui-ci soit identifié au pouvoir de l'État souverain ou à la puissance d'un collectif consensuel.

L'importance grandissante que ces contraintes anonymes acquièrent dans les formes contemporaines de la socialité est un aspect de ce que l'on nomme aujourd'hui « mondialisation » et elle s'accompagne d'une érosion tendancielle de la souveraineté étatique. En réaction s'esquissent de nouvelles formes de problématisation du pouvoir qui vont de pair avec des manières nouvelles de concevoir le politique. Foucault suggère de cesser de parler du « pouvoir » au singulier et de s'intéresser plutôt au mode de fonctionnement concret des multiples relations de pouvoir qui coexistent à l'intérieur du corps social. Toni Negri invite à chercher du côté de la « multitude » un pouvoir originel, dynamique, qui fonde, en même temps qu'il les déborde toujours, ses formes provisoires d'institutionnalisation (Le Pouvoir constituant, 1997). De façon générale, la pluralisation des instances de pouvoir intervenant dans les processus de socialisation, pour autant qu'elle signifie la fin du « monopole de la violence légitime », ouvre à l'action politique des espaces nouveaux, et elle suscite de ce fait des modes d'organisation inédits adaptés aux différents niveaux de la vie collective, du local jusqu'au global
."
Catherine COLLIOT-THÉLÈNE, « POUVOIR », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 15 mai 2018. URL : http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/pouvoir/
http://www.universalis-edu.com.bibelec.univ-lyon2.fr/encyclopedie/pouvoir/

Citer
  je ne vois pas en quoi tu t'appuies sur autrui pour construire la pensée. On dirait que tu as un avis et que celui-ci est inamovible
Tes points d'interrogation sont des artifices. Se donner l'air de se questionner pour mieux faire valoir sa légitimité à affirmer, je trouve ça inutile.

Citer
de destruction en l'occurrence, mais, je me répète sur ce point que j'estime : le pouvoir n'est pas forcément à asssocier à la destruction, comme semble parfois le considérer l'opinion populaire qui prend trop souvent ses propres intentions pour une réalité universelle.
Source ? ou alors c'est un préjugé. D'ailleurs ton "intuition" contredit la soumission générale à l'autorité, son acceptation et son besoin.

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débats pizza
Tes arguments y feraient bonne place.

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plus largement comment faire fonctionner tout ce qui bouge dans nos vies, y compris les influences qui ne sont pas 'légalement reconnues'...
C'est exactement ce dont on parle quand on parle de pouvoir plurielle et de relations de pouvoir sans cesse actualisées. Mais tu mélanges encore la notion d'influence avec ce qui nous intéresse ici et ça porte toujours autant à confusion. Les influences culturelles par exemple, souvent ne sont pas liées à une relation de pouvoir fondé ou non sur d'autorité (emploie du mot alcool, kayak, consommation du sucre, du café, du tabac, du couscous, regarder des films de diverses nationalités. Et bien évidement, la culture peut-être également partie prenante de relations de pouvoir.
Mon intention est bien de rendre compte des multiples formes de relations de pouvoir et de se décentrer du problème institutionnel et politicien, tenant compte que le politique irrigue tout le corps social au plus profond des relations, là où d'ordinaire on ne le reconnait pas. Le politique est bien différent de la politique. Et donc l'autorité est toujours une manifestation politique, même sous sa forme contractuelle, anodine ou non reconnue.

L'autorité du climat, c'est une blague? Sauf à considérer que le climat fait l'objet de socialisation symbolique (ce qui est probablement un peu le cas aujourd'hui, mais trop peu pour être mis sur le même plan qu'une entité spirituelle) c'est avant tout une contrainte, un facteur. Là encore tu confonds autorité et inluence " l'influence du réchauffement climatique". c'est par contre de nouvelles formes d'autorité qui peuvent se fonder sur cette donnée pour émerger.

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Sauf malversation, l'autorité qui sort des urnes est légitime. La contester c'est libérer sa frustration
Encore une fois, passage inutile et totalement à côté de la plaque (et comme toujours j'ai envie de souligner)
Ce n'est pas toi  (ni moi bien sûr) qui peu affirmer que telle chose est légitime ou non. C'est la réalité du terrain, de ce que les gens ont dans la tête qui permet d'établir le degré de légitimité d'un comportement, d'une valeur, d'une pratique, d'une institution, d'un pouvoir. Force est de constater que notre époque voit grandir une contestation de la démocratie telle qu'elle est à travers une contestation virulente de l'élection, du système représentatif tel qu'il est et du résultat qu'il produit. cela est lié à la critique des masse média qui oriente l'opinion dans le sens de l'idéologie dominante du néolibéralisme, et du pouvoir - social démocrate. (cf Castoriadis, Chomsky et plein d'autres)
Tu te décrédibilises toi-même en enfermant toute critique de la légitimité dans une frustration que tu dénonces chez les autres. Il s'agit d'une analyse qui porte à la prise de conscience et à la constitution de forces politiques encore peut-être minoritaires mais qui tendent à la conquête des esprits et à la transformation sociale.
Vraiment je vous invite à lire James Scott pour comprendre que la notion d'infrapolitique permet de penser les rapports au pouvoir et à l'autorité en dehors de la scène publique et de l'acquiescement de l'apparente majorité.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 15 mai 2018 à 12:10:32
Il est souvent coutume, en tout cas sur mes récents fils, que l'on se pourfende la tronche à coups de pelle à pizza et pour des arguments nous opposant... alors que nous soutenons sans nous en rendre compte des thèses qui se rapprochent ! Je me permets donc de chercher, en plus de réactions contraires, des réactions parallèles. De cette façon :

@Loup-Taciturne :

Citation de: Loup-Taciturne
S'il y a aujourd'hui une crise de l'autorité, c'est plus, selon Alain Renaut (2004), dans le sens d'une montée des critiques, au nom des droits individuels, contre les justifications arbitraires et les volontés de surpouvoir qui la sous-tendent, que dans la dénonciation de son existence en tant que telle.
J'ai l'impression de le pisser dans un violon depuis le début de ce sujet ! x)

Citation de: Loup-Taciturne
Citation de: Dot Quote
je ne vois pas en quoi tu t'appuies sur autrui pour construire la pensée. On dirait que tu as un avis et que celui-ci est inamovible
Tes points d'interrogation sont des artifices. Se donner l'air de se questionner pour mieux faire valoir sa légitimité à affirmer, je trouve ça inutile.
Je te concède que je me suis laissé emporter par un sentiment passionnel et irréfléchi, sur le coup, et te prie de bien vouloir excuser les manifestations de ma bêtise inconsidérée... je m'en suis voulu après relecture.
Néanmoins je suis un peu blessé par le mot artifice, car je crois être sincère lorsque je remets en question ma position ou celle de quelqu'un d'autre. Si cela apparait comme une manière insidieuse d'affirmer mon propos, je veux bien tenter de changer tes perceptions, car elles ne correspondent pas à l'intention de mes paroles.

Là où je ne te comprends pas :
Citation de: Loup-Taciturne
La notion politique de pouvoir
Cet emploi linguistique est peu sujet à débat, si on partage correctement le français : il n'y a pas que la notion politique à lier au pouvoir, ce que tu sembles nier dans tes précédents posts.... où en es-tu réellement ?

Là où je te comprends (je crois) :
Citation de: Loup-Taciturne
mais cette faculté s'exerce dans le cadre d'un rapport avec d'autres hommes.
Dans ta définition (et j'admets que si la mienne diffère, elle sera peut être à réviser), l'autorité ne peut être incarnée que par des humains ?
Dans ce cas effectivement tout mon débat s'effondre : selon moi, seule l'influence est caractéristique du pouvoir, et non la conscience, l'intelligence ou la volonté. Ces propriétés humaines, si tant est que tu les associes à l'autorité, sont évidemment exclues de l'enfant ou de la météo... qui agissent malgré tout sur nous (et c'est là où je te perds : si l'autorité est la propriété d'influence, alors il ne suffit pas d'être politisé, riche, intelligent, conscient, intentionné, ni même humain ou vivant pour avoir une autorité... tu me suis ? Je parle en terme de déterminisme, et non en terme de détermination : l'autorité serait ce qui 'influe' sur nous et non forcément ce qui 'décide' pour nous).

@Olik :

Citation de: Olik
Citation de: Dot Quote
avec ma vision propre et visiblement à l'encontre de ton avis, je considère l'enfant comme autorité lorsqu'il casse son jouet : énerver ses parents est une action d'influence.

Avec ma vision c'est un acte destructeur, lié à la frustration ou à la colère. C'est donc un acte d'impuissance, l'inverse de l'influence.
Heu mais quel lien entre émotion, puissance et influence ?
Toi aussi tu considères qu'il n'y a d'influence qu'en présence d'intentionnalité et que celle-ci détermine son caractère autoritaire ?

Citation de: Olik
Citation de: Dot Quote
Je le conçois très bien, néanmoins le sujet ici n'est pas de questionner la légitimité des différentes formes d'autorité, arrêtons-de nous éloigner ! Il ne s'agit pas d'un problème de droit où on se demande si le pouvoir mérite bien son existence, mais d'un problème de fait où l'existence du pouvoir est réfléchie dans ses modalités.

S'éloigner ? On y est en plein : la légitimité conditionne l'acceptation de l'autorité ou pas. Ce n'est pas une question de degré, mais de nature de l'influence. Une des raisons pour laquelle « les autorités » ne peuvent recouvrir n'importe quoi.
Ah oui je crois interpréter ceci, effectivement : selon vous l'influence n'est que celle de l'humain sur l'humain. Bon, soit... heu... je sais pas quoi dire, c'est un choix que je ne partage pas, tous les jours je subis l'autorité métaphorisée de la pluie et du beau temps, parfois plus que le prix du pain au chocolat en sphères proutprout.

Citation de: Olik
Citation de: Dot Quote
Ou est-ce le sens usuel qui, né de réinterprétations successives d'une définition officielle et autoritaire, est forcément biaisé de subjectivité ? Tu cites le cntrl pour rallier ma définition, mais pour diverger tu ne te réfères à rien..
Juste à l'usage couramment admis. Autrement dit, référence au véhicule commun de communication.
Tu veux faire ton propre langage ? C'est ton droit, mais dans ce cas là ne demandes pas aux autres de s'y plier.
L'usage couramment admis... celui qu'on a chacun dans notre tête en singulier ? celui de la majorité ? celui des sciences humaines ? Notes que souvent ces trois là sont divergents, et qu'ils se construisent en allant dans l'ordre inverse de celui que je cite (oui, désolé de casser tes illusions, mais des mots tels que "autorité" ont un sens académique avant d'en avoir un "couramment admis")

Bréf...
En définitive, et à tous, je suis sûr qu'on avance dans la formulation de nos idées, et je tiens à rappeler que le but n'est pas de nous unir autour d'une vision qui satisferait despotiquement l'unanimité (et oui, lorsque tout le monde partage la même idéologie, on appelle ça la tyrannie), mais bien de nous permettre les uns les autres de s'affirmer sans nous renier, de nous connaitre et nous comprendre afin de pas trop faire de la merde entre nous x)

Merci à vous d'intervenir ici, donc.
Et pansements pour les blessures qu'on s'inflige parfois...
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 15 mai 2018 à 12:46:28

Heu mais quel lien entre émotion, puissance et influence ?
Toi aussi tu considères qu'il n'y a d'influence qu'en présence d'intentionnalité et que celle-ci détermine son caractère autoritaire ?
Considères-tu que réagir à son propre manque d'influence serait influencer ?

Citer
Ah oui je crois interpréter ceci, effectivement : selon vous l'influence n'est que celle de l'humain sur l'humain. Bon, soit... heu... je sais pas quoi dire, c'est un choix que je ne partage pas, tous les jours je subis l'autorité métaphorisée de la pluie et du beau temps, parfois plus que le prix du pain au chocolat en sphères proutprout.
Nous ne sommes donc pas d'accord sur la définition de l'autorité. Constat déjà fait, nous commençons à tourner en boucle.

Citation de: Olik
L'usage couramment admis... celui qu'on a chacun dans notre tête en singulier ? celui de la majorité ? celui des sciences humaines ? Notes que souvent ces trois là sont divergents, et qu'ils se construisent en allant dans l'ordre inverse de celui que je cite (oui, désolé de casser tes illusions, mais des mots tels que "autorité" ont un sens académique avant d'en avoir un "couramment admis")
Le sens de la majorité me suffira.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: avistodenas le 15 mai 2018 à 13:53:12
Loup taciturne a écrit :

Tu te décrédibilises toi-même en enfermant toute critique de la légitimité dans une frustration que tu dénonces chez les autres. Il s'agit d'une analyse qui porte à la prise de conscience et à la constitution de forces politiques encore peut-être minoritaires mais qui tendent à la conquête des esprits et à la transformation sociale.

....Ou au contraire à un reflux tel que le connut le collectivisme communiste.

On peut aussi bien lire sous ta plume: "Il s'agit d'une frustration qui porte.... à la constitution de forces politiques etc..."

Donc, la décrédibilisation est de ton côté, il me semble : Argumentaire jésuitique.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 15 mai 2018 à 14:00:27
Citation de: Olik
Citation de: Dot Quote
L'usage couramment admis... celui qu'on a chacun dans notre tête en singulier ? celui de la majorité ? celui des sciences humaines ? Notes que souvent ces trois là sont divergents, et qu'ils se construisent en allant dans l'ordre inverse de celui que je cite (oui, désolé de casser tes illusions, mais des mots tels que "autorité" ont un sens académique avant d'en avoir un "couramment admis")
Le sens de la majorité me suffira.
Ok dommage, il y aura des incompréhensions avec les minorités mais si c'est la loi du plus nombreux qui doit suppléer à celle du plus fort, admettons l'autorité des statistiques...

Citation de: Olik
Nous ne sommes donc pas d'accord sur la définition de l'autorité.
C'est bien de concéder que le 'couramment admis' ne veut rien dire en présence d'individus qui pensent par eux-mêmes et non comme des moutons... Enfin je pense pas me tromper en liant le concept de 'mouvement de masse' et l'expression 'couramment admis' ou 'majorité'.
Evidemment que nous ne sommes pas d'accord sur les définitions, c'est un constat de base de tout débat intellectuel, et tout l'intérêt de l'accord (je reprends ton mot, mais je crois que tu l'utilisais plus dans son expression 'couramment utilisée' que dans son sens 'dictionnairement admis') est justement de s'entendre sur nos divergences et convergences.

Ceci dit je crois qu'on arriverait pas à se mettre d'accord sur une définition de l'autorité pour l'instant...

D'où une déviation nécessaire (je reprends un terme du sujet) :
'en retour'
Me trompé-je en pensant que les revendications houleuses à propos de l'autorité (politique, puisque vous y tenez) cherchent simplement une balance équitable ? Je veux dire, critiquer le pouvoir, c'est vouloir le rendre plus optimal (légitime ?)... et quand on dénonce les abus de pouvoir (fraudes, manipulations (dans votre sens synonyme de complot), incompétences, etc), cette fois ci tout est dans le terme : 'abus', c'est qu'il y a trop de pouvoir à l'autorité, et on en voudrait plus pour nous... d'où la nécessité d'un "retour" du pouvoir. Aujourd'hui la démocratie indirecte française nous propose (et je reste dans le politique) le vote, la manifestation, la communication... ces moyens d'influer sur l'autorité deviennent alors le centre de la question, j'imagine...
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 15 mai 2018 à 14:12:30
Bonjour,

Pour ma part, je me demande effectivement si le reproche qui est fait ici serait celui de mettre un sujet sur la table, ou serait de le faire de la « mauvaise manière ».

Dans les deux cas, cependant, je remarque que c'est un mouvement de désaccord, voire une manière de participer aux discussions.

Donc les gens qui participent à cette discussion s'intéressent au sujet des autorités, n'est-ce pas ?

En quoi ce sujet vous intéresse-t-il ? Que trouvez-vous à y apporter ? Comment vous situez-vous personnellement à l'égard de l'autorité ?
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 15 mai 2018 à 14:35:24
Ok dommage, il y aura des incompréhensions avec les minorités mais si c'est la loi du plus nombreux qui doit suppléer à celle du plus fort, admettons l'autorité des statistiques...

Citer
C'est bien de concéder que le 'couramment admis' ne veut rien dire en présence d'individus qui pensent par eux-mêmes et non comme des moutons.

N'est-ce pas contradictoire avec la hiérarchie proposée par toi sur majorité avant singulier ?
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Fourmisdefeu le 15 mai 2018 à 22:31:33
Perso je ne vois pas trop pourquoi le communisme ou l'anarchisme ont étés sortis du chapeau, que ce soit ces deux là ou le capitalisme et le néo-libéralisme, chaque système mis en place est ou caricatural des le départ parce que soumis à l'interprétation et la personnalité des hommes "forts" qui le mettent en place (par la force, l'adhésion et/ou la ruse etc...), ou se caricature sur le moyen long terme parce qu'il y aura toujours des personnes pour penser qu'ils sont meilleurs que les autres ou qu'un destin les attend. 
Le néo Darwinisme de ce type est une plaie, tout ça pour qu'un être puisse se rassurer sur le fait qu'il est méritant selon des critères définis qui lui sont propres, mais j'ai l’impression de divaguer, comme souvent d'ailleurs dans cette conversation (enfin pas de mon point de vue mais au vue de la direction des échanges que je lis).

Toutes ses choses que vous citez, je les conçois, mais je ne vois pas trop l’intérêt de les mettre en avant, ça peut paraître idiot de ma part mais tant pis, moi je ne m'attache qu'à la nature de l'homme parce que tout le reste (systèmes politique divers et variés) ne sont que la grimace de l'humanité, son reflet. Je pourrais parler de Noam Chomsky ou d'autre mais ce ne sont que des penseurs parmi tant d'autre, si on s'y plonge trop, on boit la tasse puis on s'y noie. Je prend ce qui m'intéresse un peu partout et j'en fait ma tambouille pour qu'elle me soit concrètement utile au quotidien, les gens m'aiment bien mais me trouve chelou et borderline, je leur répond que ce n'est pas mon problème mais le leur, moi je fais bien avec les autres. Je dis ceci pour en revenir au sujet de départ "Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour", il y a X autorités qui découlent de choses bien plus grande et de nous tous mais bref, je suis un électron libre parce que j'aime ça (ou peut être que je ne peut pas m'en passer , mais je ne fais de mal à personne), je fais donc ce que beaucoup appellent des sacrifices, pour moi ça n'en est pas, afin de créer ma petite résistance à moi.
Elle ne compte pour personne d'autre mais elle n'en a pas l'ambition.
Vous connaissez l'histoire du colibri ? Pour moi c'est cela vers quoi il faut tendre, puisque nous sommes dans une société individualiste alors il faut individualiser les résistances, en tenant compte aussi qu'il n'y a pas que du mauvais dans nos sociétés, loin de là.

Alors le colibri, au cas où. (popularisé par Pierre Rabhi)


« Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s'active, allant chercher quelques gouttes d'eau dans son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d'un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit : « Colibri ! Tu n'es pas fou ? Tu crois que c'est avec ces gouttes d'eau que tu vas éteindre le feu ? » « Je le sais, répond le colibri, mais je fais ma part »


PS : tout ceci n'est toujours qu'un condensé de ce que je pense.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 15 mai 2018 à 23:06:42
Personnellement, je suis un peu déstabilisé par ton présent message, Fourmisdefeu. Je ne comprends pas si tu proposes une caricature de quelqu'un qui s'inquiète ou si tu exposes tout simplement ta philosophie de vie.

J'espère que ma réaction ne te paraîtra pas impolie, j'ai l'impression que tu essaies de dire quelque chose mais que tu n'arrives pas à trouver les mots pour le faire.

Faut-il mettre de côté celles & ceux qui nagent dans l'incertitude ?
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Fourmisdefeu le 15 mai 2018 à 23:48:45
Eh bien je dois être une caricature alors  ;D,  je vis comme cela, j’affûte cette manière de faire, je n'y vois que de la lucidité (peut être mal exprimé), pour résumer, pour moi c'est inutile de critiquer quelque système que ce soit, il faut s'attacher à se regarder soi même, chacun. Les autorités, réseau d'influence etc ... ne sont que nos reflets, les reflets de nos agissements ou de nos non agissements.

En gros je pense que les seuls changements possible pour améliorer nos sociétés passent par notre capacité à balayer devant notre porte.

Je ne trouve pas du tout ta réaction impolie mais par contre je ne comprend pas ta déstabilisation, vraiment ? Il ne m'arrive pas souvent d'être déstabilisé par des propos, en fait uniquement quand ça touche à l'intime, et encore, dans certains cas.



Faut-il mettre de côté celles & ceux qui nagent dans l'incertitude ?

J'ai pas vraiment compris, je vois l'incertitude comme une hygiène de vie et tu désignes ça comme une mise à l'écart, j'arrête là le raisonnement parce que j'ai beau retourner le problème je comprend pas, pardonne ma bêtise.
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 16 mai 2018 à 00:14:58
D'accord, je crois percevoir une forme d'agressivité dans ton message, au cas où, vraiment désolé de t'avoir offusqué dans ma réaction.

Je te fais un retour subjectif sur ce que tu dis, avec toujours l'idée que j'y porte un regard individuel.

Eh bien je dois être une caricature alors  ;D,  je vis comme cela, j’affûte cette manière de faire, je n'y vois que de la lucidité (peut être mal exprimé), pour résumer, pour moi c'est inutile de critiquer quelque système que ce soit, il faut s'attacher à se regarder soi même, chacun. Les autorités, réseau d'influence etc ... ne sont que nos reflets, les reflets de nos agissements ou de nos non agissements.

C'était, selon moi, ce qu'évoquait Dot Quote en évoquant notre part d'action sur notre environnement.

Bien sûr, les échelles changent souvent entre les uns qui ont l'air d'avoir du pouvoir et les autres qui se sentent affaiblis.

Je pense que le thème évoqué par Dot Quote se rapproche plus des rapports familiaux que du système lui-même, mais bon, c'est ma propre lecture de ce fil de discussion.

Je dirais que nous avons sur ce forum des influences variées et différentes, avec parfois des acteurs (comme les syndicats des milieux littéraires) ou des livres de référence qui font quelque part « autorité » sur notre perception de l'actualité ou des écrits de chacune & chacun.

Après, je constate qu'il y a parfois des nouveaux venus qui aimeraient participer à cette effervescence (celle de nos discussions), et qui se sentent quelquefois exclus des discussions que nous avons (d'ailleurs j'ai cru voir Loup-Taciturne évoquer le fait qu'il intervenait suffisamment peu pour espérer que sa parole soit ici prise en compte).

Dans ce cadre commun, presque familial (j'ai effectivement de l'amitié pour Dot Quote, les questions qu'il soulève m’interpellent d'abord en tant qu'ami), le fait de questionner les rapports d'autorité prend un sens assez individuel, pas tout à fait systématique.

En gros je pense que les seuls changements possible pour améliorer nos sociétés passent par notre capacité à balayer devant notre porte.

En gros, il faut être vertueux pour que les choses aillent mieux, c'est ça ?

Je ne trouve pas du tout ta réaction impolie mais par contre je ne comprend pas ta déstabilisation, vraiment ? Il ne m'arrive pas souvent d'être déstabilisé par des propos, en fait uniquement quand ça touche à l'intime, et encore, dans certains cas.

Je ne comprends pas si cette remarque fait référence à un « comportement anormal » que j'aurais, mais disons que ce n'est peut-être pas l'endroit pour exposer toute l'étendue de l'anormalité comportemental de la psychologie d'un tiers ; ton message lui-même m'a paru anormal, et c'est ce qui m'a fait réagir (chose que l'on pourrait assimiler à une différence de repères culturels, ou d'habitudes).

Enfin je rappelle que je lis ce fil plus comme un échange entre amis que comme une thématique de réflexion sur les modèles politiques, c'est aussi ce qui diffère dans nos perceptions distinctes ; j'ai pu parler de politique internationale ailleurs, mais je n'y retrouve pas tellement ces thématiques ici.


Faut-il mettre de côté celles & ceux qui nagent dans l'incertitude ?

J'ai pas vraiment compris, je vois l'incertitude comme une hygiène de vie et tu désignes ça comme une mise à l'écart, j'arrête là le raisonnement parce que j'ai beau retourner le problème je comprend pas, pardonne ma bêtise.
[/quote]

Je me demandais si tu évoquais ton propre égarement comme quelque chose d'excluant, comme si le fait que tu ne comprennes pas soit un facteur d'exclusion.

C'est aussi une réalité, quand on ne comprend pas, on peut se sentir « mis de côté ».
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Fourmisdefeu le 16 mai 2018 à 01:23:08
Effectivement il y a une différence de repères culturels, ou d'habitudes, voir les deux, d'environnement peut être aussi, c'est vrai cela me parait curieux d'être déstabilisé par les propos d'autrui, j'ai grandis dans un milieu abrupt ou les choses se disent cash, y a pas de rond de jambes, du coup il m'en faut beaucoup pour l'être. Et puis je ne discute pas souvent avec des gens ayant une telle sensibilité, c'est assez nouveau pour moi mais aujourd’hui ça m'est possible alors qu'il y a deux ans pas du tout, je trouve cela chouette !

Quand au fait que tu crois percevoir de l’agressivité, il semble que le problème soit le même, nous ne savons rien  l'un de l'autre et c'est vrai je reconnais que parfois certaines personnes sont brusqués par ma manière d'interpeller, je ne sais pas toujours faire dans la dentelle, broder. Pourtant je fais des efforts énormes ici parce que dans la vie de tout les jours je ne m'enquiquine pas à faire la ballerine lol.


En gros, il faut être vertueux pour que les choses aillent mieux, c'est ça ?


Non honnête, la vertus c'est trop personnel.


"Je ne comprends pas si cette remarque fait référence à un « comportement anormal » que j'aurais, mais disons que ce n'est peut-être pas l'endroit pour exposer toute l'étendue de l'anormalité comportemental de la psychologie d'un tiers ; ton message lui-même m'a paru anormal, et c'est ce qui m'a fait réagir (chose que l'on pourrait assimiler à une différence de repères culturels, ou d'habitudes)."

Décidément on ne se comprend pas lol, pour moi la normalité n'existe pas, pourquoi donc le fait que je sois étonné d'une déstabilisation qui m’apparaît rapide serait le signe que je la vois comme un comportement anormal ? Sachant  je répète que pour moi la normalité n'existe pas. Tu ne vas pas me faire croire qu'il ne t'arrive jamais d'être surpris par les autres parfois.

Concernant l'égarement dont tu parles, euh ? Moi je parle d'incertitude, tu le vois peut être comme de l'égarement, en ce qui me concerne c'est la voie.

Désolé si tu perçois de l’agressivité, selon la sensibilité émotionnel de chacun, le curseur n'est pas placé au même endroit. Et je pouvais pas le deviner. Tu es comme tu es et moi aussi.  ;)

Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: avistodenas le 16 mai 2018 à 08:09:42
Fourmidefeu a écrit :

En gros je pense que les seuls changements possible pour améliorer nos sociétés passent par notre capacité à balayer devant notre porte.

Voila une réflexion sensée et qui en dit long sur nos capacités à "changer le monde" . Ca délasse des sempiternelles procédures accusatoires que l'on est accoutumé de lire : c'est toujours la faute aux autres, comme si le soi était exempt de toute frustration.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 16 mai 2018 à 10:39:42
oki, alors en retour à ta réponse, je dirais que l'un des enjeux les plus importants, c'est de parvenir à se comprendre.

Ça n'a l'air de rien, mais quand on n'arrive pas à trouver un terrain de discussion qui paraisse adapté à tout le monde, ça peut devenir parfois très problématique, et c'est même parfois un sujet de dispute.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Fourmisdefeu le 17 mai 2018 à 00:10:27
Je vois la dispute comme un des terrains potentiels de discussions, ça fait surgir des vérités, enfin je le pense. Celles que l'on ne veut pas montrer et qui sont lâchés sous la colère parce qu'elles nous échappent, là les faux semblants qui existent en tous ne peuvent plus se travestir aussi facilement sous la parole et l'intellect. Mais bref repartons sur le débat.

Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 17 mai 2018 à 00:18:42
Quoiqu'il en soit, on ne sait toujours pas comment manipuler les autorités, j'espère que notre cher Dot Quote nous apportera quelques conseils, parce que c'est mal parti, pour l'instant ! :D
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Fourmisdefeu le 17 mai 2018 à 00:26:16
La désinformation individuelle appliqué par tous ou la plupart (mais impossible) serait une vraie plaie mais comporterait des risques énormes.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 17 mai 2018 à 01:10:41
des éléments de réponse à ta question Alan:

Manipuler une autorité, ou plutôt, manipuler ce qui exerce a priori une relation de pouvoir sur nous, ce n'est certainement pas se révolter frontalement dans un rapport de force défavorable. C'est plutôt agir avec ruse et prudence, sur les ressorts infrapolitiques du rapport social. C'est en tous cas une voie d'analyse que propose James Sccot des formes de résistances subalternes qui ne disent pas leur nom, sous risque de s'abolir, de se voir annulées, contrecarrées, réprimées. C'est dans le grignotage d'espaces de liberté, de droits, discrètement, l'air de rien ou l'air d'autre chose, jouant des failles de l'exercice du pouvoir ou des hommes sur qui il repose, des ambiguïtés des règles, des dissensions hiérarchiques, face aux contraintes imposées (en intention) par le pouvoir ou l'autorité :

James C. Scott, La domination et les arts de la résistance. Fragments du discours subalterne.
Paris, Éditions Amsterdam, 2009, 270 p.

Compte rendu :
https://journals.openedition.org/etudesrurales/9330
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: avistodenas le 17 mai 2018 à 09:24:25
Loup-taciturne, ta citation me paraît se résumer à :

"Sauter sur toute occasion de faire caguer le monde".

Après tout... c'est un Droit de l'Homme....
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Aléa le 17 mai 2018 à 10:42:00
Et pourtant c'est bien comme ça que ca se passe ! (dans les institutions, les entreprises etc, et sans doute pourquoi rien ne tient debout...)
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 17 mai 2018 à 12:48:50
À l'époque où j'étais à Nuit Debout, il y avait effectivement deux penchants bien distincts, entre l'un dit « réformiste » qui souhaitait s'inscrire dans les institutions et les changer depuis l'intérieur, et l'autre dit « révolutionnaire » qui estimait que seule une nouvelle constitution pouvait permettre de proposer réellement un nouveau modèle.

Je pense que tu t'inscris très explicitement dans un mouvement de réformisme, Loup-Taciturne, ce que je respecte, mais auquel je n'adhère pas aujourd'hui. Je continue de croire que nous avons besoin que des mouvements citoyens prennent des mairies aux prochaines municipales pour proposer un nouveau modèle de gestion des localités, proche de nos réels besoins, et de la démocratie directe.

Quant au système, il est bon à jeter, je n'ai aucun intérêt à y faire souffrir les derniers survivants, mais ne comptez pas sur moi pour faire comme si tout allait bien.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: avistodenas le 17 mai 2018 à 13:49:19
Nuit Debout fut un mouvement réunissant les pires frustrés, les pires anarchistes revanchards, à l'instar de Frédéric Lordon qui concluait son discours par : "Apportons-leur la catastrophe", ce qui en dit long sur leur politique du pire.

Comment être "Nuit debout", et à l'heure au boulot le jour ?

Ces gens comptent sur ceux qui acceptent de travailler dur pour les faire vivre, et ils accusent le monde de leurs propres insuffisances.

D'ailleurs ce mouvement n'a pas fait long feu. Il renaîtra à la moindre occasion car c'est son ADN, et confirme ce que disais plus haut : "Sauter sur toute occasion de faire caguer le monde".
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 17 mai 2018 à 14:26:28
 :D Toutes mes amitiés, avistodenas. Je suis sincèrement désolé que tu sois si peu informé sur la situation, on fait son maximum.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Aléa le 17 mai 2018 à 14:29:36
Mec il me semble qu'on respecte tes idéaux et te laisse parler, la moindre des choses que tu pourrais faire c'est respecter à minima ceux des autres et pas caguer sur les gens comme tu repproches de le afire et que tu fais pourtant, sinon on n'arrivera jamais à parler, merci.


Citer
Ces gens comptent sur ceux qui acceptent de travailler dur pour les faire vivre, et ils accusent le monde de leurs propres insuffisances.
C'était justement un endroit pour trouver des solutions et balayer aussi sa porte, pas que celle des autres.







La question que je vous pose (sans faire de suppositions sur ce que pense loup, ca serait sympa), c'est comment une fois la révolution faite et le système changé, ou en tout cas assaini de cette citation que vous rejetez, comment se passer de ce genre de comportement ? Comment réfréner les ambitions des uns, les influences qui se font elles-mêmes, bref comment garder l'idée originelle d'une idée qui fonctionne bien un temps mais ne peut ensuite plus être qu'entre les mains des humains ?

(et surtout d'une façon qui ne réduise pas l'ouverture d'esprit des gens :) )
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 17 mai 2018 à 14:35:32
Disons que certaines personnes comme avistodenas ne sont pas informées correctement, et que cela peut créer des préjugés ridicules. On fait peu à peu bouger les lignes, je n'en doute pas.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Aléa le 17 mai 2018 à 14:45:12
Ma question n'a pas de rapport avec ça  :mrgreen:


Comment, une fois que tu as fondé un nouveau système fantastique, tu peux empêcher la façon de faire qu'a cité loup (à savoir le jeu d'influence sans confrontation direct) de détourner ce système de sa "perfection" de base ? Vous décriez cette façon de faire par rapport au système, en disant qu'il faut le changer sans le changer de l'intérieur, ou le renforcer encore plus, mais pas par cette méthode qui fait chier les gens... quelle façon marche le mieux ?
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 17 mai 2018 à 15:36:34
Ah bah on a eu le droit à tout... De mémo, on a eu effectivement des acteurs médiatisés comme Lordon qui ont essayé de ramener le mouvement vers leur idéal, on a eu une équipe de modération de l'Assemblée centrale qui a essayé de mettre le mouvement sous son autorité, on a eu une équipe de communication qui a détourné les médias facebook et twitter pour faire fructifier des intérêts privés, on a eu droit à des magouilles du Front National pour favoriser les confrontations entre policiers et manifestants, on a bien entendu notre cher Manuel Valls qui a tout fait pour interdire aux médias dominants de venir sur le terrain, on a eu la France Insoumise qui est venue nous reprocher de ne pas nous mettre sous leur drapeau, on a même un individu isolé qui, parce qu'il était pas content de ne pas avoir obtenu ce qu'il voulait, a demandé à ce qu'une Assemblée soit dissoute au profit de ses propositions seules...

Bref, le sujet s'est discuté pendant longtemps, le sujet est long.

En surmontant tous ces obstacles, nous en sommes à peu près arrivés à un modèle similaire à celui présent sur le forum : la modération d'un côté qui n'a pas autorité sur les contenus (sauf dans des cas qui peuvent empêcher les discussions de se mener à terme, insultes, etc.), et de l'autre côté des processus de discussion nécessairement publics et accessibles à tout un chacun, avec un droit à la parole pour tout le monde, et des participantes & participants qui sont garants de la bonne continuité des discussions.

On part aussi du principe qu'on ne sera pas toutes & tous d'accord, c'est une base incontournable.

Enfin, il peut y avoir des abus, comme tu pourrais, toi Ben.G, en tant que modérateur, décider de « quelle discussion mérite d'être menée quand » avec une appropriation des outils de discussion, et dans ces cas-là, c'est à la communauté de réagir et de demander la réhabilitation d'un espace de dialogue équilibré.

Enfin, pour la prise de décisions, elle a été beaucoup plus difficile au début (le temps de s'entendre sur un processus commun), et puis elle a fini par être d'une efficacité redoutable (on est même parvenus à tenir une Assemblée de mille cinq cents personnes).

Enfin, la question de « l'ordre du jour » reste une question fréquente, chacun voulant amener la discussion vers ses propres priorités, cela reste donc une question centrale pour être en mesure de maintenir un équilibre.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Aléa le 17 mai 2018 à 15:40:45
Je voulais revenir au débat plus haut, pas rester sur des cas particuliers comme ici ou Nuit debout, qui sur des échantillons limités sont bien sûr possibles, mais s'il s'agit de changer une société entière...
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 17 mai 2018 à 16:06:04
Je suis désolé, Ben.G, que tu ne sois pas au courant, mais des villes comme Saillans (https://reporterre.net/A-Saillans-les-habitants-reinventent-la-democratie) regardent déjà vers l'avenir, il existe des rencontres autour de la démocratie directe un peu partout en France, des listes citoyennes se constituent pour peu à peu mettre fin à l'électoralisme local et avancer vers des nouveaux modèles de démocratie au sein des mairies.

L'Assemblée municipale selon la démocratie locale, c'est mieux que le vote, c'est pouvoir se déplacer librement à sa mairie pour participer aux discussions en toute liberté !

Je ne veux pas t'humilier, mais je crois qu'il est important que tu t'informes sur le sujet.

L'Assemblée municipale, c'est une révolution.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Aléa le 17 mai 2018 à 16:32:36
Citer
Je ne veux pas t'humilier, mais je crois qu'il est important que tu t'informes sur le sujet.
Mec t'es d'une pédanterie qui ne s'arrêtes qu'à ta personne en disant des choses comme ça, j'espère que tu t'en rends compte, ne prends pas ces grands airs avec moi (que tu ne devrais prendre avec personne, au passage)


Je suis au courant de toutes ces choses, je soutiens et pariticipe à ce genre d'initiative et nos en avons certainement déjà discuté, j'essaye de te demander de voir plus loin : comment maintenir ces systèmes de façon pérennes sans qu'ils ne se corrompent par l'humain : lancer des choses, batîr des modèles c'est une chose, que son esprit perdure s'en est une autre. Le communisme a trahit son idéologie en voulant répondre à cette question, la république en moins de 200 ans en France s'écroule dans les jeux d'autorités relationnels : au bout d'un moment le bon esprit, l'esprit même d'une idéologie évolue ou s'oublie dans le fonctionnement de son système. Arrête de prendre des exemples et réfléchis.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: avistodenas le 17 mai 2018 à 16:39:54
Alan, lorsque tu auras pris le pouvoir, tu te feras dégager comme les autres.

(Ceci pour aller dans le sens de Ben.G)

Re-re-relis Nietzsche.  Et Tocqueville.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 17 mai 2018 à 16:52:49
Je ne suis pas d'accord avec vous messieurs.

Et j'encourage toutes celles & ceux qui ont confiance en l'avenir à s'intéresser à ces nouveaux modèles de démocratie (http://www.curieusesdemocraties.org/), et aux listes de démocratie directe qui s'animent un peu partout ; les élections municipales viendront tôt ou tard.

Ce sont les modèles d'avenir qui permettront d'échapper à la déliquescence des précédents.
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 17 mai 2018 à 16:53:57
L'Assemblée municipale selon la démocratie locale, c'est mieux que le vote, c'est pouvoir se déplacer librement à sa mairie pour participer aux discussions en toute liberté !

Je ne veux pas t'humilier, mais je crois qu'il est important que tu t'informes sur le sujet.

L'Assemblée municipale, c'est une révolution.

Pour le moment c'est juste une expérience intéressante dont le modèle n'est pas rodé.
https://www.la-croix.com/France/Politique/A-Saillans-politique-participative-cherche-voie-2017-08-16-1200869893

Le temps apprend en général que ce genre d'initiative se casse les dents sur l'égoïsme humain.
Wait and see.

Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Aléa le 17 mai 2018 à 16:57:29
Mais bien sûr qu'il faut s'y intéresser et y passer à ce genre de chose ! On a besoin de mieux ce qu'il y a actuellement.
Refuse le débat que je te proposes si tu veux, je voulais revenir à la page d'avant qui était ma foi intéressante en terme de reflexion et pas de défense de ses idéaux, j'ai voulu tremper un doigt de pied, tant pis.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 17 mai 2018 à 17:03:08
Pour le moment c'est juste une expérience intéressante dont le modèle n'est pas rodé.
https://www.la-croix.com/France/Politique/A-Saillans-politique-participative-cherche-voie-2017-08-16-1200869893

Olik, as-tu conscience que tu cites un journal de droite, au moins ?

Quand la droite s'oppose à une initiative, c'est que celle-ci les impressionne suffisamment pour marquer leur attention.

Le changement ne s'arrêtera pas face à quelques contestations politiques.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: avistodenas le 17 mai 2018 à 17:05:16
c'est que celle-ci les impressionne suffisamment pour marquer leurs impressions.

Explique.

Ah d'accord. C'est mieux.

-----------------------------

Bon j'arrête, l'horizon est bouché.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 17 mai 2018 à 17:11:01
Je dis que certains n'ont pas peur parce qu'ils sont face à un monstre méchant ou sauvage, je dis que certains ont peur parce que la droite les désinforme exprès pour les maintenir dans un immobilisme flagrant !
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 17 mai 2018 à 17:23:34
Pour le moment c'est juste une expérience intéressante dont le modèle n'est pas rodé.
https://www.la-croix.com/France/Politique/A-Saillans-politique-participative-cherche-voie-2017-08-16-1200869893

Olik, as-tu conscience que tu cites un journal de droite, au moins ?


Te rends-tu compte de l'énormité que tu profères ?
Ce serait la gauche qui détient la vérité et la droite qui ment ?
Les mensonges pleuvent d'un côté ou de l'autre. Moins les vérités, malheureusement.
Quand je cites un journal je ne regarde pas s'il est de droite ou de gauche. Je regarde si l'article contient des informations et qui citent ses sources.

Je trouve regrettable d'en rester à des schémas de pensée aussi rétrograde, malgré le dégagisme qui devrait faire non seulement penser que les politiques traditionnelles ont en a marre, mais aussi du clivage bidon gauche-droite qui est un bon moyen de ne pas avancer.
On peut toujours taper sur les "élites" mais faudrait balayer devant notre porte aussi.
Ou bien rester dans un petit monde bien étriqué.

Ton crédit vient de bien chuter.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Aléa le 17 mai 2018 à 17:31:25
Citer
Ce serait la gauche qui détient la vérité et la droite qui ment ?
Les mensonges pleuvent d'un côté ou de l'autre. Moins les vérités, malheureusement.
Quand je cites un journal je ne regarde pas s'il est de droite ou de gauche. Je regarde si l'article contient des informations et qui citent ses sources.

Plussoie intensément.


(Alan, je te conseille de revenir à tête reposée......en tout amitié pour reprendre tes formules  :huhu: )
Titre: Re : Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 17 mai 2018 à 17:59:04
Je trouve regrettable d'en rester à des schémas de pensée aussi rétrograde, malgré le dégagisme qui devrait faire non seulement penser que les politiques traditionnelles ont en a marre, mais aussi du clivage bidon gauche-droite qui est un bon moyen de ne pas avancer.
On peut toujours taper sur les "élites" mais faudrait balayer devant notre porte aussi.
Ou bien rester dans un petit monde bien étriqué.

 :D La Croix, journal des élites ??

Non mais là tu dérives, même si La Croix est un journal de droite catholique, ça reste quand même un journal tourné vers les plus modestes, vers la charité, et la vertu religieuse.

Non, mais c'est quoi ces gens qui citent des trucs sans savoir ce qu'ils citent ?

Des gens de droite, y'en a qui sont pauvres, (d'ailleurs ils sont toujours un peu pauvres, quelque part), non, ce que je dis, c'est que la droite mène une politique de désinformation à tous les niveaux, mêmes les pauvres qui ont voté Macron s'y mettent aussi.

Alors, moi, je dis, c'est normal qu'on ait peur de la moindre petite mouche après ; c'est ça, l'autoritarisme, c'est de l'immobilisme, c'est tout.

(Alan, je te conseille de revenir à tête reposée......en tout amitié pour reprendre tes formules  :huhu: )

 :D Toutes mes amitiés, Ben.G, un peu de politique, ça ne fait de mal à personne !!
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 17 mai 2018 à 18:28:02
:D La Croix, journal des élites ??

Je ne parlais pas de LaCroix comme des élites, je parlais de nos élites françaises, celles du pouvoir, que ce soit celui de l'argent ou politique ou journalistique.

Si tu veux éliminer les journaux qui ne correspondent pas à ta vision et ne garder que ceux qu'y t'y confortent, libre à toi.
Libre à moi de penser que c'est une étroitesse d'esprit, pas très éloignée du sectarisme.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 17 mai 2018 à 18:48:59
 :\? Olik, je crois que tu inverses complètement toutes les valeurs.

On propose ses opinions politiques sur les nouveaux modèles de démocratie ; libre à toi de te revendiquer de La Croix, mais tu véhicules inlassablement des valeurs politiques en relayant les propos d'un journal de droite.

Après, moi je trouve très intéressant de voir que la droite s'intéresse au sujet, la Croix va même jusqu'à citer les vertus de la démocratie directe :

Citer
Une méthode inédite de révision du PLU

• La révision du Plan local d’urbanisme (PLU) va être élaborée par les habitants de Saillans au cours des deux prochaines années. Une démarche inédite, soutenue par La Fondation de France à hauteur de 38 000 €, qui aura lieu en deux phases.

• Durant la première phase dite de concertation, qui a déjà débuté, tous les habitants sont invités à assister à des « cafés d’urbanisme » ou à participer à des « promenades » locales afin d’émettre des suggestions

• Cent quarante personnes tirées au sort participeront à la phase de décision, pour laquelle la commission nationale pour le débat public a mis un médiateur à disposition.

• Un second tirage au sort aura lieu pour retenir les dix personnes qui arrêteront le nouveau PLU aux côtés de six élus.

C'est positif, ça veut dire qu'on a réussi à mobiliser même des gens de droite sur les valeurs de demain, et qu'ils se disent eux aussi que les valeurs de demain seront aussi les leurs.

C'est ça l'évolution, c'est ce qu'on attend de nos communautés, c'est cette force de transition qui nous anime.

Je te parie même qu'on est capable de convaincre des gens de droite que l'Assemblée municipale est le modèle de l'avenir.

On peut le faire.

Tu sais que certaines entreprises s'intéressent à ces nouveaux modèles ? Certains patrons commencent à se dire que ce serait la meilleure solution pour favoriser une meilleure économie.

Nous entrons dans un nouveau monde, rends-toi compte de ce bénéfice universel !!
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 17 mai 2018 à 18:59:36
:\? Olik, je crois que tu inverses complètement toutes les valeurs.

On propose ses opinions politiques sur les nouveaux modèles de démocratie ; libre à toi de te revendiquer de La Croix, mais tu véhicules inlassablement des valeurs politiques en relayant les propos d'un journal de droite.


Ah ? Citer c'est se réclamer ? Une telle évolution linguistique et personne ne me le dit ? Trop triste.
Donc quand je cites des journaux de gauche, je suis de gauche, quand je cites "Le revenu", je suis un capitaliste (va falloir que je prévienne mon compte en banque, ça va lui faire un choc) et quand je cite Mickey je suis Minnie.
Voui, voui, tout cela est d'une cohérence totale.

Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Aléa le 17 mai 2018 à 19:26:14
Citer
On propose ses opinions politiques sur les nouveaux modèles de démocratie
Ca c'st la façon dont tu essayes de tordre le débat pour l'attirer vers ce qui t'intéresse, le débat allait ou pouvait aller vers d'autres directions, bel exemple pour dot et ce fil !

Olik n'a fait que proner l'ouverture d'esprit en disant qu'il fallait lire tous types de journaux et vérifier les sources pour se faire un avis


Pour quelqu'un qui veut changer le système, tu ne fais en fait qu'opposer droite et gauche comme méchant et gentil et mélangeant absolument tout, reniant tout
Citer
Après, moi je trouve très intéressant de voir que la droite s'intéresse au sujet, la Croix va même jusqu'à citer les vertus de la démocratie directe :
Peut être parc que La croix, avant d'être de droite est un journal avec des journalistes qui font leurs métiers (tu dois lire peu de presse pour t'en étonner), et que La croix comme tu l'as dit est avant tout catholique avant d'être de droite et est bien plus social, MAIS BON, je comprends que ce soit compliqué pour toi



Bref comme d'hab c'est éminament désagréable de débattre avec toi vu que tu n'entends que ce qui t'intéresse et ne fait pas l'effort de comprendre les choses autrement que comme tu l'entends




Citer
Tu sais que certaines entreprises s'intéressent à ces nouveaux modèles ? Certains patrons commencent à se dire que ce serait la meilleure solution pour favoriser une meilleure économie.
ah bah oui tant mieux si ca relance l'économie, c'est tout à fait le but de la politique alternative, chapeau pour cette analyse  :mrgreen:
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 17 mai 2018 à 19:41:08
 :facepalm: Oh la la, le vieux discours de droite...

« La droite et la gauche, c'est fini » et « ça sert à rien de s'engager ».

Allons, je vous laisse citer La Croix comme si de rien n'était dans une discussion politique...

En ce qui concerne tous ces discours introduits par M. le Président de la République (j'ai nommé Macron), je ne suis absolument pas d'accord avec ces gros mensonges !

Oui, je le dis ouvertement : vous êtes des menteurs.

Et je commence à voir combien Ben.g et Olik vous penchez de plus en plus pour un discours de droite empreint d'immobilisme, d'autoritarisme et de patriarcat. Et je me refuse de répéter le discours de la France En Marche comme un partisan de ces mouvements passéistes de la pseudo-réforme.

Je ne vais pas fustiger une telle opinion, mais rien ne m'interdit d'exprimer mon désaccord, et même plus, d'affirmer que les nouveaux modèles de démocratie auront raison de la désinformation ; car informer les gens de ce qui est à leur portée, de leurs droits à de nouvelles libertés démocratiques comme l'est l'Assemblée municipale, est un droit qu'il faut revendiquer ouvertement, avec assurance et confiance.

D'ailleurs, je ne vois pas pourquoi vous avez besoin d'exprimer votre désaccord si je ne suis « qu'un pauvre homme qui s'égare », oh non ! ce ne sont que des opinions de droite qui prônent désinformation et désorganisation absolue.
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 17 mai 2018 à 19:54:36

Alan, je te souhaite le meilleur, c'est à dire de rencontrer quelqu'un qui te permettra de t'ouvrir.
Pour moi, au vu de nos échanges, je n'ai pas cette compétence. Ni le courage de bouger la montagne d'ailleurs.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Aléa le 17 mai 2018 à 20:20:49
Moi non plus vu comment tu salis ce que je pense et ne fais me répondre que par ton égo blessé.



Lire des journaux différents pour se faire un avis, c'est la base de l'esprit critique. Et c'est tout ce que j'ai dit. Si tu ne comprends pas ce que tu lis, c'est ton problème, pas la peine de diffamer.

Je vomis Macron, au passage, et défends les valeurs alternatives (et l'honnêteté intellectuelle) mais tu n'écoutes que toi.


Citer
d'affirmer que les nouveaux modèles de démocratie auront raison de la désinformation
Mais c'est justement là où il faut être vigilant et non naif, savoir ses forces c'est aussi connaitre ses faiblesses, si tu nies en bloc en avoir, alors le menteur, c'est toi ! Bien sûr qu'il faut y croire et se donner à fond, mais pas se mettre des oeillères sur le reste du monde non plus, faire bien les choses c'est aussi savoir ce que disent les détracteurs et connaitre ses arguments


Au passage joli paradoxe quand quelques pages avant tu prônes une sortie totale du système, et ensuite tu rentres de plein pieds dans la guerre gauche/droite qui fait justement l'immobilisme idéologique de la démocratie depuis des dizaines d'années, encore une fois, chapeau pour ton non sens l'artiste !

Personnellement le "ni droite ni  gauche", récupéré par le malin Macron qui a bien vu qu'une grande partie de la population le revendiquait déjà, il date de mon début de lycée et est plutôt ancré dans des idées de décroissance, tout l'inverse, donc penser comme tu le fais que toute personne à qui tu parles s'est faite une conscience politique avec l'aire macron, c'est te fourrer le doigt ou je pense !
(désolé pour les plus vieux que ca ferait rire.)




EDIT :  tu te rends compte tout de même Alan que ta façon de débattre ne consiste moitié du temps qu'à attaquer la personne avec laquelle tu parles (menteurs, vous êtes de droite etc etc) sans avoir eu aucune confirmation de la personne sur s pensée ? Tirer des conclusio juste à base de suppositions ?
Genre, tu t'en rends compte que cette technique est juste une base du conflit polémique, et une tehcnique profondément utilisée par les politiques ? Je sais pas, personnellement ca me choque et c'est vraiment, vraimen désagréable que ce soit impossible de discuter calmement avec toi.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olaf le 17 mai 2018 à 20:28:43
Non mais Alan, le sophisme qui veut que celui qui cite un menteur devienne un menteur à son tour a ses limites.
Quand tu débats avec quelqu'un, discute ses arguments, pas ce qu'il est.
Je pense qu'on s'en roule un peu les lobes d'oreille autour d'un bigoudi de savoir si FourmiOnFire et Ben.G sont de droite ou pas de droite.

La question est : est-ce que ce qu'ils disent fait sens ? Peu importe l'origine de la phrase. Personne, pas même la personne que tu désavoues le plus sur cette Terre n'a le privilège de ne dire que des sottises.

Tu considères que l'argument ne porte pas ? Hé bien explique. Apporte tes propres arguments. C'est comme ça que ça fonctionne une discussion, mince, avec des arguments, pas des attaques ad hominem ou des procès d'intention.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 17 mai 2018 à 20:31:30
J'ai peur d'avoir très mal écrit, ou d'avoir été très mal lu.
Quand je reprends la notion d'infrapolitique de Sccot (comprenez le titre de l'ouvrage! Lisez le compte rendu bougres !), je veux dire que la politique existe là où il est commun de croire qu'elle n'existe pas. Particulièrement, les acteurs qui sont en proie à la domination sont des sujets politiques qui emploient des mécanismes de résistances bien particuliers. Et bien entendu, loin de moi l'idée de dénigrer ces méthodes ! A un moment il faut savoir de quel point de vue on se place ! L'arme de ceux qui n'ont pas le pouvoir est inévitablement une arme de l'ombre, sans quoi la résistance est démasquée et réprimée.

Citer
Comment, une fois que tu as fondé un nouveau système fantastique, tu peux empêcher la façon de faire qu'a cité loup (à savoir le jeu d'influence sans confrontation direct) de détourner ce système de sa "perfection" de base ? Vous décriez cette façon de faire par rapport au système, en disant qu'il faut le changer sans le changer de l'intérieur, ou le renforcer encore plus, mais pas par cette méthode qui fait chier les gens... quelle façon marche le mieux ?
Donc je crois qu'il est primordial en premier lieu de comprendre que la société est faite de groupes sociaux aux intérêts divergeant, de classe si l'on est marxiste, de castes, de couches sociales etc. Certaines couches sont avantagées, celui qui le discute sort de la réalité empirique et reste dans sa petite mythologie confortable (cf reproduction sociale,capital économique et culturel, avantages ethniques, de genre, de classe). Si l'on ne comprends pas les phénomènes de stratification sociale (ce qui est le cas pour un certain nombre de personnes ici), on ne pourra jamais discuter. Je ne m'excuserai pas de souligner leur ignorance ou leur mauvaise foi (spéciale dédicace à avisto), entretenus par les mythes républicains de l'identité nationale, de la méritocratie et de l'égalité des chance, dont la sociologie montre le décalage, l'inadéquation avec la réalité statistique des trajectoires sociales observées.

Partant de cela, si on souhaite le progrès social entendu comme un combat pour la justice sociale, la démocratie au sens propre, contre les inégalités, l’iniquité, les discriminations, les sexismes et les racismes (biologiques et culturels, se définissant comme l'essentialisation de groupes à des caractéristiques phénotypiques et/ou culturels.religieux et leur éventuelle hiérarchisation) on ne peut pas se satisfaire de la situation actuelle de la société.

Les formes de résistances infrapolitiques citées plus haut, sont des moyens pour résister sans posséder le pouvoir. Tous les moyens sont a envisagés dans la lutte, mais il faut les orienter de façon stratégique en fonction des rapports de force. L'infrapolitique est la méthode (consciente ou inconsciente) du sans pouvoir dans une situation donnée. Mais ce type de résistance peu très bien déboucher sur un rapport de force ouvertement insurrectionnel, une propagande ouverte forte de gros moyens qui entraine une victoire électorale, une révolution ou je ne sais quelle autre manifestation de contestation ouverte, voire de renversement de l'ordre social. Si le rapport de force s'inverse, ce qui ne sera le cas qu'au prix d'une lutte farouche. Ceux qui ont le pouvoir ne l'abandonne jamais.

Ce qui m'intéresse avant tout, pour comprendre, ce sont les processus sociaux et non leur couleur politique.
Donc, en résumé, les dominés n'ont bien souvent que l'infrapolitique pour s'exercer comme sujet politique, car le rapport de force en leur défaveur conduirait à une aggravation de leur situation s'ils résistaient ouvertement. Alors que la résistance infrapolitique leur procure de petits avantages, de petites conquêtes de liberté. Elle permet la réappropriation d'espace, de conduite, de biens, de symboles. Elle permet d'alimenté un imaginaire de la résistance, d'ouvrir les possibles et d'enclencher une dynamique émancipatrice et contagieuse.

Maintenant, pourquoi les gens résistent ? Ben.G, je ne te suis pas. Si les gens résistent c'est qu'il y a un défaut de sens dans l'injonction qu'il leur est faite de se soumettre à l'autorité d'un pouvoir. Il y a un défaut d'autorité tout simplement car le respect de l'autorité ne fait pas sens.
Eh bien c'est que l'autorité n'agit pas conformément aux aspirations de ceux sur qui elle exerce son pouvoir.
Elle n'est pas juste, elle n'est pas démocratique. Elle doit renouveler le contrat social sous peine de voir la résistance se renforcer jusqu'au renversement ou jusqu'au délitement de l'exploitation sur laquelle elle se fonde. Bien souvent, elle aura tendance à se raidir vers l'autoritarisme, croyant ainsi rassoir son autorité sur le terrain de la crainte. Mais si la crise de sens est profonde, elle s'embarque dans un cercle vicieux qui n'aura de suite que de tendre les rapports entre le pouvoir et la résistance au pouvoir.

Dans la société contemporaine ou pourrait résumer le problème des exploités par : pourquoi trimer pour des capitalistes qui s'enrichissent toujours plus sur mon dos alors que je galère en fin de mois ? pourquoi obéir à un pouvoir politique qui ne règle pas les problèmes sociaux, mais qui en plus travaille dans la main des capitalistes qui m'exploitent et pour les grands propriétaires? Enfin, pourquoi continuer à m'investir comme citoyen alors que je n'ai aucun pouvoir politique : la voie des urnes est de toute évidence bloquée par un système politico-médiatique qui fabrique l'opinion, oriente l'élection et fabrique de faux candidats.

Je crois tout simplement Ben.G que le moins on exploite et domine les gens, le moins ils se sentiront le besoin de résister. Et s'ils résistent, c'est bien leur moindre dignité !

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L'Assemblée municipale selon la démocratie locale, c'est mieux que le vote, c'est pouvoir se déplacer librement à sa mairie pour participer aux discussions en toute liberté !
L'Assemblée municipale, c'est une révolution.
Je crois également que beaucoup de monde est prêt à expérimenter de nouvelles formes d'organisation du pouvoir, plus démocratiques.

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Le communisme a trahit son idéologie en voulant répondre à cette question, la république en moins de 200 ans en France s'écroule dans les jeux d'autorités relationnels : au bout d'un moment le bon esprit, l'esprit même d'une idéologie évolue ou s'oublie dans le fonctionnement de son système. Arrête de prendre des exemples et réfléchis.
Ce n'est pas l'idée du communisme qui est mauvaise. Ce qui est mauvais, c'est de penser que les totalitarismes qui se sont revendiqués du communisme possèdent le monopôle de l'interprétation et de l'expérimentation des idées communistes. C'est un crime à la pensée. C'est une insulte à l'un des plus grands et influents penseurs du XIXe siècle !
C'est pourquoi il est important de penser les mécanisme de régulation du pouvoir lui même, et non seulement l'idéologie qu'il souhaite mettre en œuvre.


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Et j'encourage toutes celles & ceux qui ont confiance en l'avenir à s'intéresser à ces nouveaux modèles de démocratie,
Le tirage au sort également, avec le controversé prof d'économie Étienne Chouard.

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Je pense que tu t'inscris très explicitement dans un mouvement de réformisme, Loup-Taciturne
Alors là je me demande bien par quel chemin !?
Je ne vote pas car je sais que dans les circonstances actuelles, la victoire d'un candidat réformiste, même en mon sens est impossible. Par ailleurs le principe même de l'élection n'est pas efficace à faire gouverner des compétents et des vertueux. La conquête du pouvoir exige mensonges, trahison, fortune, carrière, renommée, pots-de-vin, démagogie etc... La conquête du pouvoir est une aberration démocratique.
alors je suis peut-être révolutionnaire, mais il me semble que le chemin est encore très long.
J'en viens donc à croire en la vertu des formes de résistance bien plus modestes (les seules qu'il reste ?) telles que celles mise en lumières par l'infrapolitique.

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Quant au système, il est bon à jeter
C'est certain ! Je croyais l'avoir fortement suggéré.

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Ce serait la gauche qui détient la vérité et la droite qui ment ?
mais aussi du clivage bidon gauche-droite qui est un bon moyen de ne pas avancer.
En temps que clivage philosophique il n'est pas du tout bidon. Voire l'histoire des idées de gauche et des idées de droite. La gauche se nourrit de la déconstruction de la "naturalisation" des faits et des essentialismes. Elle est révolutionnaire car elle va à l'encontre de la penser aliénante traditionnelle pour pousser à l'émancipation. Elle privilégie l'égalité à la liberté. Pour elle il n'y a pas de liberté possible sans égalité préalable. Elle lutte en faveur des classes exploitée par le capitalisme. Elle est collectiviste.
La droite se nourrit des valeurs traditionnelles de la société. Elle cherche à conserver l'ordre social en place. Elle privilégie la liberté à l'égalité car elle érige le mérite comme justification des inégalités. Elle est individualiste et élitiste. Pas étonnant qu'elle soit constituée des classes élevée, ou du moins de ses aspirants. Elle a pour elle l'idéologie dominante qu'elle produit et qu'elle doit sans cesse remaquiller sous peine de se voir taxée de conservatisme.

Ces deux philosophies on des intérêts de classe totalement divergeant. Ceux qui veulent le faire oublier sont la nouvelle forme maquillée de la droite en marche (contre les progrès sociaux obtenus par la gauche en faveur des prolétaires) elle a besoin du soutient des classe moyenne, pas forcément aussi conservatrices ; ou ce sont les nationalistes qui veulent faire croire à des fins électoraux et identitaires, que l'unité nationale est plus importante que la lutte de classe internationale contre les capitalismes. D'ailleurs, le nationalisme est avant tout bourgeois, par intérêt.

Le clivage gauche droite est un clivage que certains veulent effacer pour des intérêts politiques lié à la conquête du pouvoir par élection et à des questions identitaires.
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 17 mai 2018 à 21:00:44
 
Je vomis Macron, au passage, et défends les valeurs alternatives (et l'honnêteté intellectuelle) mais tu n'écoutes que toi.

 ::) Monsieur cite La Croix et vomit Macron... Excuse-moi mais c'est presque un discours de repli sur soi, je n'y adhère pas.

Non, être en désaccord et vomir, ce n'est pas pareil.

Ton argumentaire est politique dès lors que tu t'appuies sur un journal politisé, journal qui lui-même s'intéresse aux nouveaux modèles, tu véhicules des valeurs ; si tu le contredis ensuite : ton propos devient illisible, voilà où l'on en arrive quand on prône la désinformation comme cœur du discours !

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d'affirmer que les nouveaux modèles de démocratie auront raison de la désinformation
Mais c'est justement là où il faut être vigilant et non naif, savoir ses forces c'est aussi connaitre ses faiblesses, si tu nies en bloc en avoir, alors le menteur, c'est toi ! Bien sûr qu'il faut y croire et se donner à fond, mais pas se mettre des oeillères sur le reste du monde non plus, faire bien les choses c'est aussi savoir ce que disent les détracteurs et connaitre ses arguments

Alors ? Je ne t'ai pas interdit d'exposer ton argumentaire ! Maintenant tu reconnaîtras que c'est un argumentaire qui repose sur une remise en question de toute nouveauté, tu valorises l'immobilisme comme le fait très bien la droite, c'est ce que je constate.

Au passage joli paradoxe quand quelques pages avant tu prônes une sortie totale du système, et ensuite tu rentres de plein pieds dans la guerre gauche/droite qui fait justement l'immobilisme idéologique de la démocratie depuis des dizaines d'années, encore une fois, chapeau pour ton non sens l'artiste !

Non, je déplore l'affaissement du système. Je déplore, cela signifie que je participe à sa transformation.

C'est ça, la véritable révolution, et les mairies y participeront elles aussi.

Personnellement le "ni droite ni  gauche", récupéré par le malin Macron qui a bien vu qu'une grande partie de la population le revendiquait déjà, il date de mon début de lycée et est plutôt ancré dans des idées de décroissance, tout l'inverse, donc penser comme tu le fais que toute personne à qui tu parles s'est faite une conscience politique avec l'aire macron, c'est te fourrer le doigt ou je pense !
(désolé pour les plus vieux que ca ferait rire.)

Ça ne te paraît pas bizarre que la droite récupère un discours ? Ne te rends-tu pas compte que la désinformation bénéficie seulement à la droite ?

Ensuite, ce sont les Le Pen qui ont récupéré ce discours en premier (toujours un peu plus à droite...).




Non mais Alan, le sophisme qui veut que celui qui cite un menteur devienne un menteur à son tour a ses limites.
Quand tu débats avec quelqu'un, discute ses arguments, pas ce qu'il est.
Je pense qu'on s'en roule un peu les lobes d'oreille autour d'un bigoudi de savoir si FourmiOnFire et Ben.G sont de droite ou pas de droite.

La question est : est-ce que ce qu'ils disent fait sens ? Peu importe l'origine de la phrase. Personne, pas même la personne que tu désavoues le plus sur cette Terre n'a le privilège de ne dire que des sottises.

Tu considères que l'argument ne porte pas ? Hé bien explique. Apporte tes propres arguments. C'est comme ça que ça fonctionne une discussion, mince, avec des arguments, pas des attaques ad hominem ou des procès d'intention.

Mes arguments sont les suivants : informer des nouveaux mouvements citoyens qui se créent, rappeler que ceux-ci n'excluent pas les contradictions politiques (ne censurent pas la droite : chacune & chacun peut ici s'exprimer, quel que soit son bord politique), aller de l'avant vers de nouvelles libertés, s'engager au quotidien dans sa localité avec ses voisins et ses plus proches rencontres, soutenir les listes citoyennes qui aspirent à de nouveaux modèles de démocratie directe, créer le dialogue là où celui-ci est confisqué par la représentativité.

Car si l'on ne peut plus discuter de ces sujets, c'est tout simplement parce que les Maires de France décident à notre place, et ça, ce n'est pas constructif !!




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Et j'encourage toutes celles & ceux qui ont confiance en l'avenir à s'intéresser à ces nouveaux modèles de démocratie,
Le tirage au sort également, avec le controversé prof d'économie Étienne Chouard.

Oui, il existe de toute façon plusieurs théories, plusieurs pratiques, et nous ne sommes pas tous d'accord sur les progrès à acquérir. Ça fait partie des discussions.

Pour ma part, je n'adhère pas aux méthodes proposées par Chouard, or je m'inscris en priorité dans une municipalité révolutionnée, c'est l'espace que je considère être le plus apte à offrir de nouveaux droits, de nouvelles perspectives.


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Je pense que tu t'inscris très explicitement dans un mouvement de réformisme, Loup-Taciturne
Alors là je me demande bien par quel chemin !?
Je ne vote pas car je sais que dans les circonstances actuelles, la victoire d'un candidat réformiste, même en mon sens est impossible. Par ailleurs le principe même de l'élection n'est pas efficace à faire gouverner des compétents et des vertueux. La conquête du pouvoir exige mensonges, trahison, fortune, carrière, renommée, pots-de-vin, démagogie etc... La conquête du pouvoir est une aberration démocratique.
alors je suis peut-être révolutionnaire, mais il me semble que le chemin est encore très long.
J'en viens donc à croire en la vertu des formes de résistance bien plus modestes (les seules qu'il reste ?) telles que celles mise en lumières par l'infrapolitique.

Pardonne-moi, alors, j'ai cru que la proposition que tu faisais de s'inscrire dans les institutions revenait à les « modifier de l'intérieur » de manière assez floue. J'en ai vu revendiquer cela et finir dans un parti politique tout en ayant abandonné toutes leurs valeurs, et même certains finir complètement désavoués ; il vaut mieux assumer ses opinions politiques que de se cacher pour « réussir ». Je pense que de proposer des listes citoyennes aux municipales suffirait, seulement cela demande une autonomie très forte de chaque liste et une capacité à entendre les contradictions au sein de la commune. C'est déjà un très gros projet, qui demande beaucoup de convictions.

Le clivage gauche droite est un clivage que certains veulent effacer pour des intérêts politiques lié à la conquête du pouvoir par élection et à des questions identitaires.

Je suis d'accord avec ton analyse, et je remarque que cela a surtout profité à la droite (sachant que certains membres du parti socialiste ont adhéré à ce genre de falsification).

Je reste convaincu qu'une clarification est nécessaire sur les opinions, et que ce n'est pas en laissant des gens de droite prétendre « qu'il n'y a aucun clivage » qu'on favorisera le dialogue.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Aléa le 17 mai 2018 à 21:10:03
Bon, je vais juste faire un erratum parce que Monsieur Alan n'en fait qu'à sa tête : ce n'est pas moi qui ait cité La Croix et je n'ai même pas exprimé mon accord sur ce qui y est dit  ::)
Lire la presse, vérifier les sources et se afire un avis, c'est tout ce que j'ai défendu, donc pas de contradiction dans mon discours, juste une analyse erronée de ta part. (pour changer)



Je repasserai peut être parce que Loup dit des choses.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olaf le 17 mai 2018 à 21:20:29
Mes arguments sont les suivants : informer des nouveaux mouvements citoyens qui se créent, rappeler que ceux-ci n'excluent pas les contradictions politiques (ne censurent pas la droite : chacune & chacun peut ici s'exprimer, quel que soit son bord politique), aller de l'avant vers de nouvelles libertés, s'engager au quotidien dans sa localité avec ses voisins et ses plus proches rencontres, soutenir les listes citoyennes qui aspirent à de nouveaux modèles de démocratie directe, créer le dialogue là où celui-ci est confisqué par la représentativité.
Un argument, c'est un fait qui vient étayer ou réfuter une hypothèse. C'est une brique de raisonnement avec laquelle tu construits un mur argumentatif.
Informer [...], rappeler[...] aller de l'avant [...] ce ne sont pas des arguments, ça ressemble plus à un programme politique ... enfin je ne sais pas trop ce que c'est, mais ce n'est pas vraiment argumentatif.

Ce que tu avances comme par exemple : «Ton argumentaire est politique dès lors que tu t'appuies sur un journal politisé [...] tu véhicules des valeurs.», tu ne l'étaies pas, tu n’argumentes pas, jusqu'à preuve du contraire, ça reste donc un sophisme, et c'est avec ça qu'on risque de construire des raisonnements faux, voir incompréhensibles. Et cela sous réserve que ton interlocuteur ait effectivement cité un journal politisé (rends-lui justice en vérifiant ce que tu avances).

Tu veux un exemple d'argumentation extérieur à ton discours ? Regarde :
Citation de: Loup-Taciturne
[...] les mythes républicains de l'identité nationale, de la méritocratie et de l'égalité des chance, dont la sociologie montre le décalage, l'inadéquation avec la réalité statistique des trajectoires sociales observées.
Voilà, ici Loup-Taciturne dit que l'identité nationale, la méritocratie et l'égalité des chances, c'est du flan. Et il argumentes ce qu'il dit en indiquant qu'il existe des études sociologiques qui réfutent ça. Hypothèse + Argument.
Et libre à toi après de lui demander de produire les études sociologiques sur lesquelles il appuie son argument, ou de toi-même produire des arguments qui invalident le recours à ces études sociologiques. Contre-argumentation.

Ce n'est pas un dogme, c'est juste que si on ne procède pas ainsi, il est difficile de convaincre et plus encore de se laisser convaincre par les autres.
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 17 mai 2018 à 21:53:04
Ce que tu avances comme par exemple : «Ton argumentaire est politique dès lors que tu t'appuies sur un journal politisé [...] tu véhicules des valeurs.», tu ne l'étaies pas, tu n’argumentes pas, jusqu'à preuve du contraire, ça reste donc un sophisme, et c'est avec ça qu'on risque de construire des raisonnements faux, voir incompréhensibles. Et cela sous réserve que ton interlocuteur ait effectivement cité un journal politisé (rends-lui justice en vérifiant ce que tu avances).

Bon bah tu viens apporter une parole contradictoire, c'est ça aussi qui fait la force de la discussion.

Concernant le sujet de la démocratie directe, c'est nécessairement un sujet politisé (étant donné qu'il s'intéresse aux institutions publiques).

Enfin, l'hypothèse est la suivante :

Nous avons besoin d'un espace de dialogue.

L'argument, c'est ta volonté d'intervenir et de favoriser le dialogue, c'est un argument que tu le veuilles ou non (toi-même tu participes à la discussion, tu estimes que la discussion mérite d'être menée).

Oui, nous avons besoin d'un espace de dialogue, et cet espace de dialogue (seconde hypothèse), c'est la démocratie directe.

Argument : c'est la démocratie directe qui permet de créer un espace de dialogue contrairement au modèle représentatif (qui ne donne l'espace du dialogue qu'aux représentants en fonction).

Enfin si tu décides de démentir mon argumentaire sur des bases structurelles (ou sur des bases politiques), tu pourrais m'empêcher presque d'exprimer mes opinions, c'est déjà un acte politique en soi, prends-en conscience.

Tu proposes un contre-argumentaire, cela signifie qu'il existait un argumentaire préalable...
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 18 mai 2018 à 00:54:46
BFMTVBusiness, il y a douze heures :

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Record du monde : les milliardaires qui s'enrichissent le plus vite cette année sont les français, et de loin : 12,2 % de profit.
La question qui vient à point est : comment ne pas les perdre et que nos poches puissent communiquer ? Comment les manipuler insidieusement ou non pour que le plan qui leur a permis ceci soit efficace et enrichisse la démocratie de notre pays ?
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 18 mai 2018 à 01:45:50
Mais c'est très simple, faut arrêter les faux problèmes !
Pour chasser les "terroristes", les étudiants boursiers, les chômeurs ou les manifestants, racler les fonds de tiroir de la précarité, protéger les banques, gratifier les riches, l’État sait mettre les moyens. Il suffit de leur reprendre ce qu'ils ont volé (et hérité) sur le dos des travailleurs, c'est tout. L’État a tout à fait les moyens de saisir de l'argent sur les comptes, il le fait pour les pauvres, pourquoi pas pour les riches? Il ne le fait pas car le pouvoir politique est fait de la même classe sociale que le pouvoir économique dans des jeux d'alliance et de chaises musicales.
Prendre l'argent des riches c'est devenu tabou, même chez les pauvres ! Peut-être parce que la méritocratie fait croire que chacun pourrait devenir riche et que les riches sont riches parce qu'ils ont beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup,beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup,  beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, plus et mieux travaillé que les autres.  Celui qui croit ça est un esclave lobotomisé.
Peut-être aussi parce que les gens n'ont même plus conscience que tout argent provient d'un travail et que celui qui est riche a forcément fait son beurre sur le dos d'autrui et de son labeur.
Surement enfin car la classe dominante produit une idéologie économique qui fait du riche un moteur nécessaire de l'économie, soit-disant de part le ruissellement de sa richesse ou son investissement. Rien n'est plus faut, ces chiffres le montre, mais également les tentatives de cadeaux à la classe dominante qui, on le constate depuis longtemps, ne sont jamais investis mais simplement capitalisés. D'ailleurs, les économies non capitalistes ont certes produit moins de fatras de marchandises, mais elles n'ont jamais moins été des économies stables et équilibrées répondant au besoin de leur société (Marshal Sahlins). On pourrait aussi parler des coopératives ouvrières tout à fait viables. La démocratie et l'équité dans l'appareil de production (entreprise), c'est pour quand ?
En vérité le capital coûte à l'économie, c'est un parasite qui détourne le rôle premier de l'activité économique, et produit une vision à court terme de l'activité économique dans laquelle l'appareil de production n'a plus pour fonction première de produire, mais de servir la spéculation des actionnaires (des riches, des propriétaires, des capitalistes). Les ressources naturelles sont gaspillées pour la production effrénée de marchandises inutiles, les entreprises achetées, revendues puis coulées, les salariers surexploités, licenciés, la production et l’appareil de production dilapidés dans un jeu de faillites et de relances, l'investissement détournés dans les seuls impératifs lucratifs. La rentabilité maximale à court terme ruine la fonction même de l'économie qui est, non pas d’accumuler de la valeur monétaire, de l'argent, sur certains pôles, mais de produire des biens et services pour faire vivre une société.

Travailler beaucoup pour produire de la merde, sur la consumation de merdes précédentes, et niker la planète, juste pour booster les chiffres de la croissance et la fortune de certains, ça vaut beaucoup moins que travailler peu et produire ce qui est juste, nécessaire et raisonnable.
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Kanimp le 18 mai 2018 à 08:47:17
BFMTVBusiness, il y a douze heures :

Citer
Record du monde : les milliardaires qui s'enrichissent le plus vite cette année sont les français, et de loin : 12,2 % de profit.
La question qui vient à point est : comment ne pas les perdre et que nos poches puissent communiquer ? Comment les manipuler insidieusement ou non pour que le plan qui leur a permis ceci soit efficace et enrichisse la démocratie de notre pays ?

Notre civilisation est arrivée à un tel niveau que même la richesse c’est un jeu d’écriture, un simple bilan comptable.

Petite réserve d’usage : Je n’ai aucune autorisation légale pour proposer des produits financiers. Je ne fais que répondre à une question.

À l’école et dans les réserve d’un crédit on signale qu’emprunter consiste à payer plus cher que d’acheter l’objet cash directement.
Ceci est assez logique, car si j’achète une voiture à 10,000€ cash ou cette même voiture à crédit, le prix de cette dernière sera de 10,000€ plus les intérêts.

Que se passe-t-il si au lieu d’acheter la voiture cash, je prends un produit financier (du montant de la voiture) et j’emprunte pour acheter la voiture. Au terme du remboursement, j’ai la voiture, le capital de la voiture pour le faible coût des intérêts.


Pour la Belgique, le type de produit financier à prendre serait soit une branche 21. Donc, le type de produit que favorise l’état pour l’épargne pension. Mais cette fois en non fiscal. Toujours vérifier le capital garanti.
Soit une branche 23 qui ne possède aucune garantie sur le capital. Mais d’un autre côté peut générer plus de gain que les intérêts de remboursement du crédit. D’un autre côté, si le capital fond comme neige au soleil et qu’on perd tout. On aura quand même une voiture achetée à crédit.
Il me parait clair que dans le système proposé ci-dessus un branche 23 est préférable. Cela signifie que si l’on se dirige dans cette direction, on s’y connait et mieux que le banquier qui peut proposer ces produits.

C’est en gros comme cela que je créé mon épargne pension dans la mesure de mes possibilités.
Y-a-t-il une faille dans ce système autre que la perte du capital dans produit au capital non garanti.
Il est exactement le même que celui de notre monde financier actuel.

Pour comprendre ce risque il faut revenir à la crise des subprimes. Aujourd’hui on a retenu que les subprimes sont des produits financiers toxiques.  Que les responsables de cette crise sont les banquiers. Ce qui pour moi n’est pas faux, mais n’est absolument pas vrai.
Car c’est la logique du système capitaliste qui est le véritable responsable. Cette logique n’a jamais été remise en cause.  Elle est « j’accepte le risque si le revenu est plus important ».
Dans le cadre des subprimes cela devient :
Tu as des difficultés financières. Donc je te prête si tu me rembourse plus que quelqu’un d’autre où je suis certain de revoir mon argent.
Cette logique financière entre en conflit avec les règles du monde réel.
Qui dit que si quelqu’un a des difficultés pour rembourser et qu’on lui demande de rembourser plus, il ne peut que se casser la figure.




Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 18 mai 2018 à 13:28:44
Ah Oui, les subprimes, parlons-en, de ce petit bijou de l'humanité...
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Kanimp le 18 mai 2018 à 13:38:42
Ce qui m’avait sidéré à l’époque c’est la conclusion de la prof du type qui les a mis au point.

— La formule est correct c’est un aléa. On ne pouvait pas le prévoir.

C’est un peu comme une formule qui modélise le mouvement des flammes.
Sur base de cette modélisation on met une bougie allumée au centre d’une pièce carrée avec des jerrycans d’essence ouverts à chaque coin.

Puis après l’explosion, on vérifie la formule.
Elle est correcte, la flamme n’aurait jamais dû entrer en contact avec l’essence.

Pas grave demain on retente, on va entrebâiller la fenêtre, la météo le permet.

 
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 18 mai 2018 à 13:44:37
 :D Aïe aïe aïe, les experts s'amusent comme ils peuvent, faut bien faire passer l'ennui !
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 18 mai 2018 à 16:55:51
Hmm merci du détail de vos propositions de solutions, nous avançons petit à petit... '-'
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 20 mai 2018 à 14:24:23
Petite note sur la stratification sociale, en passant, pour ceux que ça intéresse

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 20 mai 2018 à 15:12:05
Je trouve cette expertise intéressante, même si je ne suis pas un fervent défenseur de la sociologie pour des raisons qui m'incombent.

Je souhaitais réagir sur deux points qui me parlent particulièrement :

« Les théories de la stratification ont en commun avec la théorie marxiste de chercher à rendre compte de l'inégalité des conditions que l'on constate au sein des sociétés. Alors que Karl Marx situe le principe d'explication de cette inégalité au niveau des rapports de production et conclut à une structure sociale divisée en classes antagonistes, les théories de la stratification conçoivent la société comme un ensemble de positions et de strates hiérarchiquement disposées en fonction d'une inégale distribution du pouvoir, de la richesse, des privilèges et du prestige. »

Je pense effectivement que la question des privilèges est une question d'actualité, y compris à l'échelle de notre humble communauté (forum de discussion).

C'est un sujet qui revient souvent et qui dépasse les phénomènes économiques (privilège d'avoir un certain crédit accordé, privilège d'être entendu dans ses positions quotidiennes) mais qui bien souvent y ramène (de ce privilège découle toute une série de bénéfices).

La question du privilège, qu'elle soit d'ordre institutionnel ou naturel, reste à mes yeux une question déterminante dans la perception des inégalités.

« Les différents types de stratification sont, pour Parsons, en rapport avec l'intégration et l'équilibre social. Mais ils apparaissent surtout comme un facteur important de la dynamique sociale. Pour C. Wright Mills et Gerhard Lenski, l'inégalité sociale est une source permanente de tensions et de conflits ; et elle entraîne, entre les classes et les groupes sociaux, une compétition pour le pouvoir et les privilèges. Dans la mesure où, d'après Bastide, les divers systèmes de subordination (économique, politique ou social) sont orientés par des valeurs, on peut voir dans ces luttes des conflits de valeurs ; il en fut ainsi entre les valeurs qui assurèrent la montée de la bourgeoisie et celles sur lesquelles reposait l'autorité de l'aristocratie. Pour les sociétés modernes, Tocqueville pensait déjà que les principes qui sous-tendent la hiérarchie sociale se heurteraient au nouvel idéal égalitaire. »

Ici ce qui me semble excessif, c'est de réduire l'analyse à une simple description des  « classes sociales » comme on ferait avec un tableur excel, avec une colonne pour chaque groupement social.

Je me demande si cette simplification à l'extrême (qui induit par ailleurs une complexification du jargon) ne mène pas à l'invraisemblance. Parfois, il est difficile de se servir de ce qui paraît invraisemblable pour agir au quotidien et être soi-même porteur de sens.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 20 mai 2018 à 16:22:15
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même si je ne suis pas un fervent défenseur de la sociologie pour des raisons qui m'incombent
On ne demande à personne de défendre la sociologie. Elle se défend elle même en intégrant la réflexivité dans l'exposition de sa méthodologie et dans son épistémologie. Par contre, le minimum serait, pour ceux qui l'attaquent ou émettent des réserves (idéologiques ?) d'apporter des arguments sérieux qui vont au delà de leur intuition simple.

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Ici ce qui me semble excessif, c'est de réduire l'analyse à une simple description des  « classes sociales » comme on ferait avec un tableur excel, avec une colonne pour chaque groupement social.
Certes, il s'agit d'une notice encyclopédique. Ces conclusions s'appuient sur, et se poursuivent avec des études empiriques qui à la fois, d'un point de vue quantitatif et qualitatif, confirment le phénomène de stratification sociale (il est même assez aisé de s'en rendre compte empiriquement soi-même, par effort de décentrement, de recule ou expérience de l'altérité sociale) et apporte des descriptions de la complexité sociale en jeu, relatives à chaque situation de stratification, à chaque groupe (connexions/relations entre les groupes, déterminisme et marges de manœuvre etc). Néanmoins, cette sociologie met le doigt sur un phénomène dont l'acteur social peut avoir de la peine à percevoir et conscientiser le caractère déterministe à cause de forces idéologiques et psychologiques qui tendent à le masquer; et à cause de la stratification elle même qui "enferme", "contient", "limite" les individus à des milieux sociaux relativement homogènes, ce qui n'incite pas à leur faire prendre conscience qu'ils ne côtoient intimement que des gens de la même "couche" à l'échelle de la société entière. (le phénomène de l’ascension sociale étant inclus dans la trajectoire plus ou moins prévisible de l'acteur, car lié à son milieu social d'origine)

hasard de mes recherchent, note sur les institutions et leur autorité
[spoiler= institutions (et autorité)]L'institution se reconnaît à son caractère contraignant. Mais, outre que la contrainte admet des degrés, il faut se demander sur quoi repose son efficacité. Émile Durkheim dit bien qu'ayant tous les attributs des « choses » la contrainte qu'exercent sur nous les institutions a une force à laquelle nous ne pouvons pas résister. Mais il parle aussi de leur autorité. Pour rapprocher ces deux termes, on peut faire valoir que l'autorité morale est aussi réelle, aussi efficace que les forces physiques puisqu'on peut lui attribuer, par une imputation causale, des conduites immédiatement observables. Même si l'on concède ce point à Durkheim, il faut convenir que les sanctions morales ou même légales qui punissent une conduite déviante ne sont pas de même nature que la brûlure qui endommage la main imprudente qui s'est approchée du feu.

La contrainte institutionnelle a donc un fondement moral (comme Durkheim n'a cessé de le proclamer), lequel revêt deux formes principales : le respect et l'autonomie. Dire qu'une condition du bon fonctionnement des institutions est qu'elles soient respectables signifie que nous prenons au sérieux les obligations qu'elles nous imposent. Or nous ne pouvons le faire, au moins dans deux cas. Supposons que les raisons alléguées pour requérir notre obéissance, ou du moins notre conformité, soient manifestement absurdes ou simplement dérisoires ; c'est la situation dénoncée par Auguste Comte quand il souligne l'inconsistance de la monarchie restaurée qui se réclamait du droit divin des rois en plein xixe siècle (le trône et l'autel), alors que de telles notions n'avaient plus cours au regard du progrès des connaissances positives. Il peut arriver aussi que nous en venions à croire, à tort ou à raison, que les conduites prescrites par les normes socialement sanctionnées ne sont rien de plus que des « attrape-nigauds » par lesquels les dominants abusent des dominés ; cette dernière situation tend à prévaloir dans les sociétés capitalistes, où les disciplines techniques, les exigences hiérarchiques, les différences statutaires, l'inégale répartition des revenus et des responsabilités sont si souvent interprétées comme la conséquence de la « lutte des classes ». Ces deux conditions, la première qui touche au point d'articulation entre les institutions et les croyances, la seconde qui concerne l'équité des normes, la proportionnalité qu'elles établissent, entre contributions et rétributions, permettent d'apprécier la légitimité des institutions. Or des institutions tenues pour non légitimes ne sont pas contraignantes de la même manière que des institutions dont les finalités explicites font l'objet d'un large consensus et dont les procédures essentielles sont généralement tenues comme acceptables par tous les intérêts et toutes les parties en présence.

La contrainte à laquelle pense Durkheim ne suppose pas seulement la légitimité ; par un paradoxe particulièrement sensible dans L'Éducation morale, elle suppose aussi l'autonomie des agents sur lesquels elle s'exerce. L'autonomie ne doit pas être prise au sens littéral. Nous ne sommes pas les auteurs de la loi à laquelle nous sommes soumis : elle nous préexiste, comme elle nous survit. Et sa transcendance par rapport à nos destins individuels est d'autant plus manifeste qu'il s'agit de normes sur lesquelles l'initiative et l'artifice du législateur ont moins de prise. On peut changer tel article du Code général des impôts, mais les règles de la civilité, les formes de la déférence à l'égard des vieillards n'évoluent que très lentement et, semble-t-il, sous l'influence de causes essentiellement immanentes à la « culture » et à l'« esprit public ».
L'acteur individuel n'est donc pas l'auteur des contraintes auxquelles il est soumis ; et pourtant, il peut être dit autonome en ce sens qu'il a assimilé (intériorisé ou introjeté) ces contraintes, où il a reconnu les conditions de son épanouissement, et même, pour ainsi dire, de sa propre expression. En d'autres termes, les contraintes ne sont rendues efficaces que dans la mesure où elles ont été intériorisées par un processus de socialisation. Et elles ne peuvent l'être que si les activités qu'elles régissent apparaissent compatibles avec les « besoins » fondamentaux de la personnalité de l'acteur.

Le concept de «  besoin » appelle, à vrai dire, les plus expresses réserves ; et une correspondance rigoureuse ne peut jamais être établie entre ce que prescrivent les institutions et ce que désirent ou veulent les individus ; à moins que l'on considère non pas les finalités explicites, mais les fonctions latentes des institutions, et que, du côté de l'individu, on ne s'attache point aux objets concrets de son vouloir, mais aux conditions qui le constituent comme membre d'une société. C'est ce que se propose Durkheim dans L'Éducation morale. Il ne s'agit pas pour lui d'identifier les « besoins » de l'enfant, auxquels, dans une interprétation laxiste, serait censé s'ajuster le processus pédagogique, et de juger celui-ci selon qu'il apporte ou non des satisfactions complètes et immédiates. Ce qui intéresse Durkheim, c'est d'établir à quelles conditions les valeurs de la société, ou de telle institution particulière, peuvent être assimilées par les individus. Une de ces conditions, c'est que ces valeurs laissent à l'individu toutes chances de s'affirmer et de s'épanouir.

(...)

Mais à quelque niveau que l'autonomie du sujet soit envisagée, elle exprime le nécessaire concours de l'individu au fonctionnement de la société, ou encore elle signifie que la contrainte des institutions n'est efficace que dans la mesure où le concours des individus leur est assuré. La contrainte entendue comme la force toute pure qui émanerait des institutions dépend de leur légitimité, mais aussi de leur qualité pédagogique, c'est-à-dire de la capacité des normes qui les constituent à être enseignées et apprises. Lorsque les institutions peuvent être dites contraignantes – au sens vulgaire et non durkheimien de ce mot – et qu'elles se réduisent à la force pure et simple, c'est-à-dire à l'application de sanctions routinières (suivies d'effet tant qu'elles ne sont pas mises en cause) ou à l'imposition de mesures violentes, elles ne sont plus respectées, et comme leur maintien n'est plus compatible avec l'exigence d'autonomie, elles cessent plus ou moins rapidement d'être pratiquées, et abandonnent les individus à la vaine agitation de leurs désirs et de leurs intérêts. Cet affaissement de l'ordre institutionnel par épuisement de la légitimité, et par dépérissement de l'autonomie, est appelé par Durkheim anomie.

François BOURRICAUD, « INSTITUTIONS », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 20 mai 2018. URL : http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/institutions/
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Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 20 mai 2018 à 18:02:49
Pardonne-moi, Loup-Taciturne, je ne souhaitais te mettre dans un certain malaise, mais j'estimais plus prudent d'évoquer ma non adhésion à certaines théories marxistes plutôt que de construire un argumentaire sans au moins clarifier mes propres convictions.

Par la même occasion, je rappelle que je respecte tes croyances, croyances dans le sens de valeurs en lesquelles tu crois, valeurs auxquelles tu te réfères assidûment pour construire ta pensée.

Les valeurs portent la pensée.

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même si je ne suis pas un fervent défenseur de la sociologie pour des raisons qui m'incombent
On ne demande à personne de défendre la sociologie. Elle se défend elle même en intégrant la réflexivité dans l'exposition de sa méthodologie et dans son épistémologie. Par contre, le minimum serait, pour ceux qui l'attaquent ou émettent des réserves (idéologique ?) d'apporter des arguments sérieux qui vont au delà de leur intuition simple.

Ici, je peux effectivement revenir sur un thème que j'évoquais précédemment, et qui est pourtant historiquement connu (mais par rapport auquel je peux tout à fait admettre que tu sois dans l'ignorance), c'est mon aspiration à la vulgarisation qui est une aspiration humaniste ; l'encyclopédie (que toi-même tu cites ci-dessus) est à l'origine un projet de vulgarisation des savoirs afin de les rendre accessibles à tout un chacun. La sociologie a pris un tournant élitiste qui noie certaines élites dans un conformisme problématique. La sociologie tend à complexifier un sujet déjà bien trop complexe pour mériter une telle démarche. Par ailleurs, codifier la politique n'a jamais été une tâche absolue, car cette codification est amenée à évoluer avec son temps.

Le principe des classes n'a selon moi pas de raison d'être dans une époque comme la nôtre où les enjeux sont bouleversés. Et je crains que cette classification de l'espèce humaine soit plus un facteur de déshumanisation qu'un facteur de vivre ensemble. C'est mon opinion, elle n'est pas partagée par tout le monde.

Je pense qu'il faut définir les actuelles inégalités autrement.

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Ici ce qui me semble excessif, c'est de réduire l'analyse à une simple description des  « classes sociales » comme on ferait avec un tableur excel, avec une colonne pour chaque groupement social.
Certes, il s'agit d'une notice encyclopédique. Ces conclusions s'appuient sur, et se poursuivent avec des études empiriques qui à la fois, d'un point de vue quantitatif et qualitatif, confirment le phénomène de stratification sociale (il est même assez aisé de s'en rendre compte empiriquement soi-même, par effort de décentrement, de recule ou expérience de l'altérité sociale) et apporte des descriptions de la complexité sociale en jeu, relatives à chaque situation de stratification, à chaque groupe (connexions/relations entre les groupes, déterminisme et marges de manœuvre etc). Néanmoins, cette sociologie met le doigt sur un phénomène dont l'acteur social peut avoir de la peine à percevoir et conscientiser le caractère déterministe à cause de forces idéologiques et psychologiques qui tendent à le masquer; et à cause de la stratification elle même qui "enferme", "contient", "limite" les individus à des milieux sociaux relativement homogènes, ce qui n'incite pas à leur faire prendre conscience qu'ils ne côtoient intimement que des gens de la même "couche" à l'échelle de la société entière. (le phénomène de l’ascension sociale étant inclus dans la trajectoire plus ou moins prévisible de l'acteur, car lié à son milieu social d'origine)

Je pense qu'une observation n'induit pas naturellement la confirmation d'une hypothèse.

Contrairement à de nombreuses branches de science moderne, la sociologie ne dispose d'absolument aucun outil pour vérifier ses hypothèses, si ce n'est la parole incitative de quelques observateurs.

J'espère que tu comprendras en quoi ceci ne peut m'interdire de douter des différentes théories que tu proposes.

Je pense qu'il est temps d'aller chercher d'autres facteurs d'étude de la réalité politique qui ne soient pas réduits à des croyances passées.

« La contrainte à laquelle pense Durkheim ne suppose pas seulement la légitimité ; par un paradoxe particulièrement sensible dans L'Éducation morale, elle suppose aussi l'autonomie des agents sur lesquels elle s'exerce. L'autonomie ne doit pas être prise au sens littéral. Nous ne sommes pas les auteurs de la loi à laquelle nous sommes soumis : elle nous préexiste, comme elle nous survit. Et sa transcendance par rapport à nos destins individuels est d'autant plus manifeste qu'il s'agit de normes sur lesquelles l'initiative et l'artifice du législateur ont moins de prise. On peut changer tel article du Code général des impôts, mais les règles de la civilité, les formes de la déférence à l'égard des vieillards n'évoluent que très lentement et, semble-t-il, sous l'influence de causes essentiellement immanentes à la « culture » et à l'« esprit public ».
L'acteur individuel n'est donc pas l'auteur des contraintes auxquelles il est soumis ; et pourtant, il peut être dit autonome en ce sens qu'il a assimilé (intériorisé ou introjeté) ces contraintes, où il a reconnu les conditions de son épanouissement, et même, pour ainsi dire, de sa propre expression. En d'autres termes, les contraintes ne sont rendues efficaces que dans la mesure où elles ont été intériorisées par un processus de socialisation. Et elles ne peuvent l'être que si les activités qu'elles régissent apparaissent compatibles avec les « besoins » fondamentaux de la personnalité de l'acteur. »

La chose mérite une plus profonde considération. Si la part éthique que joue la loi porte une logique intrinsèque à son quotidien, elle se doit également de considérer chaque cas particulier en tant que tel. La morale publique n'est pas tant un « condensé de société » qu'en plus celle-ci bénéficie d'une transformation telle que sa logique interne elle-même ne peut pas être conditionnée par le temps.

Si la loi « dépasse l'individu », elle est elle-même dépassée par son actualité. Et donc, si la loi est dépassée par son actualité, elle ne peut en aucun cas revendiquer une immuabilité. Je dirais même qu'il n'existe aucune loi divine... Plus encore lorsqu'on sait que les lectures de la loi se transforment en même temps que les mots eux-mêmes se voient transformés.

Je suis cependant d'accord pour dire que ce qui survit à nos transformations quotidiennes, c'est un lien logique, un lien logique fort de son évolution, un lien logique en perpétuelle réévaluation.

Éthique de Nicomaque/III, V. Aristote (Flammarion, 1992)

« La fin étant l'objet de la volonté, les moyens en vue de cette fin étant l'objet de délibération et de choix, il s'ensuit que les actes relatifs à ces moyens seront exécutés d'accord avec le choix réfléchi et accomplis de plein gré. C'est là encore le domaine où se manifeste l'action génératrice des vertus. La vertu dépend de nous ainsi que le vice. Dans les circonstances où nous pouvons agir, nous pouvons aussi nous abstenir ; là où nous disons : non, nous sommes maîtres aussi de dire : oui.
[…]
Je n'en veux pour preuve que la conduite privée de chacun de nous et celle des législateurs eux-mêmes. Ceux-ci infligent des punitions et des châtiments à ceux qui agissent mal, à moins que les actes aient été imposés par la violence ou causés par une ignorance involontaire. En revanche, ils décernent des récompenses à ceux qui se conduisent bien, pour encourager les uns et retenir les autres. »

Je me permets de citer ci-dessus un réel rapport de logique entre morale, vertus et comportements individuels qui permet de rappeler en quoi ce procédé prend un sens dans la considération des lois, mais aussi des actes politiques.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 20 mai 2018 à 20:39:49
Digressions épistémologiques,
Ou peut-être : de la remise en question l'autorité scientifique..?

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j'estimais plus prudent d'évoquer ma non adhésion à certaines théories marxistes plutôt que de construire un argumentaire
Pardonne-moi Alan, mais j'ai peur que toutes tes craintes ne soient fondées que sur des préjugés disciplinaires.
Tu sembles réduire la sociologie et peut-être les sciences sociales plus généralement au t-1 de leur histoire.
Le marxisme est cité comme une pensée charnière entre la philosophie et la sociologie. Marx a des analyses très intéressantes et très valables encore aujourd'hui (c'est pourquoi on continue de s'y référer, il faut rendre à césar en science, non seulement par éthique mais par méthode), mais la "philosociologie" de Marx est aussi critiquée sur certains points et en tout cas bien lointaine de l'état actuel de tout ce qu'a produit la tradition disciplinaire à sa suite, et à la suite des pères fondateurs Durkeim et Weber.
A ces début, l'empirisme sociologique est plutôt distant (Marx, Engels, informateur, fils de patron d'usine), d'où certaines approximation.

La discipline a su affiner ses méthodes de recherche à la fois quantitatives et qualitatives. L'ethnométhodologie s'est développée sur un terrain éminemment empirique, inductif et qualitatif, à partir de l’accouchement de  l'ethnologie et de l'anthropologie. De ce côté la connaissance est produite dans un jeu d'allers et retours terrain/théorie qui n'a pas grand chose à voir avec la caricature méthodologique que tu as dans la tête en terme de simple vérification des hypothèses. Les sciences sociales ne vérifient pas leurs hypothèses en laboratoire de manière déductive, leurs hypothèses et conclusions sont induites par l'expérience du terrain, dans le laboratoire incessant du monde, à travers l'observation en situation et la compréhension des points de vue par l'entretien. Les enjeux de la constitution du savoir sont très complexes et constamment réfléchis et débattus au cœur de ces disciplines.

Si tu discrédites l'épistémologie de ces disciplines à travers une image du passée, tu construis un homme de paille et c'est malhonnête. Ces disciplines s'érigent autour de travaux de chercheurs successifs dans une démarche dialectique et critique en face des contributions qui les précédent et au regard de leur terrain de recherche.

Tu peux parler de valeur pour attenter à la crédibilité des ressources scientifiques que je mobilise. N'empêche que les données sont là, et les arguments aussi. A un moment, si le seul argument c'est de disqualifier totalement l'épistémologie qui produit ce savoir, c'est un peu raccourcis, pour ne pas parler d'ignorance. Il faudrait produire les arguments nécessaire, au regard de ceux apportés par ces disciplines. Pour cela il faut déjà connaître les arguments de ces disciplines.

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La sociologie a pris un tournant élitiste qui noie certaines élites dans un conformisme problématique. La sociologie tend à complexifier un sujet déjà bien trop complexe pour mériter une telle démarche.
La recherche ne peut pas s'occuper de vulgariser. Certains chercheurs peu nombreux s'y essayent, un certains nombre de chercheurs et d'étudiants se posent la question de la diffusion du savoir et du cloisonnement du milieu universitaire. Mais vulgariser, c'est un métier à part entière qui n'est pas celui de chercher. Un article scientifique, ce n'est pas accessible à tout le monde, et ce n'est pas fait pour l'être. Ce n'est pas élitiste que de l'affirmer. Chacun son travail, chacun ses compétences. Un ébéniste n'est pas un plombier. Un biologiste n'est pas un théoricien des arts du spectacle. Un journaliste à France culture n'est pas un chercheur.

Et je ne suis pas moins que toi préoccupé par l'importance de la "vulgarisation" ou du moins de la transmission des savoirs. Là aussi c'est une question complexe de l'articulation entre science et société. Je crois que le temps de la recherche n'est pas celui la société, même si la société oriente complétement les préoccupations de la recherche. Il faut un temps avant qu'une médiatisation s'opère entre les connaissances produites et un intérêt des médiateurs et du public.

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Par ailleurs, codifier la politique n'a jamais été une tâche absolue, car cette codification est amenée à évoluer avec son temps.
Je ne sais pas si je te comprends. En tout cas l'ambition scientifique est d'élucider la réalité jusqu'à preuve du contraire. La théorie scientifique n'est pas un dogme à vénérer mais un modèle explicatif, sinon compréhensifs, en l'état, produit par une époque et une société, amené à être sans cesse revu, corrigé ou affiné au fil des apports successifs. Il n'en demeure pas moins que certains modèles résistent au temps et à la critique scientifique, qu'ils conservent toute leur puissance heuristique et qu'il témoignent par ailleurs, c'est leur ambition, de régularités présentes dans la réalité sociale.

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Et je crains que cette classification de l'espèce humaine soit plus un facteur de déshumanisation qu'un facteur de vivre ensemble. C'est mon opinion,
Et moi je crains que tu ne cherches à faire rentrer la réalité dans ton opinion, et à faire passer certaines réalités pour de l'opinion (la mienne ou celle de chercheurs), tordant celle-ci pour ne pas qu'elle heurte tes valeurs. En ce qui me concerne, je cherche à intégrer, de manière critique, certes, les nouvelles données que m'apporte la recherche pour mieux comprendre les phénomènes et me placer en face d'eux mieux informé, ce qui me permet de réagir en fonction de mes valeurs ou d'abandonner des valeurs si elles étaient mal fondées.

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Je pense qu'il faut définir les actuelles inégalités autrement.
Si ça te chante, si c'est plus agréable pour ton équilibre. Moi je me contente de prendre en compte les observations et les analyses de ceux qui les étudient de près. Étrangement leurs réflexions m'est plus instructive, plus nuancée, plus pertinente, plus déconcertante que tout ce que je peux entendre de préjugés et de sophismes partout autour de moi. Et, même si je salue la difficulté de la tâche de ceux qui la produise, la vulgarisation n'est jamais sans perte de contenu.
Je crois que l'hermétisme à la science, quand on a les outils pour se saisir d'elle, relève du déni, de la complaisance dans ses préjugés ou de la paraisse intellectuelle.

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Je pense qu'une observation n'induit pas naturellement la confirmation d'une hypothèse.
On parle de saturation des données de terrain, "rigueur qualitative" et processus itératif en ethnométhodologie.
Bien évidement, donc, un seul discours, une seule observation, ne font pas règle. Mais lorsque le chercheur arrive, au prix d'une longue présence sur le terrain à un fort degré d'imprégnation et une forte connaissance de celui-ci, il peut éthiquement établir les conclusions de son enquête et produire une connaissance empiriquement vérifiée et réfutable. Libre à un autre chercheur de retourner sur le même terrain pour contester ou d'aller sur un autre terrain pour approfondir ou nuancer les implications théoriques des résultats.

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la sociologie ne dispose d'absolument aucun outil pour vérifier ses hypothèses, si ce n'est la parole incitative de quelques observateurs.
Donc cette affirmation est fausse au plus haut point, fait insulte à toute les personnes impliquées dans la recherche, chercheurs, laboratoires, étudiants, "enquêtés" acteurs de terrain ; et révèle sans doute ton simple manque d'intérêt pour ces disciplines.
Sans vouloir t'offenser.
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ceci ne peut m'interdire de douter des différentes théories que tu proposes
Le doute est salutaire, tu as raison et m'en vois désolé. Alors je t'invite à lire ce qui est produit par la recherche, pour te faire ton avis, et plonger au cœur de l'empirisme inductif . Cairn est une mine mais il y a aussi revues.org, les BU et le site Les classiques des sciences sociales (http://classiques.uqac.ca/).
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Je pense qu'il est temps d'aller chercher d'autres facteurs d'étude de la réalité politique qui ne soient pas réduits à des croyances passées.
Ceci confirme et renforce mon sentiment que tu as une vision biaisée et peu informée de ce dont nous parlons.

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La vertu dépend de nous ainsi que le vice. Dans les circonstances où nous pouvons agir, nous pouvons aussi nous abstenir ; là où nous disons : non, nous sommes maîtres aussi de dire : oui.
Très discutable. La socialisation, l'enculturation, déterminent (en partie?) ce qui est perçu comme vice et vertu. Par ailleurs, la tradition sociologique se constitue historiquement (fin XIXe) à partir de la sécession d'avec la philosophie au regard de ses ambitions à proposer un discours sur la société, des comportements observés en réalité et du désir des intellectuels de rendre plus fidèlement compte, c-à-d de manière scientifique, de la réalité sociale.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


Peut-être alors qu'à travers nos dissensions, il y a le philosophe idéaliste qui souhaite conservé la chapelle de son monde des idées face au "socio-anthropologue" en herbe, fidèle à l'entreprise de déconstructions de toutes les chapelles qu'offre la confrontation à la réalité des expériences sociales vécues et observées.
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 20 mai 2018 à 21:03:59
Digressions épistémologiques,
Ou peut-être : de la remise en question l'autorité scientifique..?

En général, quand une science ne repose que sur une autorité, c'est qu'elle n'est plus une science...

Je parle bien ici de la sociologie, et seulement de la sociologie qui a pris un tournant hors-sol que l'on ne peut évidemment pas ignorer. Je suis allé sur le terrain, j'ai pu constater que très peu de sociologues y étaient présents, et j'ai pu également constater que le rendu d'enquête s'est fait au bout d'un seul mois (pour sortir un livre à succès qui fait plein de pognon) et qu'un ami à moi sociologue est lui resté un peu plus longtemps pour ne jamais sortir aucune thèse ni clarification, absence de spécialisation qui n'a fait qu'alimenter les troubles (cf. plus haut l'opinion d'avistodenas tout à fait désinformée ; alors que je peux le dire très clairement : un sociologue du CNRS était présent).

Enfin, ce même ami sociologue (que je ne cite pas pour préserver ses activités) m'a expliqué en quoi les autorités avaient un pouvoir de décision (de censure) sur ce qu'il était autorisé à publier ou non ; il existe donc un organisme de censure au sein de la sociologie qui ne repose que sur des contraintes politiques ou idéologiques (et pas scientifiques).

Je respecte tes croyances théoriques (qui sont ce qu'elles sont), mais dans la pratique, il y a un manque évident d'éthique et de restitution de la part des sociologues.

Si j'en parle, c'est parce que je sais à quel point cette corruption de la sociologie a pu provoquer des incompréhensions ou des polémiques, qu'il n'y a de sociologie que dans des livres à succès, que le reste des observations va à la poubelle, qu'il n'y a pas de réelle hiérarchisation des secteurs de recherche (dans le sens justement de la classification des travaux), que c'est un bazar sans nom et que cela jette parfois le discrédit sur les autres sciences.

Donc non, je ne rejette pas la science à cause de la sociologie, je dis simplement qu'il va falloir que les sociologues répondent à des obligations, sinon ça crée des thèses incohérentes. Et ça provoque également de vives confrontations chez les intellectuels, ce qui reste problématique quand on sait l'actualité difficile qui est la nôtre.

Enfin, si on met de côté la pratique, et qu'on en revient au volet théorique de la sociologie, je ne doute pas que cela puisse être une « science sérieuse », mais j'estime que l'on devrait pouvoir disposer d'une éthique professionnelle qui soit régularisée, simple d'accès, comprise par tous. Sans régulation, pas de stabilité.

Sans cette éthique, c'est comme Le Médecin malgré lui de Molière, ou bien la scène de discussion entre les médecins dans Jacques le Fataliste et son maître, on risque de tomber sur des abus.

Pas d'éthique scientifique, pas de science...
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Rémi le 20 mai 2018 à 21:54:16
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Si j'en parle, c'est parce que je sais à quel point cette corruption de la sociologie a pu provoquer des incompréhensions ou des polémiques, qu'il n'y a de sociologie que dans des livres à succès, que le reste des observations va à la poubelle
il me semble que Loup Taciturne a donné quelques liens et références... qui les met à la poubelle dans cette discussion ?

Et il me semble qu'appuyer une opinion sur un constat personnel ponctuel est justement contraire à l'aspect scientifique que vient d'expliquer Loup.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 20 mai 2018 à 21:56:39
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quand une science ne repose que sur une autorité, c'est qu'elle n'est plus une science
Bien entendu je parle de l'autorité qui provient de la légitimité acquise à force de méthode et de positionnement épistémologique... pour raccrocher au sujet. Comme tout système de penser qui doit faire autorité sur ceux qui y adhèrent. Bref. mais comme on a pas les même définitions d'autorité, on peut toujours courir.

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que l'on ne peut évidemment pas ignorer
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mais dans la pratique, il y a un manque évident d'éthique et de restitution de la part des sociologues
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je ne rejette pas la science à cause de la sociologie
C'est bien ça le problème, aller je jette l'éponge. Si tu ne veux pas faire d'effort et chercher à connaître. Si tu préfères affirmer l'inexistence au lieu d'arpenter la luxuriance, ce n'est plus de mon ressort.
Il te suffirait de mettre les pieds dans un BU et de consulter les 3 sites que j'ai partagé pour déjà t'ensevelir sur une quantité de travaux dont tu n'aurais pas assez d'une vie entière pour tout lire.
Je te concède qu'il y a des sociologues "vendus", peut-être sans éthique, Bourdieu était le premier à dénoncer une sociologie au service du pouvoir, mais il s'agit là d'une sociologie et non de la sociologie. Et cela vaut pour tout les domaines scientifiques où l’éthique est toujours confronté aux intérêt politiques et personnels, aux relations de pouvoir au sein des institutions scientifique. et cela, ironie, c'est la sociologie critique qui le met à jour ! Un peu d'honnêteté !
Maintenant dire que la sociologie fait vendre des bouquins ou que la seule sociologie publiée est celle qui se vend, il faut vraiment rien y connaître ou être pétri de mauvaise fois. Il faudrait lire avant tout et digérer... C'est plus facile de commenter.
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 20 mai 2018 à 22:31:16
Et il me semble qu'appuyer une opinion sur un constat personnel ponctuel est justement contraire à l'aspect scientifique que vient d'expliquer Loup.

Je remets ici en question la portée scientifique des prétentions scientifiques de Loup-Taciturne lorsqu'il s'appuie sur des thèses sociologiques, c'est mon opinion, chacune & chacun en fait ce qu'il veut.

Je rappelle que j'ai cité dans mes précédents posts : Aristote, Molière, Diderot (et je pourrais parler de ce qu'a fait Rabelais concernant la théologie).

Je te concède qu'il y a des sociologues "vendus", peut-être sans éthique, Bourdieu était le premier à dénoncer une sociologie au service du pouvoir, mais il s'agit là d'une sociologie et non de la sociologie. Et cela vaut pour tout les domaines scientifiques où l’éthique est toujours confronté aux intérêt politiques et personnels, aux relations de pouvoir au sein des institutions scientifique. et cela, ironie, c'est la sociologie critique qui le met à jour ! Un peu d'honnêteté !
Maintenant dire que la sociologie fait vendre des bouquins ou que la seule sociologie publiée est celle qui se vend, il faut vraiment rien y connaître ou être pétri de mauvaise fois. Il faudrait lire avant tout et digérer... C'est plus facile de commenter.

C'est un très bel argument, bravo : Je ne sais pas, je suis débile...

Enfin si tu prétends que « c'est la sociologie qui se contrôle elle-même » de cette façon : «Et cela vaut pour tout les domaines scientifiques où l’éthique est toujours confronté aux intérêt politiques et personnels, aux relations de pouvoir au sein des institutions scientifique. et cela, ironie, c'est la sociologie critique qui le met à jour ! » alors pose-toi des questions.

Crois-tu qu'on ne pose la question de l'éthique scientifique que depuis aujourd'hui seulement ? Et si une science prétend contrôler les autres sciences, elle le fait au nom de quel droit ? Un droit divin ?

Partout où l'on n'autorise pas un esprit critique, on crée une autorité idéologique toute puissante, voire une autorité religieuse d'inquisition.

Donc, on doit pouvoir questionner les sources, même si l'on se trompe, sans être discrédité, c'est ainsi.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 21 mai 2018 à 00:58:45
Merci Rémi...

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Aristote, Molière, Diderot (et je pourrais parler de ce qu'a fait Rabelais concernant la théologie).
C'est bien parce que ces producteurs de discours sur la société ne satisfaisaient pas les ambitions scientifiques des intellectuels que la sociologie est née. Ton positionnement est un archaïsme de l'histoire des idées.
Tu ne vois pas de différence entre ce que tu cites et ce que je cite? C'est dommage pour toi. Reste enfermé dans ta philosophie. C'est un comble de critiquer la sociologie (produite par des mouvements intellectuels toujours en quête de scientificité et empirisme) en proférant qu'elle est "hors sol" quand on se maintient de manière délibérée dans une déconnexion intellectuelle avec la réalité.

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Et si une science prétend contrôler les autres sciences, elle le fait au nom de quel droit ?
Non mais désolé je vais perdre mon sang-froid. La pédagogie voudrait que je te fasse comprendre que tu ne comprends pas sans te le dire ouvertement, mais à ce niveau c'est de l'entêtement:

La sociologie ne contrôle ni l’éthique des (autres) sciences en général, ni l’épistémologie propre à chacune. Simplement, en tant que science des relations sociales, la sociologie '(devrais-je préciser les sociologies, les sociologues?!) vient documenter la manière dont les institutions scientifiques produisent et reproduisent du savoir. Comment s'organisent les rapports sociaux dans la recherche et comment la production du savoir s'articule avec d'autre sphères sociales, notament le politique, dans une société donnée.
Chaque discipline scientifique définit ses objets d'études et ses méthodes pour ce faire. La sociologie a son mot à dire sur le monde social relatif à la production de la science biologique, de même que le biologiste a son mot à dire sur le fonctionnement biologique du corps du sociologue, voire du cerveau du sociologue en train de produire de la sociologie... (Si cela recèle un quelconque intérêt).

La sociologie n'est pas une personne qui contrôlerait les autres ou se donnerait le privilège de se contrôler elle-même. Il y a simplement des sociologues qui utilisent leur discipline, ses outils et méthodes scientifiques pour documenter la production scientifique en général, et également en sociologie...
Il n'y aucun problème de cohérence là dedans.
Par contre il est tout à fait légitime d’interroger les choix d'objets d'études et leurs raisons (sociologiques, politiques, culturels etc), c'est encore une tâche sociologique, excuse-m'en. On pourrait tenté de l'expliquer avec la biologie où la physique quantique, pour l'expérience, je crains que ça soit une perte de temps ...

Citer
Donc, on doit pouvoir questionner les sources
Je ne comprends vraiment pas... on tourne en rond. Évidement, mais pas pour le plaisir de les questionner, pour empêcher de tourner en rond, ou pour se faire croire qu'on a une pensée critique. Il faut exposer les raisons pour lesquels on prétend disqualifier un champ disciplinaire entier. Le fait même d'imaginer cette énormité prête au ridicule.
Je ne vais pas disqualifier les fondements épistémologiques de la physique nucléaire sous prétexte que j'estime la bombe atomique immorale et peu éthique. Je ne vais pas remettre en cause les fondements scientifiques de la pharmacologie sous prétexte que l'industrie du médicament instrumentalise ce savoir à des fins mercantiles peu éthiques. Que dire des réflexions éthiques en biologie animale expérimentale? Pourtant le cadre de la production des connaissances est solide etc etc...

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Je remets ici en question la portée scientifique des prétentions scientifiques de Loup-Taciturne lorsqu'il s'appuie sur des thèses sociologiques, c'est mon opinion,
Là où il y a ton opinion et tes prétentions personnelles non étayées à réfuter la scientificité de tout travail sociologique donc, il y a non pas mes prétentions, mais les prétentions ou ambitions scientifiques d'une quantité incalculable de travaux de recherche qui se revendiquent et se défendent comme tels. Pardonne-moi d'insister sur ce point. Dans ce débat nous ne sommes absolument pas les symétriques l'un de l'autre. Je ne fais que relayer.

J'espère sincèrement que tu prendras la peine de t'aventurer en dehors de la philosophie et que tu rencontreras les littératures scientifiques sociologiques, ethnologiques ou anthropologiques de qualité, sur des sujets qui t'intéressent, peut-importe lesquels. Ces apports empiriques sont d'un grand salut pour le décentrement de la pensée. Comment à notre époque peut-on se passer des apports des différentes approches scientifiques des faits sociaux et culturels quand on a prétention à produire du discours voire de la pensée sur les sociétés et l'humain ?

Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olaf le 21 mai 2018 à 01:46:31
Et il me semble qu'appuyer une opinion sur un constat personnel ponctuel est justement contraire à l'aspect scientifique que vient d'expliquer Loup.
Totalement. En général on tente plutôt d'étayer les faits via des preuves expérimentales, surtout en ce qui concerne les sciences humaines qui reposent principalement sur la relation à l'individu, avec tous ses biais.

Pour autant citer des articles issus d'une discipline sur laquelle on veut s'appuyer n'a de valeur que si toutes les personnes participant à la discussion s'accordent sur la valeur de cette discipline.

Il faut déjà faire attention à la construction de phrase qui voudrait que la sociologie se défende en tant que science parce qu'elle suit une méthode scientifique ou bien parce qu'elle se repose sur une philosophie de la méthode scientifique.
Ça c'est un renversement de la charge de la preuve (https://fr.wikipedia.org/wiki/Renverser_la_charge_de_la_preuve_%28philosophie%29) concernant la sociologie.

Ceci ne remet pas en question le choix logique de Bourdieu de vouloir une sociologie vérifiable et falsifiable (encore qu'à la fin de sa vie sa sociologie est devenue carrément militante), mais la méthode scientifique appliquée à un domaine ne fait pas une science sur laquelle on peut s'appuyer. Il faut aussi des faits expérimentaux majoritairement vérifiables.
Et ce n'est pas aux détracteurs de la sociologie de montrer qu'elle produit des résultats faux (parce qu'on pourra toujours leur reprocher d'avoir mal suivi le protocole), c'est aux protocoles scientifiques issus de la sociologie de démontrer qu'ils obtiennent bien des résultats satisfaisants (c'est comme ça qu'une science démontre son efficacité), justement en tentant de mettre en défaut ces résultats (c'est bien plus efficace que chercher des études qui vont dans le même sens).

Or certains sociologues (Gérald Bronner et Etienne Géhin pour ne pas les citer) essaient de se démarquer en prêchant une sociologie analytique, par opposition à la discipline elle-même qui serait trop militante et trop idéologique. On retrouve aussi sur le banc des accusés :
Et il ne s'agit pas là d'«un ou deux courants déviants» mais bien de la discipline en elle-même que Bronner et Géhin essaient de réformer, en mettant en évidence le basculement dans les années 1970 d'une sociologie qui avait une ambition scientifique, à une sociologie purement critique, mais incapable de faire son auto-critique.

Enfin la sociologie pour prétendre au statut de science devrait se remettre en question et corriger ses erreurs quand elles sont mises en évidences. Or si on constate que dans de nombreuses disciplines les articles mentionnant des erreurs ou des fautes (comme l'article sur la mémoire de l'eau en médecine), en sociologie, il n'y a pour ainsi dire pas de retrait des publications.

Et pour ne rien arranger, la production des publications sociologiques est pléthorique, alors qu'il y a pas ou peu de regard critique sur lesdites publications.
C'est pour cela que les comités de lecture de certaines revues de sociologie se font encore piéger (http://www.lemonde.fr/education/article/2015/03/10/la-revue-societes-piegee-par-deux-sociologues_4590914_1473685.html) par des canulars comme celui d'Alan Sokal en 1994, alors que la plupart des revues scientifiques ont rehaussé leurs critères de publication.

Donc on a toujours le droit, par croyance ou par idéologie de reposer un argumentaire sur des résultats apportés par la littérature sociologique. Certains de ces résultats sont corrects en effet, mais pour l'instant les tenants de la disciplines elle-même font bien leur mea culpa concernant l'état actuel de leur art.
Pour eux, la sociologie ne démontre pas son côté scientifique, pêche par son côté militant, et peut même amener à des hypothèses dangereuses (justement le déterminisme sus-cité).

Bref, en l'état actuel la littérature sociologique est une chose très intéressante à lire, qui apporte certains éclairages sur la société qu'elle étudie, mais la ranger dans la littérature scientifique c'est fermer les yeux sur pas mal de choses. ^^

Voilà, je ne veux pas plus m'avancer dans les questions posées par Dot Quote faute de temps. Paix, amour et respect des autres.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 21 mai 2018 à 04:03:54
Et aller, encore un qui n'y connait pas grand chose et vient étaler ses poncifs sur les sciences sociales. Avec en plus une vision extérieur totalement façonnée par le paradigme des sciences dites "dures". Ce débat est vraiment puéril.

Citer
les sciences humaines qui reposent principalement sur la relation à l'individu, avec tous ses biais.
Ces "biais" son intégrés et réfléchis dans la méthodologie et l'épistémologie. Ils sont même parfois des leviers pour la récolte et la production des données, à travers l’intersubjectivité et l'observation participante notamment. Remarque de novice, manque d'honnêteté.
Citer
faire attention à la construction de phrase qui voudrait que la sociologie se défende en tant que science parce qu'elle suit une méthode scientifique ou bien parce qu'elle se repose sur une philosophie de la méthode scientifique.
Ça c'est un renversement de la charge de la preuve concernant la sociologie.
Pas du tout. Ce n'était pas une affirmation rhétorique. Les travaux se défendent, au sens ou celui qui le produit suit une déontologie scientifique et expose de manière réflexive la production des données; celui qui les lit est à même de juger de la cohérence et de la validité de ce qui est proposé. Chaque travail apporte la preuve de son caractère empirique et inductif. C'est vraiment décourageant d'avoir à passer par ces rappels laborieux pour des gens qui pour des raisons idéologiques, de confort intellectuel ou de jalousie interdisciplinaire, veulent discréditer une partie de la recherche.


Citer
Il faut aussi des faits expérimentaux majoritairement vérifiables.
Et ce n'est pas aux détracteurs de la sociologie de montrer qu'elle produit des résultats faux (parce qu'on pourra toujours leur reprocher d'avoir mal suivi le protocole), c'est aux protocoles scientifiques issus de la sociologie de démontrer qu'ils obtiennent bien des résultats satisfaisants (c'est comme ça qu'une science démontre son efficacité), justement en tentant de mettre en défaut ces résultats (c'est bien plus efficace que chercher des études qui vont dans le même sens).
Bon déjà, ton vocabulaire est très connoté. On devinerait presque d'où tu viens et on comprendrait l'intention de ton discours en même temps que la faiblesse de sa consistance.
Bien sur que la sociologie produit des données empiriques quantitatives et qualitatives et transmets ses méthodes de récolte et de traitement. Elle n'affirme rien comme ça de nulle part. c'est vraiment fastidieux de devoir le rappeler. Donc si un lecteur découvre une faille ou un manquement à toute échelle de la production ou de l'analyse, il produit une critique, une nouvelle analyse ou une nouvelle récolte. C'est dans ce mouvement dialectique et critique que fonctionne la recherche. d'ailleurs, en ce qui concerne la biologie, Darwin à proposé un modèle théorique avec une force explicative des mécanismes de l'évolution des espèces qui résiste aux critiques en même temps qu'elle se nourrie de nouveaux apports. Ce qui fait qu'une théorie scientifique est recevable, ce n'est pas sa vérité absolue, mais sa force de conviction à un moment donné, et sa potentielle réfutabilité. Là encore mauvais procès.
La sociologie vérifie ses résultats lors de la production des données, je crois que tu ne m'as pas lu précédemment. Par ailleurs, sa dialectique tend à toujours mettre en défaut les résultats précédemment acquis. C'est très mal connaître l'histoire de ces disciplines que de penser qu'elles observent d'un œil distant le monde, affirment des choses qui sont de l'ordre de l'impression sans réelle remise en cause des connaissances produites.

Citer
la discipline elle-même qui serait trop militante et trop idéologique
Peut-importe, toujours pas l'ombre d'un argument. on peut être militant et produire des données tout à fait réelles. C'est même parfois un des moteurs méthodologiques de la sociologie que de penser contre un courant dominant pour facilité la déconstruction de certain préjugés. Weber disait qu'être anarchiste n'est pas forcément un désavantage lorsque l'on s'intéresse à la domination. Après, le travail est ce qu'il est, en toute qualité et réfutabilité de l'analyse et des données produites.

Citer
La question du déterminisme social est aussi régulièrement critiquée hors de la discipline
Personne de sérieux n'argumentera un déterminisme absolu mais personne non plus ne peut soutenir que le déterminisme n'existe pas. Et il n'y pas évidence aussi véritable que sa vérité quasi manifeste. Les études sur la reproduction sociale et l'accès aux études supérieurs des enfants d'ouvriers suffirait à le démontrer, mais en vérité, n'importe quelle étude sociologique confirmera cette loi de la socialisation. C'est un fondement de toutes les sociétés qui se vérifie systématiquement sans qu'il s'agisse de l'objet d'étude privilégié. La question des marges de manœuvre et des exceptions n'en est pas exclues, bien au contraire. 

Citer
La notion même de classe est une construction sociologique que la sociologie a fait exister dans le discours
Évidement, la sociologie produit des modèles explicatifs et compréhensifs, des idéaltypes selon Weber. Si l'on ne comprend pas ça on ne peut rien comprendre à la sociologie. La régularité, la récurrence d'un comportement, d'un phénomène produit des données observables, qualifiables (qualitatif) et quantifiables (quantitatif) statistiquement. L'analyse de ces données permet d'établir des tendances, des règles, certain disaient des "lois" sociologiques. Bien évidement il ne faut pas prendre ces notions à la lettre et à travers un paradigme physique, elles souhaitent rendre compte de modèles explicatifs vérifiables du monde social. Cela ne veut pas dire qu'aucun individu ne peut échapper à un modèle, ou qu'un modèle se veut l'unique explication d'un phénomène, car les paramètres sociaux sont multiples. Mais l'étude des réalités vécues puis des chances statistiques qu'elles se produisent et reproduisent oriente la mise au jour et  l'interprétation de dynamiques sociales bien réelles. Les contributions empiriques s'ajoutent et les construction théorique s'ajoutent, s'abandonnent, se transforment ou se substituent pour rendre compte de manière toujours plus fidèle et proche de la réalité empirique.


Aller, avoue-le, en vérité tu n'as lu qu'un seul livre de "sociologie", celui qui t'arrangeait, et malheureusement, pas le meilleur... :

"Ces réflexions, qui ne sont pas dénuées d'intérêt, n'ont cependant rien d'inédit. Et si les premières pages semblent annoncer un livre étayé, la suite déçoit.

L'opposition séculaire entre "durkheimiens" et "wébériens" est surjouée, et les débats épistémologiques actuels (ou même anciens) au sein des sciences humaines sont en bonne partie négligés. Plus embêtant encore, les auteurs épousent les travers qu'ils entendent dénoncer.

On s'en rend compte lorsque le livre met sur le même plan des travers méthodologiques regrettables et des désaccords sur des questions aussi complexes que la valeur à accorder à la parole des acteurs sociaux ou la place précise qu'occupent les normes dans nos décisions. Cette fausse équivalence, qui donne bien sûr le beau rôle aux deux sociologues, ne permet pas de poser la conversation de manière sereine et argumentée.

On peut aussi remarquer que les exigences en matière de démonstration s'amenuisent lors qu'il s'agit d'appuyer l'inclination des auteurs. Pour contester les théories de Christine Delphy sur la construction du masculin et du féminin, les auteurs se contentent de rappeler que l'essayiste se dit "militante". L'absence de contre-argumentation ne permet guère de nourrir la réflexion du lecteur, alors même que les choses à écrire ne manquent pas.
La politisation de la sociologie appelée à la rescousse

La politisation de la sociologie, dénoncée tout le long du livre, est même appelée à la rescousse (en plus d'un appel à "voir ce que tout le monde voit"): "Il ne nous paraît pas exact de dire que l'on justifie et que l'on perpétue le système qui assure la subordination des femmes en affirmant qu'il a un fonde ment na turel. Nous croyons qu'elles doivent ou devront à Gregory Pincus *, à Emile-Etienne Baulieu et aux progrès des sciences et des techniques, bien plus qu'à la kalachnikov de Christine Delphy, la possibilité de se libérer du système."

Soudain, la neutralité n'est plus une priorité pour les auteurs. Et les deux théories concurrentes sont hiérarchisées en fonction de leur efficacité politique...
"
https://www.lexpress.fr/culture/livre/le-danger-sociologique-defaut-de-contre-arguments-et-de-neutralite_1963445.html

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, mais en dehors de ce cadre, difficile de «ranger» les individus par classe en dehors de sociétés utilisant des systèmes de castes.
Non non, pas difficile du tout, suivant toujours l'idée que la dite classe reste un idéaltype qui convient de manier comme tel. D'ailleurs il s'agit bien moins de ranger les individus par classe, à l'image d'une biologie classificatoire, que d'opérer une analyse de la société au moyen de ce concept, qui lui donne sens sous bien des aspects.
Par ailleurs, castes et classes on des points communs très nombreux et complétement vérifiables. La différence principale est que la division de la société est pleinement étanche et conscientisée par les castes, et pour être acceptée, naturalisée, alors que la division de la société est "dé-conscientisée" et acceptée dans les sociétés de classe, par la contrepartie de la promesse de la mobilité sociale illimitée (en réalité très limitée) et le mythe de la méritocratie.

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C'est pour cela que les comités de lecture de certaines revues de sociologie se font encore piéger par des canulars comme celui d'Alan Sokal en 1994, alors que la plupart des revues scientifiques ont rehaussé leurs critères de publication.
Le gars a sorti son kite de chasseur de sociologue, il ressort une anecdote d'il y a 25 ans et appuie son argumentaire sur un pamphlet polémique à la visée plus médiatique que scientifique. En plus les revues scientifiques de sciences "dures" se font également avoir par des canulars, voire des actions de lobbying/désinformation de la par des industries notamment agroalimentaires. Le risque 0 n'existe pas dira-t-on.

Citer
Donc on a toujours le droit, par croyance ou par idéologie de reposer un argumentaire sur des résultats apportés par la littérature sociologique
Par croyance, certes, pas plus que pour toute discipline scientifique, tout système de pensée et toute forme de connaissance, scientifique ou non. Mon adhésion, elle, est motivée par la pertinence des travaux et leur force de conviction qui s’étaye sur une rigueur scientifique empirique et théorique comme toute autre science
,  néanmoins singularisée par son objet et s'adaptant à lui.

Citer
Pour eux, la sociologie ne démontre pas son côté scientifique, pêche par son côté militant, et peut même amener à des hypothèses dangereuses (justement le déterminisme sus-cité).
Bah non justement. Et ce n'est pas sourcé.

En bref je vois encore quelqu'un qui s'exprime avec un air de savoir qui cache en vérité bien peu de connaissance en la matière et une dent contre la pensée socio-anthropologique.

Ça fait si mal que ça de voir les apparences dépecées et les naturalités déconstruites par l'enquête minutieuse ?
En réalité je crois que ce qui gène, c'est le potentiel de subversion de la socio-anthropologie envers les constructions sociales admises et incorporées,  qui légitiment l'ordre sociale et l'évidence arbitraire de la pensée commune.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 21 mai 2018 à 11:51:00
La sociologie est sclérosée, elle est devenue la discipline des polémistes, c'est tout, c'est évident.

Enfin, pourquoi défends-tu « Tous les sociologues », Loup-Taciturne ? Ce n'est pas possible, ça, à moins que ce soit comme une équipe de football où tous les joueurs se soutiennent les uns et les autres.

Ne mélangeons pas la théorie et la pratique, si en théorie la sociologie est une science gentille, en pratique elle a un protocole très flou.

Nombreuses sont celles & ceux qui remarquent des vices dans le mode de fonctionnement qui, d'un point de vue empirique, doit être mis sur la table. Si ce mode de fonctionnement ne peut pas être vérifié ou questionné, on tombe dans la corruption.

Et puis si on ne peut pas mettre sur la table le mode de fonctionnement de l'actuelle sociologie, on tombe dans du prosélytisme.

Et je trouve que ton discours est sous influence concernant la sociologie, que tu ne maîtrises pas tous les enjeux concernant la publication (une publication scientifique n'est pas une simple publication, elle est censée porter des particularités), donc prends au moins le temps de maîtriser le rôle de la publication au quotidien avant de t'y adonner sans sécurité, sinon tu risques de te trouver pris dans des logiques de prosélytisme préoccupantes et de te trouver piégé par des autorités sociologiques qui ne font plus le travail nécessaire à toute démarche (qu'elle soit scientifique, militante, critique, littéraire, etc.).

Sais-tu au moins faire la différence entre « propagande » et « journalisme » ?

Voilà, prends le temps de te questionner au moins, Loup-Taciturne, c'est important de garder ses distances avec certaines « vérités », de savoir les réfléchir (réfléchir signifie aussi remettre en question, ou vérifier).

Si tu ne vérifies pas ce que tu avances, tu risques de te laisser entraîner dans je ne sais quoi.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 21 mai 2018 à 13:11:03
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La sociologie est sclérosée, elle est devenue la discipline des polémistes, c'est tout, c'est évident.
Lalala, toujours pas d'argument, je t'abandonne Alan
Citer
Enfin, pourquoi défends-tu « Tous les sociologues »
M'as tu lu ?
Pourquoi attaques-tu toute la sociologie répondrais-je? Lis des travaux et démontre qu'ils ne tiennent pas. C'est trop facile d'essayer de discréditer de façon abstraite comme ça en construisant un monstre dans sa tête. Va au contacte du réel, confronte ce que tu penses avec les publications de la socio-anthropologie. Je peux te donner des noms de revue si ça t'intéresse... Ces disciplines sont très dynamiques et il y a de nombreux débats qui agitent leurs sous champs disciplinaires. Par ailleurs, je n'ignore pas du tout les enjeux autour de la publication, et beaucoup ont un regard critique sur ces enjeux. Particulièrement les jeunes chercheurs. C'est un autre problème. Il y a le problème de savoir ce qui accède à la publication, et il y a le problème de savoir si ce qui accède à la publication est sérieux et étayé. Mais pour cela il faut déjà consulter ces revues et montrer en quoi ce qui accède à la publication est "sclérosé". Pour le reste, évidement qu'il y a des enjeux de pouvoir entre jeunes générations et anciennes, entre chercheurs, qu'il y a des enjeux politiques qui traversent la production du savoir, qu'il y a des oppositions entre courants de pensé, entre positions sociales, entre disciplines (et pas seulement dans les sciences humaine !!), et qu'il faut être vigilant sur cela. c'est le rôle du lecteur que de le prendre en compte dans l'analyse du travail. Peut-être aussi qu'il y a des chercheurs qui mériteraient d'être plus publiés et certains qui sont trop publiés. Mais franchement, intéresse-toi à ce qui est publié déjà, et émet une critique concrète en t'appuyant sur des travaux précis avant de répondre par préjugé. Il y a des travaux qui se tiennent et d'autre qui se tiennent  moins. L'histoire des idées se charge de retenir ceux qui ont une force signifiante et de jeter aux oubliettes ceux qui sont inconséquents.

Citer
Si ce mode de fonctionnement ne peut pas être vérifié ou questionné
Lalala toujours pas d'argument précis. Tu ne m'as encore cité aucune recherche, tu n'as pas produit de critique ou d'analyse de travaux, tu brasses du vent Alan.

Tout travail socio-anthropologique est critiquable, et critiqué, par les pairs, la discipline fonctionne ainsi !

Citer
tu risques de te trouver pris dans des logiques de prosélytisme préoccupantes et de te trouver piégé par des autorités sociologiques
Merci pour le conseil Alan, tu m'as ouvert les yeux !
(toujours pas d'argument)

Citer
Si tu ne vérifies pas ce que tu avances, tu risques de te laisser entraîner dans je ne sais quoi.
On croit rêver non ?! Si il y a une personne qui vérifie ce qu'elle avance et qui soumet des apports extérieurs au débat pour le faire sortir d'un jeu stérile d'opinions mal informées, autant que faire ce peut, c'est bien moi !

Citer
garder ses distances avec certaines « vérités », de savoir les réfléchir
Je me demande bien qui s'entraine à penser contre lui-même ici.
Cet exercice est au cœur des méthodes de la  sociologie et de l'anthropologie. Dès la première année de fac dans ces disciplines, l'étudiant est mis en garde contre ses prénotions et s'entraine à décentrer son regard. Il luttera constament, avec rigueur, contre son ethnocentrisme. C'est la base de la méthode. (Et bien évidement je ne dis pas que l'université est parfaite, ça n'a pas de rapport.)

Citer
Sais-tu au moins faire la différence entre « propagande » et « journalisme » ?
Tu as lu ce que j'ai écrit bien plus haut sur la fabrique de l'opinion?
En ce qui concerne l’article que j'ai partagé à propos du livre, j'aurais pu lire le livre moi-même et trouver les mêmes arguments que le journaliste, j'aurai pu trouvé un autre article, mais j'ai vraiment autre chose à faire ! A vrai dire, je n'ai pas eu beaucoup à chercher avant de vérifier que cet ouvrage est faible, et me sentir autorisé à partagé une source.

Donc en ce qui concerne la vérification et la distance critique, Alan, permet-moi de me passer de tes conseils. Un bon exemple de ta part en la matière vaudrait mieux qu'un long discours.




Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 21 mai 2018 à 13:41:12
Mais enfin, mon argument, c'est toi, Loup-Taciturne !

Regarde l'état dans lequel tu te mets simplement parce que j'explique que je n'adhère pas à la théorie des classes : tu me demandes de citer ta propre Bible (cite-moi dans la Bible un passage qui prouve que Dieu n'existe pas...).

J'ai évoqué un regard sur la science empreint d'une certaine histoire, d'une absence totale d'empirisme dans les procédés sociologiques, d'une tromperie que tu refuses d'admettre parce que ça fait partie de tes croyances ; on entre dans le champ des croyances intimes, et là, je n'ai effectivement pas les moyens de te contraindre à croire que l'humanité reste inclassable dans un tableur excel.

Enfin, je prends ton discours pour preuve :

M'as tu lu ?
Pourquoi attaques-tu toute la sociologie répondrais-je? Lis des travaux et démontre qu'ils ne tiennent pas. C'est trop facile d'essayer de discréditer de façon abstraite comme ça en construisant un monstre dans sa tête. Va au contacte du réel, confronte ce que tu penses avec les publications de la socio-anthropologie. Je peux te donner des noms de revue si ça t'intéresse... Ces disciplines sont très dynamiques et il y a de nombreux débats qui agitent leurs sous champs disciplinaires. Par ailleurs, je n'ignore pas du tout les enjeux autour de la publication, et beaucoup ont un regard critique sur ces enjeux. Particulièrement les jeunes chercheurs. C'est un autre problème. Il y a le problème de savoir ce qui accède à la publication, et il y a le problème de savoir si ce qui accède à la publication est sérieux et étayé. Mais pour cela il faut déjà consulter ces revues et montrer en quoi ce qui accède à la publication est "sclérosé". Pour le reste, évidement qu'il y a des enjeux de pouvoir entre jeunes générations et anciennes, entre chercheurs, qu'il y a des enjeux politiques qui traversent la production du savoir, qu'il y a des oppositions entre courants de pensé, entre positions sociales, entre disciplines (et pas seulement dans les sciences humaine !!), et qu'il faut être vigilant sur cela. c'est le rôle du lecteur que de le prendre en compte dans l'analyse du travail. Peut-être aussi qu'il y a des chercheurs qui mériteraient d'être plus publiés et certains qui sont trop publiés. Mais franchement, intéresse-toi à ce qui est publié déjà, et émet une critique concrète en t'appuyant sur des travaux précis avant de répondre par préjugé. Il y a des travaux qui se tiennent et d'autre qui se tiennent  moins. L'histoire des idées se charge de retenir ceux qui ont une force signifiante et de jeter aux oubliettes ceux qui sont inconséquents.

Quand on dit à quelqu'un qu'il doit adhérer avant de pouvoir critiquer, on fait un discours de parti politique ou de caste religieuse. C'est de la propagande pure et dure.

Je suis désolé, il n'y a qu'un parti politique ou un édifice religieux pour faire ce genre de propagande : « Tu critiques, mais si tu adhérais à notre organisme tu aurais le droit d'émettre une critique, on n'entend que les critiques venant des partisans eux-mêmes. »

As-tu au moins conscience que tu enrôles les gens plutôt que de leur apporter des concepts simples comme un lien vers une éthique  pure et dure liée à ces pratiques ou un lien vers une table de loi, un quelque chose qui régule un minimum l'organisation ?

Je veux des preuves que cette organisation de propagande sociologique est régulée par des closes simples et accessibles.

Si une organisation est financée par l'institution étatique, je suis en droit d'y apporter un regard critique, et j'ajouterai que de prétendre que ce serait une bêtise est un acte quasiment hors-la-loi, tu souhaites imposer tes propres croyances comme étant des « vérités », ce que je ne peux pas accepter , j'ai mon opinion, et je la défendrai jusqu'au bout.

Je ne crois pas en la sociologie, je suis non-croyant !
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Baptiste le 21 mai 2018 à 15:29:40
Salut Alan

Je ne rentrerais pas dans la polémique, mais tes interventions me pose question. Du coup si tu le veux bien, je te demande quelque précisions histoire de comprendre ton propos :
alors
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Je rappelle que j'ai cité dans mes précédents posts : Aristote, Molière, Diderot (et je pourrais parler de ce qu'a fait Rabelais concernant la théologie).
Alors, je peux dire que j'ai lu tout les auteurs que tu cites. Je pense meme pouvoir dire que je suis assez fan, que globalement ils me plaisent. Mais est ce que on ne peux pas essayer de penser le monde avec des auteurs un poil plus modernes ? Enfin c'est pas pour dire que ce qu'ils disaient cétait de la merde parce que y a plein de trucs encore d'actualité ( la réthorique d'aristote, le misanthrope de molière, la question du pouvoir avec diderot son travail d'encyclopediste ou son jacques le fataliste, c'est effectivement intérréssant) mais est ce qu'on ne peux pas essayer de se dire que quand même des types comme Bourdieu ou comme Chomsky n'ont pas produit des idées qui sont quand même intérréssante sur ce qu'on vit actuellement.

Citer
mais dans la pratique, il y a un manque évident d'éthique et de restitution de la part des sociologues.
Alors là aussi je m'interroge. Je ne suis pas sociologue, j'en lis un peu, mais globalement je ne me considère pas du tout du tout comme un expert ou comme un tenant du savoir "sociologique". Mais est ce que tu pourrais dévellopé s'il te plait cette idée que la sociologie soit corrompue, parce que je n'arrive pas à la comprendre. Comme dit loup taciturne, à partir du moment où c'est dans les sciences humaines, tout est toujours contestable. Mais ce que fait euuuh je sais pas les Pinçons charlot, ou chomsky ou howard zimm pour ne citer qu'eux, ben ça me parait à moi des chouettes porte d'entrée pour arriver à comprendre le monde. Je ne dis pas qu'ils ont absolument raison, je dis juste que leur point de vue éclaire des choses, me questionne, et me permets de me forger mon opinion. Donc ma question et la suivante : Qu'est ce qui te fait affirmer qu'il y a corruption ?
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Ne mélangeons pas la théorie et la pratique, si en théorie la sociologie est une science gentille, en pratique elle a un protocole très flou.
Alors là pour le coup, c'est moi qui te trouve flou. Qu'est ce que c'est qu'une  science gentille ? Que tu interroge là portée scientifique de la sociologie, je l'entends tout à fait, mais je vois pas ce que ça a avoir avec la morale. Ca veut dire que pour toi il y a des "sciences méchantes" ? désolé de le caricaturer ainsi, mais du coup je ne comprends pas ce que tu veux dire par là.
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Regarde l'état dans lequel tu te mets simplement parce que j'explique que je n'adhère pas à la théorie des classes
Alors là c'est clair. Tu n'adhère pas à la théorie des classes. Mais du coup, ça veut dire que tu refuses l'idée que la domination s'exerce de manière disons systematique ? Ou bien est ce que tu penses un peu autrement que le mot "classe" n'a plus vraiment de sens aujourd'hui et qu'il faut trouver de nouveaux mot pour parler de la réalité des choses ?

Ce sont de vrai questionnement et en aucun cas une critique ni de ta personne ni de tes idées. J'essaye juste de mieux comprendre.

Je me doute malheureusement que tu ne répondra pas à ça, mais si jamais tu voulais bien faire cette effort ce serait profitable à tous.

Merci d'avance
Baptiste


PS :
Une petite chose encore, et j'avoue c'est un peu gratuit
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tu me demandes de citer ta propre Bible (cite-moi dans la Bible un passage qui prouve que Dieu n'existe pas...).
En fait on en a pas la preuve, c'est sur. Mais il y a bien l'un d'entre qui s'est mis à douter de son existence; ça compte non ?

Citation de: 13 de l'évangile de Jean

13.24 Simon Pierre lui fit signe de demander qui était celui dont parlait Jésus.

13.25 Et ce disciple, s'étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit: Seigneur, qui est-ce?

13.26 Jésus répondit: C'est celui à qui je donnerai le morceau trempé. Et, ayant trempé le morceau, il le donna à Judas, fils de Simon, l'Iscariot.

13.27 Dès que le morceau fut donné, Satan entra dans Judas. Jésus lui dit: Ce que tu fais, fais-le promptement.

13.28 Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui disait cela;

13.29 car quelques-uns pensaient que, comme Judas avait la bourse, Jésus voulait lui dire: Achète ce dont nous avons besoin pour la fête, ou qu'il lui commandait de donner quelque chose aux pauvres.

13.30 Judas, ayant pris le morceau, se hâta de sortir. Il était nuit.

REPS : j'ai toujours adoré cette phrase 
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Ce que tu fais, fais-le promptement.
ce que tu fais fait le bien et fais le vite, et assume jusqu'au bout.
(oui oui j'ai grandis avec un père catho, la bible c'est quand meme un peu une de mes première lecture, alors bon je me marre comme je peux ^^)
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 21 mai 2018 à 15:49:56
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Regarde l'état dans lequel tu te mets simplement parce que j'explique que je n'adhère pas à la théorie des classes
On parle de stratification sociale, reviens-y, ou refuse de considérer les travaux qui mettent en lumière ce phénomène complexe. Nous savons tous les deux qui est de bonne foi ici.
(et en passant, une "théorie" ce n'est pas une hypothèse, ce n'est pas une possibilité, ce n'est pas une idée abstraite à laquelle on adhère ou non par choix arbitraire de croire ou ne pas croire, c'est une proposition étayée par des faits et des données que l'on a analysés et dont on produit la théorisation. C'est l'ultime étape de l'analyse. La théorisation se fait au regards des nouvelles données récoltées et de la prise en compte critique des autres modèles théoriques.)

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il doit adhérer avant de pouvoir critiquer
J'ai fait tout ce que j'ai pu Alan. Tu caricatures tout ce que je m’évertue à démontrer longuement et tu reviens sans cesse à tes postures.

Citer
te contraindre à croire que l'humanité reste inclassable dans un tableur excel.
Tu n'as vraiment rien compris. On ne peut rien montrer à qui ferme les yeux.

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Je ne crois pas en la sociologie, je suis non-croyant !
Tu ne sais pas de quoi tu parles depuis le début. Et en plus tu sacralises ton ignorance en l'élevant au rang de résistance. Tu ne sais que te trouver des raisons de  ne pas t'intéresser. Tu ne produit aucun effort. Tant pis pour toi.

Citer
Je veux des preuves que cette organisation de propagande sociologique est régulée par des closes simples et accessibles.
Non mais j'éclate de rire quoi. Des closes de quoi ? Tu es totalement déconnecté des problématiques éthiques et épistémologiques des sciences sociales qui, sans idéaliser leur traitement, sont totalement intégrées et réfléchies par les chercheurs. Par ailleurs, tu n'es pas capable de lire des travaux, de les analyser de te faire ton avis ? Tu attends qu'une organisation te dise quoi penser, quoi lire et quoi produire et de quelle manière?

J'ai dis tout ce que j'avais à dire sur le sujet et bien au delà en ayant la sensation désagréable de me répéter. Je ne peux que t'inciter à lire des sciences sociales, ne serai-ce que pour critiquer les travaux en connaissance de cause. Oui, commence par critiquer les travaux, et pas cette abstraction sociologique dont tu n'arrives pas à sortir tellement tu t'y es emmuré comme en ton seul refuge.

J'ai beaucoup donné et tu n'as rien saisi, il semble. Moi je n'ai pas beaucoup reçu, malheureusement...

Peut-être à une prochaine "discussion", plus intéressante

ps : c'est quand même drôle, le potentiel des sciences humaines à déchaîner les passions de ceux qui n'y connaissent rien. Moi ça ne me viendrait pas à l'idée d'émettre ma petite opinion polémique sur la théorie de la relativité ou bien sur les études littéraires de je ne sais quelle période ou encore sur l'histoire de la peinture italienne à la renaissance. Quand je n'y connais rien je me tais, ou alors je m'informe un minimum et me corrige avant d'étaler mes intuitions personnelles. Intuitions de novice qui ne sont jamais inconnues de ceux qui connaissent le sujet, mais qui sont depuis très longtemps dépassées par des débats beaucoup plus précis et avancés. L'humilité quand tu nous tiens.


Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olaf le 21 mai 2018 à 16:28:10
Loup-Taciturne, ce qui ne me pose pas problème c'est la sociologie en tant que discipline d'étude de la société, tant qu'elle ne prétend pas avancer des savoir basés sur la méthode scientifique.  Et je suis prêt à changer d'avis si on me produit des méta-analyses qui démontrent que la sociologie est bien une discipline scientifique. J'en reparlerai plus tard.

Ce qui me pose problème ce sont certaines méthodes que tu utilises, pour produire ce qui a la couleur la forme et l'odeur d'une argumentation :
Tu demandes à Alan de critiquer et essayer de prouver que des publications sociologiques ne tiennent pas ? Mais s'il le fait tu pourras toujours lui reprocher de ne pas avoir utilisé la bonne méthode … tu le pièges. C'est à toi de démontrer que ce qu'avance la sociologie est valide.

Aspect scientifique de la sociologie
Pour toi ce qui fait la «scientificité» de la sociologie est sa méthodologie, son épistémologie, sa réfutabilité et l'exploitation de données expérimentales. Or dès qu'il s'agit de démontrer l'existence du déterminisme, tu me dis sans trembler des genoux : «il n'y pas évidence aussi véritable que sa vérité quasi manifeste». En quoi c'est réfutable ça ?
Tu ajoutes que la force d'une théorie scientifique est [...] sa force de conviction. Hé bien non.
Ce qui fait la force d'une théorie scientifique c'est sa résistance à la confrontation avec des protocoles expérimentaux et les tests du modèles en situation réelle.
Et ça n'est solide que jusqu'au jour où les données expérimentales ne cadreront plus avec la théorie.
Et c'est là que le bas blesse : le retrait de publications ou de théories devenues fausses est monnaie courante en science (http://www.lemonde.fr/sciences/article/2017/10/02/la-rigueur-scientifique-a-l-epreuve-de-la-reproductibilite_5195088_1650684.html). Pas en sociologie (https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-a-moudre/la-sociologie-nous-rend-elle-irresponsables).

J'insiste sur le canular de Sokal parce que ce fut un coup très dur porté à la communauté scientifique. La relecture par les pairs est une condition très importante de la mise en œuvre de la méthode scientifique. Ne pas s'en rendre compte c'est en pas comprendre cette dernière.
Tu dis à juste titre qu'un lobbying peut être utilisé pour pousser la communauté scientifique dans une direction, à l'aide par exemple de biais de publication. Mais là je te cite un canular à base de jargon postmoderne publié il y a trois ans et qui ne résiste pas à une lecture un peu sérieuse. C'est juste honteux, et ça discrédite quand même l'argument de la critique par le pairs que tu avances à Alan.

Après on ne peut pas nier qu'il y a des arguments en faveur de la considération de la sociologie en tant que science, et que leurs arguments sont intéressants (Yao Assogba dans ses entretiens avec Boudon).
Si tu penses que l'adhésion à toute science ou théorie du savoir est affaire de conviction, alors je te laisse à tes méditation en te rappelant que cette idée elle-même repose sur une simple conviction. Mais bon, Boudon lui-même appelait ça le nihilisme dogmatique quand il parlait de ses confrères.
Si en revanche on s'accorde à dire qu'il est possible de connaître des faits grâce à la science, hé bien la sociologie devra, pour prétendre avancer des faits utiliser la même méthode.
Mais Jacques Coenen-Huther nous rappelle que la sociologie est beaucoup trop hybride et prompte à se féliciter de ses techniques de collectes de données expérimentales (les sacro-saints qualitatifs et quantitatifs) sans réellement se soucier de la méthode derrière (https://journals.openedition.org/sociologies/4097#tocto1n7).
Bref, il peut arriver aux sociologues d'agir en scientifiques et je pense qu'on peut planter le dernier clou qui finit de sceller le cercueil de la sociologie en tant que science.

Déterminisme et principe de parcimonie
La critique de Bronner concernant l'ultra-déterminisme est assez caricaturale, pour autant son livre n'est pas à mettre à la poubelle. Bronner est un sociologue reconnu par ses pairs qui parle de son domaine de prédilection. Va écouter l'entretien avec Jean-Louis Fabiani que je t'ai sourcé, Fabiani ne met pas en cause le contenu du livre, il le considère juste qu'il va trop loin. Et dans la masse des détracteurs on trouvera sûrement un ou deux articles à décharge comme celui que tu as cité, ça n'a rien d'étonnant.

Et donc pour en revenir au déterminisme, tu me dis qu'on ne peut soutenir qu'il n'existe pas. Je suis désolé par avance pour le côté un peu compliqué du raisonnement mais :
Tu indiques que le déterminisme n'est qu'un élément d'un modèle nécessaire à rendre compte de ce qu'il se passe dans les modèles sociaux. Donc le déterminisme existe parce qu'ils est nécessaire à expliquer ce qu'il se passe empiriquement ? C'est circulaire comme raisonnement !
Comme pour tout le reste, il faut un protocole, et vérifier que des hypothèses concurrentes ne sont pas plus simples et plus adaptées. On pourrait faire confiance à la docimologie et aux effets de conformisme, ou à la théorie des jeux appliquée à la psychologie (voir le boulot de J. Haidt plus loin). Si tu veux prouver, montre-nous des méta-analyses !

Le Militantisme en sociologie
Le militantisme pose problème : on sait fort bien que le cerveau humain a tendance à faire précéder l'intuition à la raison (voir les travaux de Jonathan Haidt en psychologie, ou ce résumé de thèse (https://www.youtube.com/watch?v=eVtCO84MDj8) si tu es un peu familier avec l'Anglais. On devine clairement que le militantisme n'aidera pas à faire fonctionner le cerveau en mode « raison » plutôt qu' « intuition ».
Tu prétends qu'il a l'avantage de remettre en question les préjugés et les courants dominants, mais c'est déjà une garantie de la méthode scientifique. Bachelard disait que la science nous oblige à penser contre notre cerveau.
Le militantisme est donc bien inutile et problématique, et donc à proscrire.

Système de classes sociales
Je ne connais pas assez le sujet des classes sociales en politique ni toute la portée des connotations que cela peut avoir. Clairement j'avoue mon ignorance sur ce point Baptiste, si tu as le temps et que tu t'en sens capable, n'hésite pas ^^
Ce qui m'effraie en revanche c'est la politisation des modèles scientifique. Les manuels d'Histoire sont plein de dérives de ce genre et qu'on risque de voir refleurir si on se base sur des algorithmes prédictifs pour déterminer la propension d'une personne à commettre des crimes, à voter pour tel ou tel parti, etc à partir du jour où ça cessera d'être un outil et où ça deviendra un argument législatif ou idéologique.

Il est temps de finir : personnellement je trouve que la sociologie apporte beaucoup à la réflexion sur la société comme je le disais plus tôt. Mais si on choisit de l'utiliser comme base pour une argumentation à caractère politique, il faut s'attendre une critique légitime (à l'image de celle de Bronner) de la discipline. Y compris de la parti d'ignorants. Humilité comme tu disais.  ::)
Baptiste :
Comme dit loup taciturne, à partir du moment où c'est dans les sciences humaines, tout est toujours contestable.
Ce n'est pas ce qu'il dit : comme je le montre plus haut, il tord le concept de science pour faire de toute science et de tout savoir une chose dépendante de la confiance à laquelle on lui accorde et fait rentrer la sociologie dans ce concept en mettant en avant la méthode employée par les sociologues.
Il dit que les hypothèses sociologiques sont réfutables, vérifiables et que la sociologie produit de véritables théories ( =/= hypothèses) du réel.

Citer
chomsky ou howard zimm pour ne citer qu'eux, ben ça me parait à moi des chouettes porte d'entrée pour arriver à comprendre le monde. Je ne dis pas qu'ils ont absolument raison, je dis juste que leur point de vue éclaire des choses, me questionne, et me permets de me forger mon opinion.
C'est exactement ce que je pense.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olik le 21 mai 2018 à 16:35:02
Olaf, merci !
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 21 mai 2018 à 16:58:16
Je remercie moi aussi Olaf pour la précision de ses recherches, et je tiens à souligner qu'il s'agit avant tout d'un compte-rendu méthodologique (concernant les sciences) qui se penche sur l'aspect pratique : comment les sociologues pratiquent-ils la sociologie ?

Mon opinion est la suivante : la sociologie ne respecte pas l'éthique scientifique et n'est donc pas une science.

Je ne rentrerais pas dans la polémique, mais tes interventions me pose question. Du coup si tu le veux bien, je te demande quelque précisions histoire de comprendre ton propos :
alors
Citer
Je rappelle que j'ai cité dans mes précédents posts : Aristote, Molière, Diderot (et je pourrais parler de ce qu'a fait Rabelais concernant la théologie).
Alors, je peux dire que j'ai lu tout les auteurs que tu cites. Je pense meme pouvoir dire que je suis assez fan, que globalement ils me plaisent. Mais est ce que on ne peux pas essayer de penser le monde avec des auteurs un poil plus modernes ? Enfin c'est pas pour dire que ce qu'ils disaient cétait de la merde parce que y a plein de trucs encore d'actualité ( la réthorique d'aristote, le misanthrope de molière, la question du pouvoir avec diderot son travail d'encyclopediste ou son jacques le fataliste, c'est effectivement intérréssant) mais est ce qu'on ne peux pas essayer de se dire que quand même des types comme Bourdieu ou comme Chomsky n'ont pas produit des idées qui sont quand même intérréssante sur ce qu'on vit actuellement.

Le manque de modernité est un argument sciemment politique, Baptiste, je t'invite donc à préciser ton militantisme anarchiste qui permettra à tout un chacun de comprendre l'affiliation politique de ta propre opinion (et non scientifique).

Je respecte les différentes thèses qui ont véhiculé par le passé des valeurs sociales (utiles à la gauche) mais je réfute leur détermination scientifique : ce sont des opinions politiques déguisées sous l'adage de la science, et je me refuse à participer à cette mascarade politique. Ce qui est politique doit être considéré comme étant une opinion politique (à laquelle on adhère ou non).


Citer
mais dans la pratique, il y a un manque évident d'éthique et de restitution de la part des sociologues.
Alors là aussi je m'interroge. Je ne suis pas sociologue, j'en lis un peu, mais globalement je ne me considère pas du tout du tout comme un expert ou comme un tenant du savoir "sociologique". Mais est ce que tu pourrais dévellopé s'il te plait cette idée que la sociologie soit corrompue, parce que je n'arrive pas à la comprendre. Comme dit loup taciturne, à partir du moment où c'est dans les sciences humaines, tout est toujours contestable. Mais ce que fait euuuh je sais pas les Pinçons charlot, ou chomsky ou howard zimm pour ne citer qu'eux, ben ça me parait à moi des chouettes porte d'entrée pour arriver à comprendre le monde. Je ne dis pas qu'ils ont absolument raison, je dis juste que leur point de vue éclaire des choses, me questionne, et me permets de me forger mon opinion. Donc ma question et la suivante : Qu'est ce qui te fait affirmer qu'il y a corruption ?

Dès lors qu'une science prétend contrôler les autres sciences sans charte des valeurs, sans aucune régulation, sans aucune législation, alors cela devient une autorité occulte.

Comment veux-tu que la Justice intervienne dans ce bourbier ? Il suffit qu'un gamin fasse un petit scandale pour que tout le monde rechigne à en questionner les méthodes.

Non seulement le fait de se faire passer pour scientifiques est une forme de corruption, mais de vouloir intervenir sur la vie publique et politique sans aucune forme de législation, c'est du lobbying et de l'abus de pouvoir.

Et crois-moi, cela dessert grandement la gauche (ça, c'est une opinion politique).

Citer
Ne mélangeons pas la théorie et la pratique, si en théorie la sociologie est une science gentille, en pratique elle a un protocole très flou.
Alors là pour le coup, c'est moi qui te trouve flou. Qu'est ce que c'est qu'une  science gentille ? Que tu interroge là portée scientifique de la sociologie, je l'entends tout à fait, mais je vois pas ce que ça a avoir avec la morale. Ca veut dire que pour toi il y a des "sciences méchantes" ? désolé de le caricaturer ainsi, mais du coup je ne comprends pas ce que tu veux dire par là.

La sociologie n'est pas une science tant qu'elle ne respecte pas elle-même une charte clairement établie.

Je demande ici à voir ce genre de régulation, c'est une preuve que je demande pour appuyer la connotation scientifique de la sociologie. C'est mon droit. Et si je n'ai pas accès à ce genre de régulation, je démens sa portée scientifique.

Citer
Regarde l'état dans lequel tu te mets simplement parce que j'explique que je n'adhère pas à la théorie des classes
Alors là c'est clair. Tu n'adhère pas à la théorie des classes. Mais du coup, ça veut dire que tu refuses l'idée que la domination s'exerce de manière disons systematique ? Ou bien est ce que tu penses un peu autrement que le mot "classe" n'a plus vraiment de sens aujourd'hui et qu'il faut trouver de nouveaux mot pour parler de la réalité des choses ?

Ma position sur le sujet est effectivement que la lutte contre les inégalités doit dépasser le concept de classes aujourd'hui (cf. les différents textes sur le télétravail que proposait JK qui montraient en quoi les pratiques professionnelles ont évolué). Puisque les pratiques professionnelles ont évolué, le langage et la théorie politique doit elle-même évoluer.

Aujourd'hui, la sociologie appartient aux élites, elle n'est pas à la hauteur sur le terrain, elle doit rendre des comptes à tout un chacun tant qu'elle sera financée par l'institution, même en tant qu'autorité politique.


Ce sont de vrai questionnement et en aucun cas une critique ni de ta personne ni de tes idées. J'essaye juste de mieux comprendre.

Je me doute malheureusement que tu ne répondra pas à ça, mais si jamais tu voulais bien faire cette effort ce serait profitable à tous.

Je te remercierai de rappeler ici que tu partages une opinion politique à l'égard de mes opinions, c'est ainsi. Tu prends une position politique, pas scientifique.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 21 mai 2018 à 19:25:58
Olaf,

Vraiment tout ce que tu crois m'apprendre ou me rappeler, c'est une banalité de l'épistémologie des sciences "exactes" que l'on voit fleurir de manière peu pertinente et souvent mal appliquée dans les discours ultra sceptiques des militants d'un pseudo-rationalisme en croisade ou empêcheur de tourner en rond. Il se cache derrière une apologie du doute, une posture rigide de la manière d'envisager la production de connaissances. Un doute qui n'est brandi que dans un sens. Les régimes épistémologiques des sciences sociales et des sciences de la matière ont leurs spécificités.
Citer
l'utilisation des arguments d'ignorance
Parfaitement, je persiste. Critiquer les fondements épistémologiques d'une discipline alors que l'on ne les connait même pas, et qu'on refuse de les connaître, c'est très malhonnête. Je n'ai ni les ressources immédiates, ni le temps de faire un exposé sur l'épistémologie des sciences sociales. Elle produit de nombreux travaux à ce sujet.

à titre d'exemple de la profondeur des recherches réflexives :
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.



Citer
Tu ne peux pas non plus renverser la charge de la preuve, si tu prétends quelque chose, c'est à toi de produire ces preuves.
J'ai déjà démontré que les travaux apportent les preuves de ce qu'ils avancent et que pour s'en faire une idée, il faudrait peut-être commencer par les lire. B0ù*£! Je vais m'arracher les cheveux, je ne sais comment il faut le dire, vous ne voulez pas lire, vous ne voulez pas voir, vous ne voulez pas comprendre, même pas essayer, restez dans votre ignorance.

Citer
Mais s'il le fait tu pourras toujours lui reprocher de ne pas avoir utilisé la bonne méthode … tu le pièges. C'est à toi de démontrer que ce qu'avance la sociologie est valide.
Je n'ai rien à démontrer ! Les travaux démontrent ce qu'ils ont à démontrer. Comme partout, la connaissance tient tant que de nouvelles recherches ne viennent pas contester ce qui est jusque là convainquant et apparemment en adéquation avec les données de terrain, la réalité quoi. c'est incroyable de ne pas comprendre à ce point.

Citer
Citer des articles de sociologie n'augmente pas la validité des arguments par effet de mille-feuille argumentatif. C'est la puissance qui compte, pas sa popularité
Complétement HS, encore un homme de paille.
Citer
Tu indiques que le déterminisme n'est qu'un élément d'un modèle nécessaire à rendre compte de ce qu'il se passe dans les modèles sociaux. Donc le déterminisme existe parce qu'ils est nécessaire à expliquer ce qu'il se passe empiriquement ? C'est circulaire comme raisonnement !
Non, je précise que, non content d'être démontré par des études qui l'on pour objet principal, le déterminisme se vérifie en plus empiriquement dans d'autres travaux et participe des lois sociales qu'on ne peut ignorer sur un terrain. Comme pour tout modèle théorique il est soumis incessamment à l'épreuve du terrain par les recherches qui l'interrogent. Il faut vraiment comprendre que le laboratoire des sciences humaines, c'est le monde en mouvement. Que le procéssus de connaissance, c'est l'induction. A chaque fois qu'un chercheur se rend sur le terrain, il est susceptible de recueillir des données qui vont transformer les modèles existant, les confirmer ou les nuancer.
Le protocole de recherche vise à cibler des objectifs de recherche en terme de problématique, de terrain d'enquête et d'outils de recueille des données.
Vous vous enfermez dans une conception scientifique hermétique à la particularité de l'objet et des méthodes des sciences sociales.
Donc ce n'est pas le raisonnement qui est circulaire, c'est le processus d'allers et retours entre empirisme et théorisation qui est itératif. Et c'est justement ce processus qui garantis la porté scientifique, empirique, de la production de connaissances. Il faut vraiment comprendre le caractère inductif de ces disciplines.



Citer
Tu ajoutes que la force d'une théorie scientifique est [...] sa force de conviction. Hé bien non.
Hé bien si...
Je maintiens que ce qui fait l'acceptation d'une théorie scientifique, c'est sa force de conviction et son acceptation par la communauté (scientifique et plus si affinité), quelque soit la discipline. Rien n'est prouvable de manière absolue. Pas même en physique. Il s'agit toujours de connaissances mise à l'épreuve de la critique méthodique jusqu'à preuve du contraire. La science avance par la critique méthodique des travaux qui précèdent, critique méthodique qui s'effectue par le biais de protocoles, d'hypothèses etc.


Citer
Ce qui fait la force d'une théorie scientifique c'est sa résistance à la confrontation avec des protocoles expérimentaux et les tests du modèles en situation réelle.
Et ça n'est solide que jusqu'au jour où les données expérimentales ne cadreront plus avec la théorie.
C'est bizarre, tiens, ça ressemble beaucoup à ce que je viens de décrire: "résistance à la confrontation avec des protocoles expérimentaux et les tests du modèles en situation réelle.". Sauf que pour les sciences sociales, les modèles ne se "testent" pas comme ça, ils s'observent et sont mis à l'épreuve de la description du réel, de l'enquête de terrain.
Autant dire alors la même chose " c'est sa résistance à la confrontation avec des travaux d'enquête d'autres chercheurs au regard de nouveaux apports théoriques plus fidèles à la réalité."
"Et ça n'est solide que jusqu'au jour où les théories ne cadreront plus avec les données empiriques recueillies."

Dans l'article que tu cites:
Citer
" « la plupart des résultats scientifiques sont faux », car impossibles à reproduire"
C'est un point essentiel qui fait la particularité des sciences sociales (cf plus haut Olivier de Saardan). La réflexivité, l'exposition de la méthode et l'éthique de recherche doivent nécessairement et sincèrement atténuer la difficulté de la reproductibilité et de la falsifiabilité. Ou plutôt, la reproductibilité n'est ni possible, ni nécessaire (en ce qui concerne le qualitatif) et s'effectue à force de l'histoire, au regard de la lecture critique des postures de recherche des travaux qui ont précédés. Il faut vraiment s'intéresser à l'épistémologie pour s'apercevoir que le souci de scientificité est constant, et bien conscient des problématiques qu'engendre l'ambition à produire des connaissance dans ces disciplines en particulier. La saturation des données, la rigueur qualitative etc je l'ai déjà dit.
Il faut s'ouvrir un peu à l'épistémologie des autres si l'on veut comprendre quelque chose. Des connaissances sont produites, que ça vous plaise ou non. Libre à vous de ne pas comprendre le cadre de production et de passer à côté d'enjeux très intéressants.

Citer
Si tu penses que l'adhésion à toute science ou théorie du savoir est affaire de conviction
Oui oui, le savoir est toujours contextualisé et contextualisable.

Du coup même si tous ces détours sont bien fastidieux et dénotent le manque d'intérêt et d'investigation des contradicteurs pour l'épistémologie des sciences sociales, ils seront je l'espère salutaires afin de mieux faire comprendre la spécificité de cette épistémologie..

Alan, ici, je n'ai plus le courage de te répondre, ni même de te lire.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Baptiste le 21 mai 2018 à 20:11:19
Merci d'avoir répondu Alan

Mas je n'exprime aucune opinion, je m'interroge sur ce que tu dis. Je t'ai demandé des précisions, c'est à peu près tout.

Oui effectivement je suis anarchiste, plutôt dans une mouvance qu'on pourrait qualifier de communisme libertaire, ou d'autogestion collectiviste.
Je m'étonne de ce que vous pouvez lire dans les propos de Loup Taciturne, qui pour ma part me semble raisonné et sourcé, qui reconnait volontiers qu'il a pas la science infuse mais que y a quand même des choses (l'interrogation sur le principe de domination, ou bien la défense d'une théorie comme quoi les rapport de classes n'ont pas été supprimé malgré la stigmatisation de la luttes des classes) qui restent et qui peuvent être démontré. C'est pour ça olaf que je ne comprends pas :
Citer
Il dit que les hypothèses sociologiques sont réfutables, vérifiables et que la sociologie produit de véritables théories ( =/= hypothèses) du réel.
Du coup, on est d'accord non ? La sociologie produit de véritable hypothèse, mais elle sont bien entendu réfutable car une théorie n'est qu'un bout d'explication, sans doute lacunaire ou incomplet, mais qui a au moins le mérite d'expliquer un peu le monde.
Justement pour reprendre l'exemple de loup taciturne, y a des mecs en ce moment qui se foutent sur la gueule pour savoir si la vitesse de la lumière est un constante ou non. J'ai aucune idée sur la question, aucune connaissance pour répondre à ça (je sais juste que je trouve très beau l'idée qui est défendu par un des deux camps, que la lumière ralentisse, mais ça va pas plus loin). Par contre, ça prouve bien que même la physique, science sencé s'interroger sur du vérifiable, du quantifiable, est à remettre en question. Alors je ne comprends pas ce qui vous hérisse tant dans son propos.


Et pour finir de répondre à Alan, par courtoisie, oui, je suis politisé, oui je sais que ce que je peux dire est politique, j'ai quand même essayé de me tenir pour te poser ces questions. Qui sont sommes toutes innocente, d'après moi.M
Mais du coup, si tu veux du propos politique, et si tu veux que je m'exprime alors je vais le faire
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Mon opinion est la suivante : la sociologie ne respecte pas l'éthique scientifique et n'est donc pas une science.
Comment, d'où et pourquoi ? Encore une fois, les résultats, les hypothèses devant les résultats et la pensée découlant de ces résultats sont toujours questionnable, vu qu'on cause de science humaine. Si tu me dit " Marx était un fumiste, jamais il est allé sur le terrain, il a écrit tout son capital pépouze dans son manoir de grand bourgeois" ou bien "Guy Debord, ce salaud qui ne connaissait pas le milieu ouvrier, il a raconté que des conneries tant c'était un salaud déconnecté de la réalité", oui je t'écouterais, me renseignerais, me demanderais de qui tu causes et comment tu en est arrivé là. Et je pourrais, éventuellement réfuté ton affirmation. Là tu ne cause de rien. La sociologie, c'est grand, c'est vaste, c'est plein de courant différent et tu ne réponds pas à ma question qui est de dire "qu'est ce qui te permets sciemment d'affirmer que la socio est corrompu".

Petit parralèlle mais qui me semble peut avoir son intérêt : Si on compare avec l'Histoire, qui est une discipline qui s'interroge là aussi sur les rapport humains, et qui est éminemment politique, je sais que c'est une science, avec son éthique, sa méthode, sa réfutabilité, mais aussi sa création de savoir parce que je sais que mon grand père, qui disons comme couleur politique est un centriste de droite, gaulliste à l'époque ou De gaulle existait, spécialiste mondialement reconnue de la fin de la guerre de 39 et de la guerre froide (oui c'était un comptemporainiste) a corrigé la thèse de mon pote sur les prisons du XIXe siècle, copain anarchiste comme c'est pas permis. Et pourtant les travaux en questions ont été validé, parce que même si le copain en a tiré des conclusions pour lui sur la connerie du pouvoir et la volonté de contrôle c'est pas ça qu'il a affirmé dans sa thèse, de même que même si mon grand père gentiment pour l'ordre et la sécurité a sans doute eu des conclusions sur les périodes qu'il étudiait, ça n'a jamais transparu.
Pour m'être intéressé à la guerre d’Algérie, j'ai lu un historien extrêmement intéressant, et pourtant de droite, sur la question des morts du pont de l'alma, quel chiffre, ce qui s'était passé, et surtout (et c'est ça qui était intéressant surtout) quel était le rôle de Maurice Papon, et comment le FLN en avait fait un outils de propagande. Le mec source tout ce qu'il affirmait, expliquait comment il en était venu à choisir ces chiffres là, ce qu'il avait perçu des interview des faiseurs de l'autorité de l'époque.
Ben c'était vraiment intérréssant. J'ai pu contester sa conclusion (en gros, c'est un type qui essayait de démontrer que le pont de l'alma en 61 c'était pas si grave) (j'exagère un poil son propos mais l'idée global c'était ça) mais son travail de recherche était indéniable. Si milora passe dans le coin elle confirmera que la science historique, si elle est effectivement bancale, contestable, imparfaite dans ce qu'elle produit n'est pas moins exigeante dans la façon de procéder. de la même façon, (je suis pas biologiste) que si Cyamme passe dans le coin, elle pourra te confirmer que si la biologie est une science, avec ses protocoles, ses demandes de preuves, de résultats, de chiffres etc, n'en reste pas moins un vaste bordel.
Quand on cherche à comprendre le monde, on se donne des outils pour, mais on sait bien qu'on est toujours un peu dans la merde.

Pour le reste :
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Baptiste, je t'invite donc à préciser ton militantisme anarchiste qui permettra à tout un chacun de comprendre l'affiliation politique de ta propre opinion (et non scientifique).
J'ai préciser au dessus, mais je le répete si tu le souhaite. Oui je suis anar, plutôt proche du collectivisme que de l'individualisme, mais contrairement à ce que tu crois je n'ai jusqu'alors rien affirmer en te uestionnant. C'était des vrai questions, et malheureusement je n'obtient que de fausses réponses.
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ès lors qu'une science prétend contrôler les autres sciences sans charte des valeurs, sans aucune régulation, sans aucune législation, alors cela devient une autorité occulte.
Mais où tu as lu ça ? Où est ce que tu considère que la socio contrôle les autres sciences ? ça fait pas sens pour moi. Alors j'ai peut être rater un bout de débat, mais montre moi s'il te plait, parce que rien dans ce que j'ai lu des interventions de Loup Taciturne ne dis ça. D'autant qu'on peut se demander un peu comment on "controle" une science. Autant l'opinion oui ça se fabrique, autant la sience, j'ai du mal à savoir comment. "N'allez pas trop chercher la dedans" ? ça m'évoque barbe bleue et sa chambre interdite, ce serait marrant comme conte à écrire ^^
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Comment veux-tu que la Justice intervienne dans ce bourbier ?
La non plus je ne comprends pas du tout. Qu'est ce que la justice à avoir la dedans. Autant je suis complétement ignare des questions de sociologie, autant je pense pouvoir dire que je suis plutot compétent en matière de justice, française en tout cas. Donc qu'est ce que tu interroge là ?
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La sociologie n'est pas une science tant qu'elle ne respecte pas elle-même une charte clairement établie.
Ben euuuuuuh, si ? Non ?
Allez je t'en mets une de charte, y en a dans toutes les facs mais celle là m'a fait marrer (https://www.umontpellier.fr/recherche/charte-relative-a-lintegrite-scientifique)

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Je te remercierai de rappeler ici que tu partages une opinion politique à l'égard de mes opinions, c'est ainsi. Tu prends une position politique, pas scientifique.
Je rappelle donc ici que je partage une opinion politique d'anarchiste communiste libertaire, assez marxiste, légèrement trotskiste, bien que mon dieu, ma raison de vivre, mon phare soit Kropotkine, avec un soupçon de Bourdieu et vous savez 2 à 3 minutes de Dagerman pour donner du goût. Et j'attaque ici les convictions politique de Alan pour comprendre pourquoi il vomit la socio. Et donc j'assume pleinement prendre une position politique n'ayant jamais prétendu de quelque manière que ce soit défendre un point de vue scientifique, juste des interrogations qui me semblait pas si méchante.

Veuillez prendre acte ici même de ma candide rature.
Cordialement
Baptiste
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 21 mai 2018 à 20:49:30
Du coup même si tous ces détours sont bien fastidieux et dénotent le manque d'intérêt et d'investigation des contradicteurs pour l'épistémologie des sciences sociales, ils seront je l'espère salutaires afin de mieux faire comprendre la spécificité de cette épistémologie..

Alan, ici, je n'ai plus le courage de te répondre, ni même de te lire.

Écoute, Loup-Taciturne, tu auras pu exposer ton argumentaire pour défendre ta position, et en cela c'est une très bonne chose.

Ce n'est pas contre toi que j'ai pris certaines positions, mais c'est aussi pour que tu puisses anticiper qu'il existe différents courants de pensée qui ne sont pas suivis par tout le monde, et que cela a toujours fait partie du monde intellectuel.

Le nier, c'est nier l'évidence : il a toujours existé une diversité de courants de pensée, qu'on le veuille ou non.

C'est de cette façon également que la pensée se construit, la pensée n'est pas l'affaire de l'assentiment tacite, ni de l'obéissance, elle est avant tout l’œuvre d'une confrontation des regards et des sensibilités.

Je te remercie également d'avoir été plus tolérant à l'égard des efforts de recherche d'Olaf qui méritent une juste considération malgré tes propres désaccords.

Car il s'agit bien là d'une simple histoire de désaccord, sur la méthode ou sur les prétentions à la science.

Je remarque à quel point tu souhaites t'inscrire dans cet environnement intellectuel vivant, mobile, fort de son actualité, et je peux envisager qu'il existe des pistes de dialogue au-delà de certains désaccords premiers.

Enfin, si les conditions de discussion ne te paraissent pas être en adéquation avec tes propres habitudes, c'est aussi éventuellement parce que tu t'es retrouvé trop longtemps confiné dans un espace de confort qui ne permet pas toujours la confrontation avec les enjeux réels, ceux du terrain, ceux qui se souffrent et ont également vocation à construire la pensée.

Mettre de côté Aristote comme tu l'as fait précédemment, tu ne peux pas recommencer ça, sinon tu vas avoir des problèmes avec d'autres de tes rencontres ; Aristote, ce n'est pas une valeur dont on peut se passer, donc j'espère que tu sauras anticiper ce genre de détail par la suite.

Tu n'es pas seul à te trouver dans un tel environnement, tu rencontreras sur le forum d'autres membres qui ont trouvé une certaine rupture des procédés entre leur parcours universitaire et la rencontre avec d'autres domaines culturels ; à tel point que cela pourrait alimenter la spéculation sociologique pendant des heures...

Je te remercie pour ce retour plus modéré qui permet une réelle prise en considération des contrastes entre les courants de pensée, et je te prie de considérer que tu trouveras ici beaucoup à apprendre, sortes de savoir qui ne sont pas toujours simples à trouver dans une Bibliothèque Universitaire, car chercher l'information à sa source, c'est une nécessité, et pour être chercheur, il faut savoir chercher...



@Baptiste, si par science tu entends savoir sociologique, alors je questionne effectivement son impartialité. De par le bagage militant et dogmatique de l'utilisation qui en est faite, la sociologie ne répond pas à ces critères.

Je suis allé voir la charte que tu proposais :
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Le 30 janvier 2017, l’Université de Montpellier, par le truchement de son Conseil d’administration, a adopté une Charte de bonnes pratiques en matière d’intégrité scientifique, afin de promouvoir une véritable culture de l’intégrité scientifique. Elle engage l’ensemble de la communauté des chercheurs de l’UM à adopter des pratiques transparentes et responsables, qui reposent sur des principes directeurs :

    le respect des normes juridiques, des usages et des pratiques professionnelles en vigueur ;
    l’honnêteté intellectuelle dans l’élaboration et la mise en œuvre d’un projet de recherche (de sa diffusion à sa valorisation) ;
    la loyauté dans l’accès aux sources, leur citation, la détermination de la propriété intellectuelle, la paternité des travaux de recherche, la protection, la conservation et l’utilisation des données recueillies ;
    le respect des droits de toutes les personnes qui contribuent à la production des travaux de recherche, la protection des animaux, de la biodiversité et de l’environnement (que ce soit en recherche fondamentale ou appliquée) ;
    la saine gestion des fonds de la recherche et la garantie de l’objectivité, de l’indépendance et de l’impartialité vis-à-vis des organismes de financement.

J'ai pu signaler effectivement que la sociologie bénéficiait de fonds publics, et qu'elle avait donc une responsabilité à répondre de ses activités.

Mais également que c'est sur cette charte que nous pourrons vérifier la continuité des activités d'une école. Je te remercie donc pour cette démarche qui est un premier pas en avant.

Merci d'avoir répondu Alan
Je m'étonne de ce que vous pouvez lire dans les propos de Loup Taciturne, qui pour ma part me semble raisonné et sourcé, qui reconnait volontiers qu'il a pas la science infuse mais que y a quand même des choses (l'interrogation sur le principe de domination, ou bien la défense d'une théorie comme quoi les rapport de classes n'ont pas été supprimé malgré la stigmatisation de la luttes des classes) qui restent et qui peuvent être démontré. C'est pour ça olaf que je ne comprends pas :
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Il dit que les hypothèses sociologiques sont réfutables, vérifiables et que la sociologie produit de véritables théories ( =/= hypothèses) du réel.
Du coup, on est d'accord non ? La sociologie produit de véritable hypothèse, mais elle sont bien entendu réfutable car une théorie n'est qu'un bout d'explication, sans doute lacunaire ou incomplet, mais qui a au moins le mérite d'expliquer un peu le monde.
Justement pour reprendre l'exemple de loup taciturne, y a des mecs en ce moment qui se foutent sur la gueule pour savoir si la vitesse de la lumière est un constante ou non. J'ai aucune idée sur la question, aucune connaissance pour répondre à ça (je sais juste que je trouve très beau l'idée qui est défendu par un des deux camps, que la lumière ralentisse, mais ça va pas plus loin). Par contre, ça prouve bien que même la physique, science sencé s'interroger sur du vérifiable, du quantifiable, est à remettre en question. Alors je ne comprends pas ce qui vous hérisse tant dans son propos.

Ce qui me hérisse, c'est que Loup-Taciturne n'acceptait pas que je remette en question la classification de l'humanité dans des cases prédéfinies, c'est pourtant clair. Je ne vais pas répéter pendant des heures.

Et pour finir de répondre à Alan, par courtoisie, oui, je suis politisé, oui je sais que ce que je peux dire est politique, j'ai quand même essayé de me tenir pour te poser ces questions. Qui sont sommes toutes innocente, d'après moi.M
Mais du coup, si tu veux du propos politique, et si tu veux que je m'exprime alors je vais le faire
Citer
Mon opinion est la suivante : la sociologie ne respecte pas l'éthique scientifique et n'est donc pas une science.
Comment, d'où et pourquoi ? Encore une fois, les résultats, les hypothèses devant les résultats et la pensée découlant de ces résultats sont toujours questionnable, vu qu'on cause de science humaine. Si tu me dit " Marx était un fumiste, jamais il est allé sur le terrain, il a écrit tout son capital pépouze dans son manoir de grand bourgeois" ou bien "Guy Debord, ce salaud qui ne connaissait pas le milieu ouvrier, il a raconté que des conneries tant c'était un salaud déconnecté de la réalité", oui je t'écouterais, me renseignerais, me demanderais de qui tu causes et comment tu en est arrivé là. Et je pourrais, éventuellement réfuté ton affirmation. Là tu ne cause de rien. La sociologie, c'est grand, c'est vaste, c'est plein de courant différent et tu ne réponds pas à ma question qui est de dire "qu'est ce qui te permets sciemment d'affirmer que la socio est corrompu".

Mais enfin... Tu ne peux pas me dire que Marx et Guy Debord n'étaient pas politisés, c'est invraisemblable.

Et puis, ce n'est pas parce que je n'adhère pas à ces thèses que je suis un imbécile, ouvre les yeux.

J'estime qu'il existe des façons beaucoup plus construites de combattre les inégalités, que la théorie des classes est sujette à des travers tel que la corruption, et que je n'y adhère donc pas. Je ne parle pas des pays qui ont adhéré au marxisme, ni de leur évolution, par respect pour les différentes cultures qui existent un peu partout dans ce monde, mais je pourrais effectivement l'évoquer. Une idéologie sujette aux abus, c'est une idéologie à laquelle je n'adhère pas.

Enfin, aujourd'hui cette théorie des classes a plus tendance à nous « stigmatiser » en tant que classes ceci ou classes cela, voire à nous déshumaniser, et ça, je ne le tolère pas (surtout si c'est pour des histoires de fric).

Sans compter que j'ai pu voir les sociologues à l'action sur le terrain, et que c'est aussi ce qui forge mon opinion, je ne soutiens pas les édifices de la désinformation.


Petit parralèlle mais qui me semble peut avoir son intérêt : Si on compare avec l'Histoire, qui est une discipline qui s'interroge là aussi sur les rapport humains, et qui est éminemment politique, je sais que c'est une science, avec son éthique, sa méthode, sa réfutabilité, mais aussi sa création de savoir parce que je sais que mon grand père, qui disons comme couleur politique est un centriste de droite, gaulliste à l'époque ou De gaulle existait, spécialiste mondialement reconnue de la fin de la guerre de 39 et de la guerre froide (oui c'était un comptemporainiste) a corrigé la thèse de mon pote sur les prisons du XIXe siècle, copain anarchiste comme c'est pas permis. Et pourtant les travaux en questions ont été validé, parce que même si le copain en a tiré des conclusions pour lui sur la connerie du pouvoir et la volonté de contrôle c'est pas ça qu'il a affirmé dans sa thèse, de même que même si mon grand père gentiment pour l'ordre et la sécurité a sans doute eu des conclusions sur les périodes qu'il étudiait, ça n'a jamais transparu.
Pour m'être intéressé à la guerre d’Algérie, j'ai lu un historien extrêmement intéressant, et pourtant de droite, sur la question des morts du pont de l'alma, quel chiffre, ce qui s'était passé, et surtout (et c'est ça qui était intéressant surtout) quel était le rôle de Maurice Papon, et comment le FLN en avait fait un outils de propagande. Le mec source tout ce qu'il affirmait, expliquait comment il en était venu à choisir ces chiffres là, ce qu'il avait perçu des interview des faiseurs de l'autorité de l'époque.
Ben c'était vraiment intérréssant. J'ai pu contester sa conclusion (en gros, c'est un type qui essayait de démontrer que le pont de l'alma en 61 c'était pas si grave) (j'exagère un poil son propos mais l'idée global c'était ça) mais son travail de recherche était indéniable. Si milora passe dans le coin elle confirmera que la science historique, si elle est effectivement bancale, contestable, imparfaite dans ce qu'elle produit n'est pas moins exigeante dans la façon de procéder. de la même façon, (je suis pas biologiste) que si Cyamme passe dans le coin, elle pourra te confirmer que si la biologie est une science, avec ses protocoles, ses demandes de preuves, de résultats, de chiffres etc, n'en reste pas moins un vaste bordel.
Quand on cherche à comprendre le monde, on se donne des outils pour, mais on sait bien qu'on est toujours un peu dans la merde.

Le problème aussi, c'est que quand on rencontre une trop grande affluence de sources (y compris des trucs à la con), on en revient vite à valider le propos sans aller chercher plus loin.

Proposer des sources, c'est une chose, mais cela ne doit pas mettre de côté les discussions.

Il y a un grave problème de clarification des enjeux dû à une volonté de ne pas permettre de considérer le propos, inaccessibilité qui amène bien souvent le lecteur à ne pas questionner ses lectures et à les prendre pour argent comptant. Je trouve que cela manque indéniablement de vulgarisation pour permettre aux discussions de se mener.

Pour ma part, je vois que mes propres sources ont été évacuées sur un forum d'écriture alors que c'étaient des sources littéraires, chose que je trouve absolument scandaleux. Réfléchis-y !


Pour le reste :
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Baptiste, je t'invite donc à préciser ton militantisme anarchiste qui permettra à tout un chacun de comprendre l'affiliation politique de ta propre opinion (et non scientifique).
J'ai préciser au dessus, mais je le répete si tu le souhaite. Oui je suis anar, plutôt proche du collectivisme que de l'individualisme, mais contrairement à ce que tu crois je n'ai jusqu'alors rien affirmer en te uestionnant. C'était des vrai questions, et malheureusement je n'obtient que de fausses réponses.

En voilà un de discours politique, tu ne proposes pas un discours scientifique, Baptiste, tu fais coules les larmes avec l'histoire de ton grand-père et ensuite tu récupères tes lecteurs : ce n'est pas un développement scientifique ni même philosophique.


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ès lors qu'une science prétend contrôler les autres sciences sans charte des valeurs, sans aucune régulation, sans aucune législation, alors cela devient une autorité occulte.
Mais où tu as lu ça ? Où est ce que tu considère que la socio contrôle les autres sciences ? ça fait pas sens pour moi. Alors j'ai peut être rater un bout de débat, mais montre moi s'il te plait, parce que rien dans ce que j'ai lu des interventions de Loup Taciturne ne dis ça. D'autant qu'on peut se demander un peu comment on "controle" une science. Autant l'opinion oui ça se fabrique, autant la sience, j'ai du mal à savoir comment. "N'allez pas trop chercher la dedans" ? ça m'évoque barbe bleue et sa chambre interdite, ce serait marrant comme conte à écrire ^^

Il existe des tas d'enquêtes journalistiques, judiciaires, d'actes politiques en rapport avec des découvertes scientifiques, des médicaments qui seraient retirés du marché, etc.

Pas de contrôle, pas de science.

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Comment veux-tu que la Justice intervienne dans ce bourbier ?
La non plus je ne comprends pas du tout. Qu'est ce que la justice à avoir la dedans. Autant je suis complétement ignare des questions de sociologie, autant je pense pouvoir dire que je suis plutot compétent en matière de justice, française en tout cas. Donc qu'est ce que tu interroge là ?

Lire ci-dessus : la Justice doit pouvoir contrôler les activités d'un laboratoire s'il y a des raisons de s'y intéresser ; on devrait pouvoir faire la même chose avec d'autres activités dites « scientifiques » comme la sociologie.

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Je te remercierai de rappeler ici que tu partages une opinion politique à l'égard de mes opinions, c'est ainsi. Tu prends une position politique, pas scientifique.
Je rappelle donc ici que je partage une opinion politique d'anarchiste communiste libertaire, assez marxiste, légèrement trotskiste, bien que mon dieu, ma raison de vivre, mon phare soit Kropotkine, avec un soupçon de Bourdieu et vous savez 2 à 3 minutes de Dagerman pour donner du goût. Et j'attaque ici les convictions politique de Alan pour comprendre pourquoi il vomit la socio. Et donc j'assume pleinement prendre une position politique n'ayant jamais prétendu de quelque manière que ce soit défendre un point de vue scientifique, juste des interrogations qui me semblait pas si méchante.

Oui, tu n'es pas méchant, ce n'est pas ce que j'ai dit. Simplement, je ne doute pas que les gens qui peuvent s'intéresser à la discussion seront enchantés de comprendre que derrière « l'amour de la science » il y a un discours politique.

Ainsi, j'ai clarifié ma position humaniste autant que possible, et je remercie les autres acteurs de la discussion de faire pareil (notamment quand c'est une évidence).

Je respecte les opinions de chacune & chacun, mais je demande à ce qu'elles soient clarifiées.

J'appelle cela tout simplement : « Une gauche du discernement. »
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Baptiste le 21 mai 2018 à 21:11:24
Du coup toutes mes excuses Alan.
Tu m'a ouvert les yeux, je vois les choses de manières plus clairvoyantes maintenant et je m'excuse profondément du tort que j'ai pu te causer en te questionnant.

Accepte donc cette acte de contrition, et accepte toutes mes excuses de la même façon, j'aurais pas du c'est sûr, mais j'aime à croire que le pêcheur qui fait son mea culpa puisse avoir droit à l'absolution.

Je te demande pardon donc, j'aurais pas du intervenir, je le sais, mais on est humain après tout.

Des bises Alan, et j'espère que tu pourras m'excuser.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 21 mai 2018 à 21:30:15
Toutes mes amitiés à toi, Baptiste, merci pour tes interventions que je trouve toujours très riches, même si elles sont parfois sources de désaccord.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Ceiht-El le 21 mai 2018 à 22:43:50
Hey tu sais quoi on peut être politisé voir même pire religieux et pourtant faire de la science comme tu l'aimes

--> https://fr.wikipedia.org/wiki/Gregor_Mendel (Mon idole)

Du coup je vois vraiment pas en quoi ça serait un problème dans celle que tu n'aimes pas.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olaf le 21 mai 2018 à 23:50:34
Mendel, c'est pas le type qui faisait de la chimie avec son pote Iev ? Tu sais ceux qui ont fait la classification de Mendel et Iev
==> []

Pour être honnête Baptiste, ce qui me chiffonne, c'est que la méthode scientifique est un outil dont l'utilisation est censé garantir la qualité de ses résultats. Elle permet de valider des théories et de faire des ponts sur la mer, des satellites et des prothèses cardiaques de très bonne qualité sans s'y reprendre à dix fois.
Mais pour ça elle exige des pré-requis (réfutabilité, réplicabilité, etc), sans lesquels la méthode ne garantit plus ses résultats.
C'est pour ça qu'il faut se méfier des résultats scientifiques des disciplines qui n'utilisent pas la méthode correctement : ça peut être juste mais la méthode ne le garantit plus.

Le problème c'est que le monde scientifique communique très mal sur ses méthodes et sur ce qui garantit les résultats de ces dernières. Plutôt que diffuser ses résultats, il gagnerait largement à expliquer comment on les obtient pour que chacun puisse se faire son idée et comprenne bien que la méthode scientifique n'est pas utilisée par idéologie, mais bien parce qu'elle «fonctionne».

Le fait qu'il existe des batailles de clochers entre scientifique (pour la vitesse de la lumière aussi) est une chose saine et nécessaire, mais à la fin, tout le monde devra créer des protocoles et les répliquer afin que les résultats expérimentaux tranchent.

Le souci est qu'il faut tordre le concept de science pour faire rentrer la sociologie dedans. Il y a des règles d'entrée qui définissent la méthode scientifique et pour l'instant les sociologues échouent à réunir ces pré-requis. Ce n'est pas très grave ceci dit, ça veut juste dire que la science ne peut pas aider à trancher les problèmes de sociologie. Et comme je le disais en parlant du risque de politiser ses résultats, c'est peut être une bonne chose.
Mais je ne dis pas ça par dogmatisme, j'ai même indiqué à Loup-Taciturne le type d'étude qu'il suffirait de me montrer pour me convaincre, mais il ne fait pas l'effort d'essayer de le produire. Je ne demande qu'à me laisser convaincre, et je dis même ce qu'il faudrait. Je pense que c'est honnête.

D'autant que j'ai pris le temps d'aller collecter des avis de sociologues tenants et détracteurs de l'hypothèse scientifique et de mettre les deux en balances, ou de montrer en quoi la relecture par les pairs en sociologie pouvait être défaillante. Ce à quoi je n'ai pas vraiment eu de réponse :S


Loup-Taciturne en préambule je vais te rappeler comment fonctionne une discussion argumentive :
[Clic (https://nsa39.casimages.com/img/2018/05/17/180517064815976938.png)]
Donc pas de "je n'ai rien à prouver", pas de renversement de la charge de la preuve, pas de passage à un nouvel argument tant qu'on n'a pas tordu le cou à ceux déjà avancés.

AU passage, si tu prétends vérifier ce que tu avances et injecter du contenu extérieur dans l'échange, je te signale que j'ai pris un peu de temps pour faire de même et que tu as juste considéré ce que j'apportais comme déjà connu du monde de la sociologie (certains arguments venaient de sociologues eux-mêmes remarque) et puéril, tu n'as pas pris le temps d'expliquer en quoi ça l'était. Mais je pense avoir compris pourquoi, j'y reviens plus tard.
Pas plus que tu ne t'es intéressé à la validité des critiques de Bronnin que tu as rejeté en première passe et pas soumis à un nouvel examen à la lumière de ma réponse. TU n'as pas non plus réagi à la mise en balance que j'ai faite entre les argumentaires de Yao Assoga et Jacques Coenen-Huther, tu t'es contenté de répéter ton éternel argumentaire comme quoi l'épistémologie et la méthodologie sociologique c'était trop de la balle, et que les travaux des socioloques prouvaient que leurs travaux fonctionnaient sans rien prouver toi-même.
Je te conseille d'appliquer ton relativisme du savoir à ta propre argumentation. Surtout quand tu te fais pincer les doigts dans le pot de confiture :
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.



Ma réponse va faire plusieurs regroupements de remarque, mais je vais essayer d'expliquer pourquoi.

Déjà je ne critique pas les fondements de la sociologie je critique le fait qu'elle se prétende être une science alors qu'elle échoue à rentrer dans le cadre standard de la méthode scientifique.
Ne te donne pas la peine de sortir un nouvel article sur lesdits fondements, ce n'est pas là-dessus mais sur les critères de réfutabilité et de réplicabilité qu'elle pêche.

Sautons directement à la partie qui, à mon sens est le gros point de friction :
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Vous vous enfermez dans une conception scientifique hermétique à la particularité de l'objet et des méthodes des sciences sociales.
Si je me fie à ce que tu dis, les disciplines d'études sociales se définissent en tant que science et se réclament d'une méthode scientifique, alors même qu'elles reconnaissent que cette méthode ne peut être appliquée telle quelle à l'objet de leur étude.
Et à mon avis c'est pour ça que tu t'énerves autant en ayant l'impression de ne pas être écouté, et que beaucoup de sociologues qui se voudraient scientifique reçoivent sans cesse les mêmes critiques.

Vous voudriez que la méthode scientifique puisse être adaptée aux sciences sociales. Vous en avez parfaitement le droit.

Toutefois en modifiant la méthode, elle ne garantit plus ses résultats de la même manière, ce qui ne semble pas te déranger puisque tu considères le savoir avec un très large relativisme.

Sauf que c'est difficile à connecter avec le reste de la communauté scientifique qui n'est pas rompue avec ce genre de contorsion, et qui cherche à fabriquer des théories qui servent à dire [dans le cadre actuel de nos connaissances] je sais que XXX et [dans le cadre actuel de ma vision du monde] je crois que YYY.
Ou plutôt ça permet d'alimenter la sociologie avec d'autres sciences qui fournissent des données encadrées par la méthode scientifique (eg. les neuro-sciences pour citer l'entretien que je t'avais indiqué), mais la sociologie ne peut pas alimenter les autres sciences à cause de ce fameux relativisme.

Et je crois que c'est pour ça qu'au regard des autres sciences, toute discipline qui refuserait d'utiliser la même méthode ne pourrait être appelée science. Ce n'est pas une question d'être borné ou aveugle, ou quoi que ce soit. C'est une question d'incompatibilité.

Aussi, tu penses avoir démontré que les travaux en sociologie apportaient des preuves de leur validité épistémologique, peut être au sein du cadre sociologique.
Mais une science traditionnelle se fiche un peu de la philosophie ou de l'idéologie qu'il y a derrière une hypothèse, elle exige juste des protocoles que l'on puisse répliquer. Ce n'est pas vrai parce qu'un article scientifique le dit. C'est vrai parce que même si toutes les publications scientifiques brûlaient, on pourrait retrouver le même résultat.

Après je pourrais reprendre tes remarques une par une en continuant à faire fi de l'agressivité et du mépris que tu affiches en qualifiant mon argumentaire de puéril et en me demandant d'aller moi-même chercher des preuves de ce que tu avances alors que tu ne réagis pas à celles que je vais chercher jusque chez les sociologues pour avancer mes propres arguments.

Je pourrais te dire que quand tu prétends n'avoir rien à démontrer, tu oublies que la charge de la preuve t'incombe toujours (Cf le petit organigramme que je t'ai indiqué en début de message).
Tu peux dire «Je n'ai rien à prouver, c'est à vous d'aller chercher ce que j'avance donc j'ai raison» tant que tu veux, tu pourras toujours reprocher à tes détracteurs d'avoir regardé la mauvaise étude, de l'avoir mal lue, de ne pas l'avoir comprise (c'est un peu ce que tu fais d'ailleurs en invoquant l'argument d'ignorance).
Ce qui s'avance sans preuve se réfute sans preuve disait Euclide. Tu prétends ? Tu dois prouver.
Quand je prétends que la sociologie ne travaille pas dans le cadre de la méthode scientifique telle que les autres sciences l'utilisent, c'est parce que je n'ai pas trouvé de méta-analyse qui le prouve. Et il suffirait que tu m'en trouves pour mettre à mal cet argument.
Si je prétends qu'il n'existe pas de cheval qui parle, je ne pourrais jamais qu'échouer à chercher parmi tous les chevaux celui qui parle, et tu pourras toujours me dire «tu as mal cherché, tu n'as pas trouvé le cheval qui parle». Alors que si tu prétends qu'il existe un cheval qui parle, il suffit que tu me l'amènes et c'est réglé. ^^


Je pourrais aussi te dire que si tu considères que rien n'est certain dans l'absolu je te laisserai à tes méditations solitaires, en objectant que le fait que rien ne soit certain n'est par corollaire lui-même pas certain.

Je pourrais te dire que oui la reproductibilité n'est pas forcément possible en sociologie, mais qu'en revanche elle est nécessaire pour que la méthode scientifique garantisse le résultat.
Comme je te l'ai déjà dit, c'est le fait que le savoir peut être vérifié par toute personne suivant le protocole expérimental qui rend le savoir scientifique valide du point de vue de la méthode.
Comment la personne qui lit l'étude sociologique peut elle se convaincre que le résultat qui lui est livré est valide si elle ne peut pas essayer de faire des conjectures à partir du papier et de vérifier qu'elles se réalisent ?
L'étude ne produit pas forcément un résultat faux, mais on est obligé de faire confiance à la personne qui a fait l'étude, et ça ce n'est pas terrible.

Ce que je retire de ces échanges, c'est que la méthode scientifique n'est juste pas adaptée à la sociologie, mais ce n'est pas à la méthode de changer. C'est à la sociologie de créer sa propre voie, non-scientifique car l'objet de l'étude ne s'y prête pas, et de découvrir sa propre méthode sans grimper sur les épaules de la science comme le fit le roitelet de la fable.
Et tant qu'on ne sera pas d'accord sur la façon de montrer qu'une chose est vraie, tu ne pourras utiliser d'arguments issus de la sociologie qu'avec ceux qui lui font confiance. Et moi que tu traites d'ignorant, je vais m'en tenir au principe de parcimonie et considérer que le déterminisme n'étant pas indispensable pour expliquer les phénomènes sociaux, il ne sert à rien de l'invoquer pour l'instant.

Sur ce une belle nuit de savoir relativiste ^^

Supplément gratuit :
Pour les petits curieux, qui aiment les jeux en ligne, voici une petite étude interactive sur le communautarisme traduite par Guillaume Ardaud
(https://nsa39.casimages.com/img/2018/05/21/180521114702689892.png)
La parabole des polygones (http://ncase.me/polygons-fr/)
Il y a plein de petits jeux sympa, et on peut jouer à appliquer la méthode scientifique sur une hypothèse communautariste : par exemple si on veut vérifier l'hypothèse que le refus de se retrouver en communauté minoritaire conduit à la création d'une ségrégation géographique, il suffit d'essayer de créer des villes de polygones mixtes où toues les figures sont contentes. Et si n'y arrive pas, alors quelle conclusion peut-on adopter ?
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 22 mai 2018 à 01:32:53
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Car il s'agit bien là d'une simple histoire de désaccord, sur la méthode ou sur les prétentions à la science.
Sauf que ce désaccord n'est pas étayé de ton côté.

Citer
si les conditions de discussion ne te paraissent pas être en adéquation avec tes propres habitudes, c'est aussi éventuellement parce que tu t'es retrouvé trop longtemps confiné dans un espace de confort qui ne permet pas toujours la confrontation avec les enjeux réels, ceux du terrain, ceux qui se souffrent et ont également vocation à construire la pensée.
Hahaha, c'est bien la meilleure celle-là. Quand on a rien a dire et toujours pas l'ombre d'un argument on cherche à décrédibiliser l'interlocuteur. Rassure-toi, dans une même journée il m'est arrivé de discuter longuement avec un passeur de cocaïne guyanais puis après une manif, avec un CRS, dont pourtant je vomi la sale besogne et que je considère dans a fonction comme un ennemi politique. Je m'intéresse aux phénomènes religieux, de possession et de sorcelleries pour en avoir rencontrés de près, alors que mon orientation intellectuelle est cartésienne. Et j'adore tout ça. J'adore comprendre ce qui résiste, ce qui demande de se décentrer. Tu ne sais pas dans quel environnement social je vis, tu ne sais pas de quel milieu social je viens, tu ne sais pas quelle est ma religion ni même quelles sont mes opinons politiques, Alors, vraiment tu devrais t'abstenir de tout préjugé à l'encontre de tes interlocuteurs et en revenir à l'argumentation de ce qui est écrit. C'est facile d'avoir l'air aimable quand on écoute pas et qu'on est de mauvaise foi. C'est moins facile de rester aimable quand on doit affronter la surdité et la mauvaise foi.

Citer
Mettre de côté Aristote comme tu l'as fait précédemment, tu ne peux pas recommencer ça, sinon tu vas avoir des problèmes avec d'autres de tes rencontres
Je me fiche d'Aristote, sociologiquement parlant. Je m'en contre-fiche d'ailleurs. Et j'ai pourtant du respect pour les anciens d'un point de vue philosophique, pour les stoïciens en particulier. Hérodote l'enquêteur, c'est une exception à tout ça.
Mais je ne te parle pas de philosophie. En fait tout le problème est là Alan. Tu n'admets pas l'émancipation des sciences sociales d'avec la philosophie, d'après une rupture épistémologique révolutionnaire.

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sortes de savoir qui ne sont pas toujours simples à trouver dans une Bibliothèque Universitaire, car chercher l'information à sa source, c'est une nécessité, et pour être chercheur, il faut savoir chercher...
!?! Ah tu me trolles en fait, c'est ça ? Ah zut ! je me suis bien fait avoir, merci Alan pour ce canular


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De par le bagage militant et dogmatique de l'utilisation qui en est faite, la sociologie ne répond pas à ces critères.
Tu peux le rabâcher tant de fois que tu veux, ça ne fera jamais une démonstration...

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c'est sur cette charte que nous pourrons vérifier la continuité des activités d'une école. Je te remercie donc pour cette démarche qui est un premier pas en avant.
Ça devrait-être à toi de faire ce travail, niguedouille ! Avant de diffamer on s'informe, c'est la moindre des choses.
Baptiste te propose cette charte et montre facilement que tu ne mets pas du tien.

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Tu ne peux pas me dire que Marx et Guy Debord n'étaient pas politisés, c'est invraisemblable.
Mais on s'en contre fiche ! Qu'un biologiste soit raciste ou pas ne change rien à la possibilité de critiquer ses résultats. Si un biologiste raciste veut démontrer l'existence des races humaines biologiques, libre à lui, et bon courage à lui. Si un biologiste antiraciste est encouragé par son engament politique à conduire des recherches qui démontrent que la pensée raciste n'a pas de fondement biologique, et bah libre à lui également. Et libre aux autres chercheurs de critiquer les résultats ou de les confirmer sur des bases scientifiques.
Le vrai problème, c'est d'un point de vue éthique, de ne pas tordre les résultats de sa recherche de manière délibérée pour instrumentaliser le savoir scientifique. L'autre problème, c'est l'instrumentalisation et la déformation qui est  faite du savoir dans la société à des fins politiques. Je pense qu'ici, Alan, tu instrumentalises une négation malhonnête du savoir sociologique à des fins idéologiques.

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Ce qui me hérisse, c'est que Loup-Taciturne n'acceptait pas que je remette en question la classification de l'humanité dans des cases prédéfinies, c'est pourtant clair. Je ne vais pas répéter pendant des heures.
En fait, nous y voilà. Alan, pour des raisons totalement, et uniquement idéologiques (il l'a même admis), ne veut pas admettre l'existence démontrée dans toutes les sociétés, de la stratification sociale. Alors il préfère adapter la réalité que s'adapter lui-même. Il préfère garder sa vision erronée sur un sujet très précis et jeter pour ce faire toute la socio-anthropologie, qui par ailleurs traite de très nombreux autres sujets (comme l'a rappelé Baptiste), ici contradictoire avec sa vision des choses, plutôt que d'intégrer ces nouvelles données à sa conception du monde. Le prix de ta cohérence intérieure est bien coûteux cher Alan.

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la théorie des classes est sujette à des travers tel que la corruption, et que je n'y adhère donc pas.
Baptiste t'as rappelé à développer tes arguments mais il s'est confronté comme moi à du vide.
Par ailleurs je t'ai mis sur la voie de l'actualité avec la notion de stratification sociale, mais tu n'en a que faire, tu préfères camper sur tes conceptions fixistes et archaïques.

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aujourd'hui cette théorie des classes a plus tendance à nous « stigmatiser » en tant que classes ceci ou classes cela, voire à nous déshumaniser, et ça, je ne le tolère pas (surtout si c'est pour des histoires de fric)
Ah bah voilà, c'est écrit noir sur blanc, tu refuses d'intégrer les réalités empiriquement établies pour des raisons idéologiques.
A force de ne pas argumenter, tu as fini par céder. Tu devrais  te sonder toi-même avant de souder la sociologie et ses partisans. Eux, conscients de leurs biais, tendent à mettre des outils en place pour les atténuer. Le vrai chemin de la connaissance ce n'est pas de prétendre qu'on peut éviter tous les biais, c'est de prendre conscience des biais et de faire son possible pour les réfléchir et les atténuer de manière éthique.


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Le problème aussi, c'est que quand on rencontre une trop grande affluence de sources
C'est sûr que tu ne risques pas de rencontrer une trop grande influence de sources toi... nan mais je te jure !

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Il y a un grave problème de clarification des enjeux dû à une volonté de ne pas permettre de considérer le propos, inaccessibilité qui amène bien souvent le lecteur à ne pas questionner ses lectures et à les prendre pour argent comptant. Je trouve que cela manque indéniablement de vulgarisation pour permettre aux discussions de se mener.
tu parles de toi en temps que lecteur ou tu parles pour les autres? Si toi tu ne te questionnes pas en lisant car ce n'est pas accessibles, est-ce que cela veux dire que ce qui est écrit n'est pas accessible ? Est faux ? C'est un chemin que de s’initier à une discipline.  En ce qui concerne les autres, tu dirais que ce qu'ils te présentent est sujet à caution, car en vérité, ils ne savent pas réellement lire ?
Jusqu'où vas-tu aller dans la mauvaise foi?

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Il existe des tas d'enquêtes journalistiques, judiciaires, d'actes politiques en rapport avec des découvertes scientifiques, des médicaments qui seraient retirés du marché, etc.
Pas de contrôle, pas de science.
Tu mélanges sciences appliquées et recherche fondamentale. Les deux suivent un code éthique mais il est bien différent. En ce qui concerne l'éthique de la recherche, il se cantonne, et doit se cantonner à encadrer les pratiques propres à la recherche. Pas à son éventuelle application. Les essais sur les animaux en biologie, ne pas truquer les résultat d'une expérience (déontologie), le respect de l'anonymat des personnes en science sociale, ne pas truquer les données issues d'observation ou d'entretiens. Ton "etc" cache encore un manque d'exemples.
La commercialisation des médicaments, c'est du business, pas de la science.

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comprendre que derrière « l'amour de la science » il y a un discours politique
On ne peut de toute manière pas détacher les productions scientifiques quelles qu'elles soient d'un contexte, d'une époque (Bruno Latour).
Il y a des faits scientifiques qui viennent appuyer une description du monde. Cette description nourrit une vision politique certes, mais est-ce à dire que cette description est fausse ? Si ta vision politique du monde ne coïncide pas avec la réalité, il faut t'interroger sur la réalité ou sur le discours politique que tu tiens ?
Personnellement, je ne sacrifierai jamais mon impératif de vérité à un dogme politique. C'est la vision politique qui doit se plier à, et se nourrir de, intégrer les données de l'étude de la réalité.

Citer
Je respecte les opinions de chacune & chacun, mais je demande à ce qu'elles soient clarifiées.
 « Une gauche du discernement. »
Ici, contrairement à toi, je ne viens pas prêcher une idéologie politique. Mon engament est totalement scientifique en ce sens qu'il souhaite rétablir dans la discussion un lien avec la réalité sociale empirique. La mise au jour de cette réalité constitue un acte éminemment politique, car il permet de bouleverser les représentations. En cela, la recherche est un acte politique également. ce qui ne signifie pas que ce qu'elle produit est faux. L'impératif scientifique demeure intègre. Rien empêche des forces politiques discordantes de rendre compte de réalités qu'ils estiment essentielles au débat politique.

Quand a été affirmé que la terre était ronde, ça a fait jaser. Le pouvoir religieux était bien embêté et il a dû intégrer cette réalité à force du temps et de la réalité empirique, sans quoi il perdait toute crédibilité.
Vas-tu affirmer que la terre est plate ?
C'est ton droit. n'importe quel humain sur la planète à le droit d'affirmer une telle chose et d'y croire. D'ailleurs cette proposition a été assez étayée à un moment donné pour que tout le monde y croit. Mais dans une discussion scientifique, il faut étayer toute proposition nouvelle ou ancienne, comme il a fallu étayer que la terre n'était pas plate, mais ronde.

Enfin, quelqu'un de gauche qui crache sur la sociologie, c'est plutôt inentendu. Elle est un levier de la déconstruction des préjugés aliénants, pour l'émancipation dans le sens ou elle tend, dans son volet politique, à révéler les mécanismes de domination. D'où le sentiment que la sociologie est politiquement orientée à gauche d'ailleurs. Alors qu'elle ne fait que "dénaturaliser" les positions sociale. Mais cette dénaturalisation ne joue pas en faveur de l'ordre social, et le maintient de l'ordre social, ce n'est pas vraiment le programme de la gauche.

edit : Olaf je le connais par cœur ton discours, tu ne réponds pas à mes arguments, tu les fais passer pour ce qu'ils ne sont pas, tu fais passer mes sources pour non scientifiques alors qu'elles le sont, tu laisses penser qu'il s'agit d'un mile feuille alors que chaque contribution à son intérêt particulier, tu laisses à penser que ton exposé est largement étayé alors que tu as fait 2, 3 recherches vite fait pour asséner ta croyance qu'une unique épistémologie est possible et qu'on ne peut étudier ni l'histoire, ni la psychologie, ni les sociétés de manière scientifique. c'est tellement ridicule. Ta contribution est uniquement toxique, tout comme celle d'Alan et motivé par votre seule répulsion à admettre que le déterminisme sociologique existe. Bref, j'ai assez perdu de temps, restez centrés sur vous-même si ça vous chante.
J'y reviens mais tu montres clairement ton ignorance du fonctionnement de ces disciplines. Tu ne fais rien de l'épistémologie qui encadre la production des données, tu ne fais rien de la dialectique qui convoque et fait se rencontrer dans tout travail l'état de l'art dans la discipline (qui est l'inverse d'un mile feuille). Tu ne lis pas. Et tu le montres encore quand tu dis que si les livres brulaient on pourrait reproduire les expériences, alors que le texte est la matérialisation des données issue d'une expérience non renouvelable, et néanmoins bien réelle, et qu'évidement, la perte du texte entraine la perte des données. Ce n'est pas parce qu'une expérience est non renouvelable qu'elle ne permet pas de documenter scientifiquement la réalité. Ton paradigme exclusif est méprisant, ta prétention à détenir les clefs du savoir scientifique est à la mesure de l'arrogance la plus désuète des sciences "exactes" .
Si je voyage en Amazonie et que je vis avec les Achuar, que je rapporte des données sur leur mode de vie, leur organisation sociale, leur culture etc, je produis des données qui rendent compte du réel, des analyses qui rendent compte de leur mise en ordre, de leur compréhension. Ce savoir est scientifique, que ça te plaise ou non. Et si cette méthode ne rentre pas dans ton épistémologie, il faut peut-être revoir ta conception univoque de la manière de produire des connaissances.Car il s'agit bien de connaissances, scientifiques en plus.
Mais reste replié sur toi, enfermé dans ta vision autocentrée, basse et mesquine des choses. J'aurai fais ce que j'ai pu.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: cyamme le 22 mai 2018 à 07:06:17
C'est amusant de lire tout ça, même si je comprends pas bien de quoi on cause. Sur le côté idéologie/conviction personnelle et sciences, je suis entierement d'accord avec les propos de Loup. Axel Kahn croit ce qu'il veut d'un point de vue religieux, ca n'ôte rien à la valeur de ses travaux de bio.

La question de la classification de la socio en tant que science posée par Olaf me semble en revanche completement sincère et dénuée de mauvaise foi, contrairement à ce que tu dis, Loup. Je ne suis pas d'accord pout autant. Mais comme je suis ni sociologie ni historienne, je n'ai pas déjà ei cette discussion des dizaines de fois et n'ai donc pas l'agacement lié à la répétition.
Quand tu dis que la sociologie n'est pas scientifique Olaf, tu poortes bien le même jugement sur l'histoire?
Que dire des observations naturalistes (du type : "observation de telle espece d'oiseau à tel date, avec tel comportement de predation" pas scientofiqir car non reproductible ? Et l'exobiologie ? Pas scientifique ?
En fait, le point de désaccord vient pour moi di fait que tu amalgames science et science experimentale.
Quant à "l'incompatibilité" prétendue entre les sciences humaines et socianrs et les sciences diyes "dures", je rigole doucement. Il faut simplement etre conscient ded limites et reserves des données produites dand chaque discipline. Un papier de phusique experimental edt inexploitable dans la connaissance et la comprehension de l'erreur associée aux mesures, cest pareil avec la socio, meme si je suis completement ignorante et que je demanderais à des sociologues de m'expliquer leir boulot. Et je veix toit à fait bien m'echarper sir des points précis de sociologie mais remettre en cause la discipline entière me semble vain et fou. Les debays m'intéresse bizn plus quand je sais de quoi on parle et qu'on narrive pas à la limite du concours d'éloquence en brassant de vague idées.

Ma question à propos de ta pzrception de l'histoire, les observations naturalistes, etc. en tant que sciences est tout à fait sincère, Olaf.

Pardon pour les coquillrs, il est tôt et j'écris depuis un téléphone...
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 22 mai 2018 à 11:14:17
Non, cyamme, tu dis n'importe quoi.

Un savoir n'est pas dans sa définition censé dépendre de l'interprétation d'un tiers. La sociologie dépend de l'interprétation d'un observateur, elle n'a donc pas vocation à être un savoir mais un point de vue. Apprends à distinguer une opinion d'un savoir, un savoir ne dépend pas d'un observateur seul.

Le point de vue existe en science, c'est l'hypothèse initiale, mais celle-ci doit être vérifiée ; ce qui n'est pas possible en sociologie.

J'essaie de vous ramener vers des notions simples, accessibles, de sortir de la bulle. Pas de contrôle, pas de science.

Citer
Ce qui me hérisse, c'est que Loup-Taciturne n'acceptait pas que je remette en question la classification de l'humanité dans des cases prédéfinies, c'est pourtant clair. Je ne vais pas répéter pendant des heures.
En fait, nous y voilà. Alan, pour des raisons totalement, et uniquement idéologiques (il l'a même admis), ne veut pas admettre l'existence démontrée dans toutes les sociétés, de la stratification sociale. Alors il préfère adapter la réalité que s'adapter lui-même. Il préfère garder sa vision erronée sur un sujet très précis et jeter pour ce faire toute la socio-anthropologie, qui par ailleurs traite de très nombreux autres sujets (comme l'a rappelé Baptiste), ici contradictoire avec sa vision des choses, plutôt que d'intégrer ces nouvelles données à sa conception du monde. Le prix de ta cohérence intérieure est bien coûteux cher Alan.

Je pense qu'il serait bon que tu éclaires toi-mêmes tes accointances politiques, Loup-Taciturne, cela permettrait d'apaiser les discussions.

On ne va condamner personne ici, on n'est pas là pour obéir à quelqu'un qui se prétend scientifique sans apporter aucune preuve, les théologues aussi peuvent très bien citer des sources pendant des heures, donc apaise-toi, et pose des éléments discutables sur lesquels on puisse avancer.

Enfin, j'ai pu remarquer que tu employais des méthodes de communication issues du monde politique (et que tu revendiques même le fait que les connaisses), je ne pense absolument pas que tu sois en difficulté pour t'exprimer, Loup-Taciturne.

Essaie de sortir de ta bulle, s'il-te-plaît, et de te dire qu'il existera toujours une juste confrontation des points de vue sur la méthodologie à employer, c'est fondamental, et ça ne changera pas.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: cyamme le 22 mai 2018 à 11:31:28
Essaie d'arreter d'adopter une position paternaliste et a la limite du mepris avec des interlocuteurs qui savent au moins autant que toi (voir plus) ce dont ils parlent, s'il te plait.  :mrgreen:
Le sujet dont Loup, Olaf, ceith el, Remi Baptiste et moi debattons ici n'est pas la politique Alan. D'ailleurs, je sais meme pas pourquoi je te reponds.

Pour ajouter (un mini peu) d'eau au moulin, je me dis que la notion de reproductibilite (il est mechant ce mot !) existe en socio en fait : si jamais plusieurs sociologues observent independement un meme groupe d'individus a un moment donne, leurs observation devraient converger. :)
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Ceiht-El le 22 mai 2018 à 11:35:49
Alan tu as l'air super doué  pour cataloguer les gens. Tu peux me dire qu'elle est mon appartenance politique ?
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 22 mai 2018 à 11:54:09
Citer
La question de la classification de la socio en tant que science posée par Olaf me semble en revanche completement sincère et dénuée de mauvaise foi
J'avoue avoir été rapidement soupçonneux et prends note de ce rappel à la présomption de sincérité. Toutefois, je conserve des réserves. Il y a véritablement un courant de pensée antisociologique qui se développe à partir d'"un rationalisme exacerbé par une vision trop rigide des épistémologies scientifiques, et avant tout par le désir de mettre sous le tapis des réalités sociales bien observables. Et Olaf ne fait pas exception à ces deux qualités.

Citer
Il faut simplement etre conscient ded limites et reserves des données produites dand chaque discipline.
Citer
je veix toit à fait bien m'echarper sir des points précis de sociologie mais remettre en cause la discipline entière me semble vain et fou. Les debays m'intéresse bizn plus quand je sais de quoi on parle et qu'on narrive pas à la limite du concours d'éloquence en brassant de vague idées.
Tout est dit ! c'était bien la peine !
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la notion de reproductibilite (il est mechant ce mot !) existe en socio en fait : si jamais plusieurs sociologues observent independement un meme groupe d'individus a un moment donne, leurs observation devraient converger
C'est ce que j'ai essayé de montrer en parlant de la dialectique entre chercheurs, dans le temps et l'espace, de saturation des données (un même chercheur sur le terrain reste un temps suffisamment long pour voir se reproduire les mêmes événements et s'assurer que ce qu'il raconte n'est pas contingent) et de processus itératif (aller retour entre état de l'art/théorie et terrain par un même chercheur et par ses collègues ou successeurs).
Mais Cyamme, c'est très compliqué à faire entendre.
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 22 mai 2018 à 12:53:59
Essaie d'arreter d'adopter une position paternaliste et a la limite du mepris avec des interlocuteurs qui savent au moins autant que toi (voir plus) ce dont ils parlent, s'il te plait.  :mrgreen:
Le sujet dont Loup, Olaf, ceith el, Remi Baptiste et moi debattons ici n'est pas la politique Alan. D'ailleurs, je sais meme pas pourquoi je te reponds.

Non cyamme, je suis désolé, les historiens reconnaissent tous qu'il existe une part d'interprétation liée à son époque, on ne va pas revenir là-dessus cinquante fois : l'histoire est sujette à interprétations, c'est ainsi.

Alan tu as l'air super doué  pour cataloguer les gens. Tu peux me dire qu'elle est mon appartenance politique ?

Je m'engage pour la démocratie directe, car c'est une valeur d'avenir.

Citer
La question de la classification de la socio en tant que science posée par Olaf me semble en revanche completement sincère et dénuée de mauvaise foi
J'avoue avoir été rapidement soupçonneux et prends note de ce rappel à la présomption de sincérité. Toutefois, je conserve des réserves. Il y a véritablement un courant de pensée antisociologique qui se développe à partir d'"un rationalisme exacerbé par une vision trop rigide des épistémologies scientifiques, et avant tout par le désir de mettre sous le tapis des réalités sociales bien observables. Et Olaf ne fait pas exception à ces deux qualités.

Citer
Il faut simplement etre conscient ded limites et reserves des données produites dand chaque discipline.
Citer
je veix toit à fait bien m'echarper sir des points précis de sociologie mais remettre en cause la discipline entière me semble vain et fou. Les debays m'intéresse bizn plus quand je sais de quoi on parle et qu'on narrive pas à la limite du concours d'éloquence en brassant de vague idées.
Tout est dit ! c'était bien la peine !
Citer
la notion de reproductibilite (il est mechant ce mot !) existe en socio en fait : si jamais plusieurs sociologues observent independement un meme groupe d'individus a un moment donne, leurs observation devraient converger
C'est ce que j'ai essayé de montrer en parlant de la dialectique entre chercheurs, dans le temps et l'espace, de saturation des données (un même chercheur sur le terrain reste un temps suffisamment long pour voir se reproduire les mêmes événements et s'assurer que ce qu'il raconte n'est pas contingent) et de processus itératif (aller retour entre état de l'art/théorie et terrain par un même chercheur et par ses collègues ou successeurs).
Mais Cyamme, c'est très compliqué à faire entendre.

Loup-Taciturne, j'aimerais, pour t'aider à clarifier ta position, que tu me donnes ton avis sur la question suivante :

Qui est garant du savoir ? Est-ce que l'autorité est garante du savoir, selon toi ?
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olaf le 22 mai 2018 à 15:31:31
Ouh là ... calme, zen, amour et respect des autres les amis :mrgreen:

Parce que j'aime bien le rappeler quand on me soupçonne d'être un peu borné ou de pas préciser quelle définition je mets derrière quel terme, j'ai donné les clés expliquant le coût d'entrée que je demandais à une discipline pour qu'elle rentre dans la catégorie des sciences. Et j'ai expliqué quels critères j'en attendais, ainsi que le genre d'étude pouvait me convenir.
J'ai même indiqué que la satisfaction de ces critères suffirait à me faire changer d'avis.
Je ne pense pas qu'on puisse après me considérer comme malhonnête et borné.
Si je voulais être encore plus arrangeant il faudrait que je change d'avis sans qu'il soit besoin d'apporter des arguments soutenus par des faits.
En retour j'attends juste qu'on puisse débattre avec un classique hypothèse - argument - preuve à la hauteur de l'ambition de l'hypothèse.

Et donc il faut que je m'explique puisqu'on me pose la question : je suis d'accord sur la pluralité des méthodes de validation des savoirs : appelons les approches expérimentales, interprétatives et démonstrative/logique/analytique. Mais je ne les désigne pas toutes comme des sciences (mathématiques et philosophie par exemple ne rentrent pas dans ma définition).

Tout d'abord je suis bien conscient que toutes ces méthodes sont subordonnées au fait que l'on a un cerveau, qu'il a son mode de fonctionnement et qu'il façonne la façon dont se structure ce savoir.
Et les travaux de J. Haidt ou cette expérience (https://www.youtube.com/watch?v=eVtCO84MDj8) que vous pouvez reproduire si vous avez des volontaires sous la main mettent en évidence qu'il arrive que son fonctionnement ne soit pas propre à façonner un savoir suffisamment fiable (un peu comme Donald Winnicott et sa mère suffisamment bonne :mrgreen: ), notamment à cause de la présence d'autres personnes (nous sommes bien des animaux sociaux).

Et tout serait merveilleux dans le meilleur des mondes si je n'avais pas la désagréable impression que :
Or je pense qu'on sera tous d'accord pour dire que oui les sciences hypothético-déductive sont certes rigides de par leur méthode mais c'est paradoxalement cette méthode rigide qui les oblige à se remettre en question dès que les données expérimentales le permettent. Et cyamme quand tu parles de la validité dans le cadre de la précision de la mesure, je ne vais pas te contredire. La trajectoire des planètes pour les lois de Kepler ou le périhélie de Mercure pour la relativité générale n'auraient pas pu servir de vérification expérimentale sans une amélioration de la précision des mesures. Et Pasteur dit la légende n'aurait pas pu observer les microbes au microscope sans son problème oculaire. Celle-là je ne sais pas si elle est authentique :mrgreen:
Et c'est pour cela que le procès des sciences dures par certains tenants des sciences sociales les accusant de prétendre détenir la vérité n'est pas très honnête, puisque la méthode consiste à fixer à l'avance les conditions d'expérimentation, le degré de précision à partir duquel on débouche le champagne, et à tout remettre en question dès que l'expérience réfute la théorie, même s'il s'agit d'une théorie cadre.
Et puis sinon vous avez cet argument de Richard Dawkins que j'aime bien : Clic (https://youtu.be/zvkbiElAOqU?t=1h10m26s)

A côté de cela, on trouve tout un tas de disciplines qui se déclarent être des sciences, et qui donc activent ces connotations dans le cerveau des personnes auprès desquelles elles communiquent.
Je vais à nouveau citer Alan Sokal mais la notion d'imposture intellectuelle, principalement en sociologie des sciences et en philosophie des sciences mérite qu'on y réfléchisse un tout petit peu, et qu'on se demande dans quelle mesure on se fait le complice de ce type d'imposture en n'étant pas exigeants avec ce que l'on nomme une science.
Encore une fois c'est ma croyance, je n'oblige personne à y adhérer, vous pouvez tout à fait considérer que l'on n'a pas à tenir compte de tout cela et que c'est à chacun d'ouvrir un dictionnaire et d'essayer de comprendre — bien ou mal — la définition de concepts y compris les plus complexes et chargés d'histoire.

Donc, ma première démarche est de faire descendre les sciences de leur piédestal, sans tomber dans un relativisme absolu.
Je maintiens ce que j'ai dis au sujet du relativisme du savoir. Il y a des critiques philosophiques sur le sujet qui obligent à faire des arrangements pour que ça reste un raisonnement logique, et en pratique ça reviendrait à dire qu'on ne sait jamais rien du tout.
Or il faut bien à un moment donné reconnaître qu'on doit choisir des postulats qu'on jugera "vrais jusqu'à preuve du contraire". Je ne sais pas si un cerveau humain peut fonctionner en permanence en mode irrationnel. Le miens pas en tout cas.
Si le public perçoit les sciences comme une chose rigide et difficile à remettre en cause, alors une discipline qui prétend être une science doit être rigoureuse avec sa méthode et soit ne pouvoir être remise en cause, soit convaincre qu'elle peut être remise en cause. Je ne pense pas qu'il existe des disciplines un peu sérieuses qui ne se remettent pas en cause donc à mon sens il faut confier au public le soin de remettre en cause les sciences.
Ainsi il sera plus aisé de convaincre que les sciences peuvent être remises en cause si tout un chacun peut le faire.
Et ça, la méthode scientifique, hypothético-déductive le permet avec une redoutable efficacité.
Elle donne elle-même les armes aux détracteurs d'une hypothèse pour qu'ils puissent la réfuter. Elle permet en théorie à n'importe qui ayant les moyens et le temps nécessaire de mettre à l'épreuve expérimentalement, de répliquer l'expérience.
Bien sûr, ce n'est pas toujours bien mis en œuvre (http://www.lemonde.fr/sciences/article/2017/10/02/la-rigueur-scientifique-a-l-epreuve-de-la-reproductibilite_5195088_1650684.html), il y a des biais volontaires et involontaires mais le fait qu'il y ait des écarts ne doit pas empêcher de coller le plus possible à la méthode et de bien mentionner les écarts que l'on a fait.

Et ça fonctionne bien pour tout ce qui peut satisfaire aux critères de la méthode. Donc cyamme oui c'est tout à fait ça. On peut construire des protocoles que l'on peut répliquer sur des populations. Il suffit de bien définir quelle hypothèse tu veux démontrer avec cette population, et quels critères elle doit avoir. Et ensuite tu pourras répliquer ton protocole avec d'autres populations remplissant les mêmes critères. Toute la difficulté est de se montrer parcimonieux dans le choix des critères et des conclusions que l'on tire (j'aurais bien parlé de randomisation d'échantillon mais Loïc va me taper :mrgreen: )

C'est à ce moment-là que se fait la descente du piedestal : comme je le disais dans mon dernier message on a une méthode ne permettant pas de traiter toutes les questions et tous les sujets.
Comme un tournevis on peut tenter de l'utiliser pour planter des clous, mais ce n'est pas fait pour ça. La chose qu'il me semble importante est de considérer alors cela comme un aveu d'impuissance de la méthode et pas un dédain des disciplines où elle ne pourrait pas être appliquée.
Les autres disciplines doivent fabriquer leurs propres outils, avec quelques restrictions quand même.

Ma seconde démarche est alors de se demander à quel moment on est dans la construction d'un savoir vérifiable ou quelque chose qui le prétendrait (honnêtement ou pas, peu importe, il n'y a pas de jugement de valeur).
On peut commencer par utiliser le principe de parcimonie, qui veut que quand une chose n'est pas nécessaire, il n'est pas utile de l'invoquer. Et donc par défaut on considèrera que c'est à chaque discipline de prouver qu'elle a une démarche de validation du savoir qu'elle produit.
On a déjà une démarche qui fonctionne, on peut ensuite réfléchir à ce qui est transposable pour valider le savoir d'une discipline. Le fait de formuler des hypothèses non-ambigüe ne devrait pas forcément être compliqué.
La question de la réfutabilité ensuite est quand même très importante. Chaque discipline devrait fournir elle-même les éléments (voir des protocoles) nécessaires pour réfuter ses hypothèses. En gros «qu'est-ce qu'il faudrait mettre en évidence pour montrer que cette hypothèse est fausse ?»
Enfin comment faire pour que chacun puisse en théorie, s'il en a les moyens et le temps valider l'hypothèse ? Si on n'a pas la possibilité d'effectuer des réplications de protocoles comment fait-on ?
C'est là que je demande aux tenants de la discipline de m'expliquer leur méthode et de me montrer des travaux de validation.
En mathématiques ce sera des démonstrations publiées après relecture par exemple, mais on va dire que les mathématiques sont plus un ensemble de modèles logiques qu'une science à proprement parler.
En philosophie, il y a des démonstrations et des raisonnements qui peuvent se vérifier étape par étape, mais il a des éléments qui doivent se confronter au réel. Par exemple sur les théorisations philosophiques du temps, la physique a apporté des découvertes philosophiques négatives, eg. le temps ne dépend pas du temps. Le temps, s'il s'écoule, ne s'écoule pas plus ou moins vite. Et donc la philosophie peut réussir à invalider certaines de ses hypothèses de façon scientifique.
En éthologie on peut mettre en évidence des comportements au sein de certaines espèces en observant des groupes indépendants et en se forçant à ne pas interagir avec les sujets et en vérifiant que les groupes ne se côtoient jamais. Mais cela permet de valider l'existence de ces comportements. A partir du moment où l'éthologie construit des modèles ou décrit des intentions (coucou les anthropocentristes  ;) ), réussir à valider cela sera une autre paire de manches, il faut passer de l'hypothèse à la théorie, construire des modèles prédictifs et vérifier que ces modèles ne sont pas pris en défaut.
Et là on y vient la validation en sociologie ne doit pas demander de dérogation. Comme je l'ai déjà dis trois fois, je ne critique pas les fondements de la discipline en revanche je demande à ses tenants de me montrer comment ils valident leur savoir. Qu'ils me donnent les éléments permettant de réfuter les hypothèses qu'ils avancent pour me permettre de les mettre à l'épreuve.
Ou alors qu'on ne vienne pas introduire des arguments d'autorité sociologique dans un débat sans fournir quelques études qui avalisent l'argument (avec un petit résumé sans jargon pour les non-spécialistes) et en considérant que la philosophie et l'auto-critique de la discipline font foi.

Parce que sans ça, les arguments se résumeront à dire «ce fait est vrai, il a été prouvé par telle discipline», et il sera impossible de se discuter des arguments.
Or comme je l'indiquais tantôt avec mon petit organigramme, tout ce que je souhaite c'est qu'il reste matière à discuter, et je veux qu'on me donne les moyens de changer d'avis sur telle ou telle hypothèse qui est avancée.
J'ai la même attitude avec la théorie des jeux qui est certes une branche des mathématiques mais doit faire ses preuves quand elle s'attaque aux systèmes politiques.

Et donc le déterminisme étant une construction du modèle sociologique (L-T tu me corriges si j'ai pas bon hein ?), il est nécessaire de prouver son existence avant de l'invoquer. Et ça n'a rien de facile : il faut commencer par le définir proprement et de façon concise, il faut chercher à écrire ensuite comment on pourrait réfuter l'existence du déterminisme et ensuite vérifier avec des données empiriques que cette réfutation échoue.
Et se méfier des facteurs confondants lorsqu'on établit des corrélations ::)
En attendant, parce que je n'ai pas de preuve, je vais essayer de choisir la position la plus sage que me suggère le principe de parcimonie : je considère pour l'instant que le déterminisme n'est pas un fait établi.
Mais si quelqu'un (n'importe qui en fait) peut me montrer qu'on ne peut pas expliquer les phénomènes sociaux sans invoquer le déterminisme, alors je changerai d'avis.
Ce n'est pas de l'anti-sociologie, j'ai la même attitude avec la très populaire théorie des cordes.

Voilà, Loup-Taciturne, j'ai d'abordé la question avec quatre méthodes différentes, en quatre messages, en répétant à chaque fois que je n'étais pas un détracteur de la sociologie mais que j'avais besoin de preuves que je puisse comprendre pour accepter ses arguments.

J'ai posé des questions sur des propos soutenus par des sociologues questionnant leurs propres disciplines : Yao Assoga et Raymond Boudon tenants de la thèse que la sociologie est une science, Jacques Coenen-Huther qui dit qu'elle est trop pluridisciplinaire (il dit "hybride) pour qu'il y ait un consensus méthodologique. Or tu continues à parler de l'épistémologie et de la méthodologie sociologique sans avoir discuté au préalable s'il n'y en aurait pas plusieurs.
J'ai parlé des critiques de Bronner et Géhin, de la réponse que leur a faite Jean-Louis Fabiani sur France Culture (https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-a-moudre/la-sociologie-nous-rend-elle-irresponsables).
Donc je crois qu'on est loin de 2-3 sources qui vont uniquement dans "mon sens" (qui je le rappelle est : je suis prêt à croire au caractère scientifique si on me sort un protocole potable).

Donc tu peux me dire que je suis un ignorant, un béotien, voir le dernier des imbéciles, mais le plus vissé dans son entêtement n'est pas celui que tu prétends.

(https://nsa39.casimages.com/img/2018/05/22/180522032147747229.png)

Et toi Loup-Taciturne, est-ce que tu serais prêt à changer d'avis concernant la sociologie et du regard que portent sur elle les tenants des sciences que tu dis "dures" ?
Il faudrait quoi pour ça ? :)


Et puis je suis désolé, c'est peut être moi qui suis complètement débile mais bon :
Citation de: Loup-Taciturne
La réflexivité, l'exposition de la méthode et l'éthique de recherche doivent nécessairement et sincèrement atténuer la difficulté de la reproductibilité et de la falsifiabilité. Ou plutôt, la reproductibilité n'est ni possible, ni nécessaire (en ce qui concerne le qualitatif) et s'effectue à force de l'histoire, au regard de la lecture critique des postures de recherche des travaux qui ont précédés.

Citation de: Loup-Taciturne
Citation de: cyamme
la notion de reproductibilite (il est mechant ce mot !) existe en socio en fait : si jamais plusieurs sociologues observent independement un meme groupe d'individus a un moment donne, leurs observation devraient converger
C'est ce que j'ai essayé de montrer en parlant de la dialectique entre chercheurs, dans le temps et l'espace, de saturation des données (un même chercheur sur le terrain reste un temps suffisamment long pour voir se reproduire les mêmes événements et s'assurer que ce qu'il raconte n'est pas contingent) et de processus itératif (aller retour entre état de l'art/théorie et terrain par un même chercheur et par ses collègues ou successeurs).
Moi je lis deux choses différentes :
Dans le premier cas la reproductibilité n'est pas possible ou nécessaire.
Dans le second en fait, la reproductibilité existe, c'est ça qu'on dit depuis le début.
Il n'y a que moi qui trouve ça incompatible ?
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 22 mai 2018 à 17:37:35
Citation de: Loup-Taciturne
Citation de: cyamme
la notion de reproductibilite (il est mechant ce mot !) existe en socio en fait : si jamais plusieurs sociologues observent independement un meme groupe d'individus a un moment donne, leurs observation devraient converger
C'est ce que j'ai essayé de montrer en parlant de la dialectique entre chercheurs, dans le temps et l'espace, de saturation des données (un même chercheur sur le terrain reste un temps suffisamment long pour voir se reproduire les mêmes événements et s'assurer que ce qu'il raconte n'est pas contingent) et de processus itératif (aller retour entre état de l'art/théorie et terrain par un même chercheur et par ses collègues ou successeurs).
Moi je lis deux choses différentes :
Dans le premier cas la reproductibilité n'est pas possible ou nécessaire.
Dans le second en fait, la reproductibilité existe, c'est ça qu'on dit depuis le début.
Il n'y a que moi qui trouve ça incompatible ?

Non, tu as raison, Loup-Taciturne a transformé son discours au fur et à mesure, je l'avais remarqué ; mais je ne l'ai pas soulevé parce que j'estime que c'est positif que le discours de Loup-Taciturne se transforme progressivement, cela signifie que sa pensée se construit.

Olaf, je trouve ton argumentaire honnête, assez simple dans sa conception et donc discutable, mais surtout qui offre plusieurs perspectives pour penser la chose scientifique.

Par ailleurs tu m'offres tous les moyens de rebondir sur l'empirisme qui est effectivement un très grand apport dans l'histoire, et c'est  bien celui-ci qui a fait de la science moderne ce qu'elle est aujourd'hui. Car la science n'a pas toujours été ce qu'elle est devenue, mes contradicteurs se sont surtout appuyés sur ce qui s'est fait dans les deux précédents siècles, pourtant son histoire remonte à un peu plus loin...

Je vous propose un lien vers la définition de science (https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjR08210pnbAhXMPRQKHUt0B4sQFjAAegQIARAr&url=http%3A%2F%2Fwww.cnrtl.fr%2Fdefinition%2Fscience&usg=AOvVaw0SfgZcP3jjUHcSdQ51Wgqq) qui vous permettra par ailleurs de vous faire une idée de la chose :

      I. − Littér. ou vieilli, au sing. Somme de connaissances qu'un individu possède ou peut acquérir par l'étude, la réflexion ou l'expérience.
A. − Connaissance approfondie des choses dans ce qu'elles sont. Synon. Savoir.
B. − Connaissance approfondie des règles et des techniques propres à une activité; p. méton. adresse, habileté dans la pratique, compétence qui résulte de cette connaissance. Synon. savoir-faire.
    II. − Ensemble structuré de connaissances qui se rapportent à des faits obéissant à des lois objectives (ou considérés comme tels) et dont la mise au point exige systématisation et méthode.
A. − Au sing. [Avec art. déf. (ou sans art.), sans déterm. spécifiant ou suggérant un domaine ou une catégorie de faits]
B. − Au sing. ou au plur. Ensemble de connaissances systématisées se rapportant à un même domaine.

Par ailleurs, j'ai trouvé par hasard cette citation de Rabelais qui en dit long sur son histoire :
1532 la science « le savoir (en tant qu'il est différent du sens moral) » science sans conscience n'est que ruyne de l'âme (Rabelais, Pantagruel, VIII, éd. V.-L. Saulnier, p. 47);

L'utilisation des termes évolue avec son temps. Par le passé, la science correspondait avant tout à un art ou un savoir-faire, chose dont pourraient se revendiquer les sociologues. Ce savoir-faire était ce qui permettait de qualifier les hommes, leur parcours au quotidien, leurs acquis individuels. Vous pouvez vous intéresser au Gorgias (https://fr.wikisource.org/wiki/Gorgias_(trad._Cousin)) de Platon dans lequel Socrate essaie pas après pas de définir ce qu'est un art, et de faire une distinction entre l'art rhétorique et la philosophie.

Dans cette même histoire, la logique et la raison ont peu à peu pris en force, grâce à des mathématiciens et des philosophes d'excellence, et la science comme art ou savoir-faire se trouvait légèrement déconsidérée au profit du logos (la raison).

Enfin, la révolution cartésienne nous a fait cheminer vers une autre forme de considération très proche de ce qu'a décrit Olaf ci-dessus et qui prend tout son sens dans la construction empirique des savoirs.

Je vous cite ici l'introduction du Traité de la nature humaine de Hume qui vous fera comprendre en quoi le sujet se discute depuis longtemps, mais aussi sur quelles bases sont parties les considérations éthique de la science elle-même (on progressait alors d'un serment d’Hippocrate assez simple vers une méthodologie empirique bien plus codifiée).

Lien vers la traduction (http://classiques.uqac.ca/classiques/Hume_david/traite_nature_hum_t1/hume_traite_nature_hum_t1.pdf)

Traduction originale de M. Philippe Folliot, Professeur de philosophie au Lycée Ango, Dieppe, Normandie. 01 janvier 2006



Traité de la nature humaine
Introduction

« Rien n'est plus habituel ni plus naturel, chez ceux qui prétendent révéler au monde quelque chose de nouveau en philosophie et dans les sciences, que de faire discrètement les louanges de leur propre système en décriant tous ceux qui ont été avancés avant eux. A vrai dire, s'ils se contentaient de déplorer cette ignorance où nous sommes encore plongés sur les plus importantes questions qui peuvent se présenter devant le tribunal de la raison humaine, ceux qui ont une connaissance des sciences seraient peu nombreux à ne pas être promptement d'accord avec eux. Il est facile à un homme de jugement et d'instruction d'apercevoir la faiblesse même du fondement de ces systèmes qui ont obtenu le plus grand crédit et ont porté au plus haut leurs prétentions à l'exactitude et à la profondeur du raisonnement. Principes adoptés de confiance, conséquences déduites de ces principes de façon boiteuse, manque de cohérence dans les parties et d'évidence dans le tout, c'est ce qu'on rencontre partout dans les systèmes des plus éminents philosophes, et c'est ce qui semble avoir jeté le discrédit sur la philosophie elle-même.

Il n'est pas besoin d'une connaissance profonde pour découvrir la condition imparfaite des sciences de notre époque, car même la multitude, à l'extérieur des portes, peut, à partir du tapage et des cris, juger que tout ne va pas bien à l'intérieur. Il n'est rien qui ne soit sujet de débat, ni sur quoi les hommes instruits ne soient d'opinions contraires. La question la plus futile n'échappe pas à notre controverse, et aux questions capitales, nous ne sommes pas capables de donner une solution certaine. Les disputes se multiplient comme si toute chose était incertaine, et ces disputes sont menées avec la plus grande chaleur comme si toute chose était certaine. Dans ce remue-ménage, ce n'est pas la raison, mais l'éloquence, qui remporte le prix ; et nul ne doit jamais désespérer de gagner des prosélytes à l'hypothèse la plus extravagante s'il a assez d'habileté pour la représenter sous des couleurs favorables. La victoire n'est pas gagnée par les hommes en armes qui manient la pique et l'épée, mais par les trompettes, les tambours et les musiciens de l'armée.

[…]

Nous ne devons pas croire que ce dernier progrès dans la science de l’homme fera moins honneur à notre pays natal que le progrès précédent dans la philosophie naturelle, mais nous devons estimer que c’est une grande gloire, compte tenu de la plus grande importance de cette science, aussi bien que de la nécessité pour elle de se soumettre à une telle réforme. Car il me semble évident que l’essence de l’esprit nous étant aussi inconnue que celle des corps extérieurs, il est tout aussi impossible de se former quelque notion de ses pouvoirs et qualités autrement que par des expériences soigneuses et exactes, et par l’observation des effets particuliers qui résultent des différentes circonstances [où il se trouve]. Et bien que nous devions nous efforcer de rendre tous nos principes aussi universels que possible, en faisant remonter nos expériences jusqu’à l’extrême, et en expliquant tous les effets par les causes les plus simples et les moins nombreuses, il est certain que nous ne pouvons aller au-delà de l’expérience ; et que toute hypothèse qui prétend découvrir les qualités originelles ultimes de la nature humaine doit d’emblée être rejetée comme présomptueuse et chimérique.
»


Aujourd'hui l'empirisme a permis d'éclaircir la part méthodique de la science a tel point que celle-ci se trouve à égale considération avec la raison (la logique). Savoir distinguer un procédé scientifique qui s'appuie sur des preuves et une soigneuse vérification, et porter un discours de logique, il faut savoir le distinguer ; la logique n'inclut pas ce qu'on pourrait appeler des preuves, mais des préceptes ; si l'une et l'autre peuvent s'employer d'un commun accord, elles doivent par la même occasion pouvoir être distinguées.

Aujourd'hui, ce qui correspondait autrefois à un savoir-faire est devenue peu à peu une vérité incontournable, chose qui nous amène à considérer qu'il existe une réelle distinction entre compétence et science. J'entends par ici qu'on qualifie maintenant plus facilement la faculté de faire du pain de compétence que de science (ce en quoi la science moderne a apporté de nombreuses transformations à notre propre perception de ce savoir).

C'est aussi la raison pour laquelle j'aspire à faire preuve d'une réelle abstraction de ce qu'est une vérité scientifique, et je demande également que cette notion de vérité scientifique puisse être vérifiée sur sa validité au quotidien. Si nous ne nous entendons pas sur une même considération de ce qui peut être entendu comme vérité scientifique, nous ne nous entendrons pas sur l'ensemble des considérations sociales.

Cette aspiration à l'abstraction n'est pas tant celle de décrédibiliser une communauté scientifique qui souffre déjà du moindre abus, de la moindre désinformation, mais plutôt de permettre à celle-ci de retrouver sa crédibilité en tant qu'élément fondamental de la pensée.

S'il n'existe plus aucune définition de ce qu'est une vérité scientifique, alors on risque peu à peu d'en oublier les fondements et les utilités. Je pense donc qu'il est fondamental qu'un travail de vérification et de codification soit fait en profondeur afin que des situations de désinformation ne se reproduisent pas par la suite.

C'est aussi d'évidents constats que j'ai pu faire par le passé qui m'ont amené à penser que nous devons bénéficier d'un progrès en matière de considération des savoirs scientifiques, cela devient aujourd'hui une nécessité pour répondre à des besoins de stabilité des recherches scientifiques.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 22 mai 2018 à 19:15:25
Citer
J'ai même indiqué que la satisfaction de ces critères suffirait à me faire changer d'avis.
Ah bah oui, avec tes propres critères, qui proviennent de ton épistémologie rigide c'est bien aisé.
Prétendre de manière rhétorique qu'on est prêt à changer d'avis et organiser les conditions pour que ça n'arrive jamais, c'est encore et toujours malhonnête.
Moi je préfère affirmer qu'ici je ne changerai pas d'avis car le peu que j'ai lu en sciences sociales me permet d'affirmer avec certitudes que des connaissances scientifiques sont produites à partir des méthodes qui se réfléchissent sans cesse, en conscience que la démarche empirco-inductive recèle des particularités qui ne seront pas sans conséquence sur son épistémologie, lui apportant une singularité par rapport aux démarches hypthético-déductives que tu présentes fort adroitement. Je dois bien te reconnaître cette qualité.

cependant, tu ne te rends pas compte que toutes ces considérations abstraites que tu déballes, qui proviennent de l'épistémologie des sciences purement expérimentales comme l'a rappelé Cyamme,  pour considérer la scientificité des apports de la sociologie en générale, et d'autre apports scientifiques dans d'autres disciplines, tu le concèdes, sont complétement hors sujet?
Pardonne-moi.

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D'abord je dois clarifier ceci. Je m'attendais bien évidement à ce que tu sautes sur l'occasion. En bon logicien bien taquin qui feint de ne pas comprendre ce que j'ai voulu dire au fil des "attaques".
Citer
Moi je lis deux choses différentes :
Dans le premier cas la reproductibilité n'est pas possible ou nécessaire.
Dans le second en fait, la reproductibilité existe, c'est ça qu'on dit depuis le début.
Il n'y a que moi qui trouve ça incompatible ?
Il ressort de nos échanges que nous ne sommes pas d'accord sur la définition de reproductibilité. Ou que pour aller dans le sens de tes fameux critères, j'ai tenté une conciliation, la mise au jour d'un rapprochement dans les exigences.
Mais je dois clarifier : la reproductibilité n'est pas possible en sciences sociales, sauf à cloner des individus et les faire évoluer depuis leur naissance dans un laboratoire fidèle à la réalité dans des conditions strictement similaires et avec des paramètres strictement contrôlables, en vue d'y faire se produire une expérience. Ceci n'est pas possible, c'est de l'ordre de l'évidence, le laboratoire des sciences humaines et sociales, c'est le monde en mouvement, je l'ai déjà reconnu, et le chercheur participe de l'objet d'étude, ce qui est essentiellement différent des sciences "exactes". Certain travaux de psychologie sociale tendent à approcher ce genre de méthodologie et ce n'est pas sans poser des problèmes éthiques. Ceci étant dit, on peut essayer de surmonter ce problème méthodologique.

La reproductibilité dont je parle, donc, et dont parle certainement Cyamme, c'est une manière de garder à l'esprit que la reproductibilité est un atout pour consolider un résultat, une théorie, une observation, et qu'il y a des méthodes en sciences sociales pour intégrer cette exigence autant que faire ce peut.
La réflexivité, qui a toute sa place dans l'explication des résultats, permet au chercheur de s'interroger sur sa posture en situation de recherche, mais permet également aux lecteurs de prendre acte de la méthode de recherche afin de la comprendre et de la critiquer. Voire de retourner au "laboratoire", sur le terrain, en ayant corrigé les erreurs méthodologiques.
Contrairement à ce que tu penses, les connaissances sociologiques ne viennent pas de nulle part et ne sont pas une abstraction de la pensée de l'observateur qui descend sur le lecteur sans qu'il ne puisse rien interroger.  Et c'est tout le travail d'écriture qui consiste à présenter des données d'observation, des analyses et les confronter à l'état de l'art sur le sujet (autres analyses et autres données produites par la recherche = d'autres auteurs).
Les sciences sociales produisent avant tout du texte scientifique qui s'appuie sur des sources théoriques et empiriques.
Il faut vraiment lire des travaux pour savoir de quoi on parle. Je ne me scandaliserai jamais assez de voir que tu pars dans des explications méthodologiques sur ce qui t'intéresses toi, sans prendre en compte ni lire ce que tu critiques. Comme si le matraquage de ta vision de l'épistémologie des sciences allait effacer le fait que d'autres s'évertuent à penser plus complexe, à en développer d'autres.

As-tu lu le texte de JP Olivier De Saardan ? Tu n'y as fait aucune mention. C'est pourtant un apport essentiel du débat.
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Citer
le degré de précision à partir duquel on débouche le champagne
Les sciences sociales ne débouchent pas le champagne. Elles s'échinent à arpenter le terrain avec l'obsession de penser contre elles-mêmes. Ce qui ressort d'un travail qualitatif inductif n'est pas attendu et pas prévisible. La connaissance émerge du terrain. Il faut faire un effort pour sortir de son schéma de pensée habituel, le suspendre 5mins et laisser une chance à l'ouverture. Ce n'est pas ici que ça arrivera. Çà ne peut arriver qu'en s'abreuvant à la source. Moi je joue à l'incitateur de curiosité. D'ailleurs mes toutes première interventions avaient pour but de partager des références scientifiques (avec auteur et bibliographie, certes articles de synthèse, mais par là accessibles) en rapport avec la discussion pour l'étayer rien de plus. Mais plutôt que de s'intéresser au contenu, on a préféré s'engager dans la voie peu raisonnable de remettre en question tout fondement scientifique aux science humaines.
Ce n'est pas moi qui ai choisi cette orientation déplorable à la discussion.
Et c'est très inconfortable pour celles et ceux qui auraient souhaité suivre une discussion moins répétitive, tatillonne et statique.
Citer
    le terme de science pour le public est en général connoté comme une chose rigide et qu'il est difficile de remettre en question.
    le terme sciences "dures" pour les pratiquants de la psychologie ou de l'économie notamment est connoté comme "prétendant détenir la vérité"
Je ne fais alors pas parti de ce "public". Je n'ai jamais laissé entendre que les sciences "dures" prétendaient détenir la vérité. Je n'ai même pas contester leur épistémologie. je suis d'accord avec tout ce que tu as expliqué concernant ce champs particulier. 
J'ai par contre suggéré que toi, dans la rigidité que tu montres à l'égard de l'épistémologie des sciences, tu te place comme détenteur d'une vérité exclusive incarnée par une épistémologie des sciences expérimentales prétendant à l'hégémonie scientifique. Ce n'est pas acceptable.

Citer
Elle permet en théorie à n'importe qui ayant les moyens et le temps nécessaire de mettre à l'épreuve expérimentalement, de répliquer l'expérience.
Libre à toi de mener une enquête socio-anthropologique contradictoire à n'importe quel travail existant. Tout le problème est que tu sembles partir d'un présupposé biaisé sur ce qu'est un tel travail, d'où découle toute ta perception abstraite de ce dont nous parlons.

Citer
On peut construire des protocoles que l'on peut répliquer sur des populations. Il suffit de bien définir quelle hypothèse tu veux démontrer avec cette population, et quels critères elle doit avoir. Et ensuite tu pourras répliquer ton protocole avec d'autres populations remplissant les mêmes critères. Toute la difficulté est de se montrer parcimonieux dans le choix des critères et des conclusions que l'on tire
Tu débarques vraiment. A ton avis, pas un chercheurs ne s'est posé la question ?
La fabrication de la dite population et le choix des critères sont déjà des problématiques de construction/déconstruction des catégories sur lesquelles toute étude sociologique réfléchit. C'est même la base.
Ces questions ne se posent pas en les termes simplistes que tu emploies, et pas non plus en terme de réplication de l'expérience comme tu l'imagines, d'après encore et toujours ta vision expérimentale purement hypothético-déductive. Néanmoins la sociologie quantitative se rapproche de telles ambitions qui posent bien entendu des problèmes de fidélité au réel, les catégories étant ce qu'elles sont. D'où la complémentarité importante entre les méthodes quantitatives et déductives et les méthodes qualitatives inductives.

Citer
par défaut on considèrera que c'est à chaque discipline de prouver qu'elle a une démarche de validation du savoir qu'elle produit.
Chaque travail expose sa démarche et ses méthodes qui suit, nourrit, interroge les orientations méthodologiques et épistémologiques de la discipline (je ne rentre pas dans les différences entre sociologie, ethnologie, anthropologie, sciences politiques mais il y a des différences d'objets et des enjeux épistémologiques différents). Elles convainquent ou ne convainquent pas.

Citer
Chaque discipline devrait fournir elle-même les éléments (voir des protocoles) nécessaires pour réfuter ses hypothèses. En gros «qu'est-ce qu'il faudrait mettre en évidence pour montrer que cette hypothèse est fausse ?»
Enfin comment faire pour que chacun puisse en théorie, s'il en a les moyens et le temps valider l'hypothèse ? Si on n'a pas la possibilité d'effectuer des réplications de protocoles comment fait-on ?
C'est là que je demande aux tenants de la discipline de m'expliquer leur méthode et de me montrer des travaux de validation.
Mais lis B%µ£!!. Je m’évertue à te l'expliquer. Chaque travail expose tout ce que tu demandes. D'ailleurs, dans le travail qualitatif, une grande part est donnée sous forme de descriptions, d'extraits d'entretiens, de paroles rapportées, d'image etc à l'exposition des données, la prise en compte du contexte d'observation et de production des données (réflexivité). A ce premier niveau il est possible de juger de la méthode employée pour récolter les données (qu'elles soient qualitatives ou quantitatives d’ailleurs). A un second niveau il est possible de juger de la validité des analyses au regard des apports théoriques convoqués, de la mise en relation avec d'autre recherches, de la cohérences du propos au regard des données. Bien entendu, la prétention à la"vérité" du texte soulève des enjeux d'écriture et de traduction culturelle, mais sa validité repose avant tout sur le "pacte ethnographique" avec le lecteur. ce qui est décrit, la production des données repose sur la déontologie et l’éthique du chercheur. Cela on ne peut rien y changer.

Citer
Et là on y vient la validation en sociologie ne doit pas demander de dérogation.
Personne demande de dérogation, d'ailleurs d'où te places-tu pour faire ainsi le videur de boite ? Toujours la même posture toxique.
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je demande à ses tenants de me montrer comment ils valident leur savoir. Qu'ils me donnent les éléments permettant de réfuter les hypothèses qu'ils avancent pour me permettre de les mettre à l'épreuve.
Je reste calme : il faut lire les travaux, je ne peux rien te dire de plus que cette évidence que je n'ai cessé de clamer. Il n'y a rien en dehors des travaux. Tu cherches en dehors des travaux ce qui est à l'intérieur.
C'est aussi ridicule que quelqu'un qui chercherait une Edelweiss dans la mer.
Il dirait : "Je ne vous crois pas ! je ne vois rien, cette fleur n'existe pas, c'est un mythe ! Et vous, vous fantasmez la réalité."
Et nous dirions : "Mais si, regarde là haut, avec un peu d'effort tu pourrais gravir le sommet et t’apercevoir de leur beauté. Elles ne sont pas si rares, les étoiles, quand on est là haut, tu sais.
Il répondrait : "Non, prouvez-moi d'abord leur existence et peut-être j'accepterai de monter."
Et nous  conseillerons : "Nous ne pouvons arracher les fleurs de leur milieu si tu veux vraiment les connaitre. Et nous ne sommes pas tes valets. Si tu ne souhaites pas sortir de la mer, et découvrir le cœur de la montagne que tu vois de si loin, tu ne connaitras jamais les belles"


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Parce que sans ça, les arguments se résumeront à dire «ce fait est vrai, il a été prouvé par telle discipline», et il sera impossible de se discuter des arguments.
Pas du tout, par tels travaux, tels auteurs, et de tel manière, mais c'est sûr que quand il y a une différence d'initiation à la discipline et qu'un certain nombre de chose sont de l'ordre de l'évidence pour les uns (car dans les bases de ce qui est démontré en l'état des connaissances dans l'histoire de la discipline)  et totalement ignoré pour les autres, le dialogue est compliqué. On ne peut pas lire à la place des gens ou réécrire tous les arguments des auteurs. A un moment si la personne n'est pas convaincue, on la renvoie à l'ouvrage ou à un article de synthèse avec sa biblio.

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Jacques Coenen-Huther qui dit qu'elle est trop pluridisciplinaire (il dit "hybride) pour qu'il y ait un consensus méthodologique. Or tu continues à parler de l'épistémologie et de la méthodologie sociologique sans avoir discuté au préalable s'il n'y en aurait pas plusieurs.
Non mais je n'ai pas le temps ici de rentrer dans les détails des débats épistémologiques des sciences sociales qui se constituent en plusieurs disciplines distinctes avec des spécificité épistémologiques et méthodologiques, et effectivement de la pluridisciplinarité. D'ailleurs ce serait malhonnête de prétendre que je les maîtrise. J'ai donné les grandes orientations épistémologiques des sciences sociales, ce qui est suffisant pour admettre un qu'un cadre épistémologique permet déjà à ces disciplines de produire du savoir scientifique à partir des travaux de chercheurs. Et chaque apport doit faire l'objet d'une étude critique : est ce de la sociologie ? de l'anthropologie ? quelle méthode ? quelles analyses l'auteur propose ? Quelle est le contexte de production des données et des travaux etc...
Les historiens font de même sur les sources historiques.

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Et toi Loup-Taciturne, est-ce que tu serais prêt à changer d'avis concernant la sociologie et du regard que portent sur elle les tenants des sciences que tu dis "dures" ?
Il faudrait quoi pour ça ?
Je n'ai pas à changer d'avis. Surtout pas au regard de ton avis fort mal informé sur ces disciplines. Je suis dans l'inclusion des paradigmes et non comme toi dans l'exclusion. Je suis déjà conscient des problématiques épineuses de production du savoir en sciences sociales. Ce qui ne veut pas dire que ces disciplines doivent renoncer à leur ambition de scientificité. Cette ambition est tout à fait réfléchie, intégrée, raisonnée et légitime. Les réalités mises au jour par les sciences sociales se vérifient chaque jour, sont affinées et sont nuancées par de nouveaux travaux.
Mais il ne faut surtout pas avoir une conception monolithique et fixée de ces disciplines.

Concernant le déterminisme: si un jour j'ai le temps de faire des recherches ciblées sur ça et resourcées je les partagerai.
Mais très vite : le déterminisme n'est pas un modèle sociologique. c'est une notion, un concept d'ailleurs emprunté, comme souvent, à la philosophie. Il signifie qu'il y a sur les individus des forces (divines, sociales, naturelles) qui pèsent, qui infléchissent, conditionnent, déterminent ses choix et sa trajectoire sociale, son destin.
On peut donc voir le déterminisme de manière absolue ou nuancée, selon une seule cause ou de multiples causes.
La sociologie s'empare de cette notion car elle observe, constate des phénomènes de reproduction sociale dans toutes les sociétés. C'est à dire que les milieux sociaux ont tendance à reproduire, à leur image, des individus conformes et qu'un individu socialisé dans un milieu et assigné à une position sociale et sa trajectoire sociale aura du mal à s'en extraire. Qu'il le veuille ou non. Sa socialisation est incorporée, sa vision du monde est fortement imprégnée par son milieu d'origine, ses ressources économiques et culturelles également.
De ça découle des études qui mettent l'accent sur la puissance des différents déterminismes (culturels, de genre, de classe, ethniques...) elles tendent alors à travers des statistiques et des biographies à montrer que les individus ont une marge de manœuvre très limitée dans les possibilité qui s'offrent à eux en terme d'accession à des positions sociales dans la société.
d'autres études, qui ne nient pas le déterminisme, tendent à le relativiser et montrent que les individus on néanmoins des leviers, des ressources pour échapper à un déterminisme qui serait écrasant.
Malgré ses perspectives, il est souvent possible d'expliquer les "exceptions" à une trajectoire prévisible (enfant d'ouvrier devient ouvrier ou exception, il fait des études supérieures) par d'autres déterminismes. Ce qui permet de penser que le déterminisme est tout de même une loi sociologique de base qui se vérifie facilement.
Je n'ai ni parlé du déterminisme biologique, ni du déterminisme psychologique, car ils ne sont pas objet des sciences sociales.

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Loup-Taciturne se transforme progressivement, cela signifie que sa pensée se construit.
On ne sais même plus s'imaginer derrière un loup changeant, ce qu'il y a de chair et véritable. Pressé de triompher et bien peu de comprendre.
Si je me transforme Alan, ce sera encore derrière un loup qui me va. Peut-être un loup repu de ce théâtre.

Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 22 mai 2018 à 21:12:25
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Loup-Taciturne se transforme progressivement, cela signifie que sa pensée se construit.
On ne sais même plus s'imaginer derrière un loup changeant, ce qu'il y a de chair et véritable. Pressé de triompher et bien peu de comprendre.
Si je me transforme Alan, se sera encore derrière un loup qui me va. Peut-être un loup repu de ce théâtre.

Bon, bah je te remercie pour ce retour plus simple d'accès qui permet une véritable prise de conscience de ta propre position.

Je ne vais pas insister sur ma propre opinion en retour, j'ai déjà disposé de suffisamment d'espace pour le faire ; je rebondis cependant sur certains éléments de la discussion pour apporter des pistes de réflexion.

Les sciences sociales ne débouchent pas le champagne. Elles s'échinent à arpenter le terrain avec l'obsession de penser contre elles-mêmes. Ce qui ressort d'un travail qualitatif inductif n'est pas attendu et pas prévisible.

Déjà je te remercie de clarifier cette intention. J'ai effectivement reproché précédemment à la sociologie de sortir des livres à la mode, allant dans le sens de l'opinion publique (comme le font habituellement de nombreuses & nombreux littéraires) tout en prétendant avoir un cadre scientifique (ce qui n'est pas le cas de la littérature). La starification de la sociologie, c'est problématique.

Ici, tu démens clairement en rappelant que l'aspiration de la sociologie n'est pas de répondre à l'opinion ; donc tu admets que si ce genre d'attitude était identifié chez une ou un sociologue, ce serait une attitude contraire aux valeurs de la sociologie. Cela permet de savoir quels en sont les enjeux, et quelles sont les obligations de cette discipline.

Bien entendu, la prétention à la"vérité" du texte soulève des enjeux d'écriture et de traduction culturel, mais sa validité repose avant tout sur le "pacte ethnographique" avec le lecteur. ce qui est décrit, la production des données repose sur la déontologie et l’éthique du chercheur. Cela on ne peut rien y changer.

On est confronté au même problème dans le journalisme, il existe une éthique du journalisme ; et ce qui permet de prolonger cette éthique, c'est d'informer les « consommateurs d'information » que cette éthique existe, et de contraindre les journaux en question à faire peser leur réputation sur cette même éthique (ainsi, si un « journal » fait son succès sur un non respect de cette éthique journalistique, il est qualifié de désinformation ou de propagande et risque des peines judiciaires pour diffamation).

Je n'ai pas à changer d'avis. Surtout pas au regard de ton avis fort mal informé sur ces disciplines. Je suis dans l'inclusion des paradigmes et non comme toi dans l'exclusion. Je suis déjà conscient des problématiques épineuses de production du savoir en sciences sociales. Ce qui ne veut pas dire que ces disciplines doivent renoncer à leur ambition de scientificité. Cette ambition est tout à fait réfléchie, intégrée, raisonnée et légitime. Les réalités mises au jour par les sciences sociales se vérifient chaque jour., sont affinées et sont nuancées par de nouveaux travaux.
Mais il ne faut surtout pas avoir une conception monolithique et fixée de ces disciplines.

Comme j'ai pu le préciser précédemment, je n'estime pas que la sociologie soit théoriquement non scientifique, et j'en ai questionné la méthodologie, donc si celle-ci se montre capable de questionner ses méthodes ou de répondre à la critique, de permettre aux autorités de contrôler ses activités selon une éthique, alors j'estime que mon opinion sur l'actuelle sociologie est en mesure de changer.

Une opinion, elle n'est pas immuable, et je ne suis pas exclu de cette probabilité.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olaf le 22 mai 2018 à 23:43:27
Loup-Taciturne, dis-toi bien que les critères que je mets en avant sont rigides non pas par idéologie ou par vanité (toxicité dis-tu) mais pour éviter de voir certaines pseudo-sciences considérées comme des sciences dans cette discussion.
Et pourtant si tu m'as bien lu, j'ai adouci les critères d'entrée en demandant simplement, en terme non-jargonnant et avec des exemples comment la sociologie obtient des preuves des hypothèses qu'elle soutient (c'est ma seconde démarche).

Tu as déjà répété que le sociologue va sur le terrain, il récolte des données (à saturation, on a compris), il fait des allers et retour entre son hypothèse et le terrain, il file le papelard à un collègue, qui va sur le terrain, etc. Mais en quoi ça garantit que son induction valide sa théorie ? Juste parce qu'il dit que c'est bon et que son collègue dit pareil ?
Désolé de caricaturer pour une fois, mais moi je te demande juste de montrer, sans rentrer dans le jargon sociologique, comment tu obtiens une preuve. Fais simple.

Parce que sinon, on a qu'à dire que toutes les disciplines sont des sciences, et tout le monde sera heureux ... tu ne vois toujours pas le problème ?
L'astrologie a aussi sa méthodologie et son épistémologie, il y a partage du savoir entre pratiquants de la discipline, des courants qui recherchent une orthodoxie et une exigence particulière (astrologie tropique par exemple), et il y a collecte de données auprès des personnes ayant consulté un astrologue.
Et curieusement, ces personnes indiquent que les prévisions astrologiques se réalisent plus souvent que ce que le hasard seul permettrait d'obtenir. Il y a saturation des résultats, et d'ailleurs des personnes qui consultent des astrologues pendant plusieurs années constatent que les prévisions étaient souvent bonnes et se sont avérées utiles.
Mais alors pourquoi l'astrologie n'est pas considérée comme une "science sociale" ?
Qu'est-ce que la sociologie a que l'astrologie n'a pas ? Répondre à cette question peut éventuellement aider à clarifier ton argumentation auprès des ignorants de mon espèce.

Citation de: Loup-Taciturne
Je m'attendais bien évidement à ce que tu sautes sur l'occasion. En bon logicien bien taquin qui feint de ne pas comprendre ce que j'ai voulu dire au fil des "attaques".
Tu es tellement sagace et moi tellement prévisible.

Citation de: Loup-Taciturne
Il ressort de nos échanges que nous ne sommes pas d'accord sur la définition de reproductibilité. Ou que pour aller dans le sens de tes fameux critères, j'ai tenté une conciliation, la mise au jour d'un rapprochement dans les exigences.
C'est vrai ? J'ai pensé au début que tu changeais les définition en cours de route pour éviter les dissonnances cognitives (http://vaidis.online.fr/ressources/publications/Vaidis%20&%20Halimi-Falkowicz%20(2007).%20la%20dissonance%20cognitive.pdf). Ce n'est pas ça rassure-moi ?
Parce que cyamme te dit :
Citation de: cyamme
si jamais plusieurs sociologues observent independement un meme groupe d'individus a un moment donne, leurs observation devraient converger
Toi tu réponds :
Citation de: Loup-Taciturne
C'est ce que j'ai essayé de montrer en parlant de la dialectique entre chercheurs, dans le temps et l'espace, de saturation des données (un même chercheur sur le terrain reste un temps suffisamment long pour voir se reproduire les mêmes événements et s'assurer que ce qu'il raconte n'est pas contingent) et de processus itératif (aller retour entre état de l'art/théorie et terrain par un même chercheur et par ses collègues ou successeurs).
Ce à quoi je renchéris en proposant ce que font les psychologues :
Citation de: Olaf
Il suffit de bien définir quelle hypothèse tu veux démontrer avec cette population, et quels critères elle doit avoir. Et ensuite tu pourras répliquer ton protocole avec d'autres populations remplissant les mêmes critères.
Et finalement tu reviens à :
Citation de: Loup-Taciturne
la reproductibilité n'est pas possible en sciences sociales, sauf à cloner des individus et les faire évoluer depuis leur naissance dans un laboratoire fidèle à la réalité dans des conditions strictement similaires et avec des paramètres strictement contrôlables, en vue d'y faire se produire une expérience
Ou alors tu t'imagines que quand un chimiste fait une expérience pour vérifier une hypothèse relative à la molécule d'hémoglobine, c'est toujours la même qu'on utilise ? N'importe quelle molécule fait l'affaire, il suffit qu'elle satisfasse au critère "molécule d'hémoglobine".
Si tu veux tester une hypothèse qui concerne une catégorie de population, pourquoi un échantillon aléatoire de cette population ne serait pas convenable ? Le théorème central limite nous garantit que sur un grand nombre d'observations, les résultats quantitatifs convergeront.


Citer
Les sciences sociales ne débouchent pas le champagne. Elles s'échinent à arpenter le terrain avec l'obsession de penser contre elles-mêmes. Ce qui ressort d'un travail qualitatif inductif n'est pas attendu et pas prévisible.
Comment un sociologue monte un protocole pour tester un modèle sans faire de prévision ?
Et surtout comment est-ce qu'il évite les facteurs confondants ?
Et pourquoi la publication d'un bon papier ne permettrait pas de déboucher le champagne ?


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Libre à toi de mener une enquête socio-anthropologique contradictoire à n'importe quel travail existant. Tout le problème est que tu sembles partir d'un présupposé biaisé sur ce qu'est un tel travail, d'où découle toute ta perception abstraite de ce dont nous parlons.
Si j'obtiens des résultats différents, il se passe quoi ? Tu as des exemples de publications sociologiques qui ont été retirées quand elles ont été démontrées comme étant fausses par la sociologie ?

Citer
toi, dans la rigidité que tu montres à l'égard de l'épistémologie des sciences, tu te place comme détenteur d'une vérité exclusive incarnée par une épistémologie des sciences expérimentales prétendant à l'hégémonie scientifique. Ce n'est pas acceptable.
Citer
Personne demande de dérogation, d'ailleurs d'où te places-tu pour faire ainsi le videur de boite ? Toujours la même posture toxique.
A vrai dire je t'invite à regarder à nouveau l'interview de Richard Dawkins. Pourquoi faire confiance à la méthode scientifique ? Pourquoi la placer en «bonne méthode» de validation du savoir ?
Parce qu'elle fonctionne, les avions volent, la médecine soigne, les fusées atteignent la Lune. It works, bitches. Voilà pourquoi pourquoi on peut lui faire confiance.
Je ne prétends pas qu'elle est la seule méthode valide, mais je te pose la question : n'est-il pas raisonnable et rassurant qu'une discipline qui prétend construire un contenu vérifiable puisse produire des choses qui fonctionnent ? Ne devrait-on pas exiger qu'une science produise des choses qui fonctionnent ?


Citer
Mais lis B%µ£!!. Je m’évertue à te l'expliquer. Chaque travail expose tout ce que tu demandes. D'ailleurs, dans le travail qualitatif, une grande part est donnée sous forme de descriptions, d'extraits d'entretiens, de paroles rapportées, d'image etc à l'exposition des données, la prise en compte du contexte d'observation et de production des données (réflexivité). A ce premier niveau il est possible de juger de la méthode employée pour récolter les données (qu'elles soient qualitatives ou quantitatives d’ailleurs). A un second niveau il est possible de juger de la validité des analyses au regard des apports théoriques convoqués, de la mise en relation avec d'autre recherches, de la cohérences du propos au regard des données. Bien entendu, la prétention à la"vérité" du texte soulève des enjeux d'écriture et de traduction culturelle, mais sa validité repose avant tout sur le "pacte ethnographique" avec le lecteur. ce qui est décrit, la production des données repose sur la déontologie et l’éthique du chercheur. Cela on ne peut rien y changer.
Pour le coup tu peux t'apaiser, mon propos ne concernait pas la sociologie en particulier. Enfin ceci dit ça soulève deux problèmes :
Saardan (qui est particulièrement pénible à lire) dit que les sciences sociales ont en commun le fait de ne pas rechercher la réfutabilité mais la plausibilité.
Sauf que Bourdieu, Assoga, et Boudon semblent se rejoindre sur l'idée que ce qui démarque la science de la non-science , c'est la réfutabilité.
Alors c'est quoi la position de la méthode appliquée en sociologie sur la question ? C'est une sorte de non-localité de la méthode comme en mécanique quantique ? :P
Ensuite tu dis qu'on juge de la validité des analyses au regard de la théorie ? Sauf erreur de ma part n'est-ce pas le meilleur moyen de de créer des raisonnements tautologiques ? Il se passe quoi si les résultats et l'analyse sont en contradiction avec la théorie ?

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Chaque travail expose sa démarche et ses méthodes qui suit, nourrit, interroge les orientations méthodologiques et épistémologiques de la discipline (je ne rentre pas dans les différences entre sociologie, ethnologie, anthropologie, sciences politiques mais il y a des différences d'objets et des enjeux épistémologiques différents). Elles convainquent ou ne convainquent pas.
C'est bien le problème. Penses-tu qu'une science doit convaincre ou prouver ? La méthode doit convaincre, mais le papier doit prouver, non, si on souhaite produire un savoir qui soit "vrai" ?

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Je reste calme : il faut lire les travaux, je ne peux rien te dire de plus que cette évidence que je n'ai cessé de clamer. Il n'y a rien en dehors des travaux. Tu cherches en dehors des travaux ce qui est à l'intérieur.
C'est aussi ridicule que quelqu'un qui chercherait une Edelweiss dans la mer.
Il dirait : "Je ne vous crois pas ! je ne vois rien, cette fleur n'existe pas, c'est un mythe ! Et vous, vous fantasmez la réalité."
Et nous dirions : "Mais si, regarde là haut, avec un peu d'effort tu pourrais gravir le sommet et t’apercevoir de leur beauté. Elles ne sont pas si rares, les étoiles, quand on est là haut, tu sais.
Il répondrait : "Non, prouvez-moi d'abord leur existence et peut-être j'accepterai de monter."
Et nous  conseillerons : "Nous ne pouvons arracher les fleurs de leur milieu si tu veux vraiment les connaitre. Et nous ne sommes pas tes valets. Si tu ne souhaites pas sortir de la mer, et découvrir le cœur de la montagne que tu vois de si loin, tu ne connaitras jamais les belles"
La comparaison n'est pas valide. Produire une étude ne supprime pas et ne détériore pas l'étude originale.
Et c'est bien à celui qui prétend qu'il a vu une Edelweiss d'aller la prendre en photo et de ramener cette photo en expliquant où et comment il l'a prise au cas où quelqu'un ait envie d'aller vérifier lui-même.

Comme je t'ai déjà expliqué, je peux aller fouiller dans des études sociologique (tu penses bien que je l'ai déjà fait puisque j'ai pu citer les conclusions de certaines), mais si j'en tire une conclusion qui n'est pas correcte tu auras tout le loisir de me dire "ah mais non, mais tu t'y prends comme un manche, tu n'as pas lu les bonnes études."
Je prends l'étude Insertion des Jeunes, organisation communautaire et société de Yao Assogba (j'en prends un dans le camp des défenseurs de la sociologie en tant que science). Page 10, il avance qu'il y a 15 % de chômage chez les jeunes en France en 1980.
- Il ne définit pas la tranche d'âge où l'on est un jeune
- Il ne dit pas s'il s'agit d'un pourcentage de la population active ou de la population totale des "jeunes".
- Il ne dit pas qui a fait la collecte et comment elle a été faite (INSEE, CNUCED, etc.) ... j'ai cherché la source sans succès.
- La Banque de France a commandé à l'INSEE une enquête la même année où le chiffre est de 12,6% chez les 15-24 ans

Est-ce que tu crois que je devrais aller regarder le travail Situation épistémologique de l'astrologie à travers l'ambivalence fascination-rejet dans les sociétés postmodernes pour obtenir de meilleurs résultats ?

Bref, tu avoueras que soit je m'y suis très mal pris, soit c'est bien à toi d'aller chercher une étude potable, et d'expliquer comment ses résultats vérifient tes allégations. Ca me permettra de lire l'étude, la critiquer et éventuellement si je veux faire à mon tour une allégation, aller chercher un élément à mon tour.

Une discussion ce n'est pas «Vous n'avez pas regardé les preuves donc j'ai raison» c'est «Voici les preuves, elles montrent XXX, donc j'ai raison». Par défaut tu n'as pas raison ou tort.

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Non mais je n'ai pas le temps ici de rentrer dans les détails des débats épistémologiques des sciences sociales qui se constituent en plusieurs disciplines distinctes avec des spécificité épistémologiques et méthodologiques, et effectivement de la pluridisciplinarité.
Pierre de Fermat nous avait déjà fait le coup tu sais : «J'ai la preuve quelque part, mais là j'ai pas le temps» :mrgreen:
Mais si je ne m'abuse, le cœur de la critique de Jacques Coenen-Huther est en résumé : s'il y a plusieurs disciplines au sein de la discipline alors l'ensemble ne peut être considéré comme une science que si les différentes disciplines (soyons indulgent) forment un consensus scientifique.

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Ce qui permet de penser que le déterminisme est tout de même une loi sociologique de base qui se vérifie facilement.
Si le conformisme fait partie de ce que tu appelles déterminisme sociologique, alors sache qu'il existe des expériences (si tu considères que je peux t'apprendre des choses) utilisant une méthode hypothético-déductive qui montrent l'existence du conformisme au sein de groupes (la vidéo que j'avais postée). Pour autant, le conformisme est une attitude mais pas une force qui s'exerce sur l'individu. La notion de force suppose qu'il y a contrainte (sinon la force ne s'exerce pas), mais comment est-ce qu'on différencie un comportement instinctif lié à l'environnement d'une réelle «force» / potentiel d'action.
Le terme est piégeux je trouve et mériterait peut être d'être défini de façon simple et sans jargon : qu'est-ce qu'une force pour un sociologue ?

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Je n'ai pas à changer d'avis.
Bon ben je crois que tout est dit :
En faisant ce choix, tu empêches cet échange d'être une discussion, je peux présenter tous les arguments possibles et imaginable, à la fin on n'aura  laissé sa chance à aucune hypothèse que je pourrais présenter qui ne soit pas en accord avec tes convictions. J'ai eu beau essayer de me montrer rigide, souple, me documenter, me taper les textes parfois indigestes que tu as mis en lien, chercher par moi-même et enfin assouplir mes critères dans une optique d'ouverture, c'était de toute façon inutile dès le départ car tu n'envisages pas la possibilité que quelque chose puisse te faire changer d'avis.
Au passage en partant, regarde dans quelle partie du forum se trouve ce sujet ^^
Non mais c'est terrible de voir que quelqu'un qui a visiblement compris comment on doit construire une argumentation soit fermé à l'idée d'être touché par les arguments des autres.

Mais bon, au moins ça m'aura permis de lire quelques études, pas forcément passionnantes, mais le livre de Bronner et Géhin, ainsi que le travail de Boudon ont l'air intéressants ^^
Réponds à mes questions si tu as envie, mais à présent je sais à quoi m'en tenir.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 23 mai 2018 à 03:03:18
Tes questions sont toutes (il m'a semblé) pertinentes. Il y a encore des points ou je me suis mal fait comprendre/exprimé.

Je sens que tu te trouves à des années lumières de de ma position par rapport au sujet. Je ne dis pas que tu ne possèdes pas un vaisseau capable de célérité. Mais pour ma perception, c'est très loin et long à parcourir. Il me faudrait un temps conséquent pour y répondre. Et je suis convaincu que les réponses aideraient à clarifier les choses.
Mais C'est comme si (je ne sais pas quel est exactement ton domaine scientifique de prédilection) je te demandais de me former en quelques posts à tout un champ disciplinaires, sa logique, ses fondements ou ses théories etc. D'autant plus laborieux que je ne suis pas expert du tout.

C'est pour cela que je t'invite a suspendre ton jugement et à lire des travaux, ceux qui se tiennent si possible, sur un sujet qui t'intéresse et à observer la méthodo...

très rapidement, ce que tu critiques par rapport à l'étude sur les jeunes, il me semble que c'est tout à fait légitime. La catégorie devrait être mieux définie. Peut-être est-elle implicitement évidente pour l'auteur, ou définie ailleurs, de manière officielle, en référence, peut-être a-t-il estimé que sa définition précise n'était pas indispensable (il faudrait que ça soit vraiment visiblement négligeable), peut-être est-ce tout simplement un gain de temps ou une faute méthodologique. Peut-être est ce de la sociologie faiblement universitaire. Il faut vraiment faire attention avec la littérature qui se donne l'apparence des sciences sociales. Souvent d'ailleurs, ce sont les seuls ouvrages connus des non "initiés". Ils pavanent sur les étalages de "librairies".
Il faut aussi savoir que la description des données et l'exposition de la méthodologie peuvent être sacrifiées par l'éditeur en raison du nombre de pages et de l'accessibilité de l'ouvrage, au profit de l'exposition de la thèse de l'auteur et des conclusions. Ça dépend surement du contexte de publication. C'est problématique, c'est certain.On en revient à la distinction de stratégies preuve/conviction. En ce qui concerne les thèses de recherche, c'est un problème qui ne se pose pas. Certainement non plus pour de nombreux articles et monographies.

Pour la starification des chercheurs, je ne vois vraiment pas de quoi on parle. La plupart des chercheurs travaillent toute leur vie dans l'anonymat, excepté dans le microcosme de leur domaine de recherche.

Il faut aussi comprendre qu'on ne retire pas une publication en sciences sociales (que je sache), on ne retire pas un ouvrage. C'est l'état de l'art qui porte à travers chaque nouveau travail un regard critique sur les productions précédentes, et par exemple, intègre que tel ouvrage ou tel auteur n'est pas/plus fiable. Qu'il faut y prendre cette idée mais rejeter cette position désormais intenable. Il y a des ouvrages qu'il serait totalement incongru de citer en soutient, car "tous le monde" sait déjà que tels auteurs l'on attaqués et "détruit" à juste titre. Il appartient alors à l'histoire de la discipline. (je caricature mais c'est l'idée.)

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Et c'est bien à celui qui prétend qu'il a vu une Edelweiss d'aller la prendre en photo et de ramener cette photo en expliquant où et comment il l'a prise au cas où quelqu'un ait envie d'aller vérifier lui-même.
C'est exactement comment doivent procéder les chercheurs en sciences sociales : "prendre en photos les edelweiss", expliquer comment ils les ont côtoyés, et, après l'avoir appris, traduire et rapporter leur langage et sa logique.

Le déterminisme n'est pas le conformisme. Les individus se conforment lors de leurs socialisations, cela laisse des traces qui pèsent sur le comportement de l’individu et oriente le comportement des autres envers lui (accent de "banlieue", capital culturel, vision du monde et ambition sociale, confiance en soi et les autres). La force du déterminisme provient du jeu des positions sociales dans la société. Je ne suis pas libre d’accéder comme je le souhaite aux places que je souhaite car je dois obéir à des règles du jeu qui m'ont précédées et me succéderont. Donc il y a des "forces" qui infléchissent et contraignent ma trajectoire sociale. Si je nais dans la paysannerie, il y a peu de chances que je fasse l'ENA et de grandes chances que je reprenne l'exploitation familiale. ma catégorie socioprofessionnelle sera la même que celle de mes parents, et tout cela n'incombe pas à ma volonté propre.

Je réponds à une dernière question très pertinente et essentielle qui ne mérite pas un long développement
Citer
Saardan (qui est particulièrement pénible à lire) dit que les sciences sociales ont en commun le fait de ne pas rechercher la réfutabilité mais la plausibilité.
Sauf que Bourdieu, Assoga, et Boudon semblent se rejoindre sur l'idée que ce qui démarque la science de la non-science , c'est la réfutabilité.
Alors c'est quoi la position de la méthode appliquée en sociologie sur la question ?
JP Olivier De Saardan est anthropologue et propose un empirisme qualitatif. Cet empirisme se donne pour tâche l'étude du microcosme social dans toute sa nuance, afin de faire apparaitre les aspérités, ce qui peut-être perçu comme lisse et régulier à une observation plus superficielle de type sociologique quantitative. Il se dote des outils pour ce faire.
Les autres sont des sociologues et proposent (je suis moins calé ici), des méthodes plutôt quantitatives, statistiques afin de faire ressortir des tendances sociologiques. Cette quantification permet d'établir des régularités intéressantes (la reproduction à travers le système scolaire en France, Bourdieu), mais laisse inévitablement passer des nuances de la réalité sociale à travers ces catégorisations. La sociologie quantitative conquiert plus facilement la confiance par son côté déductif et statistique, mais elle a pu également être victime de son ambition à produire avec ces données des lois trop générales qui manquait parfois trop de fidélité à la complexité de la réalité.

Il est facile de trouver une molécule identique à une autre. Pour des humains, la chose est éminemment plus complexe.

En tout cas je suis rassuré de la tournure qu'à pu prendre la discussion et suis désolé de ne par répondre à toutes tes questions légitimes. Mais je pense que tu pourrais trouver les réponses par toi-même, même si je conviens qu'il n'est pas aisé de se retrouver sans repères dans dans un fouillis de littérature scientifique. Il ne m'est plus permis de douter de ta bonne foi. Je repasserai peut-être. Un jour...

Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 23 mai 2018 à 03:53:15
Citation de: Loup-Taciturne
On en revient à la distinction de stratégies preuve/conviction
Ouiii, nous y voilà.
En réfèrent :
- la preuve de l'existence
- ce qui s'étend au delà
ici : vidéo casse-crâne certes (https://www.youtube.com/watch?v=iyKLhxRWUm8)

Ce qui me permet de glisser :
A l'heure d'une crise globale incluant une crise des sciences, une solution ne réside-t-elle pas dans l'affirmation d'une métaphysique de sens, d'un retour à la gestion de l'incertain en tant que tel ? J'ai l'impression de parler chinois, je m'excuse et relance les dés pour un résultat statistiquement similaire :
- Quelle rigueur admettez-vous à chacune de vos méthodes de direction des matérialités ? Quelles sont les réelles autorités qui vous gouvernent ? Sont-elles purement rationnelles ou existe-t-il, comme une Théorie du Chaos appliquée à l'esprit humain, qui rendrait irrationnel tout événement du cortex et de ses improuvables liens avec l'au-delà ?
On peut consulter quelque part l'étude d'Albert Piette, de sa théorie des modes de conscience mineur et majeur, ralliées à ses spéculations (oui le terme fait peur en sh...) sur une métaphysique historique née à la fois d'une généalogie de nos moralités, et de l'impact irréfutable du réel sur les conflits de notre raison humaine.

En ce qui concerne l'origine de nos décisions, centre responsable de notre influence, l'incapacité actuelle des sh à répondre à la question démontre de la tension que nous avons avec le principe d'autorité.

Mais la question n'est pas là, et à l'heure de la relativité des perspectives individuelles, il convient de dépasser le simple stade ontologique des prérogatives du sujet, et bien d'agir convenablement la responsabilité intellectuelle qui incombe aux acteurs du débat.

Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour ?
L'aspect sociologique est intéressant mais suffit-il à distinguer ce qui fait défaut aux sciences : la prise en compte de l'indécision relative à une incidence de l'autorité ?
Autrement dit : jusqu'où s'étend notre incapacité à envisager les flux tels que la réalité les admet ? comment l'utiliser au mieux pour ne pas perdre la raison ? Débat sur les croyances...

EDIT :
Je sens une vague de scepticisme dû à un flou très gaussien dans mon propos... il est vrai que j'ai du mal à synthétiser cette substance, je reviens donc faire du lien...

Là où je voulais en venir, c'est que le débat dualiste 'science vs opinion' est sur les rails d'une clarification conscientisée... nous n'en avons pas terminé avec ceci, et les deux bords ont intérêt à se pencher chacun l'un sur l'autre s'ils veulent dénicher une quelconque vérité pratique : là où la métaphysique et la physique se rejoignent est un terrain inconnu ! De fait, l'âme et toutes ces conneries, incidentes à la fois dans notre argumentaire ici que dans le sujet qui l'anime, soulève à la fois le côté matériel du problème (psychologie, neurosciences, etc...) et son côté immatériel (spiritualité, religion, etc...).
Toute la question de ce fil orbite autour de la gestion de l'information, puisque c'est ainsi que l'humain agit son autorité : croyances ou certitudes ? affirmation ou question ? doute ou ignorance ? logique ou exnihilique ? vérité ou réalité ? interprétation ou création ?

Je ++ des choses lues ici, -- d'autres... sans distinction ; je ne tiens pas à vous considérer de jugement...
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 26 mai 2018 à 00:06:44
Ce n'est pas pour ignorer la manière dont tu souhaites animer la discussion, mais je me trouve complétement démuni face aux questions certainement profondes que tu soulèves.

Suivant cette orientation
Citer
L'aspect sociologique est intéressant mais suffit-il
Je ne peux que me taire et écouter.

Mais si je repasse par ici c'est pour partager un intéressant travail documentaire.
Il s'agit, je crois bien, vous en jugerez par vous même, de ce qu'on pourrait appeler un "portrait de classe", non exhaustif et pas moins nuancé. Réalités complexes, imprévisibles à bien des égards et pourtant certainement lisible en termes sociologiques.

"D'une durée exceptionnelle, le tournage a favorisé le rapport de confiance et le libre cours de la parole, permettant de filmer au plus près ces "primo-arrivants" dans la vie active. D'où la variété des portraits, bienveillants sans être complaisants, intimes sans voyeurisme. À travers eux, le documentaire donne à voir cette décennie déterminante de la vie, période universelle des "premières fois" : amours, voyages, appartements, travail... Chaque fragment de vie s'insère dans un puzzle, dessinant peu à peu les contours d'une classe sociale aisée, rarement représentée à l'écran de façon juste. Tout autant miroir d'une époque, avec ses tendances et son contexte particulier, ce travail de longue haleine s'attaque aux stéréotypes et se regarde comme une saga miniature, ménageant un certain suspense : seront-ils fidèles à leur "bonne condition" ?"

Les bonnes conditions, Julie Gavras, 2017.
https://www.arte.tv/fr/videos/066346-000-A/les-bonnes-conditions/

Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 28 mai 2018 à 11:08:15
Merci de cette transparence, Loup-Taciturne.
J'entends bien faire en sorte que ta culture spécialisée ne te fasse pas défaut là où elle te fait défaut... tu vois ? Tu veux te taire et écouter, c'est fort sage, pertinent et délicat. Comme disait Coluche reprenant une idée à la Wittgenstein : "de tous ceux qui n'ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent"... c'était une époque où le savoir devait être autorité pour être autorisé, une époque où il fallait savoir pour affirmer et dominer... j'estime qu'aujourd'hui, notre liberté, nos tolérances, la relativité et les articulations d'échanges sociaux nous permettent de contribuer à une réflexion, même avec le sentiment de ne pas être à la hauteur. Certain département des SH projette ceci : que les déterminismes d'accès à l'influence soient indépendants (qu'éducation ne rime pas avec situation, que richesse ne rime pas avec pouvoir, et d'autres exemples de la sorte).
Suivant ces réflexions, je te signale que ton intervention débloque le débat sans nécessité de référence documentée, ne serait-ce parce que tu signifie que tu te sens inadéquat, ce qui me permet d'enchainer avec des précisions telles que celle que je développe ici : culture et influence sont bien distincts.

Ceci dit, je poursuis ensuite la recherche active par formulation...

Citation de: Dot Quote
Citation de: Loup-Taciturne
On en revient à la distinction de stratégies preuve/conviction
Ouiii, nous y voilà.
En réfèrent :
- la preuve de l'existence
- ce qui s'étend au delà
Je voulais simplement dire, sous d'autres mots, que croyances et certitudes ne sont pas un dilemme : il y a science et spéculation ; il y a rationnel et irrationnel ; il y a preuve et intuition.

L'influence, dans cet état de flou originel, doit bien sûr être pensée, réalisée et remarquée.
Mais là où j'ajouterais quelque chose : l'influence s'agit ; est-ce bien Descartes qui affirme la réalisation de la liaison corps/esprit par l'action ?
Là où je veux en venir : on fustige contre l'Etat et son pouvoir, le capitalisme et sa puissance, les idiots et leur poids, etc ; mais qu'agit-on pour avoir nous-même le pouvoir que nous revendiquons au peuple, aux pauvres et aux sensés ?

- Ici même, là où je propose de réfléchir à un retour d'influence, on préfère remettre en doute la légitimité des centres d'influence plutôt que d'affirmer notre propre pouvoir. Agissons, bordel ! Répondons à ce titre par la recherche des prérogatives de notre liberté...

Non ?
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 30 mai 2018 à 10:48:00

Je partage ici également un documentaire qui n'est pas sans lien avec le sujet et les débats.

Pour ceux qui n'interrogent pas la légitimité du pouvoir démocratique et de ses décisions, pensant qu'ils sont l'expression d'une décision délibérée du peuple et que ce qu'ils façonnent est conforme aux aspirations du peuple. Rien n'est moins sûr car, là ou le pouvoir tyrannique impose par la force, le pouvoir démocratique fabrique le consentement par la manipulation des symboles et des formes d'autorité (leader d'opinion).

Manipuler ce n'est pas exactement persuader. Manipuler c'est transformer le rapport à la réalité, maquiller la réalité pour infléchir le comportement de quelqu'un contre sa volonté première et en fonction d'intérêt propres.

Propaganda - La fabrique du consentement :
https://www.arte.tv/fr/videos/071470-000-A/propaganda-la-fabrique-du-consentement/

"Si les techniques de persuasion des masses apparaissent en Europe à la fin du XIXe siècle pour lutter contre les révoltes ouvrières, elles sont développées aux États-Unis pour convaincre les Américains de s’engager dans la Première Guerre mondiale. Peu connu du grand public, neveu de Sigmund Freud, l'auteur du livre de référence Propaganda et l'un des inventeurs du marketing, Edward Bernays (1891-1995) en fut l’un des principaux théoriciens. Inspirées des codes de la publicité et du divertissement, ces méthodes de "fabrique du consentement" des foules s’adressent aux désirs inconscients de celles-ci. Les industriels s’en emparent pour lutter contre les grèves avec l’objectif de faire adhérer la classe ouvrière au capitalisme et transformer ainsi le citoyen en consommateur. En 2001, le magazine Life classait Edward Bernays parmi les cent personnalités américaines les plus influentes du XXe siècle. Ce documentaire riche en archives retrace, à la lumière d’une analyse critique – dont celle du célèbre linguiste Noam Chomsky –, le parcours de celui qui, entre autres, fit fumer les femmes, inspira le régime nazi, accompagna le New Deal et fut l'artisan du renversement du gouvernement du Guatemala en 1954."


Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Fourmisdefeu le 31 juillet 2018 à 21:55:05
Eh bien les choses ne changent guère ici, grosse bataille de zizi prenant la forme du savoir et de la culture. Je ne sais pas ce que vous savez et vous ne savez pas ce que je sais, l'arrogance Alan cache parfois le manque de confiance et le doute que l'on s interdit.

Il est dommage que cette discussion y ressemble si peu (a une discussion), il devrait y avoir une infinité de questions et de théories personnelles (auxquelles on croit plus ou moins ou pas, qu'on échafaude éventuellement) et a la place c est un concours de références.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Aléa le 31 juillet 2018 à 22:02:16
à quoi bon le relancer 2 mois après alors  ::) (me semble pas que ce genre de message relance d'une façon constructive  ^^ )

de l'eau appaisante sur tes six pattes  ^^
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 31 juillet 2018 à 22:31:12
Eh bien les choses ne changent guère ici, grosse bataille de zizi prenant la forme du savoir et de la culture. Je ne sais pas ce que vous savez et vous ne savez pas ce que je sais, l'arrogance Alan cache parfois le manque de confiance et le doute que l'on s interdit.

Il est dommage que cette discussion y ressemble si peu (a une discussion), il devrait y avoir une infinité de questions et de théories personnelles (auxquelles on croit plus ou moins ou pas, qu'on échafaude éventuellement) et a la place c est un concours de références.

Ah ! Un manque de confiance en soi ou un manque de confiance en l'autre, je ne sais pas ! Mais une chose est sûre, la théorie ne manque pas d'erreurs tant elle est humaine.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 01 août 2018 à 00:26:56
C'est sûr que parler sans référence c'est plus agréable pour l'égo. Ca nous fait croire qu'on invente des trucs alors que des gens ont pensé bien mieux et bien avant nous. Alala... quand on comprendra que citer ses références et ses sources n'est pas un étalage mais une preuve d'honnêteté, un argument, un hommage, l'humilité de reconnaitre qu'on invente rien, qu'on ne pense pas à partir de rien.

Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 01 août 2018 à 05:25:40
Et y'en a pas un pour tenter de raccrocher le débat.
Posons par exemple ceci, pour lier le sujet à vos qui proquos métaphysiques :


"Jusqu'où un penseur fait-il autorité et, son influence est-elle vraiment à sens unique ?"
(comme vous pouvez le remarquer, je reformule le titre appliqué à cet exemple facile puisque contextuel)


- En premier lieu et peut-être pas évidemment... On interroge l'ambivalence suivante, qui bien sûr pour les gens du XXIème est à dépasser par assemblage de nuances de valeurs : "se cultiver et réfléchir" participe de ce mouvement d'intériorité et extériorité qu'est l'influence, je suppose : on ne peut réfléchir sans culture, et trop de culture appauvrit le recul nécessaire à la remise en question ; à l'inverse on ne peut se cultiver sans quelques principes de base réfléchis, et renier totalement la culture coupe du monde et donc de l'influence...

- Plus explicitement et par ailleurs... On en vient à s'interroger (toujours pour l'exemple de l'autorité de la pensée par les auteurs influents), à l'heure où Vérité sonne relatiVe et perpectiVe, sur le processus qui enclenche cette autorité : de la reconnaissance de masse d'une formulation lucide des faits relatifs aux réflexions humaines et de leur incarnation naitrait peut-être un potentiel d'influence, qui sait mesurable (je digresse mais réfléchissez-y...) ;
En d'autres termes, la responsabilité des auteurs, leur faillibilité, le fait que le temps passe et ses effets d'obsolescence et de renouveau font que la pensée est à travailler, à construire, à faire avancer... par référence à elle-même, et surtout : qu'il faut savoir se référer comme s'émanciper de l'autorité car elle n'est ni absolue ni relative... c'est la raison pratique qui décide ;
(Voilà mon avis à propos de votre affirmation académique sur les sempiternelles débat affirmant cette 'question doxatique' : 'il faut absolument lire')

- Un autre problème provient de l'incidence de l'autorité en tant qu'influence incarnée... comment l'appréhender ?
Je reformule : du côté de ces auteurs... ils sont plus pertinents que nous qui les suivons d'entendement... mais ont-ils probablement leurs limites ? leurs faiblesses ? leurs biais ? leur interprétations.

Au final, une autre formulation du sujet pourrait être :
"comment apprend-on à être libre, à décider de nos actions et des réactions qu'elles suscitent ?"
(oui je me suis re-éloigné de votre débat politque qui n'a rien de mon approche pseudo-philosophique)

Bon heu désolé de l'aspect brouillon, je me lève...
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Fourmisdefeu le 01 août 2018 à 09:16:10
à quoi bon le relancer 2 mois après alors  ::) (me semble pas que ce genre de message relance d'une façon constructive  ^^ )

de l'eau appaisante sur tes six pattes  ^^


Salut, j'ai pas pensé a cela du tout, je ne m'étais pas reconnecté depuis Mai, je le fait, je lis, j'ai réagis.  :)
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Fourmisdefeu le 01 août 2018 à 09:47:58
C'est sûr que parler sans référence c'est plus agréable pour l'égo. Ca nous fait croire qu'on invente des trucs alors que des gens ont pensé bien mieux et bien avant nous. Alala... quand on comprendra que citer ses références et ses sources n'est pas un étalage mais une preuve d'honnêteté, un argument, un hommage, l'humilité de reconnaitre qu'on invente rien, qu'on ne pense pas à partir de rien.


Loup, citer des sources, des références, n'est absolument pas un gage d'honnêteté, on n'en voit partout des gens qui font ça et le monde ne baigne pas dans l'honnêteté. C'est réducteur de penser cela ou simplifié. Un hommage, oui parfois, une instrumentalisation à ses propres fins, oui souvent, contexté par la façon dont on perçoit ce qui nous entoure, donc biaisé, et nous sommes tous victime de cela, moi compris évidemment, donc le minimum est de le prendre en compte et d'ètre honnete envers soi.


"L'humilité de reconnaitre qu'on invente rien", hors de propos pour moi, dans ce cas on remontent jusqu'a la nuit des temps et alors il n y a pas eu un seul penseur depuis que l'etre humain existe. Freud, Spinoza, peu importe, tous se sont inspiré de travaux ou pensées les précédants mais ils ont approfondit, amélioré etc... De Vinci pareil, bref.
De plus une chose inventée, une pensée imaginée, peuvent l'être une multitude de fois, simultanément ou pas, si on cachait à un certain nombre de gens l'invention de la roue, nul doute qu'elle serait inventéé à nouveau.


Mon ego va tres bien, il n'a aucunement besoin de se parer des plumes des autres, il m'arrive de penser que j'ai inventé quelque chose, parfois c'est vrai, c'est ce que nous faisons ici, j'ai lu des textes et des idées que je n'avais vu nul part ailleurs, donc tout n'a pas été pensé, loin de là, parfois c'est vrai et faux, j'ai eu une idée originale, neuve, mais une ou deux années plus tard j'apprend que je ne suis pas le seul et que quelqun d'autre l'a non seulement eu mais exploitée, et je me dit "roohh quel con ! Pourquoi tu n'es pas allé au bout." .
 Quelque part cela ne peut jamais être faux, à moins d'être malhonnete ou d'avoir oublié que l'on a deja vu cela auparavant.

N'as tu pas des idées neuves lorsque tu écrit Loup ? Ou es tu trop immergé dans les lectures que tu a eu au cours de ta vie ?
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 01 août 2018 à 10:52:44
Et c'est reparti... x)
Bande de gamins, va ^^ (la fôte, je devrais dire 'allez'... mais non, c'est bien la bande, uhuh)...

En dehors de vos petites querelles persos qui n'intéressent que ceux qui les écrivent (je fais ça moi-même tous les jours, ne vous inquiétez pas de l'aspect peut-être un poil sec de ma formulation), et sans non plus vous inciter à revenir sur le sujet puisque visiblement vous préférez débattre sur vos modalités singulières à la place de ce qu'elles devraient formuler, je me permets de rajouter une réflexion tout-à-fait imprévisible dans l'instant où j'écris ces lignes, excédé de voir comment votre autorité toute personnelle n'a strictement aucune influence sur sa cible : vous entremêlez vos avis sans tenter de raccrocher les points de ralliement, de nouer du lien, et au contraire vous fustigez de cette si caractéristique intrigue que suscite la colère : l'abstrait néantique illusoire mais malgré tout fort en émotion. Si vous saturez, rage-quittez et attendez que quelqu'un relance inopinément le sujet.

Or donc :
Les autorités en tant que représentants de l'influence, sont par effet acteurs d'une incidence, ce que l'on nomme implication. Chaque entité en possède une, mais il faut avouer que celle qui agite l'humanité est des plus singulières... entre conscience (qu'est-ce que ce mot ?), volonté (questionnez ?), action (définissez précisément, si tant est que ce soit possible), jusqu'où va la responsabilité des acteurs sociaux ?
Celles notamment de :
- Les politiques (on y revient) et leurs décisions.
- Le peuple (par opposition (ça fait un peu scission, trouvez pas)) et leur soi-disant oppression.
Mais aussi de :
- Les classes sociales et leurs inégalités, leurs rapports d'implication... (le contexte socioculturel ? ce qui fait de nous nous, indépendamment de nous, quoique soumis parfois à notre changement volontaire ?)
- Les individus et leur singularité (aux étiquettes diverses et variées dont la multitude de choix nous permet notre liberté personnelle, fruit de la différenciation)... (et donc nos différences de capacités, de buts, de moyens... tous ces ressors de l'autorité)

Entre parenthèses :
Je sais que je ne fais qu'ouvrir des portes, il n'y a que des questions dans mes affirmations... nous en sommes à l'époque où la vérité se cache dans la spéculation (je cite 'le résumé de mon expérience à la faculté des SHLS', ça vaut ce que ça vaut, je sais), de fait, il m'apparait évident que nous vous, ni les concernés ou concernants, ni même moi, n'avons encore de solutions, je me permets donc ce petit rappel au sérieux, au cas où, si vous souhaitez participer d'une réflexion à la place d'un pugilat minable aux faux-airs de StarAc...

Pour suivre :
Le réel problème de l'autorité en tant que telle, et non des autorités incarnées soit par des humains soit par des lois soit par des humains et des lois soit par des... prout, le réel problème donc, à mon sens, est que l'humain actuel est trop égocentrique pour accepter l'influence qui n'est pas la sienne. Le fruit malencontreux des idéaux de ce beau projet intitulé "liberté" dont le même bureau universitaire que je cite m'a fait imaginer... S'il y avait une solution, elle serait en chacun de nous à mon sens, ou plutôt dans chaque 'moi'.
...

Là je suis parti pour écrire un roman, donc je m'arrête là '___'
A++ !
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Fourmisdefeu le 01 août 2018 à 11:56:28
Lol, Dot Quote effectivement tu as raison, en faisant mine de ne pas participer sur le plan des "querelles" (perso je ne qualifierais pas ceci comme ça mais bon) tu y participe activement, dans mes propos précédent je ne visais pas tout les interlocuteurs, voila pourquoi je les ai cité, mais bon passons.
La manière dont tu exposes sur le sujet de la discussion me convient parfaitement, je la trouve très intéressante car dénuée de ce que je tentais de pointer du doigt, ce sujet questionne et j'ai lu beaucoup de certitudes arrogantes ici et c 'est cela qui m'a fait réagir.


Pourquoi ? Eh bien j'aurais été incapable de l'expliquer aussi clairement mais voila la chose fondamentale avec laquelle je suis en accord avec toi, j'avais il y a deux moi abordé le fait que la solution était en chacun mais pas de manière aussi claire.

Je te cite

"Le réel problème de l'autorité en tant que telle, et non des autorités incarnées soit par des humains soit par des lois soit par des humains et des lois soit par des... prout, le réel problème donc, à mon sens, est que l'humain actuel est trop égocentrique pour accepter l'influence qui n'est pas la sienne. Le fruit malencontreux des idéaux de ce beau projet intitulé "liberté" dont le même bureau universitaire que je cite m'a fait imaginer... S'il y avait une solution, elle serait en chacun de nous à mon sens, ou plutôt dans chaque 'moi'."

 C'est une vrai bouffée d'oxygène face au moi je sais écoutez moi, c'est comme ça parce que et faut faire comme ça parce que, blablabla



Je rajouterais (même si ça me fait mal de l'admettre) que l'égocentrisme est nécessaire car il a fait avancé l'humanité, au moins jusqu'à présent. Il est bien possible que l'homme du passé que je suis soit désespéré en voyant que peut être l'avenir de l'humanité sera sa disparition au profit d'un allocentrisme ? (peut être pas le bon mot scusi),  comme mon pseudo l'indique j'aime les fourmis mais je détesterais que l'humain se rapproche davantage de ce model mais peut être …

Pour ce qui est de la liberté, sera t'on un jour réellement ce que c'est, si elle existe ou si elle n'est qu'un bareme ? Elle ressemble plus à une quête à mes yeux, jamais suffisante, toujours en mouvement avec de nouvelles exigences, vaste sujet.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 01 août 2018 à 23:27:39
Citation de: Fourmisdefeu
Je rajouterais (même si ça me fait mal de l'admettre) que l'égocentrisme est nécessaire car il a fait avancé l'humanité, au moins jusqu'à présent.
[...]
Il est bien possible que l'homme du passé que je suis soit désespéré en voyant que peut être l'avenir de l'humanité sera sa disparition au profit d'un allocentrisme ?

- Heu. Je crois je vois où tu veux en venir avec le mot 'égocentrisme' : "sa capacité à avoir conscience qu'il est un individu incident sur lui-même en dépit de tous ses déterminismes extérieurs", et dont tu soulignes le caractère excessif actuel ? Dans ce sens tu as probablement raison.

- Mais. Il n'a pas toujours été ainsi de la façon de penser de l'Humain. Sans entrer dans les détails peu crédibles d'une philosophie académique trop démesurée, les Anciens pensaient avant tout la communauté avant l'individu, la conscience et le fait d'assumer cette autre option de la réalité des Modernes ne datant en réalité que... des Humanistes, aux environs du XVème. De fait, je chipote sur ta formule, mais je crois on se rejoint.

- Or. Cette valorisation de la singularité individuelle par la stimulation de son pouvoir de choix, ce qu'on nomme liberté, est le mode d'organisation qui se développe encore aujourd'hui autour de l'humanité, malgré le fait que les praticiens et théoriciens de la pensée (scusi aussi, là je suis imprécis) aient conscience que c'est d'un excédent de contingent (entre autres) dont souffre actuellement la population qui en est encore à répéter les idéaux formulés par les prathéoriciens (scusi) lors la Révolution...
Vous connaissez ces répliques, elles résonnent dans chacune de nos têtes, naturellement ; ces envies irrépressibles que seule notre petite époque connait, ces pulsions individuelles que nous tentons de réaliser...

- Depuis. Le monde change, nous n'avons pas encore le recul pour le juger. Mais nous avons à l'agir, et c'est là tout l'enjeu de l'implication personnel, et là qu'entrent en compte les conflits que la raison affronte en ce moment : comment lier Anciens et Moderne, qui pose de nombreux problèmes à propos notamment de la cause première (individu ? société ?), et pour le sujet plus précisément, de l'implication (encore une fois) que l'on a, en tant qu'individus et société(s), dans l'élaboration d'opérateurs fonctionnels à notre expérience (mais là en fait je m'enfonce dans les détails philo... dsl)...

- Donc. J'en viens à la conclusion ponctuelle suivante : s'il s'agit de libérer l'humanité du joug politique (comme le sous-tendent la majorité des interventions), il n'y a plus à tergiverser mais à agir : je vous l'affirme, nous sommes tous d'accord sur le fait que l'autorité nous fait défaut, d'où qu'elle vienne et quoi qu'on en pense (quoi, qui a dit paradoxe ?), alors bin quoi ? On continue à se plaindre ou on organise un autre truc ? (pasque bon, avouons-nous le fait qu'aucun de nous n'a la moindre idée de comment gérer l'humanité sans qu'elle périclite... vous êtes  les premiers à le dire, et moi encore avant !)...

- Pourtant. Me laisse le sentiment que tout ceci est plus profond, et que l'autorité en tant que 'réalisation d'influence' est un problème qui englobe bien plus que la politique, le social, l'humain et toutes les étiquettes qu'on pourrait trouver pour ranger l'Humanité.

Nous avons notre incidence et aucun moyen de la maitriser actuellement.
Tel est mon ressenti vis-à-vis de la situation actuelle... je sais pas si je suis clair 0___0
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Erwan le 02 août 2018 à 00:23:58
Citer
(pasque bon, avouons-nous le fait qu'aucun de nous n'a la moindre idée de comment gérer l'humanité sans qu'elle périclite... vous êtes  les premiers à le dire, et moi encore avant !)...

Une question faussement naïve en passant : si vous pensiez avoir la capacité et les idées nécessaires pour "gérer" l'humanité avant qu'elle ne périclite, vous le feriez ?

Citer
Nous avons notre incidence et aucun moyen de la maitriser actuellement.
Tu penses qu'il serait possible de la maîtriser un jour ? Le mot "actuellement" laisse place à une ouverture de mon point de vue (sauf si j'interprète mal).
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 02 août 2018 à 12:16:20
Alors, je suis la discussion avec grand plaisir, ça nous fait nous poser beaucoup de questions sur le rôle de l'autorité au quotidien, et je trouve que ça pousse à la réflexion.

Juste une affirmation qui me fait réagir :

- Mais. Il n'a pas toujours été ainsi de la façon de penser de l'Humain. Sans entrer dans les détails peu crédibles d'une philosophie académique trop démesurée, les Anciens pensaient avant tout la communauté avant l'individu, la conscience et le fait d'assumer cette autre option de la réalité des Modernes ne datant en réalité que... des Humanistes, aux environs du XVème. De fait, je chipote sur ta formule, mais je crois on se rejoint.

On peut trouver beaucoup de philosophies qui tournent autour du comportement individuel dans l'Antiquité gréco-romaine (stoïcisme/épicurisme) donc l'idée que l'individu ne serait pas au cœur de la pensée des anciens ne me met pas tout à fait à l'aise, notamment quand au contraire le communisme est récent. Disons que cette vision de l'histoire que tu proposes ne me semble pas tout à fait correspondre à mes propres impressions, mais ça reste une interprétation intéressante.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Fourmisdefeu le 02 août 2018 à 12:39:54
Je n'est que des questions cette fois, j'aimerais connaitre vos point de vue, si cela vous inspire évidemment.

-Est ce que penser la communauté avant l'individu n'était pas "limitant" ? En terme de possibilité individuelle, intelectuelle, de développement, que sais je encore...

-Est que la communauté n'a pas commencée à disparaitre au sortir des "cavernes" (simplifié) ? Des que les premieres civilisations sont nées avec la sédentérisation ?

-Ne sommes nous pas nos propre manipulateur avant toute chose ? Du fait de tout ce qui nous est etranger et inaccessible en nous.


-Est ce l'humanité qui avance ou simplement la vie ? Et si l'humain n'était qu'un véhicule temporaire ? Peut ètre que la seule véritable espece sur terre c est le cerveau ?


N'étant pas franchement instruit, désolé si certaines questions paraissent bête.

Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Erwan le 02 août 2018 à 13:11:00
@ Fourmisdefeu
Citer
Est que la communauté n'a pas commencée à disparaitre au sortir des "cavernes" (simplifié) ? Des que les premieres civilisations sont nées avec la sédentérisation ?

Pour avoir lu des articles sur la question sur scienceshumaines, j'en ai retenu quelques points. Déjà, c'est une pensée apparemment commune de penser les sociétés nomades de chasseurs-cueilleurs comme étant égalitaires et que la sédentarisation a crée la hiérarchie que l'on connaît et les sociétés complexes. Les intervenants dans ces articles ont mentionné que :

Citer
Est ce l'humanité qui avance ou simplement la vie ? Et si l'humain n'était qu'un véhicule temporaire ? Peut ètre que la seule véritable espece sur terre c est le cerveau ?
Les mouvances transhumanistes apportent leur réponse parmi d'autres à cette question, par exemple. La notion de post-humanisme pose justement en plein cette question de véhicule temporaire. La question était peut-être théorique / théologique jusque là, mais la science laisse envisager que l'homme puisse se transformer lui-même d'ici peu et de manière assez radicale. Cette question devient donc subitement très concrète pour beaucoup de personnes.

Bon, ce sont là quelques pistes de réponse à tes questions...


@ Alan Tréard

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On peut trouver beaucoup de philosophies qui tournent autour du comportement individuel dans l'Antiquité gréco-romaine (stoïcisme/épicurisme) donc l'idée que l'individu ne serait pas au cœur de la pensée des anciens ne me met pas tout à fait à l'aise, notamment quand au contraire le communisme est récent.

Ne penses-tu pas également que les notions mêmes d'individu et de communauté ont pu varier dans leurs significations et leurs sens au cours de l'histoire qui mène de ces philosophes jusqu'à nous ? Effectivement, ces deux notions ont pu exister depuis très longtemps sous des formes données, mais pas forcément sous la forme que l'on lui prête aujourd'hui. Je prendrai comme exemple ce que j'ai lu de l'homosexualité. Un auteur disait qu'il était absurde de dire que les grecs et les romains pouvaient avoir eu des pratiques homosexuelles du fait que le mot et sa signification sont très contemporaines... Est-ce possible d'appliquer une notion récente à un contexte antérieur à son émergence ?
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 02 août 2018 à 15:34:31
@ Alan Tréard

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On peut trouver beaucoup de philosophies qui tournent autour du comportement individuel dans l'Antiquité gréco-romaine (stoïcisme/épicurisme) donc l'idée que l'individu ne serait pas au cœur de la pensée des anciens ne me met pas tout à fait à l'aise, notamment quand au contraire le communisme est récent.

Ne penses-tu pas également que les notions mêmes d'individu et de communauté ont pu varier dans leurs significations et leurs sens au cours de l'histoire qui mène de ces philosophes jusqu'à nous ? Effectivement, ces deux notions ont pu exister depuis très longtemps sous des formes données, mais pas forcément sous la forme que l'on lui prête aujourd'hui. Je prendrai comme exemple ce que j'ai lu de l'homosexualité. Un auteur disait qu'il était absurde de dire que les grecs et les romains pouvaient avoir eu des pratiques homosexuelles du fait que le mot et sa signification sont très contemporaines... Est-ce possible d'appliquer une notion récente à un contexte antérieur à son émergence ?

Ah, ben, pour aller dans ton sens, Erwan, je dirais qu'aucune interprétation d'aucune sorte n'aurait lieu d'être si les notions ni les contextes ne changeaient jamais. Si l'on suppose que les notions évoluent avec leurs civilisations, alors on peut supposer également que l'interprétation de nos observations sur le passé permettent de créer des ponts entre aujourd'hui et hier.

Qui sait ce qu'était la vie d'autrefois ?
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Erwan le 02 août 2018 à 17:31:56
Ce que tu dis me parles, Alan. Notamment pour la question de créer des ponts par l'interprétation des contextes passés. En fait, cela me permet de préciser mon questionnement sur la phrase de départ que je citais, à savoir que je me demande si la dichotomie entre individuel et collectif est vraiment pertinente en tant que telle. Le communisme serait par exemple collectif, le stoïcisme plus centré sur l'individu. Pourquoi pas, mais je me retrouve gêné de la même manière que la différence nature / culture que l'on utilise parfois, tant les deux notions me paraissent intriquées. Ne pourrais-je pas dire que la culture est la nature de l'homme ?

Citer
les Anciens pensaient avant tout la communauté avant l'individu,
Tu as réagis à cette phrase, et je comprends pourquoi, mais je ne suis pas sûr que ce soit pour les mêmes raisons que moi. Pour moi l'individu et le collectif cohabitent (les deux notions sont les deux faces d'une même pièce, pourrais-je dire), et je suis perplexe par le fait que les anciens puissent penser plus collectivement qu'aujourd'hui, ou l'inverse. Je dirais plutôt que l'individu et le collectif n'étaient pas pensés de même alors. On dit que l'on est dans une société de l'individu, mais pourrait-on prétendre que le collectif n'existe plus ou moins pour autant ? Je suis étonné devant cette façon de percevoir les choses, non pas que je veuille prétendre qu'elle soit fausse.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 02 août 2018 à 19:48:28
Ah ! Ça pose décidément de nouvelles questions, pour un mystère, c'est un mystère !! :\?
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 05 août 2018 à 20:25:40
Ahbah enfin, on dépasse un peu le dualisme ! Merci Erwan :
Oui, les termes opposés le sont de principe, mais ils sont également articulés, puisque réunis par différenciation binaire... Bréf, sans entrer sur les débats découlant de cet effet de la 'nuance axiologique' permise par le langage, et par-delà le bien et le mal, symbole même de ce que tu appelles dichotomie, en effet la bipolarité d'un même concept étendu entre ses deux extrémités : individu et société ne font qu'un, et chercher qui de quoi entre les deux n'est qu'une expérience de pensée qui a pur but de se figurer... la 'nuance axiologique' !


Donc :
Je fais de gros raccourcis, mais en termes pratiques voilà ce que je retiens personnellement de mes perceptions réflexives à propos des récents événement de ce sujet :
Pour construire la société de demain, puisque c'est la prérogative principale qui nous anime depuis la Révolution (eh oui, vous le dites tous les jours, ce mot, on n'a pas fini de révolutionner... donc bin renouvelons jusqu'à stabilité ou pas), et dans la mesure possible de solution des conflits entre les forces autoritaires, j'en viens à penser qu'il s'agirait d'articuler la liberté de chacun avec les contraintes de la société, et ce non forcément dans un but de réalisation d'un meilleur Etat politique ou social ou ce que vous voulez, mais bien par la réalisation des buts de chacun des entrant en compte...


Personnellement, à ce stade s'entremêlent dans ma réflexion toutes sortes d'imbroglios agitant entre autres des concepts néologisés tels que neurocapitalisme de masse, métaphysique arborescente de l'univers, implication, présence au réel, échelles, etc...
Mais je ne suis pas clair ni décidé.


En définitive et pour revenir sur le sujet par un entonnoir :
Si nous sommes tous indéniablement imbriqués les uns aux autres :
- Comment solutionner les inégalités grimpantes actuelles qui menacent donc directement la cohésion ?
- Quelles sont les raisons des montées de tensions climatiques entre protagonistes libérés et distincts ?
- Que vise l'égalité sinon l'unité ? Ou alors sont-elles incompatibles ?
- etc...
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Erwan le 06 août 2018 à 15:57:29
Citer
j'en viens à penser qu'il s'agirait d'articuler la liberté de chacun avec les contraintes de la société,
Effectivement, ça découle logiquement de la remise en question du côté dichotomique sus-mentionné, et moi ça me parle plutôt. Je suis plus à l'aise avec une telle approche personnellement.

Citer
Que vise l'égalité sinon l'unité ? Ou alors sont-elles incompatibles ?
Voilà bien une question pas simple et intéressante. Le rapport entre égalité et unité peut en effet s'entendre dans le fait que si tous les citoyens sont égaux, ils seraient tentant de les imaginer se ressemblant d'une certaine façon et donc former une unité. Ou alors il faudrait trouver une manière de les mettre à pied d'égalité tout en les maintenant résolument différents. Mais la différence n'entraîne t-elle pas rapidement de l'inégalité si l'on y prend garde ? Et est-ce pragmatiquement envisageable, je ne le sais pas. Je dirais que la recherche de l'égalité absolue pourrait aisément prendre des formes autoritaires qui risqueraient de menacer la notion de liberté, et donc aussi de différence. Après si l'on considère effectivement le fait de ne pas obtenir une société idéale, et de peut-être renoncer à une égalité absolue (dans sa pureté), il serait possible de tendre vers plus d'égalité tout en protégeant la différence. Quand à savoir jusqu'où peut-on être différent tout en restant unis, c'est aussi une vaste question. Toute société a ses codes, sa culture qui la cimente. Quand on voit comment l'arrivée de "l'autre", de "l'étranger" migrant peut être perçue de façon anxiogène et menacer (même si peut-être seulement dans la perception) l'unité d'une nation, on ne peut que se questionner.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 06 août 2018 à 16:42:19
Citation de: Erwan
Mais la différence n'entraîne t-elle pas rapidement de l'inégalité si l'on y prend garde ?
Voilà l'un des trop nombreux problèmes que pose actuellement la mise en pratique de ce qu'on envisage être la démocratie... En clair et pour les français au moins : on ne peut plus penser liberté et égalité dans le triptyque de notre devise, puisque l'un est environ l'opposé de l'autre... oui comme tu le dis, la forme tyrannique d'une égalité vraiment vraie n'est pas agréable à penser actuellement, d'où que certaines plaidoiries s'effondrent un peu selon moi, et il en va de même de l'excès de différences, qui sévit actuellement sur la planète par effet de... la liberté ! Eh oui, c'est par ce qui est permis et ce qui ne l'est pas que nous prenons ce dont nous constituons nos vies, et visiblement quoique d'une manière que je n'explique pas, il en va de la différenciation excessive comme d'une fracture entre les différents ressors de la société...

J'en viens donc à me demander :
La liberté étant le pouvoir de différenciation (par le choix, comme j'expliquais plus haut, cf. machin), et s'exprimant par des causes et des effets dans les manifestations humaines, et en particuliers entre leurs acteurs... ce qu'on appelle les rapports d'autorité, de pouvoir, de force, de domination, selon comment on s'exprime... les rapports d'influence sonne à mes oreille encore plus neutre dans sa capacité à imaginer ces choses du temps et de l'espace que nous ne pouvons éviter.

Citation de: Erwan
Quand à savoir jusqu'où peut-on être différent tout en restant unis, c'est aussi une vaste question.
Voilà un point fort de la réflexion nuancée, et s'il y faut une réponse, alors je peux tenter un début de commencement d'approche... [après quelques minutes d'essai approximatif :] heu oui, vaste question OO

Je ne sais qu'ajouter, mais tiens à stipuler que je ne reste ici que lorsque des relents philosophiques naissent... la politique ne m'intéresse pas, et en dépit de l'importance du débat nationaliste ou populiste ou sociétal (dans leur sens étymologique) qui s'étale beaucoup trop pour que je puisse m'y sentir à mon aise, je ne tomberai donc pas dans les sempiternelles illusions qui suscitent des hostilités inutiles sur les rapports humains. Encore, on serait dans la valorisation de la différenciation (on y revient tiens) ou dans la tentative d'égalisation (eh), je participerais peut-être, mais si c'est juste histoire de prendre position et d'affirmer que "on est pas d'accord pasque détail de vision humaine-non-unifiée", là je me permets de m'envoler loiiiin...

Mais on pourrait se demander, oui, jusqu'où l'individu est-il libre par rapport à son pays ? son peuple ? sa langue ? Et bien évidemment ensuite, questionner les rapports d'entre les pays, les peuples, les langues, avec ou sans référentiel, selon tel ou tel angle d'attaque... mais toujours d'une influence palpable par l'interprétation et ce qu'elle provoque d'implication.

A bientôt
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Erwan le 06 août 2018 à 17:37:25
Citer
la politique ne m'intéresse pas, et en dépit de l'importance du débat nationaliste ou populiste ou sociétal (dans leur sens étymologique) qui s'étale beaucoup trop pour que je puisse m'y sentir à mon aise, je ne tomberai donc pas dans les sempiternelles illusions qui suscitent des hostilités inutiles sur les rapports humains.
J'ai pris l'exemple de la question nationaliste en ce qu'elle représente cette tension entre différence et union. À titre personnel, les migrations ne m'ébranle pas dans mon sentiment nationaliste, assez réduit par ailleurs. C'est juste que ce qu'il me paraît intéressant dans le débat nationaliste (et c'est la seule chose d'ailleurs), c'est la question que vient nous poser "l'autre", cet étranger qui vient nous interroger sur ce "nous" aux limites flous. Ne sommes-nous pas unis en regard d'un autre, c'est à dire que l'union ne crée t-elle pas un intérieur et un extérieur de fait ? L'unité peut-elle être totalement englobante, ou bien ne que séparer les objets ? Je me questionne. L'unité nationaliste me paraît sous bien des aspects également clivante, paradoxalement, car elle dissocie un "nous" d'un "eux". Donc je pense qu'il faut différencier l'unité disons englobante de celle qui identifie un sous-groupe.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 06 août 2018 à 18:21:17
(citer n'est pas forcément gage de qualité ou d'honnêteté, mais ne pas citer, c'est ne pas tenir compte de, négliger tout ce qui a été fait et pensé avant nous. C'est pourtant la moindre des choses quand on souhaite parler sérieusement et profondément de quelque chose, du moins dans une perspective scientifique et cumulative. Pas le temps de chercher et spéculer sur le reste).
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 06 août 2018 à 19:04:25
Citation de: Loup-Taciturne
(citer n'est pas forcément gage de qualité ou d'honnêteté, mais ne pas citer, c'est ne pas tenir compte de, négliger tout ce qui a été fait et pensé avant nous. C'est pourtant la moindre des choses quand on souhaite parler sérieusement et profondément de quelque chose, du moins dans une perspective scientifique et cumulative. Pas le temps de chercher et spéculer sur le reste)
De parmi la myriade de réponses qui s'offrent à moi, je retiendrai :
Là où nous divergeons sans conscience partagée jusqu'à présent, cher collègue, nous ne sommes pas si proche et je ne m'entends pas comme scientifique pur non plus, étant avant tout ici écrivain (en béta test, de surcroit), artiste par ailleurs, avec des penchant que les philosophes ont tendance à vouloir éloigner du strict légalement pensé, on va dire, et surtout sophiste par essence, puisque nous sommes à l'heure de leur élégance, avec ce qui agita le présent débat que j'initiai suite à cette évidence : il n'y a de science que là où il y a assurance, or la problématique actuelle est plus métaphysique qu'elle n'y parait, visible uniquement par les outrecuidants de la raison, ceux qui cernent avec puissance leur disfonction... mais c'est un a-parté.
Sinon j'attends l'institution accointante à un partage fluidifié des données, bien évidemment, mais j'ai pas le temps de retenir des noms et des mots copieusement cités, j'ai besoin de m'aérer le cerveau, de fuir les réalités quotidienne des discours populaires ou mondains, orbitant tous autour de questions existentielles que j'aimerais, de bonne volonté, soumettre à l'évaluation qu'effectivement, je freine par manque de précision, mais telle est ma décision, j'ai aspiré à voir de l'idée, pas de décalcomanie, et pour ça j'ai besoin de ne pas trop m'ancrer dans des personnalités... c'est pas parfait, tu m'en excuseras, mais je sais que nous partageons au moins cette liberté de nous exprimer et de partager, et la volonté d'aller plus loin...
De fait, oui, j'ai du mal à citer mes sources, d'autant plus qu'elles me sont parfois inaccessibles à moi-même, mais sans entrer dans le détail, je peux me tromper comme mentir, ça n'empêche pas que la réflexion est plus ou moins là, pertinente ou non...

Erwan :
Dac, là on entre dans le détail un peu trop sophistique pour moi.

Sinon :
Heu et bien je ne sais comment poursuivre mon post, alors peut-être vais-je simplement en rester là et ne pas tenter de rajouter quelque pièce à cette tour de babel...
?
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Erwan le 06 août 2018 à 21:21:05
Citer
Heu et bien je ne sais comment poursuivre mon post, alors peut-être vais-je simplement en rester là et ne pas tenter de rajouter quelque pièce à cette tour de babel...?
Effectivement, soit de l'arrêter pour le laisser reposer, soit de le recentrer. Une question qu'avait posé Fourmisdefeu pourrait cependant offrir un angle intéressant si quelqu'un est inspiré :

Citer
-Ne sommes nous pas nos propre manipulateur avant toute chose ? Du fait de tout ce qui nous est etranger et inaccessible en nous.

Comme il posait la question, je ne sais pas s'il a son propre avis, mais au regard du titre du sujet, la question était pertinente... Là encore, ça pose des questions sur l'unité, mais plutôt du psychisme humain  :D
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olaf le 12 octobre 2018 à 18:56:23
Pas pour jeter de l'huile sur le feu ou remettre une pièce dans l'automate, mais juste parce que l'actualité nous rattrape parfois.
On m'avait reproché de ressortir une étude de Sokal qui avait plus de 25 ans et qui était plutôt portée sur les courants post-modernes.
Hé bien sa démarche de Sokal a été reproduites dans plusieurs revues à comité de lecture. [Clic (https://areomagazine.com/2018/10/02/academic-grievance-studies-and-the-corruption-of-scholarship/)]
A prendre avec des pincettes, des maniques et des moufles parce que je n'ai pas lu l'article dans le détail ni les sept articles qui ont été approuvés par les comités de lecture, donc faites-vous votre propre idée sur la question.
Les sujets abordés sont des sujets très sensibles, c'est pour ça que je ne détaille pas plus, je ne suis pas sûr d'être compétent.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 03 novembre 2018 à 13:27:41
Non mais troller une revue scientifique, c'est pas ce qu'il y a de plus difficile, surtout si on est soi même universitaire et qu'on maîtrise tous les codes de l'exercice (et ça ne se réduit pas aux sciences sociales, cf par exemple l'étude sur "manger du chocolat pour maigrir" ou un truc comme ça.
Et c'est vieux comme la science.

Le problème est que tu sembles avoir des difficultés à reconnaitre l'induction empirique comme source de données scientifiques.
Or, c'est la première des méthodes scientifiques. Tout part de là. Le laboratoire premier des sciences, c'est le monde observable. L'expérimentation déductive, c'est une méthode qui vient en second lieu.

Pour pondre un article en sciences humaines, le chercheur mobilise des entretiens, des observations consignées dans des carnets de terrain, des discussions, des lectures, des objets. Tout ça il ne peut pas le mettre en intégralité dans les articles dont le format est prédéterminé. L'article n'est qu'un compte rendu de la recherche. Le chercheur doit faire le balancement entre, rendre compte de suffisamment d'éléments qui soutiennent son argumentation, et ne pas être trop long sous peine de ne pas être publié ou lu (ce qui ne veut pas dire qu'il ne lui reste pas un grand nombre de matériaux à faire valoir.) Il va donc choisir ce qui est représentatif (par exemple une citation, un récit de vie, une observation), à défaut de pouvoir tout mettre. Et il justifiera pourquoi c'est selon lui représentatif. Bref.

Un chercheur c'est un praticien de son métier. c'est un producteur de données scientifiques, et d'interprétationd des données, ce qui lui impose le respect d'un cadre déontologique stricte (par intégrité, mais aussi par intérêt : garder sa crédibilité). Ce cadre déontologique est ignoré par les "canulars". Le test est biaisé.

C'est comme les naturalistes qui falsifient des espèces pour se faire les découvreurs de "nouvelles" espèces.

Tout cela est faisable, mais dans une carrière de chercheur, si tu es pris la main dans le sac à falsifier tes données, ta réputation scientifique risque de prendre du plomb dans l'aile. Et ta brillante "découverte" reléguée aux anecdotes de l'histoire des sciences.
Mais je conviens que certains auteurs usent sans doute de mystification ou surinterprétation pour des raisons idéologiques, et là il faut pointer du doigt ces zones d'ombre ou ces conclusions hâtives. Ce qui est, soit dit en passant, la première chose que l'on apprend aux étudiants en sciences sociales. Tout ça occupe déjà une place dans l'épistémologie.

Pour le reste, en tant que milieu social ou règnent enjeux idéologiques, enjeux de pouvoir et une lutte pour des positions sociales, le milieu scientifique n'est jamais à l'abri, lui non plus, de pratiques malhonnêtes ou frauduleuses. La lecture critique systématique de la recherche, la confrontation des travaux, des sources, sur un sujet est donc le départ de tout travail (de recherche, mais aussi de lecture critique d'un article)



Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olaf le 04 novembre 2018 à 13:23:51
Attention quand tu parles du chocolat qui fait maigrir ou du chocolat qui rend intelligent, tu confonds deux types d'articles.
Il y a d'un côté des articles scientifiques qui mettent en correspondances des données et qui essaient de montrer des corrélations (et juste des corrélations) et de l'autre des journalistes de sciences et vie de presse scientifique qui vont tirer des conclusions. Les seconds ont un tirage à tenir, pas les premiers.
Il n'y a pas si longtemps tu es tombé dans le même travers en tirant tes propres conclusions sur un sondage (de manière prudente et critique certes, il faut bien le reconnaître) et en lui donnant une interprétation.
On doit se garder de tirer des conclusions à partir d'apparentes corrélations. Et pourtant dans la presse scientifique à destination du grand public, c'est une chose qui foisonne.
Si tu veux avoir ton doctorat, mange de la mozzarella (https://nsa39.casimages.com/img/2018/11/04/181104011526849070.png).  :mrgreen:

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Pour le reste, en tant que milieu social ou règnent enjeux idéologiques, enjeux de pouvoir et une lutte pour des positions sociales, le milieu scientifique n'est jamais à l'abri, lui non plus, de pratiques malhonnêtes ou frauduleuses. La lecture critique systématique de la recherche, la confrontation des travaux, des sources, sur un sujet est donc le départ de tout travail (de recherche, mais aussi de lecture critique d'un article)
Et c'est exactement ce que pointent du doigt ces trois personnes : le fait qu'il existe en terme quantitatif une trop grande quantité de revues supposées à comité de lecture qui publient des articles de sociologie avec une lecture partisane au lieu de faire leur boulot de sélection. Ce qui est reproché c'est la trop grande quantité de papiers biaisés qui passent crème dans certaines branches de la sociologie. Sans doute parce qu'elles touchent à des sujets de société très mobilisateurs.

Et surtout tu prétends que les sciences sociales s'auto-critiquent, mais quand je t'avais demandé de me donner l'exemple de quelques articles retirés mais en sociologie tu n'avais pas pu m'en citer un seul. Même juste un.
Du coup je suis allé vérifier moi-même ... ce qui est bien avec l'évolution des data sciences c'est qu'on peut à présent faire des méta-études plus facilement qu'autrefois (http://retractionwatch.com/) et vérifier que la plupart des domaines scientifiques font régulièrement la chasse aux articles. Bref, quoi que ça donne ?
On voit que ceux qui retirent le plus sont dans la biologie où on constate régulièrement de la fraude au niveau des preuves, mais la physique n'est pas en reste où on constate pas mal de cas de plagiat.
Pour le coup, j'ai cherché par moi-même et en sciences sociales il y a en tout et pour tout  4 articles de recherche qui ont été retirés. Et sur ces 4 articles, deux ont été retirés parce qu'il y avait une erreur dans le texte et un de Brian Wansink, qui était tout simplement une belle tentative de fraude (je crois que c'était autour de 2005).
Ce qui n'a pas empêché ce monsieur de continuer à publier par la suite  ::) ... jusqu'en 2017 où il a finalement fini par se faire tirer les oreilles et passer du statut de chercheur à ex-chercheur. 12 belles années à enchaîner les succès et les publications contestables sans être inquiété.

Donc pour le coup si c'était si facile de troller des revues scientifiques, les trois compères de l'article que je citais tantôt auraient eu un pourcentage d'articles bien plus élevés je pense qui seraient passés. Or là on est — toujours d'après eux — plutôt sur 1/3 de leurs articles ayant de bonnes dispositions de publication. Donc ce n'est pas du 80 % mais on est largement au-delà d'un seuil acceptable pour construire un savoir qui soit "vrai jusqu'à preuve du contraire".
Troller n'est pas une chose très facile ... c'est même assez difficile, mais il y a des domaines où c'est très loin d'être assez difficile.

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Un chercheur c'est un praticien de son métier. c'est un producteur de données scientifiques, et d'interprétationd des données, ce qui lui impose le respect d'un cadre déontologique stricte (par intégrité, mais aussi par intérêt : garder sa crédibilité). Ce cadre déontologique est ignoré par les "canulars". Le test est biaisé.
Ça c'est surtout vrai sur le papier. Des gens comme Jacques Benveniste en France n'ont jamais perdu leur crédibilité après avoir été attrapés à truquer des expériences et d'autres scientifiques continuent à croire en leurs travaux, justement parce qu'il y a une affaire de conviction derrière. Donc je pense que la déontologie est quand même régulièrement sacrifiée à la foi, y compris pour des affaires très médiatisées.
Il y a aussi Anil Jaiswal, cancérologue, qui doit avoir dépassé les 20 papiers retirés et qui continue à œuvrer au Maryland, David Allison aussi a été attrapé avec une belle brochette de collègues en 2009 et continue une belle carrière en Alabama, et en modèle de rigueur scientifique (ce n'est pas moi qui le dis, c'est lui).
En sciences sociales visiblement les gens n'ont pas ce problème : ils ne retirent pour ainsi dire jamais d'articles  :mrgreen: effectivement ça évite les controverses. On pourrait penser que c'est parce que les chercheurs en sciences sociales sont vraiment très exigeants, rigoureux et plus professionnels que leurs confrères.
Sauf qu'au vu des travaux de Lindsay, Pluckrose et Boghossian ça n'a pas l'air d'être le cas, et je pense que même toi tu le reconnais.
On aurait pu s'attendre à ce qu'on fait les physiciens dans l'affaire Sokhal : un durcissement radical du ton et des critères d'acceptation des publications, ainsi qu'une augmentation du retrait des publications.
Mais non, on constate surtout des cris d'orfraie (https://freethoughtblogs.com/pharyngula/2018/10/05/boghossian-lindsay-and-pluckrose-are-simply-incompetent-hacks/), on leur reproche de troller, on les remercie de troller (https://www.lesinrocks.com/2018/10/04/actualite/quand-des-chercheurs-trollent-des-revues-de-reference-en-publiant-des-theses-delirantes-111131490/), enfin bref je n'en ajoute pas plus, la communauté de la discipline en a assez parlé, je pense qu'à part avec beaucoup de mauvaise foi ou d'endoctrinement le problème n'est plus contestable.

Enfin si, une dernière chose parce que tu as quand même pas mal parlé de l'induction. Il y a un autre domaine qui présente les mêmes propriétés que tu exhibes : l'induction, le regard critique, la recherche de données représentatives, la collecte de témoignage, une épistémologie de longue durée et l'empirisme comme premier laboratoire ... c'est l'astrologie. Je ne parle pas des entrefilets qu'on voit dans les journaux mais bien de la véritable astrologie, celle qui consiste à déterminer le thème astral d'une personne et à essayer de cartographier les événements de sa vie, et pourquoi pas de dresser une carte prospective de ce qui l'attend.
Hé bien curieusement, quand on en reste à l'étude par l'induction, l'astrologie montre de très bonnes propriétés pour se classer en tant que science (et pour cause ...)
Quand on la fait passer par la case hypothético-déductive, tout se casse la figure.
C'est pour ça que tu n'a pas à me convaincre que l'induction est une bonne source d'information, j'en suis déjà tout à fait convaincu, sinon je serais avec les adeptes du doutes systématique qui prétendent que rien n'est certain (en leur faisant remarquer que si rien n'est certain, alors cette affirmation ne l'est pas non plus). Ce que je dis c'est que c'est loin d'être suffisant pour construire un savoir relativement vrai.
Par exemple, si je veux savoir si l'abandon du service militaire dégrade ou non la qualité de l'intégration des populations de primo-arrivants en France, étudier les comportements des populations avant et après l'abandon du service militaire ne sera pas suffisant à répondre à cette question. L'induction ne suffira pas à répondre à cette question. Et je pense que le sujet est suffisamment sensible et clivant pour que nombre d'enquêteurs sachent déjà à l'avance les résultats qu'ils vont trouver.
Et au vu de ce que disent nos Pieds Nickelés, dans un nombre de cas non-négligeable on ne s'en rendra même pas compte.
L'induction oui ... mais pas seulement.

S'il fallait garder un critère ce serait : est-ce que ça marche ?
Avec la méthode hypothético-déductive, la médecine soigne des patients, les avions volent, les centrales produisent de l'énergie, la lessive lave ... ça a l'air pas mal quand même.
Et avec l'induction seule ?
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Gros Lo le 04 novembre 2018 à 14:47:57
Bonjour Olaf,

je me permets de te transmettre le lien menant à la section Textes longs (http://monde-ecriture.com/forum/index.php/board,3.0.html). C'est vrai que l'étendue du forum peut déconcerter, n'hésite pas à revenir vers l'équipe la prochaine fois que tu peines à trouver une section !
Bonne navigation o/

(Je mérite le fouet, mon message l'éradication)
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Aléa le 04 novembre 2018 à 14:54:22
Le petit Lo est prié de laisser les gens se prendre la tête (tant que c'est gentiment).
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olaf le 04 novembre 2018 à 15:29:05
Boarf ... pas de prise de tête non, juste une énième querelle des bouffons.
C'est tellement cyclique, ça mériterait presque un papier dans une revue de sciences humaines, les marronniers du MdE.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 04 novembre 2018 à 16:49:57
D'accord sur les corrélations. Il n'en demeure pas moins que nombre d'études "scientifiques", notamment en biologie et en chimie qui concernent le secteur industriel ne sont pas désintéressées. Et pourtant elles sont dirigées par des "chercheurs" en sciences "dures", sont publiées, diffusées et abusent de l'argument de scientificité.

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


Le problème des revues à commité de lecture et de la relecture par les pairs existe également pour ce qui concerne les sciences "dures", notamment sur des sujets où les intentions des producteurs de l'étude sont sous tendus par des intérêts privés. Pire, il est possible d'acheter une publication dans certaines revues en ligne: "Il y a régulièrement des scandales de ce type, où l'argent a influencé directement le processus de publication scientifique."

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tu prétends que les sciences sociales s'auto-critiquent, mais quand je t'avais demandé de me donner l'exemple de quelques articles retirés
Non mais la question du retrait est un faux débat. En tout cas il ne répond que partiellement à la question de l'auto-critique. Il faut comprendre que la notion d'auteur (critique des auteurs et dialectique des auteurs) est essentielle en science sociale alors qu'elle est négligeable en science "dure", ou c'est le résultat brute et mesuré de l'expérience qui parle.
L'auto-critique se fait au regard des approches critiques des auteurs entre eux, après publication. Tu prends l'exemple des revues, mais si on parle des ouvrages, il ne viendrait pas à l'idée de quelqu'un de supprimer un ouvrage, d’interdire sa publication ou réédition sous prétexte qu'il est désormais obsolète. Obsolète, car la dialectique critique de la discipline se sera chargé de lui. Par contre, des préfaces sont écrites, des rééditions sont enrichies etc. C'est ce mécanisme historique qui est à l’œuvre dans les sciences sociales.

Les articles ne sont pas retirés, car il n'y pas vraiment de tentative de fraude telles qu'on peut l'observer dans les sciences "dure". Il y a surtout des erreurs méthodologiques parfois dues à des ouillères idéologiques, des carcans disciplinaires ou au contraire la volonté de réagir, d'aller à rebours, radicalement d'un courant intradisciplinaire. Mais ceci doit être digéré par la critique interne et externe. Les thèses et méthodologies avancées par les auteurs sont à discuter, plus ou moins discutables, et l'histoire des sciences se charge de les polir ou de les abandonner, à travers des travaux plus récents des auteurs eux-mêmes ou d'autres.
C'est pour cela, j'y reviens, qu'il est demandé à tout étudiant et, a fortiori, à tout chercheur, d'être précis quant à sa méthodologie. La présentation de sa méthodologie n'est pas facultative, c'est un pilier épistémologique indispensable.

Dans le cas flagrant d'une fraude, le retrait peut être intéressant, mais comme il s'agit de disciplines éminemment dialectiques, nul n'est censé ignorer le contexte d'une publication qu'il mobilise, et donc d'être au courant de la non scientificité, l'obsolescence de tel auteur ou de telle publication. Et puis une fois que le texte est publié, c'est comme un ouvrage... C'est fait. Par contre il arrive souvent que des revues donnent la parole, dans des numéros successifs, à des auteurs qui se répondent, s'opposent, littéralement, sur des sujets en débat, faisant contrebalancer les points de vue et enrichissant l'état de la recherche..

Donc je suis d'accord avec toi sur le constat de failles possibles, je suis d'accord que le retrait est un acte symbolique contre le fraudeur et d'intérêt pour la crédibilité de la revue (surtout) et de la discipline, mais il ne faut pas oublier que la fraude et la lutte contre la fraude sont beaucoup plus courantes là ou les enjeux financiers sont forts (pas en sciences sociales). Les revues qui se vendent très chères ont aussi à soigner leur image avec de tels actes symboliques.

Et j'avais pourtant déjà essayé de te faire comprendre que la co-construction des connaissances ne se fait pas de la même manière en sciences "dures" expérimentales et en sciences sociales.

Troller est facile si on en a les moyens car les instances de contrôle n'ont pas vocation à protéger des trolls, surtout en science humaine où il n'y a quasiment aucun intérêt à troller ou frauder.

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En sciences sociales visiblement les gens n'ont pas ce problème : ils ne retirent pour ainsi dire jamais d'articles  :mrgreen: effectivement ça évite les controverses. On pourrait penser que c'est parce que les chercheurs en sciences sociales sont vraiment très exigeants, rigoureux et plus professionnels que leurs confrères.
Sauf qu'au vu des travaux de Lindsay, Pluckrose et Boghossian ça n'a pas l'air d'être le cas, et je pense que même toi tu le reconnais.
Attention, ce n'est pas parce qu'on arrive à faire publier des articles par des trolls, que ce que publient les vrais chercheurs est faux. C'est bien là que je critique ton raisonnement et que je diverge totalement de ton point de vue.

Par ailleurs, comme tu le dis, il y aura toujours des gens pour continuer à croire (et faire croire) au lieu de suspendre leur jugement et rechercher la vérité scientifique. En cela, la science est un registre de connaissance et de croyance peu différent d'autres registres de connaissances comme la philosophie ou la religion. Il faut déjà y adhérer pour accepter ses preuves.

Ta comparaison avec l'astrologie est assez pathétique. Tu aurais pu faire preuve d'un peu plus d'honnêteté et citer de véritables domaines scientifiques fortement concernés par l'empirisme inductif, tel que : l'éthologie, l'histoire, l'archéologie, la paléontologie, la taxonomie, la médecine clinique, la géologie et je m'arrête là car en vérité la plupart des sciences s'établit à partir d'un tremplin inductif.

Donc, même si je salue tes efforts de dialogue, je reste assez consterné par l'étroitesse de ton scepticisme rationaliste.

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adeptes du doutes systématique qui prétendent que rien n'est certain (en leur faisant remarquer que si rien n'est certain, alors cette affirmation ne l'est pas non plus)
Tarte à la crème

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Par exemple, si je veux savoir si l'abandon du service militaire dégrade ou non la qualité de l'intégration des populations de primo-arrivants en France, étudier les comportements des populations avant et après l'abandon du service militaire ne sera pas suffisant à répondre à cette question. L'induction ne suffira pas à répondre à cette question
C'est surtout que tu poses une mauvaise question. Il faut poser des questions que les outils permettent de solutionner...
Il y a des questions auxquelles on ne peut pas répondre telles quelles car elles sont trop vastes ou mal posées. Là encore c'est un exercice difficile que d'arriver à poser une question traitable en sciences sociales.

Je peux me poser des grandes questions comme celle de la naissance de l’État, de la religion ou celle de savoir si le service militaire à longtemps eu pour rôle de fortifier le sentiment nationaliste des français afin qu'ils ressentent moins fortement le poids de la hiérarchie sociale et des inégalités entre eux, mais je n'ai pas de moyen d'enquête à ma disposition pour mener une telle étude, qui par ailleurs, confine à l'histoire. je ne peux que formuler des hypothèses spéculatives.

Par contre, je peux savoir aujourd'hui même si les personnes "primo-arrivant" ressentent un besoin d'être "intégrées", si elles pensent que leur culture les empêchera de "s'intégrer", si elles ressentent le besoin d'effectuer un service militaire pour ne pas sombrer dans la délinquance etc etc, ça je peux tout à fait le vérifier. et en allant le vérifier, je serai obligé de revoir mes présupposés car le terrain m'apportera des nuances, des contradictions et connaissances que j'ignorai. C'est ça l'induction qui marche.

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Et avec l'induction seule ?
Je note :
Il n'y a pas de déduction sans induction préalable.
L'induction permet de traquer toutes les nuances, de faire émerger le réel, l'induction est heuristique par définition, c'est de l'induction que toute connaissance provient à l'origine.
La méthode déductive est très intéressante et pratique. personne ne l'a jamais contesté. Je n'oppose pas les méthodes, je salue leur complémentarité et m'oppose à la vision étriquée que tu portes, comme l'idéologie rationaliste ambiante, à l'égard des méthodes inductives, qui sont pourtant à la source de toutes les découvertes.

Ceux qui oublient, ou cachent, que la connaissance est produite par des méthodes inductives, au nom d'une préférence pour un "relativement vrai" fantasmé, s'amputent d'une part de la réalité et versent dans un obscurantisme scientiste.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Verasoie le 04 novembre 2018 à 17:28:10
Je n'interviens pas dans le débat dont l'intitulé à tendance conspirationniste m'effraie, mais je vais regarder de ce pas le docu que tu partages, Loup Taciturne, il a l'air hyper intéressant ! Merci : )

Edit : à nouveau merci pour le partage, c'était à la fois très intéressant et vachement drôle dans le traitement (même si je suis un peu triste car moi j'y croyais encore, à la certitude du peer-review... m'enfin ^ ^)
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olaf le 04 novembre 2018 à 19:26:10
D'accord sur les corrélations. Il n'en demeure pas moins que nombre d'études "scientifiques", notamment en biologie et en chimie qui concernent le secteur industriel ne sont pas désintéressées. Et pourtant elles sont dirigées par des "chercheurs" en sciences "dures", sont publiées, diffusées et abusent de l'argument de scientificité.[...]
Ben en fait le reportage d'Arte décrit une chose sur laquelle je pense que nous sommes relativement d'accord.

Il y a bien des inepties scientifiques et des chercheurs qui se font prendre à bidouiller les papiers (j'en ai même nommé certains), et ça peut s'expliquer facilement pour des conflits d'intérêt. Donc déjà en regardant qui commandite les études, on peut avoir une meilleure idée de ce qu'on peut s'attendre à trouver. Et surtout on constate bien que les nutritionnistes font l'objet de retraits d'articles réguliers (c'est même à cause d'eux que la biologie est si bien classée).
Mais ce qui est surtout problématique c'est que la presse qui a besoin de faire des tirages et qui ne fonctionne globalement plus que sur un temps court a besoin d'articles qui se démarquent. Et là encore il y a des journalistes qui dénoncent ce genre de pratique dans leur profession : pour faire du tirage, il faut se démarquer, et donc un article sur le doute raisonnable concernant l'inanité du glyphosate sera toujours moins vendeur que Bashar El Hassad financerait l'industrie du glyphosate.

Donc tu ajoutes une petite dose d'intérêts financiers, du sensationnalisme et une absence d'esprit critique renforcée par les effets de bulle d'information (et la publicité faite par les mêmes intérêts financiers qu'on a en bout de chaîne) et tu obtiens une savante dose de bullshit estampillés prouvé scientifiquement.

Au passage Arte est aussi un organe de presse, et dans leur ligne éditoriale ils adorent les reportages conspi. en mode "on vous cache tout on vous dit rien". Si jamais tu te demandais quel est leur biais.

Pour te remercier d'avoir sourcé ton étude sur le chocolat, voici quelques exemples de cas où l'on peut - ou ne peut pas - utiliser la méthode scientifique, avec des petits chats :coeur: : feat. Richard Dawkins (oui parfaitement, un éthologue adepte de la méthode hypothético-déductive).
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Attention, ce n'est pas parce qu'on arrive à faire publier des articles par des trolls, que ce que publient les vrais chercheurs est faux. C'est bien là que je critique ton raisonnement et que je diverge totalement de ton point de vue.
Une précision qui a son importance : je ne parle pas du fait que des trolls sont passés, mais de la quantité de troll qui a réussi à passer. Ils n'ont pas publié qu'une seule étude fallacieuse, ils ont vu les choses en grand.

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Non mais la question du retrait est un faux débat. En tout cas il ne répond que partiellement à la question de l'auto-critique. Il faut comprendre que la notion d'auteur (critique des auteurs et dialectique des auteurs) est essentielle en science sociale alors qu'elle est négligeable en science "dure", ou c'est le résultat brute et mesuré de l'expérience qui parle.
Je crois qu'on est assez d'accord sur ce point mais je corrigerai ta dernière phrase : le résultat ne parle pas, c'est le mec qui fait le communiqué de presse dessus, et c'est là qu'il doit se garder justement de sur-interpréter.

Pour autant, la question du retrait des articles, quelle que soit la science ne me semble pas négligeable. Il ne s'agit pas de mise à l'index mais de considérer que le contenu (nécessairement réfutable) a été réfuté. La première étape dans la critique de soi c'est de reconnaître qu'on puisse se tromper. Mais si tu considères qu'un article ne peut pas être faux, c'est qu'il n'est pas réfutable, et donc on ne peut pas savoir son contenu est vrai ou non.
Or les questions dont on ne sait pas si elles sont vraies ou non ça échappe au domaine de compétence de la science. Il faut rester très humble.

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[...] il ne faut pas oublier que la fraude et la lutte contre la fraude sont beaucoup plus courantes là ou les enjeux financiers sont forts (pas en sciences sociales).
Tout à fait, les enjeux financiers sont un des plus importants vecteurs de biais de publication (le tri sélectif des études pour ne conserver que celles qui vont dans le sens qui nous intéresse).
Mais les enjeux en sociologie sont justement forts pour des questions de pouvoir (et donc indirectement financières). La fabrication d'une image dans l'esprit ou tout simplement celle de l'ennemi permet de légitimer beaucoup de choses. Et il n'est donc pas étonnant que la façon dont fonctionne ces mécanisme soit une chose attirante.
Si Hollywood n'avait pas créé l'image du méchant Russe retord pendant la guerre froide et ne donnait pas aujourd'hui l'image de la méchante Chine et de la gentille Inde à côté, on ne pourrait pas légitimer les politiques actuellement en vigueur sur le plan international sans l'enthousiasme des population concernées.
C'est pour ça que je te demandais des preuves de l'existence d'un déterminisme social. Ce truc a été tellement instrumentalisé qu'on devrait pouvoir en prouver l'existence facilement ... or ça semble être un postulat en fait.


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Ta comparaison avec l'astrologie est assez pathétique. Tu aurais pu faire preuve d'un peu plus d'honnêteté et citer de véritables domaines scientifiques fortement concernés par l'empirisme inductif, tel que : l'éthologie, l'histoire, l'archéologie, la paléontologie, la taxonomie, la médecine clinique, la géologie et je m'arrête là car en vérité la plupart des sciences s'établit à partir d'un tremplin inductif.
Au contraire, l'astrologie est un bon candidat parce qu'il y a eu beaucoup de critiques de toute sorte mais en général elles sont d'un niveau assez faible.
L'astrologie a mauvaise presse mais elle n'en demeure pas moins une discipline fortement concernée par l'empirisme inductif et elle a beaucoup plus d'ancienneté (et donc de collecte d'informations empiriques) que la plupart des autres disciplines que tu cites. C'est dur de faire une bonne critique de l'astrologie avec des moyens dialectiques. En revanche avec un seul argument scientifique tu déboulonnes le côté "vrai" du savoir de la discipline. Je pense que tu auras deviné de quel argument je parle.

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adeptes du doutes systématique qui prétendent que rien n'est certain (en leur faisant remarquer que si rien n'est certain, alors cette affirmation ne l'est pas non plus)
Tarte à la crème
Propos extraits de leur contexte ... et c'est quoi l'intérêt de relever juste ça en fait ? Cette phrase s'incrivait dans la réfutation d'un doute systématique, dont finalement tu m'accuses quelques phrases plus loin. Il n'y a pas que l'oeuvre sociologique qu'il faut lire dans son ensemble, mon message aussi !

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Ceux qui oublient, ou cachent, que la connaissance est produite par des méthodes inductives, au nom d'une préférence pour un "relativement vrai" fantasmé, s'amputent d'une part de la réalité et versent dans un obscurantisme scientiste.
Le fantasmé est vachement malvenu puisque c'est le même relativement vrai qui permet à la technologie avec laquelle nous communiquons de fonctionner. Et ce scientisme, je le trouve quand même bien lumineux bien qu'un brin déshumanisés. Mais le cerveau humain n'est de toute façon pas très bon à la base pour faire des sciences.
D'ailleurs ta conclusion est fausse et j'en suis un contre-exemple : je ne renie pas l'apport de la sociologie au bagage culturel de l'humanité, au même titre que lord Byron, Christopher Nolan, Jules Vernes ou Charles Schulz, je n'en mets pas un plutôt qu'un autre sur un piédestal.
En revanche, on a mis en place une méthode pour éviter d'avoir à farfouiller tout ce qui s'écrit sur depuis Aristote quand on cherche des informations sur un phénomène ou un autre, une méthode qui nous garantit qu'on n'aura pas à se retaper toutes les expériences, à relire tout ce qui s'est écrit sur le sujet, impasses comprises quand on en a besoin. Ce n'est pas une question d'étroitesse d'esprit mais de rigueur. Et donc toute discipline qui voudrait rentrer dans la tribu devrait utiliser la même méthode, pas par dogmatisme, pas élitisme ou parce que c'est la mode, mais parce qu'elle fonctionne. C'est tout.
Et donc vouloir plier le concept de science pour faire rentrer des choses différentes dedans, c'est perdre la garantie que donnait la méthode.
Problème de jargon sans doute.  :)
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 04 novembre 2018 à 22:54:18
Pas tellement conspi sur arte. On y trouve plutôt des productions vigilantes et critiques dont certains titres, certes, jouent sur le ton que tu as décrié.  Ça arrive de temps à autres, car même si arte a une ligne éditoriale, c'est un média qui commande ses productions à des auteurs.

Sur les différents facteurs de corruption de la science et sur l'intégrité de la presse on est bien d'accord, à l'image des titres d'arte.

Merci c'est très aimable à toi mais je sais bien ce qu'est la "méthode scientifique".

L'induction fait partie de cette méthode, c'est incroyable que tu n'arrives pas à l'admettre.
Si je vais sur un continent inconnu ou non et que j'y découvre une nouvelle espèce, je la décris et je la répertorie, j'ai fait progresser la connaissance, que cela te plaise ou non. C'est une méthode empirco-inductive qui marche aussi bien qu'une méthode hypothético-déductive.
Ces méthodes sont complémentaires, elles ne sont pas faites pour répondre aux mêmes questions.

Par ailleurs, la croyance selon laquelle la "science" aurait sorti l'humanité de l'obscurité, de l'"âge de pierre" et un mythe scientiste, encore une fois. Les ethnosciences montrent bien à quel point les hommes font de la science dans toutes les sociétés et depuis longtemps avec des méthodes inductives et déductives propres, alternées qui leur permettent de mettre au point des cultures matérielles très diverses, hautement spécialisés et aux technologies de pointe adaptées à leurs besoins. De même que les hommes ont partout développés des corpus de connaissances de leur milieu de vie, des propriétés des plantes, animaux, matériaux etc au sein de classifications autochtones efficaces et surtout signifiantes qui ne sont pourtant pas celles choisies par la science occidentale.
La méthode hypothético-déductive est une bonne méthode pour prouver, savoir. La méthode inductive est une bonne méthode pour mettre en question, connaître.


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    Attention, ce n'est pas parce qu'on arrive à faire publier des articles par des trolls, que ce que publient les vrais chercheurs est faux. C'est bien là que je critique ton raisonnement et que je diverge totalement de ton point de vue.

Une précision qui a son importance : je ne parle pas du fait que des trolls sont passés, mais de la quantité de troll qui a réussi à passer. Ils n'ont pas publié qu'une seule étude fallacieuse, ils ont vu les choses en grand.
Peu importe, ce n'est pas parce qu'une armée de troll réussi à passer que ce que publient les vrais chercheurs est faux.
Ce n'est pas parce que des voleurs arrivent à tromper la surveillance du vigile que les clients honnêtes qui sortent sont aussi des voleurs.

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le résultat ne parle pas, c'est le mec qui fait le communiqué de presse dessus, et c'est là qu'il doit se garder justement de sur-interpréter.
Oui mais c'est jouer sur les mots comparé à la notion de texte et d'auteur en science sociale.

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Mais si tu considères qu'un article ne peut pas être faux, c'est qu'il n'est pas réfutable, et donc on ne peut pas savoir son contenu est vrai ou non.
Or les questions dont on ne sait pas si elles sont vraies ou non ça échappe au domaine de compétence de la science. Il faut rester très humble.
Oui mais dans un article ou un ouvrage en science sociale, il y a rarement tout à jeter. Il faudrait vraiment que tu te familiarises avec des articles de sciences sociales. La base des sciences sociales inductives, c'est la description de la réalité sociale. Après il y a les interprétations, analyses etc. Il s'agit d'un texte. ce n'est pas comme un chiffre qui est soit erroné, soit juste, d'une corrélation ou causalité qui établie ou est confirmée ou non statistiquement.
Donc ce n'est pas réfutable de la même manière. ce sont des arguments, des méthodes, des raisonnements qui sont réfutables. Cela impose la critique par le discours plutôt que le retrait. Car pour que tout soit inventé, faux, de a à z dans un article de sciences sociales, il faut vraiment le faire exprès ou s'être inventé un terrain de recherche imaginaire.

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Mais les enjeux en sociologie sont justement forts pour des questions de pouvoir (et donc indirectement financières). La fabrication d'une image dans l'esprit ou tout simplement celle de l'ennemi permet de légitimer beaucoup de choses.
Sauf qu'en tant que discipline qui "dénaturalise" les relations sociales, met à jours les constructions qui sont à l’œuvre dans les relations sociales, notamment de domination et d'exploitation, la sociologie est un ennemi de l'ordre dominant qui s'appuie, pour se légitimer, sur des illusions, des mythes, des natures, des discours,  des "évidences" qui n'ont rien de naturel ou évident, mais tout de social.
Le seul intérêt idéologique des chercheurs en sciences sociales est à la limite quant ils s'engagent aux côté des populations qui subissent l'ordre sociale qu'ils contribuent à révéler et à mettre au jour.

Donc dans ce débat, l'intérêt de l'ordre dominant est plutôt défendu par les adversaires de la sociologie et des sciences humaines en général, qui, faute de les lire et de s'opposer aux travaux des chercheurs sur le fond, préfèrent (c'est bien plus facile), jeter au bûcher la discipline, taxer son épistémologie de non scientifique ou de "pseudo-science", ce qui révèle une ignorance éhontée.

Si une bonne part des personnes qui s'intéressent aux sciences humaines est "de gauche", c'est parce que ces sciences mettent au jour les hiérarchies sociales, les inégales répartitions des ressources et des statuts, ainsi que les constructions sociales qui ne sont pas visibles apparemment, qui justifient cet ordre social, le maintient de ces inégalités.
Comme la gauche se veut défendre le progrès social, l’amoindrissement des inégalités, ces disciplines sont un atout pour comprendre les réalités des enjeux de domination, d'exploitation et d'émancipation.
Mais dans un autre sens, il est évident que lire de la sociologie pousse vers ces aspirations "de gauche". Car le fait de se savoir dominé, exploité de se rendre compte des logiques sociales à l’œuvre dans la domination et l’exploitation, nourrit un sentiment d'injustice qui pousse à souhaiter le progrès social, l'amélioration des conditions de vie des dominés.
La révélation des constructions sociales, des représentations qui agissent sur nous et dont nous devons nous détacher pour mieux voir le social et le comprendre nous intéresse donc au plus haut point.

Au contrainte, l'ordre dominant s'exerce pour maintenir la société dans son état stratifié et ordonné à travers une idéologie dominante, hégémonique. Cela profitent aux individus qui occupent le haut et qui n'ont pas intérêt à voir cette idéologie dévoilée en tant que telle. D'où un refus de la sociologie dans doute la droite politique et sa mobilisation dans toute la gauche. D'où, également, qu'une grande partie des étudiants et professeurs en sciences sociales sont plutôt "de gauche".

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C'est dur de faire une bonne critique de l'astrologie avec des moyens dialectiques. En revanche avec un seul argument scientifique tu déboulonnes le côté "vrai" du savoir de la discipline. Je pense que tu auras deviné de quel argument je parle.
L'astrologie produit des articles scientifiques ?
Elle a une épistémologie, une méthodologie à proposer ?
Elle s'intéresse à la représentativité de ses conclusions ?

Par ailleurs je te propose des tas de sciences inductives qui font la beauté des sciences et la progression de la connaissance et toi tu répètes l'astrologie. Car c'est un exemple qui t'arrange bien, sans doute du fait de son caractère polémique et "ridicule", la plupart des gens étant facilement convaincu par ce grossier amalgame qui prête à la moquerie scientifique.

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D'ailleurs ta conclusion est fausse et j'en suis un contre-exemple : je ne renie pas l'apport de la sociologie au bagage culturel de l'humanité, au même titre que lord Byron, Christopher Nolan, Jules Vernes ou Charles Schulz, je n'en mets pas un plutôt qu'un autre sur un piédestal
Non non, tu prouves à travers cette énumération, en faisant preuve de si peu de discernement, que tu es le parfait exemple.

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Et donc toute discipline qui voudrait rentrer dans la tribu devrait utiliser la même méthode, pas par dogmatisme, pas élitisme ou parce que c'est la mode, mais parce qu'elle fonctionne. C'est tout.
Et donc vouloir plier le concept de science pour faire rentrer des choses différentes dedans, c'est perdre la garantie que donnait la méthode.
Problème de jargon sans doute.
Non non, les sciences sociales utilisent des méthodes scientifiques, inductives et hypotético déductives, ne t'en déplaise. C'est toi qui réduit la science à une seule dimension de ses méthodes. Tu n'as pas répondu sur toutes les disciplines qui utilisent des méthodes inductives et qui sont productrices de connaissances, sans doute parce que leur remise en question au même titre que la sociologie t'emporterait vers des terrains argumentatifs glissants et périlleux.

La science établi des connaissances empiriques. Point.

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- Ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines catégories de faits, d'objets ou de phénomènes obéissant à des lois et/ou vérifiés par les méthodes expérimentales.
- Chacune des branches de la connaissance, du savoir (souvent pluriel) : Les sciences mathématiques.
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/science/71467

C'est toi qui jargonne pour faire sortir des sciences ce qui ne t'arrange pas, sous prétexte que tu n'admets pas que les hommes sont soumis au déterminisme social.

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C'est pour ça que je te demandais des preuves de l'existence d'un déterminisme social. Ce truc a été tellement instrumentalisé qu'on devrait pouvoir en prouver l'existence facilement ... or ça semble être un postulat en fait.
Je n'ai pas le temps de faire une recherche mais sérieux... Il n'y a pas une étude en particulier qui le montre, enfin, peut-être, mais c'est surtout que toutes les études en sciences sociales le montrent. C'est la base de tous les processus de socialisation que de mettre en jeu l'influence du milieu social sur les individus. Tout individu est constamment influencé par son milieu social, ce n'est pas un postulat, c'est observé et documenté par (presque?) tous les travaux en sciences sociales. Dès lors qu'on parle de socialisation, de culture, on parle de l'influence du milieu social sur un individu. L'idée de déterminisme social, c'est juste ça, il faut pas aller cherche bien loin. T'es influencé par ton milieu social depuis ta naissance, alors cette influence est un état de fait qui détermine, par causalité, les autres situations de socialisation, etc etc et a fortiori pèse sur la "trajectoire sociale".
exemple: un enfant japonais qui nait dans une famille de culture japonaise aura (très probablement, et ça s'observe) une culture japonaise, parlera le japonais, il a beaucoup de probabilité d'être scolarisé au japon et même d'y vivre etc etc.
Un enfant japonais qui est adopté à sa naissance dans une famille française qui ne parle pas le japonais ne parlera (probablement, et ça s'observe) pas le japonais et ne sera pas scolarisé au japon. Il n'aura pas de petits camardes japonais mais des français, ce qui déterminera pour lui une autre socialisation et une autre trajectoire sociale.
Je te laisse faire le même raisonnement si l'enfant est adopté par une famille aisé française ou s'il est abandonné à la naissance, placé en foyer d’accueil, sans patrimoine et sans bagage culturel autre que celui de l'institution.

Tout ça, je ne l'ai pas observé moi même, je ne l'ai même pas lu. C'est une spéculation pour te faire comprendre la logique. en revanche, j'observe tous les jours des processus de socialisation, j'observe qu'untel né ici se conforme à telle trajectoire sociale et qu'untel autre, à telle trajectoire. Par ailleurs, toutes la littérature scientifique est remplie de ce genre d'observations de base. Bref, je t'encourage une dernière fois à lire des sciences sociales:

https://journals.openedition.org/
https://www.cairn.info/

Bref, tu as l'impression que c'est un postulat parce que tu poses une question tellement évidente et dépassée.

Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 05 novembre 2018 à 16:33:01
Bonjour tous les deux,

 :)

Je ne vais pas prendre position dans un débat sur lequel j'ai déjà pu énumérer mon regard sur une nécessité de rigueur quant à l'utilisation des données scientifiques, je pense m'être suffisamment étendu sur le sujet.


Cependant je remarque qu'il existe encore de nombreuses incertitudes quant à l'éthique de publication, sujet sur lequel je vous apporte des éléments de clarification qui pourraient éventuellement vous permettre de vous pencher autrement sur ce thème-ci.

Une revue dépend d'une ligne éditoriale, c'est une nécessité pour pouvoir maintenir un organe de presse qui soit accessible au plus grand nombre. Cette dépendance à la ligne éditoriale, elle n'est pas tellement scientifique, donc elle est régie par d'autres enjeux.

Je vais faire mon possible pour employer des codes proches des vôtres et vous apporter éventuellement des éléments de compréhension sur le rôle de l'éthique de publication.


Une revue ne peut pas correspondre à 100% à un idéal (aussi utopique que cela puisse exister), mais les articles qu'elle choisira de publier correspondront au mieux à sa ligne éditoriale (un article n'est jamais représentatif à 100% de la ligne éditoriale d'une revue, mais il s'en approche autant que possible).

En définissant sa ligne éditoriale, la revue choisit quels articles seront légitimes à être publiés ou non (indépendamment de tout autre précepte théorique).

Une ligne éditoriale répond généralement à des besoins (c'est parce que des gens ont ces besoins qu'ils vont trouver une utilité à s'intéresser à la revue), seulement c'est par la même occasion que la ligne éditoriale définit les besoins.

Une revue peut répondre au plus de besoins possibles, tout comme elle peut répondre à des besoins « importants » (qui touchent moins de monde mais semblent essentiels à tel ou tel idéal). Une revue peut aussi faire un équilibre entre différents besoin distincts en essayant de les conjuguer (pour toucher plusieurs lectorats différents).

Cette contrainte prend un certain temps à être traitée, c'est la raison pour laquelle elle joue un rôle important d'un point de vue pragmatique et éthique.

D'ailleurs une revue peut tout à fait constituer sa ligne éditoriale sur une « découverte scientifique ».


*


Je vais vous donner un exemple hypothétique pour que vous vous fassiez une idée de la chose :

Une découverte scientifique apporterait la preuve que l'échange entre les laboratoires favoriserait énormément de nouvelles découvertes et de meilleurs progrès scientifiques.

La revue « Science Inégalable » se crée avec la ligne éditoriale selon laquelle en publiant les recherches de différents laboratoires, on favoriserait de nouvelles découvertes et de meilleurs progrès scientifiques.

Celle-ci ne va donc pas sélectionner les « meilleurs articles », ni les plus financés, ni les plus prestigieux, elle va au contraire se concentrer sur une diversification des publications pour favoriser la rencontre entre différents laboratoires de recherche.

La revue « Science inégalable » se construit donc dans un premier temps.


Peu de temps après, on se rend compte en fait que ce n'est pas en favorisant l'échange entre les laboratoires que l'on permettrait le plus de découvertes scientifiques, mais en favorisant l'indépendance et la spécialisation des laboratoires que ceux-ci iraient plus loin dans leurs découvertes sans ce soucier de ce que font les autres laboratoires.

Soudainement, la ligne éditoriale de la revue « Science inégalable » n'est plus actuelle, et doit s'adapter à la progression des pratiques scientifiques. La revue décide donc de créer des secteurs de spécialisation bien distincts pour les lectrices & lecteurs, et de ne plus publier que les meilleurs articles des laboratoires aux recherches les plus poussées.

Pourtant, l'idéal n'a pas changé entre ces deux temps, cela reste un idéal progressiste et scientifique ; la ligne éditoriale des revues est bien plus sensible à l'actualité que l'idéal que celles-là véhiculent.


*


Il faut donc envisager l'éthique de publication comme un élément du débat à part entière, publier n'est pas rechercher, et c'est la raison pour laquelle les questions relatives à la méthodologie de la science ne sont jamais les mêmes que les questions relatives à la publication des articles scientifiques.


J'espère que cette clarification vous permettra de rebondir sur un sujet tout aussi important que celui de la découverte : celui du traitement de l'information, de la hiérarchisation des publications et de la volonté de répondre à une ligne éditoriale particulière.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Olaf le 05 novembre 2018 à 23:03:53
@Loup-Taciturne
Je reconnais qu'induction, hypothético et déduction sont complémentaires, pour autant je prétends que l'induction seule ne fait pas la science, car on sait (depuis l'Antiquité) que sans régulateur, l'induction seule est source de trop d'erreur pour construire un savoir qui guérit les malades, fait rouler les bicyclettes et permet de mater des vidéos de pangolins sur internet.

Mais tout de suite, une page de pub !

Observez ! A gauche, une méthode empirico-inductive classique, vous voyez, il reste de vilaines auréoles d'hypothèses douteuses, et les hypothèses prolifèrent sans que l'on puisse les classer autrement que par vraisemblance. A droite, la nouvelle méthode hypothético-déductive, bien plus concentrée en agent réfutant qui permettent de soumettre les hypothèses aux réalités empiriques, et de réduire considérablement le champ des hypothèses à traiter par la science.
(https://nsa39.casimages.com/img/2018/11/05/181105083738593030.png)(https://nsa39.casimages.com/img/2018/11/05/181105083738785351.png)
Et plutôt que considérer qu'elle peut tout traiter, la méthode hypothético-déductive renvoie les hypothèses qu'elle n'est pas capable de réfuter à l'étape de maturation par convoi V.I.P.



N'hésitez plus, pourquoi vous contenter de votre vieille plaque à induction, quand vous pouvez la compléter avantageusement par un filtre de réfutation 100 % écologique et anti-syllogomanie.
Que vous soyez plutôt 100 % objectif ou que vous appréciiez un peu de confort subjectif bayésien, mettez un peu de Popper dans votre vie.

(https://nsa39.casimages.com/img/2018/11/05/181105083737724561.png)

Oui je sais, on dit falsifiability et pas refutability mais bon c'est ma fausse pub, je fais ce que je veux !


Mais les deux méthodes peuvent se pécho
(https://nsa39.casimages.com/img/2018/11/05/181105110051264702.png)
Bref, c'est bien sûr un peu caricatural parce qu'on n'a pas de raison d'opposer les deux méthodes, mais elles s'attaquent à des hypothèses de maturité différentes.
Si on prend les deux définition du Larousse que tu cites :
On ratisse trop ou pas assez large, mais toi qui entre ici, range ton dictionnaire et abandonne tout espoir!  En 2018 ce qui donne à une discipline le nom de science, c'est un consensus scientifique. Hélas. Sic,
La parapsychologie veut étudier les phénomènes paranormaux avec une méthode scientifique hypothético-déductive ? Ben non parce que par consensus elle est rangée dans les para-sciences. Cherchez pas, ils sont plus nombreux, ils ont raison. Idem pour l'UFOlogie. Et après on s'étonne que les gens se bidonnent devant le « peu de rigueur des scientifiques vis à vis d'eux-même ».

Alors pourquoi tant de haine dans le domaine de l'investigation humaine ?
L'histoire, les disciplines du savoir relatives à la société et autre, là où la science avoue son impuissance face aux indécidables tenter de damer le pion : il y a des types pas cons du tout comme Bourdieu, Boudon ou Passeron qui revendiquent absolument l'estampillage scientifique pour je ne sais quelle raison, quitte à faire passer une théorie générale comme celle de Popper pour incomplète. Et ça c'est malhonnête !
* Oui dans les faits c'est pas toujours possible, et parfois il faut revoir ses exigences à la baisse. Tout le monde n'a pas un LHC dans son garage.

Mais alors pourquoi ces mecs pas cons du tout ont-ils préféré tordre le concept de science hypothético-déductive, si efficace, pour y faire entrer de force des disciplines qui ne traitent pas du même type de savoir ?
La philosophie, l'épistémologie, ou l'histoire des sciences, ça étudie le monde et les sciences avec un point de vue en grande partie non-scientifique et … c'est bien en fait. C'est complémentaire. C'est même très utile, car sans l'épistémologie et l'histoire des sciences, le concept de réfutabilité si utile n'aurait peut être jamais été porté à maturité ?

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


Et puis vite fait sur le mythe scientiste : moi je trouve qu'un mythe capable d'éradiquer une maladie comme la variole, qui me permet de me documenter en tapant sur quelques touches, et de parler à ma grand-mère qui habite à 500 bornes, si c'est pas une sortie de l'obscurantisme je ne vois pas ce qu'il faut. C'est quoi tes preuves qu'il s'agit d'un mythe ?
Concernant le rôle de la science dans la société, relis Humain, trop humain. Je suis d'accord à 90 % avec ce que dit Nietszche concernant la nécessité de la science, et ce même en 2018,

Tu peux continuer à me traiter d'ignorants, de béotiens, dire que mes arguments sont hors propos, trop basiques, de mauvaise foi, prévisibles ou pathétique, et enfin botter en touche en mélangeant désaccord et incompréhension, je ne vois pas ce que ça apporte.
En tout cas il semblerait que de par mon ignorance crasse j'ai enchaîné sans faillir les arguments pathétiques, datés, faibles et hors propos, je m'étonne moi-même de ce défi à la statistique :mrgreen:
Ce qui est terrible en revanche, c'est ta persistance à me ranger dans le sac des personnes qui mettent la socio. à la poubelle alors même que ce n'est pas le cas.
Je comprends bien cette formulation un peu victimaire et qui tendrait à me faire passer pour ce bon vieux Torquémada, toujours tout feu tout flamme... mais j'espère que tu auras au moins la décence de reconnaître que je ne fais pas que discuter, je me suis aussi documenté, et j'ai fait l'effort de venir sur ton terrain à la fin de la plupart de mes messages. Et encore une fois :

Citer
Tout individu est constamment influencé par son milieu social, ce n'est pas un postulat, c'est observé et documenté par (presque?) tous les travaux en sciences sociales. Dès lors qu'on parle de socialisation, de culture, on parle de l'influence du milieu social sur un individu. L'idée de déterminisme social, c'est juste ça, il faut pas aller cherche bien loin. T'es influencé par ton milieu social depuis ta naissance, alors cette influence est un état de fait qui détermine, par causalité, les autres situations de socialisation, etc etc et a fortiori pèse sur la "trajectoire sociale".
Si je te lis bien, le déterminisme c'est « juste » l'influence du milieu ? L'utilisation de ce mot précisément, selon moi, nécessite d'en connaître deux autres définitions :
Quand tu parles de déterminisme social, le mot te semble peut être revêtir avec une certaine évidence la seule influence du milieu, avec pour adhérence avec les définitions des autres disciplines la causalité.
Or pour l'exemple (dont je ne conteste pas la plausibilité) que tu donnes concernant les enfants Japonais élevés en France ou au Japon, qu'est-ce que tu mets en évidence ?

Si c'est juste l'influence du milieu, et qu'on fait un parallèle avec les définitions philosophiques et mathématiques on est sur une chose purement transcendante, on est bien d'accord ?
Une chose extérieure exerçant une influence et ayant des conséquences sur l'individu indépendamment de sa volonté ? C'est important pour moi de bien comprendre de quoi on parle parce que je voudrais faire une petite expérience ^^

@Alan … désolé time out. Je repasserai. Mais pour faire écho à ton dernier paragraphe, sache juste qu'Einstein disait qu'il était heureux de n'avoir pas été embauché à l'université tout d'abord, parce qu'à l'université, il aurait été obligé de publier, et il n'aurait pas eu le temps de réfléchir.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 06 novembre 2018 à 00:28:57
Citer
publier n'est pas rechercher, et c'est la raison pour laquelle les questions relatives à la méthodologie de la science ne sont jamais les mêmes que les questions relatives à la publication des articles scientifiques.

Alan, je te rejoins complétement.
Par ailleurs, ce que tu dis sur les lignes éditoriales est très intéressant. Les lignes éditoriales des revues scientifiques sont orientées en fonction des sous champs disciplinaires, des thématiques, des orientations théoriques, de postures, parfois politiques. Ce n'est pas bien ou mal, c'est juste que la recherche est tellement vaste, les débats tellement nombreux qu'il convient de regrouper les publications pour leur rendre une visibilité.

En anthropologie on a des revues consacrées à des aires géographiques et culturelles, des champs de la recherche tel que le religieux, la santé etc, ou des orientations disciplinaires, articles précis et fouillés en matériaux ethnographiques, articles de débats actuels sur la discipline, revues orientées plutôt sur les productions symboliques et culturelles, l'harmonie des sociétés, d'autres mettant plutôt en avant les dynamismes à l'intérieur des ensembles, faisant plutôt ressortir le politique, le social en tension. Bref, je souscris parfaitement à ce que tu dis et espère avoir pu l'illustrer en mes termes.

Olaf, je répondrai p-e plus tard en détail (je ne suis pas satisfait par tes arguments concernant les autres sciences mobilisant fortement l'induction), mais je crois que tu cernes très bien les implications d'une conception déterministe (sociologiquement parlant) du monde.
Pour briser le suspens, je dirais qu'effectivement, en dernière analyse, il faut bien admettre que les individus sont irresponsables de leur sort et de leurs actions, que ce soit sur les plans biologiques, psychologiques et sociaux.

Mais je te rassure, le déterminisme social ne va pas dans ce sens radical dans le sens sociologique commun. Il veut plutôt témoigner de lourdes pesanteurs qui ancrent la trajectoire sociale de l'individu en terme de probabilités. On peut cumuler un certains nombre de facteurs sociaux qui prédisposent à un type de trajectoire sociales, et faire mentir la "règle", si on veut, pour des raisons tout à fait explicables et compréhensibles elles aussi.
La notion d'habitus de Bourdieu, très débattue, incarne assez bien cette tension entre poids du déterminisme social, et marges de manœuvre des individus pour s'approprié leur destin et faire valoir leur libre arbitre.

Mais comme tu le dis, la notion de déterminisme amène à la prédictibilité (relative) des trajectoires sociales,  des "destins sociaux" ce qui se vérifie empiriquement (cf l'école et la reproduction sociale par exemple).

J'y reviendrai peut-être, j'espère, car c'est vraiment fondamental.
Et c'est par exemple cela qui rend la sociologie imbuvable pour la droite qui ne peut pas penser les comportements des individus comme relevant de facteurs extérieurs à eux-mêmes. En effet, elle à le souci d'attribuer, de surestimer les causes internes d'un comportement car elle veut justifier que ceux qui sont en haut de la société le sont grâce à leur mérite, talent, intelligence, travail (causes internes) et non grâce à un "destin" social. Cela permet de justifier la domination. par ailleurs, celui qui est en bas de la société voire qui commet un délit, se trouve dans cette situation également de son propre fait, il n'a pas assez travaillé, il est bête, c'est une racaille égoïste qui préfère l'argent facile, il ne veut pas abandonner sa religion et s'intégrer (causes internes).  Tout cela permet de rendre le dominé, l'exploité responsable de sa situation, et c'est encore une fois bien pratique pour que la société se maintienne (au profit du haut). Elle (la droite intellectuelle et politique) rejette et invisibilise, consciemment et aussi inconsciemment, les causes externes car leur visibilité ferait s'effondrer la légitimité de l'ordre social et conduirait les dominés à se révolter contre l'injustice.

C'est pour ça que l'idée de déterminisme social est éminemment subversive. Nous avons énormément de mal, dans notre société libérale, "égalitaire", et emprunte du mythe de la méritocratie, à envisager et accepter l'idée d'un déterminisme (social), même minime, qui empêcherait les uns d'être les égaux des autres, qui toucherait au tabou de la sainte liberté et de la juste égalité. Nous nous croyons libres et responsables, alors que nous sommes la plupart du temps (tout le temps si l'on se place dans une vision purement matérialiste de l'esprit) mus par le hasard/nécessité, les causes qui nous précèdent (=déterminisme plus ou moins absolu).

Nous avons du mal à attribuer nos petits exploits, notre réussite, au hasard (d'avoir hérité). C'est tellement mieux de se croire talentueux.
Nous avons de la facilité à attribuer les erreurs des autres à eux mêmes. C'est tellement plus facile de rendre les autres responsables. Ça permet de justifier que je peux jouir de ma place de plein droit, et que l'autre est à sa place comme il doit. Ça dispense d'un fastidieux processus de compréhension  fondé sur la distance et l'empathie et de remise en question de sa propre place et de son propre poids au sein de la hiérarchie sociale et son maintien.



Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Alan Tréard le 06 novembre 2018 à 00:57:22
Citer
publier n'est pas rechercher, et c'est la raison pour laquelle les questions relatives à la méthodologie de la science ne sont jamais les mêmes que les questions relatives à la publication des articles scientifiques.

Alan, je te rejoins complétement.
Par ailleurs, ce que tu dis sur les lignes éditoriales est très intéressant. Les lignes éditoriales des revues scientifiques sont orientées en fonction des sous champs disciplinaires, des thématiques, des orientations théoriques, de postures, parfois politiques. Ce n'est pas bien ou mal, c'est juste que la recherche est tellement vaste, les débats tellement nombreux qu'il convient de regrouper les publications pour leur rendre une visibilité.

En anthropologie on a des revues consacrées à des aires géographiques et culturelles, des champs de la recherche tel que le religieux, la santé etc, ou des orientations disciplinaires, articles précis et fouillés en matériaux ethnographiques, articles de débats actuels sur la discipline, revues orientées plutôt sur les productions symboliques et culturelles, l'harmonie des sociétés, d'autres mettant plutôt en avant les dynamismes à l'intérieur des ensembles, faisant plutôt ressortir le politique, le social en tension. Bref, je souscris parfaitement à ce que tu dis et espère avoir pu l'illustrer en mes termes.

Eh bien, je dois dire que hiérarchiser l'information, distinguer un article de l'autre, orienter d'éventuels lectures selon les titres et catégories, c'est presque aussi difficile que l'écriture de l'article lui-même, et ça n'est pas sans conséquence ; c'est la raison pour laquelle on préfère généralement travailler avec une éditrice ou un éditeur qui prend en charge ce domaine en particulier (remarquons que les journalistes font généralement ce travail de hiérarchisation de l'information eux-mêmes).
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 06 juillet 2019 à 12:04:58
bon, 16 pages pour admettre les présupposés du sujet...

maintenant qu'on a conscience de :
- potentiel d'autrui sur soi et inversement
- distinction des potentiels
- responsabilité d'action grâce à ces potentiels

après avoir admis que :
- la science n'explique pas tout
- les sciences humaines normatives sont descriptive autant que prescriptive, mais également interactives
- des questions humainement insolvables doivent malgré tout avoir réponse pour l'action

je dirais que des mots tels que 'hiérarchie', 'pouvoir', 'autorité', sont trop dévalués dans leur formule admise pour figurer pertinemment dans tout discours sans entraver la raison commune... néanmoins comme il convient de penser les concepts d'interactions incidentes...

le sujet :
comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour ?
la réponse est contenue dans la question : en retour.

- l'autorité politique est aujourd'hui affaire de parole... il faut donc convaincre ou persuader les acteurs décisionnels par ce biais, leur arme...
- l'autorité financière est aujourd'hui affaire de consommation humaine... acheter ce qu'on veut voir vendu, et ne pas consommer le reste...
- l'autorité académique est aujourd'hui affaire de transmission du savoir... elle se paye avec le même crédit qu'elle fournit...
- l'autorité parentale est...
- l'autorité individuelle...
- et toutes les autres formes d'influences, au final, qui se régulent avec leur propre valeurs ?

ceci dit :
- la science de la certitude s'arrête après les questions incontournables auxquelles nous n'avons que le doute pour agir... d'où la responsabilité, la liberté devant le choix des croyances incidentes, et donc, l'autorité en tant que distinction des incidences.

mais je recommence à m'égarer... juste alors, je reviens sur ma conviction : il faut agir le monde au lieu de le critiquer... comment ? en le critiquant !

Oo
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Marcel Dorcel le 06 juillet 2019 à 17:16:28
Peu ou prou, je vous dévoile une pensée politique à laquelle perso j'accorde pas mal de crédit. A lire et à relire.

Dès ma naissance
les sens et l'essence même
de ma dissidence



En s’inspirant des idées de Gandhi, cet article ambitionne de repenser à nouveaux frais la question des justifications éthico-politiques de la violence révolutionnaire. Après avoir identifié cinq registres de légitimation de l’emploi des armes dans le renversement du capitalisme, nous montrerons qu’aucun d’entre eux ne satisfait aux conditions stratégiques et éthiques d’une révolution « réussie ». Mais, si la violence révolutionnaire doit être bannie, sommes-nous condamnés à la passivité et à une lâche acceptation de l’ordre établi ? En partant du constat que tout pouvoir repose en grande partie sur le consentement des sujets, ne peut-on pas élaborer une stratégie révolutionnaire non-violente, fondée sur le refus de collaborer avec les institutions génératrices d’injustice ?

Dans cet article, nous partirons de l’hypothèse selon laquelle une révolution, c’est-à-dire un renversement de l’ordre politique et économique, est nécessaire [1], ne serait-ce que du fait de l’irrationalité d’un système capable de nourrir 12 milliards de bouches mais dans lequel 17 000 enfants meurent quotidiennement de malnutrition [2]. Ceci étant posé, une question surgit immédiatement, celle de la légitimité de la violence, que l’on considère généralement comme inhérente à tout processus révolutionnaire. Il s’agit là d’une question philosophique pérenne, quasi-éternelle, que tout révolutionnaire, d’hier comme de demain, de Paris comme de Tunis, ne saurait éviter.

Deux récentes contributions ont réouvert le débat et méritent d’être mentionnées. Dans une conférence [3] prononcée au colloque Marx International en octobre 2004, le philosophe français Étienne Balibar exprimait son regret devant ce qu’il nommait « rencontre manquée » du XXe siècle, celle de Lénine et Gandhi. À ceux qui opposent stérilement ces deux plus grands « théoriciens-praticiens révolutionnaires » du siècle passé, Balibar propose une articulation féconde entre dictature du prolétariat et désobéissance civile. Cette nouvelle hypothèse stratégique – une révolution combinant les mérites respectifs de la violence et la non-violence – enseignerait aux révolutionnaires d’aujourd’hui que leur lutte, pour être victorieuse, doit respecter un « principe d’autolimitation », par lequel est laissé à l’adversaire un moment d’ouverture pour lui offrir l’opportunité de transformer son point de vue. George Labica, autre philosophe français issu de la tradition marxiste, formula en 2005 une réponse lapidaire[4] à l’invitation de Balibar à repenser à nouveau frais le couple violence/non-violence dans son rapport à la révolution. En affirmant que « la violence n’est pas un choix », Labica soutient – de manière à peine voilée – qu’elle est une nécessité et qu’elle s’en trouve, de ce fait, justifiée. D’où il s’ensuit que la non-violence est « incapable de dépasser le stade des louables intentions » et que, pour se libérer, les opprimés devront impérativement en passer par les armes et le « terrorisme de résistance » (comme en Irak ou en Palestine). Le clivage entre Balibar et Labica [5] concerne la légitimité de la violence révolutionnaire. Aussi souhaitons-nous, dans la suite de ce texte, identifier les arguments régulièrement mobilisés dans ce débat sans fin.

Une définition restrictive de la violence, que nous ferons nôtre, fait consensus. Elle désigne comme « violente » toute atteinte volontaire à l’intégrité physique d’un ou plusieurs être(s) humain(s). Sont ainsi exclus de cette définition les dommages corporels dus au hasard, à la fatalité ou aux phénomènes naturels, de même que les atteintes à l’intégrité morale ou psychologique, car il est évident qu’une révolution, même des plus pacifiques, ne va pas sans heurter les mentalités, ou rompre avec les idées communément admises, parfois d’origine immémoriale. La violence désigne donc une atteinte physique dans laquelle est engagée une responsabilité humaine. Partant, la « violence révolutionnaire » est la forme spécifique de violence physique visant le renversement de l’ordre établi et, dans sa version marxiste et anarchiste, l’abolition de l’État et le dépassement du capitalisme. Elle se donne pour horizon l’édification d’un monde commun, de ce que Gandhi appelle une société non-violente, Marx le communisme et les libertaires l’anarchie. Chacun nommera cette société comme il le souhaite, du moment qu’il entende derrière l’abolition de la propriété privée des moyens de production et l’instauration du régime politique qui lui correspond : une démocratie directe et fédéraliste.

L’État revendiquant, avec succès, le monopole de la violence physique légitime (armée et police) sur un territoire donné [6], les opprimés en état de révolte disposent bien rarement des fusils et des tanks pour défendre leur cause. Mais lorsqu’ils ont la possibilité de s’armer, une question se pose alors à eux : doivent-ils user ou non des moyens de violence qui sont à leur disposition ? Cette question jamais résolue nous semble des plus cruciales concernant la stratégie révolutionnaire dans son ensemble. La violence révolutionnaire est-elle jamais légitime ? Si oui, pourquoi ? Si non, que substituer aux méthodes d’action violentes ? Pour répondre à ces questions, il convient de commencer par un inventaire des arguments qui, de tout temps, ont été mobilisés pour défendre la légitimité éthico-politique de la violence révolutionnaire. Cinq axes de justification se font jour. Les révolutionnaires de tout poil les ont bien sûr sélectionnés, combinés et adaptés en fonction des circonstances historiques, des contextes politiques et de leurs idéologies spécifiques.

1) La violence défensive : la violence est légitime car elle n’est qu’une contre-violence. Il s’agit exclusivement d’une réponse à une agression première, à savoir la violence institutionnelle de l’État ou, dans les situations de montée du fascisme, à la violence organisée de la bourgeoisie, de ses milices et de ses nervis. Le caractère secondaire et dérivatif de la violence révolutionnaire dédouane ceux qui l’ont perpétré de leur responsabilité morale.

2) La violence historique : la violence est dans ce cas présentée comme inscrite dans les lois de l’Histoire. Le déroulement des révolutions passées est là pour en témoigner. La violence est légitime car nécessaire pour permettre au passé d’accoucher de l’avenir, selon la formule fameuse de Marx. Sans elle, point de salut historique.

3) La violence cathartique : la violence révolutionnaire possède une valeur libératrice et réparatrice. Elle permet aux opprimés d’expurger la douleur si longtemps intériorisée. En se vengeant, ils recouvrent leur dignité et acquièrent leur indépendance. En tant que sacrifice rédempteur, la violence ouvre la voie à l’avènement d’un « homme nouveau ».

4) La violence révélatrice : en précipitant la répression policière et militaire, la violence a pour but de révéler la véritable nature intrinsèquement « fasciste » de l’État. Il s’agit de provoquer ce dernier pour l’amener à dévoiler aux yeux de tous que – derrière les fallacieuses idéologies du bien commun et de la souveraineté populaire – la force constitue en dernière analyse son seul et unique fondement.

5) La violence efficace : les protestations verbales et les déclarations d’intentions n’ont jamais changé le monde. La non-violence n’est par ailleurs qu’une forme dissimulée de lâcheté et de réformisme petit-bourgeois, reculant devant l’usage des moyens nécessaires à la réalisation des fins. Pour la révolution, il n’est donc qu’une seule solution : l’action violente (minoritaire ou de masse).

Ces arguments ne nous semblent pas tenir, et nous aimerions le montrer, en nous inspirant, une fois n’est pas coutume, de la pensée de Gandhi [7]. Loin de nous l’idée de saupoudrer d’un peu de folklore asiatique la sérieuse discussion révolutionnaire sur le rôle de la violence. Il faut considérer avec le plus grand respect et une attention soutenue les apports du Mahatma sur la question. Il est d’ailleurs regrettable que les traditions marxiste et libertaire – à quelques exceptions près [8] – aient totalement fait l’impasse sur les enseignements de Gandhi. Toute révolution, soutenait Simone Weil, n’est que le produit des moyens employés pour la faire aboutir. À ce titre, n’avait-elle pas raison d’affirmer que « plus il y a de violence, moins il y a de révolution » [9] ? Reprenons un à un, pour les critiquer, les cinq arguments présentés ci-dessus.

1) La violence défensive : Il est indéniable que la violence des prolétaires, des colonisés ou des esclaves n’est qu’une réponse à celle de leurs oppresseurs. Ce fait ne saurait être contesté, si l’on prend la peine d’observer les situations révolutionnaires passées. Mais suffit-il à rendre cette violence légitime ? Une donnée supplémentaire doit être prise en compte. Dans une guerre civile révolutionnaire, l’adversaire adoptera lui aussi la stratégie de légitimation de la « violence défensive ». La violence initiale et fautive, c’est toujours celle de l’autre. Aussi, pour sortir de cette spirale infernale où toutes les violences sont « légitimes » et où toutes s’exercent donc sans limite, il n’est qu’une seule solution : le désarmement unilatéral. Sans quoi le monde court à sa perte, à sa disparition au sens littéral. Mais attention, qui dit se désarmer ne dit pas arrêter de lutter. Il s’agit au contraire de lutter autrement. Il ne faut pas par ailleurs tomber dans un relativisme éthique absolu. Dire que la violence défensive n’est pas légitime ne signifie pas que toutes les violences se valent. La violence spontanée vaut mieux que celle préméditée, la violence défensive est préférable à celle agressive, et la violence d’une minorité opprimée est plus compréhensible que celle des oppresseurs organisés.

2) La violence historique : Un bref raisonnement par l’absurde suffit à réfuter l’idée que la violence serait inscrite dans les « lois de l’histoire ». Si la loi du talion prévalait, notre espèce aurait disparu depuis des siècles, puisque la logique du « œil pour œil » aurait tôt fait de rendre tout le monde aveugle. Or, nous sommes là pour le constater, tel n’est pas le cas. Une seconde manière de réfuter la thèse de la violence comme nécessité historique revient à remarquer que, contrairement à ce qu’a longtemps soutenu un certain marxisme orthodoxe, nous savons aujourd’hui que, violence ou non, il n’est pas de « lois » de l’Histoire. L’homme a beau être soumis à un conditionnement social, l’histoire en tant que catégorie transcendante hors de notre portée n’est qu’un fantasme métaphysique et fataliste, un fétiche si l’on veut. « Les circonstances font tout autant les hommes que les hommes font les circonstances », écrivaient Marx et Engels dans L’Idéologie allemande [10], brisant ainsi l’alternative binaire entre un matérialisme vulgaire et un idéalisme humaniste. Dans la même veine, explique Cornelius Castoriadis, le propre d’une société autonome est de rompre avec l’imaginaire hétéronome d’une nécessité historique et de prendre conscience que l’humanité est à l’origine de ses propres lois et institutions [11].

3) La violence cathartique : Faut-il vraiment faire souffrir celui qui nous a opprimé pour se sentir soulagé ? Dans certains cas parfois. Mais cette sadique thérapie suffit-elle à consacrer un « droit à la vengeance » ? Une société future, radicalement différente de celle-ci, ne devrait-elle pas plutôt, autant que faire se peut, instituer une logique politique du pardon ? Peut-on rendre un tyran entièrement responsable des souffrances infligées à ses sujets, et en retour permettre à ces derniers de soulager leurs malheurs en égorgeant leur maître ? En outre, peut-on imputer la responsabilité des maux sociaux du capitalisme aux seuls capitalistes et ainsi exiger qu’ils en soient violemment punis ? Non, car il ne faut jamais oublier que, de même que les prolétaires sont à leur place non par incompétence individuelle ou choix volontaire mais du fait des mécanismes impersonnels qui assurent la reproduction sociale, les bourgeois n’occupent majoritairement leur position sociale que parce que leurs pères, et les pères de leurs pères, l’occupaient. On ne choisit jamais entièrement d’être exploiteur, ou de vivre des revenus – passés et/ou présents – de l’exploitation. Marx écrivait ainsi qu’on ne peut rendre « l’individu responsable des rapports dont il reste socialement la créature, quoiqu’il puisse faire pour s’en dégager » [12], si bien que l’on peut affirmer, avec Bourdieu, que les dominants sont dominés par leur propre domination.

4) La violence révélatrice : Cet argumentaire caractérise avant tout les groupes d’action directe tels que la RAF allemande ou les Brigades rouges italiennes. Selon eux, les attentats terroristes contre les représentants de l’État ont pour effet d’entraîner la répression policière, dévoilant ainsi que l’État n’a aucune légitimité puisqu’il ne fonde son pouvoir que sur la force armée. Mais de telles violences sont-elles réellement nécessaires pour illustrer la nature bourgeoise et essentiellement conservatrice de l’État ? Cette nature n’est-elle pas déjà d’une évidence flagrante ? Et quand bien même les yeux de chacun n’auraient pas été dessillés sur cette « évidence », ne vaut-il pas mieux perfectionner l’élaboration et la diffusion des idées révolutionnaires – de manière à mieux convaincre les gens sur cette question – que de commettre des violences immorales car touchant souvent des innocents et contreproductives car discréditant ainsi le mouvement ouvrier révolutionnaire dans son ensemble ?

5) La violence efficace : Cette question en comporte en fait deux : La violence est-elle réellement efficace ? Si oui, efficacité vaut-elle légitimité ? Il n’est en effet pas évident que l’efficacité d’une méthode suffise à en justifier le bien-fondé. Une chose n’est pas bonne au seul motif qu’elle est efficace – il n’est qu’à penser à l’exemple de la bombe atomique, qui a mis fin à la guerre avec le Japon. Ainsi, l’efficacité d’une action est une condition nécessaire mais non suffisante à sa légitimité. En outre, et il faudrait commencer par là, quels éléments nous permettent d’affirmer ou non que la violence est efficace ? Il faudrait déjà distinguer entre l’efficacité dans l’absolu et l’efficacité par rapport à d’autres modes d’action politique (élections, recours au Conseil constitutionnel, pétitions, manifestations, grèves, actions directes non-violentes, etc.). L’ambition de cet article n’est pas de fournir une réponse à cette question empirique éminemment complexe. Il n’est d’ailleurs pas certain que cette question puisse véritablement être posée hors des conditions historico-pratiques qui sont susceptibles de la mettre à l’ordre du jour. Notons simplement, c’est la position de Gandhi, que les bienfaits de la violence – dont on croit lui être redevable – ne sont qu’apparents et temporaires. Les résultats acquis par les armes soit s’évanouissent rapidement, soit se retournent en leur contraire.

Les justifications éthico-politiques de la violence révolutionnaire semblent ainsi s’évanouir une à une. Mais si la violence est reléguée dans les ténèbres de l’ergastule et si, en tant que révolutionnaires, nous avons renoncé à changer le monde par les institutions de l’ordre établi, considérant que celles-ci sont rodées à la domination et à l’oppression de groupes sur d’autres, quelle voie d’action nous reste-t-il ? Si ces deux options sont à rejeter, ne sommes-nous pas dès lors condamnés à l’inaction ou à une passivité complice ? Non, car il serait naïf de croire que « l’action révolutionnaire est violente ou n’est pas ». Il existe, pour résister, une large panoplie d’actions directes non-violentes, d’ailleurs souvent mises en œuvre sans forcément la pleine conscience qu’il s’agit là de méthodes non-violentes. Notons dès le départ que les grèves – y compris générales et expropriatrices – et les manifestations, dans l’immense majorité des cas, constituent des actions non-violentes. Outre ces deux modalités privilégiées du répertoire d’action collective contemporain, on relèvera des actions plus spécifiquement labellisées « non-violentes », comme la désobéissance civile, le refus de l’impôt, l’objection de conscience, les sit-in, les occupations, etc.

Une action n’est pas légitime du seul fait qu’elle est éthique. Autrement dit, que la non-violence soit conforme aux exigences de notre for intérieur ne suffit pas à la rendre politiquement valable. Si l’on souhaite œuvrer en vue d’une transformation révolutionnaire de la société, la non-violence, en plus d’être morale, doit être efficace. Le choix de la non-violence ne doit pas découler de considérations exclusivement humanistes. Il doit répondre à des exigences pragmatiques. L’action directe non-violente peut-elle remplir avec succès les tâches assignées à toute action révolutionnaire ou faut-il, comme le suggérait Sartre dans sa préface aux Damnés de la terre de Fanon [13], laisser éclater la colère et la haine, seules capables de rendre aux exploités leur humanité ? Il nous faut désormais montrer que si la non-violence constitue bien un outil de lutte efficace, c’est qu’elle se fonde sur une analyse pertinente des mécanismes psychosociologiques du changement social.

Les actions directes non-violentes qui nous intéressent ici relèvent d’une stratégie de non-coopération collective. Le point d’application de la non-coopération peut concerner le domaine politique (la désobéissance civile), la sphère du travail (la grève) ou celle de la production des biens et des services (le boycott). Dans tous les cas, cette stratégie repose sur un présupposé quant à la nature du pouvoir politique. À l’instar de La Boétie glosant sur la servitude volontaire, la non-violence postule que le pouvoir des dominants dépend intimement du consentement des dominés. Il n’est de servitude que volontaire, de même qu’il n’est de domination, au sens de Max Weber, sans croyance, même partielle, de la part des dominés dans la légitimité des dominants [14]. Les esclaves se passeraient en quelque sorte eux-mêmes la corde au cou. Cette thèse ne doit pas être mal interprétée. De mauvais esprits soutiendraient précipitamment que, puisque le peuple s’asservit, telle doit rester sa condition. On a le sort qu’on mérite. Cette interprétation de l’hypothèse de la servitude volontaire est propre à la philosophie libérale et à celle des seigneurs. Elle passe entièrement à côté du message de La Boétie. L’hypothèse de la servitude volontaire – autrement dit la description du pouvoir politique comme reposant sur le consentement des sujets – annonce deux bonnes nouvelles. D’une part que la tyrannie peut être renversée sans armes, donc que la révolution peut être non-violente. D’autre part, que l’émancipation du peuple ne saurait être qu’auto-émancipation.

Tout d’abord, puisque la soumission des hommes dépend moins de la force qu’ils subissent que de l’obéissance à laquelle ils consentent, la non-coopération collective constitue un moyen efficace de renverser un pouvoir tyrannique. Or, le simple refus d’obéir n’implique aucune violence physique. Nos maîtres ne sont grands que parce que nous nous agenouillons devant eux. La seule puissance du tyran, c’est de ses sujets qu’il la tient. Aussi, pour mettre à bas un système oppressif, nul besoin d’armes et de fusils. Il suffit pour cela d’arrêter d’obéir aux tyrans et aux petits tyranneaux chargés de transmettre ses ordres. Automatiquement, leur pouvoir s’effritera [15]. La stratégie non-violente se révèle ainsi être un moyen de lutte efficace contre les différentes formes de domination. En outre, l’analyse laboétienne du pouvoir fait signe vers l’auto-émancipation des opprimés. Puisque les sujets ne sont asservis que du fait de leur propre volonté, eux seuls sont en mesure de remédier à cette situation. L’auto-assujettissement implique inexorablement son revers : l’auto-émancipation. Désormais, le peuple n’est plus seulement l’objet de la révolution, il en devient le sujet. Sa libération ne sera pas le fruit d’agents extérieurs. L’émancipation, pour être consistante et durable, doit être auto-émancipation.

Avant de conclure, une nuance doit être apportée. La non-violence ne peut ni ne doit jamais être absolue. Gandhi lui-même, malgré son strict rejet de la violence et des idéologies qui la soutiennent, insiste sur le fait que la non-violence doit être une éthique relative. Il faut faire preuve de souplesse dans l’application de la doctrine, car les principes sont une chose, la bonne pratique une autre. Œuvrer à la révolution n’est pas un long fleuve tranquille. Aussi, ceux qui y travaillent se retrouvent-ils souvent dans des situations singulières et inattendues où agir de manière pacifique est tout simplement illusoire ou suicidaire. Dans ce cas, l’urgence vaut légitimation, et le recours à la violence ne saurait être par principe écarté. En outre, soutient Gandhi, la violence vaut toujours mieux que la lâcheté. Si l’idéal est celui d’une révolution non-violente, il faut pourtant reconnaître que, étant donnée l’apathie générale, on ne peut blâmer trop sévèrement ceux qui ou envisagent ou préparent la révolution par les armes. Ces groupes minoritaires, bien que violents, possèdent une vertu que n’ont pas les membres de la majorité silencieuse qui s’accommodent passivement de l’ordre établi : le courage. Car, affirme Gandhi, alors qu’il n’y a aucun espoir de voir un·e lâche devenir un·e révolutionnaire non-violent·e, cet espoir n’est pas interdit à un·e révolutionnaire convaincu·e de la nécessité et de la légitimité de la violence révolutionnaire [16]
.

 

NOTES :

[1] Cette « hypothèse communiste », comme la nomme Alain Badiou, revient à dire que l’humanité n’est pas condamnée à vivre sous la domination planétaire du capitalisme et des ravages qui l’accompagnent. Voir BADIOU Alain, L’Hypothèse communiste, Lignes, 2009.

[2] Ces chiffres, directement issus des statistiques de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), sont commentés avec pertinence dans le documentaire autrichien de Erwin Wagenhofer, We feed the world (2005).

[3] Cette conférence est retranscrite dans le dernier ouvrage de Balibar, Violence et Civilité, Galilée, 2010.

[4] Cette réponse, intitulée « La violence ? Quelle violence ? » est disponible sur le blog de George Labica : http://labica.lahaine.org/articulo.php?p=13&more=1&c=1 consulté le 16 juillet 2011.

[5] Leur controverse est résumée et poursuivie par Sylvie Laurent dans « La non-violence est-elle possible ? » : http://www.laviedesidees.fr/La-non-violence-est-elle-possible.html, publié le 23 juillet 2010.

[6] WEBER Max, Économie et Société, Plon, 1971, p. 21.

[7] Dont les principaux écrits sont compilés dans Résistance non-violente, Buchet-Chastel, 2007.

[8] Nous pensons notamment à l’intervention d’Étienne Balibar, citée précédemment, lors du colloque Marx International de 2004.

[9] Citée in MULLER Jean-Marie, Simone Weil, l’exigence de la non-violence, Desclée de Brouwer, 1995, p. 120.

[10] MARX Karl et ENGELS Friedrich, L’Idéologie allemande, Éditions sociales, 1972, p. 79.

[11] CASTORIADIS Cornelius, L’Institution imaginaire de la société, Seuil, 1975.

[12] MARX Karl, Œuvres I, Le Capital, « Bibliothèque de la Pléiade », Gallimard, 1963, p. 550.

[13] Voir FANON Frantz, Les Damnés de la terre, La Découverte, 2002 [1961], p. 17-36.

[14] C’est là également à peu de choses près la définition de la « violence symbolique » que l’on trouve chez Bourdieu et Passeron. Voir notamment : La Reproduction, Minuit, 1970.

[15] L’exemple de la résistance civile danoise au nazisme en constitue une illustration exemplaire. Suite à l’occupation du pays par les forces allemandes, au cours de l’été 1943, les Danois organisent immédiatement des actions directes non-violentes de masse. Toute une série de grèves viennent compliquer l’administration du pays par les autorités nazies. Puis, lorsque ces dernières décident de déporter les Juifs danois dans les camps de la mort, leurs concitoyens les évacuent rapidement vers la Suède, où ils seront placés en sécurité. La réussite de ces opérations galvanise les Danois, qui entreprennent alors une grève générale. Ainsi, bien que le pays n’ait été libéré qu’à la fin de la guerre, il ne fait aucun doute que l’action non-violente de masse a fortement contribué à affaiblir l’occupant nazi.

[16] Gandhi, Tous les hommes sont frères, Gallimard, 1990, p. 179.

Manolo Daban, La violence révolutionnaire est-elle nécessaire ?, revue Contretemps, 2011

 

SOURCE : Anarchisme & Non-violence - 22 juillet 2014
 

Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Marcel Dorcel le 06 juillet 2019 à 17:49:25
Ce que je vais dire sans doute risque de créer de la confusion ( au mieux ) et de me faire jeter l'anathème par une bonne partie des «  bien-pensant  » , cela n'est pas gênant bien au contraire, puisque de part ma position sociale je ne m'inscris pas dans ce discours idéologique de gauche qui mutile toute action de violence au profit d'un humanisme de gauche, … je prends mes trois mille balles par mois, dix euros pour le sida, dix euros pour la faim dans le monde, je fais ce que je peux...hein chérie ? Refaire tes seins à la silicone, combien ? A ce tarif-là, on pourrait refaire les joints du carrelage de la salle de bains,t'es pas conne ?

Moi-même, issu d'un milieu petit-bourgeois moyen des années 60 ( mes deux parents essaient de s'en sortir, d'ouvriers ils croissent, employés, petit salaire mais au-dessus de la moyenne ) où je naquis, plein bébé-boom, l'ascenseur n'était pas une idée mais le lancement d'une idée qui se concrétisa par la suite, concours, administration, je bosse, tu bosses, il arrive, je crée, tu crées, nous croyons... survint le grand choc pétrolier, disons 1973-1974, et la dictature d'une politique : «  Faites à ce que nous croyons mais ne croyez pas à ce ce que l'on fait ! » engendra les années 90-00-10 du nouveau siècle.

Il faudrait bien entendu revenir sur la guerre d'Algérie, mai 68, la guerre du Vietnam. Cela revêt quelque importance. Marx aux oubliettes, la critique du capitalisme qui va bien, au demeurant incite le commun à s'empiffrer, grandir sous les auspices d'une gauche révolutionnaire, radicale ( qui s'est trompé, Staline, Mao...Pol-Pot , Fidel,  what else... ? ) et tente d'exorciser ses démons ( le goulag, moi connais pas ! )

Sartre a fait beaucoup de mal et si Camus, les gens le lisaient, nous n'en serions pas là.

Camus, sous les auspices de Dostoievski a sondé le mal, il l'a entre aperçu, sous des dehors bonhommes, l'a catégorisé, l'a vaincu. L'étranger, la peste, Caligula, Requiem pour une nonne, notamment...

Si je veux être très factuel, le mouvement des GJ préfigure une violence faite aux pauvres. La bourgeoisie ayant accaparé la culture, l'argent ( si ...nécessaire ), tout ce que nous,  pauvres , nous ne puissions légitimement nous revendiquer , il reste la violence.

Constat d'échec patent puisque la lutte des classes se poursuit sous l'égide de Marx, encore et toujours.

Que mon commentaire enfonce des portes ouvertes, et alors ?

Pour en finir, si je n'avais pas eu l'écriture comme redondance de mon être imparfait, j'aurais fini peut-être sauvage, découpeur de têtes, gilet jaune ?

Black Bloc, Femen, sait-on jamais ?

Soyons clairs, le gilet jaune, c'est la petite révolte, le grain, l'absurdité, la mémoire qui fait mal.
Certes le RN a absorbé toutes les voix mais...

.... que ceux qui ont bien vécu, ceux qui vont bien vivre, le discours patriarcal de la gauche à côté de ses pompes me sort par le trou de balle, les inhumains, enfin ceux que je croise, ceux qui n'ont pas la chance d'être et de ne pouvoir vivre comme eux, les nantis de première, les révolutionnaires idéologisant ,  jamais eux, toujours les autres, mollusques qui se confinent  dans leur auge comme de la confiture à cochons, l'acrimonie persistante : racisme 2.O , Me two, entre toutes glorioles, de mon canapé, je bave et je vous hais...

Finalement, je m'énerve pour rien, je prends parti alors que je ne suis qu'un GJ en pantoufles, un bobo à 1200 balles par mois (moi ? ), qui se lève chaque matin pour se remplir la dalle, s'éreinter à taffer...taffer...taffer... pour... ?
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 07 juillet 2019 à 17:54:54
Je sens de la colère en toi... et beaucoup de confusion en effet.

De quoi parles-tu ? De qui parles-tu ? à qui t'adresses-tu ?

Tu sembles apostasier ou peut-être implorer la divinité de la justice et de l'égalité, la très haute déesse de la Gauche.

Elle n'est pas responsable des égarements de certains hommes, fanatiques ou hérétiques. Son instrumentalisation et son détournement par des pouvoirs, comme toute philosophie, est un affront, particulièrement pour elle dans son extrémité anarchiste qui a toujours rejeté le pouvoir et a payé cher les spoliations totalitaires des révolutions dont tu parles.

En fait, la gauche que tu critiques n'est pas la gauche. Ou alors tu devrais définir ce qui pour toi est la gauche.
Cela ne changera rien au fait qu'un certain nombre de penseurs et militants se revendiquent de la gauche, et ils n'ont rien en commun avec l'infâme bouillie verbeuse qui te sert à accuser "LA gauche".

Si tu veux revenir à la réalité, tu peux constater tant l'actualité, que la pertinence et la puissance de la pensée radicale de gauche agissante dans le monde, pour la justice, la démocratie directe, l'autonomie et contre l'impérialisme, notamment en t'intéressant à ce qu'il se passe entre autre au Rojava. Mais il y a nombre de terrain en France et ailleurs ou la gauche se révèle actrice du changement social.

Je te laisse le soin d'enquêter par toi même sur l’œuvre des forces de gauches dans l'histoire des luttes sociales, hier et aujourd'hui, dans leur capacité à subvertir et proposer des modèles de société sur la base d'une aspiration à la justice et à l'émancipation.

Je crois que tu parles de la gauche comme l'antireligieux parle de la religion et comme le raciste parle de l'étranger. En toute ignorance et en toute mauvaise foi.

Malheureusement, c'est un triste constat que la Gauche soit ainsi calomniée, ne faisant plus autorité en matière de défense des plus précaires, de lutte sociale et de justice sociale, justement parce les autorités qui se sont emparé de la Gauche l'ont manipulée et dévoyée.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 07 juillet 2019 à 18:10:47
+1 Loup-Taciturne

comme je scrivais l'autre jour : entre Gattaca et Madmax...
moi je choisis Spock, mais on aime pas trop généralement, faut se mouiller ou pas...

par contre je vous lâche, là, les discussion politique j'attends encore un peu !

amusez-vous !
Titre: Re : Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Marcel Dorcel le 07 juillet 2019 à 19:00:03
Je sens de la colère en toi... et beaucoup de confusion en effet.

De quoi parles-tu ? De qui parles-tu ? à qui t'adresses-tu ?

Tu sembles apostasier ou peut-être implorer la divinité de la justice et de l'égalité, la très haute déesse de la Gauche.

Elle n'est pas responsable des égarements de certains hommes, fanatiques ou hérétiques. Son instrumentalisation et son détournement par des pouvoirs, comme toute philosophie, est un affront, particulièrement pour elle dans son extrémité anarchiste qui a toujours rejeté le pouvoir et a payé cher les spoliations totalitaires des révolutions dont tu parles.

En fait, la gauche que tu critiques n'est pas la gauche. Ou alors tu devrais définir ce qui pour toi est la gauche.
Cela ne changera rien au fait qu'un certain nombre de penseurs et militants se revendiquent de la gauche, et ils n'ont rien en commun avec l'infâme bouillie verbeuse qui te sert à accuser "LA gauche".

Si tu veux revenir à la réalité, tu peux constater tant l'actualité, que la pertinence et la puissance de la pensée radicale de gauche agissante dans le monde, pour la justice, la démocratie directe, l'autonomie et contre l'impérialisme, notamment en t'intéressant à ce qu'il se passe entre autre au Rojava. Mais il y a nombre de terrain en France et ailleurs ou la gauche se révèle actrice du changement social.

Je te laisse le soin d'enquêter par toi même sur l’œuvre des forces de gauches dans l'histoire des luttes sociales, hier et aujourd'hui, dans leur capacité à subvertir et proposer des modèles de société sur la base d'une aspiration à la justice et à l'émancipation.

Je crois que tu parles de la gauche comme l'antireligieux parle de la religion et comme le raciste parle de l'étranger. En toute ignorance et en toute mauvaise foi.

Malheureusement, c'est un triste constat que la Gauche soit ainsi calomniée, ne faisant plus autorité en matière de défense des plus précaires, de lutte sociale et de justice sociale, justement parce les autorités qui se sont emparé de la Gauche l'ont manipulée et dévoyée.

Tu as sans doute raison à propos de mon discours malgré que je comprenne pas bien toutes les tares dont tu m'affubles. Effectivement, comme toi je n'ai sûrement pas la culture politique, sociologique, philosophique pour faire avancer le débat. Ce que je sais, c'est que je suis issu d'une génération anarchiste libertaire, provocatrice, époque punk et Hara-Kiri et que mon Background est faiblard en rapport au tien.
Ce que je sais en revanche , aussi, c'est que toutes les luttes auxquelles j'ai faiblement participées n'ont amené que désastre et consternement.
Voter ? Pour qui ?
Le suffrage universel, Léon Bloy l'aurait défini ainsi: " C'est comme un père de famille qui se ferait élire par ses propres enfants " 
Désormais, je ne vote plus, j'ai été un peu long à la détente à vrai dire...au mieux, quand j'y parviens, au lieu de m'engouffrer dans une voie sans issue, lutter pour les autres, je lutte pour moi.
C'est dégueulasse, égoïste.
Mais les 2 à 3°/° de représentants, ouvriers, petits paysans, employés, à l'Assemblée Nationale, c'est pas dégueulasse ?
La république à la française, vaste fumisterie !
Et de côté-là, j'ai quelques billes.
Mon frangin, qui est quelqu'un d'important dans le domaine de la recherche, a " réussi " mais n'est jamais parvenu à entrer dans le cercle très fermé. Son directeur de labo, quand il l'accueilli en post-doc lui a fait remarquer qu'il constituait une erreur de la nature car en France, les fils et filles d'avocats deviennent avocats, les fils et filles de médecins finissent médecins etc...et même ceux qui réussissent, on les rappelle à l'ordre de par leur ancienne condition sociale.
Sais-tu combien j'ai payé à mon gamin un an dans une grande école privée d'informatique afin qu'il puisse moins galérer, pas comme ma pomme ? 9000 balles à l'année pas pour qu'il devienne un profiteur mais qu'il soit aisé pour profiter, pour qu'il s'enlève cette maudite épine financière du pied.
Tout ça, ce sont des faits. Malheureusement, je ne suis pas un théoricien, je le regrette parfois.

Amicalement, à plus.

NB, je sais, c'est fouillis mais au moins c'est moi !
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Loup-Taciturne le 14 juillet 2019 à 00:30:36

Je ne crois pas que ton background soit faiblard, je crois que nous devons préciser de quoi nous parlons quand nous parlons. Car sinon on peut s'écharper sans fin sans jamais se comprendre ni avancer. En l'occurrence, je suis frappé d'un phénomène : les gens qui rejettent la politique (à raison très largement) rejettent également la gauche politicienne (également à raison, y a pas de raison), mais dans un même mouvement toutes les franges du mouvement social qui osent se revendiquer politisé, et de "gauche".

Cela étant fait, si on pend le temps de discuter sur le fond, le constat posé par les gens d'en bas, leurs aspirations, les conclusions auxquelles peuvent conduire leur réflexion politique convergent très rapidement (et logiquement) vers les discours (de la gauche) critique et radicale.

Citer
Voter ? Pour qui ?
En voici un exemple parfait. Nous sommes d'accord si nous ne croyons pas à l’élection.

Citer
Mais les 2 à 3°/° de représentants, ouvriers, petits paysans, employés, à l'Assemblée Nationale, c'est pas dégueulasse ?
Complétement. Le pcf était le seul parti à inclure des ouvriers sur sa liste aux européennes. les communistes qui savent très bien qu'ils sont aujourd'hui trop faibles pour occuper le pouvoir, mais qui tiennent à occuper du terrain avec ce qui a toujours fait le cœur de leur préoccupation : la condition ouvrière et la condition précaire.

C'est un exemple de gauche saine (et pourtant en quelque sorte et malgré tout politicienne), honnête et en même temps sans illusion. Ils font de la politique politicienne pour ne pas laisser le rapport de force et l'espace symbolico-médiatique occupé de manière hégémonique par les discours d’extrême droite et libéraux.

Citer
il constituait une erreur de la nature car en France, les fils et filles d'avocats deviennent avocats, les fils et filles de médecins finissent médecins etc...et même ceux qui réussissent, on les rappelle à l'ordre de par leur ancienne condition sociale.
En effet, c'est exactement ce que démontre la sociologie et Pierre Bourdieu en chef de file.
Et on accuse cette sociologie d'être de gauche en mettant ceci au jour. Et on accuse les militants de gauche d'idéologie, de croyance aux "classes sociales", alors que la sociologie le démontre tous les jours.
Et puis cela est devenu tellement visible et conscientisé que plus grand monde aujourd'hui (notamment avec la visibilité de classe du mouvement des gilets jaunes), ne vient à nouveau contester cette notion de classe et de lutte des classes chère aux marxistes.

Enfin bref, derrière les étiquettes il faut voir ce qui est et ce qui se dit.
Mais selon ma définition, il est plus pertinent et intéressant de définir la gauche comme un courant de pensée (sous toutes ses dimensions, molles, traitresses ou radicales) qui vise à l'origine et philosophiquement le changement social en faveur des classes inférieures, plutôt que de restreindre cette définition à un appareil politique institutionnel dégénéré qui ne rend pas hommage à ce courant de pensée et à ses militants/penseurs. Ce qui, sous ce dernier aspect, devient évidement décevant et méprisable.

Pour conclure je dirai que si tu adresses ta critique à la gauche, sous entendu" sociale-démocrate" et "de gouvernement", je suis d'accord avec toi, cela en temps que "militant" de gauche paradoxalement, mais j'ajoute obligatoirement que ce n'est pas la mascarade des gens de pouvoir qui représente ce qui pour moi est la "vraie" gauche, celle en quoi je me reconnais.  Et je préfère m'en tenir aux idées défendues comme repère idéologique et comme base de définition, plutôt qu'à l’instrumentalisation de ces idées par des pouvoirs.

Citer
Tout ça, ce sont des faits. Malheureusement, je ne suis pas un théoricien, je le regrette parfois.
bah c'est pas un homme de gauche que tu vas devoir convaincre de la nécessité de l'enseignement supérieur gratuit et de l'accès pour tous à cet enseignement. Et les syndicats et formations de gauche sont au front en ce moment contre la politique éducative du gouvernement. Donc la gauche encore et toujours fait le boulot sur le terrain, pour les classes "populaires", contrairement à d'autres qui les draguent et les égarent avec des instincts douteux sans jamais rien construire de concret pour améliorer leur sort.
Mais la gauche peine dans ces luttes car l'époque est difficile à mobiliser pour des enjeux sociaux (contrairement aux enjeux sociétaux qui sont à la mode), les gilets jaunes en font désormais les frais.

Pour être théoricien il faut partir des faits. Il ne te reste plus qu'à lire ou écouter un peu de théorie afin de mettre en logique les faits. D'ailleurs je suis sûr que tu es déjà théoricien sans le reconnaitre, sur un certain nombre de sujets dont tu as l'expertise suffisante pour avoir une vision d'ensemble et saisir une logique.

A plus l'ami !



Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 16 août 2019 à 07:57:45
hey...

bon visiblement vous avez répondu à la question politique, tout-du-moins en l'état ponctuel des choses... je m'y mouille très peu excusez-moi, mais maintenant que la branche de l'arbre est à sec, je me permets de redescendre un peu vers le tronc...

"autorité"

personnification de l'influence...
- lorsque nous te situons en acteurs politiques, est-ce que c'est que notre discipline relative à la vie instituée (la sienne ou la notre) demande rectification ?
- si c'est autour des puissances financières qu'orbitent nos préoccupations, te caches-tu dans ce secteur psychomoteur du monde actuel ?
- lorsque l'humain se prétend 'intelligent' et fait de savoirs et savoirs-faire, fait-il référence à son influence individuelle sur l'espèce, ou de l'espèce sur ses individus ?
- l'art influe-t-il sur l'imaginaire comme l'inverse aussi, et dans ce cas qu'en est-il de l'aspect global de ces influences ?

On retrouve le concept d'autorité en tant que personnification de l'influence, sous d'autres appellations peut-être...
- en psychologie, qui détaille notamment les processus de l'individu cérébral
- en sociologie, étude des statistiques et récit donc, des normes sociales
- toutes les sciences humaines, en fait, à leurs manières... même les linguistes situent des causes et des effets
- d'un point de vue plus étendu, toutes les disciplines de la réalité actuelle : on recherche le fonctionnement des choses afin d'en avoir un pouvoir d'influence, c'est probablement le principe de l'incarnation telle que nous le vivons, l'humanisons, le politisons...
- probablement de manière cosmologique : on est touché par tout ce qui nous touche, du plus proche sentiment de proximité à la plus froide des étoiles du ciel... donc nos influences sont infiniment définies. Ce qui met en place l'autorité de toute entité singulière, ici vivante, humaine, politique, mais dans l'absolu...

Je vais pas relancer inutilement le débat, pardon '-'
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 15 mai 2020 à 22:04:44
vrai ou faux ?
(https://remyrevel.files.wordpress.com/2020/05/manip.png)
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Titre: Re : Comment nous manipulent les autorités et comment les manipuler en retour
Posté par: Dot Quote le 04 mars 2021 à 08:44:14
bon alors je vais un peu éclairer mon idée, parce que j'suis vâchement emmerdé : la discussion s'est pas du tout déroulée dans ce que je m'imaginais :S

en métaphores incarnées donc, quelques précisions pour essayer de me satisfaire moi-même sur l'objet de ma curiosité...


Rémora
#influence #parasites #valets #requins

alors, j'ai vu dans la salle d'attente d'addictologie, un super roman qui a l'air d'être un super roman, ça s'appelle mon valet et moi (https://www.seuil.com/ouvrage/mon-valet-et-moi-roman-cocasse-herve-guibert/9782020133029), et je crois sans l'avoir lu, qu'il annonce clairement un vrai jeu de couleurs assemblées autour de l'influence à double sens qu'on a un peu l'habitude je crois, de penser comme étant à sens unique dans nos sociétés d'esclaves... hmm

et puis ce qui m'a motivé à justifier cette intervention, c'est que ouais ; y'a des gens comme ça, leur vocation ça peut parfaitement passer pour ce genre de cibles ; moi j'adore le valet de Lara Croft, j'aime bien le protagoniste protecteur et effacé de La Ligne Verte, j'aime bien Nestor et Alfred, j'aime bien gagner à la bataille corse, et même le personnage qu'on ôte de son contexte dans le film La Vie est Belle, porté par Roberto Benigni, est toute une source de merveille pour moi ; oui, j'aimais même me penser... heu, bref

le rémora, on dit qu'il est un parasite, notamment du requin ; il lui suce la peau pour se nourrir de ses bactéries étout... un peu comme le lychen, mais pas trop : le lychen, de ce qu'on en sait, c'est un vrai parasite, c'est-à-dire qu'en dehors du fait que c't'un super-organisme qui a dépassé le caractère dominateur de l'linfluence et qui s'allie réellement en étant un végétal-champignon, si je ne m'abuse, bref, il nique qumm bien la santé des arbres, alors que je crois que le rémora a qmm plus de... bénéfices ? à vérifier, mais pour l'expérience de pensée, on peut citer les fourmis qui soignent les arbres, notamment... en entretenant les lychens ! or donc, tout ça pour dire le caractère symbiotique de notre planète, et que...

en tant qu'être réfléchi, l'influence de l'humain sur son environnement n'est pas encore à débattre au propos de la nature, mais pourtant en tant qu'il est ttrès interdépendant, son influence interne est importante à travailler je pense, et j'imagine que pour réguler les problèmes actuels de gestion des impératifs coercitifs, je me dis on devrait discuter de ce à quoi sert l'influence, et le pouvoir, et la domination, psychique manipulatoire, de ce qui devrait se faire sans mauvaise foi si j'en suivais mon avis : le rémora mange et se sent au frais à l'ombre, le requin est soigné par sa fourmi qui lui ôte le lychen, bon... c'est sensé être plus pacifique que des 't'as l'argent toi le pouvoir t'as ton poing dans ma gueule et moi ton chèque dans le qu...' non ?

de fait, on va pas rentrer sur le débat des abus de pouvoir, mais ça pourrait ; moi tout ce que je vois, c'est qu'organisation, politique ou non, c'est une histoire de codes, et surtout : d'échange d'intérêts ; et heu... bin voilà

z'en pensez un truc ?