Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

29 mars 2024 à 05:37:21
Bienvenue, Invité. Merci de vous connecter ou de vous inscrire.


Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes mi-longs » L'ange cosmique [Nouvelle 4000 mots]

Auteur Sujet: L'ange cosmique [Nouvelle 4000 mots]  (Lu 3251 fois)

Hors ligne Rémi

  • ex RémiDeLille
  • Modo
  • Trou Noir d'Encre
  • Messages: 10 111
L'ange cosmique [Nouvelle 4000 mots]
« le: 19 septembre 2019 à 21:13:46 »
Salut,

Bon, alors voilà le truc. Avec mon poto Niko, on a le projet de réaliser un concept album (groupe dZetabom, je vous en ai déjà causé ^^). Du coup, cet été, le Niko il a pondu un synopsis, bien cool, avec des dessins et tout. On a échangé là-dessus un petit peu cet été et j'ai proposé de passer par l'étape "nouvelle" entre le synopsis du concept album et le découpage pour l'écriture des chansons.
Pour cette raison, la nouvelle se déroule "par séquences" et l'écriture se veut assez imagée, genre on voit plutôt pas mal des scènes visuelles qui se succèdent. J'ai essayé aussi de trouver déjà des formules qui sonnent pour les reprendre dans les chansons.

Bref, pour ce que j'attends des lecteurs ? ce que vous avez envie de donner : commentaire général, remarque sur un truc pas clair ou qui cloche, avis subjectif, un point d'écriture, du pinaillage... bref
ce que vous voulez :)

Bonne lecture !




Au milieu de la nuit, une pluie d’étoiles dessine de grands traits lumineux qui plongent un à un vers l’ouest. Un caillou plus gros résiste à la désintégration ; à la fin de sa course, il n’est plus qu’une poussière planant au-dessus de la ville. Au gré du vent, elle semble hésiter, parcourir le ciel en scrutant la ville gigantesque à la recherche d’un lieu d’accueil. Les barres de béton, les élévations de verre, les prismes scintillants la rebutent.
Encore un effort et une dernière brise l’envoie par-delà la Cité. La poussière cosmique atterrit sur le flanc d’une colline de gravats et de déchets.
Quelques chauve-souris dansent, légères dans l’air moite. Leurs sonars n’ont pas repéré l’infime morceau d’étoile. Si l’on s’élève entre les nuages, la décharge n’est plus qu’une tache sombre à côté  de la ville lumineuse. Plus haut encore, la courbure de la Terre. À l’échelle du système solaire, la planète et son satellite flottent, insignifiants. Éloignons-nous à nouveau : les milliards d’étoiles de la Voie Lactée se moquent bien de ce chapelet de planètes autour du Soleil, tout comme l’immensité intersidérale des innombrables galaxies n’a que faire de notre spirale d’étoiles.

* * *

Le jour se lève. Les reflets de l’astre rouge dansent sur l’acier inoxydable d’un vieux tambour de machine à laver. Les débris autour, bien ternes, ne rivalisent guère avec la brillance du cylindre percé de trous ronds. Seule la rouille de quelques boîtes en ferraille apporte au paysage d'autres éclats de couleur sanguine. Lentement, le sol formé de ces agrégats de matière rejetés se met en mouvement. Il vibre, se craquèle, se soulève. La lumière chaude tremble devant le soleil qui préfère se voiler de lourds cumulonimbus. Tandis que l’amas s’élève en se tordant, les nuages se font plus nombreux et résonnent de coups de tonnerre assourdissants. Prenant peu à peu une forme humanoïde, l’être en devenir cherche à se créer un visage. Des yeux tentent de naître, une bouche de boue s’ouvre et se ferme.
Un éclair frappe plus près et le ciel se déchire. Les trombes d’eau s’abattent sur la décharge et finissent de sculpter le corps qui se tortille. Les gouttes innombrables érodent la masse informe, dégagent l’inutile et dessinent finalement les reliefs et la peau d’un humain semblable à tous les autres.
Dans sa poitrine, son cœur frappe pour la première fois ; ses yeux s’ouvrent et il lâche un long cri avant de se recroqueviller, nu, en position fœtale.
L’ange cosmique a pris vie. Les nuages s’effilochent et l’astre rouge, juge éternel, contemple la création du ciel et de la Terre.

* * *

Échappé de la ville tentaculaire, rejet parmi les déchets, un chiffonnier traine son caddie tordu dans la décharge à ciel ouvert. Sous son béret de toile déchiré, ses sourcils broussailleux surplombent ses yeux comme deux buissons épineux au bord d’une falaise. Un reflet de tristesse se devine sur le bord de ses paupières toujours humides. Il s'arrête et patiemment, ses mains calleuses retournent les immondices à la recherche d’un débris de quelque valeur.
Plus haut, un éclat lumineux attire son regard. Du métal. De l’inox, sûrement. Le chiffonnier abandonne son caddie et entreprend de gravir la colline rendue gluante par la pluie du matin. Plus il progresse, et plus il est convaincu que l’objet de sa convoitise est un tambour de machine à laver. Deux ou trois kilogrammes d’acier inoxydable, de quoi se payer un repas honorable. Ses chaussures éventrées glissent à chaque pas, s’enfoncent dans les détritus, mais il ne quitte pas des yeux son objectif. Encore quelques mètres et il pourra l’atteindre. Aucun doute maintenant, il la voit mieux, c’est bien la pièce qu’il a imaginée.
Une belle trouvaille. Le chiffonnier s’agenouille et commence à dégager son trésor de la gangue de crasse bourbeuse qui l’emprisonne. Le cylindre de métal résiste et l’homme doit creuser tout autour puis le secouer d’avant en arrière pour le déterrer. Alors qu’il s’affaire, il aperçoit du coin de l’œil un mouvement. Il sursaute et se redresse, sur ses gardes. À quelques pas de lui, un corps étendu dans la boue. Un bras se déplie. L’homme entièrement nu se retourne et ouvre les yeux vers le ciel. Il a la peau lisse d’un nouveau-né, une peau glabre, sans cheveux ni sourcils. Son regard perdu scrute d’abord le ciel, puis le sol, avant de s’arrêter sur le chiffonnier.
Le vieil homme a connu bien des drames, bien des misères. Surpris de découvrir cet homme abandonné dans la décharge, il n’est pas effrayé, il en a vu d’autres depuis qu’il erre parmi les parias de la grande Cité.
— Comment es-tu arrivé là, mon pauvre vieux ?
L’homme nu ne répond pas. Ses yeux immenses d’ange cosmique absorbent des informations qu’il ne sait décrypter. S’asseyant dans la boue, il tend ses longs doigts blancs vers le chiffonnier.
— Tu veux un coup de main pour te redresser ?
À nouveau, pas de réponse. Le vieux bonhomme attrape le tambour de la machine à laver, le cale sous son bras et franchit les quelques mètres le séparant du malheureux qui a toujours le bras tendu vers lui. Ses yeux sont des gouffres d’incompréhension.
Lorsque le chiffonnier saisit la main de l’ange cosmique pour le redresser, une chaleur intense le submerge. Pas seulement à l’endroit du contact entre les deux paumes, mais partout, d’un coup. Le vieil homme titube en reculant, s’étale dans la boue. Une vague d’émotion se répand en lui, et nettement, il voit toute sa vie défiler devant lui. « Vais-je mourir ? Là, maintenant ? » se demande-t-il. Malgré la peur soudaine, il se sent plus vivant que l’instant d’avant ; les douleurs ont disparu de ses articulations, sa vue semble meilleure que jamais.
Les yeux de l’ange cosmique s’agrandissent et changent de couleur : bleus puis verts, puis noisette, gris, violets… Tandis qu’il se redresse lentement, le chiffonnier détale, dévale la pente vers son caddie et disparaît.
Nu, debout au sommet de la colline de déchets, l’ange cosmique connaît maintenant le langage des hommes.

* * *

Maintenant qu’il a les mots, il voudrait les partager. Mais il ne trouve personne dans ce monde de déchets. Il se souvient d’avoir survolé la ville et se met en marche. L’astre rouge s’est élevé dans le ciel, ses rayons chauffent la peau de l’ange cosmique. Il l’observe attentivement. Surface douce. Quelques poils ont poussé. Sur ses joues un duvet, sur son crâne une brosse douce.
Les silhouettes des buildings se découpent sur l’horizon : dômes ovoïdes de cristal, parallélépipèdes de verre et d’acier, et, plus haut que tous, un calice immense entouré d’une spirale cuivrée. À son sommet, une lumière, un phare : des grésillements d’énergie qui se projettent sous le ciel.
L’ange cosmique s’approche d’une des portes de la ville. Sa nudité choque les autochtones qui font la queue pour entrer dans la Cité. On lui jette quelques cailloux, on se gausse de lui. Ses grands yeux font peur et la peur éveille la haine chez les humains. Une brave dame, presqu’aveugle, ressent sa détresse et sort de son baluchon une vieille chemise et un pantalon rapiécé. Elle lui offre les habits, il ne bouge pas. Elle insiste et pose les vêtements sur son épaule.
Lorsqu’il est habillé, la dame rayonne de bonheur et reste assise, se balançant d’arrière en avant, un sourire béat sur les lèvres. L’ange cosmique franchit la porte de la ville.

* * *

Dans la grande Cité, tous les Hommes courent. À pied ou sur d’étranges véhicules, tous s’affairent. Monde de fourmis. L’ange cosmique a appris à connaître ces insectes, ces petites bêtes qui sont si nombreuses dans la décharge. Les fourmis humaines grouillent dans leur ville immense, au sein d’une cacophonie hyper structurée. Ici, le béton mange la terre et cache l’astre rouge. Les prismes d’acier dévorent le ciel jusqu’à l’ozone.
Il parcourt les rues, contemple l’agitation coûteuse. Tous ces êtres se ruinent à construire des chimères. L’ange cosmique apprend instantanément les hiérarchies, les fonctions des habitants de la Cité, les raisons inutiles de leurs courses effrénées, les ordres, les frustrations, la croissance infinie, l’argent. Il ne comprend pas, ne ressent rien.
Partout, il se sent traversé par des ondes étranges. Alors, il grimpe, vers la source. Il atteint un belvédère, face à la Tour-Calice. Le flot numérique est plus fort ici que nulle part ailleurs. L’ange cosmique s’assied sur un banc métallique, se connecte et absorbe tout ce qui compose ce monde. Une première émotion le saisit : la tristesse. Ses yeux tournent au noir, il se cache le visage entre ses mains et pleure. Longtemps, il reste là, traversé par les ondes, abreuvé des misères du monde, des souffrances, des guerres et destructions. Les larmes coulent et mouillent ses doigts, ses joues.
Une petite fille s’approche de lui, s’assied sur son banc.
¬¬— T'es qui, toi, le monsieur qui pleure ? demande-t-elle.
Sans aucun doute, cette voix est la plus belle qu’il ait entendue depuis qu’il a pris vie dans ce monde. L’ange cosmique essuie son visage, tourne la tête. La créature à côté de lui est une jeune humaine, souriante. Des boucles brunes entourent son visage hâlé, ses grands yeux clairs pétillent de gentillesse.
— Alors ? Tu es qui ?
L’ange cosmique connaît les mots, il parle pour la première fois :
— Je ne sais pas qui je suis. Je ne sais pas ce que je fais là.
— Tu es forcément là pour quelque chose.
L’ange cosmique ne quitte pas des yeux l’enfant qui attend une réponse. Elle lui sourit, il sourit à son tour.
— Ou pour quelqu’un, insiste la petite. Tu es là pour quelque chose.
Sur le banc, ils se regardent sans plus rien dire. Une feuille caracole devant leurs pieds. Ils n’entendent plus l’agitation tout autour. Le sourire de la petite fille s’agrandit encore, elle pose le bout de ses doigts sur le bras de l’ange cosmique.
— Ça va aller, dit-elle.

De derrière le banc, une voix s’élève. C’est le papa. Il appelle la petite.
— Je dois y aller, prononce-t-elle à regrets.
L’enfant enlève sa petite main du bras de l’ange cosmique. Elle fait un rapide geste d’adieu, se lève et court vers son père.
« Je dois partir. » Les jeunes humains ont des devoirs bien tôt. Des obligations dès l’enfance. La petite « doit ». Déjà. À son âge.
Mais l’ange cosmique n’oublie pas le sourire, les mots gentils. Et l’espoir. L’espoir vient de naître en lui. Une humanité est possible.
Il se lève à son tour et se dirige vers la vieille ville. L’astre rougeoie certainement quelque part : le ciel s’est teinté de pastel. Au pied des immeubles géants, pas question d’apercevoir l’étoile. Seuls les privilégiés la contemplent, dans les plus hautes sphères, au sein des volutes aériennes de cuivre et de platine.
L’ange cosmique cherche son espoir, s’y agrippe et pénètre dans une rue d’où proviennent des sons qu’il ne connaît pas encore : de la musique.

* * *
En bas de l’escalier, sous les voutes de brique, les comportements sont différents. Les humains ont quitté la surface, ils sont cloîtrés dans une cave et se libèrent. Enfermés sous terre, ils s’offrent des possibles, noyés dans la musique envoutante.
Les coups de basse pulsent sur la peau de l’ange cosmique. Toutes ses cellules transmettent une vibration, un rythme transcendant. Il s’avance dans la boîte, s’approchant des enceintes qui offrent les ondes bienfaitrices. Ses yeux virent au bleu nuit et son corps se met en mouvement. Ses bras ondulent autour de lui, ses pieds dansent sous son corps, l’ange cosmique s’oublie.
Les minutes s’écoulent, les morceaux s’enchaînent, la transe ne s’arrête pas. Des images lui parviennent à travers ses paupières entrouvertes, kaléidoscope d’or et de pourpre. Il ne voit pas les autres danseurs, à peine sent-il leur présence. Accoudée au bar, une jeune femme le regarde. Le crâne rasé, une série de piercings sur les lèvres, elle hoche la tête en cadence. Un tatouage multicolore lui mange la nuque et remonte sur sa joue. Spirales et arabesques.
La musique continue de faire vibrer l’ange cosmique, sourd et aveugle à tout autre stimulus. Ses membres s’agitent sous les yeux curieux et avides de la jeune femme du bar. Elle fait un signe au DJ et quelques secondes plus tard, il passe un nouveau morceau, plus calme. L’ange cosmique s’apaise, ouvre ses grands yeux violets. Des arcs électriques imperceptibles crépitent au bout de ses doigts. La jeune femme s’approche. Son regard l’hypnotise, le capture, comme si l’essence de la musique se cachait au fond de ses yeux.
Parfaitement immobile, l’ange cosmique voit la main de la fille s’approcher de la sienne. Elle saisit son poignet. Un arc électrique plus fort claque dans la pénombre. Elle se mord les lèvres, grimace un peu et entraine cet homme étrange au fond de la salle. Il ne comprend pas, toujours éberlué, à la recherche du sentiment qui ne veut pas naître en lui. La musique a trop creusé, trop pris, ne lui a pas encore laissé reprendre son énergie. Ce nouveau sentiment ne fait pas surface. La main de la fille tient toujours son poignet et le flux électrique ne cesse de crépiter entre leurs peaux. Picotements, excitation.
La jeune femme approche sa bouche, les lèvres entrent en contact. Court-circuit. Explosion insupportable, incompréhensible dans la tête de l’ange cosmique. Quelque chose de non contrôlable, qui l’effraye. Sans raison, sans comprendre ce qu’il fait, il se dégage et traverse la boîte de nuit en courant. Il fuit. Est-il trop rapide ou trop soudain ? La jeune femme ne réagit pas assez vite. Le temps qu’elle sorte à son tour de la cave voutée, elle se retrouve seule, sous le crachin et la nuit noire. Amère et frustrée.
Sous les arcades d’une coursive, elle s’abrite et rumine son désir déçu. Cet homme était exceptionnel. Elle ne l’a vu que quelques minutes, touché qu’un instant et il a laissé en elle un gouffre béant.
* * *
Trois droogies éméchés ont vu l’ange cosmique sortir du night club et se cacher derrière la colonne géante d’un bâtiment d’acier qui s’élance vers le ciel. Ils ont vu la fille aussi, ont compris sa frustration. Ils s’amusent à la regarder chercher le compagnon disparu, jusqu’à ce qu’elle s’en retourne, la tête basse, vers la cave et la musique consolatrice.
Lui, avec ses fringues dépareillées et son air innocent, il reste là, à observer les gouttelettes qui volent dans la brise. Les mots ne veulent pas s’assembler, donner un sens à l’événement qu’il vient de vivre. Ses doigts crépitent encore un peu, une pulsation s’ajoute encore à son rythme cardiaque. La silhouette de la fille tourne en boucle derrière ses yeux qui n’enregistrent plus vraiment les images du monde extérieur.
Les trois droogies s’approchent, il ne les voit pas.
— Alors, minable, on a peur des minettes ?
C’est le plus petit des trois qui a causé. Un gringalet avec un anneau dans le nez et une crête sur la tête. L’ange cosmique ne réagit pas.
— Hé ! Je te cause !
Les deux costauds rigolent méchamment, montrant leurs dents taillées en pointe. Visiblement, leur rôle ne consiste pas à parler. Ils suivent le chef.
L’ange cosmique regarde le ciel, par delà la bruine, les nuages et le halo de lune. Le nabot s’approche à moins d’un pas, lève la main et pousse le rêveur au niveau de l’épaule.
— T’as intérêt à me répondre, crétin.
Le petit chef des droogies essaye de planter son regard dans celui de l’ange cosmique. Impossible : il est plus grand et ne quitte pas des yeux les lueurs tout là-haut dans le ciel.
Le premier coup s’abat. Une gifle qui claque fort dans le silence humide. L’ange cosmique ne réagit pas, toujours absorbé par sa contemplation des cieux. Nouveau coup, au ventre cette fois-ci. Le grand corps se plie en deux, mécaniquement. Mais l’ange ne prononce pas un mot, ne pense rien.
— Alors, t’as quelque chose à dire maintenant, ou tu veux que je continue l’explication ?
Nouveau rire des deux gardes du corps. L’ange reprend son souffle. Il se redresse et n’adresse même pas un regard au petit droogie. Au contraire, il tourne le dos aux trois loubards et s’éloigne lentement, sous le crachin.
— Parce que tu crois que ça s’arrête là ? lui crie le nabot.
L’ange fait encore quelques pas et le petit caïd se jette sur lui. Un grand coup de pied derrière le genou de l’ange le fait vaciller, le second le projette au sol. Il ne se défend pas, tourne la tête vers le ciel. Une pluie de coup s’abat sur lui, le nabot y met toute sa force. Les deux sbires n’ont pas à intervenir, l’ange cosmique ne se défend pas un seul instant. Tandis que ses côtes se brisent, qu’une arcade sourcilière explose, il ne pense rien, n’a pas encore digéré la musique et la rencontre.
Le nabot s’acharne encore un moment, frustré que l’autre ne lui offre aucune résistance. Lorsqu’il a fait suffisamment de dégâts, il crache sur sa victime et tourne les talons. Les deux brutes s’approchent à leur tour et assènent de lourds coups de pied. Les chaussures coquées d’acier défoncent un peu plus la cage thoracique de l’ange, fracassent quelques os de plus. Le petit chef se retourne, lâche un juron : il n’a pas ordonné cette mise à tabac complémentaire. Il engueule vertement les deux colosses qui abandonnent le corps détruit de l’ange cosmique.
Les nuages se déchirent, la lune apparaît et son reflet dans les flaques prend une teinte cramoisie lorsque le sang de l’ange se mélange à l’eau de pluie.
* * *
Les heures filent et le sang coule. Les plaies et bosses cachent des lésions internes. Rate éclatée, hémorragies, poumons qui sifflent.
Quelques pensées confuses tentent de se former dans l’esprit de l’ange cabossé. La douleur est une sensation étrange, difficile d’y mettre des mots. Encore submergé par les vibrations musicales et la vague interne qui l’a submergé lorsque la fille l’a embrassé, l’ange cosmique ne bouge pas, le corps plié sur l’asphalte trempé.

Par quel hasard le chiffonnier passe-t-il par là ? Une intuition ? Un appel silencieux ?
Il est là, le vieil homme avec son caddie. À ses pieds, le corps brisé. Les yeux grand ouverts de l’ange ne le regardent pas, ne le voient pas, ne supplient pas. Inerte, l’ange a le souffle court. Un petit nuage de vapeur se forme au-dessus de son visage.
— Pauvre vieux, ils ne t’ont pas raté…
Le chiffonnier s’accroupit, essuie du bout des doigts le sang sur le front de l’ange. Il se redresse, attrape un morceau de tissu dans le caddie, en découpe une longue bande qu’il enroule autour du crâne du blessé. Puis, il l’aide à se relever et le bascule sur le chariot à roulette.
— Faut pas rester là.
Pas question d’aller aux urgences : il n’a pas un sou, et en fouillant les poches de l’ange, il ne trouve ni papier d’identité ni monnaie.
— Peut-être qu’en dehors de la ville, on pourra t’aider.
Le chiffonnier se presse. Dans la rue en pente qui descend vers la porte de la cité, il retient le caddie lesté du poids de l’ange. Ses pieds glissent par moment sur le sol poisseux d’hydrocarbures. À plusieurs reprises, il dit quelques mots au blessé, mais l’ange ne répond pas. Le sang s’écoule maintenant de ses narines, le chiffonnier accélère et franchit les portes de la ville au pas de course.

Dès que l’on s’éloigne de la grande cité, les lumières se font rares, les pavés remplacent le goudron et les habitations faites de carton, de tôles et de morceaux de bois bricolés s’entassent sur les contreforts de la colline. Le chiffonnier s’enfonce dans le bidonville. Les yeux de l’ange se sont fermés, sa respiration est à peine perceptible.
Le chiffonnier s’arrête devant une cabane rouillée, penchée sur sa voisine, proche de l’écroulement. Trois fois, il frappe sur la ferraille qui sert de porte. Personne. À nouveau, il cogne. Inutile, on ne lui répond pas. La rebouteuse est de sortie, ou alors elle n’est plus de ce monde. Morte ou chassée de son abri.
Le vieil homme se penche sur l’ange agonisant. Il n’en a plus pour longtemps.
— Rivière, prononce le mourant d’une voix si faible.
Le chiffonnier n’a pas bien entendu, il approche son oreille de sa bouche.
— Les animaux, les fourmis… dit-il encore dans un souffle.
— Tu veux que je t’amène dans la nature ? demande le vieux.
— La vie…
Le chiffonnier hoche la tête. Puisque le bonhomme fracassé sur son caddie veut finir sa vie dans la nature, il fera son possible pour exaucer son vœu.
* * *
Le chiffonnier aurait aimé échanger avec cet homme étrange, le comprendre, l’aider peut-être. L’aider autrement qu’en exécutant sa dernière volonté : mourir et reposer dans la nature. En guise de nature, le seul endroit qu’il connaisse, c’est ce fossé, au pied de la décharge. Trop profond et trop humide pour que les hommes y fassent quoi que ce soit. Sans compter qu’aux jours pluvieux, un torrent se forme et balaye tout sur son passage. Mais quelques oiseaux y survivent, quelques insectes aussi, dans les haies broussailleuses.
Lorsqu’il arrête son caddie, à quelques pas du fossé, le vieil homme est exténué. Derrière lui, les roulettes ont laissé des entailles profondes dans la terre boueuse. Il tapote la main de l’ange cosmique. Aussitôt, celui-ci ouvre les yeux. Et sous le regard ébahi du chiffonnier, il se redresse, descend du caddie et titube jusqu’au ruisseau.
Avant d’atteindre le bord de l’eau, il arrache sa chemise qu’il jette sur le côté puis enlève son pantalon. Nu, il s’agenouille et trempe ses mains dans la petite rivière. Comme un religieux qui fait ses ablutions, il projette de l’eau sur son visage, sur sa nuque, son torse et ses épaules.
Nettoyé des traces de sang qui le maculaient, il lève les bras au ciel. La lune semble briller plus fort un instant, et quelques étoiles filantes plongent vers l’ouest.
L’ange cosmique pousse un long soupir vers les cieux avant de s’allonger dans l’herbe grasse. La lune se cache derrière un épais cumulus. Son éclat blanc est remplacé par une lueur carmin à l’horizon. L’astre rouge va bientôt se lever.
Impuissant, le chiffonnier tente de se remémorer une prière. Il s’assied et prend la main de l’homme finissant. Ses doigts crépitent un peu, et le vieil homme s’étonne de ces picotements au creux de sa paume.
La lumière rouge envahit le ciel. Un bourdonnement se fait entendre, léger. Une petite abeille apparaît, tourbillonne au-dessus de l’ange cosmique, dessine quelques arabesques et s’enfuit.
Une minute après, une autre abeille, puis sa sœur et d’autres encore. D’abord quelques dizaines, elles se compte bien vite en centaines, en milliers de membres de la colonie qui dansent au-dessus du corps inerte de l’ange cosmique.
Sur leurs petites pattes, du pollen. Dans leur gosier, de la gelée royale.
Les yeux écarquillés du chiffonnier ne quittent pas ce spectacle ahurissant. Les abeilles sont maintenant innombrables.
D’un coup, la masse volumineuse des insectes descend vers l’ange cosmique étendu sur dans l’herbe. Le chiffonnier, paralysé par l’étonnement, par la peur, ne lâche pas la main de son compagnon.
Les abeilles nourrissent le corps de l’ange cosmique, le gorgent de pollen et de gelée royale, à travers sa bouche, son nez, ses plaies, ses yeux… Le vrombissement assourdissant s’amplifie encore lorsque les ouvrières et les guerrières se glissent sous les membres de l’ange et entreprennent de le redresser.
Comme une marionnette mue par des fils invisibles, les bras de l’ange se plient, les pieds de l’ange s’ancrent dans le sol, son buste se redresse et son corps se déploie vers le ciel.
Le chiffonnier n’a pas été piqué une seule fois. En confiance, il se lève et accompagne le mouvement de l’ange, comme dans un rêve.
Et l’ange grandit. Ses jambes s’allongent, ses bras aussi. Son torse s’élance vers le ciel. Maintenant plusieurs fois plus grand que le vieil homme, il ne cesse de grandir. Dans la main du chiffonnier, celle de l’ange devient rugueuse, épaisse, gentiment froide.
La terre tremble sous les pieds du vieil homme. L’astre rouge apparaît à l’horizon. Boule de feu cramoisie qui colore la peau d’écorce de l’ange en pleine transformation. Ses bras se ramifient dans le ciel, bourgeonnent et donnent naissance à une multitude de feuilles entre lesquelles les abeilles virevoltent.
Le chiffonnier lève la tête. L’arbre qui vient de se frayer un chemin vers le ciel est la plus belle chose qu’il ait jamais vue. Dans sa main, une petite branche, quelques vibrations, souvenirs de l’ange cosmique, promesse d’un futur différent.
Rivière, animaux, fourmis, abeilles… la vie.

Là-haut, dans la décharge, les poussières cosmiques de la nuit ensemencent la Terre.
« Modifié: 24 octobre 2019 à 21:07:05 par Rémi »
Le paysage de mes jours semble se composer, comme les régions de montagne, de matériaux divers entassés pêle-mêle. J'y rencontre ma nature, déjà composite, formée en parties égales d'instinct et de culture. Çà et là, affleurent les granits de l'inévitable ; partout les éboulements du hasard. M.Your.

Hors ligne Gramme

  • Scribe
  • Messages: 76
Re : L'ange cosmique [Nouvelle 4000 mots]
« Réponse #1 le: 20 septembre 2019 à 01:31:29 »
Salut Remi,


alors en vrac :

Citer
une pluie d’étoile
Mon premier réflexe c'est de voir une faute. Ma pensée suivante a été de me dire que en fait, c'est pas complètement une faute c'est juste incongru. Je trouve ça plutôt joli, mais la suite de la phrase me semble rendre quand même obligatoire le pluriel. Après, débrouille toi avec mon gloubiboulga !

Citer
n’ont pas repéré l’infime morceau d’étoile
meeehh là c'est mon côté pragmatique qui prend le dessus. Poétiquement, ça le fait, on peut dire que le mot étoile est utilisé de façon très très allusive, mais perso ça m'a un peu fait tiquer.

Bon alors j'arrive à la fin de la première partie. C'est pas mal, j'adore la cosmologie, forcément ça me parle. Mais plus  généralement j'aime bien le fait qu'il ne se passe pas grand chose, juste la chute de la poussière, qui semble une banale poussière. Puis dézoom, tirer de rideau, et on enchaîne. C'est cool. Cela m'a créé une sorte d'image de BD, très immédiate. Le côté visuel (que tu cherches à apporter si j'en crois ton message) fonctionne.

Citer
Des yeux tentent de naître, une bouche de boue s’ouvre et se ferme.
Chouette, surtout le "s'ouvre et se ferme", nikel !

Citer
De l’extérieur.
pour moi cette mention est inutile, on en sait suffisamment pour mettre quelques limites potentielles au "semblable à tous les hommes", du coup ça fait un peu redondant.

Citer
Les nuages s’effilochent et l’astre rouge, juge éternel, contemple la création du ciel et de la Terre.
j'aime bien la couleur mythique que tu donnes à l'événement, allusion cosmogonique (dans une décharge : joli contraste). J'aime aussi "l'astre rouge", car ça me surprend un peu, et ça revient en plus. Dans ma perception, ça colore un peu le tout d'une façon assez sympa, je dirais peut-être pas crépusculaire mais un peu "jauni".

Cette deuxième partie, je la trouve très bien écrite. Méga visuelle là aussi, ça m'a plu, j'ai bien visualisé et c'était je trouve bien montré. Une réserve sur le coeur qui frappe, je trouve que le verbe fonctionne pas trop, c'est personnel.

La partie suivante, rencontre avec le chiffonier : très visuel encore, cinématographique. Un côté scène (réussie) de blockbuster avec un marginal qui le premier tombe sur le truc extraordinaire. Bien mené. Une remarque sur :

Citer
Nu, debout au sommet de la colline de déchets, l’ange cosmique connaît maintenant le langage des hommes, grâce à ce premier contact avec un humain.
Même chose que pour "De l'extérieur" mais en moins marqué. Perso je virerai "grâce à...", ce sera peut-être un poil allusif mais pas trop je pense (le "maintenant" indique bien le truc, à la limite tu peux utiliser "désormais" si tu veux renforcer l'effet mais j'suis même pas sûr que ce soit nécessaire).

Citer
Les silhouettes des buildings se découpent sur l’horizon : dômes ovoïdes de cristal, parallélépipèdes de verre et d’acier, et, plus haut que tous, un calice immense entouré d’une spirale cuivrée. À son sommet, une lumière, un phare : des grésillements d’énergie qui se projettent sous le ciel.
Top ! très efficace, très immédiat, à la fois précis et mystérieux, ça respecte bien l'angle de vue, la progression. Et c'est joli.

Là où j'en suis actuellement, je trouve que l'immensité de la ville et son agitation comparées au calme, à la solitude et à le relative ignorance de l'ange cosmique fonctionne bien, j'aime bien.

Citer
Le chiffonnier aurait aimé échanger avec cet homme étrange,
petite répétition pour moi, je pense que avec "il" c'est tout aussi compréhensible.

-----

Voilà j'ai fini. J'ai pas vu passer le temps, signe que ton texte a bien fonctionné sur moi. On visualise très bien, avec peu de choses tu donnes une vraie épaisseur à ce monde, tu le fais clairement déborder de ton texte, et c'est ça qui tout de suite crée de la densité, de la substance : c'est très très réussi. Du coup on sent bien l'ange cosmique isolé, un peu paumé, on voit bien son parcours et malgré le fait que le récit soit court, on ne s'y sent pas à l'étroit. Rien ne m'a particulièrement heurté dans le style, c'est agréable à lire, vraiment.

Par contre je trouve le récit un chouia court par rapport au rythme posé que tu lui insuffles. La virée en ville est très chouette, mais je pense qu'il manque une péripétie, une visite d'un autre lieu, une autre rencontre, peu importe : juste un petit truc en plus, car là je trouve que ça fait un peu rapide, un peu raide dans l'enchaînement vers la fin ("ah mais.. déjà ?") et c'est dommage car ça altère un peu le joli rythme qu'il y a tout le long. D'ailleurs, ce rythme, je l'aime beaucoup : tu frôles le conte par moments, brièvement mais avec justesse et à propos, sans que ça ne devienne trop bizarre ou mélangé, et ça rend bien.

edit : un petit mot sur l'histoire en elle-même : j'ai aimé. C'est simple mais on se laisse emmener sans heurts, les personnages ont du corps malgré la brièveté, le récit est bien clôturé, ça reste ouvert mais comme il faut, rien à redire pour ma part !

A plus  ^^

« Modifié: 20 septembre 2019 à 01:36:17 par Gramme »

Hors ligne Aikolaa

  • Buvard
  • Messages: 3
Re : L'ange cosmique [Nouvelle 4000 mots]
« Réponse #2 le: 28 septembre 2019 à 10:57:20 »
Coucou  :)

Mon avis sera pas de ceux qui te feront avancer je le crains. Mais je me devais te dire, que j'ai bien aimé l'histoire de cet ange cosmique découvrant le monde dans lequel il a mit les pieds. Dès le début j'ai été plonger dans cet univers, me visualisant très bien les scènes.  :D

Pour ce qui est de la rédaction, fautes d'orthographe je ne pourrais malheureusement pas t'aider. Je suis une vrai bille (qui essaie de s'améliorer ;p)

Hors ligne Rémi

  • ex RémiDeLille
  • Modo
  • Trou Noir d'Encre
  • Messages: 10 111
Re : L'ange cosmique [Nouvelle 4000 mots]
« Réponse #3 le: 29 septembre 2019 à 20:37:32 »
Salut Gramme,
excuse-moi pour le délai de réponse.

Citer
la suite de la phrase me semble rendre quand même obligatoire le pluriel.
oui, je suis d'accord

Citer
Poétiquement, ça le fait, on peut dire que le mot étoile est utilisé de façon très très allusive, mais perso ça m'a un peu fait tiquer.
si poétiquement ça le fait, je garde ;)

Citer
Citer
De l’extérieur.
pour moi cette mention est inutile, on en sait suffisamment pour mettre quelques limites potentielles au "semblable à tous les hommes", du coup ça fait un peu redondant.
Ouaip, c'est juste, je vire ce surplus

Citer
Citer
Nu, debout au sommet de la colline de déchets, l’ange cosmique connaît maintenant le langage des hommes, grâce à ce premier contact avec un humain.
Même chose que pour "De l'extérieur" mais en moins marqué. Perso je virerai "grâce à...", ce sera peut-être un poil allusif mais pas trop je pense (le "maintenant" indique bien le truc, à la limite tu peux utiliser "désormais" si tu veux renforcer l'effet mais j'suis même pas sûr que ce soit nécessaire).
oui encore, ça sera un poil allusif, mébon, ça passe, tu as raison

Citer
Citer
Le chiffonnier aurait aimé échanger avec cet homme étrange,
petite répétition pour moi, je pense que avec "il" c'est tout aussi compréhensible.
pas faux, mais on change de chapitre et j'aime pas trop démarrer un chapitre par "il".

Citer
avec peu de choses tu donnes une vraie épaisseur à ce monde, tu le fais clairement déborder de ton texte, et c'est ça qui tout de suite crée de la densité, de la substance
cool, merci !

Citer
Par contre je trouve le récit un chouia court par rapport au rythme posé que tu lui insuffles. La virée en ville est très chouette, mais je pense qu'il manque une péripétie, une visite d'un autre lieu, une autre rencontre, peu importe : juste un petit truc en plus, car là je trouve que ça fait un peu rapide, un peu raide dans l'enchaînement vers la fin ("ah mais.. déjà ?") et c'est dommage car ça altère un peu le joli rythme qu'il y a tout le long.
C'est une bonne idée, je pense que je vais simplement ajouter du visuel plus concret lorsqu'il entre dans la ville. Parce que là, en l'état, c'est une description générale, sans point de vue, sans focale, sans détails.

Merci beaucoup pour ton commentaire, ça fait plaisir et ça peaufine la bêêête ^^

A+



Salut Aikolaa,
Merci pour ton passage, tant mieux si tu as visualisé les différentes scènes.
Au plaisir.
Le paysage de mes jours semble se composer, comme les régions de montagne, de matériaux divers entassés pêle-mêle. J'y rencontre ma nature, déjà composite, formée en parties égales d'instinct et de culture. Çà et là, affleurent les granits de l'inévitable ; partout les éboulements du hasard. M.Your.

Hors ligne Milla

  • Comète Versifiante
  • Messages: 5 166
  • Linotte éparpillée
    • mon site
Re : L'ange cosmique [Nouvelle 4000 mots]
« Réponse #4 le: 16 octobre 2019 à 22:22:03 »
Yop !

au fil de la lecture...
Citer
Un caillou plus gros résiste à la désintégration ; à la fin de sa course, il n’est plus qu’une poussière qui finit son chemin en voletant au-dessus de la ville.
il a une trajectoire de chute, du coup voleter va pas trop je trouve (ça m'évoque un mouvement papillonnant voleter)

Citer
Au gré du vent, elle semble hésiter, parcourir le ciel en scrutant la ville gigantesque à la recherche d’un lieu d’accueil.
hmmm ah oui du coup je vois pourquoi tu as mis voleter, mais je trouve quand même que ça ferait des petits mouvements rapides et pas des bifurcations hésitantes à cause du vent, donc je reste pas convaincue par voleter

Citer
Les reflets de l’astre rouge
bizarre astre rouge, même si je comprends que tu dis rouge car c'est le levant... ça fait un peu ampoulé pour parler du soleil en tout cas. "Des reflets rouges" tout court vu que tu a dit "le jour se lève" ?

Citer
Les débris autours, bien ternes, ne rivalisent guère avec la brillance du cylindre percé de trous ronds.
autour

Citer
La lumière chaude tremble devant le soleil qui préfère se voiler de cumulonimbus lourds.
adjectif avant le nom ?

Citer
Les nuages s’effilochent et l’astre rouge, juge éternel, contemple la création du ciel et de la Terre.
hmmm je trouve toujours ça too much "l'astre rouge" Et du coup je comprends pas pourquoi tu dis qu'il contemple la création du ciel et de la Terre, ils avaient l'air déjà créés... :\?

Citer
ans les plus hautes sphères, au sein des volutes aériens de cuivre et de platine.
aériennes (volute est féminin)

attention une fois tu écris :
Citer
Trois droggies éméchés ont vu l’ange cosmique s
et une fois
Citer
Le petit chef des droogies essaye de
Citer
Il se redresse et n’adresse même pas un regard au petit droogie.

Citer
Tandis que ses cotes se brisent, qu’une arcade sourcilière explose,
côtes

Citer
Quelques pensés confuses tentent de se former dans l’esprit de l’ange cabossé
pensées

Citer
Puisque le bonhomme fracassé sur son caddie veut finir sa vie dans la nature, il fera son possible pour exhausser son vœu.
exaucer

Citer
Là-haut, dans la décharge, les poussières cosmiques de la nuit ensemencent la Terre.
j'aime beaucoup cette dernière phrase !

hop, tout lu !
je commence par ce qui me chiffonne. Je ne suis pas fan de la dénomination choisie pour le perso "ange cosmique", notamment à cause de "ange" qui est très connoté religion. pour le coup j'aime bien le mot cosmique, par contre  :D Mais les deux ensemble, ça fait un peu gourou de secte  :D Donc je sais pas à quel point tu y tiens, mais ce nom m'a gêné, et j'ai pas trop accroché à sa posture juste avant la fin, quand il est en mode prophète qui s'en remet au ciel :\? alors que par contre j'ai trouvé la transformation finale chouette. Mais du coup, "astre rouge", "ange cosmique", y a un truc qui m'a fait un effet + récit religieux que récit mythologique futuriste. Peut-être un sentiment de "grands mots/grands noms" qui fait un effet "se prend trop au sérieux" aussi ?
Bref, c'est ça qui m'a gêné, alors que j'aime beaucoup l'idée d'une espèce de mythologie cosmique futuriste, faudrait juste ajuster un peu le ton si c'est bien ton objectif.
en dehors de ça, c'est cool à lire, plein d'idées, plutôt fluide et prenant ! Je vois que ta créativité se porte toujours fort bien  ^^

merci pour ce texte !

Bises !

Milla


Hors ligne Rémi

  • ex RémiDeLille
  • Modo
  • Trou Noir d'Encre
  • Messages: 10 111
Re : L'ange cosmique [Nouvelle 4000 mots]
« Réponse #5 le: 20 octobre 2019 à 21:14:30 »
Salut Milla :)

Citer
Citer
Un caillou plus gros résiste à la désintégration ; à la fin de sa course, il n’est plus qu’une poussière qui finit son chemin en voletant au-dessus de la ville.
il a une trajectoire de chute, du coup voleter va pas trop je trouve (ça m'évoque un mouvement papillonnant voleter)
ouais, mais c'est une poussière, elle hésite, c'est l'idée

Citer
hmmm ah oui du coup je vois pourquoi tu as mis voleter, mais je trouve quand même que ça ferait des petits mouvements rapides et pas des bifurcations hésitantes à cause du vent, donc je reste pas convaincue par voleter
tu vois un autre verbe qui marcherait ou tu crois qu'il faut reformuler ?

Citer
ça fait un peu ampoulé pour parler du soleil en tout cas
ouaip, c'est vrai... un peu opéra cosmique ce texte
Du coup, moi je l'aime bien, l'astre rouge (et potentiellement, ça peut faire penser à une autre planète que la Terre)

Citer
Citer
La lumière chaude tremble devant le soleil qui préfère se voiler de cumulonimbus lourds.
adjectif avant le nom ?
tu as raison, j'en fais trop ici  :mrgreen:

Citer
je comprends pas pourquoi tu dis qu'il contemple la création du ciel et de la Terre, ils avaient l'air déjà créés... :\?
c'est l'ange, la création :
"L’ange cosmique a pris vie. Les nuages s’effilochent et l’astre rouge, juge éternel, contemple la création du ciel et de la Terre. "

Citer
aériennes (volute est féminin)
merci ! (et pourquoi ce con de Word ne le sait pas  :\?

Bien vu pour droogies/droggies !

Citer
Citer
Puisque le bonhomme fracassé sur son caddie veut finir sa vie dans la nature, il fera son possible pour exhausser son vœu.
exaucer
:mrgreen: marrante celle-là !

Citer
Je ne suis pas fan de la dénomination choisie pour le perso "ange cosmique", notamment à cause de "ange" qui est très connoté religion. pour le coup j'aime bien le mot cosmique, par contre  :D Mais les deux ensemble, ça fait un peu gourou de secte  :D Donc je sais pas à quel point tu y tiens, mais ce nom m'a gêné, et j'ai pas trop accroché à sa posture juste avant la fin, quand il est en mode prophète qui s'en remet au ciel :\? alors que par contre j'ai trouvé la transformation finale chouette.
oui, y a clairement un souci si le lecteur y voit un côté religieux  ><

Citer
y a un truc qui m'a fait un effet + récit religieux que récit mythologique futuriste.
ouaip, je vois

Citer
Peut-être un sentiment de "grands mots/grands noms" qui fait un effet "se prend trop au sérieux" aussi ?
oui, pitêt, mais c'est pas évident avec ce genre de fable cosmogonique, y a un côté "grandeur de la création" qui est pas facile à rendre (ça me rappelle "et la Lune pleurera pour abreuver les chiens" ;) l'était chouette ton texte  :coeur:)

Citer
Bref, c'est ça qui m'a gêné, alors que j'aime beaucoup l'idée d'une espèce de mythologie cosmique futuriste, faudrait juste ajuster un peu le ton si c'est bien ton objectif.
en dehors de ça, c'est cool à lire, plein d'idées, plutôt fluide et prenant ! Je vois que ta créativité se porte toujours fort bien  ^^
Je vais voir pour arrondir un peu le truc, alléger le ton et essayer de trouver un autre nom (mais je sens que je vais galérer).

Merci de ta lecture, à bientôt,

Rémi


Le paysage de mes jours semble se composer, comme les régions de montagne, de matériaux divers entassés pêle-mêle. J'y rencontre ma nature, déjà composite, formée en parties égales d'instinct et de culture. Çà et là, affleurent les granits de l'inévitable ; partout les éboulements du hasard. M.Your.

Hors ligne Milla

  • Comète Versifiante
  • Messages: 5 166
  • Linotte éparpillée
    • mon site
Re : Re : L'ange cosmique [Nouvelle 4000 mots]
« Réponse #6 le: 20 octobre 2019 à 21:28:04 »
Salut Milla :)
Hey !  ^^

Citer
Citer
hmmm ah oui du coup je vois pourquoi tu as mis voleter, mais je trouve quand même que ça ferait des petits mouvements rapides et pas des bifurcations hésitantes à cause du vent, donc je reste pas convaincue par voleter
tu vois un autre verbe qui marcherait ou tu crois qu'il faut reformuler ?
planer ? flotter ?


Citer
Citer
je comprends pas pourquoi tu dis qu'il contemple la création du ciel et de la Terre, ils avaient l'air déjà créés... :\?
c'est l'ange, la création :
"L’ange cosmique a pris vie. Les nuages s’effilochent et l’astre rouge, juge éternel, contemple la création du ciel et de la Terre. "
ah oui purée j'y étais pas du tout ! peut-être juste dire "cette création" plutôt que "la", pour clarifier ?

Citer
Citer
Peut-être un sentiment de "grands mots/grands noms" qui fait un effet "se prend trop au sérieux" aussi ?
oui, pitêt, mais c'est pas évident avec ce genre de fable cosmogonique, y a un côté "grandeur de la création" qui est pas facile à rendre (ça me rappelle "et la Lune pleurera pour abreuver les chiens" ;) l'était chouette ton texte  :coeur:)
ahah je l'ai pas relu depuis un bail, si ça se trouve je trouverais que j'en fais trop en relisant maintenant XD

Citer
Citer
Citer
Bref, c'est ça qui m'a gêné, alors que j'aime beaucoup l'idée d'une espèce de mythologie cosmique futuriste, faudrait juste ajuster un peu le ton si c'est bien ton objectif.
en dehors de ça, c'est cool à lire, plein d'idées, plutôt fluide et prenant ! Je vois que ta créativité se porte toujours fort bien  ^^
Je vais voir pour arrondir un peu le truc, alléger le ton et essayer de trouver un autre nom (mais je sens que je vais galérer).
après comme on dit toujours, c'est juste un avis subjectif et faut voir le ressenti d'autres lecteurs ;)
Pour le nom, je crois qu'au final j'aurais vu un truc archi épuré du type "l'Être"

des bisous !

Léilwën

  • Invité
Re : L'ange cosmique [Nouvelle 4000 mots]
« Réponse #7 le: 22 octobre 2019 à 00:31:24 »
Vous allez faire comme Dream Theater ? :mrgreen:



Citer
Au milieu de la nuit, une pluie d’étoiles dessine de grands traits lumineux qui plongent un à un vers l’ouest. Un caillou plus gros résiste à la désintégration
=> techniquement, ça me perturbe parce qu'une étoile filante n'est pas une étoile, du coup pour être précis, il manque "filantes" après "étoiles" dans ta phrase ; ou alors c'est "caillou" qui me dérange... j'aurais dit "bolide" je crois, qui fait moins "pacotille" à mes oreilles.
Citer
à la fin de sa course, il n’est plus qu’une poussière qui finit son chemin en voletant au-dessus de la ville.
=> j'aurais enlevé "qui finit son chemin en", je trouve que ça alourdit
Citer
Encore un effort et une dernière brise l’envoie par-delà la Cité
=> j'aurais dit "souffle" plutôt qu'"effort" parce que la poussière ne fait pas d'efforts : elle se laisse porter
Citer
Leurs sonars n’ont pas repéré l’infime morceau d’étoile.
=> pourquoi la repéreraient-ils ? (je ne comprends pas la précision parce que je ne vois pas ce que ça aurait changé si elles l'avaient repéré vu qu'elles ne se nourrissent pas de poussières d'étoile  :-[)
Citer
la décharge n’est plus qu’une tache sombre à côté de celle lumineuse de la ville
=> je sais que ça ne voudrait pas dire totalement la même chose, mais je propose "la décharge n’est plus qu’une tache sombre à côté de la ville lumineuse" parce que je trouve ça moins lourd :-[ (je suis vraiment très chieuse, t'as le droit de m'envoyer paître +++ :-[ :-[)
Citer
Plus haut encore, la courbure de la Terre devient visible
=> j'aurais viré "devient visible" :-[
Citer
Éloignons-nous à nouveau
=> je ne suis pas convaincue parce que tu ne t'es pas adressé au lecteur dès le début '-' (mais c'est peut-être mon côté psychorigide)
Citer
les milliards d’étoiles de la Voie Lactée se moquent bien de ce chapelet de planètes autour du Soleil, tout comme l’immensité intersidérale des innombrables galaxies n’a que faire de notre spirale d’étoiles.
=> ça j'aime bien ! :)



Citer
trous ronds
=> je ne suis pas fan de la sonorité de "trous ronds" (je me serais arrêtée à "percé", étant donné qu'ayant parlé d'un tambour de machine à laver, il me semble qu'on comprend que les trous sont ronds :-[)
Citer
Seule la rouille de quelques boîtes en ferraille apporte au paysage la même couleur sanguine
=> "apporte au paysage d'autres éclats/parcelles de couleur sanguine" ? (il manque un truc pour moi dans "apporte la même couleur" '-')
Citer
se met en mouvement
=> plus simplement, "se meut" ?
Citer
La lumière chaude tremble devant le soleil qui préfère se voiler de lourds cumulonimbus.
=> :coeur:
Citer
Tandis que l’amas s’élève en se tordant
=> je suis pas fan des participes présents >< "se tord et s'élève" ? (hésite pas à me dire NON '-')
Citer
Des yeux tentent de naître
=> j'aime bien :)
Citer
dessinent finalement les reliefs et la peau d’un humain semblable à tous les autres
=> c'est encore une préférence très perso, mais pour les sonorités je verrais bien "dessinent finalement les reliefs et la peau d’un humain. Un humain parmi tant d'autres" :-[
Citer
juge éternel
=> je suis pas fan '-'



Je lirai la suite plus tard, il est tard :mrgreen: (n'hésite pas à me stopper maintenant si mes commentaires sont trop pas comme tu les voudrais :-[)

Hors ligne Rémi

  • ex RémiDeLille
  • Modo
  • Trou Noir d'Encre
  • Messages: 10 111
Re : L'ange cosmique [Nouvelle 4000 mots]
« Réponse #8 le: 22 octobre 2019 à 09:48:13 »
Citer
Je lirai la suite plus tard, il est tard :mrgreen: (n'hésite pas à me stopper maintenant si mes commentaires sont trop pas comme tu les voudrais :-[)
Non, non au contraire, je dirais pitêt pas oui à tout, mais tu relèves des trucs intéressants ;)

Le paysage de mes jours semble se composer, comme les régions de montagne, de matériaux divers entassés pêle-mêle. J'y rencontre ma nature, déjà composite, formée en parties égales d'instinct et de culture. Çà et là, affleurent les granits de l'inévitable ; partout les éboulements du hasard. M.Your.

Hors ligne Kailiana

  • Palimpseste Astral
  • Messages: 3 799
  • Lial' | Calamar placide
Re : L'ange cosmique [Nouvelle 4000 mots]
« Réponse #9 le: 23 octobre 2019 à 23:14:46 »
(je commente comme ça vient, je sais pas trop à quel point... )

Citer
Au milieu de la nuit, une pluie d’étoiles dessine de grands traits lumineux qui plongent un à un vers l’ouest. Un caillou plus gros résiste à la désintégration ; à la fin de sa course, il n’est plus qu’une poussière qui finit son chemin en voletant au-dessus de la ville
j'aurais dit un truc du style "un caillou plus gros (...], à la fin de sa course, il reste encore une poussière" (pas dit forcément comme ça), mais en fait dans la première partie tu cites la pluie d'étoiles (qui donc se désintègrent complètement), et ensuite un caillou plus gros qui résiste et qui donc contrairement aux autres "reste" poussière, y'a encore de la matière. Alors que quand tu dis "il n'est plus que poussière", ça sous entend l'inverse : "il a été tellement désintégré qu'il ne reste que la poussière"
(je sais pas si je suis intelligible)

Citer
Au gré du vent, elle semble hésiter, parcourir le ciel en scrutant la ville gigantesque à la recherche d’un lieu d’accueil.
deux chipotages très personnel (il semblerait donc que je sois en mode chipotage) :
- j'aurais préférer "elle parcourt", car tel quel on lit "elle semble parcourir" et je ne sais pas ce que ça voudrait vraiment dire
- physiquement pour moi si la poussière d'étoile elle tombe ben elle est portée par la gravité ou du moins par le vent et du coup elle ne choisit pas où elle va et donc elle ne peut pas choisir son lieu d'accueil, plutôt regarder autour pour deviner à quoi pourra ressembler son lieu d'accueil  :D

Sur le premier paragraphe, je trouve que ça ne me touche pas plus que ça : l'image n'est je trouve pas super originale, et surtout je ne le "vis" (du verbe vivre) pas beaucoup, parce que logiquement je trouve ça bizarre ; et visuellement je trouve que ça manque d'originalité (la scène décrite est belle ok mais tu la décris comme beaucoup de monde pourrait la décrire, y'a pas de formulation qui sorte vraiment du lot)

*

Citer
Le jour se lève. Les reflets de l’astre rouge dansent sur l’acier inoxydable d’un vieux tambour de machine à laver. Les débris autour, bien ternes, ne rivalisent guère avec la brillance du cylindre percé de trous ronds.
en temps que lectrice bête : je vois le soleil, puis une machine à laver du coup naturellement je vois une maison, et ensuite zut tu me dis que y'a plein de débris autour et ensuite je comprends que c'est peut-être une décharge. Parfois ça fonctionne bien de changer en cours de route ce que croit voir le lecteur, mais ici je n'arrive pas à me représenter la scène.
Citer
La lumière chaude tremble devant le soleil qui préfère se voiler de lourds cumulonimbus.
je ne comprends pas l'image
Citer
Des yeux tentent de naître, une bouche de boue s’ouvre et se ferme.
du coup il y a de la boue en plus de la ferraille ?
Citer
et l’astre rouge, juge éternel,
du coup je me pose la question : est-ce que le soleil est rouge car c'est le matin (même si selon moi çle fait de voir le soleil rouge survient surtout le soir, mais du coup même si c'est le matin c'est rapide et donc à la fin du paragraphe il ne devrait plus être rouge) ou alors le soleil est tjs rouge ? Si il est toujours rouge, il faudrait le dire dès la première phrase du paragraphe, parce que "le jour se lève" je vois un soleil normal (que tu me forces ensuite à voir rouge)

*

Citer
son caddie tordu dans la décharge à ciel ouvert.
en relisant dans un éclair de génie le 1er paragraphe (...) je viens de comprendre que la poussière avait sans doute atterrie dans cette même décharge :
1) je suis pas super attentive et commenter n'aide pas à se souvenir des détails, ma faute
2) je pense tout de même qu'il faudrait insister davantage sur ce point dans le 1er paragraphe (c'est juste décrit par... 2 mots)
Citer
Sous son béret de toile déchiré, ses sourcils broussailleux surplombent ses yeux comme deux buissons épineux au bord d’une falaise.
j'aime bcp l'image !
Citer
Patiemment, ses mains calleuses retournent les immondices à la recherche d’un débris de quelque valeur.
oui mais moi je le voyais encore trainer son caddie !
Citer
Plus il progresse, et plus il est convaincu que l’objet de sa convoitise est un tambour de machine à laver.
le lien avec ce qui précède est sympa ^^
Citer
dégager son trésor de la gangue de crasse bourbeuse qui l’emprisonne.
sauf que dans ta description je voyais le cylindre briller de partout (et refléter le soleil). Donc pas plein de crasse
Citer
Ses yeux sont des gouffres d’incompréhension. Insondables.
"insondables" fait un peu "too much" selon moi (si l'homme = l'étoile comme je le pense)
Citer
et nettement, il voit toute sa vie défiler devant lui.
j'ai du mal à dire pourquoi mais j'aime pas trop le "nettement"
Citer
Les yeux de l’ange cosmique
ange cosmique en répétition avec juste avant ça fait aussi un peu too much

*
Citer
Mais, il ne trouve personne dans ce monde de déchets.
pas de virgule
Citer
L’astre rouge s’est élevé dans le ciel, ses rayons chauffent la peau de l’ange cosmique. Il l’observe attentivement. Surface douce. Quelques poils ont poussé. Sur ses joues un duvet, sur son crâne une brosse douce.
je sais pas si "il" c'est l'astre rouge ou l'ange cosmique
(note, j'aime vraiment pas le nom "ange cosmique" mais c'est très personnel)
*
Citer
L’ange cosmique a appris à connaître ces insectes, ces petites bêtes qui sont si nombreuses dans la décharge.
oui enfin dans la décharge on a l'impression qu'il a croisé qu'un seul humain
Citer
cache l’astre orange.
il est orange mais plus rouge ?  :???: (je joue le lecteur bête  ::))
Citer
L’ange cosmique apprend instantanément les hiérarchies, les fonctions des habitants de la Cité, les raisons inutiles de leurs courses effrénées, les ordres, les frustrations, la croissance infinie, l’argent.
là j'ai du mal à y croire. Pour le langage, je me suis dit, il a vu défiler la vie du vieux, il en a appris le langage humain, ok. Mais apprendre le fonctionnement de la société comme ça d'un coup de respiration ? même le "TGCM" ne me fait pas avaler ça.
Citer
Le flot numérique est plus fort ici que nulle part ailleurs. L’ange cosmique s’assied sur un banc métallique, se connecte et absorbe tout ce qui compose ce monde. Une première émotion le saisit : la tristesse. Ses yeux tournent au noir, il se cache le visage entre ses mains et pleure. Longtemps, il reste là, traversé par les ondes, abreuvé des misères du monde, des souffrances, des guerres et destructions.
là encore je n'arrive pas à y croire :s tu aprles de flot numérique, il s'y connecte, ok. Mais... pourquoi le premier truc qui vient c'est la tristesse ? en parlant de "flot numérique", le premier truc ce serait plutôt l'information. Et ensuite ok, de l'information, il peut en tirer des visions de souffrance guerres etc et donc de tristesse (mais je dirais plutôt de violence et de douleur, d'ailleurs, parce que la tristesse c'est les pleurs et ce qu'on ressent après/en contrecoup des guerres destructions etc, donc ça ne viendra pas de l'information pure. Ou alors c'est lui qui ressent de la tristesse à partir de ces données, mais en écrivant "une première émotion le saisit", ça donne l'impression que ça vient directement de sa connexion au flot numérique, de manière brute, sans intermédiaire
(au passage, c'est sans doute moi qui suit devenue cynique mais je trouve ça très cliché comme vision/réaction. Genre les films le 5eme élément/Lucie, un non-humain qui découvre l'humanité et ohlalala c'est triste tout ça, et oui en vrai ça pourrait se passer ainsi, le soucis c'est que si tu ne m'y fais pas croire, j'ai l'impression que c'est une scène que j'ai déjà vue et revue)
Citer
Sans aucun doute, cette voix est la plus belle qu’il ait entendue depuis qu’il a pris vie dans ce monde.
ça aussi c'est pas bien original :s

*

Citer
Enfermés sous terre, ils s’offrent des possibles noyés dans la musique envoutante.
virgule après noyés, ou à reformuler (même si c'est joli tel quel), car j'ai d'abord lu "des possibles noyés" et j'ai pas capté
*
sur le passage à tabacs : euuuuh pourquoi pas j'ai pas grand chose à dire je ne vois pas trop l'intérêt mais y'a rien de très négatif
*
*
Citer
Le chiffonnier aurait aimé échanger avec cet homme étrange, le comprendre, l’aider peut-être
mon moi cynique : oui enfin la 1ere fois il s'est enfui
Citer
Les abeilles sont maintenant innombrables.
moi cynique bis : comment ça se fait qu'il reste encore tout plein d'abeilles, elles sont pas toutes mortes ? XD (je sais pas pourquoi je vois le texte dans un futur proche)
Citer
L’astre rouge apparaît à l’horizon.
mais euh du coup c'est el matin ? j'avais l'impression que c'était la pleine nuit
Citer
Ses bras se ramifient dans le ciel, bourgeonnent et donnent naissance à une multitude de feuilles entre lesquelles les abeilles virevoltent.
ça fait penser à Princesse Mononoke  :D le truc dont j'ai oublié le nom, le dieu cerf qui devient transparent et cherche sa tête


****


Hum alors j'ai l'impression d'être hyper dure mais je n'ai pas trop accroché  :-[
Il y a plein de visualisations pas claires qui, une fois éclaircies, rendront plus facile la lecture du texte je pense.
De manière générale, outre les détails corrigeables, je trouve le texte pas très original. Comme l'histoire suit un déroulement pas forcément attendu mais en tout cas qui ne sort pas des normes, il faudrait que les images ou le style se démarquent davantage.
Ce qui est bizarre c'est que quand j'y réfléchis, c'est une ambiance / une histoire que je pourrais aimer.
En lisant les autres commentaires, je me dis que, comme dit Milla, c'est peut-être que le récit "parait se prendre trop au sérieux", du coup c'est beaucoup plus difficile d'y croire. Et c'est difficile pour moi de m'attacher à un "ange cosmique" dont je ne connais rien, parce que ça fait très éthéré et distant, et du coup (j'exagère un peu certes mais) bon ok il arrive sur Terre, il découvre que olala les humains c'est triste mais pas trop y'en a des gentils aussi, et zut il meurt, et c'est pas grave la vie continue. Ok... Mais je me fiche un peu de ce qui lui arrive (désolée) alors que ça aurait pu faire une jolie histoire style "conte"  si seulement je m'étais un peu attaché à ce personnage. Peut-être essayer de rendre cette étoile plus agréable pour le lecteur ?
Ca peut tenir à pas grand chose : un autre nom, quelques réactions différentes (notamment lorsqu'il découvre des trucs humains, y'a pas besoin de lui donner des réactions humaines, mais pour l'instant ça lui donne juste l'impression d'être distant et insensible... au moment où il meurt, le lecteur ne ressent rien, juste "ok l'histoire est terminée", pas "c'est dommage pour lui j'aurais aimé qu'il découvre plus de trucs" (par exemple)

Citer
oui, pitêt, mais c'est pas évident avec ce genre de fable cosmogonique, y a un côté "grandeur de la création" qui est pas facile à rendre (ça me rappelle "et la Lune pleurera pour abreuver les chiens" ;) l'était chouette ton texte  :coeur:)
Mais du coup à mon avis, enfin, quand j'y réfléchis, si tu pars sur un truc vraiment "fable cosmogonique" en voulant rester lointain/pas trop dans l'émotion, il faut faire plus court : un conte parlé, ça va vraiment à l'essentiel (j'ai l'impression), ça se contente de une ou deux description pour bien planter le décor, et donc on a moins le temps de se dire "bon ok il lui arrive tout ça mais je m'en fiche" et c'est plus du "voyons ce qui va arriver après" sans être attaché aux personnages. Mais dans le cas de ce texte, si tu ne gardes que l'essentiel, je ne suis pas sûre que àa fonctionne car le squelette est sans surprise/rebondissement...

Du coup, une solution serait je pense de rendre l'étoile filante (j'arrive pas à l'appeler ange cosmique, désolée, ça ne me le fait vraiment pas aimer... ) attachante, d'une façon ou d'une autre.
Ca peut être :
- la rendre plus humaine (mais ce serait très dommage)
- la garder "autre" mais lui donner plus de réactions, ou du moins plus de réactions moins attendues, je sais pas, il découvre les humains, il les trouve bêtes de s'arrêter au rouge du passage piéton même quand y'a pas de voiture, ou au contraire de traverser au rouge quand y'a pas de voiture, ou que certains humains fassent l'un et d'autres fassent l'autre, enfin n'importe quoi, mais mettre plus de moments "interloquant" pour le lecteur, qui peuvent amener au passage des scènes visuelles intéressantes.

Aussi, quand je relis des passages : peut-être aller plus à l'essentiel dans les descriptions, trouver LA formulation vraiment bien plutôt que d'en mettre deux "juste biens". Par exemple :
Citer
« Je dois partir. » Les jeunes humains ont des devoirs bien tôt. Des obligations dès l’enfance. La petite « doit ». Déjà. À son âge.
Tout ça, ça veut dire pareil. Dans une formulation fable, je verrai plus un truc qui va à l'essentiel, par exemple (c'ets juste pour illustrer ce que je pense c'est pas forcément ce qu'il faut garder) :
"« Je dois partir. » Les jeunes humains ont des devoirs bien tôt. La petite « doit ». Déjà. "
Ca fait moins "moralisateur qui se prend au sérieux", de mon point de vue.

Après tout ça c'est mon point de vu très personnel, tout n'est pas forcément intelligent / adapté au texte / à ce que tu veux faire, prends ce que tu evux :)

Si la réalité dépasse la fiction, c'est parce que la réalité n'est en rien tenue à la vraisemblance.
Mark Twain

La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi.
Einstein

Hors ligne Rémi

  • ex RémiDeLille
  • Modo
  • Trou Noir d'Encre
  • Messages: 10 111
Re : L'ange cosmique [Nouvelle 4000 mots]
« Réponse #10 le: 24 octobre 2019 à 20:12:04 »
Salut à toutes les 3, ça fait vraiment plaisir tout ce temps que vous avez passé pour m'aider sur ce texte. Merciiiiii !

@Milla :
Va pour "planer" ^^

Citer
ah oui purée j'y étais pas du tout ! peut-être juste dire "cette création" plutôt que "la", pour clarifier ?
oui, "cette"

Citer
ahah je l'ai pas relu depuis un bail, si ça se trouve je trouverais que j'en fais trop en relisant maintenant XD
je me souviens de ta lecture avec la musique, c'était troooop bien

Citer
Pour le nom, je crois qu'au final j'aurais vu un truc archi épuré du type "l'Être"
je pense que je vais aller dans ton sens :)

 :calin:



@ Léli

Citer
Dream Theater
non, trop Metalllll pour moi  :D
(jette une oreille au topic "nos groupes, nos chansons toussa toussa ;)"

Citer
du coup pour être précis, il manque "filantes" après "étoiles" dans ta phrase
oui, c'est vrai

Citer
alors c'est "caillou" qui me dérange... j'aurais dit "bolide" je crois, qui fait moins "pacotille" à mes oreilles.
oui, je garde caillou, le truc est insignifiant

Citer
=> j'aurais enlevé "qui finit son chemin en", je trouve que ça alourdit
Yep ;)

Citer
la poussière ne fait pas d'efforts : elle se laisse porter
bah non, elle est personnifiée : elle hésite, elle scrute...


Citer
Leurs sonars n’ont pas repéré l’infime morceau d’étoile.
Citer
=> pourquoi la repéreraient-ils ?
c'est juste pour insister sur le côté insignifiant de ce bout de caillou

Citer
"la décharge n’est plus qu’une tache sombre à côté de la ville lumineuse" parce que je trouve ça moins lourd
ben oui, ce bout de phrase me prenait la tête ^^

Citer
=> j'aurais viré "devient visible" :-[
ouaip :)

Citer
=> je ne suis pas fan de la sonorité de "trous ronds" (je me serais arrêtée à "percé", étant donné qu'ayant parlé d'un tambour de machine à laver, il me semble qu'on comprend que les trous sont ronds :-[)
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

Ouaip, sonorité pas extra, mais bon...

Citer
apporte au paysage d'autres éclats/parcelles de couleur sanguine
oui, d'accord

Citer
Citer
se met en mouvement
=> plus simplement, "se meut" ?
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


Citer
=> je suis pas fan des participes présents >< "se tord et s'élève" ? (hésite pas à me dire NON '-')
moi non plus, je suis pas fan, mais ici, on a les deux qui se font en même temps

Citer
=> c'est encore une préférence très perso, mais pour les sonorités je verrais bien "dessinent finalement les reliefs et la peau d’un humain. Un humain parmi tant d'autres"
oui, mais non, je garde la version originale

A+ pour la suite :)



Salut Kail'

Citer
Citer
Au milieu de la nuit, une pluie d’étoiles dessine de grands traits lumineux qui plongent un à un vers l’ouest. Un caillou plus gros résiste à la désintégration ; à la fin de sa course, il n’est plus qu’une poussière qui finit son chemin en voletant au-dessus de la ville
j'aurais dit un truc du style "un caillou plus gros (...], à la fin de sa course, il reste encore une poussière" (pas dit forcément comme ça), mais en fait dans la première partie tu cites la pluie d'étoiles (qui donc se désintègrent complètement), et ensuite un caillou plus gros qui résiste et qui donc contrairement aux autres "reste" poussière, y'a encore de la matière. Alors que quand tu dis "il n'est plus que poussière", ça sous entend l'inverse : "il a été tellement désintégré qu'il ne reste que la poussière"
on est d'accord, il était caillou et il ne reste qu'une poussière (mais il n'est pas complètement désintégré sinon y aurait même plus une poussière)

Citer
- j'aurais préférer "elle parcourt", car tel quel on lit "elle semble parcourir" et je ne sais pas ce que ça voudrait vraiment dire
- physiquement pour moi si la poussière d'étoile elle tombe ben elle est portée par la gravité ou du moins par le vent et du coup elle ne choisit pas où elle va et donc elle ne peut pas choisir son lieu d'accueil, plutôt regarder autour pour deviner à quoi pourra ressembler son lieu d'accueil 
c'est une personnification : elle "semble hésiter", donc on dirait bien qu'elle est vivante (après, elle scrute, recherche un lieu d'accueil, puis fait "encore un effort")

Citer
logiquement je trouve ça bizarre
oui, si j'ai pas bien fait passer le message de la personnification, ça fait bizarre et pas logique, c'est sûr  ><

Citer
je trouve que ça manque d'originalité
ben oui, idem si dessus  :(
mais une poussière vivante, ce serait déjà moins banal

Citer
je vois le soleil, puis une machine à laver du coup naturellement je vois une maison
c'est un tambour au soleil et tu vois une maison ?
("Les reflets de l’astre rouge dansent sur l’acier inoxydable d’un vieux tambour de machine à laver. ")

Citer
Citer
La lumière chaude tremble devant le soleil qui préfère se voiler de lourds cumulonimbus.
je ne comprends pas l'image
l'air chaud et les vibrations, non ?

Citer
Des yeux tentent de naître, une bouche de boue s’ouvre et se ferme.
Citer
du coup il y a de la boue en plus de la ferraille ?
ben oui, une décharge pas propre quoi...

Citer
ou alors le soleil est tjs rouge ? Si il est toujours rouge, il faudrait le dire dès la première phrase du paragraphe, parce que "le jour se lève" je vois un soleil normal (que tu me forces ensuite à voir rouge)
j'ai l'impression que je veux faire passer des messages (genre le soleil est toujours rouge, du coup je l'appelle "l'astre rouge") et qu'au lieu de susciter ta curiosité, j'embête ton sens de la logique  :(
(c'était pareil avec le tambour de la machine à laver que l'on voit en gros plan avant de prendre du recul sur la décharge)

Citer
en relisant dans un éclair de génie le 1er paragraphe (...) je viens de comprendre que la poussière avait sans doute atterrie dans cette même décharge :
ben oui :)
Citer
je pense tout de même qu'il faudrait insister davantage sur ce point dans le 1er paragraphe (c'est juste décrit par... 2 mots)
Il est écrit : " La poussière cosmique atterrit sur le flanc d’une colline de gravats et de déchets."
ça me semble suffisant

Citer
oui mais moi je le voyais encore trainer son caddie !
bien vu, j'ai précisé qu'il s'arrête

Citer
Citer
dégager son trésor de la gangue de crasse bourbeuse qui l’emprisonne.
sauf que dans ta description je voyais le cylindre briller de partout (et refléter le soleil). Donc pas plein de crasse
il dépasse de la boue, la partie supérieure brille au soleil, le dessous en emprisonné

Citer
Citer
Ses yeux sont des gouffres d’incompréhension. Insondables.
"insondables" fait un peu "too much" selon moi (si l'homme = l'étoile comme je le pense)
oui, je vire

Citer
Citer
et nettement, il voit toute sa vie défiler devant lui.
j'ai du mal à dire pourquoi mais j'aime pas trop le "nettement"
c'est vrai que c'est pas top, mais je vois pas trop par quoi remplacer (je veux cette notion d'images nettes dans sa tête)

Citer
ange cosmique en répétition avec juste avant ça fait aussi un peu too much
oui, faut changer ce nom, je pense

Citer
Citer
Mais, il ne trouve personne dans ce monde de déchets.
pas de virgule
yep !

Citer
Citer
L’ange cosmique a appris à connaître ces insectes, ces petites bêtes qui sont si nombreuses dans la décharge.
oui enfin dans la décharge on a l'impression qu'il a croisé qu'un seul humain
vrai que je n'en parle pas

Citer
Citer
cache l’astre orange.
il est orange mais plus rouge ?  :???: (je joue le lecteur bête  ::))
Oups ! non il est rouge, je change

Citer
en écrivant "une première émotion le saisit", ça donne l'impression que ça vient directement de sa connexion au flot numérique, de manière brute, sans intermédiaire
je comprends pas bien pourquoi ; je dis "une première émotion le saisit" et après j'explique d'où elle vient. Oui, je décris l'effet avant la cause, c'est vrai  :/

Citer
Sans aucun doute, cette voix est la plus belle qu’il ait entendue depuis qu’il a pris vie dans ce monde.
Citer
ça aussi c'est pas bien original :s
c'est vrai

Citer
Citer
Enfermés sous terre, ils s’offrent des possibles noyés dans la musique envoutante.
virgule après noyés, ou à reformuler (même si c'est joli tel quel), car j'ai d'abord lu "des possibles noyés" et j'ai pas capté
la virgule vient après "possibles" :) merci

Citer
Citer
L’astre rouge apparaît à l’horizon.
mais euh du coup c'est el matin ? j'avais l'impression que c'était la pleine nuit
ben, faut croire que c'est la fin de la nuit ^^

Citer
ça fait penser à Princesse Mononoke  :D le truc dont j'ai oublié le nom, le dieu cerf qui devient transparent et cherche sa tête
trop trop longtemps que je l'ai vu, je me souviens pas bien (mais super souvenir)

Citer
Hum alors j'ai l'impression d'être hyper dure mais je n'ai pas trop accroché  :-[
oui, j'ai vu  :D

Citer
Peut-être essayer de rendre cette étoile plus agréable pour le lecteur ?
ouaip, déjà changer son nom, ça devrait changer pas mal de chose

Citer
Du coup, une solution serait je pense de rendre l'étoile filante (j'arrive pas à l'appeler ange cosmique, désolée, ça ne me le fait vraiment pas aimer... ) attachante, d'une façon ou d'une autre.
oui

Citer
la garder "autre" mais lui donner plus de réactions, ou du moins plus de réactions moins attendues, je sais pas, il découvre les humains, il les trouve bêtes de s'arrêter au rouge du passage piéton même quand y'a pas de voiture, ou au contraire de traverser au rouge quand y'a pas de voiture, ou que certains humains fassent l'un et d'autres fassent l'autre, enfin n'importe quoi, mais mettre plus de moments "interloquant" pour le lecteur, qui peuvent amener au passage des scènes visuelles intéressantes.
l'idée, c'est l'évolution des émotions chez cet être : d'abord aucune, puis elle arrivent les unes après les autres

Citer
Citer
Je dois partir. » Les jeunes humains ont des devoirs bien tôt. Des obligations dès l’enfance. La petite « doit ». Déjà. À son âge.
Tout ça, ça veut dire pareil.
exact, et ça, ça vient du fait que la nouvelle a été écrite pour en faire des chansons, du coup, je me suis lâché par endroit avec plusieurs formulations pour ensuite piocher en construisant les chansons (mais oui, faudra élaguer quand les chansons seront écrites)

Citer
prends ce que tu evux :)
oui, j'ai pris pas mal de trucs, après, c'est pas la première fois que mon écriture ne marche pas trop avec toi, souvent ça connecte pas, tu comprends pas mes trucs, ça te semble pas logique etc.
Mais les remarques globales et quelques points de détail m'aident bien pour faire avancer le texte.
Un grand merci pour ton chouette commentaire ;)
A+

Rémi
« Modifié: 24 octobre 2019 à 20:56:49 par Rémi »
Le paysage de mes jours semble se composer, comme les régions de montagne, de matériaux divers entassés pêle-mêle. J'y rencontre ma nature, déjà composite, formée en parties égales d'instinct et de culture. Çà et là, affleurent les granits de l'inévitable ; partout les éboulements du hasard. M.Your.

Hors ligne Kailiana

  • Palimpseste Astral
  • Messages: 3 799
  • Lial' | Calamar placide
Re : L'ange cosmique [Nouvelle 4000 mots]
« Réponse #11 le: 24 octobre 2019 à 22:36:11 »
Sur le 1er paragraphe et la personnification de la poussière : si, j'avais bien compris qu'elle était personnifiée
Le soucis c'est que, euh comment dire : si "moi" je tombe, et je suis une personne, ben, je ne vais pas réussir à choisir par où tomber, et si je suis en train de tomber à cause de la gravité, j'aurai beau regarder autour de moi pour trouver un lieu d'accueil qui me plaise, je ne parviendrai pourtant pas, en tant qu'humaine, à diriger ma chute. Donc ce que tu fais dans ton texte (mais, je trouve, ne réussis pas trop car va à l'encontre de ma logique), ce n'est pas juste personnifier la poussière d'étoile (ça, ok), c'est aussi lui donner la capacité d'influer sur sa chute, bref la poussière sait (quasi) voler. Ou du moins se dirige (alors qu'elle est en chute libre).

Pour le ""elle semble parcourir" : quand tu dis d'un humain "il semble parcourir un chemin", ça ne veut pas dire qu'il hésite sur le chemin qu'il prend, mais que on a l'impression qu'il parcourt un chemin. Ce qui n'est j'ai l'impression pas ce que tu voulais dire.

Citer
c'est un tambour au soleil et tu vois une maison ?
("Les reflets de l’astre rouge dansent sur l’acier inoxydable d’un vieux tambour de machine à laver. ")
en fait je crois qu'à ce moment là j'ai un peu buggué, je lisais le texte trop lentement pour faire tous les liens logiques nécessaires  :mrgreen:
En relisant, je pense que ce qui m'a gêné c'est que je n'avais pas retenu l'allusion à la colline de déchets/gravas du paragraphe précédent, donc je me suis retrouvée dans le 2eme paragraphe sans aucune image à laquelle me rattacher, après un revirement très brusque. Un truc dommage, c'est que tu décris le tambour de machine à laver, mais c'est le seul "débris" que tu décris avec précision : le reste c'est juste des débris, des ferrailles. Mais de quoi ? Du coup, je n'arrive pas à avoir une image très précise en tête. Du coup je pense que ce qui s'est passé dans ma tête un poil fatiguée, c'est "machine à laver -> image instinctive de maison -> débris/ferrailles qui sont décris mais zut c'est pas très précis donc ça ne parvient pas à effacer rapidement ma première image, là où une description plus parlante l'aurait sans doute fait"
(tout ce blabla c'est juste pour essayer de décrire comment j'ai fonctionné quand j'ai lu le texte, prends en compte ou pas peu importe)

Citer
     
Citer
 
Citer
La lumière chaude tremble devant le soleil qui préfère se voiler de lourds cumulonimbus.

    je ne comprends pas l'image

l'air chaud et les vibrations, non ?
Ok pour la lumière qui tremble devant le soleil alors, c'est une jolie image. Par contre, pourquoi est-ce que le soleil "préfère" se voiler ? Il préfère se voiler par rapport à quoi ?
C'est un exemple d'image où j'ai l'impression que tu essaies de faire "trop poétique" en oubliant les liens logiques : quand on a des images originales, des formulations pas ordinaires, il faut que tout coule bien et soit logique au sein du texte - là, personnellement, je ne comprends pas pourquoi le soleil préfère se voiler de nuages. Si tu me dis qu'il est timide par rapport aux tremblotements de la lumière, là, ok, ça devient logique. Ou que les tremblements de la lumière lui font peur et que du coup il se voile pour qu'il fasse moins chaud et qu'elle ne tremble plus (mais là ça devient limite trop terre à terre  :mrgreen:)

Citer
       
Citer
du coup il y a de la boue en plus de la ferraille ?
ben oui, une décharge pas propre quoi...
yep, mais le soucis amha, c'est que jusqu'à présent tu n'as décrit que de la ferraille ^^ glisser juste avant que tel truc est couvert de terre suffirait à rendre l'ensemble plus cohérent

Citer
j'ai l'impression que je veux faire passer des messages (genre le soleil est toujours rouge, du coup je l'appelle "l'astre rouge") et qu'au lieu de susciter ta curiosité, j'embête ton sens de la logique 
En fait je crois que je suis assez chiante en commentant les textes de ce style (peut-être parce que j'avais tendance à faire pareil) : c'est bien d'avoir des images moins habituelles, d'essayer des tournures. Mais le moindre truc peu être mal compris. Par exemple, "astre rouge" : perso, j'avais compris que l'astre était rouge parce que c'était le matin. Du coup, je ne savais pas si l'astre était toujours rouge ou si il est rouge juste le matin.
Et c'est mtn quelque chose auquel j'essaie de faire très attention, parce que, euh, j'ai souvenir d'un de mes derniers textes que mon père avait bcp aimé, mais j'ai compris pas mal de temps en retard que... à un moment où je décrivais un truc un peu bizarre, je parlais de "raies de tissu" : il avait compris des bandes de tissu, pas des raies poisson comme je le souhaitais  :D Bref tout ça pour dire que dès qu'on décrit ne serait-ce qu'un peu hors des sentiers battus, ça peut être mal compris. Et que très souvent, le lecteur, s'il n'est pas sûr, rapproche ce qu'il imagine de ce qu'il connait le mieux.

Citer
il dépasse de la boue, la partie supérieure brille au soleil, le dessous en emprisonné
j'ai vraiment l'impression de faire la lectrice chiante, mais : c'est comme ça que tu le vois, mais tu ne l'as pas décrit ainsi, donc je n'ai pas la même image

Citer
   
Citer
en écrivant "une première émotion le saisit", ça donne l'impression que ça vient directement de sa connexion au flot numérique, de manière brute, sans intermédiaire
je comprends pas bien pourquoi ; je dis "une première émotion le saisit" et après j'explique d'où elle vient. Oui, je décris l'effet avant la cause, c'est vrai 
Je me suis mal exprimée je pense.
Ce que tu voulais dire, c'était :
- "il voit la guerre etc, et ça le rend triste"
Ou bien :
-  "il voit la guerre etc et il ressent la tristesse des humains"
J'ai personnellement compris la 2eme solution, parce que tu as écris "(il)  se connecte et absorbe tout ce qui compose ce monde. Une première émotion le saisit : la tristesse. ", donc je comprends qu'il se connecte au monde, et reçoit les infos, et les émotions, et la première émotion qu'il reçoit/saisit (et pas forcément qu'il éprouve de lui-même en conséquence des infos qu'il a reçues), c'est la tristesse. Parce que "la tristesse", ça fait parti de tout ce qui compose ce monde, donc ça peut être logique de penser comme ça (même si je trouve ça bizarre que ce soit ça qu'il reçoive en 1er).
Si, au contraire, il voit la guerre etc, et il en éprouve de la tristesse, alors c'est plus logique, mais il faut reformuler, en particulier sans doute au niveau de "absorbe tout ce qui compose ce monde. Une première émotion le saisit "

Citer
la virgule vient après "possibles" :) merci
euh oui c'est ce que je voulais dire XD

Citer
exact, et ça, ça vient du fait que la nouvelle a été écrite pour en faire des chansons, du coup, je me suis lâché par endroit avec plusieurs formulations pour ensuite piocher en construisant les chansons
alors oublie ce que j'ai dis à ce sujet !

Citer
c'est pas la première fois que mon écriture ne marche pas trop avec toi, souvent ça connecte pas, tu comprends pas mes trucs, ça te semble pas logique etc.
ah ben zut, j'avais jamais fait attention  :-[ :???: Dans mon souvenir au contraire y'avait plusieurs textes de toi que j'avais bien aimé, je sais plus, ça fait un moment que je n'ai pas commenté.

En fait mon point de vue c'est que plus on sort des habitudes, de ce que le lecteur connait, plus il faut être carré et précis dans ce qu'on souhaite transmettre, car plus il y a de chance que ça foire.
D'où mes commentaires chiants  :mrgreen:
Si la réalité dépasse la fiction, c'est parce que la réalité n'est en rien tenue à la vraisemblance.
Mark Twain

La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi.
Einstein

Léilwën

  • Invité
Re : L'ange cosmique [Nouvelle 4000 mots]
« Réponse #12 le: 26 octobre 2019 à 00:36:22 »
Sur ce qui précède : pour la personnification de la poussière, je pense qu'elle est pas assez poussée/flagrante en fait (mais c'est peut-être moi qui ai juste du mal à comprendre :mrgreen:)

Citer
ses sourcils broussailleux surplombent ses yeux comme deux buissons épineux au bord d’une falaise
=> j'aime bien ! :)
Citer
Plus il progresse, et plus il est convaincu
=> pas de virgule (les "et" et les virgules, toussa :mrgreen:)
Citer
gangue
=> j'avais oublié que ce mot existait :coeur:
Citer
Il sursaute et se redresse, sur ses gardes.
=> j'aurais enlevé le "sur ses gardes" qui me semble redondant avec le reste de la phrase
Citer
L’homme entièrement nu se retourne et ouvre les yeux vers le ciel. Il a la peau lisse d’un nouveau-né, une peau glabre, sans cheveux ni sourcils. Son regard perdu scrute d’abord le ciel, puis le sol,
=> j'ai lu dans tes réponses que tu mettais volontairement des redondances pour choisir au moment de la mise en chanson, mais là, le 1er "vers le ciel" me semble de trop. Et si tu veux insister sur sa peau, j'aurais mis un point à la place de la virgule entre les 2 occurrences (après "nouveau-né")
Citer
Surpris de découvrir cet homme abandonné dans la décharge, il n’est pas effrayé, il en a vu d’autres depuis qu’il erre parmi les parias de la grande Cité.
=> je buggue sur cette phrase... pour moi il y manque un "mais" ou un "pourtant" quelque part... ou alors c'est l'ordre de la phrase qui me perturbe... ou alors je suis perturbée pour rien^^
Citer
et nettement, il voit toute sa vie défiler devant lui.
=> je trouve que le "nettement" est ambigu au niveau du sens
Citer
sa vue semble meilleure que jamais
=> je ne suis pas convaincue par "que jamais" (mais il est tard, j'ai pas d'idée '-')
Citer
bleus puis verts, puis noisette
=> manque une virgule après "bleus"

Désolée, je vais le faire en 15 fois ><

J'étais moins convaincue par ce paragraphe-ci. Je crois que c'est le point de vue omniscient qui m'a perturbée ; j'aurais préféré découvrir l'ange cosmique totalement depuis le regard du vieil homme sans que l'on me dise ce qu'il se passe en lui (lui, l'ange cosmique). Et je crois aussi qu'"ange cosmique", ça colle pas trop comme dénomination... enfin, je ne me représente pas un ange comme ça... mais encore une fois, c'est très personnel !
Par contre, j'adore la phrase de conclusion du paragraphe ! Je trouve qu'elle arrive très bien et je ne m'attendais pas à cette révélation !

À très vite ! :oxo:



EDIT après avoir dormi :mrgreen:

Citer
Les silhouettes des buildings se découpent sur l’horizon : dômes ovoïdes de cristal, parallélépipèdes de verre et d’acier, et, plus haut que tous, un calice immense entouré d’une spirale cuivrée. À son sommet, une lumière, un phare : des grésillements d’énergie qui se projettent sous le ciel.
=> chouette ville :coeur:
Citer
Ses grands yeux font peur et la peur éveille la haine chez les humains
=> j'aurais viré le 2e "peur"

Citer
Dans la grande Cité, tous les Hommes courent. À pied ou sur d’étranges véhicules, tous s’affairent.
=> :coeur:
Citer
ces petites bêtes qui sont si nombreuses dans la décharge
=> j'aurais enlevé "qui sont"
Citer
au sein d’une cacophonie hyper structurée.
=> "hyper" m'a sorti de ma lecture
Citer
Ici, le béton mange la terre et cache l’astre rouge. Les prismes d’acier dévorent le ciel jusqu’à l’ozone.
=> je kiiiiiiiffe :coeur: :coeur:
Citer
Il parcourt les rues
=> vu qu'il s'est passé plein de descriptions entre deux, j'aurais explicité le "il" (peut-être juste "l'ange" pour pas répéter "l'ange cosmique" ?)
Citer
l’agitation coûteuse
=> pourquoi "coûteuse" ? coûteuse pour qui ? coûteuse en quoi ? coûteuse comment ??
Citer
L’ange cosmique apprend instantanément
=> j'aurais mis "intègre" plutôt que "apprend instantanément"
Citer
Il ne comprend pas, ne ressent rien.
=> cette phrase me laisse perplexe : s'il a appris, il a nécessairement compris, non ? tu veux dire qu'il n'est pas d'accord avec ce qu'il a appris sur eux ? l'absence de sujet sur la dernière partie de phrase me semble maladroite au niveau des sonorités (mais c'est peut-être très perso ! Pour moi ça sonne mieux comme ça : "Il ne comprend pas, il ne ressent rien." ou, si tu ne veux pas de sujet "Il ne comprend (cautionne ?(bof...)) pas, ne ressent pas."). Enfin bref, je ne sais pas si c'est clair et surtout si tu es d'accord^^
Citer
Alors, il grimpe, vers la source
=> les virgules me font bugguer '-'
Citer
abreuvé des misères du monde, des souffrances, des guerres et destructions
=> pour moi il manque un "des" devant destruction, ou alors il faudrait retirer l'article devant "souffrances" et "guerres"
Citer
¬¬
=> bug, non ?
Citer
cette voix est la plus belle qu’il ait entendue depuis qu’il a pris vie dans ce monde
=> il n'en pas entendu beaucoup d'autres, si ? (à part celle du chiffonnier et de la vieille dame ?)
Citer
« Je dois partir. »
=> techniquement, elle a dit "je dois y aller"
Citer
Une humanité est possible.
=> où a-t-il appris la notion d'"humanité" ? Qu'est-ce que ça représente pour lui ?

manque une ligne après les étoiles^^

Citer
Enfermés sous terre, ils s’offrent des possibles
=> :coeur:
Citer
Il s’avance dans la boîte
=> j'aurais dit "la cave" plutôt que "la boîte"
Citer
des enceintes qui offrent les ondes bienfaitrices
=> "des" ondes bienfaitrices, plutôt ?
Citer
Ses bras ondulent autour de lui, ses pieds dansent sous son corps, l’ange cosmique s’oublie.
=> :coeur:
Citer
une jeune femme le regarde. Le crâne rasé, une série de piercings sur les lèvres, elle hoche la tête en cadence. Un tatouage multicolore lui mange la nuque et remonte sur sa joue. Spirales et arabesques.
=> :coeur:
Citer
la main de la fille
=> j'aurais dit "femme" plutôt que "fille"
Citer
à la recherche du sentiment qui ne veut pas naître en lui
=> j'aime bien ça ! :)
Citer
le crachin
=> je trouve que ça fait un peu trop familier par rapport au reste du texte



Manque des lignes autour des étoiles^^

Citer
droogies
=> oh, je ne connaissais pas ! :)
Citer
ses yeux qui n’enregistrent plus vraiment les images du monde extérieur.
=> le "vraiment" me semble de trop
Citer
— Alors, minable, on a peur des minettes ?
=> :D :D (pardon, les sonorités m'ont fait rire :-[)
Citer
C’est le plus petit des trois qui a causé
=> "parlé", plutôt que "causé" ? (surtout que tu réemploies le verbe "causer" dans le dialogue juste en dessous)
Citer
le nabot y met toute sa force. Les deux sbires n’ont pas à intervenir, l’ange cosmique ne se défend pas un seul instant. Tandis que ses côtes se brisent, qu’une arcade sourcilière explose, il ne pense rien, n’a pas encore digéré la musique et la rencontre.
Le nabot
=> j'sais pas si y a moyen de le remplacer par autre chose (si tu veux !)



Manque des lignes autour des étoiles^^

Citer
Dès que l’on s’éloigne de la grande cité, les lumières se font rares, les pavés remplacent le goudron et les habitations
=> j'aurais mis une virgule avant le "et" parce qu'on change de sujet de phrase : "on"/"les habitations"



Manque des lignes autour des étoiles^^

Citer
les roulettes ont laissé des entailles profondes dans la terre boueuse
=> j'aime bien comme c'est dit !
Citer
l’homme finissant
=> je ne comprends pas ce que ça veut dire :-[
Citer
doigts crépitent un peu, et le vieil homme
=> pas de virgule^^
Citer
elles se compte bien vite
=> comptent



Au global, j'aime beaucoup la fin (ça me fait penser à Princesse Mononoké (mais je crois que quelqu'un l'a déjà dit^^).
J'ai pas trop osé pousser mes pinaillages au niveau des mots, de la grammaire, des redondances puisque si j'ai bien compris, le texte ne restera pas en l'état et sera transformé en chansons ?
Au niveau du ton, j'ai l'impression que c'est pas toujours très uniforme, avec des envolées "grandiloquentes" et des incursions de mots familiers par-ci par-là. Je crois d'ailleurs que ce qui me parle le moins, ce sont les grandiloquences du texte ("c'est la plus belle voix qu'il ait jamais entendue/la plus belle chose qu'il ait jamais vue", "juge éternel").

Tu vas poster un lien vers l'album une fois qu'il sera enregistré ? :)
« Modifié: 27 octobre 2019 à 15:02:34 par Léilwën »

 


Écrivez-nous :
Ou retrouvez-nous sur les réseaux sociaux :
Les textes postés sur le forum sont publiés sous licence Creative Commons BY-NC-ND. Merci de la respecter :)

SMF 2.0.19 | SMF © 2017, Simple Machines | Terms and Policies
Manuscript © Blocweb

Page générée en 0.031 secondes avec 22 requêtes.