Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

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Le Monde de L'Écriture » Salon littéraire » L'antichambre de l'édition » Un certain regard sur la MAISON D'EDITION...

Auteur Sujet: Un certain regard sur la MAISON D'EDITION...  (Lu 2613 fois)

Hors ligne Botrac de Saint-Estimini

  • Tabellion
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Un certain regard sur la MAISON D'EDITION...
« le: 03 avril 2020 à 01:10:16 »
Amis lecteurs, bonjour.

Voici une petite note d’information, ou de « réflexion » dirons-nous, car, m’étant heurté au monde de l’édition parisien à plusieurs reprises, et ayant retenté ma chance plutôt récemment –toujours sans succès j’en veux rassurer certains-, il m’est venu quelques idées que j’aimerais vous partager ici-bas. Et pour lesquelles j’aimerais recueillir vos commentaires et avis si vous pouvez sympathiquement vous y contraindre.

J’ai donc réessayé ma chance il y a quelques mois (après avoit tenté durant de nombreuses années d’être publié, ou même d’avoir simplement un avis sur les textes que j’avais envoyés ou même un simple rendez-vous pour en discuter ) et lors de mon appel téléphonique (je n’ai pas envoyé le manuscrit cette fois), j’ai eu cette nouvelle impression de « fonctionnariat institutionnel » devant le fait d’envoyer le manuscrit. Mais j’ai eu aussi l’impression cette fois qu’il était assez vital pour la personne au téléphone que j’envoie vraiment mon texte. J’ai senti presque comme une supplique et je me suis en fin de compte demandé si le fond de commerce de la maison d’édition ne reposait pas aussi sur l’envoi de manuscrits, presque tout autant que sur la publication des manuscrits. N’y aurait-il pas là un commerce de dupes et ne fait-on pas le beurre de ces gens de lettres, ou « soi-disant » gens de lettres, en leur fournissant nos écrits personnels, de beaux écrits parfois, dont ils monnayent et pillent la substance ? A l’heure du « Big data », ces gens revendent peut-être l’« information » qu’ils reçoivent parce que le texte renseigne aussi sur l’auteur, sur son humeur à l’instant « t » ou au jour J, sur certaines choses qu’il a vécues et qui peuvent intéresser peut-être certains spécialistes. Cela permet de définir un certain milieu ou un univers. Le fait aussi d’envoyer un manuscrit à une Maison d’Edition signifie qu’on a confiance en cette Maison quelque part, ou qu’on considère qu’elle a une certaine renommée, un certain prestige ; on voudrait qu’elle nous publie. On l’a trouvée par quelques biais de publicité, ce qui prouve aussi qu’elle sait communiquer (?). Les Editeurs se font peut-être un classement ou une comptabilité des manuscrits qu’ils reçoivent, et entre eux ils comparent les chiffres et celui qui aura reçu le plus grand nombre de manuscrits sera celui qui aura assis la plus solide réputation, ou aura fait le mieux sa communication. Nous faisons peut-être nous-même écrivains, le jeu de cette « industrie », qui aussi fait vivre beaucoup de personnes (le nombre d’employés en France dans le secteur de l’édition est peut-être assez élevé), et sans les manuscrits que nous leur envoyons, ces gens là n’auraient peut-être pas de travail. A l’heure d’internet et du logiciel, de l’auto-édition, des sites comme lulu.com,… on sait qu’il n’est plus vraiment nécessaire d’avoir un éditeur ou un correcteur, le métier est devenu obsolète en quelque sorte. Ne fait-on donc pas survivre une caste de « dinosaures », pardonnez-moi cette expression, qui s’est depuis longtemps éteinte et qui, depuis son cercueil en sapin dans les sous-bassements et caveaux du quartier latin si je peux dire, nous mendie quelques écrits pour assurer une sorte de « survie »  ? J’avais presque envie pour ma part d’écrire un nouveau roman sur ce thème : « Aristide von Neumann contre le gang des éditeurs masqués » ou quelque chose de ce genre, tant ce sujet semble intéressant et digne peut-être, de quelques piques. Voire même d’un coup de grâce final. Enfin voilà, merci de votre patiente attention, vos commentaires sont les bienvenus si vous voulez, quant à moi je n’enverrai mon nouveau roman que contre 3 millions de dollars cash en petites coupures je crois, dans une mallette solidement fermée, à double tour et remise en mains propres par un gentil éditeur (qui m’aura au passage fait une génuflexion et un baise-main).

Votre bon et patient Bôtrac

Hors ligne cyamme

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Re : Un certain regard sur la MAISON D'EDITION...
« Réponse #1 le: 03 avril 2020 à 13:17:22 »
Ou bien une maison d'édition ne survit qu'en publiant et vendant des exemplaires des livres qu'elle publie et donc refuse de faire du conseil gratuit aux auteurs sur son temps de travail parce que ce n'est pas sa raison d'être ?  ;)

Je pense sincèrement que tu fais fausse route et je vois pas bien ce que le "big data" a à voir avec l'envoi d'un manuscrit.

Hors ligne Alan Tréard

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Re : Un certain regard sur la MAISON D'EDITION...
« Réponse #2 le: 03 avril 2020 à 23:55:07 »
Bonjour Botrac de Saint-Estimini,


Je vois que l'ambition de ton sujet est avant tout de poser des questions d'actualité. Difficile de réagir sur un sentiment très complexe où tu mélanges des expériences déçues et des sentiments sur un fonctionnement très général d'une économie à part entière.

Ce sur quoi je peux au moins réagir, c'est sur l'idée que les maisons d'édition fonctionneraient comme un organisme d'État, mécanisé, uniforme, administré et compact. Je pense que tu fais fausse route en estimant que les éditrices & éditeurs auraient à la fois : tous les mêmes moyens de communiquer, tous les mêmes réseaux de diffusion, tous les mêmes politiques à l'égard des lectrices & lecteurs, tous les mêmes fonds et financements, tous les mêmes ambitions en matières d'idées et d'objectifs, tous les mêmes auteurs et genres, etc.


Franchement, le portrait que tu fais des maisons d'édition doit correspondre à une ou deux maisons d'édition qui fonctionnent comme tu le racontes, et encore... ça paraît quand même être un point de vue depuis l'extérieur sans expérience concrète sans données, chiffres exacts, articles de presse, ou autre...

Disons que, l'indépendance ou la liberté des maisons d'édition fait le principal de leur réputation. Un exemple : si tu trouves que les livres d'une maison d'édition sont ennuyeux car ils manquent de créativité ou d'inventivité, alors tu vas chez la maison d'édition voisine pour voir s'il y a du mieux là-bas (et la voisine, elle a tout intérêt à te proposer quelque chose de différent car elle devine que, si tu viens chez elle, c'est que tu n'as pas trouvé ton compte chez la première).


Pour les auteurs, c'est un peu pareil : si on n'aime pas trop ce que fait une maison d'édition, rien ne nous interdit jamais d'aller chez la voisine.

Oui, c'est ça, je dirais que pour te donner une idée de ce qu'est l'édition, c'est une affaire de voisinage. Les voisines & voisins peuvent s'entendre et vivre côte à côte ou au contraire se disputer. Eh ! Bien, les maisons d'édition, c'est pareil : elles ne sont pas toutes d'accord entre elles, même quand elles sont voisines...

Il y a même des disputes sur des thématiques littéraires, des notions de style ou des idéaux contraires. Mais ça reste quand même des histoires de voisinage (on appartient à un environnement littéraire).


En espérant que ça te donne de nouvelles idées, après tout, réfléchir sur un sujet, c'est aussi stimuler sa propre créativité personnelle ! ^^
Mon carnet de bord avec un projet de fantasy.

Hors ligne Aléa

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Re : Un certain regard sur la MAISON D'EDITION...
« Réponse #3 le: 04 avril 2020 à 03:30:22 »
Hahaha, non y'a pas de ficher secret et de vig data de l'édition, du tout haha

Par contre évidemment que le monde de l'édition ne vit que parce que des gens écrivent et envoient des manuscrits, et que derrière des gens lisent, même si les milliers de manuscrits représentent une jungle tellement dense, ils ne voudraient pas passer à côté d'un bon texte (et c'est leur métier de trouver, donc)

Mais ton idée peut être marrante
(Mais je t'assure qu'il n'y a aucun big data des manuscrits et écrivains haha, ça représenterait bcp trop de boulot pour un bénéfice efficacité/temps vraiment pas assez utile et il y a déjà trop à faire)
Le style c'est comme le dribble. Quand je regarde Léo Messi, j'apprends à écrire.
- Alain Damasio

Hors ligne Botrac de Saint-Estimini

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Re : Un certain regard sur la MAISON D'EDITION...
« Réponse #4 le: 05 avril 2020 à 12:11:23 »
Merci de vos réponses. Cyamme et Ben.G, non, probablement que les Editeurs ne font pas trop de « Big Data », je pousse le trait un peu loin peut-être ; il est possible qu’une sorte de paranoïa aïgue s’éveille en moi, à l’instant de réaliser que j’ai envoyé quatorze millions de pages aux éditeurs, et que je n’ai eu pour bonne rémunération de ma peine, que les quelques billets courtois : « nous vous remercions pour l’envoi de votre manuscrit, blablabla »…. « qui ne correspond pas à notre ligne éditoriale, blablabla… », « nous ne manquerons pas, blablabla… ». Alan Tréard, quelle est la raison d'être d'un éditeur alors si ce n'est pas d'accompagner l'écrivain dans sa création, de lui offrir une sorte de regard qui lui permet jugement et distanciation vis-à-vis de son oeuvre, ou amélioration de son phrasé et compréhension d'un lectorat potentiel qui peut le lire ? Enfin c'est comme cela que je voyais la tâche pour ma part.

Quoiqu’il en soit il faut savoir aussi que la plupart des Maisons d’Edition actuelles ne sont pas très vieilles, elles datent toutes de l’après-guerre plus ou moins (les années 1950), elles sont nées en des temps troublés où l’écriture était propagande (elles sont même nées de cela la plupart ), où l’on écrivait pour informer et non plus pour distraire un lecteur ou faire voeu de poésie. Les grandes Maisons d’Edition d’il y a deux ou trois siècles, qui réformaient l’écrit et mettaient en avant le style et la truculence de l’auteur, son agressivité face aux modèles établis, n’existent plus. Nous vivons dans une ère mécanique où la beauté de l’écrit, sa spiritualité si j’ose dire, ont peut-être cédé le pas à la rationnalité et à la performance. On écrit aujourd’hui pour informer, ou pour aliéner un lecteur (le garder dans une histoire à suspense et lui passer des concepts simples d’adéquation à la société de consommation).

Désolé Alan Tréard, je loue tous vos efforts pour me garantir de l’unicité de chaque éditeur, et de l’offre plurielle que peut proposer cette sorte de « caste » (comme s’il devait y avoir presque un éditeur pour chaque auteur, c’est cela ? ), mais tout de même j’ai des difficultés à trouver de bons romans pour ma part et je m’ennuie fortement à chaque lecture. Une seule tendance est certaine, c’est que depuis quelques années le genre de l’heroïc fantasy a fortement le vent en poupe, soit donc des écrits différents, où l’imaginaire réussit un peu à sortir les gens de leur quotidien, et qui donc témoignent peut-être du fait que les éditeurs traditionnels n’arrivent plus à se renouveler, ou à assurer une production suffisamment intéressante et décalée pour conserver leur lectorat ? Vous semblez d’ailleurs tellement sûr de vous, ainsi que Cyamme et Ben.G que je me demande si sous vos pseudonymes à l’emporte-pièce, vous n’êtes pas vous-même un de ces nobles propagandistes qu’il me faut démasquer. Je n’écrirai pas le roman « Aristide von Neumann contre le gang des éditeurs masqués », ce serait peut-être faire trop d’honneur à une corporation et donner de l’eau au moulin de certaines spéculations (?), mais peut-être qu’il est temps désormais de lever le voile sur un crime notoire, et de crucifier ou punir par le glaive, ceux-là même qui ont pêché par le glaive. Ceux qui ont volé leur métier aux écrivains.

En l’occurrence et comme chatiment ultime, je propose la dénonciation publique, le lynchage médiatique et les quolibets de la foule : « Houhou les tricheurs, hou houuuu… ». « Pendons-les, pendons les tous haut et court ! Gallimard, Flammarion, Grasset, Seuil, Minuit, Payot, Albin Michel,… au bûcher ! tous en même temps ! ». Hum, bref, non mais honnêtement : Citez-moi un seul bon roman de ces dernières années publié par l’un de ces éditeurs, amis des lettres, et je veux bien concéder une forme de repentance. Je me mettrai à écrire dans une cave tel un moine copiste humilié, au profit de la belle édition, pour sûr je battrai ma coulpe et l’on n’entendra plus jamais parler de moi.


Hors ligne Loïc

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Re : Un certain regard sur la MAISON D'EDITION...
« Réponse #5 le: 05 avril 2020 à 13:08:40 »
Yo

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’ai envoyé quatorze millions de pages aux éditeurs, et que je n’ai eu pour bonne rémunération de ma peine, que les quelques billets courtois : « nous vous remercions pour l’envoi de votre manuscrit, blablabla »…. « qui ne correspond pas à notre ligne éditoriale, blablabla… », « nous ne manquerons pas, blablabla… »

Ca montre que tu n'as pas vraiment bien fait ton travail, il me semble ? ;)
Et, sans doute, que ton œuvre n'est pas assez bonne.

Citer
En l’occurrence et comme chatiment ultime, je propose la dénonciation publique, le lynchage médiatique et les quolibets de la foule : « Houhou les tricheurs, hou houuuu… ». « Pendons-les, pendons les tous haut et court ! Gallimard, Flammarion, Grasset, Seuil, Minuit, Payot, Albin Michel,… au bûcher ! tous en même temps ! ». Hum, bref, non mais honnêtement : Citez-moi un seul bon roman de ces dernières années publié par l’un de ces éditeurs, amis des lettres, et je veux bien concéder une forme de repentance. Je me mettrai à écrire dans une cave tel un moine copiste humilié, au profit de la belle édition, pour sûr je battrai ma coulpe et l’on n’entendra plus jamais parler de moi.

Gallimard a traduit et publié en France Harry Potter et publie Milan Kundera, entre autres.
Sont pas dans ta liste, mais Actes Sud publie de bons romans aussi (Jérôme Ferrari, Laurent Gaudet)
Et au pire, il y a mille éditeurs en dehors de ceux-ci...
"We think you're dumb and we hate you too"
Alestorm

"Les Grandes Histoires sont celles que l'on a déjà entendues et que l'on n'aspire qu'à réentendre.
Celles dans lesquelles on peut entrer à tout moment et s'installer à son aise."
Arundhati Roy

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Re : Un certain regard sur la MAISON D'EDITION...
« Réponse #6 le: 05 avril 2020 à 14:28:17 »
Bonjour Botrac,


Je trouve que le ton que tu emploies à l'égard de l'édition en général est suffisamment agressif pour justifier leurs bonnes raisons de bouder ton ouvrage.

Le principe de la créativité, ce n'est pas de détruire les ouvrages d'autrui pour imposer les siens propres ; la créativité signifie être créatif, réinventer l'édition selon ses propres critères pour nourrir sa propre maison. On peut vivre un voisinage dans l'équilibre ou être au contraire un invivable voisin bruyant et destructeur (pour cela il y a des lois, il faut des limites à la violence).


En ce qui concerne la relation entre l'auteur et l'éditeur, elle est de l'ordre de la collaboration. Une maison d'édition n'a pas pour rôle de faire la nounou des auteurs, et dans un tel cas, l'auteur serait un poids pour l'éditeur. La relation auteur-éditeur est une relation de collaboration, un contrat, une réciprocité. Il faut être plus diplomate et tolérant.

Je te conseille donc, si tu souhaites faire preuve de créativité et te rapprocher d'une maison d'édition, de prendre en main une partie de ta propre autonomie. Cela commence par exemple par ta capacité à aller chercher des maisons d'édition qui te plaisent, d'aller de porte en porte pour rencontrer et démarcher les maisons, de prendre en compte le fait que – même quand les portes auraient toutes la même couleur dans un quartier pavillonnaire – il y a à l'intérieur des maisons de véritables diversités de familles, des identités multiples, des opinions profondément distinctes, des intérêts différents, et une liberté relative à l'intimité (au sein de la maison, on est toujours plus libre d'être soi-même qu'à l'extérieur où l'on ne connaît pas les gens). Les comparaisons que tu fais entre des maisons d'édition qui ont des particularités ne me semble pas correspondre à la réalité du métier d'éditeur.


Effectivement, si tu te limites à la façade de quelques maisons qui t'impressionnent, les zieutant comme de véritables châteaux grisonnants, sans jamais aller visiter d'autres lieux plus propices à ta propre créativité, tu n'es pas dans une démarche d'auteur, tu n'apportes pas ta propre originalité à ces maisons d'édition, tu restes un simple spectateur !!

Je te déconseille très sincèrement de résumer l'édition à seules quelques maisons : il y a même des salons du livre indépendant, une grande diversité, auxquels ne participent pas les éditeurs cités par toi et qui sont des salons très ouverts d'esprit.


Mon premier conseil, c'est donc de t'adapter à la situation présente, et surtout, surtout, de favoriser la créativité, le sens de ta propre créativité, en tant qu'auteur.
« Modifié: 05 avril 2020 à 14:30:16 par Alan Tréard »
Mon carnet de bord avec un projet de fantasy.

Hors ligne Ari

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Re : Un certain regard sur la MAISON D'EDITION...
« Réponse #7 le: 05 avril 2020 à 17:51:26 »
Je n'ai pas pu lire toutes les réponses des autres en détails, désolée  :-[ seulement le premier post.

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lors de mon appel téléphonique (je n’ai pas envoyé le manuscrit cette fois), j’ai eu cette nouvelle impression de « fonctionnariat institutionnel » devant le fait d’envoyer le manuscrit. Mais j’ai eu aussi l’impression cette fois qu’il était assez vital pour la personne au téléphone que j’envoie vraiment mon texte. J’ai senti presque comme une supplique
Est-ce que ce n'est pas tout simplement que la personne au téléphone ne pouvait vraiment pas te répondre à quoi que ce soit en l'absence d'un manuscrit pour voir à quoi ressemblait ton travail ? Je veux dire, c'est pas forcément qu'ils ont besoin de manuscrit en général, mais qu'elle insistait car non, elle ne pouvait pas te donner d'indications si elle n'avait pas ton manuscrit sous les yeux ?
~ Ari ~

Hors ligne Botrac de Saint-Estimini

  • Tabellion
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Re : Un certain regard sur la MAISON D'EDITION...
« Réponse #8 le: 06 avril 2020 à 12:31:34 »
Alan Tréard, pas d'accord avec vous. Vous avez faux. Un écrivain n'est pas là pour être gentil ou "copiner" avec d'autres écrivains. C'est une bataille sans merci que l'écriture, la plume est une arme, acérée et mortelle, nous sommes là écrivains pour changer le monde, le bousculer. C'est la "boucherie" si j’ose dire, je suis là pour planter ma plume ensanglantée dans le coeur du monde avec mes textes et en faire surgir la beauté et le sentiment, l'émotion. Il en a toujours été ainsi. Vous ne comprenez rien aux grands écrivains et au monde de l'écriture il me semble, je m'en étonne. Avec vos 5600 fils postés et votre statut de grand commandeur des lettres de ce site, de "comète versifiante", comme vous y allez léger ; vous devriez peut-être retourner au jardin de la maternelle plutôt que de vous perdre en paroles et conseils superflus ?

PS : Pardon, je vous vouvoie je ne vous connais pas beaucoup et ce tutoiement (que je trouvais pourtant sympathique autrefois sur les forums) me met un peu mal à l'aise aujourd'hui. Ce site internet est tout de même une plateforme de publication de textes aussi  (même si il est un site d'entraînement aussi pour certains), un vecteur de communication ; un peu de rigueur et de courtoisie n'est pas pour nous amoindrir ? De plus, vous êtes peut-être plusieurs à écrire sous votre pseudonyme, comme nous sous le nôtre peut-être (!!) alors quid de la question ??(???).

@Ariane, chère Ariane, merci de votre message. Non j'ai recontacté quelques éditeurs pour essayer d'avoir un entretien avant que d'envoyer mon manuscrit et lorsque effectivement je ne me décidais pas, j'ai remarqué que la personne me relançait pour que j'envoie le texte. J'ai senti que cela était assez important (plus que ma personne presque, en fin de compte !). C'est pourquoi je me suis fait cette réflexion. Au final je l'ai envoyé à quelques éditeurs (avec une réponse négative bien sûr, toujours la même "votre manuscrit ne correspond pas à notre ligne éditoriale, blablabla..."), et pas à d'autres.

@tous : j'ai envoyé à presque tous les éditeurs mes écrits (enfin disons les plus célèbres, et quelques-uns décalés ou proches de l'auto-édition comme édilivre, etc...), depuis au moins 25 ans, non je n'ai jamais eu d'entretien ni la possibilité vraiment de savoir ce que valaient mes textes. Avec le temps j'ai remarqué que je n'étais pas aussi bon que cela aussi, ou disons que j'étais sérieusement concurrencé (sans que lesdits-concurrents tiennent "boutique" sur la place publique véritablement, les vrais bons écrivains ne sont pas connus il me semble et publient sous plusieurs pseudonymes) ; mais je pense avoir ma place toutefois. J'étais bon à une époque. J'ai peut-être perdu en combattivité, gagné en ânerie et en inutilité, c'est dommage.

Hors ligne Krapoutchniek

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Re : Re : Un certain regard sur la MAISON D'EDITION...
« Réponse #9 le: 07 avril 2020 à 10:04:27 »
Alan Tréard, pas d'accord avec vous. Vous avez faux. Un écrivain n'est pas là pour être gentil ou "copiner" avec d'autres écrivains. C'est une bataille sans merci que l'écriture, la plume est une arme, acérée et mortelle, nous sommes là écrivains pour changer le monde, le bousculer. C'est la "boucherie" si j’ose dire, je suis là pour planter ma plume ensanglantée dans le coeur du monde avec mes textes et en faire surgir la beauté et le sentiment, l'émotion. Il en a toujours été ainsi. Vous ne comprenez rien aux grands écrivains et au monde de l'écriture il me semble, je m'en étonne. Avec vos 5600 fils postés et votre statut de grand commandeur des lettres de ce site, de "comète versifiante", comme vous y allez léger ; vous devriez peut-être retourner au jardin de la maternelle plutôt que de vous perdre en paroles et conseils superflus ?

PS : Pardon, je vous vouvoie je ne vous connais pas beaucoup et ce tutoiement (que je trouvais pourtant sympathique autrefois sur les forums) me met un peu mal à l'aise aujourd'hui. Ce site internet est tout de même une plateforme de publication de textes aussi  (même si il est un site d'entraînement aussi pour certains), un vecteur de communication ; un peu de rigueur et de courtoisie n'est pas pour nous amoindrir ? De plus, vous êtes peut-être plusieurs à écrire sous votre pseudonyme, comme nous sous le nôtre peut-être (!!) alors quid de la question ??(???).

Avant de bousculer quoi que ce soit, il serait bon de savoir où on met les pieds. Afin de rétablir 2-3 trucs : sur le forum chaque membre est gratifié d'un titre automatiquement en fonction du nombre de messages postés. D'où la comète versifiante d'Alan, ton tabellion et mon calame supersonique. Donc critiquer Alan sur un système automatique dont il n'est pas le responsable est juste... stupide ? Ensuite le tutoiement est de rigueur sur internet. C'est une règle tacite au même titre que s'exprimer en majuscule reviendrait à crier "en vrai". Que ça te plaise ou non, il s'agit d'un automatisme inné. Recourir au vouvoiement serait bizarre et dénote un immense dédain (mais au vu de tes posts, il n'y a pas à douter à ce sujet). Enfin pour le reste, tu as une certaine conception de l'écriture. Soit, mais elle n'est pas forcément partagée par tout le monde. Pour ma part, l'écriture sert aussi à faire voyager, proposer des expériences inédites, faire découvrir des choses, plonger le lecteur dans des mondes extraordinaires, etc. sans pour autant chercher à dénoncer ou à se battre à tout prix. Ca peut également servir à cela mais vouloir imposer son avis comme vérité unique et universelle revient à s'engager sur la mauvaise voie. Et jamais je ne considérerai un autre auteur (auteur oui parce que là encore nos avis divergent, je considère qu'un auteur devient écrivain lorsqu'il est publié, voire qu'il vit de ses écrits, pas avant) comme un concurrent, un ennemi ou un salaud qui essaie de faire mieux ou je sais pas quoi. Chacun sa conception des choses, mais je préfère voir les autres écrits comme un enrichissement...
It will reveal its meaning when it lives in victory...

Hors ligne Botrac de Saint-Estimini

  • Tabellion
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Re : Un certain regard sur la MAISON D'EDITION...
« Réponse #10 le: 08 avril 2020 à 15:19:41 »
Oui Calame supersonique (alias Krapoutchniek), vous avez raison. Pour le tutoiement, il y a beaucoup de forums où des gens se vouvoient cependant, désolé. Quant à Monde-ecriture aussi, j’ai « croisé » des personnes qui se vouvoyaient, encore désolé de vous le dire.

Pour ce qui est des écrivains, je veux dire que c’est une concurrence, chacun doit occuper un espace, on n’est pas là pour tous raconter les même choses, le monde serait bien triste, vous ne croyez pas ? Et il faut réformer, aiguillonner la vérité de batardes théories, bousculer, marquer le coup, sinon ce n’est pas la peine d’écrire. L’écriture n’est pas matière à déverser ses peines de tous les instants sur autrui selon moi, sinon il vaut mieux aller voir un psychiatre. L’écriture est là pour distraire, servir un lecteur et non pas le petit monde confiné d’un dépressif. J’ai peur, je souffre d’écouter que vous n’êtes pas d’accord avec moi, et que vous considérez que l’écrit sert à se soulager et à calmer les maux d’un quotidien un peu difficile à assumer. C'est un peu comme cela sur ce site j'ai l'impression parfois.
C’est vrai tout autant, je veux bien être d’accord avec cela, mais alors il faut écrire dans son coin, tout seul pour soi, et non pas sur un forum public où le « quidam » moyen est là pour partager son art et distraire un lectorat, plutôt que pour raconter ses propres états d’âme.

Voilà un peu mon sentiment et mon point de vue. Cela dit, il semble en fait que certaines sections de ce site internet soient « clusterisées », et qu’en effet on soit un peu contraint de se la raconter à soi-même . Donc Messire Bôtrac de Saint-Estimini, je vous laisse quelque temps et m’en vais conter à une belle quelques jolies paroles, par la forme d’un billet doux bien pensé.

PS : Ah oui, Krapoutchniek, vous êtes toujours là ? Vous avancez qu’un écrivain n’est écrivain qu’à partir du moment où il a publié ou qu’il est rémunéré de ses publications. Par d’accord avec vous, vous affabulez vertigineusement d’après moi ; un écrivain est écrivain parce qu’il aime écrire, parce que lorsqu’il envoie une lettre à ses amis pour raconter ses vacances, il n’écrit pas une carte postale de trois lignes, mais bien une longue lettre de trois grandes pages où il décrit tout par le menu. Lorsqu’il déclare sa flamme à son aimée, il n’écrit pas un court texto « ouah, j’te kiffe toi », mais bien une sorte de demande en mariage de quatorze pages pleine de style et de bienveillance. Un écrivain est quelqu’un qui aime écrire, c’est son mode de fonctionnement. Il est plus à l’aise par écrans interposés si j’ose dire, en couchant ses impressions sur une feuille avec de l’encre, que dans la réalité à éructer un babillage qui ne lui va souvent pas trop.

Aujourd’hui, je pense que je suis un écrivain ; nous pensons, nous, Bôtrac de Saint-Estimini, que nous sommes un écrivain. Je n’ai jamais publié comme tous ces artistes talentueux qui sont aussi à la fois footballer, journalistes, politiques,… de grands esprits sur la scène publique, qui nous volent peut-être nos droits à nous autres gens de plume, et qui comptent la parution de chacun de leurs ouvrages au compte-goutte (vraiment oui au compte-goutte, au compte goutte à goutte même peut-être), mais je pense que je suis un vrai écrivain. Probablement le seul et le plus talentueux d’ailleurs.

Allez, un petit bisou pour TOI Krapoutchniek  :-*, et un pour Alan Tréard  :-*. Et puis allez un peu pour tout le monde (et surtout pour Ariane !), tant qu’à faire.  :-* :-* :-* :-* :-* :-*  :-[ :-[ :-[ :coeur: :coeur: :coeur: C’est jour de fête, Bôtrac vient de publier qu’il était écrivain, hourra réjouissons-nous !!!

Hors ligne Rémi

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Re : Un certain regard sur la MAISON D'EDITION...
« Réponse #11 le: 09 avril 2020 à 16:03:32 »
Modération :

Merci de rester courtois et de proscrire les attaques telles que :

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Vous ne comprenez rien aux grands écrivains et au monde de l'écriture il me semble, je m'en étonne. Avec vos 5600 fils postés et votre statut de grand commandeur des lettres de ce site, de "comète versifiante", comme vous y allez léger ; vous devriez peut-être retourner au jardin de la maternelle plutôt que de vous perdre en paroles et conseils superflus ?

Les derniers messages s'éloignent très fortement du sujet de l'édition, merci d'y revenir ou de poursuivre cette discussion par mp ou dans le flood.

L'équipe
Le paysage de mes jours semble se composer, comme les régions de montagne, de matériaux divers entassés pêle-mêle. J'y rencontre ma nature, déjà composite, formée en parties égales d'instinct et de culture. Çà et là, affleurent les granits de l'inévitable ; partout les éboulements du hasard. M.Your.

 


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