En écho à l'appel à texte lancé sur le thème de la transparence, ce poème de Gaston Miron, montréalais politique et poétique, extrait du recueil "L'homme rapaillé".
"
vérité irréductible
Ô ton visage comme un nénuphar flottant
et le temps c'est le chœur des aulnes
à regretter continu sur des rives insensées
ton âme est quelque part
sur les collines de chair oubliée
et le temps c'est mon soulier
à creuser contre le ciel
à vivre mon angoisse poudrait
éclairait l'obscure arête de ma transparence
le temps c'est ton visage à aimer blanc
dans cette ville qui m'a jeté ses mauvais sorts
ton passage dure encore creuset de feu
le temps c'est une ligne droite et mourante
de mon œil à l'inespéré
"
Et pour celles et ceux qui apprécient, sachez que le musicien et interprète Babx a mis en musique une partie du cycle poétique "la Marche à l'amour".