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Le Monde de L'Écriture » Salon littéraire » L'antichambre de l'édition » Auto-édition : menace ou sécurité ?

Auteur Sujet: Auto-édition : menace ou sécurité ?  (Lu 15902 fois)

Hors ligne cochonsauvage

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Re : Auto-édition : menace ou sécurité ?
« Réponse #15 le: 13 décembre 2018 à 10:18:28 »
Rien à ajouter qui n'apporte plus de précisions, juste envie d'écrire que le fil est très intéressant.

Je partage les propos et la vision de Milora.

Par contre, vinzWallbreaker écrit qu'il ne faut pas de demi mesure. Mais dans ce cas, où placer le curseur ? Pourquoi Amazon et pas la Fnac ou les autres plateformes de vente en ligne ?
"Je connais un critique qui est en même temps auteur... ce qui le met en tant qu'auteur dans une situation critique !"
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Re : Auto-édition : menace ou sécurité ?
« Réponse #16 le: 13 décembre 2018 à 13:48:05 »
A ma connaissance, la fnac n'édite pas, ne coupe pas l'herbe sous le pied des éditeurs et ne fait de la concurrence qu'aux libraires (et encore).
Amazone casse les prix, dévalue le travail fourni par les auteurs en les forçant à brader leurs ouvrage (parce que mettre son livre en vente à 1€, c'est chier sur son propre travail, AMHA) et restreint drastiquement la diversité littéraire en ne publiant que des romans "bon marché"/"mainstream".
Et en plus, amz ne paie pas ou peu de taxes sur ses revenus/bénéfices dans nombre de pays (france y compris), alors qu'ils brassent des milliards chaque année. Donc, je le redis : pas de demi mesure avec pareille saloperie.
Avec des Si on fait de la musique monotone...

Hors ligne JVialleton

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Re : Auto-édition : menace ou sécurité ?
« Réponse #17 le: 17 janvier 2019 à 13:30:41 »
Au delà du "scandale" du Renaudot (je mets des guillemets car il s'agit pour moi d'une tempête dans un verre d'eau), je pense que l'auto-édition marque clairement un tournant dans le monde du livre.

Pour moi, c'est une opportunité pour les auteurs. La chance de pouvoir rester maître de leurs écrits et de ne pas se heurter à un comité de lecture débordé, difficile ou obtus (les trois existent... et parfois en même temps). Je connais d'excellents romans qui n'auraient peut-être jamais vu le jour sans l'auto-édition. Ce n'est pas la sécurité, c'est la liberté.

En ce qui concerne les éditeurs, c'est l'opportunité de dénicher de nouveaux talents sans prendre le moindre risque. Aujourd'hui, les pros de l'édition consacrent moins de 4% de leurs catalogues au premier roman. Trop risqué. Ils préfèrent miser sur des auteurs dont la rentabilité financière est déjà établie. En surveillant les auto-édités d'un oeil intéressé, ils sont aujourd'hui en capacité de proposer des contrats juteux (pour eux) à de jeunes auteurs qui ont déjà fait leurs preuves tout seul. Que du bonus!

Les laissés pour compte sont sans doute les petits libraires, et ce pour LA raison (toujours la même) qui mène une profession au bord du gouffre: la résistance au changement. Les taxis résistent aux Uber, les disquaires résistent à la musique en ligne, les loueurs de DVD résistent à Netflix... et perdent. Ils disparaissent car ils résistent au lieu de s'adapter. Ils oublient qu'à lutter contre le courant, on s'épuise et on se noie. Il vaut mieux s'agripper à la première branche qui passe et se laisser porter.

Aujourd'hui, les libraires résistent aux auto-édités. On ne compte plus les témoignages d'auteurs qui se sont présentés à un petit libraire et se sont vu fermer la porte au nez sans un seul regard sur leur œuvre. Pourquoi cela? Les pro du papier proclament que les livres auto-édités sont mal écrits et de mauvaise qualité. Je vais me hasarder à une hypothèse et proclamer que c'est du pipeau. La vraie raison est la stupide (mais humaine) résistance au changement.
Les grandes enseignes (Cultura, Espace Culturel) ouvrent leurs portes aux auto-édités et les accueils (contre un pourcentage sur les ventes bien sûr), parce qu'ils ont compris que l'auto-édition fait maintenant partie intégrante au paysage.

C'est une forme d'édition qui n'en est qu'à ses balbutiements et qui, d'après moi, a encore un bel avenir devant elle.
« Modifié: 17 janvier 2019 à 13:32:16 par JVialleton »
Jérôme
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Nocte

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Re : Auto-édition : menace ou sécurité ?
« Réponse #18 le: 17 janvier 2019 à 13:48:07 »
Je ne suis pas trop d'accord.
En tant que lecteur je me méfie d'un livre auto-édité, je me dis que s'il n'a pas trouvé d'éditeur c'est qu'il y a forcément quelque chose qui ne va pas, et je n'ai pas envie de prendre ce risque là dans mes achats.
Moi je trouve que cette liberté c'est du pipeau, un bon éditeur ça discute avec toi, ça échange, ça propose des choses pour faire en sorte que le texte final atteigne son plein potentiel. C'est un travail que je trouve indispensable pour sortir un bon bouquin, et je ferai nettement plus confiance à des professionnels dont c'est le job de sortir un bon livre.
C'est pas qu'il faut s'adapter, c'est qu'il y a de tout et n'importe quoi en auto-édition, car justement tout le monde peut le faire.
Les libraires sont déjà dans la merde jusqu'au cou, tu crois qu'il n'ont que ça à faire de prendre des risques avec des livres auto-édités ?

Hors ligne Alan Tréard

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Re : Auto-édition : menace ou sécurité ?
« Réponse #19 le: 17 janvier 2019 à 13:53:17 »
Merci pour ton argumentaire, Jvialleton, cela permet de se faire une idée précise de ce que tu penses de la situation actuelle. N'hésite pas à échanger avec Weg, moi-même ou d'autres si des membres souhaitent réagir !!

Effectivement, il faut que la maison d'édition ait quelque chose en plus à proposer que l'auto-édition ne propose pas, sinon ce n'est pas utile de passer par l'édition traditionnelle.

Une imprécision malgré tout sur les librairies, en fait ce n'est pas tellement contre les auteurs auto-édités qu'elles en ont, c'est plutôt qu'elles ont une grosse pile de livres à lire avant de vendre, et que cela les oblige à consacrer beaucoup de temps à la lecture. Lorsqu'une partie du travail de relecture est réalisé par les éditeurs, alors ceci fait moins de temps d'appréciation à consacrer au livre et plus de temps pour se pencher surtout sur l'essentiel (une librairie ne travaille pas toujours avec des éditeurs à la structure modeste, elle attend de trouver des partenaires de confiance avant d'acheter les livres).

C'est assez difficile à comprendre, la diffusion, cela demande pas mal d'expérience, cependant je dois dire qu'un principe est que plus il y a de filtres entre l'auteur et le lecteur, plus précise sera la sélection des livres.

Aller chercher des « best-sellers déjà connus » pour ne pas avoir à faire ce travail de traitement de l'information, c'est un peu comme jeter les semences de plein de produits différents et attendre de voir laquelle des plantes survivra pour offrir peut-être un légume, et une fois que la forêt a poussé et que le terrain n'est plus exploitable pour l'agriculture, aller piocher une mûre des bois en disant : « Mmh, c'est vraiment un délice !! » On quitte définitivement la culture pour aller vers la vie sauvage avec des méthodes pareilles.

De cette façon, je pense que l'auto-édition doit quand même pouvoir proposer une vraie méthode de prescription avant d'être glissée sur le marché, or si celle-ci propose pas plus pas moins que ce que fait la maison d'édition, alors la maison d'édition n'a plus lieu d'être.
« Modifié: 17 janvier 2019 à 13:56:57 par Alan Tréard »
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Aube

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Re : Auto-édition : menace ou sécurité ?
« Réponse #20 le: 17 janvier 2019 à 14:07:42 »
Salut JVialleton, bienvenue sur le forum !
La comparaison avec les disquaires, taxis et loueurs de DVD me semble dénoter une certaine méconnaissance (peut-être me contrediras-tu) du corps de métier éditorial. Ici on ne parle pas de revendeur ou de service, mais d'un savoir-faire et d'une philosophie dont la perte hypothétique pose question dans tout le domaine littéraire. La logique de l'auto-édition cantonne l'auteur au rôle d'acteur économique et l'éditeur au rôle de distributeur, brisant une certaine logique de coopération, d'artisanat et de construction collective de la culture (par l'établissement de lignes éditoriales par exemple) au profit de la vacuité socio-culturelle d'une logique exclusivement marchande, qui en effet, a pour elle tous les arguments pragmatiques que tu viens de lister.

De toute façon, tu as raison, je pense que l'auto-édition va prendre le pas sur l'édition traditionnelle pour les décennies à venir à moins d'un bouleversement politique majeur à l'échelle de l'occident. Mais je te conseille plutôt de regarder le phénix s'éteindre en pleurant ce qu'on perd avec lui plutôt que de hâter son trépas, de toute façon inévitable. ;)
Un fragment de ce qu'est la littérature se trouve dans le métier d'éditeur, et on le perdra avant de le comprendre.

Un métier qui n'est, à mon sens, en rien comparable avec un permis de conduire ou une licence de location, ou même la passion sincère et encyclopédique d'un disquaire.

Bientôt, la littérature ne sera qu'un marché comme les autres, avec son cortège de prostitutions spectaculaires asservi à la tyrannie de la demande. Bien sûr que ça a largement déjà commencé. Il y avait un équilibre entre marchandisation de la culture et idéal de la culture, les éditeurs sont les garants et les pivots de cet équilibre, mais certains ont choisi de se ranger aux côtés d'une certaine philosophie rentière. Est-ce vraiment leur faute, puisqu'on leur demande de survivre ? Que pèse l'idolâtrie romantique des lettres face à l'impératif rationnel (sic) de la survie financière ?

Mais si on vote à proximité de la frange libérale, j'avoue que y'a pas de quoi s'empêcher de dormir hahaha.

Coeur.
« Modifié: 17 janvier 2019 à 14:13:31 par Aube »

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Re : Auto-édition : menace ou sécurité ?
« Réponse #21 le: 17 janvier 2019 à 14:11:12 »
Rassurer les lectrices & lecteurs sur ce qu'ils vont trouver dans le livre en l'achetant, c'est aussi le travail de la librairie. Personnellement je n'ai pas confiance en la prescription sur google. Et qui n'a pas confiance n'achète pas !!
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Re : Auto-édition : menace ou sécurité ?
« Réponse #22 le: 17 janvier 2019 à 14:26:18 »
Citer
. Ce n'est pas la sécurité, c'est la liberté
Jusque là, j'étais d'accord, mais la maxime le fait dire que tu me vendras pas cette tendance ultra libérale du 'fais tout toi même, y'en a qui y arrivent, on te prend un pourcentage' (qu'on retrouve chez les livreurs à vélo qui galèrent leur race ), non tu me feras pas croire que c'est ça la liberté  :mrgreen:

En fait tous les auteurs ne savent pas tout faire, se faire de la pub, faire de la belle mise en page, des couvertures, des corrections, c'est des métiers que certains passent des années à étudier pour faire des livres. Donc tu peux demander à un auteur de faire tout ça, mais pas garantir qu'il saura le faire, et comme les plateformes d'autotedition fonctionnement à celui qui sait le mieux faire, les bons auteurs seront absolument pas plus mis en avant (et pas la peine de citer le monsieur du Renaudot, c'etait un auteur déjà multiplement publié et avec une reconnaissance )

Ah et : pour l'instant c'est quoi la plus grande perspective de réussite pour un livre autoedite ? Être publié par une maison d'édition... Je pense qu'une fois que ça c'est dit, tout est dit... Mais ça a le mérite de désengorger les comités de lecture, pas forcément de relever le niveau de la littérature (parce que avec tous les meilleurs arguments du monde, même s'il peut y avoir de très bons bouquins autopu liés, la moyenne 'e pourra jamais, jamais, jamais être aussi bonne que dans les maison, tout simplement parce qu'il y a plusieurs personnes qui ont de l'expertise qui travaillent avec l'auteur, donc c'est pas seulement une velléité au changement, peut-être que ça aide les auteurs à ne pas baisser les bras -on peut pas dire que ça gagne plus d'argent non plus...- mais ça ne pourra qu'abaisser le niveau du livre... C'est un fait...)


Bref, je trouve que l'autoedition peut avoir des bons côtes, il faut seulement savoir pourquoi on l'utilise, mais qu'on ne vienne pas vendre ça comme le renouveau de l'édition et quelque chose qui peut/doit le remplacer, parce que c'est une connerie...



(Mais c'était un peu facile, il suffit de lancer ce débat sur n'importe quel forum pour que ça emeuve les foules : mrgreen :
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Re : Auto-édition : menace ou sécurité ?
« Réponse #23 le: 18 janvier 2019 à 13:30:48 »
Merci pour toutes ces réactions intéressantes. Je ne m'attendais pas à autant de retour. Tous ces points de vue sont réellement passionnants. 

C'est pas qu'il faut s'adapter, c'est qu'il y a de tout et n'importe quoi en auto-édition, car justement tout le monde peut le faire.

En fait tous les auteurs ne savent pas tout faire, se faire de la pub, faire de la belle mise en page, des couvertures, des corrections, c'est des métiers que certains passent des années à étudier pour faire des livres.

Non les auteurs ne savent pas tout faire et non, tout le monde ne peut pas le faire.

Cela reviendrait à dire que tout le monde peut être un entrepreneur, et tout le monde n'a pas cela dans les veines. Car l'auteur auto-édité est un entrepreneur. Quand son livre est écrit, il change de casquette et devient celui qui devra mener son projet de publication au bout. Il fait ce qu'il sait faire, et quand il ne sait pas faire: il apprend ou il sous-traite. Mais, à la fin, c'est toujours lui qui a le dernier mot. Elle est là, la liberté. Dans le fait de garder son projet en main et de rester le capitaine du navire jusqu'au bout.

Il reçoit des conseils de son graphiste, de son correcteur, de ses bêta-lecteurs... Il y a échanges et débats, mais c'est l'auteur qui tranche.

Est-ce que c'est parfait? Certainement pas, mais l'auteur apprend à chaque nouveau projet. Il s'améliore et s'enrichit sans cesse.

Est-ce que tous les livres auto-édités sont de bonne qualité? Sûrement pas. J'ai lu des horreurs en auto-édition comme il m'ait arrivé d'être déçu par des auteurs connus.

J'ai peut-être été un peu dur avec nos amis libraires, mais l'étroitesse d'esprit de certains sur l'auto-édition a tendance à me hérisser le poil. Quand j'entends un libraire dire que les auto-édités "font de la merde" et qu'il met les confessions de Valérie Trierweiler en tête de gondole, j'ai le cerveau reptilien qui s'agite.

Je ne pense pas avoir dit que l'autoédition remplacera les maisons d'édition (et j'espère que cela ne sera pas le cas), car elles ont encore une portée qui ne peut laisser un petit indépendant que rêveur. Mais elles ne sont plus incontournables, et cela est un grand progrès à mes yeux. Elles ne sont plus les seuls gardiennes des clés de la création. C'est la fin d'un monopole.

J'ai développé une passion pour l'autoédition et je pense que, si une maison d'édition venait me proposer d'éditer mes livres, je serais très flatté mais je dirai "non merci". Il y a plus que le plaisir de l'écriture dans ce format.

Encore merci à tous pour vos réponses  :)
Jérôme
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Nocte

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Re : Auto-édition : menace ou sécurité ?
« Réponse #24 le: 18 janvier 2019 à 14:49:31 »
Je pense que cette liberté ne vaut pas la peine de sacrifier les services d'une maison d'édition classique, mais ce n'est que mon avis. Je comprends ton point de vue.

Hors ligne Aléa

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Re : Auto-édition : menace ou sécurité ?
« Réponse #25 le: 18 janvier 2019 à 16:01:48 »
(et pourtant pour l'instant on vend aux auteurs que 'tout le monde peut le faire, c'est ça qui me déplaît pour le moment là dedans, parce que c'est des machines qui font ça que pour les sous qui disent ça, en occultant derrière que c'est pas du tout facile... (Même avec certains services d'aide proposés par certains) Mais que ça puisse passionner quelqu'un à apprendre à tout faire, ça je le conçois, parce que c'est passionnant à faire ^^ )
Le style c'est comme le dribble. Quand je regarde Léo Messi, j'apprends à écrire.
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Re : Auto-édition : menace ou sécurité ?
« Réponse #26 le: 19 janvier 2019 à 10:43:59 »
Sauf que la relecture, doit obligatoirement passer par une tierce personne. Tu peux écrire, faire ta mise en page, ta couv et démarcher les imprimeurs tout seul. Nous sommes plusieurs par exemple ici à écrire et faire un peu de photo/illustration.
Mais pour la relecture, il faut absolument de l'aide. On ne vois jamais toutes ses propres fautes. Et puis la relecture ce n'est pas seulement les fautes d'orthographe/grammaire c'est aussi la compréhension global du texte, le repérage des incohérences, des lourdeurs et autres étourderies.
Et c'est là aussi la force de l'éditeur, d'avoir techniquement plusieurs relecteurs dont c'est le métier.
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Re : Auto-édition : menace ou sécurité ?
« Réponse #27 le: 22 janvier 2019 à 12:35:06 »
Sauf que la relecture, doit obligatoirement passer par une tierce personne. Tu peux écrire, faire ta mise en page, ta couv et démarcher les imprimeurs tout seul. Nous sommes plusieurs par exemple ici à écrire et faire un peu de photo/illustration.
Mais pour la relecture, il faut absolument de l'aide. On ne vois jamais toutes ses propres fautes. Et puis la relecture ce n'est pas seulement les fautes d'orthographe/grammaire c'est aussi la compréhension global du texte, le repérage des incohérences, des lourdeurs et autres étourderies.

Je suis entièrement d'accord.
Je passe par des correcteurs professionnels certifiés qui vendent leurs services en ligne. J'en connais d'excellents si cela vous intéresse.
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Re : Auto-édition : menace ou sécurité ?
« Réponse #28 le: 22 janvier 2019 à 12:54:13 »
En ce qui me concerne, je pense que j'ai vu vinzWallbreaker évoquer autre chose dans le principe de relecture.

Je suis mal à l'aise avec ta philosophie de « table rase », JVialeton, comme si tout livre pouvait être remplacé par un autre sans distinction ni nuance.

Je dois remarquer malgré tout que l'auteur fait partie d'un environnement littéraire qui lui permet progressivement de s'émanciper et de se construire dans un environnement de stabilité. Il n'y a pas de livre sans littérature.

Si je résume le regard que tu nous offres aujourd'hui, je dirais que pour toi l'éditeur n'apporte rien de plus qu'une mise en page et une correction orthographique.

Je ne crois pas que le livre se résume à ces seules notions – n'hésite pas à me corriger si je t'ai mal compris –, je pense qu'il faut savoir aussi comprendre le cheminement de l'ouvrage, le temps de réflexion à l'élaborer, à le concevoir dans le fond et la forme, les relations avec les milieux littéraires, les nombreuses correspondances entre auteurs pour construire une démarche qui vaille la peine d'être partagée.

Je ne parle pas de simples « témoins » de l'auteur, comme des bêtas lecteurs qui s'en iraient faire une critique « objective » du livre, je parle réellement d'un environnement de partage, de débats, de tendances ou de modes, de mœurs et de traditions qui font tout ce dont le livre a besoin pour être présenté à la vente.

De cette façon, lorsque de gros éditeurs laissent penser qu'ils se contentent de racheter des ouvrages auto-édités qui ont été un peu plus vendus que les autres, c'est tout une partie de la construction du livre qu'ils semblent mettre de côté, et je crois que cette philosophie leur retombera dessus un jour ou l'autre, ils ne pourront pas éternellement se réfugier derrière Amazon et ses consorts.
« Modifié: 22 janvier 2019 à 13:07:39 par Alan Tréard »
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Hors ligne Alex B

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Re : Auto-édition : menace ou sécurité ?
« Réponse #29 le: 11 mars 2019 à 00:11:33 »
Pour moi, l'auto-édition est surtout une option parallèle à celle de l'édition par une maison. Mais je continue à penser qu'il faut d'abord être publié par la voie classique afin d'acquérir de l'expérience, car l'auteur est vraiment livré à lui-même.
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