Le Monde de L'Écriture

Sous le soleil des topics => Discussions => Discussion démarrée par: avistodenas le 09 avril 2018 à 10:01:09

Titre: La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 09 avril 2018 à 10:01:09
La nouvelle écriture : voilà le type de sujet qui a le don de me faire sortir ma Winchester calibre 30 à visée laser et lunette infra-rouge. Ce n'est pas un cénacle de trois têtes d'oeuf neurasthéniques et inoccupées qui vont m'expliquer, contre Hugo et Vigny, comment je dois écrire. Lorsque j'écris, je ne prends pas celui ou celle à qui je m'adresse pour un analphabète, je lui dois au moins la politesse de la forme.
Peu importent les arguments de la langue qui doit évoluer (elle évolue si vite et si bien aujourd'hui qu'on ne la comprend plus si on n'a pas fait au moins une licence d'anglais et un séjour linguistique de trois ans en banlieue). Jusqu'alors, la langue évolua, se transforma, resta toujours inventive, mais les pères comprirent toujours les fils. Aujourd'hui, les fils ne parlent plus qu'un pataouète infâme, un globish globuleux qui ne tient même pas de l'anglais).

Les prochains français, s'ils osent encore se donner ce doux nom, seront incapables de lire le moindre texte antérieur aux années 60 sans éprouver un haut-le-coeur en raison des fautes et impropriétés qu'ils croiront lire.

Je veux bien que les moeurs évoluent, mais s'il faut pour évoluer en venir au point de chier sur le sol de la cuisine, on n'est plus ici dans la moindre idée progrès, seulement dans une décadence qui nous ramène à la barbarie.

Tiens, j'en pète de rage contenue, alors j'arrête.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: anlor le 09 avril 2018 à 10:06:46
Généralités sans fondement. On crie à la décadence depuis l'invention de l'écriture. Argumente un peu concrètement et définis les termes, veux-tu ?

EDIT : btw, quand on prétend s'intéresser à la langue française, en plus de savoir que "les Français" prend une majuscule, on sait aussi à quels moments elle a été normée, à quels moments également elle a pris le pas sur les nombreux patois et langues régionales ; car non, la "langue des fils" n'a pas toujours été la "langue des pères". On sait aussi, éventuellement, que l'écrit est quelque chose de tardif, que bon nombre de cultures s'en sont allégrement battu les couilles (coucou la rhétorique) et que finalement, il n'y aurait pas eu de volonté politique d'unifier des empires (coucou les Romains), on n'en serait pas tout à fait là.
En bref, je veux bien qu'on parle de l'écrit et de la langue, mais qu'on se renseigne avant.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: mercurielle le 09 avril 2018 à 10:12:52
Bonjour Anlor,

Généralités sans fondement. On crie à la décadence depuis l'invention de l'écriture. Argumente un peu concrètement et définis les termes, veux-tu ?

Je me permets d'être d'accord avec Avisto et de te contredire. Je ne vois pas en quoi il faille définir les termes, argumenter concrètement et encore moins évoquer des "généralités sans fondements". Mais Avisto a suffisamment de munitions pour te répondre tout seul.

 >:D >:D >:D >:D >:D >:D >:D >:D
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: anlor le 09 avril 2018 à 10:13:40
J'ai édité mon message.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: mercurielle le 09 avril 2018 à 10:16:48
J'ai édité mon message.

Bon.  ;)
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: mercurielle le 09 avril 2018 à 10:38:49
Bonjour Doctor Grimm,

1/ Perso, j'écris et parle pour me faire comprendre. Je ne parle ni n'écris comme Musset, Vigny, Ronsard et autres. Mais je parle une langue compréhensible, dénuée de fautes d'orthographe, où la grammaire est respectée et, en général, je choisis mes mots.

2/ Evoquer des auteurs de la Pléiade comme argument me paraît tendancieux.

3/ Comment se fait-il qu'au lycée et à l'Université, nous travaillons / avons travaillé / travaillerons sur ces auteurs ?

4/ Je sais parfaitement que la langue a évolué, merci. :-¬?

5/ Il faudrait s'entendre sur le terme "nouvelle écriture".
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Milora le 09 avril 2018 à 10:44:41


5/ Il faudrait s'entendre sur le terme "nouvelle écriture".
Oui, c'est surtout ça, parce que je pense que vous ne parlez pas tous de la même chose.
À quoi vous faites référence, chacun ? L'orthographe réformée de 1990 ? L'acceptation de nouveaux mots au dictionnaire ? L'usage quotidien de néologismes qui ne sont pas au dictionnaire ? Les anglicismes ? L'argot ? Les fautes de langue et d'orthographe qu'on croise fréquemment ? Le langage journalistique ?
Aucune ironie dans ma question, c'est vraiment pour préciser le sujet de la discussion, parce que sinon les incompréhensions empêcheront de vraiment pouvoir discuter.
Titre: Re : Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Chouc le 09 avril 2018 à 10:55:29
Bonjour Anlor,

Généralités sans fondement. On crie à la décadence depuis l'invention de l'écriture. Argumente un peu concrètement et définis les termes, veux-tu ?

Je me permets d'être d'accord avec Avisto et de te contredire. Je ne vois pas en quoi il faille définir les termes, argumenter concrètement et encore moins évoquer des "généralités sans fondements". Mais Avisto a suffisamment de munitions pour te répondre tout seul.

 >:D >:D >:D >:D >:D >:D >:D >:D

Bonjour Doctor Grimm,

1/ Perso, j'écris et parle pour me faire comprendre. Je ne parle ni n'écris comme Musset, Vigny, Ronsard et autres. Mais je parle une langue compréhensible, dénuée de fautes d'orthographe, où la grammaire est respectée et, en général, je choisis mes mots.

2/ Evoquer des auteurs de la Pléiade comme argument me paraît tendancieux.

3/ Comment se fait-il qu'au lycée et à l'Université, nous travaillons / avons travaillé / travaillerons sur ces auteurs ?

4/ Je sais parfaitement que la langue a évolué, merci. :-¬?

5/ Il faudrait s'entendre sur le terme "nouvelle écriture".

Faudrait savoir  :-\
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Miromensil le 09 avril 2018 à 11:07:03
Je pense que cette discussion - Avisto, dis-moi si je me trompe - fait suite au texte que j'ai posté récemment dans les textes courts, donc le sujet serait  'L'orthographe réformée de 1990'.  Mais sans doute est-ce plus large donc je lui laisse la parole pour développer.
(Mais déjà, je préfère qu'on en parle ici que sous un texte, ça tournait au flood, donc merci c'est cool)

Pour le fond, beh, le contenu est intéressant mais tu annonces d'emblée la couleur du débat en ayant des tournures qui expriment bien la rage que tu as à ce sujet (pour reprendre tes mots), comme par exemple "au point de chier sur le sol de la cuisine'. C'est dommage, car on sent que ça va vite tourner au vinaigre.

Mais du coup, je fais partie de tous ceux qui pensent que la langue, yep, elle est vivante, elle n'existe que parce que des personnes la parlent et l'écrivent. Et 'les gens' ce ne sont pas une poignée d'érudits qui connaissent par coeur des règles grammaticales parfois dénuées de sens. 'Les gens' qui parlent le français ce sont toutes sortes de personnes de milieux différents, et ce sont eux qui la font évoluer... 'évoluer' parce que ce n'est pas à une langue d'imposer ses dictats à ceux qui la parlent, mais ce sont davantage ces derniers qui la formulent et la rendent vivante, en la faisant exister. Pas sûr (là je crois qu'on garde le chapeau '-') que si le français n'avait pas changé du 15e s, elle aurait survécu. Après je n'ai pas fait les romanes donc si je dis des bêtises, sorry sorry. Mais bref, logiquement, ça voudrait dire que tu es en faveur du français tel qu'il est écrit, par exemple, par Montaigne dans ses Essais (comme 'estre' au lieu de être, je crois, enfin il y avait des 's' un peu partout). Le français sur lequel tu te bases et qui te sert de référent pour juger le français d'aujourd'hui a lui-même fait l'objet de beaucoup d'évolution au cours des siècles.

J'ai l'impression de raconter des trucs qui sont évidents, c'est curieux  :\?
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 09 avril 2018 à 11:10:43
Pour l'amour du ciel, Anlor et doctor Grimm, ne me donnez pas de cours de français ou d'histoire, et ne me forcez pas à étaler ma science, je déteste ça. Ce que vous évoquez ne sont rien de plus que des arguments, qui valent ce qu'ils valent, mais ne font pas autorité.

Je vous répondrai seulement que, quelles que soient les raisons ou les avanies de la langue française, elle constitue une vraie culture depuis nos académiciens, (au même titre qu'une culture musicale), qui a accompagné des générations et de générations de gens et les a sortis de la médiocrité de l'obscurité (Les lumières pour aller vite). Ce seul argument me paraît valoir la peine qu'on y réfléchisse à deux fois avant de la saccager. C'est comme si vous me disiez que le Rondo Capriccioso de Saint Saëns doit être envoyé à la réforme parce qu'il fut cruel envers son épouse.  Vise un peu !

Bon, je vois que le sujet est en sa bonne place au vu des réactions immédiates qu'il suscite. Je n'en suis pas peu fier ! (je ne vais pas non plus vous mettre un émo rigolo chaque fois pour vous signifier : humour).

Milora (qui vient de poster) est dans le vrai, il vaut mieux parler de la même chose : admettre quelques termes nouveaux, soient-ils argotiques, ne nuit à personne, changer des règles pour le seul plaisir de rendre la lecture pénible (pour qui ?) est un autre dilemme.

Miromensil : fait suite au texte que j'ai posté récemment dans les textes courts

Yes ! il fait suite ! Précisément ! Tout juste !
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Chouc le 09 avril 2018 à 11:22:30
Avisto, en quoi tes arguments font plus autorités que ceux d'Anlor et Grimm ?

Et pourrais-tu préciser ce qui te met dans une telle rage, s'il te plait ? Tu dis être en accord avec Milora lorsqu'elle souligne la nécessité de définir clairement ce dont on parle, mais tu restes extrêmement nébuleux.

En outre, et pour reprendre ce que  disait Miro, tu ne semble pas avoir vraiment envie de débattre ou même discuter. Ton discours donne plutôt l'impression que ton opinion est faite, tu souhaites simplement la crier à la face du monde. Si c'était l'objectif, il est atteint, félicitations. Si a contrario tu souhaites réellement en débattre, ce serait bien de commencer par considérer ce que les autres disent.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Ceiht-El le 09 avril 2018 à 11:25:21
Nénuphar ou nénufar ?
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: cyamme le 09 avril 2018 à 11:36:41
Je vous repond sans fard : nenni phare.


Bon, flemme oblige, je suis terriblement derespectueuse parce que j'ecris sans accent ou presque quand j'utilise un clavier qwerty.

Citer
C'est comme si vous me disiez que le Rondo Capriccioso de Saint Saëns doit être envoyé à la réforme parce qu'il fut cruel envers son épouse.  Vise un peu !
Ce parallele me semble plus que malhonnete : personne n'a parle de reformer l'ecriture de Verne, Dumas, Diderot ou qui que ce soit. Et les regles de musique ont bien evolue, un Dutilleux n'ecrit plus comme un Saint Saëns.

Citer
changer des règles pour le seul plaisir de rendre la lecture pénible (pour qui ?) est un autre dilemme.
Et se forcer a gardcer une langue immuable alors que jusq'ici, elle a toujours evolue me semble tout aussi regrettable. Qu'est-ce qui est retrograde : tenter de conserver une langue vivante et qui evolue en meme temps que ses locuteurs ou s'accrocher a une forme qui semble parfois depassee, au nom de la tradition ?

En ce qui me concerne, j'ecris generalement en orthographe "traditionnelle" (sauf quand je massacre la langue a cause de mon clavier), mais c'est essentiellement par facilite car je maitrise ces regles bien mieux que celles de l'orthographe reformee. Je ne trouve pour autant pas specialement de deplaisir a lire un texte avec une orthographe moderne (sauf peut-etre pour les ognons ^^). En Allemagne aussi, l'orhographe a ete reformee, les gens n'en ont pas arrete de lire Goethe pour autant.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 09 avril 2018 à 11:37:15
Chouc

 MON argument, le seul,  ne fait pas plus autorité, je plaide simplement pour le respect d'une culture tri-centenaire. On s'extasie toujours lorsque les  Yanomami (les autruis autochtones en général) affirment haut et fort vouloir défendre leur culture, mais dès qu'il s'agit de la culture française, elle fait l'objet de haines irrédentes d'une partie des Français eux-même. Que l'on m'explique.
Haine de soi ? Je n'y crois pas. Il ya autre chose.

Et pourrais-tu préciser ce qui te met dans une telle rage, s'il te plait   C'est juste de l'humour, j'adore exagérer.

Si a contrario tu souhaites réellement en débattre,  Même reproche que d'aucuns firent à Champdefaye et qui le prit très mal, et je le comprends. J'ai lancé un sujet, je l'ai argumenté, il a surtout à vivre sa vie grâce à l'opinion de chacun. Je n'y reviens que pour préciser les choses et nuancer l'essentiel de ce que j'ai proposé...

N'ai-je pas répondu ? A  Anlor et doctor Grimm ? De ne pas me prendre de trop haut ... ?
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: cyamme le 09 avril 2018 à 11:40:06
Et moi ?  :-[
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Miromensil le 09 avril 2018 à 11:42:01
Citation de: cyamme
Et moi ?  :-[
Et moi aussi ?

Juste, vu qu'on est dans le cadre d'une discussion :

Citer
Et pourrais-tu préciser ce qui te met dans une telle rage, s'il te plait   C'est juste de l'humour, j'adore exagérer.
On est pas dans ta tête. Toi tu sais ce que tu es, sur quel ton tu t'exprimes. Mais nous, pas. On est loin, on a notre histoire, on est des gens autres et différents de toi, ce qui ne veut pas dire qu'on a pas d'humour, mais juste... qu'on parle entre inconnus. Donc tu ne peux pas nous repprocher de se baser sur ce que tu affirmes de toi-même : la rage, c'est la rage. Ok y a moyen d'interpéter ça comme de l'humour mais encore une fois, on ne peut pas savoir avec certitude parce que nous ne sommes pas dans ta tête.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Chouc le 09 avril 2018 à 11:43:28
Citer
N'ai-je pas répondu ? A  Anlor et doctor Grimm ? De ne pas me prendre de trop haut ... ?
Bah euh... non. Leur demander de changer de ton en employant un ton tout aussi désagréable, ça ne répond eu aucun cas aux arguments qu'elles avancent.

Citer
Et pourrais-tu préciser ce qui te met dans une telle rage, s'il te plait   C'est juste de l'humour, j'adore exagérer.
Et c'est très drôle, mais tu ne précises toujours pas.


Citer
Si a contrario tu souhaites réellement en débattre,  Même reproche que d'aucuns firent à Champdefaye et qui le prit très mal, et je le comprends. J'ai lancé un sujet, je l'ai argumenté, il a surtout à vivre sa vie grâce à l'opinion de chacun. Je n'y reviens que pour préciser les choses et nuancer l'essentiel de ce que j'ai proposé...
D'accord, tu voulais juste pousser un coup de gueule et c'est chose faite. Pour ma part, je consigne ton opinion, merci de l'avoir partagée.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 09 avril 2018 à 11:47:14
Cyamme, tu récapépètes ce qui fut déjà dit, mon point de vue est strictement culturel et n'a rien de malhonnête : il s'agit bien d'enseignement. En musique, sans réforme tombée d'en haut, on étudie tous les musiciens, en tous cas pour ceux qui s'y intéressent. En revanche, la réforme de l'écriture ne doit pas mettre les futurs lecteurs dans l'incapacité de comprendre les antécesseurs, surtout si elle vient s'ajouter à une détérioration du parler.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: cyamme le 09 avril 2018 à 11:51:12
Oui, mais c'est justement ce qui m'echappe : pourquoi, en musique seraient-on capable d'etudier tous les musiciens, malgre les bouleversements harmoniques qui ont eu lieu au cours du temps et deviendraient-on subitement incapable de faire preuve de la meme souplesse d'esprit quand il s'agit de litterature ?
De plus, Rabelais et Chretien de Troyes ne sont pas tombes dans l'oubli, si ?
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Aléa le 09 avril 2018 à 11:53:05
Citer
De plus, Rabelais et Chretien de Troyes ne sont pas tombes dans l'oubli, si ?
Alors que pourtant leurs écrits sont illisibles dans leurs formes originelles pour nous autres contemporains, à cause des réformes etc.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 09 avril 2018 à 11:56:29
Les interventions pleuvent dru comme à Gravelotte, je n'ai plus la vitesse voulue pour répondre à tous. Mais je vais faire en sorte de parer au plus pressé. En tous cas, je note qu'il y a des pro et des anti : alors veuillez débattre, mesdames et messieurs.

Pour l'humour, je l'ai signalé d'entrée de jeu : j'ai sorti ma Winchester calibre 30 à visée laser et tutti quanti... Vous me faites un mauvais procès. ;D ;D ;D ;D ;D
Et re- :D :D :D :D :D :D
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Milora le 09 avril 2018 à 11:57:33
Je vous repond sans fard : nenni phare.

Hihi ! :kei:


Pour ma part, je pense qu'Avisto, tu aimes bien jeter des pavés dans la mare et voir les remous que ça fait. Tant que c'est sans agressivité, je veux bien me prêter au jeu !


Et donc, l'orthographe de 1990, je l'aime pas (:putainlafaute:). Mais pas parce que je crois que le français est gravé dans le marbre et représentatif d'une culture vieille de 300 ans : c'est plutôt inexact, et ça a indirectement une dimension idéologique un peu chauvine que j'apprécie pas vraiment.
Mais j'aime pas la réforme de 1990 parce qu'elle vient d'en haut et et n'est pas très intuitive. Si on me l'avait enseignée à l'école, ben j'écrirais comme ça et ça m'irait (et j'allais à l'école dans les années 90, justement). Mais là, elle me semble artificielle : personne l'utilise ou presque, je veux dire : elle n'est pas enseignée à l'école, les livres ne sont pas écrits avec cette orthographe, les documents officiels non plus. C'est un peu comme l'espéranto : c'est joli comme idée, mais concrètement c'est trop "venu d'en haut" pour s'enraciner.
Si la réforme avait acté par des règles autorisées, des tournures fautives qu'on entend dans la vraie vie, ça serait pas pareil. Ce serait accorder le français académique et le français vernaculaire. Mais là c'est pas le cas, du coup la réforme de 1990 me semble aussi figée que les règles académiques désuètes décriées par ses défenseurs

Si on fait passer "suite à" dans la langue (non ça n'est pas correct en bon français, mais la RATP et les journalistes le disent sans arrêt, du coup tout le monde aussi), ça me semble plus logique que si on me dit qu'il n'y a plus d'accent circonflexe sur forêt (<-- c'est ça dans l'ortho de 90 ou pas ?).

Et sinon, subjectivement, moi j'aime bien le français tel que je l'ai appris. J'aime bien d'autres langues aussi : j'aime pas davantage le français que l'espagnol ou le catalan ou l'anglais. Mais j'aime bien la (les) langue et du coup, j'aime bien nénuphar et chauve-souris et tous ces trucs. Et du coup, si on m'avait appris une autre règle (celle de 90), ben c'est elle que j'aimerais, mais là c'est le français avec ses complexités illogiques que j'ai appris alors c'est à cet état de langue que je suis subjectivement attachée. Mais je ne vois pas ça pour autant comme une pièce de musée à préserver par défaut comme un monument de l'UNESCO.


Je me permets aussi d'élargir le débat un chouia : quand un nouveau mot entre dans la langue parlée (avant d'être reconnu par les académiciens, dictionnaires et autres), c'est toujours pour une raison. C'est toujours le signe de quelque chose, la conséquence d'un contact culturel avec "quelque chose" qui influence la langue. Actuellement, la langue connait beaucoup, beaucoup d'anglicismes. Ce qui me gène quand on emploie un anglicisme alors qu'il existe une façon de dire la même chose en français (ex : deadline pour date butoir), c'est pas parce qu'on attaque le sacro-saint français, c'est parce que derrière l'emploi de l'anglicisme, y a toute la domination culturelle anglo-saxonne, et tous les modèles qu'elle véhicule, et que j'apprécie pas trop.

(Mais quand on voit le nombre de mots anglais qui viennent du français, parfois on se dit qu'après tout, c'est de bonne guerre :mrgreen: )
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Chouc le 09 avril 2018 à 11:59:34
Je vais passer mon tour Aviso.

J'aime bien les débats et les discussions, surtout quand ça abouti à un peu d'ouverture d'esprit de part et d'autre, mais les billets d'humeur destinés à faire camper chacun sur ses positions, je trouve ça stérile.

Bonne continuation  :)
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Milora le 09 avril 2018 à 12:02:23
Je vais passer mon tour Aviso.

J'aime bien les débats et les discussions, surtout quand ça abouti à un peu d'ouverture d'esprit de part et d'autre, mais les billets d'humeur destinés à faire camper chacun sur ses positions, je trouve ça stérile.

Bonne continuation  :)
En même temps, on est sur un forum, Chouc : Avisto a lancé un sujet, mais il ne lui appartient pas. Les interventions sur ce fil n'ont pas à dialoguer avec ou contre lui ; s'il ne veut pas participer, eh bien il n'a qu'à pas le faire, c'est à lui de voir. Mais ça ne nous empêche pas, nous, de continuer à discuter et à rebondir les uns sur les autres, si on en a envie ! :)
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Chouc le 09 avril 2018 à 12:07:16
Bah oui, on est sur un forum, il n'a pas obligation de participer et moi non plus  ;).
Je n'approuve pas cette méthode qui consiste à craquer l'allumette pour ensuite regarder l'incendie de loin, je ne la cautionne pas, donc je ne participe pas. Avisto fait ce qu'il veut et moi aussi.

Titre: Re : Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Ceiht-El le 09 avril 2018 à 12:11:27
si on me dit qu'il n'y a plus d'accent circonflexe sur forêt (<-- c'est ça dans l'ortho de 90 ou pas ?).
Forêt avant et après la réforme.

Pas sûr (là je crois qu'on garde le chapeau '-')
Sûr avant et après la réforme.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Eskiss le 09 avril 2018 à 12:14:12
Pour moi, c'est un débat stérile, les partisans d'un snobisme littéraire où chaque changement est synonyme de malheur versus les gens qui vivent la langue.
Autant je ne suis pas pour la simplification à l'extrême, autant si des changements sont constatés à une large échelle  alors l'orthographe peut être modifiée.

Maintenant effectivement on n'arrive plus à lire le français médiéval, est-ce une mauvaise chose ? On peut toujours lire Balzac, Hugo, des auteurs plus anciens même. Ce qui montre que le changement est tout de même progressif. Et s'il y a nécessité on peut traduire. Il faut concevoir que la langue, comme la société, change et s'adapte aux mentalités.

Mon commentaire part un peu dans tous les sens, mais dans l'idée c'est que dans ta rage je vois pour moi la marque de ces élitistes qui crachent sur tout ce qui est vivant ( un bon auteur est un auteur mort, et de préférence il y a cent ou deux cent ans)  au prétexte que " c'était mieux avant".  J'appelle ça un dinosaure, et les dinosaures ben...ils sont morts  ;)

Sur ce, bonne journée

Titre: Re : Re : Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Milora le 09 avril 2018 à 12:16:35
si on me dit qu'il n'y a plus d'accent circonflexe sur forêt (<-- c'est ça dans l'ortho de 90 ou pas ?).
Forêt avant et après la réforme.

Ah oui, parce que "foret" (l'outil). Enfin bon, peu importe, du coup, mon exemple se voulait purement anecdotique :D


Ah sinon, dans le genre réformes, vous voulez qu'on parle du catalan ?
La langue a été orale jusqu'à la fin du XIXe siècle, où un monsieur du nom de Pompeu Fabra (ça ne s'invente pas) a décidé de l'unifier avec des normes orthographiques fixes. Sauf que la langue était parlée de façon tellement différente d'une zone à une autre que ça a donné des règles ultra-complexes. Et là, il y a un ou deux ans, l'Institut d'Etudes Catalanes (équivalent de l'académie) a décidé d'harmoniser pour "simplifier" en supprimant les accents inutiles et en acceptant des tournures jusque-là fautives.
Personnellement, je trouve que c'est encore plus compliqué qu'avant :kei:
(Du coup, je suis encore moins convaincue qu'une réforme simplifie vraiment les choses, dans la pratique...).

Ceci étant surtout pour répondre à Anlor et Doctor Grimm, pas vraiment à ce qui a été dit dans le reste de la conversation (où je suis, comme souvent, d'accord avec Cyamme !) ^^.


Citation de: Eskiss
Autant je ne suis pas pour la simplification à l'extrême, autant si des changements sont constatés à une large échelle  alors l'orthographe peut être modifiée.
Oui voilà, c'est un peu mon avis aussi !
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 09 avril 2018 à 13:22:52
Eh ben voilà, je n'aurais pas dit mieux que Milora , en gros !  : un exemple de tolérance envers tout de qui est tolérable, et de conservat(isme)  envers tout ce qui est culturel. Je mets (isme) entre parenthèses car tout ce qui est (isme) est signe d'enfermement intellectuel. Mais je vois dans ton attitude, Milora, une propension au juste milieu, au "moins pire". C'est ce qui pourrait nous sauver des extrémismes à front de taureau, à oeillères cadenassées.

Eskiss, tu es délicieux, c'est vrai, mais dans : [i  l'idée c'est que dans ta rage je vois pour moi la marque de ces élitistes [/i]

Non, ce n'est pas une rage, c'est de l'humour. En revanche, je suis en effet "élitiste" au sens que j'aime le meilleur.  Pas toi ?


Chouc ; Avisto fait ce qu'il veut, et Chouc aussi !
Ca, ça me semble parfait.  ;D
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Kath le 09 avril 2018 à 14:03:51
Pfiou, je dois avouer que ça commence à me saouler, ces débats sur la réforme.

Premier point:
Aucune des deux graphies (ni l'ancienne ni la nouvelle) ne peut être tenue pour fautive.
Déclaration précédent les listes du Dictionnaire de l'Académie française (9e édition) dans les fascicules du Journal officiel de la République française

Donc, vous pouvez continuer à écrire comme vous l'avez appris, la seule règle qui vaut dans le milieu de l'édition, c'est de rester cohérent à l'intérieur d'un même texte.
Ensuite, je rappelle que c'est l'Académie française qui a établi cette réforme, sur l'injonction du Premier ministre de l'époque, de de M. Toubon en particulier. Donc, niveau référence quant au respect de la langue française, je doute qu'on puisse faire mieux.

Deuxième point :
Je vous invite, tous ceux qui s'accrochent fermement à l'orthographe traditionnelle et fustigent la réforme sans en connaître forcément les tenants et les aboutissants, à consulter le rapport de l'Académie française sur la réforme du français, par le président du groupe de travail, Maurice Druon.
Lisez au moins la remarque liminaire, elle est très intéressante (je vous en mets d'ailleurs quelques extraits)

http://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/rectifications_1990.pdf (http://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/rectifications_1990.pdf)

Citer
En installant, en octobre dernier, le Conseil supérieur ici assemblé, vous[le Premier ministre] le chargiez, entre autres missions, de formuler des propositions claires et précises sur l’orthographe du français, d’y apporter des rectifications utiles et des ajustements afin de résoudre, autant qu’il se peut, les problèmes graphiques, d’éliminer les incertitudes ou contradictions, et de permettre aussi une formation correcte aux mots nouveaux que réclament les sciences et les techniques.

Citer
Il a été entendu que les améliorations seraient fondées sur le souci d’utilité et que les travaux porteraient en premier lieu sur les points qui aujourd’hui posent le plus de problèmes, non seulement aux enfants mais aussi aux adultes, écrivains compris. Ce qui est proposé a pour objectif de mettre fin à des hésitations, à des incohérences impossibles à enseigner de façon méthodique, à des « scories » de la graphie, qui ne servent ni la pensée, ni l’imagination, ni la langue, ni les utilisateurs.
Ces rectifications ne prétendent pas à rendre l’orthographe simple et rationnelle : d’aucuns s’en affligeront, d’autres s’en réjouiront. On rappellera seulement que, si la logique doit régir la syntaxe, c’est beaucoup plus l’usage et les circonstances historiques ou
sociales qui commandent au vocabulaire et à sa graphie.

Citer
Il a été entendu que les modifications seraient mesurées, qu’elles n’entraîneraient pas de bouleversements, et qu’on s’en assurerait par des moyens informatiques. On a pu ainsi constater que les mots affectés par les modifications, dans une page de roman, fût-elle de Proust, se comptaient sur les doigts d’une seule main.

En conclusion :
J'ai appris l'orthographe traditionnelle à l'école, et intuitivement, c'est celle que j'utilise. J'ai longtemps tiqué sur l'orthographe réformée (comme ognon), mais l'éditeur avec qui je travaille m'ayant demandé de corriger selon la réforme, je m'y suis intéressée de plus près. Si certains points me gênent encore (surtout la francisation de termes étrangers, en particulier anglais), je la trouve finalement bien foutue et logique. Elle me demande un effort, car je ne l'ai pas apprise à l'école, mais au final, d'un, elle touche finalement peu de mots dans un roman, de deux, avec les outils informatiques actuels, unifier un texte selon la réforme (ou non) n'est pas si compliqué que cela.

Et oui, je suis tenante de la thèse qu'il faut qu'une langue évolue, elle le fait de toute façon naturellement, mais elle doit aussi être accompagnée, voire devancée par moments par les institutions.

Quant aux anglicismes qui parsèment notre langue... eh bien, on peut les combattre au quotidien, les Québecois le font bien, en trouvant des termes équivalents qui fonctionnent. Mais il est aussi inutile de se braquer quand un terme est déjà entrer en usage (qui, ici, dit qu'il envoie un courriel ?)
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 09 avril 2018 à 14:42:33
Kath, ton argument se tient, dans l'esprit. Cela dit, ce n'est pas monsieur Toubon ou les éditeurs qui vont m'impressionner.
Mais pourquoi cette chasse aux accents circonflexes qui ont pourtant leur justification (ils remplacent pour la plupart les "s" de l'ancien français, ce qui donne une information sur leur passé, après tout, et qui n'est pas inutile).
Je soupçonne quand même que l'on ait fait des concessions exagérées à la facilité. Donc, pas pour moi.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Aléa le 09 avril 2018 à 15:12:00
J'imagine que la suppression des "s" pour les circonflexes a généré exactement la même réaction que tu peux avoir, en criant soit à la simplification idiote et à une perte de sens vis à vis de la langue de nos ancêtres, soit à une complexification absurde et mal venue.

La seule question à se poser c'est : est-ce que actuellement ca fait encore sens et est-ce utile ?

Mais ton argument d'archéologie linguistique est intéressant, disons, bien que peu intuitif (l"intuition qui te tient pourtant à coeur, quid de celle-ci dans la langue, donc ?).
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 09 avril 2018 à 15:24:43
C'est un peu comme connaître les étymologies (latines, grecques, et quelques autres...), ça aide à éviter les fautes, et notamment, par le grec, à comprendre les termes scientifiques. Bref, je préfère en matière culturelle, le plus au moins.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Eveil le 09 avril 2018 à 15:51:49
Pour les profs de français, vous corrigez comment ? C est quoi la règle ?
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Ambriel le 09 avril 2018 à 15:59:53
J'imagine que la suppression des "s" pour les circonflexes a généré exactement la même réaction que tu peux avoir, en criant soit à la simplification idiote et à une perte de sens vis à vis de la langue de nos ancêtres, soit à une complexification absurde et mal venue.

La seule question à se poser c'est : est-ce que actuellement ca fait encore sens et est-ce utile ?

Mais ton argument d'archéologie linguistique est intéressant, disons, bien que peu intuitif (l"intuition qui te tient pourtant à coeur, quid de celle-ci dans la langue, donc ?).

Moi je trouve ça dommage aussi, j'ai toujours aimé l'étymologie (y a un h dans ce mot ?) et apprendre que tel mot s'écrivait ainsi pour telle raison (hôpital / hospital / hospitalisé par exemple), ou que tel mot voulait dire ceci car il s'écrivait de cette façon (antropo - homme - phage - manger par exemple).

Et ce depuis que je suis au collège au moins. Je trouve ça triste qu'on réduise ça.

C'est un peu comme connaître les étymologies (latines, grecques, et quelques autres...), ça aide à éviter les fautes, et notamment, par le grec, à comprendre les termes scientifiques. Bref, je préfère en matière culturelle, le plus au moins.
Voilà





Mais il existait déjà un fil sur la nouvelle orthographe.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: cyamme le 09 avril 2018 à 16:16:12
Pour les profs de français, vous corrigez comment ? C est quoi la règle ?
Aucune orthographe fautive.  ;)
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: ZagZag le 09 avril 2018 à 16:55:00
Franchement, faudrait arrêter avec l'argument étymologique.

Déjà, personne n'a jamais remplacer les -ph par des -f ou autre (non, nénufar c'est pas grec), personne n'a parlé d'enlever les accents circonflexes aux -e et aux -o et ceux des -i et des -u ne sont pas tant que ça à être supprimés et ne dénotent pas tous un -s disparu.

Ensuite, l'hypocrisie ça va deux secondes. Si vous voulez vraiment vous intéresser à l'étymologie des mots, ça va pas se faire simplement en les contemplant. Et quand bien même, qui sait qu'on écrit rhinocéros avec un -h parce que le rhô en début de mot grec est précédé d'un esprit rude, qui note une aspiration normalement ? Ou que des mots comme ration et raison ont la même racine, alors qu'ils sont très proches en fait ?

(et désolé si ça paraît condescendant, ça ne se veut pas l'être)

L'orthographe a toujours été un instrument de domination sociale et c'est pas plus mal qu'il se simplifie.
Titre: Re : Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: mercurielle le 09 avril 2018 à 17:04:23


5/ Il faudrait s'entendre sur le terme "nouvelle écriture".
Oui, c'est surtout ça, parce que je pense que vous ne parlez pas tous de la même chose.
À quoi vous faites référence, chacun ? L'orthographe réformée de 1990 ? L'acceptation de nouveaux mots au dictionnaire ? L'usage quotidien de néologismes qui ne sont pas au dictionnaire ? Les anglicismes ? L'argot ? Les fautes de langue et d'orthographe qu'on croise fréquemment ? Le langage journalistique ?

Merci Milora,

Je parle de :

- l'orthographe soi-disant réformée de 1990, qui n'a pas facilité l'apprentissage de l'orthographe (*).   

- les néologismes au quotidien

- les anglicismes. Etiemble en parlait déjà dans son Franglais.

L'Académie ne fait que suivre la rue, bien obligée. L'argot ne me dérange pas : c'est une langue en soi. Idem pour le style journalistique.

(*) Peu importe l'orthographe dans les copies. "Vous enlèverez 2 points si la copie comporte plus de 20 fautes.." Laxisme outrancier et ravageur.

Savez-vous, chers amis, que dans certains départements d'outre-Atlantique (Martinique, Guadeloupe, etc.), les élèves écrivent un français parfait, que la langue française est admirée, que les dictées se doivent de comporter 0 faute ?

Je pense qu'une langue est le reflet de la société. Nous savons où nous en sommes...
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Ambriel le 09 avril 2018 à 17:10:51
Franchement, faudrait arrêter avec l'argument étymologique.

Déjà, personne n'a jamais remplacer les -ph par des -f ou autre (non, nénufar c'est pas grec), personne n'a parlé d'enlever les accents circonflexes aux -e et aux -o et ceux des -i et des -u ne sont pas tant que ça à être supprimés et ne dénotent pas tous un -s disparu.

Ensuite, l'hypocrisie ça va deux secondes. Si vous voulez vraiment vous intéresser à l'étymologie des mots, ça va pas se faire simplement en les contemplant.

Je dois avouer que je prends assez mal ce que tu dis. Si il y a bien un défaut que j'estime/espère ne pas avoir c'est la malhonnêteté/hypocrisie.

J'ai juste dit que j'aimais bien l'étymologie, pas que j'étais une pro ni même que je m'y intéressais activement.
Et c'est vrai que je me suis pas renseignée à fond sur les modifications précises de la nouvelle orthographe, donc mes exemples étaient peut-être absurdes. En même temps, c'étaient juste comme leur nom l'indique, des exemples.

Citer
Et quand bien même, qui sait qu'on écrit rhinocéros avec un -h parce que le rhô en début de mot grec est précédé d'un esprit rude, qui note une aspiration normalement ? Ou que des mots comme ration et raison ont la même racine, alors qu'ils sont très proches en fait ?
Ben je ne le savais pas mais je trouve ça intéressant.

Citer
L'orthographe a toujours été un instrument de domination sociale et c'est pas plus mal qu'il se simplifie.
Pour la domination sociale je ne sais pas, peut être, et auquel cas je suis d'accord avec toi. Ca n'empêche pas d'être triste que certains trucs qu'on avait aimé découvrir à l'école ou après sur l'étymologie d'un mot disparaîtront (ou pas, vu ce que tu dis, auquel cas ben au temps pour moi).

Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Meilhac le 09 avril 2018 à 17:53:38
yo !
L'orthographe a toujours été un instrument de domination sociale et c'est pas plus mal qu'il se simplifie.

je suis bien d'acc' avec Zagreos là dessus

Montaigne il n'écrivait pas les mots de la même manière le matin et le soir, les jours pairs et les jours impairs, et c'était pas pour autant un décadent inepte et inintéressant

"la seule manière de défendre la langue, c'est de l'attaquer (...), parce que son unité n'est faite que d'une immobilité apparente (...) qui cache une vie vertigineuse et perpétuelle" (proust)
Titre: Re : Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: ZagZag le 09 avril 2018 à 18:07:10
Franchement, faudrait arrêter avec l'argument étymologique.

Déjà, personne n'a jamais remplacer les -ph par des -f ou autre (non, nénufar c'est pas grec), personne n'a parlé d'enlever les accents circonflexes aux -e et aux -o et ceux des -i et des -u ne sont pas tant que ça à être supprimés et ne dénotent pas tous un -s disparu.

Ensuite, l'hypocrisie ça va deux secondes. Si vous voulez vraiment vous intéresser à l'étymologie des mots, ça va pas se faire simplement en les contemplant.

Je dois avouer que je prends assez mal ce que tu dis. Si il y a bien un défaut que j'estime/espère ne pas avoir c'est la malhonnêteté/hypocrisie.

Excuse-moi, le terme est peut-être un peu fort. C'est juste que l'argument ne fonctionne pas vraiment : par rapport à la violence symbolique que porte l'orthographe, cela me semble assez faible, et quand bien même, cela n'apporte en soit que quelques anecdotes sur certains mots (perdre cela ne me paraît pas trop cher payé pour un tout petit peu moins de domination bourgeoise), un vrai travail d'étymologie ne sera jamais empêché parce qu'un circonflexe a disparu.

Et pour ce qui est de l'argument consistant à dire que connaître les étymologies grecque ou latine aide à l'orthographe : franchement, on ne me fera pas croire que ce sont les élèves pour qui l'orthographe est un problème qui vont dans ces classes. Question de classe, justement.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 09 avril 2018 à 18:51:40
La violence de l'orthographe : non mais je rêve !

Dire "non", c'est déjà de la violence.

Nénuphar ou far n'est pas grec c'est arabe.

Pour qui fut hellénisant, même distrait, les préfixes ou suffixes grecs donnent le sens de tous les termes médicaux ou scientifiques. Ca accélère la vitesse de compréhension des étudiants.

Quant à "l'instrument de domination sociale" et autres délires, c'est justement ceux qui n'apprennent pas à écrire qui restent et resteront dominés, c'est à dire ceux dont les parents ignorent le français. Imaginons seulement l'inverse : que les "dominés sociaux" fassent de belles études. C'en sera fait de cette domination.
Je suis fils de dominés sociaux (analphabètes hispanisants). J'ai eu d'excellentissimes maîtres que je vénère encore (les hussards de la République) : résultat : je ne suis plus un dominé social, loin s'en faut. Alors faut pas m'en conter.

Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Loïc le 09 avril 2018 à 18:58:01
Citer
L'orthographe a toujours été un instrument de domination sociale et c'est pas plus mal qu'il se simplifie.

Ouais, enfin faudrait se calmer un peu sur cet argument qui ressort un peu trop souvent sur le forum quand on parle d'orthographe. Parce que la langue en général, c'est un outil de domination (vous entendez souvent des accents dans les médias, vous ? à part chocolatine, à la limite ; et là je parle que de prononciation) et l'orthographe c'est aussi surtout un outil un peu pratique pour se comprendre, enseigner une langue, et ça sert pas mal à unifier la langue d'un pays (ce à quoi, il me semble, ça a quand même servi depuis quelques siècles). D'ailleurs ça se voit dans les efforts de mise en orthographe de la langue du luxembourgeois, de l'alsacien et probablement du breton, ce qui est essentiel si ces langues veulent survivre, puisqu'elles sont peu parlées au quotidien dans une culture de l'écrit.

À celles et ceux qui veulent discuter, autant d'abord se renseigner sur ce qu'il y a dans cette réforme => http://renouvo.org/ je suis sûr que vous l'utilisez un peu au quotidien, tant elle a aussi accepté des modifications qui étaient devenues la norme (dont probablement une paire d'accents circonflexes, mais pas tous).

Citer
(*) Peu importe l'orthographe dans les copies. "Vous enlèverez 2 points si la copie comporte plus de 20 fautes.." Laxisme outrancier et ravageur.

Moi j'men fous, tant qu'on accepte mes platismes  :huhu:

Citer
Pour qui fut hellénisant, même distrait, les préfixes ou suffixes grecs donnent le sens de tous les termes médicaux ou scientifiques. Ca accélère la vitesse de compréhension des étudiants.

Vivement le grec obligatoire en médecine !

Citer
Je suis fils de dominés sociaux (analphabètes hispanisants). J'ai eu d'excellentissimes maîtres que je vénère encore (les hussards de la République) : résultat : je ne suis plus un dominé social, loin s'en faut. Alors faut pas m'en conter.

Ceux qui ont tués les langues régionales ? Parfaits en effet.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 09 avril 2018 à 19:06:25
Il est où, le racisme ....? Veux-tu bien m'expliquer clairement, doctor ???

Quel que soit l'élève et quelle que soit son origine, s'il reçoit un enseignement non-défaitiste, il fera aussi bien que les autres. Sinon mieux car il a deux cultures. C'est raciste, ça ???

Il me semble que tu fais dévier le sujet, et c'est pas malin.  Si tu me cherches, je suis là.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: cyamme le 09 avril 2018 à 19:10:22
Racisme ? Où ça ? Je vois beaucoup de lieux communs, mais honnêtement, je ne vois pas de racisme... Ptet par naïveté ?

Sinon, pour l'argument de l'étymologie (mot que j'ai toujours du mal à écrire, d'ailleurs, j'ai tendance a toujours vouloir le rendre éthylique avec un H surnuméraire  :huhu:), je suis entièrement d'accord avec Zag : l'orthographe conservée peut servir d'indice à la limite, mais c'est ni une condition nécessaire, ni une condition suffisante à l'exercice de cette discipline.

Et pour le côté du grec, etc., n'importe qui prêtant un peu d'attention a la langue capte vite ce que signifient ces fameux prétextes (<-lapsus révélateur édité)  préfixes helléniques sans avoir besoin de parler grec. Du coup, les préfixes pourraient être orthographiés de n'importe quelle façon, pourvue qu'ils soient conservés d'un mot à l'autre, ils pourraient toujours être identifiés (et de toutes façons, il a jamais été question dans la réforme de 90/2009 de s'attaquer a ces fameux préfixes  :huhu:).

Édité pour ajouter les accents ;)
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 09 avril 2018 à 19:22:32
D'accord avec Cyamme au sujet (du racisme) et des préfixes grecs, ils sont juste l'indicateur d'une culture. Encore faut-il se donner la peine d'apprendre et de s'exercer à l'orthographe (comme au grec éventuellement). Le simplisme simplificateur n'a jamais rien fait progresser. (Le racisme non plus).
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 09 avril 2018 à 19:26:49
Ah ben parfait, il manquait plus qu'un peu de racisme à cette conversation pour qu'on atteigne les sommets. Youpi.
Il me semble que tu fais dévier le sujet, et c'est pas malin.  Si tu me cherches, je suis là.

Je suis un peu mal à l'aise avec ces deux interventions ; essayons de ne pas envenimer la situation, svp.

N'oubliez pas qu'on n'a pas toutes & tous les mêmes origines, on n'est pas non plus toutes & tous du même bord politique ou social, j'aimerais bien qu'on trouve un équilibre entre les opinions.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 09 avril 2018 à 19:37:59
Je m'attendais bien à ton intervention, que je trouve très bienvenue. Admets cependant que je n'accepte pas (ne supporte pas) de me faire traiter de raciste.  Pour le reste, bien d'accord avec toi, nous ne sommes pas tous du même bord politique et social, et c'est justement pourquoi je n'accepte pas que l'on baisse les bras à l'égard des plus défavorisés;

Sais-tu comment j'interprète cette démission de l'enseignement de l'orthographe ?

Ca signifie : ces gens-là (les plus défavorisés) sont incapables de suivre un enseignement rigoureux. Donc, simplifions, mettons-nous à leur portée.

C'est cela que je conteste, les plus racistes ne sont pas ceux-là qu'on pense.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 09 avril 2018 à 19:42:57
Je m'attendais bien à ton intervention, que je trouve très bienvenue.

Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais faisons en sorte d'exprimer les désaccords dans un cadre qui soit un minimum respectable, svp.

Pour le reste, j'ose croire que cette discussion n'était pas une mise en scène pour me contraindre à intervenir, merci de présenter un minimum de respect à l'égard de ma personne, avistodenas.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Kath le 09 avril 2018 à 19:49:42
et c'est justement pourquoi je n'accepte pas que l'on baisse les bras à l'égard des plus défavorisés;
Et cesser tout simplement cet élitisme bien français concernant l'orthographe ?
ça a beau être ma marotte, je suis toujours dégoûtée de voir comment certains, parce qu'ils font des fautes, et alors qu'ils sont intelligents et compétents, se font descendre en flèche ou n'obtiennent pas le poste auquel ils prétendent, simplement parce que leur orthographe n'est pas top, et alors que ce n'est même pas un point essentiel dans leur travail.

Après, le sujet de la dictée... ben, en fait, j'ai beau avoir été dans une école primaire géniale (mais pas favorisée, j'étais en ZEP), ce n'est qu'au collège qu'une prof m'a appris à tirer le meilleur parti d'une dictée.

Mais bon, pour revenir au sujet initial : eh bien, hormis le sempiternel "c'était mieux avant, et quoi que vous disiez, je resterai sur mes positions"; j'ai une question pour ceux qui sont absolument anti-réforme : êtes -vous au moins allés y regarder de plus près ? juste par curiosité, puisqu'elle n'est pas obligatoire (contrairement à la réforme de l'allemand, qui bizarrement a été rapidement enseignée en France avant même qu'elle ne soit obligatoire)?
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: anlor le 09 avril 2018 à 20:24:43
Juste :
Citation de: Milmil
Mais j'aime pas la réforme de 1990 parce qu'elle vient d'en haut et et n'est pas très intuitive. Si on me l'avait enseignée à l'école, ben j'écrirais comme ça et ça m'irait (et j'allais à l'école dans les années 90, justement). Mais là, elle me semble artificielle : personne l'utilise ou presque, je veux dire : elle n'est pas enseignée à l'école,
C'est faux, on nous demande explicitement de l'enseigner. Après il y aurait effectivement plein de choses à dire sur la formation des maitres, notamment en matière de grammaire et d'orthographe, mais les programmes indiquent que c'est la réforme de 90 que l'on doit suivre (et puis maintenant que les manuels l'utilisent aussi, ça va pousser un peu au cul les réticents  :mrgreen: ).

Et encore une fois (et je rebondis sur le poste de Kath), la réforme n'est pas faite pour "simplifier" l'orhographe, mais pour faire correspondre notre langue écrite à notre langue orale qui, elle, évoluera de toute façon qu'on le veuille ou non. On pourrait aussi s'interroger sur "c'est quoi, la langue française, à l'heure actuelle ?" parce que mon français n'a pas grand-chose à voir avec celui que le type utilise quand il gère sa start-up, ni avec celui de mon grand-père qui glissait toujours des mots de patois de-ci, de-là, ni même avec celui de certains de mes jeunes en colo. Est-ce qu'il y a un "bon français" dans ton ça ? Vous avez quatre heures.
D'ailleurs, y a un truc assez intéressant dans cette discussion sur l'idée qu'un évolution devrait être nécessairement bonne ou mauvaise, quelque chose comme ça. La langue évolue, point, ça n'a pas plus de valeur que ça.

Pour le reste, oui, Grimm et moi avons pris le parti "d'étaler notre science" mais à un moment, quand tu en viens à parler de Hugo pour ensuite évoquer un certain conservatisme de la langue, avoue qu'on est en droit de se demander sur quoi sont basés tes arguments.

(en passant, avisto, t'as croisé une partition contemporaine y a pas longtemps ? Parce que ça ressemble plus beaucoup à ce qu'utilisait Saint-Saëns  ;) )
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Ceiht-El le 09 avril 2018 à 20:37:52
Moi j'ai pas du tout suivre, mais en quoi les fameux "préfixes grecs" sont-ils concernés par la fameuse réforme ?
Titre: Re : Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: mercurielle le 09 avril 2018 à 20:51:06
Bonsoir Meilhac,

yo !
L'orthographe a toujours été un instrument de domination sociale et c'est pas plus mal qu'il se simplifie.

je suis bien d'acc' avec Zagreos là dessus

Montaigne il n'écrivait pas les mots de la même manière le matin et le soir, les jours pairs et les jours impairs, et c'était pas pour autant un décadent inepte et inintéressant


Au temps de Montaigne, l'orthographe n'était pas encore fixée. Au XVIIIe pas davantage. Rousseau écrivait "enfanz" sans problème.

Et la langue orale non plus. Savais-tu que "roi" se prononçait "roué" ?
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: cyamme le 09 avril 2018 à 21:01:38
Et euh, certes on demande de l'enseigner MAIS elle est pas appliquée partout (par exemple, il me semble pas que ce soit le cas des manuels de français de collège pour des raisons de cohérence entre les corpus de textes et les questions qui sont
 posées à la suite).

Instant mauvaise foi :
Citer
- bien maîtriser le concept ; - bien connaître ce que l’on attend d’un élève quant à la maîtrise de ce concept à l’école.

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


Sinon, plus sérieusement, je pense que pour la réforme, je suis pas loin de vouloir m'en tamponner le coquillard avec une babouche parce qu'elle reste tout de même fichtrement anecdotique (perso, je parsème pas mes textes d'ognons). Du coup, à la limite, tout ce qui m'intéresse dans le d.bat, c'est les réticences de facto à une évolution de la langue.

Et aussi le fait que tout de même, sur ce coup là, on s'est moins bien débrouillés que nos cousins germains parce qu'eux ont fait leur réforme de façon conjointe (Suisse, Autriche, Allemagne) alors qu'en français, ça crée une disparité entre la France et le reste de la francophonie (sauf si je dit des bêtises, auquel cas j'adorerais être détrompée).

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


Et euh, comme je te le disais Loïc, je trouve ta réflexion sur les accents super intéressante, même si j'ai rien d’intelligent y ajouter. Outre que le fait que si les médias veillaient à la fois à représenter toute la palette sonore de la francophonie, ce serait effectivement très chouette. Tout comme l'orthographe réformée dans les médias aiderait à ce qu'elle entre dans les mœurs. :)
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Dieter le 09 avril 2018 à 22:30:52
Bonsoir,

Je vais venir ensemencer quelques graines explicatives à ma réticence contre la réforme.

Premièrement (pour ne pas dire primo), j'estime que l'étymologie est importante; bien évidemment, elle est complexe, mais j'ai envie de dire : "et alors " ? On va m'opposer l'argument de l'élitisme des classes, et/ou que ça va faciliter l'apprentissage pour les personnes défavorisées. Là, il faut arrêter les conneries : les personnes défavorisées ne le sont pas plus que les élève d'une classe de brevet d'il y a un siècle. Et pourtant, l'orthographe était bien mieux connue qu'aujourd'hui. Pourquoi ? Parce que ça ne dérangeait personne d'avoir à apprendre pourquoi tel ou tel mot s'écrivait de cette manière : l'étymologie et de manière générale, l'histoire avaient une valeur importante, chose qui n'est plus vraie aujourd'hui (il suffit d'ouvrir un manuel d'histoire pour s'en rendre compte).
Je soupçonne donc très fortement qu'on veuille encore une fois par ce biais déformer l'histoire de France comme on le fait depuis quelques décennies à des fins purement politico-mercantiles.
Petit HS à ce sujet, puisqu'on parlait de la réforme de l'Allemand : qui sait aujourd'hui que la France et l'Allemagne sont toujours en guerre, et que la France a fait un somptueux cadeau à son ennemie en acceptant de ne plus percevoir les centaines de milliards de dommages de guerre qu'elle lui devait ? On ne serait peut-être pas dans cette mouise sociale si on ne s'était pas prostitué à l'époque. Voilà une des raisons pour lesquelles je suis de plus en plus persuadé qu'on veut avant tout oublier l'Histoire. Fin du HS

Deuxièmement (pour ne pas dire secundo avec un "c" et pas un "g" : pourquoi ? Parce que sinon tu prends un coup de règle sur les doigts...), il y a bien une histoire d'élitisme là-dessous, mais pas celle qu'on croit. J'ai pu constater tout au long de ma vie, que les personnes qui ont le plus de problèmes avec l'orthographe sont ceux qu'en général on qualifie de "matheux". Or, c'est à eux que depuis des décennies, on a confié les rênes de la France (du monde en général). Cela fait donc tache de s'apercevoir que nous sommes dirigés par des personnes qui savent raisonner uniquement autour des chiffres, et donc de l'abstrait. Là encore, il ne faut pas s'étonner de la mouise sociale dans laquelle se trouve la France.

Troisièmement, si on continue à laisser faire, bientôt au lieu d'apprendre le français, on apprendra le html "parce que c'est ça qui fait tourner le monde et qu'il faut vivre avec son temps". Remarquez, je ne suis pas contre apprendre le html, à condition d'apprendre d'abord le français. C'est ce que j'ai fait, et je ne m'en porte pas plus mal. Il suffit de travailler deux fois plus. Mais j'ai l'impression que c'est justement là que le bât blesse : ne deviendrait-on pas un peu fainéant ? Et encore une fois, ne serait-ce pas une des causes de la mouise sociale dans laquelle se trouve la France ?

Finalement, j'ai la nette impression que la réforme de l'orthographe ne vise qu'à faire oublier qui sont les responsables de cette mouise, pour ne pas que ce qui s'est passé hier à Nantes n'aille plus loin. Parce que mine de rien, ceux qui nous dirigent ne l'ont pas oublié, eux, l'Histoire. Et qu'ils ont bien peur que 1789 ne se répète.

Malgré tout cela, d'une part, je n'ai pas de gosses et j'ai près de cinquante balais, alors ils peuvent bien réformer tout ce qu'ils veulent, lorsque tout se cassera la gueule, j'aurais un pied dans la tombe, et je m'en tape donc le coquillard (quoi que ça me plairait bien d'accrocher quelques aristocrates aux réverbères  >:D ); d'autre part, même si je m'offusque de cette réforme, je me sens un peu vaniteux d'aller à l'encontre de l'avis de l'Académie Française. Donc je ne suis pas d'accord, mais je ne vais certainement pas me battre, parce que même en supposant que j'aie une chance de vaincre, je n'aurais rien à y gagner.
Et puis même si je suis d'origine suédoise, blond aux yeux bleus et taillé comme un viking, pour moi, mes ancêtres sont les Gaulois. Et quand mes maîtres m'apprenaient cela, je ne voyais pas ça comme du racisme. Parce que je suis franchouillard et chauvin, tendance vieux con, et je le revendique avec fierté.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Loïc le 09 avril 2018 à 22:44:50
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Je soupçonne donc très fortement qu'on veuille encore une fois par ce biais déformer l'histoire de France comme on le fait depuis quelques décennies à des fins purement politico-mercantiles.

C'est un peu le but de l'histoire depuis Jules Ferry, hein.

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Là, il faut arrêter les conneries : les personnes défavorisées ne le sont pas plus que les élève d'une classe de brevet d'il y a un siècle. Et pourtant, l'orthographe était bien mieux connue qu'aujourd'hui. Pourquoi ? Parce que ça ne dérangeait personne d'avoir à apprendre pourquoi tel ou tel mot s'écrivait de cette manière : l'étymologie et de manière générale, l'histoire avaient une valeur importante, chose qui n'est plus vraie aujourd'hui (il suffit d'ouvrir un manuel d'histoire pour s'en rendre compte).

Ça fait plusieurs fois que je lis ça et j'aimerais vraiment savoir de quoi c'est tiré.

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Petit HS à ce sujet, puisqu'on parlait de la réforme de l'Allemand : qui sait aujourd'hui que la France et l'Allemagne sont toujours en guerre, et que la France a fait un somptueux cadeau à son ennemie en acceptant de ne plus percevoir les centaines de milliards de dommages de guerre qu'elle lui devait ? On ne serait peut-être pas dans cette mouise sociale si on ne s'était pas prostitué à l'époque. Voilà une des raisons pour lesquelles je suis de plus en plus persuadé qu'on veut avant tout oublier l'Histoire. Fin du HS

Ouais, on appellerait ça la coopération européenne, etc.
Ces dommages de guerre étaient impayables, tout le monde le savait à l'époque, et ça n'avait que pour but de leur remettre dans la gueule celles de 1870.

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Deuxièmement (pour ne pas dire secundo avec un "c" et pas un "g" : pourquoi ? Parce que sinon tu prends un coup de règle sur les doigts...), il y a bien une histoire d'élitisme là-dessous, mais pas celle qu'on croit. J'ai pu constater tout au long de ma vie, que les personnes qui ont le plus de problèmes avec l'orthographe sont ceux qu'en général on qualifie de "matheux". Or, c'est à eux que depuis des décennies, on a confié les rênes de la France (du monde en général). Cela fait donc tache de s'apercevoir que nous sommes dirigés par des personnes qui savent raisonner uniquement autour des chiffres, et donc de l'abstrait. Là encore, il ne faut pas s'étonner de la mouise sociale dans laquelle se trouve la France.

C'est (peut-être) vrai dans les hautes sphères de l'administration (encore que je ne suis pas sûr), mais pas tellement pour les politiques.

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Troisièmement, si on continue à laisser faire, bientôt au lieu d'apprendre le français, on apprendra le html "parce que c'est ça qui fait tourner le monde et qu'il faut vivre avec son temps". Remarquez, je ne suis pas contre apprendre le html, à condition d'apprendre d'abord le français. C'est ce que j'ai fait, et je ne m'en porte pas plus mal. Il suffit de travailler deux fois plus. Mais j'ai l'impression que c'est justement là que le bât blesse : ne deviendrait-on pas un peu fainéant ? Et encore une fois, ne serait-ce pas une des causes de la mouise sociale dans laquelle se trouve la France ?

Vive la fainéantise.
Tu penses qu'on est dans une mouise sociale pire qu'il y a un siècle ? Perso il me semble que non ; en France en tout cas.

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Finalement, j'ai la nette impression que la réforme de l'orthographe ne vise qu'à faire oublier qui sont les responsables de cette mouise, pour ne pas que ce qui s'est passé hier à Nantes n'aille plus loin. Parce que mine de rien, ceux qui nous dirigent ne l'ont pas oublié, eux, l'Histoire. Et qu'ils ont bien peur que 1789 ne se répète.

La réforme date de 1990.
Aucun rapport donc.

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Et puis même si je suis d'origine suédoise, blond aux yeux bleus et taillé comme un viking, pour moi, mes ancêtres sont les Gaulois. Et quand mes maîtres m'apprenaient cela, je ne voyais pas ça comme du racisme. Parce que je suis franchouillard et chauvin, tendance vieux con, et je le revendique avec fierté.

C'est beau.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: cyamme le 09 avril 2018 à 23:23:13
Je suis sans voix, Dieter. Tant d'impressions érigées en arguments d'autorité, de préjugés infondés sur les matheux ou les relations internationales. Je répondrais peut-être quelque chose d'intéressant demain, mais pour l'instant, je suis abasourdie.

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Dieter le 09 avril 2018 à 23:34:33
ça n'avait que pour but de leur remettre dans la gueule celles de 1870.
Et alors ?

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C'est (peut-être) vrai dans les hautes sphères de l'administration (encore que je ne suis pas sûr), mais pas tellement pour les politiques.
On ne doit pas avoir les mêmes politiciens alors... Ou alors tu ne te sens pas concerné par le GCO, par exemple ?

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Vive la fainéantise.
Tu penses qu'on est dans une mouise sociale pire qu'il y a un siècle ? Perso il me semble que non ; en France en tout cas.
48 SDF morts de froid cet hiver en France. Je ne suis pas certain qu'on en aurait eu autant il y a un siècle si on n'avait pas été en guerre. Et même si c'est le cas, j'estime qu'à notre époque, oui, ça démontre une sacré mouise pour un pays dit "civilisé"

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La réforme date de 1990.
Aucun rapport donc.
Alors parlons des "révoltes de 86" au lieu de la pendaison du pantin de Macron.

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C'est beau.
Je ressens comme une légère note d'ironie. Fais-je erreur ?
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Dieter le 09 avril 2018 à 23:51:37
Je répondrais peut-être quelque chose d'intéressant demain, mais pour l'instant, je suis abasourdie.
J'ai semé des graines, et maintenant, je vais te donner du grain à moudre:

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préjugés infondés sur les matheux
Ah oui ? Alors pourquoi les coefficients en français sont ils inférieurs aux examens pour les filières scientifiques ?

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les relations internationales.
Les relations internationales, c'est du pipeau, tout le monde le sait. Le monde entier est en guerre. NOUS sommes en guerre contre nos propres alliés. Sans armes, mais ça ne change rien.

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Tant d'impressions érigées en arguments d'autorité
Non. Que des faits. Et bien souvent des questions. En aucun cas des arguments d'autorité, parce que comme je le souligne dans ma conclusion, de toute manière, même si je la trouve con à cause de ma tendance conspirationniste, je n'en ai rien à cirer de cette réforme. Je serais mort avant que ses conséquences ne se fassent ressentir.

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Je retourne à mes tables de multiplications  :mrgreen:
De mon temps, on les apprenait par cœur, et on n'avait pas besoin d'une "calculette" pour la table de 11...  :ned:
Elles étaient à l'arrière des cahiers de brouillon. Ceux où on écrivait au stylo-plume.  :relou:
Titre: Re : Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Kath le 10 avril 2018 à 00:19:54

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préjugés infondés sur les matheux
Ah oui ? Alors pourquoi les coefficients en français sont ils inférieurs aux examens pour les filières scientifiques ?
S'il n'y avait que des matheux en S, ça se saurait ! je suis fille de deux parents qui ont passé un bac Math en 66, pourtant mon père est bien plus littéraire que matheux, et ma mère bien plus portée sur la biologie que les math. J'ai moi-même fait S, pas parce que j'étais matheuse, non, juste parce que ça me laissait plus de choix pour mes études après. Au final, j'ai un diplôme en langues, une formation de traductrice, et je suis correctrice et/ou chargée de clientèle. Les maths? ça fait 18 ans que je n'en ai pas fait, depuis le concours HEC. Et je me suis vautrée en maths au-dit concours, sans les langues, l'histoire et la "culture gé", je n'aurais décroché aucune école.
Il y a juste là, encore, un élitisme à la con : si tu as fait L ou ES, ou pire, un bac techno ou pro, tu te fermes les portes de pas mal de filières d'études. Le bac S est la route royale vers tout ce que tu veux (et à l'époque, car il me semble que ça a changé, on le payait car on continuait, en plus des math à haute dose, de la physique-chimie et de la SVT, à avoir 3h de philo par semaine, plus 4 à5h d'histoire-géo, plus les langues (allemand-anglais, plus latin pour moi pour le dossier scolaire pour la prépa), là où les L n'avaient presque plus que les matières littéraires à bosser).

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Les relations internationales, c'est du pipeau, tout le monde le sait. Le monde entier est en guerre. NOUS sommes en guerre contre nos propres alliés. Sans armes, mais ça ne change rien.
C'est ce qui s'appelle l'économie et la diplomatie. Je te renverrais bien, pour ce qui est du capitalisme, à ses bases qui sont les thèses d'Adam Smith, mais il est difficile de retrouver ses thèses originelles sur le net. Mais en gros, le capitalisme, selon lui, devait servir non à asservir une classe à une autre, mais permettre une saine émulation entre entrepreneurs, et les salaires versés aux ouvriers devaient leur permettre d'acheter ce qu'ils produisaient, et cet argent devaient être réinvesti dans le développement de l'entreprise ou celui de nouveaux produits. Si l'ouvrier n'est pas assez payé pour acheter, l'économie se retrouve rapidement au point mort, et le progrès matériel et social s'arrête.

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Tant d'impressions érigées en arguments d'autorité
Non. Que des faits. Et bien souvent des questions. En aucun cas des arguments d'autorité, parce que comme je le souligne dans ma conclusion, de toute manière, même si je la trouve con à cause de ma tendance conspirationniste, je n'en ai rien à cirer de cette réforme. Je serais mort avant que ses conséquences ne se fassent ressentir.
Malheureusement, et alors qu'on te l'a demandé (ainsi qu'à d'autres) des sources ou des faits précis, j'ai souvent l'impression (et je pense que d'autres aussi), que tu noies le poisson, et tiens pour acquis que nous avons les mêmes informations que toi et surtout la même lecture. Alors oui, comme je me méfie toujours des beaux discours, j'ai tendance à me hérisser quand on botte en touche lorsque je demande quelque chose.

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Citer
Je retourne à mes tables de multiplications  :mrgreen:
De mon temps, on les apprenait par cœur, et on n'avait pas besoin d'une "calculette" pour la table de 11...  :ned:
Elles étaient à l'arrière des cahiers de brouillon. Ceux où on écrivait au stylo-plume.  :relou:
[/quote]
Oui, c'était tellement mieux avant... On peut retourner au boulier, aussi, à ce compte.
Je les ai aussi "apprises" par cœur, mais j'ai eu une maman intelligente : elle m'a aussi appris à les retrouver, quand j'avais un trou de mémoire. Bon, elle n'a rien pu faire pour les Fables de La Fontaine, j'ai fait un blocage.
Mais est-ce vraiment utile aujourd'hui ? Enfin, je veux dire, apprendre des masses d'informations par cœur ? Ne vaudrait-il pas mieux apprendre aux jeunes à avoir l'esprit critique et à savoir comment trouver une information fiable ? Leur apprendre à faire les liens entre différentes informations ?


Enfin, cela nous éloigne à nouveau du sujet original de ce topic (oups, pardon, sujet) : la réforme de l'orthographe.
Je le dis, le répète, et le répéterai encore et encore : ce qu'on nous montre dans les média sont les cas les plus marquants, et ce que l'on voit passer sur les réseaux sociaux est souvent faux, d'ailleurs. Et ça ne change rien à l'étymologie. Car au final, rares sont les mots, parmi les milliers de la langue française, et surtout parmi les mots utilisés couramment (perso, je n'utilise pas "anthropophage" tous les jours), pour lesquels il est utile de se baser sur l'étymologie pour se rappeler de l'orthographe.
et même sur ce point, car c'est un sujet qui m'intéresse par curiosité (je fais rarement appel à mes années de latin, au final), le sens des mots a tellement changé au cours des siècles, que parfois cela n'a plus rien à voir avec leur étymologie. (un petit lien  (http://alafortunedumot.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2018/03/18/avec-le-temps-va-tout-s-en-va-meme%C2%A0le%C2%A0sens%C2%A0des%C2%A0mots%C2%A0-15598.html)pour illustrer)
Donc, comment dire ça gentiment... argument non valide ! (et puis trouve-moi des profs de latin et de grec, en terminale il y a vingt ans, nous étions 11 toutes classes confondues à faire du latin en terminale dans mon lycée, pourtant loin d'être dans un secteur défavorisé, et il n'y avait plus de prof de grec).
La réforme ? elle tient dans un petit livret format poche épais de même pas 1cm... quelle révolution, en effet, cela justifie une telle hargne et une telle levée de bouclier !
Titre: Re : Re : Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Dieter le 10 avril 2018 à 00:46:54
J'ai moi-même fait S, pas parce que j'étais matheuse, non, juste parce que ça me laissait plus de choix pour mes études après.
(...)
Il y a juste là, encore, un élitisme à la con : si tu as fait L ou ES, ou pire, un bac techno ou pro, tu te fermes les portes de pas mal de filières d'études. Le bac S est la route royale vers tout ce que tu veux
Merci beaucoup de confirmer ce que je disais quand je parlais d'un pays dont les rênes ont été confié aux matheux. Tout a été fait dans ce sens.

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C'est ce qui s'appelle l'économie et la diplomatie. Je te renverrais bien, pour ce qui est du capitalisme, à ses bases qui sont les thèses d'Adam Smith, mais il est difficile de retrouver ses thèses originelles sur le net.
Ne t'inquiète pas, j'ai préparé un bac B (entre autres).



Citer
Malheureusement, et alors qu'on te l'a demandé (ainsi qu'à d'autres) des sources ou des faits précis, j'ai souvent l'impression (et je pense que d'autres aussi), que tu noies le poisson, et tiens pour acquis que nous avons les mêmes informations que toi et surtout la même lecture. Alors oui, comme je me méfie toujours des beaux discours, j'ai tendance à me hérisser quand on botte en touche lorsque je demande quelque chose.
En même temps, tu avouera que c'est plus facile d'avoir raison quand on ne donne pas d'arguments à contredire  ;D
Je l'ai dit que j'étais un vieux con ? Ah bah oui...

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Oui, c'était tellement mieux avant... On peut retourner au boulier, aussi, à ce compte.
La règle à calculer. Ça c'était quelque-chose !

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Mais est-ce vraiment utile aujourd'hui ? Enfin, je veux dire, apprendre des masses d'informations par cœur ? Ne vaudrait-il pas mieux apprendre aux jeunes à avoir l'esprit critique et à savoir comment trouver une information fiable ? Leur apprendre à faire les liens entre différentes informations ?
Sauf que ça passe par l'apprentissage de la langue, et quand tu vois que certains mômes arrivent au collège en ne sachant même pas lire, tu as compris qu'il y a un gros problème. Après, on se rapproche du soucis concernant la formation des enseignants, mais c'est un autre débat.

PS : ne va pas te tromper, hein ! Même si je lance des poncifs stupides, j'ai des idées très proches des tiennes; j'aurais d'ailleurs adoré avoir un parcours comme le tien (je suis même franchement jaloux, mais ne le répète pas), sauf que mes parents étaient comme moi aujourd'hui et qu'ils ont écouté mes professeurs qui leur conseillaient de m'orienter vers une filière technique contre mes vœux.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Kailiana le 10 avril 2018 à 13:19:20
Je suis la conversation de loin, mais... Dieter, en fait, tu attends quoi de cette conversation ? Qu'on dise "ah oui, c'était mieux avant" ? Ou alors justement tu vises la confrontation, qui empêche malheureusement des discussions intéressantes ?

Parce qu'en dehors des blabla vindicateurs (désolée mais j'ai l'impression d'être dans une cours de récré... ou devant une pièce de théâtre... ), il y a eu des interventions intéressantes, genre l'intervention de Milora ou d'autres qui n'aiment pas spécialement la réforme mais pas juste "parce que c'était mieux avant".

Sauf que depuis deux pages, lire cette conversation me donne juste envie de taper sur des gens (et sûrement pas de participer)
Titre: Re : Re : Re : Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Kath le 10 avril 2018 à 13:40:50
J'ai moi-même fait S, pas parce que j'étais matheuse, non, juste parce que ça me laissait plus de choix pour mes études après.
(...)
Il y a juste là, encore, un élitisme à la con : si tu as fait L ou ES, ou pire, un bac techno ou pro, tu te fermes les portes de pas mal de filières d'études. Le bac S est la route royale vers tout ce que tu veux
Merci beaucoup de confirmer ce que je disais quand je parlais d'un pays dont les rênes ont été confié aux matheux. Tout a été fait dans ce sens.
Ah ça, c'est un joli découpage de mes propos !
Au contraire, je dis que si le Bac S est la voie royale vers toutes les études, ça ne signifie pas que ceux qui font S sont des matheux, ni même qu'ils ont l'esprit scientifique. Si on s'en tient à mes notes du bac, heureusement qu'il y avait les matières littéraires pour me repêcher ! Et je ne suis pas la seule de ma classe à ne pas avoir du tout fait d'études un tant soit peu scientifique : 2 sont partis en prépa littéraire, un ou deux en fac de langues, il y a maintenant un prof d'histoire-géo dans mes anciens camarades de classe. Tu t'arranges juste, quand t'es pas un matheux qui a atterri en S, pour limiter la casse.


J'aurais d'ailleurs adoré avoir un parcours comme le tien (je suis même franchement jaloux, mais ne le répète pas), sauf que mes parents étaient comme moi aujourd'hui et qu'ils ont écouté mes professeurs qui leur conseillaient de m'orienter vers une filière technique contre mes vœux.
mmm... on peut pas dire que ce soit un super parcours, tu sais. Des études choisies par défaut tout du long, sans trop savoir que faire au bout...S parce que ça ferme le moins de portes, école de commerce parce que pareil, ça laisse un large éventail de possibilités (mais j'ai réussi à la foirer, pas mal, hein ?), puis fac de langues parce que, ben, j'étais bonne en langues et aimais bien ça, et que je risquais de m'ennuyer en BTS assistante de direction (oui, j'y ai pensé aussi).
AU final, j'ai une bête licence qui ne me sert à rien, je bosse en freelance mais ne croule pas sous les contrats, je bosse à côté en interim, et vu ma situation perso, il faut que je me dégote un CDI bien payé, ce qui est pas gagné, parce que si je suis dans une boîte ou un job dans lequel je ne suis pas bien, c'est sur le physique que ça retentit. Donc côté réussite, je me dis souvent qu'en ayant fait moins d'études mais plus spécifiques, je serais plus heureuse aujourd'hui.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Dieter le 10 avril 2018 à 13:53:59
Citation de: Kailiana
Je suis la conversation de loin, mais... Dieter, en fait, tu attends quoi de cette conversation ? Qu'on dise "ah oui, c'était mieux avant" ? Ou alors justement tu vises la confrontation, qui empêche malheureusement des discussions intéressantes ?
Disons que j'essaie d'expliquer les raisons qui poussent certains, dont moi, à dire que oui, c'était mieux avant. Je n'ai pas la prétention de dire que ces raisons sont justes ou sensées. Seulement elles existent.
Ce qui m'agace, c'est que les intervenants qui sont d'accord avec la réforme posent eux, leurs raisons comme étant les meilleures.
Ce que je voudrais amener à faire comprendre, c'est que dans les deux cas, il n'y a pas de raison meilleure que l'autre. Justement pour éviter la confrontation (tu remarqueras que j'ai essayé d'apporter un peu d'humour dans mes explications pour ne pas qu'elles soient vécues comme des attaques; j'ai même fait preuve d'une certaine auto-dérision).
Maintenant, sio on part du postulat que toutes les raisons sont aussi bonnes dans un camp comme dans l'autre, il reste la question: "pourquoi changer ce qui fonctionnait depuis longtemps ?". Et les deux seules réponses possibles sont donc:
- pour moderniser (sauf que la modernisation apporte ses inconvénients intrinsèques);
- pour faciliter (genre : "je veux faire du vélo comme Poulidor, mais je ne veux pas m'embêter à apprendre à pédaler).

En résumé, j'ai l'impression qu'on a fait passer cette réforme comme on aurait fait passer une loi grâce à l'article 49-7, et il me semble plus important que les gens se demandent pourquoi, plutôt que de discuter du bien fondé de cette réforme.



Ah ça, c'est un joli découpage de mes propos !
Non, Kath, et tu le répète encore toi-même:
Citer
Tu t'arranges juste, quand t'es pas un matheux qui a atterri en S, pour limiter la casse.
Ce qui prouve bien que tout est fait pour avantager les matheux au dépend des littéraires.

Citer
Donc côté réussite, je me dis souvent qu'en ayant fait moins d'études mais plus spécifiques, je serais plus heureuse aujourd'hui.
C'est juste que tu n'as pas encore trouvé ta voie. Mais tu as tout de même un énorme potentiel : tes compétences ne sont pas limitées par la technologie, au contraire des technocrates, qui s'en rendent compte et voudraient simplifier l'écriture pour ne pas qu'elle les gène dans leur accession au pouvoir.







msgs fusionnés par la modé
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Kailiana le 10 avril 2018 à 14:19:05
Du coup dans ton avant-dernier message Dieter, j'ai enfin l'impression que tu es posé et qu'on peut discuter avec toi, et j'aimerais te dire que, dans mon cas, tes traits d'humour précédents, genre :
Citer
La règle à calculer. Ça c'était quelque-chose !
ça ne passe pas très bien avec le reste de tes messages, parce que j'ai l'impression que s'y trouve un fond de vérité. Pas forcément que tu souhaites revenir à la règle à calculer, mais en tout cas que les avancés récentes, c'est de la merde

Ceci dit dans ton message plus récent, ce que tu dis me hérisse à nouveau :

Citer
C'est juste que tu n'as pas encore trouvé ta voie. Mais tu as tout de même un énorme potentiel : tes compétences ne sont pas limitées par la technologie, au contraire des technocrates, qui s'en rendent compte et voudraient simplifier l'écriture pour ne pas qu'elle les gène dans leur accession au pouvoir.

Et en fait j'avais fait une longue réponse pas mal HS mais je me rends compte que je n'ai pas compris ce que tu voulais dire. Comme quoi, il ne suffit pas de "bien" écrire pour se faire comprendre.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Dieter le 10 avril 2018 à 14:32:07
Mais tu as parfaitement raison, Kailiana. Je ne nie pas que je suis un farouche opposant à la réforme (tout en sachant très bien que c'est inutile puisque trop tard pour se battre).
Pour simplifier mon propos: ceux qui y sont opposés ont de bonnes raisons de l'être, et ceux qui y sont favorables ont de bonnes raisons de l'être aussi. Sauf que de "bonnes" raisons, ce n'est pas forcément des raisons honnêtes. Par exemple, un voleur a de bonnes raisons de voler, si c'est pour manger.

Et donc au lieu de se battre pour savoir qui a tort ou a raison (puisque de toute manière c'est trop tard), je crois qu'on ferait mieux de se demander si ceux qui ont fait passer cette réforme l'ont fait pour des raisons honnêtes (et pour ma part je suis persuadé du contraire).
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: mercurielle le 10 avril 2018 à 16:57:41
Pour la petite histoire, aux XVIIe et XVIIIe siècle, la langue était en plein effervescence :

Pour ceux que ça intéresse :

http://www.ecrivaines17et18.com/pages/17e-siecle/bon-a-savoir/langage.html

http://www.ecrivaines17et18.com/pages/18e-siecle/bon-a-savoir/dictionnaires-et-evolution-de-la-langue.html
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Baptiste le 10 avril 2018 à 16:59:37
Citer
je crois qu'on ferait mieux de se demander si ceux qui ont fait passer cette réforme l'ont fait pour des raisons honnêtes (et pour ma part je suis persuadé du contraire).
Ouais mais l’honnêteté, ça pose un problème aussi.
Enfin moi je dis ça, parce que je sais que je suis malhonnête ou en tout cas que j'ai commis des actes malhonnêtes dans le sens :. (définition de Honnête selon le CNRTL) : Conforme (quant à la probité, à la vertu) à une norme morale socialement reconnue. 

Et comme moi, y a des normes morales socialement reconnues qui vont à l'encontre de mes principes, ben je suis contre tu vois ...
(après, dans la vie de tous les jours et dans mon rapport social aux gens, je m'en sors pas trop mal, je crois, mais bon, là n'est pas le sujet)

J'ai hésité à intervenir dans le débat, parce que, de prime abord, je m'en fous (soyons honnête) vu que mon orthographe à moi, elle est plus qu'hasardeuse.
Et d'autres part, je trouve effectivement que c'est pas forcément une bonne façon de poser la question quand à l'évolution de la langue.
A titre personnel, je surkiffe les néologismes, j'adore les régionalisme, je me marre bien chaque fois que j'entends ou que je lis une tournure de phrases un peu différente, et je suis un grand grand fan d'argot. Histoire de préciser d'où je parle.

Mais je voulais rebondir sur ce que disais Dieter sur son idée que la question est mal posé, vu que maintenant c'est fait.
Pour l'orthographe, j'en sais rien du tout, mais je suis plutôt alarmé sur le sens des mots qui change au fur et à mesure de leur emploi. Je sais pas euuuh : Projet, laïcité, communautarisme, banlieue (sic), réussite,  Jihad (et oui Jihad)(resic), assisté, exploité, classes (dans le sens classes sociales). (Je précise que ce ne sont que des exemple)
C'est des mots qui , depuis 10 ou 15 ans, ont pris des connotations et ne veulent plus tout à fait dire ce qu'ils désignent. Qu'on le veuille ou non, c'est comme ça. C'est pour ça d'ailleurs comme disait Loïc que c'est pas tant l'orthographe, mais la langue en elle même qui est un outils de domination.

Alors pour moi, c'est normal qu'on se forge de nouveaux mots ou de nouvelles façons d'exprimer ce que l'on ressent si la langue dite "dominante" ne permets plus de penser le monde comme on le ressent. C'est bien ça qui fait que c'est vivant.

Après, encore une fois, moi ça me passionne au contraire, les langues qui se tordent, qui se mâchent, qui se transforment. Je trouve qu'il n'y a rien de plus poétique.
Et pourtant oui j'aime Hugo (sauf ses considérations sur Napoléon, ou sur l'argot, parce que bon, ça va bien cinq minutes).

Donc sur la réforme en elle même, moi, j'ai pas grand chose à en dire. ça fait parti pour moi, comme l'ont dit Grimm et anlor, des évolution factuelles de la sociétés qui veut recodifier le langage commun pour qu'il ressemble plus à l'usage. (D'ailleurs, la réforme de 90 c'est pas l'académie mais le Conseil supérieur de la langue française (https://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_sup%C3%A9rieur_de_la_langue_fran%C3%A7aise#En_France)
) (je viens de découvrir ça).
Et moi, ce que vous dites, Mercurielle, avistodenas et Dieter (dans une moindre mesure), ça me fais un peu bizarre. Disons que je partage assez le discours de Loïc qui considère que l'orthographe est là pour unifier la langue mais qui déplore dans le même temps l'absence totale des langues qui vivent en dehors sur le territoire français (accents, régionialisme, patois, etc).

Ce post est à mon avis trop long, mais je vous invite par exemple à lire celui qui, bien plus que Victor Hugo (qui disait "L'argot est la langue de la misère"), a su rendre compte de la misère et de la galère de vivre dans la rue, à savoir Jehan Rictus et ces "soliloques du pauvre" (http://www.florilege.free.fr/jehan-rictus/les_soliloques_du_pauvre.html)
C'est pas écrit en bon français, pourtant, c'est purement et tout du long octosyllabique, et c'est hachement beau.

Et si vous vous intéressez vraiment à la langue, alors ça, ça devrait vous plaire aussi. Ça s'appelle "Poésie du gérondif" (https://le-tripode.net/livre/jean-pierre-minaudier/poesie-du-gerondif) et c'est un mec qui collectionne les grammaires du monde entier. (J'ai un pote il collectionne les dicos, mais lui, c'est les grammaires, va savoir pourquoi)

Bref, voilà, j'ai fait un peu long, mais bon voilà quoi
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Dieter le 10 avril 2018 à 18:02:20
C'est très intéressant, ce que tu dis, Baptiste. Je ne répondrai pas tout de suite parce qu'il faut que j'appréhende correctement ce que tu expliques, mais j'y reviendrai.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: LeMargoulin le 10 avril 2018 à 23:45:48
Bon, j'ai survolé les dernières pages et n'ai donc lu qu'en diagonale (et c'est intéressant). Je voudrais quand même revenir sur le sujet du début en y apportant ma (modeste) expérience de lycéen.

Avisto tu te désolais que l'on s'éloigne de la belle langue de Victor Hugo, que le français d'aujourd'hui n'aie plus rien à voir avec celui du XIXe siècle. Hé bien oui, et alors ? Qu'est-ce qui, dans ce phénomène, est fondamentalement dérangeant ?
Le langage que l'on décide d'employer a une visée. Je trouve cela formidable que l'on puisse, dans une œuvre littéraire, le modeler, naviguer entre différents registres, voire néologiser à pleine balle, selon l'effet recherché. Que le langage diffère selon son contexte et son destinataire, c'est magnifique. La langue est un matériau que chacun façonne selon sa volonté, en décidant s'il veut que la forme choisie convienne aux autres, les intriguent, etc.

Et si je parlais de mon expérience de lycéen, c'est que nos cours de littérature nous ont menés à étudier les Essais de Montaigne (mentionné au début du fil), dans une édition "bilingue" : une page en vieux françois d'un côté et son équivalent actuel de l'autre. Ainsi on peut observer les évolutions nombreuses qu'a connu la langue dite "française", qui n'existait même pas en ce temps. Nous sommes donc toujours capable d'étudier Montaigne, 500 ans après, bien que son œuvre soit rédigée en une langue différente. Ceux qui s'y intéresse peuvent l'examiner plus avant et ça donne du boulot à des "traducteurs" qui en sont passionnés. ;) Le français d'aujourd'hui intéressera sans aucun doute les linguiste du prochain millénaire.

P.S.
Citation de: Dieter
pour moi, mes ancêtres sont les Gaulois
Par contre faut arrêter avec ça. En plus de ressembler à une propagande nationaliste du siècle dernier, c'est faux.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 11 avril 2018 à 09:14:53
Le Margoulin :     Dire que nous descendons des gaulois n'est pas tout à fait justifié, mais dire que c'est faux, est faux.

Les mouvements de populations finissent le plus souvent par une assimilation, les anciennes ne disparaissant pas, et il y a pas mal de gènes gaulois en France, tout comme il y en a en Galatie, en plein centre de la Turquie d'aujourd'hui, descendants des Tectosages.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Dieter le 11 avril 2018 à 11:22:47
Bonjour LeMargoulin,

Comme je le disais je reviendrai dès que possible sur l'intervention de Baptiste parce qu'il expose des idées intéressantes auxquelles il faut que je réfléchisse, mais je ne peux m'empêcher de rebondir là-dessus (rapidement, je rassure tout le monde, parce que c'est légèrement HS) :
Par contre faut arrêter avec ça. En plus de ressembler à une propagande nationaliste du siècle dernier, c'est faux.
Désolé de te reprendre, mais d'après ce que j'ai pu lire, il s'avère en fait, comme le dit avistodenas, que dire que c'est faux est faux (en fait il y a bien plus de gènes gaulois en France que ce que l'on pensait jusqu'à la fin du siècle dernier), mais en plus, il apparait que la négation de toute influence gauloise dans le processus historique de la France est aujourd'hui un thème propagandiste récurrent d'une partie du social-libéralisme, prônant l'immigrationnisme, et ce dans des proportions bien plus grandes que ce qui se faisait au niveau nationaliste (grâce au développement des médias).
Néanmoins, encore une fois, je suis moi-même issu de l'immigration, et ceci n'a qu'un faible rapport avec le débat sur l'orthographe.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Milora le 11 avril 2018 à 11:57:49
Euh, désolée pour le HS mais je peux pas lire un truc pareil sans réagir : sérieux, c'est quoi un gène gauloi ? Déjà, les Gaulois, c'était une pléthore de peuples différents, ensuite c'était y a 2000 ans : vous avez une idée du nombre de peuplesqui sont passés par l'espace qui est aujourd'hui la France ? C'est quoi votre source sur cet héritage gaulois ? Parce que je suis historienne et c'est vraiment étayé par aucune information que je connaisse.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Dieter le 11 avril 2018 à 12:02:45
J'aimerais bien répondre, mais s'il-vous-plait, créons un autre fil pour cela, et essayons de garder notre sang froid et d'être responsables pour ne pas créer une polémique indigne d'un tel forum.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 11 avril 2018 à 12:13:00
En tous cas Milora, si ce n'est pas rigoureusement vrai, ce n'est pas rigoureusement faux.

Ces fameux gaulois étaient en tous cas des Celtes et je te renvoie à la Guerre des Gaules de Jules. (C'est lui qui dit "Gaules", de bello gallico).

Renseigne-toi aussi sur la génétique, rien ne s'efface, même si on ne le voit pas à l'oeil nu, ni même à oeil d'historien.

Lorsque les wisigoths s'installèrent dans le midi toulousain, ils devinrent dominants mais n'effacèrent pas les populations locales, ils mélangèrent leurs gènes. Idem dans le royaume wisigoth de Tolède. Consulte aussi la toponymie et tu vois déjà que les noms de lieux actuels sont gallo-romains. Mais quand même gallo.
On pourrait en discuter des heures avec arguments pour - arguments contre, reste que notre passé est gaulois (probablement pas le mien propre) en dépit de tout ce que le temps a effacé.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Dieter le 11 avril 2018 à 12:29:43
Je viens de créer ce sujet (http://monde-ecriture.com/forum/index.php/topic,27870.0.html) afin de ne plus polluer ce fil. Je vous propose que nous nous y retrouvions si vous voulez développer le thème des "gaulois".
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: anlor le 11 avril 2018 à 18:33:11
Mais les gars, c'est quand même un truc de fifou tout ça, vous vous adressez à des gens qui sont spécialistes de certains points ou du moins qui en ont fait leur domaine de recherche (le français, la linguistique, l'histoire, l'enseignement, entre autres) on vous demande des sources et personne ne répond ? À un moment je veux bien qu'on use gentiment d'arguments d'autorité et qu'on généralise un chouilla, mais faudrait pas pousser mémé dans les orties  :-\
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 11 avril 2018 à 18:45:54
Et qui donc m'empêcherait de contester un professionnel s'il dit une bêtise ?

Je ne dis de bêtise ni en ce qui concerne la guerre des gaules, ni sur la toponymie (consulter un simple dico toponymique), ni sur les wisigoths....
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: anlor le 11 avril 2018 à 19:01:39
Je dis pas que tu dis des bêtises, je dis juste qu'on n'a toujours pas vu un semblant de source sur la décadence de la langue française, le génôme gaulois ou les manques de l'enseignement français de ces 50 dernières années.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: LeMargoulin le 11 avril 2018 à 19:07:02
Et puis c'est peut-être un peu malvenu de "renvoyer à la Guerre des Gaules" une personne t'ayant informé être historienne, d'autant qu'appuyer un raisonnement sur ce qu'ont rapporté les vainqueurs, ça ne suffit pas vraiment.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 11 avril 2018 à 19:10:26
Il n'existe pas un génome gaulois : La génomique est l'étude d'un organisme à niveau de la cellule, et la génomique nous dit des tas de choses. Bref.

En ce qui concerne la décadence de l'enseignement au cours de ces 50 dernières années, il ne concerne pas les sciences, au contraire, mais les lettres, justement. Et l'Histoire n'en parlons pas. Il suffit de relever les fautes d'orthographe ici même pour s'en rendre compte.

Le margoulin, si tu as d'autres sources que de bello gallico, je t'écoute.... Je renvoie qui je veux à la guerre des gaules et tu ferais aussi bien de lire avant de causer. On connaît très bien les motivations du vainqueur, n'empêche : c'est lui qui donne le nom des tribus gauloises ville par ville. Puisque les gaulois écrivaient très peu. J'adore ton côté "complotiste".
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: anlor le 11 avril 2018 à 19:13:50
Une source ? Des chiffres ? Des études ?
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: ZagZag le 11 avril 2018 à 19:16:14
Citer
En ce qui concerne la décadence de l'enseignement au cours de ces 50 dernières années, il ne concerne pas les sciences, au contraire, mais les lettres, justement. Et l'Histoire n'en parlons pas. Il suffit de relever les fautes d'orthographe ici même pour s'en rendre compte.
Le rapport entre l'orthographe et la "décadence" de l'enseignement de l'Histoire et des lettres étant ?
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 11 avril 2018 à 19:19:05
Anlor, je te retourne la question.

Le rapport entre l'orthographe et la "décadence" de l'enseignement de l'Histoire et des lettres étant ?

Leur nullité.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: anlor le 11 avril 2018 à 19:22:26
Ah bah non, c'est toi qui affirmes que tout se dégrade, je vais pas aller chercher des preuves à ta place. Fais un peu ta part du boulot  :D
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 11 avril 2018 à 19:28:41
Alors pardon, j'ai cru que tu parlais des preuves de la celtitude , de la toponymie, et des traces historico-archéologiques.

Pour la décadence, il suffit d'avoir vécu les deux époques... :)  Et de voir comment écrivent les moins de 40 ans, ainsi que leurs connaissances en histoire.

L'enseignement scientifique est dix fois meilleur qu'il y a 40 ans et l'enseignement littéraire dix fois pire.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: ZagZag le 11 avril 2018 à 19:33:29
Le rapport entre l'orthographe et la "décadence" de l'enseignement de l'Histoire et des lettres étant ?

Leur nullité.
Cela n'était pas ma question.

Un ressenti personnel ne constituant pas une preuve.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 11 avril 2018 à 19:34:20
Un vécu, pas un ressenti.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: ZagZag le 11 avril 2018 à 19:41:56
Cela reste tout aussi subjectif.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Dieter le 11 avril 2018 à 19:56:40
Comme promis, je reviens sur les points très pertinents que Baptiste a soulevés.
D'ailleurs, je dois aussi le remercier, puisque afin d'apporter une réponse sensée, je suis allé faire quelques recherches sur le net, ce qui m'a permis de tomber sur Comment les mots changent de sens (https://fr.wikisource.org/wiki/Comment_les_mots_changent_de_sens) (Édition de 1921) d'Antoine Meillet, que je conseille de parcourir à tous ceux qui s'intéressent à ce débat.

Et donc pour revenir aux observations de Baptiste :
Mais je voulais rebondir sur ce que disais Dieter sur son idée que la question est mal posé, vu que maintenant c'est fait.
Pour l'orthographe, j'en sais rien du tout, mais je suis plutôt alarmé sur le sens des mots qui change au fur et à mesure de leur emploi. Je sais pas euuuh : Projet, laïcité, communautarisme, banlieue (sic), réussite,  Jihad (et oui Jihad)(resic), assisté, exploité, classes (dans le sens classes sociales). (Je précise que ce ne sont que des exemple)
C'est des mots qui , depuis 10 ou 15 ans, ont pris des connotations et ne veulent plus tout à fait dire ce qu'ils désignent. Qu'on le veuille ou non, c'est comme ça. C'est pour ça d'ailleurs comme disait Loïc que c'est pas tant l'orthographe, mais la langue en elle même qui est un outils de domination.

Alors pour moi, c'est normal qu'on se forge de nouveaux mots ou de nouvelles façons d'exprimer ce que l'on ressent si la langue dite "dominante" ne permets plus de penser le monde comme on le ressent. C'est bien ça qui fait que c'est vivant.
La réforme de l'orthographe, on en convient tous, a pour but de coller aux réalités et à l'évolution du monde. Or, il s'avère effectivement que ce n'est pas que l'orthographe qui change, mais tout bonnement le sens des mots (sans que dans ce cas il n'y ait de "réforme" à proprement parler : tout le monde l'accepte par fainéantise, parce qu'on reprend les uns derrière les autres une mauvaise expression et qu'on n'éprouve même pas le besoin d'aller vérifier dans un dictionnaire que l'acception est juste).

Je vais citer deux exemples, mais il en existe de nombreux autres :
- computer : il s'agit d'un verbe signifiant déterminer, calculer une date (on compute les années à partir du calendrier grégorien); dans les années 90, cela signifiait ordinateur; aujourd'hui, si vous parlez d'un computer à une personne de moins de trente ans, il va se demander de quoi on lui parle; mais je serais en plus curieux de savoir combien de personnes de plus de trente ans connaissent la signification exacte de ce mot.
- icône : il s'agit de la représentation de quelque-chose de sacré (ça peut être une statue ou une image); à la fin du XXème siècle, cela désignait une personne célèbre dans un domaine donné; aujourd'hui, demandez à une personne de moins de vingt ans ce que ça signifie...

Ainsi donc si l'on n'y prend garde, plus personne, pour peu que l'on ne fasse pas partie d'une même génération, en parlant la même langue, ne se comprendra. C'est pourquoi j'estime qu'il est important de ne pas jouer avec la langue française, même au travers de réformes que l'on pense minimes de l'orthographe. Bien sur, que l'apprentissage en est difficile. Mais il me semble vraiment important de comprendre pourquoi, historiquement, tel mot s'écrit de telle manière ou veut dire telle chose.

Et pourtant, je ne suis pas épargné par la difficulté : ceux qui suivent mes écrits le savent, j'ai un très gros problème avec les mots "or" et "hors"; je les inverse de façon quasi pathologique, de la même manière que j'inverse certaines couleurs parce que je suis daltonien. Ce n'est pas pour cette raison que je vais demander qu'on réforme le monde en noir et blanc, ou qu'on réforme l'orthographe de ces mots.

Et encore merci à Baptiste pour m'avoir permis de découvrir de nouvelles choses concernant notre belle langue.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 11 avril 2018 à 20:12:30
Je plussoie (j'imagine que moinsoyer doit aussi avoir la faveur du public), je plussoie donc Dieter. Ton attitude est celle de la raison, tout simplement.

Mais tu me donnes une idée : étant donné que tu es daltonien, je vais proposer à l'assemblée nationale et au Sénat réunis la suppression pure et simple des couleurs. Cela simplifiera la vie à tout le monde.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Kailiana le 11 avril 2018 à 20:23:33
Je plussoie (j'imagine que moinsoyer doit aussi avoir la faveur du public), je plussoie donc Dieter.
Est-ce que "je plussoie" était employé il y a 40 ans, et si oui, avait-il la signification qu'il a dans ton message ?
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Ceiht-El le 11 avril 2018 à 20:31:43
Il n'existe pas un génome gaulois : La génomique est l'étude d'un organisme à niveau de la cellule, et la génomique nous dit des tas de choses. Bref.
Merde on m'aurait menti ?
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 11 avril 2018 à 20:45:57
d'abord parce qu'on a imposé, depuis quelque temps, aux enseignants de tout faire, en plus de transmettre des savoirs, et qu'en faisant tout, ils risquent de tout rater.

Les enseignants ont perdu toute autorité à la fois par les consignes venues d'en haut , par la sociologie des élèves, par l'incapacité des parents à éduquer leurs enfants.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: cyamme le 11 avril 2018 à 20:48:33
Ça veut dire quoi"sociologie des élèves " ? Et c'est quoi le rapport avec les gaulois ?
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Ari le 11 avril 2018 à 20:54:20
Citer
Citer
La génomique est l'étude d'un organisme à niveau de la cellule, et la génomique nous dit des tas de choses. Bref.
Merde on m'aurait menti ?
T'en fais pas, c'est la dégradation de la qualité de l'enseignement ;) .

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 11 avril 2018 à 20:55:01
Ça veut dire quoi"sociologie des élèves " ? Et c'est quoi le rapport avec les gaulois ?

La sociologie est la « science » qui a fait l'apologie d'une forme de l'éducation qui ne semble pas convenir à tout le monde.

Certains accusent la sociologie d'être à l'origine de nombreux problèmes dans l'éducation mais également dans différentes décisions qui ont été prises ces vingt dernières années dans la politique dite « sociale ».

Je crois percevoir qu'avistodenas dénonce les ravages de la sociologie et de son incapacité à répondre aux problématiques actuelles, mais je ne suis pas sûr d'avoir compris son propos pour autant.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: anlor le 11 avril 2018 à 21:29:59
Mais encore une fois, ça me parait vraiment étrange de baser tout son raisonnement sur "l'incapacité des parents à éduquer leurs enfants" ou "la sociologie des élèves". Ça veut dire quoi, concrètement ? C'est quoi à part des brêves de comptoire ?
J'ai l'impression de demander un truc impossible juste en voulant qu'on me montre des chiffres (attention, mot au sens dévoyé). Concrètement, est-ce que vous avez une études qui montre qu'on fait globalement plus de fautes qu'avant ? (c'est pas une question rhétorique, je sais pas si on fait effectivement plus ou moins de faute ; mais pour discuter, ce serait bien de se baser sur du concret, pas du ressenti).
Et encooooore une fois, la réforme (sans doute mal faite sur certains points, ou du moins mal amenée) n'est pas faite pour SIMPLIFIER l'orthographe ; elle est faite pour faire correspondre l'écrit de notre langue à l'usage oral qu'on en fait.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 11 avril 2018 à 21:37:21
Je l'ai compris, plus simplement, comme « comportement général des élèves » mais tu as peut-être raison.

Non, avistodenas reprend fréquemment les thèses de Finkielkraut qui dénoncent les dérives fondamentalistes de la sociologie (les « idéologues » comme disent certains), je pense sincèrement qu'il assimile la réforme de l'orthographe à une décision suprême d'une «autorité des sociologues », un peu comme dans un édifice religieux.

Mais encore une fois, ça me parait vraiment étrange de baser tout son résonnement sur "l'incapacité des parents à éduquer leurs enfants" ou "la sociologie des élèves". Ça veut dire quoi, concrètement ? C'est quoi à part des brêves de comptoire ?
J'ai l'impression de demander un truc impossible juste en voulant qu'on me montre des chiffres (attention, mot au sens dévoyé). Concrètement, est-ce que vous avez une études qui montre qu'on fait globalement plus de fautes qu'avant ? (c'est pas une question rhétorique, je sais pas si on fait effectivement plus ou moins de faute ; mais pour discuter, ce serait bien de se baser sur du concret, pas du ressenti).
Et encooooore une fois, la réforme (sans doute mal faite sur certains points, ou du moins mal amenée) n'est pas faite pour SIMPLIFIER l'orthographe ; elle est faite pour faire correspondre l'écrit de notre langue à l'usage oral qu'on en fait.

Le sujet appartient aux milieux littéraires en priorité, nous avons raison de nous en emparer, selon moi.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 11 avril 2018 à 21:52:46
Ah oui M. Finkielkraut : le philosophe qui ne se trompe presque jamais dans ses constats, mais qui manque presque toujours ses analyses.

Merci Alan.  ;)

Eh oui, on n'est pas toutes & tous du même bord. Je pense qu'avistodenas préfère rester discret sur ses références étant donné justement la mauvaise réputation de l'académicien.

On ne peut pas le contraindre à exposer toute sa théorie, mais je pense effectivement que c'est la question de la sociologie qui est en jeu et non la question de la "préservation de la langue française".
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Dieter le 11 avril 2018 à 22:03:18
Dans un temps où tout doit être réalisé très vite, pour qu'on puisse en récolter les bénéfices presque immédiatement, il est normal qu'il y ait des choses qui soient moins bien faites qu'avant
Désolé, Versus1, mais de mon côté, je ne trouve pas cela normal. Logique, oui, mais pas normal.

Citer
c'est d'abord parce qu'on a imposé, depuis quelque temps, aux enseignants de tout faire, en plus de transmettre des savoirs, et qu'en faisant tout, ils risquent de tout rater.
Je crois surtout qu'on leur a imposé d'en faire moins (lorsque j'étais en primaire, mon instituteur avait dans la même classe et en même temps les CE2, les CM1 et le CM2 : nous étions plus de trente, ça ne le dérangeait pas, et ça trente heures par semaine, en plus de son travail en dehors des cours et de son travail administratif puisqu'il était directeur d'école). Depuis, les syndicats divers et de tous bords ont fait changer les choses, et au fur et à mesure, les enseignants en ont été réduits à ne plus pouvoir donner le goût d'apprendre.

Citation de: Avistodenas
par l'incapacité des parents à éduquer leurs enfants.
C'est l'histoire de la vis sans fin, Avistodenas : depuis les années 70, le libéralisme ayant augmenté les besoins de la famille, les deux parents travaillent, donc ils n'ont plus le temps d'éduquer des enfants; ces enfants moins bien éduqués ont à leur tour eu des enfants qu'ils ont encore moins bien éduqués, et qui foutent le bordel dans des écoles où les enseignants ne pouvaient déjà plus faire leur boulot de base... Et on ne parle même pas des ravages dus aux &?§§?!&µ/§! de F. Dolto...
Et alors maintenant qu'il n'y a même plus de conscription, je n'ose imaginer l'état de la nation dans vingt ans. Heureusement, on parle de le remettre en fonction. Et pour les femmes comme pour les hommes. Et là, je crois que certaines vont regretter d'avoir tant milité pour l'égalité des sexes.

Citation de: Cyamme
Et c'est quoi le rapport avec les gaulois ?
L'éducation, mon cher Cyamme. Qui fait qu'aujourd'hui la plupart des jeunes trouvent le patriotisme rétrograde voire réactionnaire quand ce n'est pas raciste. Or, sans patriotisme, on ne se sent plus obligé de se référer à une ascendance ancestrale. Résultat, on trouve "normal" que les choses soient moins bien faites qu'avant. Et on trouve "normal" de réformer pour pouvoir faire passer l'utile au-dessus du patrimoine.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: anlor le 11 avril 2018 à 22:12:04
Citer
Je crois surtout qu'on leur a imposé d'en faire moins (lorsque j'étais en primaire, mon instituteur avait dans la même classe et en même temps les CE2, les CM1 et le CM2 : nous étions plus de trente, ça ne le dérangeait pas, et ça trente heures par semaine, en plus de son travail en dehors des cours et de son travail administratif puisqu'il était directeur d'école). Depuis, les syndicats divers et de tous bords ont fait changer les choses, et au fur et à mesure, les enseignants en ont été réduits à ne plus pouvoir donner le goût d'apprendre.
:o
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: LeMargoulin le 11 avril 2018 à 22:42:45
Citer
Or, sans patriotisme, on ne se sent plus obligé de se référer à une ascendance ancestrale. Résultat, on trouve "normal" que les choses soient moins bien faites qu'avant. Et on trouve "normal" de réformer pour pouvoir faire passer l'utile au-dessus du patrimoine.
Je ne vois pas en quoi il est nécessaire de se référer à une certaine ascendance pour apprendre du passé (et pas seulement de celui de son pays, ce serait stupide de s'y limiter, donc pas besoin de chercher un lignage chez ceux qui y vivaient avant). Je ne me sens investi d'aucun patriotisme, aucun, et le passé me passionne pourtant, je peux y chercher des enseignements. Et je trouve dommage de tout rammener à un "c'était mieux avant" systématique tout en reconnaissant, toutefois, les dérives des sociétés modernes.
P.S. : "ascendance ancestrale", ne serait-ce pas là un pléonasme (c'est une vraie question) ?
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 11 avril 2018 à 23:16:17
Je reprends un point de détail :

Spoiler
Citer Avisto
La génomique est l'étude d'un organisme à niveau de la cellule, et la génomique nous dit des tas de choses. Bref.

Objection d'Ariane:  En fait, non, ça c'est la biologie cellulaire.
La génomique c'est l'étude d'un organisme à l'échelle de l'ensemble de ses gènes (pour simplifier).
Mais sûrement qu'on m'a mal enseigné  :-[
.

Et le génome se trouve dans....?   La cellule. Donc la génomique, pour faire bref (comme indiqué) travaille au niveau cellulaire.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Loïc le 11 avril 2018 à 23:22:29
J'ai arrêté de lire ce qui était écrit ici quand j'ai lu que la traduction est moins bonne aujourd'hui qu'il y a quarante ans. Vu le nombre de traductions qu'on a dû revoir parce que les traductions de la 2e moitié du 20e siècle ont dégommé les oeuvres (Kundera en parle très bien), je pense qu'il vaut mieux éviter d'avancer ce genre de chose.
(Et le volume traduit au 20e, j'ose dire qu'il était laaaaaaaaaaaaargement plus faible qu'aujourd'hui).

Quant à la supposée baisse du niveau à l'entrée au collège, vous est-il apparu, chers Avisto et Dieter, que le collège tel qu'on le connait aujourd'hui a juste à peine 40 ans (1975, création du collège unique). Qu'en 40 ans, il y a aussi 40 ans d'histoire supplémentaire à enseigner plus tout ce qui était largement occulté auparavant (histoire des femmes, histoire sociale, par exemple).
(J'ajouterai qu'il y a un siècle, chez moi, personne parlait le français.)

Citer
    Or, sans patriotisme, on ne se sent plus obligé de se référer à une ascendance ancestrale. Résultat, on trouve "normal" que les choses soient moins bien faites qu'avant. Et on trouve "normal" de réformer pour pouvoir faire passer l'utile au-dessus du patrimoine.

Bordel à cul, la réforme de 90 est la plus insignifiante réforme de l'orthographe depuis la création de l'Académie Française.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Ceiht-El le 11 avril 2018 à 23:25:28
L’étymologie c'est l'étude de l'origine des mots et les mots c'est dans les livres

Donc l'étymologie  c'est l'étude des livres BREF.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 11 avril 2018 à 23:28:24
Loïc

Qu'en 40 ans, il y a aussi 40 ans d'histoire supplémentaire à enseigner

Excuse-moi mais il y a aussi 40 ans de sciences supplémentaires (et quel supplément !!!!) à enseigner. Et tout se passe très bien. Tu peux même y ajouter toute la physique des quantas qui n'était même pas abordée en licence.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: cyamme le 11 avril 2018 à 23:30:03
Ah bah ça, quand on te lit Avisto, on ne jurerait pas que l'enseignement des sciences se passe si bien.  :-¬?
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: ZagZag le 11 avril 2018 à 23:31:07
C'est vrai que la science découverte dans ces quarante dernières années est bien entendu en majeur partie à la portée des collégiens et lycéen et leur est enseignée.

Merci de montrer que tu ne sais pas de quoi tu parles.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Ambriel le 11 avril 2018 à 23:31:44
Citer
L'éducation, mon cher Cyamme. Qui fait qu'aujourd'hui la plupart des jeunes trouvent le patriotisme rétrograde voire réactionnaire quand ce n'est pas raciste. Or, sans patriotisme, on ne se sent plus obligé de se référer à une ascendance ancestrale. Résultat, on trouve "normal" que les choses soient moins bien faites qu'avant. Et on trouve "normal" de réformer pour pouvoir faire passer l'utile au-dessus du patrimoine.

Citer
C'est l'histoire de la vis sans fin, Avistodenas : depuis les années 70, le libéralisme ayant augmenté les besoins de la famille, les deux parents travaillent, donc ils n'ont plus le temps d'éduquer des enfants; ces enfants moins bien éduqués ont à leur tour eu des enfants qu'ils ont encore moins bien éduqués, et qui foutent le bordel dans des écoles où les enseignants ne pouvaient déjà plus faire leur boulot de base... Et on ne parle même pas des ravages dus aux &?§§?!&µ/§! de F. Dolto...
Et alors maintenant qu'il n'y a même plus de conscription, je n'ose imaginer l'état de la nation dans vingt ans. Heureusement, on parle de le remettre en fonction. Et pour les femmes comme pour les hommes. Et là, je crois que certaines vont regretter d'avoir tant milité pour l'égalité des sexes.
Oo

Alors là, non.


Le patriotisme.
C'est une idée qui me fait plus ou moins vomir.
Je plussoie d'ailleurs la réponse de LeMargoulin.
Et ton "on trouve normal que les choses soient moins bien faites qu'avant" tu penses à quoi ?

Le service militaire.
Pour toi, le service militaire sert à l'éducation des enfants ? :D
 
L'éducation des enfants.
Le fait que les deux parents travaillent est potentiellement très bien (enfin, à part le fait que je préfèrerais qu'on travaille moins etc). Ils ont moins de temps pour éduquer leurs enfants ? Oui, on peut voir ça comme ça. Sauf que de toute façon les enfants vont à l'école la journée, donc ça ne change pas des masses au final. Et savoir que papa et maman sont sur un pied d'égalité et travaillent tous les deux, que papa fait la cuisine et la vaisselle et maman le ménage, par exemple, pour moi, c'est un peu une part de l'éducation.


Bon écoute je crois qu'on a vraiment pas la même vision du monde, c'est bien triste et je crois que je n'arriverai pas à te faire changer d'avis.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 11 avril 2018 à 23:34:18
Ceiht-El :

Et les livres sont dans les bibliothèques.... Et les bibliothèques sont dans des villes. Et les villes sont généralement dans des pays. Et les pays sont sur la planète Terre. Donc c'est l'étude de la planète.
Jouons..... Qui en a une autre de cette trempe ?

zAGREOS /

C'est vrai que la science découverte dans ces quarante dernières années est bien entendu en majeur partie à la portée des collégiens et lycéen et leur est enseignée.

Merci de montrer que tu ne sais pas de quoi tu parles.


Je me demande si tu galèjes ou quoi. L'enseignement scientifique se porte très bien merci, je l'ai déjà dit.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Loïc le 11 avril 2018 à 23:39:18
Roh Ambriel j'avais zappé ce que tu as relevé.

Citer
C'est l'histoire de la vis sans fin, Avistodenas : depuis les années 70, le libéralisme ayant augmenté les besoins de la famille, les deux parents travaillent, donc ils n'ont plus le temps d'éduquer des enfants; ces enfants moins bien éduqués ont à leur tour eu des enfants qu'ils ont encore moins bien éduqués, et qui foutent le bordel dans des écoles où les enseignants ne pouvaient déjà plus faire leur boulot de base... Et on ne parle même pas des ravages dus aux &?§§?!&µ/§! de F. Dolto...
Et alors maintenant qu'il n'y a même plus de conscription, je n'ose imaginer l'état de la nation dans vingt ans. Heureusement, on parle de le remettre en fonction. Et pour les femmes comme pour les hommes. Et là, je crois que certaines vont regretter d'avoir tant milité pour l'égalité des sexes.

Pour la énième fois, les femmes ont toujours travaillé (https://journals.openedition.org/clio/1496).
Et l'armée, à part faire des larbins qui obéissent aux ordres et savent rien faire qu'à se plaindre des jeunes qui ont une vie moins bonne qu'eux parce qu'ils ont dégommé l'environnement et l'économie, ça vous a apporté quoi ? Pour savoir ce que j'ai loupé, hein. Ah oui, la guerre, les armes, tout ça. Ça fait rêver.

La jeunesse mal éduquée, c'est la seule capable de sauver le monde que vous avez pourri.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Dieter le 11 avril 2018 à 23:40:02
Pour le reste, Dolto fut une remarquable psychologue. Il faut avoir lu "Paroles pour adolescents ou le complexe du homard"...
Je suis désolé de ne pas pouvoir relever, parce qu'il s'agit là d'un sujet sensible pour moi, et que je ne me sens pas capable de répondre sans sortir de mes gonds et sans déraper.

Citation de: LeMargoulin
Je ne me sens investi d'aucun patriotisme
Moi non plus, plus maintenant. Parce que la société actuelle ne le mérite plus à mes yeux. Je ne me battrai donc pas pour un pays qui part à vau-l'eau, mais je défendrai toujours les valeurs d'un patrimoine tant que je le pourrai. Et la langue fait partie de ce patrimoine.

Citer
"ascendance ancestrale", ne serait-ce pas là un pléonasme (c'est une vraie question) ?
Non justement, parce que de nos jours, il existe une ascendance sociologique et politique qui tend à faire mourir le nationalisme et le patriotisme, et qui ne fait que "cracher à la gueule" (passez-moi l'expression) de ceux qui ont donné leur vie pour que la France reste la nation et la terre de leurs descendants.

Edit: suite aux remarques de Loïc et d'Ambriel, le point Godwin est atteint pour moi, je sors de la discussion.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Ambriel le 11 avril 2018 à 23:43:56
Roh Ambriel j'avais zappé ce que tu as relevé.

Citer
C'est l'histoire de la vis sans fin, Avistodenas : depuis les années 70, le libéralisme ayant augmenté les besoins de la famille, les deux parents travaillent, donc ils n'ont plus le temps d'éduquer des enfants; ces enfants moins bien éduqués ont à leur tour eu des enfants qu'ils ont encore moins bien éduqués, et qui foutent le bordel dans des écoles où les enseignants ne pouvaient déjà plus faire leur boulot de base... Et on ne parle même pas des ravages dus aux &?§§?!&µ/§! de F. Dolto...
Et alors maintenant qu'il n'y a même plus de conscription, je n'ose imaginer l'état de la nation dans vingt ans. Heureusement, on parle de le remettre en fonction. Et pour les femmes comme pour les hommes. Et là, je crois que certaines vont regretter d'avoir tant milité pour l'égalité des sexes.

Pour la énième fois, les femmes ont toujours travaillé (https://journals.openedition.org/clio/1496).
Et l'armée, à part faire des larbins qui obéissent aux ordres et savent rien faire qu'à se plaindre des jeunes qui ont une vie moins bonne qu'eux parce qu'ils ont dégommé l'environnement et l'économie, ça vous a apporté quoi ? Pour savoir ce que j'ai loupé, hein. Ah oui, la guerre, les armes, tout ça. Ça fait rêver.

La jeunesse mal éduquée, c'est la seule capable de sauver le monde que vous avez pourri.

 :pompom: :pompom: :pompom:
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 11 avril 2018 à 23:44:20
Ce topic commence à se putréfier de flood malodorant.

Je passe.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: LeMargoulin le 11 avril 2018 à 23:45:41
Oh j'avais aussi zappé cette évocation dus service militaire... Que dire sinon que si certains trouvent leur voie dans l'armée alors qu'il étaient perdus c'est parfait mais, moi vivant, jamais je ne me joindrai à une quelconque institution militaire. Ah, ben je m'en vais écouter "le déserteur" tiens.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Loïc le 11 avril 2018 à 23:46:01
Ce topic commence à se putréfier de flood malodorant.

C'toi le flood.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Ambriel le 11 avril 2018 à 23:51:13
Ce topic commence à se putréfier de flood malodorant.

Je passe.
T'as un peu raison pour le coup, j'ai hésité à flooder.

Mais en même temps, ça fait bien longtemps que le sujet initial s'est élargi.
(et puis on est que dans les discussions...)

Oh j'avais aussi zappé cette évocation dus service militaire... Que dire sinon que si certains trouvent leur voie dans l'armée alors qu'il étaient perdus c'est parfait mais, moi vivant, jamais je ne me joindrai à une quelconque institution militaire. Ah, ben je m'en vais écouter "le déserteur" tiens.
Oui, bien sûr, certaines personnes peuvent trouver leur voie dans l'armée comme tu dis, j'en connais même plusieurs. Mais le service militaire, c'est obligatoire. Et pour moi, ça n'est pas comparable avec le fait de pouvoir aller dans l'armée.
J'espère bien qu'il ne sera jamais rétabli, ce serait pour moi un terrible retour en arrière social.


Pour en revenir à la nouvelle orthographe... ah ben non, j'ai rien à dire en fait. A part redire ce que j'ai déjà dit : le fil de discussion sur cette orthographe existait déjà. Mais là on parle de beaaaucoup d'autres choses en même temps.


PS : en fait je mettais les pom pom smileys mais je suis bien moins optimiste que toi, Loic. Je ne crois absolument pas qu'on soit capables de sauver le monde, ni même qu'on essaiera réellement. Mais c'est là un autre sujet, encore.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: mercurielle le 12 avril 2018 à 08:45:39
je dis juste qu'on n'a toujours pas vu un semblant de source sur [...] les manques de l'enseignement français de ces 50 dernières années.

Bonjour Anlor,

Pas que du français. Dans les années 80, Lionel Jospin, alors ministre de l'Education Nationale, décida que 80%  d'élèves d'une même classe d'âge devait avoir le Bac. Lente dégringolade des programmes... Faut voir les "Accompagnements au programme" (pour les profs).

Approche du français non plus du point de vue littéraire mais linguistique (avec fin des dictées évidemment) : apprentissage en 6e du schéma narratif (cf. La Morphologie des Contes, Vladimir Propp, 1928), du schéma actanciel et de tas d'autres choses superfétatoires. On n'apprend plus la chronologie mais les textes sont regroupés selon des thèmes. 

Et on se retrouve avec des élèves de Première qui te mettent Molière au XVIIIe siècle. J'exagère ? A peine ! Bon, je m'en vais, je ne veux pas enflammer les lieux. Mais je pourrais bien écrire une dizaine de pages sur ce sujet qui me tient à cœur. Ce n'est pas le lieu l'endroit.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Loïc le 12 avril 2018 à 09:30:41
Ça n'a jamais été 80%des élèves avec le bac mais niveau bac.
Des élèves qui se plantent dans les dates il y en a toujours eu. Avant y avait juste moins d'élèves. Mais en fait, vous regrettez ptet juste que les pauvres aient accès au collège.
(Tfaçon Molière c'est naze)

De plus je ne vois pas en quoi les évolutions que tu cites seraient néfastes.

Citer
PS : en fait je mettais les pom pom smileys mais je suis bien moins optimiste que toi, Loic. Je ne crois absolument pas qu'on soit capables de sauver le monde, ni même qu'on essaiera réellement. Mais c'est là un autre sujet, encore


Moi non plus, à vrai dire, mais de toute façon, le monde il survivra.
Nous on est déjà morts
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 12 avril 2018 à 09:42:37
Mercurielle, pour l'ensemble de ton oeuvre ci-dessus :

Il faut être sourd, aveugle, ou d'une mauvaise foi en béton blindé pour ne pas reconnaître comme convaincants les arguments que tu avances.

Mais tu as raison, ne fissurons notre belle unité en chapelles ardentes.


Loïc a écrit :
(Tfaçon Molière c'est naze)

Molière a écrit :
"Il faudra bien Monsieur nous montrer en ce cas
Que les vers à Loïc ne sont que du caca."
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Loïc le 12 avril 2018 à 10:34:14
 C'est bien pour ça que j'en écris pas, d'ailleurs.
Des arguments chez Mercurielle ? Non, des impressions et des faits non analysés.
Et des erreurs factuelles, en plus.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Kailiana le 12 avril 2018 à 11:43:55
Citer
Je crois surtout qu'on leur a imposé d'en faire moins (lorsque j'étais en primaire, mon instituteur avait dans la même classe et en même temps les CE2, les CM1 et le CM2 : nous étions plus de trente, ça ne le dérangeait pas, et ça trente heures par semaine, en plus de son travail en dehors des cours et de son travail administratif puisqu'il était directeur d'école). Depuis, les syndicats divers et de tous bords ont fait changer les choses, et au fur et à mesure, les enseignants en ont été réduits à ne plus pouvoir donner le goût d'apprendre.
AHahahahahahahahah.
Pardon.
En fait je vais même pas répondre à part "lol".

Et comme dit Loïc : si on ne laisse que les bons élèves à l'école, et que seuls les bons élèves/classe sociale aisée se sentent le droit d'écrire, ouais, les résultats seront meilleurs, et on verra sans doute moins de fautes d'orthographes partout. Je suis pas sûre que ce soit mieux.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: cyamme le 12 avril 2018 à 11:47:31
Du coup, c'est carrement hors-sujet, mais il y a aussi un facteur pas specialement mentionne qui est la visibilite : il n'y a pas plus d'evenements violents qu'auparavant et je crois pas non plus que les gens ecrivent moins bien en moyenne. En revanche, tout est diffuse tres vite et tres facilement par internet. Du coup, les ecrits des illetres restaient invisibles autrefois, ils sont "retweete" a l'envie maintenant. C'est donc important de prendre du recul et de faire la part des choses entre le ressenti et les faits. Et puis bon, une fois encore, on a un peu derive, non ? Je vois plus trop le lien avec la reforme orthographique (ou si, mais il est si tenu que je pourrais aussi parler de jardiange, quoi  :huhu:).
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: anlor le 12 avril 2018 à 12:01:05
Mais moi je veux qu'on me montre des chiffres qui disent "la majorité des gens font plus de fautes d'orthographe qu'il y a 40 ans" puisque c'est le point de vue que vous défendez ; c'est quand même fou, j'ai l'impression que personne ne me lit.

Et pour le coup, j'aimerais aussi comprendre en quoi faire apprendre les schémas narratif et actanciel plutôt que les dates de vie et de mort de Molière est une "dégringolade". Enfin, pour moi, le deuxième point s'apparente à de la culture générale, alors que le premier est quand même une base de compréhension de l'écrit et des outils qu'on y utilise. Tu pourrais développer ce point, mercurielle ? (évidemment je ne suis pas non plus en train de dire "on s'en balek de savoir si Totor est mort avant ou après Racine", mais je ne suis pas sure qu'une simple connaissance des époques soit pertinente non plus).

Pour le reste, comme souvent, Cyamme a écrit en mieux ce que je voulais dire.  :huhu:
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 12 avril 2018 à 12:56:22
AHahahahahahahahah.
Pardon.
En fait je vais même pas répondre à part "lol".

Essayons de donner un espace d'opinion à chacune & chacun, svp, on doit pouvoir opposer des arguments et pas de simples et futiles moqueries.

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 12 avril 2018 à 13:10:44
Mon pauvre (excuse la familiarité) Alan, tu n'es pas au bout de tes peines : la faculté de débat de certains membres est limitée à celle d'une cour de récré.
Honnêtement, je suis admiratif de tes efforts pour maintenir une cohésion (je suis très sincère et sans moquerie) sur ce forum. Il faut savoir rendre justice à ceux qui le méritent.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Chouc le 12 avril 2018 à 13:19:05
Avisto, peut-être que le débat pourrais prendre une tournure plus concrète avec des éléments plus concrets ?

Pour l'instant, tu t'en tiens à "Tout est plus nul qu'avant." Un point de vue qui se défend, mais qui n'appelle pas le débat. Pour qu'il y ait discussion, il faudrait plutôt nous le démontrer, repartir sur "Voilà les solides données qui prouvent que tout est plus nul qu'avant."

Sans ces données étayées, pas de discussion possible, c'est d'ailleurs pour ça que la conversation tourne en rond.
L'autre option, c'est de conclure que "Avisto trouve que tout est plus nul qu'avant." Dans ce cas ça n'engage plus que toi et je pense pas que qui que ce soit trouve à y redire. Moi non en tout cas.

Tout ça pour dire que tu as parfaitement le droit d'estimer que la langue française part en cacahuète, mais tant que ton unique argument sera "je le sais, j'y étais", ça n'aura pas valeur de vérité pour moi.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 12 avril 2018 à 13:23:58
Mon pauvre (excuse la familiarité) Alan, tu n'es pas au bout de tes peines : la faculté de débat de certains membres est limitée à celle d'une cour de récré.
Honnêtement, je suis admiratif de tes efforts pour maintenir une cohésion (je suis très sincère et sans moquerie) sur ce forum. Il faut savoir rendre justice à ceux qui le méritent.

Ah ! Ben oui, je parle d'autoritarisme de gauche, avistodenas apparaît comme par magie.

Ne penses-tu pas qu'il serait mieux de faire preuve de discernement avistodenas ? Ça fait plusieurs fois que les membres demandent une discussion sur un argumentaire continu avec des références suffisantes pour pouvoir resituer le débat, ce serait quand même poli envers celles & ceux qui s'intéressent au débat.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 12 avril 2018 à 13:38:44


je dis juste qu'on n'a toujours pas vu un semblant de source sur [...] les manques de l'enseignement français de ces 50 dernières années.
--------------------
Bonjour Anlor,

Pas que du français. Dans les années 80, Lionel Jospin, alors ministre de l'Education Nationale, décida que 80%  d'élèves d'une même classe d'âge devait avoir le Bac. Lente dégringolade des programmes... Faut voir les "Accompagnements au programme" (pour les profs).

Approche du français non plus du point de vue littéraire mais linguistique (avec fin des dictées évidemment) : apprentissage en 6e du schéma narratif (cf. La Morphologie des Contes, Vladimir Propp, 1928), du schéma actanciel et de tas d'autres choses superfétatoires. On n'apprend plus la chronologie mais les textes sont regroupés selon des thèmes. 

Et on se retrouve avec des élèves de Première qui te mettent Molière au XVIIIe siècle. J'exagère ? A peine ! Bon, je m'en vais, je ne veux pas enflammer les lieux. Mais je pourrais bien écrire une dizaine de pages sur ce sujet qui me tient à cœur. Ce n'est pas le lieu l'endroit.



Et les arguments de Mercurielle, c'est de la m....... ? 
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: cyamme le 12 avril 2018 à 13:41:28
Bah le truc c'est qu'en fait, il y a des dictees a l'ecole primaire aujourd'hui.

Souligner n'apporte rien au debat, hormis la preuve que tu meprises tous tes interlocuteurs, mais je t'assure que ca ne donne pas plus de poids au debat.

Bullshit ! <-- ceci n'est pas un argument.


Le reste, c'est encore et toujours du ressenti et pas des faits. L'experience personnelle n'est pas une preuve de verite generale.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 12 avril 2018 à 13:43:01
N'être pas d'accord ne signifie pas trouver merdique.

Moi, je ne suis pas d'accord avec certains membres de ce forum qui sont là depuis longtemps et qui disent : "On est chez nous !" On croirait la droite décomplexée alors qu'ils se font passer pour des représentants de gauche.

Ben voilà, je ne suis ni d'accord avec les uns ni avec les autres, je ne suis pas un identitaire pour autant, c'est ça, le discernement.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 12 avril 2018 à 13:43:48
Cyamme : 


L'experience personnelle n'est pas une preuve de verite generale.



Les faits rapportés par Mercurielle non plus ?  ( J'en ai marre de me mettre en avant, quoi !)
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: cyamme le 12 avril 2018 à 13:45:02
Bah non. Mercurielle rapport une experience personnelle.

L'enseignement a change de forme, ca ne signifie pas qu'il est moins bon, Anlor a tres bien repondu sur ces points.


Edit : je ne vois pas tres bien le rapport entre l'anciennete des membres et le debat, Alan. Je peux t'assurer que je ne fait aucune distinction de ce point de vue la et je suis persuade que c'est le cas de tout le monde.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 12 avril 2018 à 13:46:20
Cyamme : Je sais : tout vaut tout !
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Chouc le 12 avril 2018 à 13:49:07
Je pense que le problème est une simple question d'appréciation, et ça c'est personnel par essence.

On est tous d'accord pour dire que la langue française a changé, logique, c'est une langue vivante. Certains estiment que cette évolution est une dégradation, les autres non.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 12 avril 2018 à 13:53:10
Chouc,  la langue française a changée   Dégradation.


Tu vois bien ! Mais je t'excuse bien volontiers, tu écris au fil du dialogue (si dialogue il y a).
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Chouc le 12 avril 2018 à 13:54:34
Ouais, ok, j'ai fais une faute, ça arrive. Mais ça ne change pas le fond de la question.

Si une seule de mes fautes te suffit comme preuve de dégradation, tu fais quoi des forumeurs qui ont la moitié de mon âge et n'en font aucune ?
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 12 avril 2018 à 14:04:11
Edit : je ne vois pas tres bien le rapport entre l'anciennete des membres et le debat, Alan. Je peux t'assurer que je ne fait aucune distinction de ce point de vue la et je suis persuade que c'est le cas de tout le monde.

Oui, ne fais pas semblant, plusieurs membres laissent penser des trucs du genre : « avistodenas et mercurielle ne sont pas des nôtres, ils n'ont pas leur place dans ce débat. »

Ça fait plusieurs fois qu'avistodenas évoque le sujet de l'exclusion.

Et après, vous allez nous faire des discours emphatiques sur l'intégration et les réfugiés ; je suis désolé, je ne suis pas d'accord avec ce discours de rejet, on peut très bien exprimer les désaccords sans s'attaquer à l'intégrité morale des participantes & participants au débat.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Chouc le 12 avril 2018 à 14:06:00
Euh, pour le coup Alan, c'est toi qui t'en prend à l'intégrité morale des participants, en leur attribuant des a priori qu'ils n'ont pas.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 12 avril 2018 à 14:13:19
Et les arguments de mercurielle, c'est de la merde ou quoi ?
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Chouc le 12 avril 2018 à 14:16:24
@Alan :

Alors déjà, sur un autre ton, et ensuite, de quels arguments parles-tu ?
Je n'ai rien lu qui fasse état d'un sentiment d'exclusion lié a une inscription plus récente, mais je suis peut-être passée à côté. Auquel cas, ce serait sympa de me les citer plutôt que de m'agresser.

En outre, ça n'a pas de rapport avec la question. Je suis ici depuis moins longtemps que toi et ça ne m'a jamais empêchée d'être en désaccord avec ce que tu disais.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: cyamme le 12 avril 2018 à 14:18:02
Citation de: Cyamme
Bah non. Mercurielle rapporte une experience personnelle.

L'enseignement a change de forme, ca ne signifie pas qu'il est moins bon, Anlor a tres bien repondu sur ces points.

Mais moi je veux qu'on me montre des chiffres qui disent "la majorité des gens font plus de fautes d'orthographe qu'il y a 40 ans" puisque c'est le point de vue que vous défendez ; c'est quand même fou, j'ai l'impression que personne ne me lit.

Et pour le coup, j'aimerais aussi comprendre en quoi faire apprendre les schémas narratif et actanciel plutôt que les dates de vie et de mort de Molière est une "dégringolade". Enfin, pour moi, le deuxième point s'apparente à de la culture générale, alors que le premier est quand même une base de compréhension de l'écrit et des outils qu'on y utilise. Tu pourrais développer ce point, mercurielle ? (évidemment je ne suis pas non plus en train de dire "on s'en balek de savoir si Totor est mort avant ou après Racine", mais je ne suis pas sure qu'une simple connaissance des époques soit pertinente non plus).

C'est vrai que quand on voit mes fautes et la facons selective de lire qu'ont certains, on peut finir par s'interroger sur le niveau de francais.  ::)
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Kailiana le 12 avril 2018 à 14:23:45
(je tiens à dire que je n'ai rien contre avistodenas, Mercurielle ou Dieter personnellement, je ne suis pas d'accord avec les opinions qu'ils exposent ici, c'est tout)


Et on se retrouve avec des élèves de Première qui te mettent Molière au XVIIIe siècle. J'exagère ? A peine ! Bon, je m'en vais, je ne veux pas enflammer les lieux. Mais je pourrais bien écrire une dizaine de pages sur ce sujet qui me tient à cœur. Ce n'est pas le lieu l'endroit.

Et les arguments de Mercurielle, c'est de la m....... ? 
Sauf que je suppose que certains d'élèves de 1ere d'il y a, je sais pas, 60 ans, ou plutôt de jeunes gens qui à l'époque auraient eu l'âge d'être en première mais qui n'y étaient pas forcément (?), ne savaient même pas qui étaient Molière. Du coup ils pouvaient mettre Molière au XVIIIe siècle tout comme av JC que ça n'aurait pas changé grand chose.

Citer
Et les arguments de mercurielle, c'est de la merde ou quoi ?
Ben pour moi c'est pas des arguments.

Et puis je re-cite Anlor tant qu'à faire :
Citer
Mais moi je veux qu'on me montre des chiffres qui disent "la majorité des gens font plus de fautes d'orthographe qu'il y a 40 ans" puisque c'est le point de vue que vous défendez ; c'est quand même fou, j'ai l'impression que personne ne me lit.
parce qu'en fait tant qu'on n'a pas au moins ça, je vois pas à quoi sert le reste à part "j'ai l'impression que"
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 12 avril 2018 à 14:25:41
@Alan :

Alors déjà, sur un autre ton, et ensuite, de quels arguments parles-tu ?
Je n'ai rien lu qui fasse état d'un sentiment d'exclusion lié a une inscription plus récente, mais je suis peut-être passée à côté. Auquel cas, ce serait sympa de me les citer plutôt que de m'agresser.

En outre, ça n'a pas de rapport avec la question. Je suis ici depuis moins longtemps que toi et ça ne m'a jamais empêchée d'être en désaccord avec ce que tu disais.



je dis juste qu'on n'a toujours pas vu un semblant de source sur [...] les manques de l'enseignement français de ces 50 dernières années.
--------------------
Bonjour Anlor,

Pas que du français. Dans les années 80, Lionel Jospin, alors ministre de l'Education Nationale, décida que 80%  d'élèves d'une même classe d'âge devait avoir le Bac. Lente dégringolade des programmes... Faut voir les "Accompagnements au programme" (pour les profs).

Approche du français non plus du point de vue littéraire mais linguistique (avec fin des dictées évidemment) : apprentissage en 6e du schéma narratif (cf. La Morphologie des Contes, Vladimir Propp, 1928), du schéma actanciel et de tas d'autres choses superfétatoires. On n'apprend plus la chronologie mais les textes sont regroupés selon des thèmes. 

Et on se retrouve avec des élèves de Première qui te mettent Molière au XVIIIe siècle. J'exagère ? A peine ! Bon, je m'en vais, je ne veux pas enflammer les lieux. Mais je pourrais bien écrire une dizaine de pages sur ce sujet qui me tient à cœur. Ce n'est pas le lieu l'endroit.



Et les arguments de Mercurielle, c'est de la m....... ? 



Et tu réponds quoi à avistodenas qui a le sentiment que tu ne les écoutes pas ?

Ils expriment leur sentiment que leurs arguments ne sont pas entendus, c'est pourtant clair, non ?

À partir de quel moment peut-on décider que l'opinion de quelqu'un ne mérite pas d'être exprimée ? Au nom de quoi ? Je n'adhère pas aux discours de la droite, moi.

Citer
Et les arguments de mercurielle, c'est de la merde ou quoi ?
Ben pour moi c'est pas des arguments.

Ok, donc c'est de la merde ; ben, je ne suis pas d'accord avec toi.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 12 avril 2018 à 14:26:37
Ca y est Chouc, tu dévies encore du débat (ancienneté etc....)


Tu peux tout de même répondre à Mercurielle point par point. Je suis raccord avec elle là-dessus.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Dieter le 12 avril 2018 à 14:27:46
Pour l'instant, tu t'en tiens à "Tout est plus nul qu'avant." Un point de vue qui se défend, mais qui n'appelle pas le débat. Pour qu'il y ait discussion, il faudrait plutôt nous le démontrer, repartir sur "Voilà les solides données qui prouvent que tout est plus nul qu'avant."

Sans ces données étayées, pas de discussion possible, c'est d'ailleurs pour ça que la conversation tourne en rond.
Des données chiffrées ?
Alors qu'aujourd'hui on a des statistiques de tout et sur tout, il s'avère que j'en ai cherché. Et pour coller au débat, je me suis intéressé aux statistiques de l'illettrisme en France.
Comme par le plus pur hasard ( >:D ), il n'y a que très peu de chiffres disponibles, mais en voici quelques-uns:
- en 2011 (chiffres INSEE) : 7% de la population âgée de 18 à 65 ans (mais ces chiffres datent de 2004, car il n'y a soi-disant pas eu d'enquêtes depuis)
- en 2010 (chiffres INSEE/ANLCI) : 63 % des jeunes (tous sexes et origines confondus) lors des tests faits en JAPD; 53 % des jeunes (tous sexes confondus d'origine française)
- j'assure, mais vous devrez me croire sur parole, que lorsque j'étais militaire, lors des incorporations, j'ai constaté de 1989 à 1995, que 3% des jeunes hommes de 18 ans étaient illettrés (parce que l'armée servait aussi à leur apprendre à lire et à écrire, n'en déplaise à certains).
J'attends maintenant qu'on me dise (je l'entends déjà) : "Oui, mais les chiffres on peut leur faire dire ce qu'on veut"...
-
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 12 avril 2018 à 14:28:01
Et les arguments de mercurielle, c'est de la merde ou quoi ?

- Ben pour moi c'est pas des arguments.

Ok, donc c'est de la merde ; ben, je ne suis pas d'accord avec toi.




 :D :D :D :D :D :D :D :D :D :D :D :D :D
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: cyamme le 12 avril 2018 à 14:32:12
OK, donc je suis invisible et Anlor aussi, j'apprécie. Débattez-vous bien.

Dieter, j'ai bien noté tes chiffres, il y a un souci de définition, jý réponds tout á l'heure.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 12 avril 2018 à 14:35:56
OK, donc je suis invisible et Anlor aussi, j'apprécie. Débattez-vous bien.

Dieter, j'ai bien noté tes chiffres, il y a un souci de définition, jý réponds tout á l'heure.

C'est de l'autoritarisme virulent, ça, cyamme.

Soit on répond à tes questions soit tu nous fais des représailles ; je n'apprécie pas ce genre d'attitude, moi.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Kailiana le 12 avril 2018 à 14:37:50
Citer
Et les arguments de mercurielle, c'est de la merde ou quoi ?
Ben pour moi c'est pas des arguments.

Ok, donc c'est de la merde ; ben, je ne suis pas d'accord avec toi.
"Un chat a quatre pattes" <- ceci n'est pas un argument dans ce débat, ça ne veut pas dire que c'est de la merde.
"Moi je connais un vieux de 60 ans qui fé plun de photes" <- j'estime que ceci n'est pas un argument, ça peut être vrai, mais cela ne prouve pas grand chose par rapport à la conversation (il ne suffit pas de dire "moi un jour j'ai vu un truc" ou "je pense que" pour que ce soit un argument recevable dans une argumentation)


Sur l’illettrisme :
En une recherche très rapide, je tombe sur :
Citer
Selon une étude de l’Insee, 7 % des adultes de 18 à 65 ans étaient en situation d’illettrisme en 2011, ce qui représente 2,5 millions de personnes, contre 9 % en 2004.
(et euh sinon entre deux dates il faut comparer des trucs qui sont comparables, sur un même échantillon de population, etc)
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Baptiste le 12 avril 2018 à 14:38:27
Moi je peux donner des chiffres aussi si vous voulez.

Alors 15, 89, 63, 57,77; 65, 18, et le numéro complémentaire ... Le 14

(c'est à dire que tant qu'à faire d'ignorer superbement les question de cyamme, kail et anlor, autant essayer de vous faire gagner au loto)

(je suis comme ça, j'ai un grand cœur)

(non non, ne me remerciez pas, c'est bien normal)
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 12 avril 2018 à 14:39:52
 :DY serait pas un peu crevé, ton tuyau ? :D
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Baptiste le 12 avril 2018 à 14:40:53
en vrai je sais même pas combien on joue de numéro au loto, alors du coup oui, y a des chances
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Chouc le 12 avril 2018 à 14:41:54
@Avisto
Ca y est Chouc, tu dévies encore du débat (ancienneté etc....)

Je ne dévie pas encore, je n'étais pratiquement pas intervenue jusqu'à aujourd'hui. Et en l’occurrence, je répondais à la déviation d'Alan :
Edit : je ne vois pas tres bien le rapport entre l'anciennete des membres et le debat, Alan. Je peux t'assurer que je ne fait aucune distinction de ce point de vue la et je suis persuade que c'est le cas de tout le monde.

Oui, ne fais pas semblant, plusieurs membres laissent penser des trucs du genre : « avistodenas et mercurielle ne sont pas des nôtres, ils n'ont pas leur place dans ce débat. »

Ça fait plusieurs fois qu'avistodenas évoque le sujet de l'exclusion.

Et après, vous allez nous faire des discours emphatiques sur l'intégration et les réfugiés ; je suis désolé, je ne suis pas d'accord avec ce discours de rejet, on peut très bien exprimer les désaccords sans s'attaquer à l'intégrité morale des participantes & participants au débat.

Et je ne réponds pas à Mercurielle... euh, j'ai posté depuis la page 10 et Mercurielle n'est pas passée depuis. En outre, je postais en m'adressant à toi, Avisto, et tu ne m'as jamais répondu non plus, pour info.



@Alan
@Alan :

Alors déjà, sur un autre ton, et ensuite, de quels arguments parles-tu ?
Je n'ai rien lu qui fasse état d'un sentiment d'exclusion lié a une inscription plus récente, mais je suis peut-être passée à côté. Auquel cas, ce serait sympa de me les citer plutôt que de m'agresser.

En outre, ça n'a pas de rapport avec la question. Je suis ici depuis moins longtemps que toi et ça ne m'a jamais empêchée d'être en désaccord avec ce que tu disais.



je dis juste qu'on n'a toujours pas vu un semblant de source sur [...] les manques de l'enseignement français de ces 50 dernières années.
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Bonjour Anlor,

Pas que du français. Dans les années 80, Lionel Jospin, alors ministre de l'Education Nationale, décida que 80%  d'élèves d'une même classe d'âge devait avoir le Bac. Lente dégringolade des programmes... Faut voir les "Accompagnements au programme" (pour les profs).

Approche du français non plus du point de vue littéraire mais linguistique (avec fin des dictées évidemment) : apprentissage en 6e du schéma narratif (cf. La Morphologie des Contes, Vladimir Propp, 1928), du schéma actanciel et de tas d'autres choses superfétatoires. On n'apprend plus la chronologie mais les textes sont regroupés selon des thèmes. 

Et on se retrouve avec des élèves de Première qui te mettent Molière au XVIIIe siècle. J'exagère ? A peine ! Bon, je m'en vais, je ne veux pas enflammer les lieux. Mais je pourrais bien écrire une dizaine de pages sur ce sujet qui me tient à cœur. Ce n'est pas le lieu l'endroit.



Et les arguments de Mercurielle, c'est de la m....... ? 



Et tu réponds quoi à avistodenas qui a le sentiment que tu ne les écoutes pas ?

Ils expriment leur sentiment que leurs arguments ne sont pas entendus, c'est pourtant clair, non ?

À partir de quel moment peut-on décider que l'opinion de quelqu'un ne mérite pas d'être exprimée ? Au nom de quoi ? Je n'adhère pas aux discours de la droite, moi.

Je ne réponds rien à Avistodenas, puisque lui non plus ne m'écoute pas et ne répond à rien de ce que j'ai soulevé.

En revanche, je pense qu'il serait bon que tu te calmes Alan, et que tu cesses de m'invectiver dès que je participe quelque part, parce que je ne suis pratiquement pas intervenue ici avant ce midi, que j'ai parlé à Avisto et que lui ne m'a pas répondu, alors arrête de m'accabler du poids de la personne qui fait la sourde oreille parce que tu ne m'apprécies pas. Je le sais, on le sait tous, mais je n'ai pas à porter le poids de toutes les discussions qui se passent mal ici. Merci.
Je n'adhère pas au discours de droite non plus et c'est bien pour ça que je te prie de cesser de me priver de mon droit à exprimer mes opinions, même si elles te déplaisent.


@Dieter

Merci ! Enfin quelqu'un qui argumente !
Bon, maintenant, les chiffres, on leur fait dire ce qu'on veut  ^^ (je plaisante bien sûr...)
Ce qui aurait vraiment valeur de comparaison, ce serait d'avoir une trace de ces 3%. Non pas que je ne fasse pas confiance à tes propres calculs, mais ça ressemble quand même beaucoup à une estimation personnelle plus qu'à une vraie donnée. Et en dehors de ça, l’illettrisme ou la propension à bafouer l'orthographe me semblent deux problèmes distincts. Liés, mais distincts.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 12 avril 2018 à 14:49:01
Je ne réponds rien à Avistodenas, puisque lui non plus ne m'écoute pas et ne répond à rien de ce que j'ai soulevé.

Ah ! Ben voilà, plus personne ne s'écoute, c'est Babel.

En revanche, je pense qu'il serait bon que tu te calmes Alan, et que tu cesses de m'invectiver dès que je participe quelque part, parce que je ne suis pratiquement pas intervenue ici avant ce midi, que j'ai parlé à Avisto et que lui ne m'a pas répondu, alors arrête de m'accabler du poids de la personne qui fait la sourde oreille parce que tu ne m'apprécies pas. Je le sais, on le sait tous, mais je n'ai pas à porter le poids de toutes les discussions qui se passent mal ici. Merci.
Je n'adhère pas au discours de droite non plus et c'est bien pour ça que je te prie de cesser de me priver de mon droit à exprimer mes opinions, même si elles te déplaisent.

Mais enfin ne dis pas ça, Chouc, on ne va pas jouer sur les affects dans un sujet qui concerne les idées.

On peut tout à fait ne pas être d'accord et s'en sortir avec un équilibre, on fait avec ses différences.

Si le débat te touche autant, peut-être qu'en prenant plus de distance, ce sera plus simple. Si certaines & certains veulent exprimer leur opinion, ils le peuvent, on ne va quand même pas leur interdire.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Chouc le 12 avril 2018 à 14:56:11
Ecoute Alan, ça fait des jours que je lis ce fil sans y participer, mes participations débutent en page 10 et s'adressent à Avisto, qui n'y réponds pas.
Par la suite, tu m'invectives en disant que je rejette les arguments de Mercurielle (alors que je n'ai même pas croisée Mercurielle !) et que je rejette les gens au motif qu'ils ne sont pas là depuis aussi longtemps que moi. C'est faux et gratuit. Ce débat ne me tiens pas plus à coeur que ça, d'ailleurs je vais le quitter de suite, mais je supporte difficilement qu'on m'attribue des attitudes et des opinions qui ne sont pas les miennes.
Je sais très bien qu'il m'arrive d'être énervée et énervante, mais dans cette discussion, je n'avais encore rien fait de tel avant que tu ne commences à me parler de travers. Il serait bon que tu cesses d'être sur la défensive dès que tu aperçois mon pseudo et tu que prennes un peu plus le temps de lire ce que j'écris réellement au lieu de me prêter des propos désagréables.

Sur ce, je vous laisse. Bonne continuation.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Eskiss le 12 avril 2018 à 14:57:23
Ca s'enflamme par ici dis donc.

Bref, le débat a évolué dans le sens que je pensais : les défenseurs d'une France du passé qui s'accrochent fermement à leurs bretelles et leurs gros sabots, écrasant de leur mépris toute personne qui ferait une erreur ( cf avistos qui reprend Chouc pour une malheureuse faute de frappe, d'où est-ce que ce genre de répartie mesquine a sa place dans un débat qui, je l'espère, se veut élevé ? ).
La langue a évolué, elle vit avec ses locuteurs. Et au fait, j'ai vite fait vu qu'on fustigeait les scientifiques incapable d'écrire correctement/comprendre la littérature...  et bien Eskiss, le scientifique-école de commerce qui avait 20 en dictée et qui a été publié, vous salue  :P

@Dieter, tes chiffres ne veulent pas dire grand chose. Il faut comparer ce qui est comparable, donc des chiffres sur deux périodes différentes.
Maintenant je te mets ce lien là qui lui semble prouver que...ça s'améliore et pas qu'un peu, que ce sont les populations âgées qui sont les plus touchées.
http://www.anlci.gouv.fr/content/download/1372/29017/version/1/file/PLAQUETTE_CHIFFRES_JANVIER+2013.pdf (http://www.anlci.gouv.fr/content/download/1372/29017/version/1/file/PLAQUETTE_CHIFFRES_JANVIER+2013.pdf)

@Alan Je me permets de tacler un peu, je suis nouveau mais j'ai l'impression que partout où tu passes tu joues le pompier pyromane et tu détournes la conversation...j'ai tort ? Je ne t'ai pas vu t'exprimer sur le sujet au final...
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 12 avril 2018 à 15:02:32
Ecoute Alan, ça fait des jours que je lis ce fil sans y participer, mes participations débutent en page 10 et s'adressent à Avisto, qui n'y réponds pas.
Par la suite, tu m'invectives en disant que je rejette les arguments de Mercurielle (alors que je n'ai même pas croisée Mercurielle !) et que je rejette les gens au motif qu'ils ne sont pas là depuis aussi longtemps que moi. C'est faux et gratuit. Ce débat ne me tiens pas plus à coeur que ça, d'ailleurs je vais le quitter de suite, mais je supporte difficilement qu'on m'attribue des attitudes et des opinions qui ne sont pas les miennes.
Je sais très bien qu'il m'arrive d'être énervée et énervante, mais dans cette discussion, je n'avais encore rien fait de tel avant que tu ne commences à me parler de travers. Il serait bon que tu cesses d'être sur la défensive dès que tu aperçois mon pseudo et tu que prennes un peu plus le temps de lire ce que j'écris réellement au lieu de me prêter des propos désagréables.

Sur ce, je vous laisse. Bonne continuation.

Bon, bah désolé de t'avoir choquée, Chouc, je vais faire des efforts à partir de maintenant.

@Alan Je me permets de tacler un peu, je suis nouveau mais j'ai l'impression que partout où tu passes tu joues le pompier pyromane et tu détournes la conversation...j'ai tort ? Je ne t'ai pas vu t'exprimer sur le sujet au final...

Oui, c'est peut-être parce que je fais partie d'un complot lettré avec toute une mythologie derrière.

Pour mon avis sur le débat : c'est que le problème est ailleurs, on a effectivement une politique de l'éducation qui s'est beaucoup déresponsabilisée ces dernières années, laissant les manettes à tout et n'importe qui (diplômé, s'il-vous-plaît), et qui se rend compte des conséquences néfastes.

Et qui accuse les professeurs.

Alors que ce sont les professeurs les premiers qui ont alerté sur le problème dans l'éducation (problème des programmes, problèmes des moyens). On avait d'ailleurs un fil qui parlait des problèmes dans l'éducation il y a quelques années, on en parlait sur ce forum, si quelqu'un retrouve le fil, ce sera cool (si vous voulez je vais le rechercher).
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Dieter le 12 avril 2018 à 15:23:33
Sur l’illettrisme :
En une recherche très rapide, je tombe sur :
Citer
Selon une étude de l’Insee, 7 % des adultes de 18 à 65 ans étaient en situation d’illettrisme en 2011, ce qui représente 2,5 millions de personnes, contre 9 % en 2004.
(et euh sinon entre deux dates il faut comparer des trucs qui sont comparables, sur un même échantillon de population, etc)
Sauf que si, comme moi, tu avais passé la matinée à lire un peu plus de pages, tu te serais aperçue que ces chiffres sont faux: ceux que l'on donne pour 2011 datent d'une enquête de 2004 (comme je le disais, comme par hasard il semble n'y en avoir pas eu depuis), et ceux donné pour 2004 sortent... de nulle part (ils sont juste cités, si ma mémoire est bonne dans un article journalistique).

Citation de: Alan Tréard
Ce qui aurait vraiment valeur de comparaison, ce serait d'avoir une trace de ces 3%. Non pas que je ne fasse pas confiance à tes propres calculs, mais ça ressemble quand même beaucoup à une estimation personnelle plus qu'à une vraie donnée.
Les seules traces qui me restent sont mes supports de cours de ces années-là (qui ne feraient que démontrer que la pédagogie scolaire moderne a été inventée par l'armée, et n'avancerait en rien au débat, bien au contraire), mais je ferais une demande au ministère, pour savoir si on peut retrouver des statistiques.

Citer
en dehors de ça, l’illettrisme ou la propension à bafouer l'orthographe me semblent deux problèmes distincts. Liés, mais distincts.
Pour avoir des données plus précises, je te propose cette source (https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=7&ved=0ahUKEwitqf-357TaAhUF0RQKHZAGBDsQFghyMAY&url=https%3A%2F%2Fwww.insee.fr%2Ffr%2Fstatistiques%2Ffichier%2F1292372%2FPublication_illettrisme.pdf&usg=AOvVaw1I0bdkgy3iti2OF64apMp4)
Titre: Re : Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 12 avril 2018 à 15:27:13
Citation de: Alan Tréard
Ce qui aurait vraiment valeur de comparaison, ce serait d'avoir une trace de ces 3%. Non pas que je ne fasse pas confiance à tes propres calculs, mais ça ressemble quand même beaucoup à une estimation personnelle plus qu'à une vraie donnée.
Les seules traces qui me restent sont mes supports de cours de ces années-là (qui ne feraient que démontrer que la pédagogie scolaire moderne a été inventée par l'armée, et n'avancerait en rien au débat, bien au contraire), mais je ferais une demande au ministère, pour savoir si on peut retrouver des statistiques.

« citation : Alan Tréard »  :\? Ah !? Pourtant je ne me souviens pas avoir dit ça... Remarque il m'arrive de me mélanger les pinceaux.
Titre: Re : Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Chouc le 12 avril 2018 à 15:33:33
Sur l’illettrisme :
En une recherche très rapide, je tombe sur :
Citer
Selon une étude de l’Insee, 7 % des adultes de 18 à 65 ans étaient en situation d’illettrisme en 2011, ce qui représente 2,5 millions de personnes, contre 9 % en 2004.
(et euh sinon entre deux dates il faut comparer des trucs qui sont comparables, sur un même échantillon de population, etc)
Sauf que si, comme moi, tu avais passé la matinée à lire un peu plus de pages, tu te serais aperçue que ces chiffres sont faux: ceux que l'on donne pour 2011 datent d'une enquête de 2004 (comme je le disais, comme par hasard il semble n'y en avoir pas eu depuis), et ceux donné pour 2004 sortent... de nulle part (ils sont juste cités, si ma mémoire est bonne dans un article journalistique).


Citer
"L’enquête Information et Vie Quotidienne réalisée pour la première fois en 2004/2005 par l’INSEE en partenariat avec
l’Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme qui permet d’établir le taux d’illettrisme chez les personnes âgées de 18 à
65 ans a été reconduite en 2011-2012 avec les mêmes outils de mesure que ceux utilisés pour les besoins de l’enquête
initiale de 2004 (Modules de tests fournis par l’ANLCI). Cette nouvelle enquête a été conduite auprès d’un échantillon de
13 750 personnes en France métropolitaine et près de 2 100 en Guyane, âgées de 16 à 65 ans. Elle fournit des indications
précises sur les personnes confrontées à l’illettrisme. "

Donc non, les chiffres de 2004 ne sortent pas de nulle part, mais d'une étude menée dans les même conditions qu'en 2011. Etude qui confirme le recul de l’illettrisme en France.
Titre: Re : Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Eskiss le 12 avril 2018 à 15:34:33
Sur l’illettrisme :
En une recherche très rapide, je tombe sur :
Citer
Selon une étude de l’Insee, 7 % des adultes de 18 à 65 ans étaient en situation d’illettrisme en 2011, ce qui représente 2,5 millions de personnes, contre 9 % en 2004.
(et euh sinon entre deux dates il faut comparer des trucs qui sont comparables, sur un même échantillon de population, etc)
Sauf que si, comme moi, tu avais passé la matinée à lire un peu plus de pages, tu te serais aperçue que ces chiffres sont faux: ceux que l'on donne pour 2011 datent d'une enquête de 2004 (comme je le disais, comme par hasard il semble n'y en avoir pas eu depuis), et ceux donné pour 2004 sortent... de nulle part (ils sont juste cités, si ma mémoire est bonne dans un article journalistique).


Si tu lis mon lien, semblerait bien que ce soit les données de 2011 et 2004, avec une étude faite en 2004 qui a été reconduite en 2011-2012.A moins que l'agence nationale de lutte contre l'illetrisme soit un fake ?

Et pour les 3% je n'ai pas vraiment compris, tu peux expliciter ?
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Dieter le 12 avril 2018 à 15:34:49
les défenseurs d'une France du passé qui s'accrochent fermement à leurs bretelles et leurs gros sabots
On ne s'accroche à rien, on ne fait que constater. Sauf que lorsqu'on apporte des constatations on nous demande des chiffres (ce qui tend à démontrer ce que tu me reproches : fustiger les matheux).

Citer
Eskiss, le scientifique-école de commerce qui avait 20 en dictée et qui a été publié, vous salue  :P
Penses-tu être le seul à avoir été publié ?

Citer
@Dieter, tes chiffres ne veulent pas dire grand chose. Il faut comparer ce qui est comparable, donc des chiffres sur deux périodes différentes.
Ah bah ça n'a pas trainé  ;D


Citer
Maintenant je te mets ce lien là qui lui semble prouver que...ça s'améliore et pas qu'un peu, que ce sont les populations âgées qui sont les plus touchées.
http://www.anlci.gouv.fr/content/download/1372/29017/version/1/file/PLAQUETTE_CHIFFRES_JANVIER+2013.pdf (http://www.anlci.gouv.fr/content/download/1372/29017/version/1/file/PLAQUETTE_CHIFFRES_JANVIER+2013.pdf)
N'oublirais-tu pas de dire quelque-chose d'important par rapport à ces chiffres ?
Comme par exemple qu'ils ne sont pas pondérés par les chiffres qui ressortent des statistiques de la JCD, alors que ceux que je donne sont ceux de la même source que toi associés à ceux de la JCD ?
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Kailiana le 12 avril 2018 à 15:43:58
Citer
Comme par exemple qu'ils ne sont pas pondérés par les chiffres qui ressortent des statistiques de la JCD, alors que ceux que je donne sont ceux de la même source que toi associés à ceux de la JCD ?
J'ai pas compris  :-[ (ceci sans ironie aucune, j'ai beau relire les messages précédents, je n'arrive pas à comprendre ce que tu veux dire)
Titre: Re : Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Eskiss le 12 avril 2018 à 15:48:07
les défenseurs d'une France du passé qui s'accrochent fermement à leurs bretelles et leurs gros sabots
On ne s'accroche à rien, on ne fait que constater. Sauf que lorsqu'on apporte des constatations on nous demande des chiffres (ce qui tend à démontrer ce que tu me reproches : fustiger les matheux).

Que constater ? Quand vous dites que ça détruit l'histoire, que les gens ne savent plus réfléchir, que vous critiquez à tout va ? Vous manifestez clairement tous les signes d'une nostalgite aigüe.

Citer
Citer
Eskiss, le scientifique-école de commerce qui avait 20 en dictée et qui a été publié, vous salue  :P
Penses-tu être le seul à avoir été publié ?

Le prends pas comme du pédantisme, c'était simplement pour expliquer qu'on peut mener tout à fait une carrière scientifique et écrire en même temps.  Mes excuses si ça en a eu l'air, j'imagine très bien que beaucoup ici ont réussi.

Citer
Citer
@Dieter, tes chiffres ne veulent pas dire grand chose. Il faut comparer ce qui est comparable, donc des chiffres sur deux périodes différentes.
Ah bah ça n'a pas trainé  ;D

Tu tends un gourdin tellement énorme, ça serait dommage de pas s'en servir, non ?

Et pour l'histoire des chiffres, je t'avoue que tu me perds un peu..c'est quoi JCD ? Non parce que le 7 et 9% se retrouvent aussi sur le site de l'INSEE donc ça me semble pas mal cohérent.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: cyamme le 12 avril 2018 à 15:49:43
Comme Kailiana, j'ai l'impression qu'il y a un message qui a disparu...

Citation de: Le Monde
L'Insee explique cette amélioration notamment par "l'exclusion du champ de l'enquête 2011 de la génération née avant 1946 présentant un taux élevé de personnes en difficulté (un tiers) et par la prise en compte de jeunes nés après 1986, pour lesquels ce taux est relativement plus faible (soit 10%)".


Selon l'Insee, "cet 'effet génération' reflète le développement de l'accès à l'enseignement secondaire" qui était "très faible pour les générations nées avant-guerre".

[france_1807675_3224.html#pSq6tVFs7ymLEvax.99
et  l'article continue assez ironiquement en disant qu'en revanche, le niveau en calcul s'est dégradé au cours de la meme période. Comme quoi, le ressenti personnel differe parfois de ce qui s'observe á une échelle plus globale.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Loïc le 12 avril 2018 à 16:18:34
(J'interviens juste pour dire que si des jeunes hommes ont dû attendre l'armée pour apprendre à lire, ils étaient effectivement illettrés, la définition de l'illettrisme étant de ne pas savoir lire et écrire alors qu'on a appris.
Ça comprend par ailleurs le calcul.)

 source (http://www.anlci.gouv.fr/)
On y apprend notamment qu'il touche majoritairement des plus de 45 ans.
(Bisous)
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: cyamme le 12 avril 2018 à 16:20:17
Ah oui ? Pour moi ta definition est celle de l'inalphabetisme.  :relou: Je suis perdue.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 12 avril 2018 à 16:25:59
 L'illettrisme est une forme particulière de l'analphabétisme.

Si vous n'avez que des chipotis pareils à vous mettre sous la dent, on va pas avancer beaucoup beaucoup.... :mrgreen:

En tous cas ça ne fait pas avancer les idées des masses des masses.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: cyamme le 12 avril 2018 à 16:31:11
Et ton commentaire, il fait avancer plus le debat ?  :mrgreen:

(moi aussi, je fais bien le passif-agressif, hein ?)


Pour apporter encore des chiffres : si on regarde les résultats des  tests faits passés lors de la JAPD entre 2006 et 2013 (https://www.google.nl/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=8&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwib6dua-7TaAhUSmrQKHb-CD8wQFghtMAc&url=http%3A%2F%2Fwww.anlci.gouv.fr%2Fcontent%2Fdownload%2F4624%2F107458%2Fversion%2F4%2Ffile%2FR%25C3%25A9sultats%2Bdes%2Btests%2BJDC%2Bpar%2Br%25C3%25A9gion%2B04_13.pdf&usg=AOvVaw3qu7mxcpifIffqkMTSR0gm), à l'echelle de la France, l’illettrisme est passé de 4.8 a 3.5 % si on ne prend pas en compte les DOM, 5.10 à 4.1%, DOM y compris.


Édit accent :huhu:
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 12 avril 2018 à 17:40:03
Autrement dit, réjouissons-nous, nous sommes de moins en moins nuls. (C'était quand même l'idée générale du topic : la dégradation du français). Pensons qu'un certificat d'études (14 ans) permettait à presque tous d'écrire et compter correctement. ( Cinq fautes à la dictée, à quatre points par faute, c'était zéro). Aujourd'hui, même avec un bac,  hem...hem... suivez mon regard sur les copies dont on ne corrige même plus les fautes.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: cyamme le 12 avril 2018 à 17:43:56
Presque tous, vraiment ?

Citation de: Le Monde
« On peut estimer à seulement 25 % la proportion d’une classe d’âge qui obtient le certificat de fin d’études dans les années 1880, au tiers dans les premières années de l’entre-deux-guerres et à presque la moitié juste avant la seconde guerre mondiale. La proportion de lauréats du certificat de fin d’études primaires ne dépassera jamais 55 % d’une classe d’âge : c’est la proportion actuelle de lauréats d’un baccalauréat général ou technologique », remarque M. Lelièvre.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 12 avril 2018 à 17:52:17
Dans les années cinquante, je pense que 70 % à 80% des élèves environ avaient le certoch puisqu'il fallait l'avoir pour aller en apprentissage. (En tous cas dans mon "cours complémentaire-école primaire" qui était particulièrement réputé pour ses résultats).

Ils faisaient donc tous TOUS moins de trois fautes dans la dictée d'environ 20 lignes pour avoir la moyenne. Qu'en est-il au bac, et y a -t-il encore une dictée, ou a-t-on renoncé ?

Au brevet, il y avait encore quelques fautes (entre 0 et 5) dans une disserte de quatre pages. Plus de cinq fautes n'était pas admissible.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: mercurielle le 12 avril 2018 à 18:31:44
Je réponds à Loïc et Anlor (page 4)

Bonsoir à vous deux,

Loïc,

Ça n'a jamais été 80%des élèves avec le bac mais niveau bac.

Admettons.

mais en fait, vous regrettez ptet juste que les pauvres aient accès au collège.

A qui s’adresse ce "vous" ? Tu vois, Loïc, j’avais une grand-tante qui ne savait pas écrire, elle travaillait dans les vignes et ramassait de l’herbe pour les lapins... Elle était pauvre et sans doute très heureuse que, dans ma famille, en une génération, nous ayons eu accès à l’éducation et à son corollaire, la culture.     

(Tfaçon Molière c'est naze)

C’est ton point de vue, pas un argument.

De plus je ne vois pas en quoi les évolutions que tu cites seraient néfastes.

Parce qu’apparemment, elles n’ont pas contribué à te faire apprécier la langue de Molière.   
 
Nous on est déjà morts

Belle conclusion pour la valeur du nouvel enseignement...

Tu dis ailleurs :

« Des arguments chez Mercurielle ? Non, des impressions et des faits non analysés. »


Si tu penses que vivre au quotidien et au fil des années avec des élèves, corriger des copies, analyser des textes, etc. etc. ne sont que des impressions, libre à toi. Et si mes constats ne sont que des « faits non analysés », libre à toi également.
_ _ _

Bonsoir Anlor,

Et pour le coup, j'aimerais aussi comprendre en quoi faire apprendre les schémas narratifs et actanciel plutôt que les dates de vie et de mort de Molière est une "dégringolade". Enfin, pour moi, le deuxième point s'apparente à de la culture générale, alors que le premier est quand même une base de compréhension de l'écrit et des outils qu'on y utilise. Tu pourrais développer ce point, mercurielle ? (évidemment je ne suis pas non plus en train de dire "on s'en balek de savoir si Totor est mort avant ou après Racine", mais je ne suis pas sure qu'une simple connaissance des époques soit pertinente non plus).

Parce que la linguistique et la technicité ont pris le pas sur la littérature. Tu parles toi-même d’outils. Comment un élève de 6e peut-il apprécier un texte (un conte merveilleux par exemple) lorsqu’il est obligé d’utiliser (à 11 ans) des termes aussi barbares qu’adjuvant, opposant, sujet, objet, etc. Comment peut-il s’investir dans le texte, se prendre pour le prince et la princesse et rêver ? Comment peut-il développer son imaginaire ? Car que faisons-nous d’autre ici, que déposer nos textes nés de notre imaginaire ?   

Par ailleurs, je n’ai jamais parlé de dates mais de chronologie dans le sens de contexte (social, culturel, politique, etc.) Comment comprendre Voltaire et son Candide si on ne sait rien du mouvement des Lumières ? Et comment comprendre En attendant Godot si on ne sait rien de l’Absurde et de ses causes ?

Toute littérature s’inscrit dans l’Histoire.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Ceiht-El le 12 avril 2018 à 19:03:29
Dans les années cinquante, je pense que 70 % à 80% des élèves environ avaient le certoch puisqu'il fallait l'avoir pour aller en apprentissage.
Dès les années 60 ça c'était plus vrai (si ça ne l'a jamais été).
Mais je croyais que la décadence c'était Jospin dans les année 80 ?
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 12 avril 2018 à 19:18:15
C'est à peu près ça, oui, (il faut un certain temps avant de constater les dégâts) et même un peu avant avec Dolto et la nouvelle façon d'apprendre à lire. Méthode syllabique, que ça s'appelait je crois. C'était aussi l'époque de Maurice Carême qui remplaça La Fontaine. C'est loin, tout ça.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 12 avril 2018 à 21:11:02
Bon, je me permets dans la continuité de mes précédents posts de soutenir que, peu importe que je sois d'accord avec mercurielle ou non, elle a pris au moins le temps de développer son argumentaire, qui en est un, selon moi.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Loïc le 12 avril 2018 à 21:56:12
Vous savez, Avisto, Dieter et Mercurielle, ce qui est dommage, c'est que si vous aviez pris la peine de chercher un peu, vous auriez probablement trouvé des sources pour étayer vos propos. Et du coup, ptet que discuter aurait été un peu plus productif. Ce qu'on vous demande depuis le début, quoi.

(Parce que du coup, oui, je vais essayer de faire un post argumenté, sourcé, quitte à prêcher contre ma paroisse).

Ainsi, le principal sujet a été "la baisse du niveau d'orthographe" depuis les temps immémoriaux (même si, à force, vous devriez avoir reconnu que les réformes de l'orthographe pour l'adapter à la langue parlée — ce qui se fait depuis l'institutionnalisation du français, comme on l'a dit depuis le début, n'a pas grand-chose à voir avec le sujet). Il semblerait, d'après des études successives sur le temps long (depuis 1987) du Ministère de l'Éducation Nationale, que l'orthographe soit effectivement en déclin (http://www.europe1.fr/societe/orthographe-les-ecoliers-francais-font-de-plus-en-plus-de-fautes-2895473). (Je tente de retrouver l'étude de base mais c'est compliqué).
(Cet article du Monde (https://www.lemonde.fr/education/article/2016/11/09/le-niveau-en-orthographe-des-ecoliers-francais-plonge_5028192_1473685.html) me semble d'ailleurs plus fouillé et intéressant).

De la même manière, cette étude (http://www.europe1.fr/societe/ecole-les-competences-en-lecture-declinent-depuis-pres-de-20-ans-3511289) montre une baisse des niveaux en lecture depuis le début des années 2000. Et cet article (http://www.pelerin.com/Histoire-Patrimoine/Orthographe-je-t-aime-moi-non-plus/L-orthographe-une-passion-francaise) me semble intéressant sur les raisons qui ont pu mener à une baisse du niveau d'orthographe et sur le fait, qu'au final, c'est peut-être pas si grave.

Après, je parlais plus haut de la question de l’illettrisme qui touche en particulier les + de 45 ans (soit des gens qui ont été au plus tard au lycée dans les années 80). J'ai l'intuition — mais je me plante peut-être — que notre génération, qui écrit moins bien à quinze ans, écrira beaucoup mieux à 45 dans la mesure où nous vivons dans une culture de l'écrit et de la lecture, que, excusez-moi, les générations d'avant n'ont pas, du fait du poids de l'écrit dans les pratiques actuelles (déclin des métiers "manuels" ; artisanat et usines de production contre montée des professions intellectuelles, et surtout présence de l'écrit partout dans les TIC : courriels, Internet en général, SMS...)
Qui vivra verra, comme dirait l'autre.

Par contre, dire qu'on sait moins de chose... un certain nombre de jeunes aujourd'hui savent deux ou trois langues, ont des notions plus poussées d'informatique, de géographie, de sciences sociales, etc.

Du coup, admettons que le niveau baisse.
Plus qu'à se poser les questions du pourquoi.

Mercurielle, tu as proposé des choses, en argumentant après demande (c'était tout ce qu'on demandait, vraiment). C'est possible, je n'y connais rien dans le domaine. On peut aussi supposer que les réformes successives sans évaluation des politiques éducatives et des programmes et l'absence d'adaptation de l'école à ses nouveaux publics a joué un rôle. S'il y a des études sérieuses sur le sujet, je suis preneur.

Cette interview (https://www.lemonde.fr/societe/article/2008/12/05/reformer-l-ortografe-pour-l-enseigner_1126561_3224.html) sur le sujet vaut ce qu'elle vaut, mais me semble assez intéressante[/url].

Je cite notamment ce passage :

Citer
L'orthographe doit donc se simplifier pour que les larges masses puissent apprendre à lire. Vers 1650, on commence à supprimer des consonnes muettes à l'intérieur des mots (poictrine, cognoissance, escrire). En 1667, au soulagement général, les imprimeurs distinguent enfin le "i" du "j", le "u" du "v". Ce sont les points de départ d'une série de réformes qui s'opèrent en continu durant cent cinquante ans. Il faut voir ces réformes comme des évolutions naturelles ne suscitant aucune polémique. Les changements orthographiques se déroulent dans les ateliers d'imprimerie, car les éditeurs, français ou étrangers, répondent à la demande des usagers et collaborent à l'amélioration de l'écriture. L'orthographe n'est pas figée comme aujourd'hui. Il y a bien un usage orthographique, mais rien n'interdit à un certain nombre de graphies voisines de coexister ("connaître" s'écrit cognoistre, congnoistre, connoistre…), parfois même dans le même ouvrage. Peu à peu, la graphie la plus simple finit par s'imposer sous l'influence des maîtres d'école dont l'intérêt professionnel est de réussir l'enseignement de la lecture. Puis, d'un seul coup, vers 1835, tout ce mouvement de réformes s'arrête.

Et sur le pourquoi de la réforme de 1990 n'a été que peu appliquée en France (contrairement à la Belgique et au Québec :

Citer
Sans doute parce qu'elle était imperceptible, qu'elle touchait trop peu de choses : des traits d'union, des trémas, des circonflexes, des accents graves, des mots étrangers ou composés… Bref, un divertissement de lettrés ! Les éditeurs n'ont pas joué le jeu.



Maintenant je vais répondre sur un certain nombre de trucs auxquels je voulais répondre et j'ai pas pu ou j'ai oublié.

@Mercurielle :

Citer
mais en fait, vous regrettez ptet juste que les pauvres aient accès au collège.

A qui s’adresse ce "vous" ? Tu vois, Loïc, j’avais une grand-tante qui ne savait pas écrire, elle travaillait dans les vignes et ramassait de l’herbe pour les lapins... Elle était pauvre et sans doute très heureuse que, dans ma famille, en une génération, nous ayons eu accès à l’éducation et à son corollaire, la culture.     

Il dit qu'il voit pas le rapport

Citer
(Tfaçon Molière c'est naze)

C’est ton point de vue, pas un argument.

J'ai jamais prétendu que c'était un argument.

Citer
De plus je ne vois pas en quoi les évolutions que tu cites seraient néfastes.

Parce qu’apparemment, elles n’ont pas contribué à te faire apprécier la langue de Molière.   

Vive l'argument !
(C'est dommage, parce que tu réponds après à anlor est la réponse à ce que je demande et que c'est bien plus intéressant).
Par ailleurs j'ai écrit que je n'aimais pas Molière. Ce qui est vrai, ce n'est pas drôle, ça ne fait rien passer en moi, c'est pas particulièrement bien écrit. À part l'aspect culture, rien d'intéressant à lire donc. Mais j'aime beaucoup Racine et Corneille, Stendhal et quelques autres.
(Et le français, et les langues en général).

Citer
Nous on est déjà morts

Belle conclusion pour la valeur du nouvel enseignement...
Es-tu bien sûre d'avoir toutes les compétences en lecture ? Parce que tu aurais dû remarquer que je répondais à Ambriel sur l'état du monde que vous nous avez laissé.

Citer
« Des arguments chez Mercurielle ? Non, des impressions et des faits non analysés. »

Si tu penses que vivre au quotidien et au fil des années avec des élèves, corriger des copies, analyser des textes, etc. etc. ne sont que des impressions, libre à toi. Et si mes constats ne sont que des « faits non analysés », libre à toi également.

Bah, oui ?
250 élèves par ans, ça fait pas une étude fiable et statistiquement valable, non. Surtout si on prend en compte l'évolution de sa pensée en X années d'enseignement.
À quoi bon avoir une orthographe impeccable si on érige une observation personnelle sans remise en contexte en vérité générale ?

@Avisto :

Citer
L'illettrisme est une forme particulière de l'analphabétisme.

Si vous n'avez que des chipotis pareils à vous mettre sous la dent, on va pas avancer beaucoup beaucoup.... :mrgreen:

En tous cas ça ne fait pas avancer les idées des masses des masses.

Je note que tu n'as rien répondu à ce que j'ai pu amener sur la question de l’illettrisme.
Du coup, à part raconter des conneries, t'es là pour discuter ou non ?

@Dieter :

Citer
Moi non plus, plus maintenant. Parce que la société actuelle ne le mérite plus à mes yeux. Je ne me battrai donc pas pour un pays qui part à vau-l'eau, mais je défendrai toujours les valeurs d'un patrimoine tant que je le pourrai. Et la langue fait partie de ce patrimoine.

Non, la langue n'est pas un patrimoine. La langue, ça vit, ça diffère dans toutes les régions de France, et plus encore dans toute la francophonie. Dire que le français de Paris est le même que celui du Québec ou de Belgique n'a pas de sens.

Citer
Non justement, parce que de nos jours, il existe une ascendance sociologique et politique qui tend à faire mourir le nationalisme et le patriotisme, et qui ne fait que "cracher à la gueule" (passez-moi l'expression) de ceux qui ont donné leur vie pour que la France reste la nation et la terre de leurs descendants.

Bouffant au passage les populations d'Afrique, d'Amérique et d'Océanie.

Citer
Edit: suite aux remarques de Loïc et d'Ambriel, le point Godwin est atteint pour moi, je sors de la discussion.

Si tu repasses, je veux bien savoir en quoi j'ai atteint le point Godwin.

Citer
L'éducation, mon cher Cyamme. Qui fait qu'aujourd'hui la plupart des jeunes trouvent le patriotisme rétrograde voire réactionnaire quand ce n'est pas raciste. Or, sans patriotisme, on ne se sent plus obligé de se référer à une ascendance ancestrale. Résultat, on trouve "normal" que les choses soient moins bien faites qu'avant. Et on trouve "normal" de réformer pour pouvoir faire passer l'utile au-dessus du patrimoine.

Nouveau rappel que la génération qui a le plus dégommé le patrimoine français (après les guerres), c'est le vôtre.
(Même si on continue pas mal aujourd'hui, il faut bien l'avouer, mais je fais ce que je peux u_u)

Citer
La réforme de l'orthographe, on en convient tous, a pour but de coller aux réalités et à l'évolution du monde. Or, il s'avère effectivement que ce n'est pas que l'orthographe qui change, mais tout bonnement le sens des mots (sans que dans ce cas il n'y ait de "réforme" à proprement parler : tout le monde l'accepte par fainéantise, parce qu'on reprend les uns derrière les autres une mauvaise expression et qu'on n'éprouve même pas le besoin d'aller vérifier dans un dictionnaire que l'acception est juste).

Tellement que la dite réforme n'a jamais réussi à faire son trou.
(Et qu'elle ne joue pas sur le sens).
L'évolution du sens des mots c'est normal. C'est pour ça qu'une langue n'est pas une cathédrale (et encore, il suffit d'ouvrir un peu les guides des monuments historiques pour voir combien de ravalement, de retouches, de raccords ils ont subi).

(J'avoue, je remonte loin, mais je me pose pour rédiger, du coup.)

Citer
- computer : il s'agit d'un verbe signifiant déterminer, calculer une date (on compute les années à partir du calendrier grégorien); dans les années 90, cela signifiait ordinateur; aujourd'hui, si vous parlez d'un computer à une personne de moins de trente ans, il va se demander de quoi on lui parle; mais je serais en plus curieux de savoir combien de personnes de plus de trente ans connaissent la signification exacte de ce mot.

Computer c'est le mot anglais pour ordinateur, comme tu le dis. Du coup, depuis, on a juste adopté un mot français. C'est mieux, non ?
Du coup, l'acception originelle, j'aurais pas su la dire, en effet. Mais en même temps, quel besoin ai-je de ce mot ? Il n'a plus d'utilité aujourd'hui et va donc disparaitre. C'est pas grave, c'est pas le premier, ni le dernier.
(Et computer, si tu le prononces bien, je connais le mot anglais, oui).

Citer
- icône : il s'agit de la représentation de quelque-chose de sacré (ça peut être une statue ou une image); à la fin du XXème siècle, cela désignait une personne célèbre dans un domaine donné; aujourd'hui, demandez à une personne de moins de vingt ans ce que ça signifie...

Je suppose qu'au moins pour les chrétien-nes pratiquant-es, ça a un sens, oui :)

Citer
Ainsi donc si l'on n'y prend garde, plus personne, pour peu que l'on ne fasse pas partie d'une même génération, en parlant la même langue, ne se comprendra. C'est pourquoi j'estime qu'il est important de ne pas jouer avec la langue française, même au travers de réformes que l'on pense minimes de l'orthographe. Bien sur, que l'apprentissage en est difficile. Mais il me semble vraiment important de comprendre pourquoi, historiquement, tel mot s'écrit de telle manière ou veut dire telle chose.

Ma soeur et moi avons presque dix ans de différence. Évidemment, il y a des mots et expressions qu'elle utilise au quotidien que j'ai du mal à comprendre. Évidemment, l'inverse est aussi vrai. Chaque groupe a sa langue, ça sert aussi à se différencier (on parlait de l'argot plus haut).
Tu parlais de patrimoine. Quand j'ai commencé à étudier, je commandais un baron au bar. Arrivé à Lyon, personne ne me comprenait. Du coup, depuis, je demande des pintes. On me comprend, mais j'y ai laissé un peu de ma langue qui est celle de Lorraine. En revanche, d'autres me sont restées (entre midi, vingT) et sont d'autant plus ressorties.
Encore une fois, personne ne parle le même français. Il dépend du lieu d'où l'on vient, de là où on vit, du milieu sociale, etc.

Citer
Ah oui ? Alors pourquoi les coefficients en français sont ils inférieurs aux examens pour les filières scientifiques ?

Pour la même raison que les coefficients en maths et autres sciences sont inférieurs pour les filières littéraires.

Citer
De mon temps, on les apprenait par cœur, et on n'avait pas besoin d'une "calculette" pour la table de 11...  :ned:
Elles étaient à l'arrière des cahiers de brouillon. Ceux où on écrivait au stylo-plume.  :relou:

Le stylo plume, c'est dégueu sur le papier recyclé.
(Et pas fou pour les gauchers, en plus)

Citer
   
Citer
La réforme date de 1990.
    Aucun rapport donc.
Alors parlons des "révoltes de 86" au lieu de la pendaison du pantin de Macron.

Bah si c'était ça, ils étaient pas doués, non ? Parce que bon, ça a pas trop marché quoi.

Citer
   
Citer
C'est (peut-être) vrai dans les hautes sphères de l'administration (encore que je ne suis pas sûr), mais pas tellement pour les politiques.

On ne doit pas avoir les mêmes politiciens alors... Ou alors tu ne te sens pas concerné par le GCO, par exemple ?

Je vis dans le Haut-Rhin, donc pas trop en soit.
Mais du coup, je suis allé voir. En prenant en compte la première déclaration d'utilité publique de 2008, les décideurs étaient :
Sarkozy : bac B (ES) avec un beau 8 en maths (et 7 en français), études de droit, Sciences Po. Pas un matheux, donc.
Fillon : bac L, fac de droit public. Idem.
Le Préfet du Bas-Rhin de l'époque : carrière d'instituteur avant la préfectorale, visiblement.
Du coup, quel poids des matheux pour le GCO ? (à la DDT peut-être, mais c'est logique puisqu'un ministère technique a besoin d'ingénieurs).
Ah oui, j'allais oublier Adrien Zeller. Bon, ingénieur agronome, c'est le seul qui était peut-être un peu scientifique dans le lot. M'enfin, l'a surtout bossé dans l'agriculture.

Bon, ce post est déjà bien assez long, non ?

Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 13 avril 2018 à 00:01:56
Loïc, je salue ton travail de clarification - qui visiblement a fait évoluer ton opinion - mais tout n'est pas encore ni très clair, ni très pertinent.

Si je n'apporte pas souvent de citations, c'est qu'elles figurent dans ma bibliothèque (plutôt fournie) et qu'elles ne sont pas aussi faciles à retrouver qu'avec internet. Cependant, je crois être un témoin de mon temps, j'ai traversé ce demi-siècle les yeux ouverts et je ne raconte donc pas les sornettes que tu sembles croire.

Mais tu sembles assuré de tout savoir sur tout, mieux que moi, mieux que Dieter, mieux que Mercurielle, qui ont également vécu semble-t-il cette fin de siècle dernier avec des regards différents. Donc, tu confirmes bien l'opinion qu'a déjà livrée un certain Champdefaye et que je partage tout à fait : on ne convainc jamais un opposant. Surtout s'il n'a pas l'intention de tenir compte de tes avis. D'où les limites (n'est-ce pas Alan ?) du débat.

Tout ce que l'on peut faire, c'est verser des pièces ou des témoignages au dossier. Et que chacun y prenne ce qui lui est utile. C'est déjà pas mal.

Du coup, j'ai un témoignage anecdotique des années 60 à verser et que je vais préparer sous forme d'un "texte court" que je posterai sous peu, sous le titre : Correction.

Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 13 avril 2018 à 00:25:33
Ah ! Bah, on n'est pas toutes & tous d'accord, ça c'est bien vrai, je dois le reconnaître.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Aléa le 13 avril 2018 à 01:56:51
J'ai lu je sais plus où que ca parlait de la méthode syllabique, on en est revenu en grande partie, heureusement, ça a causé une grande vague de dyslexiques..



Citer
Comment un élève de 6e peut-il apprécier un texte (un conte merveilleux par exemple) lorsqu’il est obligé d’utiliser (à 11 ans) des termes aussi barbares qu’adjuvant, opposant, sujet, objet, etc.
"sujet" ca va quand même haha
Je suis d'accord dans la mesure où tout ce que j'ai lu, au lycée ou même avant, qui a pu m'épanouir, n'a jamais, au grand jamais, été en lien avec l'école. Si j'en étais resté à là, jamais je n'aurais eu la volonté, avec ce qu'on nous donnait, d'aller plus loin ; froid, mécanique, bourré d'analyses sur-normées, même quand un professeur y mettait du sien, année par année la confiance était brisée depuis belle lurette.

(d'ailleurs, pour faire une parenthèse qui se refermera, et pour rebondir sur un sujet évoqué, cette culture et cette curiosité qui m'est venue, elle m'a été donnée grace à Internet. Elle vient des gens aux références, avis et cultures différentes, sur des blogs, sur des forums, des sites, des articles, de par le monde entier, c'est ce qui m'a ouvert la porte à fouiller, à trouver, à m'expliquer. Ce qui m'a permis de me developper en tant qu'être pensant, et mon dieu que c'est la construction de ce que je suis la plus importante de ma vie (l'alimentation de mes premières reflexions) c'est à Internet que je le dois et je ne remercie pas la France pour ce qu'elle a manqué - et je vois de fait le manque qui aurait existé si elle seule avait été là. Si je suis un fils de de la France, alors cette France a clairement manqué quelque chose et je ne lui dois rien sur le plan culturel (j'entends culturel au sens intelectuel, j'entends de ce qu'elle donne directement à ses enfants et non son héritage, qui lui existe de fait et à moins d'être sous occupation, et encore, cet héritage existera toujours et est indépendant de ce que le pays en fait directement).
Ca vient pas d'en haut, ca vient des gens, et c'est pas l'état qui a poussé ces rencontres.
J'ai simplement l'impression d'avoir un parent qui te donnes les bases de la vie et ses conesils du bout des lèvres, qui te loge et te nourrit et basta. Un parent qui nourrit ses enfants ne fait pas de lui un bon parent. Et ce genre de parent recoltera ce qu'il a semé plus tard, n'en déplaise aux nostalgiques.
Et j'apporte là, come la plupart des gens l'on fait, un avis personnel et des pistes d'explication, c'est tout.)


Du coup question, mercurielle, si c'est un peu brutal pour un collégien, pour un enfant en primaire, tous les termes barbares de COD et autres technicité de la langue, est-ce que ca serait pas trop brutal ça aussi pour faire adhérer et s'appropirer la beauté de la langue ?
(vrai question hein)




Citer
Par ailleurs, je n’ai jamais parlé de dates mais de chronologie dans le sens de contexte (social, culturel, politique, etc.) Comment comprendre Voltaire et son Candide si on ne sait rien du mouvement des Lumières ? Et comment comprendre En attendant Godot si on ne sait rien de l’Absurde et de ses causes ?
Ca c'est fait et appliqué en revanche





Citer
Après, je parlais plus haut de la question de l’illettrisme qui touche en particulier les + de 45 ans (soit des gens qui ont été au plus tard au lycée dans les années 80). J'ai l'intuition — mais je me plante peut-être — que notre génération, qui écrit moins bien à quinze ans, écrira beaucoup mieux à 45 dans la mesure où nous vivons dans une culture de l'écrit et de la lecture, que, excusez-moi, les générations d'avant n'ont pas, du fait du poids de l'écrit dans les pratiques actuelles (déclin des métiers "manuels" ; artisanat et usines de production contre montée des professions intellectuelles, et surtout présence de l'écrit partout dans les TIC : courriels, Internet en général, SMS...)
tiens intéressant ce + de 45 ans
Par contre que le niveau baisse, en général, j'avais jamais vu les chiffres mais beaucoup entendu donc oui, c'est même évident que le niveau du bac ne vaut plus rien comparé à y'a 30 ans


Citer
Par contre, dire qu'on sait moins de chose... un certain nombre de jeunes aujourd'hui savent deux ou trois langues, ont des notions plus poussées d'informatique, de géographie, de sciences sociales, etc.
Tout à fait d'accord







Et du coup j'ai un peu de mal à comprendre pourquoi tout le monde s'est indigné en bloc sans chercher à voir, certes en face certains ne font aucun effort sur certains points, mais bon 11 pages pour aller chercher des chiffres dont vous parlez depuis le début, y'a de l'abus franchement, et je le dis à tout le monde sans distinction.

Bref je voulais faire un petit message GENERAL, pour vous dire que votre fil est illisible. Vous vous êtes tous lancé dans ce délire et je vous jure que ca donne pas envie de participer, pas à moi, pas à d'autres, pas à mon avis aux gens qui débarquent ici : la moitié du fil est à jeter à la poubelle à causes de vos interventions intempestives A TOUS.

Alors oui, on n'est pas tous du même avis et je pense qu'aucun des deux parties sur ce sujet ne changerait sa chemise pour l'autre, néanmoins tout le monde commence à se connaitre, à connaitre les réactions des autres sur tel sujets, et aussi à voir une fois que vous mettez TOUS un peu vos réactions à chaud, vos mauvaises foi et les choses qui vous dérangent epidermiquement, que CHACUN ici est et a été capable d'apporter des arguments et d'exprimer sa pensée, à un moment, clairement.
Sans doute pas dans les termes et les exigences de CHACUN, mais tout de même, ca s'est vu (oui par plaisir masochiste et par devoir de modo, j'ai lu tout votre (votre= tous les participants) fil qui pourtant dans sa forme me répugne pas mal)

Clairement, ce qui vous dérange et vous empêche tous de communiquer clairement, c'est plus le fond des idées de chacun. Donc on se pose, on souffle, on respire et attention on va tenter un truc tous ensemble : se mettre à la place de l'autre ! (tiens ca serait marrant comme défi, que chacun essaye de voir les bon côté de l'idée des autres  :mrgreen: ). AU delà des idées on a tous nos façons et habitudes de mener un débat, de dire les choses, et certaines ne donent pas envie de continuer à parler avec les autres. Un peu de COMPREHENSION des autres, de tolérance (que je vois peu dans ce fil, et je ne crois pas que la tolérance soit quelque chose qui se soumette à des "oui mais là") si abjecte leur façon de penser vous paraisse, ca fait du jour du bien. (je sais que vous pouvez exprimer vos désaccords pacifiquement, je crois en vous, je crois u_u)
(valable pour tout le monde, encore une fois, et si vous avez pas envie de comprendre, bin essayez l'ignorance et passez outre, non ? )

Merci d'arrêter plusieurs choses, du moins d'y réfléchir :

Poster un message court simplement pour s'enerver, ironiser ou s'attaquer à une personne, bref tournez vos mains 7 fois dans vos poches avant de poster (est-ce que ce message sera vraiment utile à l'espace public ? Exemple : poster un message simplement dire "je ne particperais plus salut". Si vous postez, c'est que ca en vaut la chandelle, non ? SI c'est pas le cas, à quoi bon) ca n'apporte rien enerve tout le monde et rend juste le fil pas lisible.

PAREIL, pour les messages qui n'ont pas de rapport avec le sujet, au pif, celui aussi de moi, zéro utilité, merci d'éviter les posts compulsifs...

Dans la mesure du possible, ignorez les comportements qui vous énervent le plus, l'acharnement ne mène à rien de bon et la réponse passive-agressive à ces comportements ou message sera elle aussi un comportement énervant pour quelqu'un d'autre et au final on fait 13 pages à moitié vides et un débat franchement désagréable à lire.






Voilà, j'ai profité de l'accalmie pour poster, maintenant on peut se reprendre la tête tous ensemble (deux camps, deux positions qui ne bougeront pas, et pourtant, ou plutôt, et maintenant ? suspens  :mrgreen: ) mais SVP dans le respect de l'autre, en se CONTROLANT dans le postage de message, un minimum.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 13 avril 2018 à 02:28:59
 ;D ;D ;D ;D ;D ;D

Tu as totalement raison. ;D Je n'ai pas relu le fil, mais je sais que ça doit être assez dégueu. Après, se mettre à la place de l'autre, c'est pas du tout facile : on n'a pas les mêmes préjugés ou certitudes. Mais ça peut toujours s'essayer, et se contrôler.
Je viens de finir mon texte court pour demain. Heuu... aujourd'hui.


Comme je suis plus rapide que la foudre  ;D, voici mon texticule-témoignage:


Correction.





La centaine de gamins se tenaient alignés en culottes courtes dans la cour de l'école en ce début de  Juin qui annonçait pour les uns la période des examens, pour les autres les longs étés de baignades. Les bras droits touchaient l'épaule de celui qui précédait et celle de celui qui le flanquait aux fins d'un alignement parfait sur trois rangs. Les maîtres dominaient sur le perron, à l'entrée des salles de classe.
Un gendarme franchit la grille d'entrée. C'était le gendarme Taillepied, képi et grande tenue. Il se dirigea droit sur nos rangs, les écarta, saisit son fils par un aileron et le traîna en plein milieu de la cour. Aussitôt le bruit se propagea. Il y en a toujours un plus renseigné que les autres : "Il a fait l'école buissonnière"... "Il a fait l'école....."
Le gendarme Taillepied défit son ceinturon, en enroula trois tours à son avant-bras, son fils se tenait devant lui, tête basse. Il avait fait l'école buissonnière, et s'apprêtait à le payer. Lorsque le premier coup s'abattit sur ses cuisses nues, il sursauta et cria : "Ayo". Et ce fut tout, dents serrées, plus aucun son ne franchit ses lèvres. Il tentait d'atténuer les coups de ceinturon en repliant sa jambe gauche, puisque les coups venaient de gauche, ou en opposant au ceinturon sa chaussure droite, ou alors en s'aidant de son bras, selon la hauteur du coup. Mais il gardait la tête baissée pour ne pas défier son père. On peut défier n'importe qui, sauf son père. Le père, c'est sacré.
Les coups pleuvaient, méthodiques, réguliers, et imprimaient chaque fois une vilaine  marque rouge violaçon sur la chair. Et le gamin tentait de parer, debout face à son père. Mais le gendarme Taillepied n'était pas né de la dernière averse. Une fraction de seconde d'avance, ou de retard, et il trompait la parade. Le fils aurait pu s'enfuir, mais pour aller où ? La cour était fermée d'une grille et son père l'eût aussitôt rejoint. Il ne fuyait pas, car il ne devait pas fuir. Dents soudées, il titubait parfois, mais toujours se maintenait debout. Le gendarme Taillepied savait ce qu'il faisait : aucune lacération au-dessus de la ceinture. Mais les coups continuaient de s'abattre et la plupart frappaient de plein fouet les cuisses déjà rougies. Les maîtres commençaient à donner des signes de nervosité, l'un d'entre eux tournant le dos au spectacle. Seulement le père était le père, et il avait le droit. En plus d'être gendarme. Rien à dire.
Le gamin tenait bon. Pourtant ce type de douleur n'était pas inconnu à quelques-uns d'entre nous, qui avions déjà tâté du ceinturon paternel. Nous regardions du coin de l'oeil, mais sans briser les rangs. Quelle râclée, les gars ! Putain, quelle râclée !

Toujours le fils Taillepied soutenait la dérouille, sautillant ou chancelant. Et les marques s'ajoutaient aux marques jusqu'à couvrir la quasi totalité de ses cuisses. A un moment il trébucha, chuta, et ne bougea plus, espérant peut-être mettre fin à la correction. Mais le père ne s'arrêta que sa besogne achevée. L'un des maîtres entra avec précipitation dans le couloir.

Le gendarme Taillepied remit son ceinturon, laissa son fils au sol, et repartit comme il était venu, sans un mot. Silence total, partout. Son fils se releva et vint rejoindre nos rangs, en se caressant doucement les cuisses comme pour atténuer la douleur. Parvenu à deux mètres de moi, son regard plein de larmes croisa le mien. Il me décocha un rictus serré. Nous savions tous deux ce que ce rictus voulait dire : "t'as vu...? je lui rendis un bref salut de tête : "j'ai vu". Le fils Taillepied tenait à me saluer au bout de l'épreuve car nous passions tous deux pour des durs à cuire. Pas crier. Pas pleurer. Se relever. Il venait de me montrer, et à tous, ce que Taillepied veut dire.

Le fils Taillepied dormit quinze nuits en prison. Le temps que ses marques s'atténuassent. Mais jamais il ne refit l'école buissonnière.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: ernya le 13 avril 2018 à 16:44:57
J'ai pas tout lu.


Juste, non, le schéma actanciel n'est plus clairement indiqué dans les programmes. D'ailleurs, en vrai, c'est quand même assez complexe pour des sixièmes. Par contre, la notion d'adjuvant et d'opposant est facilement compréhensible.
Il y a toujours une dictée au brevet (10 points au nouveau brevet), on enlève 1 point par faute grammaticale et 0,5 par faute lexicale. Faire des dictées ne permet pas de travailler l'orthographe, c'est juste une façon de l'évaluer (grosse nuance donc).
Depuis des années, le nombre d'heures dévolues au français en primaire et au collège a baissé. Pour donner un exemple personnel, il y a trois ans, j'assurais 5h de français par semaine et une heure en demi-groupe pour mes sixièmes. Cette année, j'ai 3h30 et une heure en demi-groupe. Je vous laisse calculer la baisse.
Enfin, la réforme de l'orthographe est le cadet de mes soucis et un faux problème à mes yeux. La déperdition est plutôt à rechercher dans la politique de l'éducation nationale de ces dernières années.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Dieter le 13 avril 2018 à 17:06:08
Faire des dictées ne permet pas de travailler l'orthographe, c'est juste une façon de l'évaluer (grosse nuance donc).
Tout dépend de la façon dont elle est menée.
Exemple vécu en primaire: la semaine précédent la dictée, plusieurs leçons de grammaire, conjugaison, et orthographe sont données par l'enseignant. S'il n'y a pas la carotte ou le bâton au bout, les leçons ne permettront pas non plus de travailler les matières.
Maintenant, si toutes les semaines, le gamin sait qu'il risque d'être tiré au sort pour faire la dictée au tableau pendant que ses camarades la font sur papier, laisse-moi te dire que les leçons il les apprend, ne serait-ce que pour ne pas passer pour un imbécile devant le reste de la classe. Après il y a bien entendu toujours le gamin qui n'en a rien à faire, et qui ne va même pas se donner la peine de réfléchir à ce qu'il écrit et à la façon dont il le fait. C'est là que la qualité de l'enseignant entre en jeu. Certains ont su me donner l'envie de réfléchir, et d'autres n'ont su que me dégoutter.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: anlor le 13 avril 2018 à 17:40:15
Donc la clé d'un enseignement réussi serait la peur de se faire humilier ?  :-\
J'avoue que ce n'est pas franchement l'idée de l'école que j'ai envie de défendre.
Titre: Re : Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: ernya le 13 avril 2018 à 17:46:47
Faire des dictées ne permet pas de travailler l'orthographe, c'est juste une façon de l'évaluer (grosse nuance donc).
Tout dépend de la façon dont elle est menée.
Exemple vécu en primaire: la semaine précédent la dictée, plusieurs leçons de grammaire, conjugaison, et orthographe sont données par l'enseignant. S'il n'y a pas la carotte ou le bâton au bout, les leçons ne permettront pas non plus de travailler les matières.
Maintenant, si toutes les semaines, le gamin sait qu'il risque d'être tiré au sort pour faire la dictée au tableau pendant que ses camarades la font sur papier, laisse-moi te dire que les leçons il les apprend, ne serait-ce que pour ne pas passer pour un imbécile devant le reste de la classe. Après il y a bien entendu toujours le gamin qui n'en a rien à faire, et qui ne va même pas se donner la peine de réfléchir à ce qu'il écrit et à la façon dont il le fait. C'est là que la qualité de l'enseignant entre en jeu. Certains ont su me donner l'envie de réfléchir, et d'autres n'ont su que me dégoutter.
La dictée est donc bien là pour évaluer les acquis de la semaine précédente.
Pour la suite, je t'invite à aller en REP. Des gamins qui n'apprennent rien, j'en ai à la pelle. J'ai aussi des gamins qui apprennent mais mal. T'as aussi tous ceux qui tentent de raisonner "ah c'est du pluriel donc faut mettre un S : ils descendes" et qui se gourent. Et puis t'as les bons qui apprennent mais qui ont déjà des bases solides et de bons réflexes. J'ai souvent un bon feeling avec les gamins, ça n'empêche que certains ne savent toujours pas reconnaître un verbe conjugué en cinquième.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Milora le 13 avril 2018 à 18:01:30
(J'ai rien à dire mais je voulais juste remercier Loïc pour son long post argumenté et plein de sources, et Ernya pour son retour d'expérience sur le terrain, qui sont l'un comme l'autre super intéressants !)
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 13 avril 2018 à 18:04:55
Enfin, la réforme de l'orthographe est le cadet de mes soucis et un faux problème à mes yeux. La déperdition est plutôt à rechercher dans la politique de l'éducation nationale de ces dernières années.

Honnêtement, je plussoie ernya, le problème il vient d'un manque récurent concernant l'éducation en ce qui concerne la politique des différents gouvernements, c'est ce qui me paraît le plus concret comme analyse.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 13 avril 2018 à 18:32:03
J'ajoute mon plussoyage à Ernya.

Cependant, les gouvernements successifs finissent toujours pas se plier à la loi de la rue. Et ce depuis 68. Alors si l'on veut désigner des coupables, regardons-nous nous-mêmes.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: anlor le 13 avril 2018 à 18:37:20
Cependant, les gouvernements successifs finissent toujours pas se plier à la loi de la rue. Et ce depuis 68. Alors si l'on veut désigner des coupables, regardons-nous nous-mêmes.
ça fait quelques temps que t'es pas allé dans la rue, non ?
Parce que pour y avoir été ces derniers temps, j'ai pas franchement l'impression d'avoir fait plier qui que ce soit  :D
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 13 avril 2018 à 18:44:29
Je ne suis jamais, au grand jamais descendu dans la rue, ce n'est pas ma culture.

Les gouvernements plient pour ne pas prendre le risque de devenir impopulaires. Et donc, pas réélus. C'est la pure logique.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Meilhac le 13 avril 2018 à 18:48:52
Je ne suis jamais, au grand jamais descendu dans la rue, ce n'est pas ma culture.

Les gouvernements plient pour ne pas prendre le risque de devenir impopulaires. Et donc, pas réélus. C'est la pure logique.
il y a (fort heureusement) des exemples de situations où les gouvernements plient face à de fortes mobilisations
il y a aussi (malheureusement, souvent) des exemples de situations où les gouvernements ne plient pas face à de fortes mobilisations

mais bon si tu ne vas jamais dans la rue avis ça explique que tu t'imagines qu'à chaque fois les mobilisations font plier les gouvernements :--)

ça dépend, quoi

ça dépend du nombre qu'on est, notamment :--))
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Loïc le 13 avril 2018 à 18:53:02
Pis bon, les dernières manif à avoir fait plier un gouvernement (bonnets rouges et manif pour tous), ils seraient plutôt d'accord avec toi.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Aléa le 14 avril 2018 à 03:19:38
Citer
S'il n'y a pas la carotte ou le bâton au bout, les leçons ne permettront pas non plus de travailler les matières.
Maintenant, si toutes les semaines, le gamin sait qu'il risque d'être tiré au sort pour faire la dictée au tableau pendant que ses camarades la font sur papier, laisse-moi te dire que les leçons il les apprend, ne serait-ce que pour ne pas passer pour un imbécile devant le reste de la classe.
J'ai vécu un tel système avec une prof "vieille école", résultat : pas de meilleures notes et désinvestissement de la matière par crainte de l'humiliation par la suite. Donc la méthode sacrificielle au service de tous, bofbof hein... (Mais j'ai l'impression aussi que dans la "vieille école", la place laissée à la remise en question n'existait pas, culture 68 sans doute, ne pas discuter et l'autorité à suprême raison, même quand elle se trompe...)



Citer
Les gouvernements plient pour ne pas prendre le risque de devenir impopulaires. Et donc, pas réélus. C'est la pure logique.
Ils ont surtout trouvé une technique formidable : annoncer un projet  au-dessus sans aucun doute de ce qu'ils comptent réellement faire passer, attendre les revendications catégoriques, proposer un peu moins, passer ce qu'ils voulaient secrètement au final à la grande satisfaction des opposants qui pensent avoir attenué, mais bref
Même quand ils cèdent ils mangent déjà méchant en popularité dans tous les cas.
Mais bon peut-être aussi que si on avait d'autres moyens de pouvoir prendre part dans les décisions du pays, plutôt que de tout laisser aux mains de quelques guss pas dans le même monde, la question serait plus claire, mais bon.

Mais oui ils ne plient plus du tout depuis quelques temps donc  ::)



Citer
(bonnets rouges et manif pour tous)
manif pour tous ils ont fait plier quoi ?

Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 14 avril 2018 à 08:15:25
Bref, le vote démocratique ne sert plus à rien.


Autre témoignage à verser au dossier éducation :

http://avistodenas.over-blog.com/2017/12/ecole.html


Tous les adultes, connus ou inconnus, se mêlaient alors de l'éducation des gamins. Si un adulte voyait un môme  faire une connerie, aussitôt il le reprenait, et les mômes n'en menaient pas large. Aujourd'hui, les parents du gamin porteraient plainte.
On peut voir ainsi que l'éducation était l'affaire de tous, que les enfants étaient étroitement encadrés à tout moment. Et ceux qui ne réussissaient pas à l'école apprenaient un métier à 14 ans et savaient travailler à 18.
Un peu comme en Corée du Sud, mais bon, c'est un choix, il ne faut pas se plaindre quelque choix que l'on fasse puisqu'on récolte ce que l'on sème.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Loïc le 14 avril 2018 à 09:13:43
Citer
manif pour tous ils ont fait plier quoi ?

La procréation médicalement assistée pour les couples de femmes, notamment.

Citer
On peut voir ainsi que l'éducation était l'affaire de tous, que les enfants étaient étroitement encadrés à tout moment. Et ceux qui ne réussissaient pas à l'école apprenaient un métier à 14 ans et savaient travailler à 18.

Et sont cassés à 60. Après avoir bossé 4 ans pour 15FF par an. (J'ai encore les fiches de paie d'apprentissage de mon père)
(C'est toujours le cas, btw. Sauf que maintenant tu peux apprendre un métier en BEP/Bac Pro ou apprentissage même en étant bon à l'école, même si malheureusement c'est encore pas mal découragé).
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 14 avril 2018 à 09:52:38
A 60 ans on est toujours cassé mon grand, plus ou moins. Même après un vie de bureau.


Sauf que maintenant tu peux apprendre un métier en BEP/Bac Pro

Et aussi dealer et se piquouzer, puisque tout le monde s'en fout.

---------------------------------------
Pour complément d'information /

L'apprenti, dès 14 ans, recevait à peu près ce que tu dis, en effet.

Mais dans la grande généralité des cas, la coutume était la suivante :

Il était logé nourri chez son patron (ce qui semble difficile à imaginer aujourd'hui), et recevait chaque semaine l'équivalent d'une place de cinéma.
A 18 ans, il partait faire son service militaire et là, pendant 16 ou 18 mois, il recevait chaque mois de son patron un mandat qui équivalait à 50 Euros pour ses menus besoins.
Après la quille, son patron l'attendait avec impatience et le reprenait comme ouvrier qualifié au smig.

Et nul ne songeait à se plaindre. Je dirais même que tout le monde était content. 68 mit à bas ce subtil équilibre.

En effet, on pouvait faire des économies, il n'y avait pas grand-chose à acheter.

Aujourd'hui, entre le portable et les abonnements, la bagnole, le loyer... tout le monde est fauché le 15 du mois et même à découvert.

Ca, c'est la réalité, très peu de jeunes, même défavorisés, étaient livrés à eux-même, ils étaient à peu près tous encadrés, jusqu'à leur insertion dans l'âge adulte et responsable.









Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 13 mai 2018 à 03:31:05
Le débat a un peu dévié et se termine en queue de poisson.

S'il fallait le relancer, j'attirerais l'attention sur une faute commune qui consiste à parler d'homéopathie ou de naturopathie alors que le "pathos" est celui qui souffre, qui est affecté par... et celui qui soigne est un thérapeute.

Donc : homéothérapie et naturothérapie.

Encore un signe de la dégradation du français dont pas grand monde n'a conscience.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Aube le 13 mai 2018 à 08:52:26
#fakemeds
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 13 mai 2018 à 09:05:30
Oui, en plus !
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Loïc le 13 mai 2018 à 09:15:31
C'toi la dégradation du français

(Le terme homéopathie date de 1827, hein)
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Olik le 13 mai 2018 à 09:48:45
Bref je voulais faire un petit message GENERAL, pour vous dire que votre fil est illisible. Vous vous êtes tous lancé dans ce délire et je vous jure que ca donne pas envie de participer, pas à moi, pas à d'autres, pas à mon avis aux gens qui débarquent ici : la moitié du fil est à jeter à la poubelle à causes de vos interventions intempestives A TOUS.


Je ne peux qu'approuver, encore que ce n'est pas que la moitié du fil.
Je trouve dommage de rester sur cet échec, pour le dialogue, pour le sujet.
Est-ce que relancer le débat sur un autre fil, où ceux qui le veulent voudraient bien prendre le temps d'y récapituler leurs arguments, serait jouable ? Utopiste, non ?

Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: anlor le 13 mai 2018 à 10:03:53
Alors, sur le Trésor de la langue française (http://cnrtl.fr/definition/hom%C3%A9opathie), ils écrivent :
Citer
Prononc. et Orth. : [ɔmeɔpati]. Att. ds Ac. dep. 1878. V. homéo-. Étymol. et Hist. 1827 (J. Bigel, Examen théorique et pratique de la méthode curative du Dr. Hahnemann, nommée homéopathie). Terme introduit en fr. par J. Bigel, qui l'a pris à l'all. Homöopathie, créé en 1807 par le médecin all. S. Hahnemann, initiateur de cette thérapeutique; l'all. est formé d'apr. le gr. ο ́ μ ο ι ο ς « semblable », v. homéo-, et π α ́ θ ο ς « ce qu'on éprouve », v. -pathie (Kluge20); cf. le gr. ο ̔ μ ο ι ο π α ́ θ ε ι α « conformité d'affections ou de sentiments ». Fréq. abs. littér. : 21. Bbg. Quem. DDL t. 14.

Et effectivement, quand tu vas faire un tour dans ton Bailly (http://www.tabularium.be/bailly/), la première définition de pathos, c'est pas "celui qui souffre", c'est : "ce qu'on éprouve, p. opp. à ce qu'on fait, c'est à dire tout ce qui affecte le corps ou l'âme, en bien ou en mal, surtout en mal."

Donc "surtout" mais c'est pas la base de la définition, la souffrance. Les spécialistes du grec ancien confirmeront ou non, mais c'est ce qu'a l'air de dire Anatole  :huhu:

Pour naturopathe y a une occurance sans définition dans le TLFi, donc je suppose que le mot est trop récent. Cela dit, quand tu cherches sur le Larousse ils mettent "naturopathie ou naturothérapie". J'imagine qu'on a formé le premier mot sur le modèle d'homéopathie sans forcément réfléchir au sens et puis que d'autres gens sont venus tenir ton speech, déjà  :)
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 13 mai 2018 à 10:05:06
T'as raison Olik, avec des clients qui te répondent ainsi : C'toi la dégradation du français, le fil ne pouvait que se dégrader.


Car Môôôsieur Loïc, lui, ne dégrade pas le français, il l'estropie. Et si Môôôsieur Loïc veut jouer ce petit jeu avec moi, il va morfler Môôôsieur Loïc.



Anlor, je me suis laissé dire que dans homéopathie, le suffixe "pathe" avait été formé sur l'anglais "path" qui signifie chemin. (Et paf dans ta gueule, Môôôsieur Loïc).
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Loïc le 13 mai 2018 à 10:11:03
Citer
T'as raison Olik, avec des clients qui te répondent ainsi : C'toi la dégradation du français

Le fil ne pouvait que se dégrader.

Car Môôôsieur Loïc, lui, ne dégrade pas le français, il l'estropie. Et si Môôôsieur Loïc veut jouer ce petit jeu avec moi, il va morfler Môôôsieur Loïc.

On va pas revenir sur le fait que tu n'aies jamais répondu à aucun argument de ce fil avec de vrais arguments.
Oh en fait si.
(J'estropie le français joyeusement).

Et si tu avais lu ce qu'a écrit anlor, tu verrais que ça ne vient pas de l'anglais, mais de l'allemand. Au 19e, donc.
Mais c'est vrai qu'on parlait déjà de dégradation de la langue à cette époque.
Comme quoi, les réacs restent réacs.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Olik le 13 mai 2018 à 10:13:29
Peace and love. Au moins peace ? Le love viendra après.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Ashka le 13 mai 2018 à 10:13:56
 :D Mais s'il n'y avait pas de Môssieur Loïc ce serait moins drôle ! ;)
 :calin:
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Olik le 13 mai 2018 à 10:20:37
Bon, si c'est ça, je vais devoir prendre des mesures...

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: anlor le 13 mai 2018 à 10:25:07
Anlor, je me suis laissé dire que dans homéopathie, le suffixe "pathe" avait été formé sur l'anglais "path" qui signifie chemin. (Et paf dans ta gueule, Môôôsieur Loïc).
Ben je vais encore être reloue avec ça mais, ta source ?
Parce qu'en terme d'étymologie je fais quand même plutôt confiance au Trésor de la langue française ; et quand y a un doute sur l'origine d'un mot, ils l'écrivent.
(et puis ça correspond pas à la définition que tu en as donné juste avant, je comprends pas bien)
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 13 mai 2018 à 10:55:15
La définition que j'en ai donnée au départ est la racine grecque pathos : souffrir, affection. 

Je dispose de trois sources concordantes : mon dico de grec, le dictionnaire étymologique Larousse et le Littré.

Pour "thérapie", ces trois mêmes sources : therapeueïn : soigner.

La seconde, qui me semble tirée par les cheveux, est le mot anglais "Path", chemin. Qui ne se justifie pas.

Donc pour être très clair :
Pathie : souffrance
Thérapie : soins.

Autrement dit : "homéopathie" signifierait "souffrir de choses semblables", ce qui n'a aucun sens.

Si Môôôsieur Loïc veut bien avancer des arguments sérieux auxquels je puisse répondre.... et non des arguties à la con.

Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: anlor le 13 mai 2018 à 11:00:22
Et effectivement, quand tu vas faire un tour dans ton Bailly (http://www.tabularium.be/bailly/), la première définition de pathos, c'est pas "celui qui souffre", c'est : "ce qu'on éprouve, p. opp. à ce qu'on fait, c'est à dire tout ce qui affecte le corps ou l'âme, en bien ou en mal, surtout en mal."

et je mets la définition d'homéopathie (http://cnrtl.fr/definition/hom%C3%A9opathie) en regard :
Citer
Méthode thérapeutique consistant à soigner les malades en employant à dose infinitésimale certains médicaments susceptibles de provoquer chez un sujet sain des symptômes analogues à ceux de la maladie que l'on veut traiter.
Quand tu utilises de l'homéopathie tu RESSENS (pathos) des symptômes ANALOGUES (homéo) à la maladie.

En vrai, tu lis ce que postent les autres personnes des fois ? Parce que j'essaie de faire des posts sourcés, de chercher des trucs et ça te glisse complètement dessus  :-\ J'ai rien contre le fait de débattre, mais là c'est un peu frustrant quoi.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Ari le 13 mai 2018 à 11:03:29
Sinon c'est pas possible que les termes "homéopathie" et "naturopathie" désignent avant tout la "science" (désolée pour les guillemets  ::) c'est pour différencier de la médecine basée sur les preuves) homonyme et qu'ils aient été utilisés ensuite par extension aux soins qui en découlent ?
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 13 mai 2018 à 11:14:07
Mais je n'ai jamais dit que tu avais tort Anlor, je ne faisais que donner des arguments. Tu cites toi-même "ce qui affecte", donc "affection", que je cite aussi du même Bailly.

D'ailleurs ta deuxième définition s'explique en effet si l'on comprend "souffrir de choses semblables" soit certains médicaments susceptibles de provoquer chez un sujet sain des symptômes analogues à ceux de la maladie que l'on veut traiter.

C'est juste que je doute autant de ladite homéopathie que de ses racines. Mais ceci est un autre problème. :D

Ne sois donc pas frustrée, nous sommes d'accord et j'ai bien lu ce que tu écris, la preuve, je te cite. Celui avec qui je ne suis pas d'accord du tout, c'est Môôôsieur Loïc.


Ariane, si, c'est possible et même probable, mais à tort puisqu'il suffisait de former "Homéothérapie"  et naturothérapie". Tout comme "psychothérapie" . Non..?
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Loïc le 13 mai 2018 à 11:23:20
Avec quoi n'es-tu pas d'accord, quand j'écris avec les mêmes sources qu'anlor, que homéopathie a été pris à l'allemand et date en français du 19e ?
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Nocte le 13 mai 2018 à 11:27:30
Et si on laissait couler et que vous régler ça par MP comme des grands ?
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 13 mai 2018 à 11:35:23
A loïc :

Je ne suis pas d'accord avec ça :

C'toi la dégradation du français,


En direct ou en privé : tu es un con.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: ernya le 13 mai 2018 à 11:45:41
Modération : Nous ne cautionnons pas les insultes. Le fil est bloqué jusqu'à nouvel ordre.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: ernya le 15 mai 2018 à 18:50:55
A loïc :

Je ne suis pas d'accord avec ça :

C'toi la dégradation du français,


En direct ou en privé : tu es un con.
@avistodenas : En raison du message ci-dessus et en vertu des articles 3 et 4 de la charte du forum (http://monde-ecriture.com/forum/index.php/topic,4.0.html), tu écopes d'un avertissement pour insulte envers un autre membre. Cet avertissement est valable trois mois.
Merci de revenir à une attitude plus responsable.

@ tous : le fil est rouvert, nous espérons que le ton restera cordial malgré les désaccords.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Ceiht-El le 15 mai 2018 à 20:49:12
Evolution de la langue toujours un peu toujours.
http://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/2018/05/14/37002-20180514ARTFIG00284-detox-biloute-boboisation-les-nouveaux-mots-du-petit-larousse.php
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 15 mai 2018 à 21:14:24
C'est bien ce qui est inquiétant : à raison de 150 nouveaux mots par an, ça en fait 1500 an dix ans. En un siècle, ce n'est plus du français.

Et surtout, les mots dont on constate l'intrusion ne sont pas particulièrement poétiques, ni même jolis jolis.

Bon, on va régler le problème tout de suite : je m'en vais proposer au Sénat des Sénateurs et à l'Assemblée Nationale des nationalistes une loi aux termes de laquelle seuls les termes d'anglo-globish seront considérés comme licites, et que les profs de lettres  seront chargés d'appliquer.

Pas de demi-mesure, allons-y au lance-flammes, ce sera meilleur efficace.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Loïc le 15 mai 2018 à 21:31:58
Qu'est-ce que boboïsation et biloute - en ne lisant que le titre de l'article - ont à voir avec le globish ?
(T'sais, vu le nombre de trucs qu'on n'appelle pas la même chose... et encore, je parle un français assez "de l'intérieur")

Mais allez, on va se prendre un baron entre midi. Tu viens avec ? T'inquiètes, on peut faire bleu, personne va t'cailler. Et sinon, ça geht's ? Moi non, j'ai plus de cornets et j'ai perdu mes schlappes, du coup c'est galère. Oublie pas de clancher la porte derrière toi. Oh, t'aurais pas un schneck ? Perso j'ai la dalle. Merde, j'avais oublié que t'étais nareux. Une chmère ? Oh t'as d'la schnudel partout, c'est dégueu.
Bon, je suis schlass, j'vais aller regarder les spatz avant d'avoir un coup d'tommel.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Ashka le 15 mai 2018 à 21:33:33
Citer
Mais allez, on va se prendre un baron entre midi. Tu viens avec ? T'inquiètes, on peut faire bleu, personne va t'cailler. Et sinon, ça geht's ? Moi non, j'ai plus de cornets et j'ai perdu mes schlappes, du coup c'est galère. Oublie pas de clancher la porte derrière toi. Oh, t'aurais pas un schneck ? Perso j'ai la dalle. Merde, j'avais oublié que t'étais nareux. Une chmère ? Oh t'as d'la schnudel partout, c'est dégueu.
Bon, je suis schlass, j'vais aller regarder les spatz avant d'avoir un coup d'tommel.
:viviane:
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Rémi le 15 mai 2018 à 22:54:22
I can't answer, I have a rendezvous.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 15 mai 2018 à 23:28:41
C'est bien ce que je disais : on est juste deux raclos, trois gadjos et la bignole à entraver ce que tu jactes.
A force d'entrer de nouvelles brèmes dans le dico il ne servira plus qu'à se torcher le joufflu.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Dieter le 16 mai 2018 à 11:50:00
ça geht's ?
Ah ? En Lorraine (dans les environs proches de l'ancienne frontière avec l'Allemagne), on va jusqu'à utiliser l'expression complète : "wie geht's ?". Je trouve étonnant que ça ne soit pas le cas en Alsace, alors qu'il existe encore une belle proportion d'utilisateurs du patois.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Olik le 16 mai 2018 à 11:52:00
Dans cette polémique, je constate qu'on utilise l'argument d'autorité consistant à dire que l'Académie française approuve la réforme de 1990, au motif qu'elle aurait remis un rapport en ce sens.

Ce rapport est en fait celui du Conseil supérieur de la langue française, conseil auprès du gouvernement.
Il est indiqué clairement dans ce rapport que Maurice Druon, qui présidait le groupe de travail du CSLF,  a  reçu l'assentiment par l'Académie française, pas qu'il est son représentant.
De fait, le secrétaire perpétuel de l'Académie française, quel qu’il soit, est membre de droit du CLSF (https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_membres_du_Conseil_sup%C3%A9rieur_de_la_langue_fran%C3%A7aise_en_France).
Dans ce rapport il est écrit : 
Citer
l’avis du Conseil supérieur, approuvé par l’Académie

Voici la vraie position de l'Académie, telle qu'elle-même l'a rédigé :
Citer
Après qu’eut été constitué un groupe d’étude sur cette question au sein du Conseil supérieur de la langue française, l’Académie, sollicitée de rendre un avis, et informée des seuls principes guidant l’action de cet organisme – refus de toute imposition autoritaire de normes graphiques et sanction de l’usage pour les rectifications proposées –, a voté à l’unanimité dans sa séance du 3 mai 1990 un second texte, marquant son accord avec les lignes directrices du projet en préparation. C’est cet accord, voté en l’absence de tout texte et ne portant que sur des principes, qui est invoqué aujourd’hui comme une approbation des directives devant entrer en application dans l’enseignement secondaire à partir de la prochaine rentrée.

De plus, l'Académie récuse l'autoritarisme des réformes :
Citer
Dans sa séance du 16 novembre 1989, confrontée à un projet de simplification de l’orthographe, elle a adopté à l’unanimité une déclaration qui rappelait fermement son opposition à toute modification autoritaire de l’orthographe. L’Académie a réaffirmé qu’il n’appartient ni au pouvoir politique ni à l’administration de légiférer ou de réglementer en matière de langage, l’usage, législateur suprême, rendant seul compte des évolutions naturelles de la langue, qui attestent sa vitalité propre.

Source des citations de l'Académie :
 http://www.academie-francaise.fr/actualites/declaration-de-lacademie-francaise-sur-la-reforme-de-lorthographe

Il en ressort clairement que l'Académie française n'a pas donné son appui à la réforme de 1990.

Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: anlor le 16 mai 2018 à 12:58:32
Est-ce que tu pourrais juste citer les posts auxquels tu fais référence ? Parce qu'il ne me semble pas avoir lu cet argument (par contre, j'avoue, je me suis arrêtée à la page 6 dans la relecture de ce fil, par pure flemmardise  :huhu: )
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Olik le 16 mai 2018 à 14:14:18
Est-ce que tu pourrais juste citer les posts auxquels tu fais référence ?

Oui, il s'agit de la réponse 29. http://monde-ecriture.com/forum/index.php/topic,27847.msg440982.html#msg440982
Je n'ai pas cité la référence parce que, pour moi, cette erreur ne vient pas de ce post, mais des journaux qui se sont fait l'écho de cette information erronée. J'ai pu ainsi la voir dans d'autres discussions, ailleurs, sans remise en question.
Il me semble légitime dans ces conditions que Kath ait relayé une information présentée majoritairement comme vraie, bien qu'elle soit fausse.
Le post n'est donc pour moi qu'un élément déclencheur m'amenant à réagir de façon plus générale.
Je n'ai pas précisé mes motivations dans le message, voulant rester au plus près des faits.
J'aurai par contre du citer la référence du rapport, je m'en rends compte à la relecture.

Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: anlor le 16 mai 2018 à 14:25:18
Merci ! Je te faisais juste cette demande parce qu'à la lecture de ta réponse, on a l'impression que c'est l'unique argument sur lequel repose le "pour", et c'est un peu dommage, quand finalement il ne s'agit que d'une phrase dans un post.  :)
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Olik le 16 mai 2018 à 14:30:44
Merci ! Je te faisais juste cette demande parce qu'à la lecture de ta réponse, on a l'impression que c'est l'unique argument sur lequel repose le "pour", et c'est un peu dommage, quand finalement il ne s'agit que d'une phrase dans un post.  :)

Je suis bien en peine de répondre à ta remarque, je ne l'ai pas comprise.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: anlor le 16 mai 2018 à 14:47:43
Je disais juste qu'à la lecture de ton message, on avait l'impression que l'ensemble des arguments "pour" la réforme orthographique (ou du moins pas totalement contre) dans les 16 pages de ce fil tournaient autour de "l'Académie valide la réforme donc c'est cool" ; ce qui n'est pas le cas.
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 16 mai 2018 à 14:56:02
Il en ressort clairement que l'Académie française n'a pas donné son appui à la réforme de 1990.

Tiens, je la trouve intéressante cette information dans mes propres questionnements.

Un tel constat nous amène-t-il à dire que l'Académie française « s'oppose à la réforme » ? ou plutôt que l'Académie française entend défendre sa politique de neutralité absolue jusqu'au bout ?

Je me demande parfois aussi si la neutralité n'est pas une forme d'aveu d'impuissance.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Olik le 16 mai 2018 à 14:57:12
Je disais juste qu'à la lecture de ton message, on avait l'impression que l'ensemble des arguments "pour" la réforme orthographique (ou du moins pas totalement contre) dans les 16 pages de ce fil tournaient autour de "l'Académie valide la réforme donc c'est cool" ; ce qui n'est pas le cas.

Ah oui, ce n'est pas faux, j'ai relu avec ta vision.
C'est une maladresse de ma part, j'ai voulu rester trop détaché et le "on" qui voulait dans ma tête dire "quelqu'un" peut tout à fait vouloir dire "de manière générale".
Titre: Re : Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Dieter le 16 mai 2018 à 19:59:44
Un tel constat nous amène-t-il à dire que l'Académie française « s'oppose à la réforme » ? ou plutôt que l'Académie française entend défendre sa politique de neutralité absolue jusqu'au bout ?
Je ne crois pas Alan. Je pense plutôt que les académiciens ont été vexés de se faire couper l'herbe sous le pied par un système mis en place à peine un an plus tôt, et pour lequel on peut de plus douter de l'objectivité étant donné qu'il s'agit d'un organisme gouvernemental.
Titre: Re : Re : Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 16 mai 2018 à 20:30:02
Un tel constat nous amène-t-il à dire que l'Académie française « s'oppose à la réforme » ? ou plutôt que l'Académie française entend défendre sa politique de neutralité absolue jusqu'au bout ?
Je ne crois pas Alan. Je pense plutôt que les académiciens ont été vexés de se faire couper l'herbe sous le pied par un système mis en place à peine un an plus tôt, et pour lequel on peut de plus douter de l'objectivité étant donné qu'il s'agit d'un organisme gouvernemental.
Antifasciste !!

 :D Non, pardonne-moi Dieter, je rigole, il faut que je me recentre sur la discussion...

Non, ce que j'entends à travers mes mots, c'est que l'Académie française reste souvent bien silencieuse sur l'actualité littéraire, et que le fait qu'elle se fasse si discrète sur la réforme de l'orthographe a un certain effet (peut-être même négatif).

Après, les Académiciens ne sont pas tous d'accord, cela doit parfois être difficile de proposer une position commune sur des sujets parfois très vastes, donc j'ai conscience que cette question mérite un réel approfondissement, et ne peut se résumer par de simples suppositions.

Ce serait presque un débat à part entière.
Titre: Re : Re : Re : Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Dieter le 16 mai 2018 à 20:43:56
l'Académie française reste souvent bien silencieuse sur l'actualité littéraire
Mais c'est eux qui la font l'actualité littéraire !

Citer
le fait qu'elle se fasse si discrète sur la réforme de l'orthographe a un certain effet (peut-être même négatif).
C'est eux qui sont à l'origine de la dernière.
Titre: Re : Re : Re : Re : Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 16 mai 2018 à 20:57:58
l'Académie française reste souvent bien silencieuse sur l'actualité littéraire
Mais c'est eux qui la font l'actualité littéraire !

 :\? Mmh... Comment te dire les choses...

Citer
le fait qu'elle se fasse si discrète sur la réforme de l'orthographe a un certain effet (peut-être même négatif).
C'est eux qui sont à l'origine de la dernière.

Effectivement, l'Académie française a joué un rôle dans cette réforme, mais également fait un choix dans le moment de la mettre en route.

Maintenant, ce que j'essaie d'évoquer, c'est l'actualité première, celle de la dérégulation et de la fragilisation du tissu littéraire. Cette réforme joue évidemment un rôle particulier, celui d'amener les milieux littéraires à s'adapter à de nouvelles régulations, maintenant je reste convaincu que d'autres outils pourraient être à notre disposition pour faire avancer les choses de façon conséquente.

Bon, c'est difficile de t'expliquer les choses, disons qu'on pourrait attendre mieux d'un acteur institutionnalisé comme l'est l'Académie française ; et que c'est aussi ce qui me préoccupe aujourd'hui.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Aléa le 16 mai 2018 à 22:41:06
Citer
Mais c'est eux qui la font l'actualité littéraire !
Finkelkraut, Orsena, mais sinon ? (je parle uniquement au niveau de l'actualité active, sinon ca publie)
C'est pas le rang de bataille du mouvement littéraire non plus hein...


Citer
C'est eux qui sont à l'origine de la dernière.
Ah bah, non justement c'est ce que vient de dire Olik à la page d'avant !


Edit : j'ai trouvé quelques citations autour de l'académie, choisissez les vôtres ahah http://evene.lefigaro.fr/citations/mot.php?mot=acad%C3%A9mie
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 16 mai 2018 à 22:58:03
Edit : j'ai trouvé quelques citations autour de l'académie, choisissez les vôtres ahah http://evene.lefigaro.fr/citations/mot.php?mot=acad%C3%A9mie

 :D Certaines sont très drôles, malgré tout le respect que j'ai pour cette institution.

Citer
“Donnez-moi quarante trous du cul et je vous fais une Académie française.”
De Georges Clemenceau

Citer
“L'Académie française est une sorte de musée, mais de personnages encore en vie.”
Pierre Mille

Citer
“L'Académie française est une étrange machine qui arrive à transformer une gloire nationale en fauteuil.”
De Marcel Pagnol

J'avais lu Le Fauteuil hanté de Gaston Leroux, et c'est plein d'humour, je vous le conseille.

Disons que mis à part les Académiciens qu'a cités Ben.G, j'en ai vu peu intervenir dans notre actualité, et moins encore prendre des positions engagées ou importantes pour les milieux littéraires ; maintenant, je ne sais pas si c'est une impression faussée, je ne voudrais pas médire à tort.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Loïc le 17 mai 2018 à 00:45:27
Y a quand même Xavier Darcos et VGE, à l'Académie. Ils font l'actualité, à leur manière  :noange:

Tiens, d'ailleurs, pour s'amuser un peu dans ce fil, on pourrait lancer les paris sur qui remplira les quatre sièges vacants. Chiche de proposer Damasio ? :mrgreen:
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 17 mai 2018 à 01:03:56
 :huhu: Damasio immortel ? Pari tenu !
Titre: Re : Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Dieter le 17 mai 2018 à 01:22:06
Citer
Mais c'est eux qui la font l'actualité littéraire !
Finkelkraut, Orsena, mais sinon ? (je parle uniquement au niveau de l'actualité active, sinon ca publie)
C'est pas le rang de bataille du mouvement littéraire non plus hein...
Bon, c'est sur que leur prose ne fait pas les bests sellers de l'été, parce que même Ariane s'endormirait en lisant certains de leurs textes, mais ils créent quand même pas mal.

Citer
Citer
C'est eux qui sont à l'origine de la dernière.
Ah bah, non justement c'est ce que vient de dire Olik à la page d'avant !
Oui, je suis allé un peu vite en besogne. Ils n'en sont pas à l'origine, et s'ils ne l'ont pas appuyée en 90, depuis 2016, ce sont eux qui se sont investis pour soutenir Belkacem en explicitant les modifications.


Edit : j'ai trouvé quelques citations autour de l'académie, choisissez les vôtres ahah http://evene.lefigaro.fr/citations/mot.php?mot=acad%C3%A9mie
[/quote]
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: anlor le 17 mai 2018 à 08:46:06
Je floode de façon éhontée, mais je viens de faire un tour sur le site de l'Académie et :
Citer
Le nouvel élu se fait confectionner un costume avec broderies – le célèbre habit vert –, agrémenté d’un bicorne, d’une cape et d’une épée dont sont dispensés les femmes et les hommes d’Église et doit composer un discours de remerciement, dans lequel il n’omettra pas de prononcer l’éloge de son prédécesseur.
est-ce que quelqu'un a vraiment osé associer ses gens-là à "l'actualité"  :D
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: avistodenas le 17 mai 2018 à 09:16:44
@ Dieter :

Il faudrait ajouter :

Académie Française : objet de haine pour ceux qui n'y sont pas entrés. :mrgreen:
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Ceiht-El le 04 septembre 2018 à 19:19:16
https://www.courrierinternational.com/article/loffensive-des-linguistes-belges-sur-la-grammaire-francaise
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 05 septembre 2018 à 12:23:41
https://www.courrierinternational.com/article/loffensive-des-linguistes-belges-sur-la-grammaire-francaise

Intéressant cet article.

Citer
Dans leur tribune, les linguistes belges affirment que “les règles d’accord du participe passé actuelles sont obsolètes et compliquées jusqu’à l’absurde. Seule une forme de paresse intellectuelle peut justifier la défense du statu quo, véritable nivellement par le bas.”

Ouh ! Elle m'inquiète, cette proposition.

Je trouve que c'est très important qu'on accorde le verbe à son complément au participe passé, je suis en profond désaccord avec cette règle.

J'ai le sentiment que c'est hors de propos, ce que les linguistes proposent.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: anlor le 05 septembre 2018 à 12:41:47
De toute façon c'est l'usage qui gagnera, pas les linguistes  :-*
(y a déjà plein de gens qui le font plus cet accord ; et la grande majorité ne connait pas toutes les règles qui s'y réfèrent. Genre "ils se sont succédé" vous l'écrivez comment ?)
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 05 septembre 2018 à 12:43:22
Genre "ils se sont succédé" vous l'écrivez comment ?)

Sans S, c'est un coi.

Oui, j'imagine que tu as raison, mais je pense qu'il est vraiment important que l'on puisse justement identifier à qui s'accorde un verbe (au sujet ou à son complément, et à quel complément quand il y en a plusieurs ?).
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Ocubrea le 05 septembre 2018 à 21:39:13
L'article de Courrier International se réfère à cette pièce de théâtre, très intéressante :
https://www.rtbf.be/auvio/emissions/detail_jour-de-relache-la-convivialite?id=13008 (https://www.rtbf.be/auvio/emissions/detail_jour-de-relache-la-convivialite?id=13008)

Je ne sais pas si ce sera accessible en France, mais j'espère parce que ça vaut la peine, c'est drôle et intéressant. Personnellement ça m'a fait changer d'avis, même si je ne suis pas aussi extrême.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Alan Tréard le 05 septembre 2018 à 22:50:35
Je n'ai pas accès à la télévision belge malheureusement, mais j'ai trouvé cette page avec un extrait. (http://www.nouveau-theatre-montreuil.com/fr/programme/spectacles/la-convivialite)

C'est intéressant de voir que le sujet apparaît aussi au théâtre, merci Ocubrea ; je ne comprends pas toujours pourquoi la complexité de la langue est aussi problématique pour certaines & certains, j'imagine que c'est une question de confort.
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Claudius le 05 septembre 2018 à 23:05:44
https://www.youtube.com/watch?v=hUrzAo7xTRg (https://www.youtube.com/watch?v=hUrzAo7xTRg)

J'ai trouvé ça, c'est assez intéressant je trouve

 :mrgreen:
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: Ocubrea le 06 septembre 2018 à 12:55:29
Oui, et dans leur spectacle c'est sympa parce qu'ils prennent plein d'exemples absurdes (comme ce fameux truc de "il y a douze différentes façons d'écrire le son "s" et en parallèle trois manières de prononcer la lettre "s", alors qu'en turc c'est un son pour une lettre…" mais plein d'autres aussi), et qu'ils avancent une par une toutes les raisons pour lesquelles on pourrait ne pas vouloir réformer l'orthographe, en les contrant chaque fois très intelligemment. Moi qui étais très à cheval sur la conservation de cette orthographe, ça m'a vraiment fait réfléchir…
Titre: Re : La nouvelle écriture.
Posté par: anlor le 10 septembre 2018 à 09:17:39
Je viens de tomber sur cette vidéo assez bien fiche de Linguisticae sur l'accord du  participe passé (https://m.youtube.com/watch?v=g9yOnw0czVg&noapp=1&client=mv-google) :)