Salut Cyr !
Ça fait plusieurs fois que je viens sur ce poème.
Et aujourd'hui tout m'est apparu lumineux.
Je ne sais pas pourquoi, si je suis passé trop vite, regardé d'un mauvais angle.
Mais là j'ai vécu la scène. Il y a surement le sapin de Noël, qui campe le décors et la saison. La main de la lampe. En fait ce poème est une description réelle est fidèle de la réalité. Il faut le lire comme cela. Il faut se mettre à la place du poète installé chez lui à la lueur de sa petite lampe. Qui se prend à déclamer une ode à sa lampe (au soleil) dans une (la) nuit d'hiver. Et comme la lumière appelle la lumière, le poète se prend à rêver de l'été. La lampe est l'avatar du soleil (comme le suggère le titre).
J'aimerais sentir
L'odeur du pin dans mon lit
Toucher et cueillir
Le nouveau jasmin fleuri
Entendre les grillons
Dans cette nuit immense
Où chantent les étoiles
De trop loin.
Nuit immense que l'hiver. Les étoiles chantent de trop loin pour ne pas pouvoir être dehors sous les étoiles, à la belle étoile ?
Pour qu'un rêve fatigué
Lui tourne autour
Mon image préférée.
J'aimerais me perdre
Dans des roulements d'astres
Et des bruissements de feuilles.
La ville est un désastre
Et je suis en deuil.
Toujours implicitement l'été, après le pin qui rappelle le littoral, les roulements d'astres qui mêlent mer et ciel dans une image audacieuse, une lumière presque obscure.
L'hiver en ville est un deuil du bon temps de l'été.
Au plaisir,
Edit :
Ma lampe, j'aime ton silence
Et ta lumière qui s'oublie
Dans ce monde impudique
Peuplé de cris.
Ici j'ai bien aimé la divagation sur l'état du monde. Par contre j'ai trouvé une sorte de hiatus interprétatif entre "lumière qui s'oublie" (ok pour le monde qui s'obscurcit et ses cris) et "impudique". Car souvent l'impudeur peut se confondre avec la recherche de lumière (mais pas celle dont tu parles)