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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » L'Ordre des Tigres

Auteur Sujet: L'Ordre des Tigres  (Lu 4227 fois)

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L'Ordre des Tigres
« le: 28 janvier 2007 à 22:31:57 »
Donc je remet tout plus les nouveaux extraits à partir "Tu n'est pas bavarde, hein?":

Livre I: la création

“Et vous savez ce qu’il a répondu?
-Non, vas-y, dis!
-Hum...”Monsieur je suis peut-être un tas de merde, mais vous vous êtes un porc!”, qu’il a dit de sa voix perchée, l’autre est resté sans voix.”
 
Gwi’Caer mêla son rire à ceux des autres, quel fameux conteur que ce Fald! Il avala une lampée de bière, et continua à écouter la conversation.
“Rhalala, le duc est peut-être long à la détente, mais quand il s’y met, il s’y met! Eh Gwi’, félice-le de ma part quand tu le verras.
-Pas de problème!”
 
Gwi’Caer est le plus haut marchand de Crec, et peut-être le plus gros aussi, car sa renomée ne venait pas seulement de sa marchandise, mais aussi de son poids. Parti d’un simple lopin de terre, il avait gravi les échelons de la société, et fréquentait maintenant les personnages les plus importants jusqu’au Roi, et nageait dans le bonheur absolu. Il venait de marier sa fille à un ministre haut placé qui avait soixante dix ans, mais peu importe l’âge, la dote avait été importante, il s’habillait de vêtements incrustés de rubis, et faisait bonne chère à chaque repas, il sourit.
“Eh, tu rêves!
-Non, non, je pensais aller fumer un Brin dehors, vous venez.
-Très peu pour moi, la dernière fois, j’ai rendu mon repas.
-Ah, c’est de l’argent perdu, ça!, s’écria Fald en riant.
-Bah, il en a tellement!, répliqua Gwi’Caer.”
 
Leur rires se firent entendre à l’autre bout de la pièce, l’aubergiste soupira, il était passé trois heures du matin, et ils étaient toujours là, demandant et redemandant de la bière, il bailla.
“Eh, l’ami, apporte-nous encore de la bière.”
 
 Le brave homme s’empressa de leur rapporter quelques chopes de bières. Gwi’Caer finit sa chope et se leva, cherchant dans sa poche l’herbe tant convoitée, il finit par mettre la main dessus et sortit.
  
Le commerçant respira l’air pur, et alluma un Brin, il regarda la fumée s’envoler jusqu’au ciel sombre. Il entendit un craquement, il se retourna, et aperçut une forme sombre.
“Qui est là?
-Certainement pas un ami, répondit une voix rauque.”
  
Il frissonat.
“T’as peur gros porc? Allons...
-Si c’est de l’argent que vous voulez...
-Tsss...L’argent... T’as que ce mot là à la bouche?
-Je...”
 
 La forme s’avança, et Gwi’Caer distingua un homme presque nu, tout bleu. Il sursauta.<br
“Vous êtes...
-Je suis...Non, non, fit l’homme en voyant le commerçant qui s’apprêtait à s’enfuir. Ça ne sert à rien, t’es trop gros. Je te rattraperais en moins de deux. Laisse-moi te voir à la lumière, oui comme ça... Eh ben, si je dois vivre dans un corps pareil pendant un mois, ça va être gai!
-Pitié, supplia Gwi’Caer.<br
-Pitié? Est-ce que vous avez eu pitié de nous?” Gronda l’homme.
  
Gwi’Caer se tassa sur lui-même en tremblant. L’homme s’approcha menaçant. Le commerçant voulut crier, mais son cri se mua en un cri muet. L’homme prit sa forme dans un nuage de fumée bleu.
“Bah...! Comment-tu fais pour vivre dans un truc pareil! Fit l’homme visiblement dégouté.”
 
  Gwi’Caer regardat son double faire des grimaces.
“Mais je vais bien m’amuser!”
 L’autre pointa son doigt vers Gwi’Caer qui disparut et partit d’un pas allègre vers l’auberge.


1.


Le jour commencait à se lever, des trainées oranges, roses, violettes et jaunes s'
étalaient sur un ciel bleu sombre. Quelques points de lumière éclairaient Lidr, capitale du Royaume de l'Ours, on aurait pu croire que tout allait bien mais il y avait quelque chose, et ce quelque chose était un long mur de brique et de fer, coupant le royaume en deux, et par la même occasion, la capitale. Construit par les Vrers, habitants du Royaume de l'Aigle. Les deux royaumes étaient en guerre, à cause d'un stupide assassinat. Le roi du Royaume de l'ours avait été tué, et les Vrers avaient pris le pouvoir. Ils avaient postés deux gardes tout les cinq cent mètres le long du mur.Vart frotta ses mains pour les réchauffer puis souffla dessus, il grogna, son souffle se transforma en buée qui s'envola en tourbillonant vers le ciel.
"Fait froid, hein?, intervena son compagnon.
-Ouais, tu l'as dit!
-Foutu hiver!On s'les gèle ici! Et pis obligé de surveiller c't'enfoiré de mur, au pays, au moins y fait chaud!
-J'en ai marre de ce pays, y fait froid, y a rien à bouffer, et leur bière, c'est de la pisse!
-Si t'as froid, pisse-toi dessus, ça te réchaufferas les jambes!", fit l'autre en rigolant.
Vart l'imita de son rire gras et ils repartirent dans l'autre sens sans remarquer la silhouette noire qui avait lancé un corde de l'autre côté du mur.
 Earwin se tapit dans l'ombre, repoussant distraitement une mèche de ses cheveux , elle attendit, puis assura la corde, elle jeta un coup d'oeil, elle soupira, mit son sac à dos et se suspendit à la corde prudement. Agile, elle arriva rapidement de l'autre côté. On lui avait toujours dit qu'elle était souple, "comme un chat" disait Batiste, le garçon-boulanger, c'était pour ça qu'on l'avait designée pour ces missions: aller chercher des colis de l'autre côté du mur, en zone occupée et les ramener.Elle prit place sur le balcon et récupéra la corde, elle atterit souplement sur le sol et se dirigea vers le centre.
Une groupe de soldats passa, et Earwin se tapit dans l'ombre. Elle reprit sa route dès qu'ils furent passés, et arriva en vue d'une petite maison coincée entre deux auberges. Elle entra, et ayant dissimulé sont paquet elle monta à l'echelle. Arrivée dans une sorte de grenier, la jeune fille se dévêtit, troquant ses vêtements sombres au profit d'une tenue en toile.
Elle s'approcha d'un petit tas de paille, un grognement l'accueillit.
"Oui, je sais je suis en retard, mais môssieur peut bien attendre vingt petites minutes pour manger!
-Mpf!"
Elle attrapa un morceau de viande sur une étagère et lança par-terre, le tas de paille remua.
"Vous daignez sortir maintenant!Quel honneur!"
Un bébé tigre sortit du tas de paille, c'était un tigre blanc agé d'une petite année, il s'approcha du morceau doucement et le renifla, il releva la tête avec une moue mécontente.
"Eh oui!Fini le lait!T'es un carnivore maintenant!"
Le tigre goûta un petit morceau, et le mâcha lentement, il émit un petit grognement, et reprit un autre morceau.
"Tu vois que tu aimes ça!Bon à moi!"
Elle se servit elle aussi un morceau, prit du pain, et s'assit par-terre pour manger, lorsqu'ils eurent finis, Earwin s'approcha du
tigre.
"Bulle?"
Le tigre s'approcha et se blottit dans ses bras, elle se roula en boule, et s'endormit.Un rayon lui chatouilla le nez, elle bailla et ouvrit les yeux pour se retrouver nez à nez avec une truffe humide, elle se recula vivement, et vit que c'était son tigre;
"Bulle!Je t'ai dit de ne pas faire ça, j'ai cru que c'était un chien de garde!"
Bulle baissa les oreilles, Earwin soupira et le prit dans ses bras.
"Garnement! On dirait un garçon!
-Grr!
-Eh ça va! Je te taquine!"
Elle avait trouvé Bulle dans une foire, son dresseur voulait le tuer, car à son goût, le bébé tigre n'executait pas assez vite les tours qu'il voulait lui enseigner, Earwin l'avait récupéré en échange de quelques pièces d'or. Elle l'avait apprivoisé, et l'avait baptisé ainsi car un jour en rentrant, elle le trouva en train de jouer avec un savon, le tigre l'avait avalé et avait commencer à faire des bulles.
   Elle revint brusquement à la réalité quand Bulle lui mordilla les pieds.
“Ah oui! Marché aujourd’hui! Tu veux venir?
 Le tigre blanc bondit dans ses bras.
“D’accord, j’ai compris. Après, je livrerai mon paquet.”
Elle attrapa son sac et mit Bulle dedans, elle prit son paquet et sortit en mettant sa capuche, elle ne tenait pas être repérée. Les bruits du marché parvenaient jusqu’à elle, elle distingua de la musique et sourit, il y avait du spectacle aujourd’hui! Elle arriva et fit rapidement ses courses et s’approcha de la place lentement, savourant chaque note.
  
Deux musiciens et un danseur executaient des morceaux bien connus appartenant au folklore. L’un jouait de la flûte, l’autre du violon. Le troisième virvoltait, sautait, dansait, faisait des cabrioles au son de la musique. Il était jeune, environ 17 ans, le même âge qu’elle, il avait des cheveux bruns, court devant, longs et attachés en queue de cheval derrière, il enchaînait les mouvements sans fatigue, plein d’énergie.
 
 Quelques personnes jetaient des pièces dans un chapeau usé et rapiécié, à en juger l’état de leurs vêtements, ils ne croulaient pas sous l’or. Earwin remarqua un louveteau allongé, faisant sa sieste près de la roulotte, elle souri,t attendrie, Bulle sortit légèrement sa tête et grogna en sentant l’odeur du louveteau.
 “Jaloux, va!”
 Véxé, le bébé tigre retourna au fond du sac. Elle croisa furtivement le regard du troisième saltimbanque, il était d’un bleu profond.
“Ça te plaît?”, demanda une voix qui n’avait rien de sympathique.

Elle sursauta et se retourna, surprise, apercevant un garde royal.
“Aurais-tu peur?
-N...Non.
-Tant mieux, parce que je me serai posé des questions!
-Ah?
-Oui, car une personne qui passe le Mur quasiment toutes les nuits n’a pas peur...
-Je...
 
 Les gens commençait à se rassembler autour d’eux, formant un cercle. Les musiciens avaient arrêté de jouer, le danseur s’approcha.
“Et pourquoi te caches-tu sous une capuche?”
 
 Earwin recula mais trop tard, le garde enleva la capuche, dévoilant son aspect.
“Qu’est-ce que...?”
 Étonné, le jeune homme devisagea la fille. Sa peau était recouverte d’une fine fourrure couleur miel, ses cheveux étaient couleur chataîgne et courts, tressés à certains endroits, ses oreilles pointues, elle avaient des yeux oranges, il aperçut rapidement ses mains griffues. Elle n’était sûrement pas une humaine, il s’approcha davantage. La foule murmurait, il n’y avait aucun bruit.
“Laissez-moi!
-Oh non!”
 Le garde l’attrapa par l’épaule, l’étrange créature dévoila ses canines pointues. Le garçon eut pitié d’elle.
“Elle vous a dit de la laisser, s’exclama t-il en s’avançant.
-Reste en dehors de ces affaires, toi, répondit hargneusement le garde, bouffon, va!”
 
  Le jeune garçon bondit en attrapant un bâton, le garde dégaina son épée, l’acrobate dévia l’arme d’un mouvement adroit et passa derrière, l’arme se figea dans un poteau, à quelques centimètres de la tête d’un vieil homme. Le garde se retourna rapidement, brandit ses points et adressa un coup au garçon qui s’écrasa au sol. Il se releva et donna un coup de bâton au garde sur la nuque en exécutant un salto avant, le garde royal s’écroula assomé. Le garçon entraîna la jeune fille encore sous le choc dans les ruelles étroites de la ville.
“Aïe!
-Ne bouge pas tout le temps!”
 Earwin épongea la blessure avec de l’eau, il grimaça.
“Merci, fit-elle.
-De rien, c’est normal, de quelle origine es-tu?
-Je ne sais pas, tu t’appelles comment?
-Loan, et toi?
-Earwin.
-C’est joli. Tu n’as pas de parents?, demanda t-il
-Non, je vis dans cette ville depuis que je suis toute petite.”
  Elle pansa son front.
“Tu n’es pas bavarde, hein?
-Disons que je ne suis pas habituée à parler ouvertement à un individu que je connais pas, compte tenu de mon apparence.
-Je vois, euh, qu’est-ce qui bouge comme ça dans ton sac?
-Par Daïs! Je l’avais complètement oublié!”  
Earwin sortit Bulle du sac, il grogna et fixa Loan.
“Très mignon, c’est une mode d’avoir un tigre comme animal de compagnie dans cette ville?
-Non pas du tout, je l’ai trouvé dans une foire. Non, justement il faut que je le cache, je ne sais pas ce que je vais faire plus tard, quand il sera grand.
-En effet, je ne sais pas moi non plus, fit-il.
-Vous êtes ici pour combien de temps?
-Environ deux ou trois jours, répondit Loan.
-Alors nous nous reverrons, j’ai un paquet à livrer.
-Ce soir peut-être?
-Non, je suis désolée, je crois que j’ai du boulot, plutôt demain, si tu veux, repondit-elle en souriant.
-D’accord, eh bien à demain.”
Ils se quittèrent sur un sourire. Earwin partit vers les quartiers du centre après avoir remit Bulle dans le sac et sa capuche. Cette partie de la ville était la plus dévastée, les hommes du Sud y avaient lancés des lances enflammées et presque tout avait brûlé. Elle vérifia l’adresse de son destinataire et déboucha dans une rue où presque tout avait été détruit. Seule une maison imposante à la limite du manoir tenait debout, elle ne semblait pas avoir été touchée par les flammes. Earwin toqua à la porte, patienta quelques secondes puis la grande en bois s’ouvrit et tomba nez à nez avec un drôle d’individu.


2.

"Passeur: Les Passeurs sont ceux qui circulent entre les mondes, ils ont un peu de pouvoirs magiques, apprennent le maniement des armes et de la magie pendant vingt-ans. Ils se reposent à Griff'Rael, l'Inter-monde, où seuls eux peuvent venir.
Ils sont de tous origine et de tous les mondes, ils sont également hybrides et possèdent des familiers."

Extrait de l'Encyclopédie des Mondes, de Jan Melc'Hir.

Il était jeune, grand, des cheveux noirs et courts coiffés en arrière. Un regard gris intense, des traits fins et réguliers avec une petite barbiche et une boucle d’oreille en argent sur l’oreille gauche. Il était vétu d’un costume noir, d’un gilet orange, d’une chemise rouge. Il fronçait les sourcils, il devait être en train de travailler. Son air passa du mécontentement à la surprise en la voyant.
“Monsieur Laenyc Thomas?
-Oui c’est moi, c’est pour...?
-Une livraison, s’empressa t-elle de répondre.
-Une li...Ah oui! Entre donc! Ton nom?
-Earwin Meara, monsieur.”
  Il eut un air de bienveillance et marmona.
“Enfin...Depuis si longtemps...”
Elle allait dire quelque chose quand il se retourna soudainement.
“Veux-tu quelque chose?
-Oui, répondit-elle surprise.
-Tu veux quoi? Du thé, un café, du chocolat...?
-Vous avez du chocolat, mais il n’y en a plus depuis longtemps.
-Eh bien chez moi, il y en a encore!”
 
 Ils entrèrent dans la maison. Earwin agrandit les yeux en voyant la première pièce, elle servait visiblement de bureau car un mur entier était recouvert de livres, elle avait une forme étrange, il y avait deux murs qui formaient un angle droit, un troisième était arrondit, couvert de plusieurs cartes de pays étranges. Des étagères qui avait des objets étranges aux éclats dorés et argentés composaient le troisième mur. Un bureau était installé au milieu, il était fait de bois sombre, avec des tiroirs rouge bordeau sur les côtés. La pièce en-elle même était sombre, seulement éclairée par des bougies. Earwin voulut examiner les cartes de plus près, mais Thomas la poussa vers une autre porte.
“Tu auras d’autres occasions, crois-moi!”
 
Earwin fronça les sourcils,”d’autres occasions”? Ils traversèrent un couloir encore plus sombre que le bureau. La deuxième pièce était aussi surprenante que la première, elle était ronde, assez grande et les murs était tapissés de livres de toutes tailles et grosseurs, un escalier en spirale conduisait à un deuxième étage, le plafond était en verre et l’ensemble était magnifique, bien éclairé, avec plusieurs tables et fauteuils.
“Waow!
-Ce n’est pas moi l’architecte, ce sont les elf...Hum, en effet, c’est très beau"
Earwin le dévisagea, Thomas lui sourit, déposa le paquet sur une table.
“Je vais chercher ton chocolat chaud!”
Il disparut par une porte. Elle fit le tour de la pièce, lentement, observant tout puis finit par s’installer dans un fauteuil. Thomas arriva et lui servit son chocolat, Earwin le remercia d’un sourire, et savoura chaque gorgée. Le jeune homme déballa le paquet, admira la couverture, le feuilleta et le rangea dans une étagère.
“Vous avez combien de livres ici?
-Euh...Oulà, pas loin de cent mille.”
 Elle faillit s’étouffer, cent mille! C’était le double du nombre d’habitants de Lidr!
“Il y a de tout”, reprit-il, non sans avoir jeter un coup d’œil inquiet à la jeune fille, “de la magie, de l’illusionisme, de l’ethnique...
-De la “magie”?
-Oui, c’est un sujet courant.
-Et de l’ethnique? Pourtant, il n’y a pas grand chose à observer sur nous...
-Là est l’erreur. Pourquoi crois-tu qu’il y a la guerre. Ce n’est certainement pas à cause de l’assassinat, non, c’est à cause des habitants du Sud, en particulier leur souverain qui veut plus de territoire. Les humains sont certainement les plus bêtes de tous les peuples!”
 
Il comprit son erreur trop tard.
“Quels autres peuples?
-Enfin, je veux dire ceux du Sud!, se reprit-il.
-Vous me cachez quelque chose depuis tout à l’heure.
-Pas du tout!
-Ne faites pas semblant, je commence à y être habituée, vous savez.
-Tu le sauras plus tard.”
Un sonnette retentit.
“Je dois aller...”

« Modifié: 23 juillet 2009 à 15:03:50 par Milora »
"L'art de peindre n'est que l'art d'exprimer l'invisible par le visible".
Eugène FROMENTIN

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Re : L'Ordre des Tigres
« Réponse #1 le: 04 février 2007 à 16:50:57 »
Je viens de me rendre compte que je n'ai pas mis de proloque, le voilà:

“Et vous savez ce qu’il a répondu?
-Non, vas-y, dis!
-Hum...”Monsieur je suis peut-être un tas de merde, mais vous vous êtes un porc!”, qu’il a dit de sa voix perchée, l’autre est resté sans voix.”
   Gwi’Caer mêla son rire à ceux des autres, quel fameux conteur que ce Fald! Il avala une lampée de bière, et continua à écouter la conversation.
“Rhalala, le duc est peut-être long à la détente, mais quand il s’y met, il s’y met! Eh Gwi’, félice-le de ma part quand tu le verras.
-Pas de problème!”
   Gwi’Caer est le plus haut marchand de Crec, et peut-être le plus gros aussi, car sa renomée ne venait pas seulement de sa marchandise, mais aussi de son poids. Parti d’un simple lopin de terre, il avait gravi les échelons de la société, et fréquentait maintenant les personnages les plus importants jusqu’au Roi, et nageait dans le bonheur absolu. Il venait de marier sa fille à un ministre haut placé qui avait soixante dix ans, mais peu importe l’âge, la dote avait été importante, il s’habillait de vêtements incrustés de rubis, et faisait bonne chère à chaque repas, il sourit.
“Eh, tu rêves!
-Non, non, je pensais aller fumer un Brin dehors, vous venez.
-Très peu pour moi, la dernière fois, j’ai rendu mon repas.
-Ah, c’est de l’argent perdu, ça!, s’écria Fald en riant.
-Bah, il en a tellement!, répliqua Gwi’Caer.”

   Leur rires se firent entendre à l’autre bout de la pièce, l’aubergiste soupira, il était passé trois heures du matin, et ils étaient toujours là, demandant et redemandant de la bière, il bailla.
“Eh, l’ami, apporte-nous encore de la bière.”
   Le brave homme s’empressa de leur rapporter quelques chopes de bières. Gwi’Caer finit sa chope et se leva, cherchant dans sa poche l’herbe tant convoitée, il finit par mettre la main dessus et sortit.
   Le commerçant respira l’air pur, et alluma un Brin, il regarda la fumée s’envoler jusqu’au ciel sombre. Il entendit un craquement, il se retourna, et aperçut une forme sombre.
“Qui est là?
-Certainement pas un ami, répondit une voix rauque.”
   Il frissonat.
“T’as peur gros porc?
Allons...
-Si c’est de l’argent que vous voulez...
-Tsss...L’argent... T’as que ce mot là à la bouche?
-Je...”

  La forme s’avança, et Gwi’Caer distingua un homme presque nu, tout bleu. Il sursauta.
“Vous êtes...
-Je suis...Non, non, fit l’homme en voyant le commerçant qui s’apprêtait à s’enfuir. Ça ne sert à rien, t’es trop gros. Je te rattraperais en moins de deux. Laisse-moi te voir à la lumière, oui comme ça... Eh ben, si je dois vivre dans un corps pareil pendant un mois, ça va être gai!
-Pitié, supplia Gwi’Caer.
-Pitié? Est-ce que vous avez eu pitié de nous?” Gronda l’homme.
   Gwi’Caer se tassa sur lui-même en tremblant. L’homme s’approcha menaçant. Le commerçant voulut crier, mais son cri se mua en un cri muet. L’homme prit sa forme dans un nuage de fumée bleu.
“Bah...! Comment-tu fais pour vivre dans un truc pareil! Fit l’homme visiblement dégouté.”
   Gwi’Caer regardat son double faire des grimaces.
“Mais je vais bien m’amuser!”
   L’autre pointa son doigt vers Gwi’Caer qui disparut et partit d’un pas allègre vers l’auberge.

« Modifié: 23 juillet 2009 à 14:50:53 par Milora »
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Re : L'Ordre des Tigres
« Réponse #2 le: 16 mars 2007 à 23:28:06 »
J'ai fait quelques modifs, j'ai notamment mis le prologue à la bonne place, et rajouté un texte au début du chapitre 2.

3.

"Drils:Mi-hommes, mi-animaux, ce sont les alchimistes, ils concoctent les poisons les plus dangereux mais peuvent créés des remèdes à presque toutes les maladies, ils vivent à Leferth, et sont entourés d'une faune et d'une flore impressionantes. Ils sont solitaires."
Klerc Aram'n, les races sitariennes.

Une silhouette sombre se tenait sous un porche, à l'abri de toute lumière qui trahirait sa présence. Griffin Fler'n soupira, il pleuvait à torrent, il détestait la pluie, cela mouillait sa fourrure. Il distingua à travers le rideau de pluie une forme sombre qui s'approchait, il esquissa un sourire, enfin... La forme sombre se transforma en un humain qui visiblement était bien nourri.
"Alors?
-C'est fait monsieur, il a "disparu".
-Bien, du bon travail, Scorn, garde cette forme; et arrange-toi pour rester près du roi, mais attention!"
   L'humain grassouillet hocha la tête, et disparut. Griffin se détendit, la première partie de son plan était réussie, il étouffa un baillement, et s'éloigna tranquillement.
                                 ***
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Re : L'Ordre des Tigres
« Réponse #3 le: 27 mars 2007 à 07:46:42 »
Rohhh je viens de voir qu'il n'y a pas de commentaire ici ! J'essayerai d'en faire un ce midi ;)
« Modifié: 27 mars 2007 à 12:00:32 par DarkMarius »
Bzzzz Bzzzz

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Re : L'Ordre des Tigres
« Réponse #4 le: 27 mars 2007 à 12:14:35 »
Personnellement j'aime beaucoup ton texte, je le trouve très intéressant à lire et je dois bien t'avouer que j'attends la suite  :-°
Bzzzz Bzzzz

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Re : L'Ordre des Tigres
« Réponse #5 le: 31 mars 2007 à 16:37:11 »
Je vais essayer de faire des illustrations pour cette histoire pendant les vacances.

Darkmarius=>merci.
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Re : L'Ordre des Tigres
« Réponse #6 le: 07 avril 2007 à 19:01:25 »
“Bien.”
Earwin sursauta, Thomas était revenu avec deux assiettes largement remplis de gâteaux tous appetissants; Thomas surprit son regard, il sourit amusé.
“Mange, après je te ferais visiter le reste de ma demeure.
-Comment vous faites pour garder votre maison en si bon état?
-Secret de maison”, fit-il avec un clin d’œil.
Elle n’insista pas, et finit de manger son gâteau, un ronflement vint perturber le silence qui s’était installé.
“Qu’est-ce que...?”, commença Thomas mais Earwin l’interrompit d’un geste. Elle souleva son sac, l’ouvrit et sortit Bulle, complètement endormi. Elle le secoua doucement, le tigre ouvrit les yeux en baillant, s’étira et sauta des genoux de sa maîtresse et s’approcha de Thomas. Le jeune homme eut un geste de recul puis se ressaisit et caressa d’une main prudente le tigre blanc.
“Ça fait tellement longtemps que j’en ai vu un, et j’ignorais sa présence ici.
-Normal, je le cache.
-Où as tu trouvé ce tigre?
-Dans une foire, je l’ai sauvé d’une mort certaine.
-Il est magnifique”, murmura Thomas complètement absorbé par le regard bleu du tigre.
Earwin s’éclaircit la george, le jeune homme sursauta, il rougit, gêné, il se leva posant délicatement Bulle sur le sol.
“Allons-y.”
Un autre coup de sonnette retentit.
“Décidement, accompagne-moi.”
Il la fit sortir par une autre porte, ils traversèrent une immense pièce remplie de fauteuils moelleux, de tapis, quelques miroirs et tapisseries ornaient les murs. Earwin arrondit lesyeux.
“Le salon”, fit simplement Thomas. “Enfin, le premier.
-Il y en combien?
-Euh...Quatre, mais plus petits.”
Thomas ouvrit une porte, et ils débouchèrent dans un couloir éclairé par des torches, la jeune fille distinguait des portraits accrochés aux murs. Enfin, il ouvrit la porte d’entrée.
Quelqu’un enveloppé d’un long manteau marron, et dont la tête était recouverte d’une capuche se tenait sur le seuil.
“Oui?
-C’est moi, fit simplement le visiteur.
-Déjà?
-Ça été plus rapide que prévu.
-Eh bien, entre, je t’en prie.”
La personne entra et enleva sa capuche, c’est un “homme”, du moins quelqu’un de type masculin, il avait les cheveux or qui tombaient en cascade sur ses épaules, des yeux marrons qui brillaient d’une lueur malicieuse, des oreilles en pointes, une peau mate, et un sourire aux lèvres. Les deux hommes s’embrasèrent.
“Ça fait tellement longtemps!”
Le visiteur enleva son long manteau, il était vêtu d’une tunique verte aux manche courtes, en-dessous il portait une tunique aux manches longues, blanche, il avait des gants en cuirs qui recouvraient son bras, une ceinture à la boucle en or serrait sa tunique, il portait un pantalon ample et blanc, et de longues bottes en cuirs. Un sac était accroché à ses hanches, un carquois rempli de flèches aiguisées reposait sur ses épaules ainsi qu’un petit arc. Il surprit Earwin qui le dévisageait.
“Qui est-ce?, demanda t-il à Thomas.
-Ma livreuse.”
Il fronça ses sourcils.
“Earwin Meara”, complèta Thomas.
Le visiteur tourna autour d’elle en hochant la tête, mal à l’aise, elle fixa ses pieds.
“Parfaite! Tu as évalué ses capacités?
-Non pas encore, elle est arrivée, il y a une heure.
-En effet.”
Thomas se tourna vers Earwin.
“Earwin, je te présente Elric, Elfe de son état, fils de San, roi d’Elir, le deuxième monde, et de Armiel, reine d’Élir, frère de Malia, princesse d’Élir. Décoré du titre de l’Épée d’Or, lors de la bataille de Fern, du titre du Meilleur Apprenti, élève de Termian, Maître-Guérisseur, du titre de Tireur d’Argent. J’ai rien oublié?, fit-il en direction d’Elric.
-Non, je ne crois pas.
-Comment tu fais pour retenir tout ça?
-Ça, je me le demande tout le temps.
-J’ai vraiment du mal, la prochaine fois, arrange-toi pour que ça soit toi. Euh...Earwin?”
Elle était restée bouche bée durant la tirade de Thomas, et l’était encore. Elle referma sa bouche.
“C’est une blague?
-Non.
-Mais, un elfe, ça n’existe que dans un livre de contes pour enfants.
-Alors pourquoi es-tu différente?”, répliqua Elric, qui se méla dans leur conversation, “pourquoi ta peau est-elle recouverte d’une fourrure? Pourquoi as-tu une truffe à la place du nez? Parce que tu n’es pas de ce monde, tu es une Drile, pas une humaine.
-Je l’avais remarqué”, maugréa Earwin.
Des souvenirs jaillissaient dans sa mémoire, aussi loin qu’elle se souvenait, elle était comme ça depuis toute petite, subissant les moqueries des autres enfants des rues. Elle se souvenait des longues soirées passées à pleurer, Drinian qui lui refusait l’entrée dans la Guilde des Voleurs parce qu’elle était différentre, les gamins qui l’évitaient crachant sur son chemain, les regards effrayés de leur mère, les habitants qui se mettaient à plusieurs pour l’insulter, qui lui lançaient des cailloux, qui la battaient comme un chien. Une larme coula le long de sa joue, elle l’essuya de sa main, et releva la tête, Thomas et Elric la regardaient, inquiets.
Bulle s’approcha en gémissant, il gratta le bas de ses jambes, elle le prit dans ses bras, et le caressa doucement. C’était lui qui l’avait sauvée, lui qui lui avait donné envie de se battre et de survivre.
“Désolé, fit l’Elfe embarrassé.
-C’est pas grave.”
Soudain, l’Elfe dut s’appuyer au mur pour ne pas tomber, il se tint le front en gémissant, Thomas s’approcha pour le soutenir.
“Elric, ça va?
-Manque de sommeil”, répondit l’Elfe, “je n’ai pas dormi depuis une semaine.
-Une semaine! T’es malade ou quoi! Je te prépare un lit, et au dodo!”, Thomas se tourna vers Earwin, “écoute, je n’ai pas le temps de t’expliquer ce qui se passe, mais plus tard, je te le promet.
-D’accord.”
Thomas et Elric disparurent dans le couloir, et Earwin se rappela qu’elle ne se rappelait pas du chemin. Elle ouvrit une porte au hasard et heureusement, c’était le bureau, elle le traversa, elle entra dans la bibliothèque, et se laissa tomber sur un fauteuil. Elle se massa les tempes, et réfléchit. Une Drile, c’était donc ça, elle soupira, elle ferma les yeux, et se laissa emporter par le sommeil.
"L'art de peindre n'est que l'art d'exprimer l'invisible par le visible".
Eugène FROMENTIN

 


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