Mais aussi partager des expériences ... offrir du rêve au lecteur, nouer de nouveaux contacts, se faire de nouveaux amis, rencontrer des gens ... liste non exhaustive.Ned, là tu parles par expérience, moi c'est seulement dans ma tête, pour l'instant ;)
j'ai envie de partager mon travail avec d'autres et oui d'être publiée. Il n'y a pas de honte à rêver de cela quand on a fourni un vrai travail. La réelle reconnaissance "du métier" est l'aboutissement d'une vie de passion pour l'écriture. C'est égoïste de garder pour soi ses écrits, c'est à mon humble avis une discipline qui se partage.Donc le partage est primordial, savoir qu'un lecteur a ressenti ce que tu voulais faire passer (joie, peur, rire) est le plus beau des cadeaux pour un écrivain. L'éditeur t'ouvre une porte, la chance t'ouvre l'autre battant et ton talent te donne la lumiére. :o
Ah oui, et dernière question (c'est fou ce que j'en ai aujourd'hui) : pourquoi on vous lirait ?
Par exemple pour soutenir une cause humanitaire à laquelle l'auteur reverserait une partie de ses droits.alors pour le coup ça me paraît totalement absurde. On achète une bougie senteur vanille et un sac-à-sapin pour une cause humanitaire, mais un livre ?
Mais plus fondamentalement, je pense que chacun a ses propres raisons pour être publié. Pourquoi certaines seraient-elles plusJe n'ai jamais voulu dire ça.
importantes ou plus justes que d'autres ?
Ce que je trouvais absurde c'était qu'on réponde à la question "pourquoi vous lirait-on ?" par "Parce que je donne des sous à un organisme humanitaire."
niveau altruisme et désintéressement, on a vu mieux.
Personnellement, mon choix ira vers la couverture qui me plaira le plus (puisque tu dis que c'est la seule différence), ou à la limite celui qui sera le moins cher.Ce que je trouvais absurde c'était qu'on réponde à la question "pourquoi vous lirait-on ?" par "Parce que je donne des sous à un organisme humanitaire."
Pourquoi absurde ?
Suppose que tu trouves sur un linéaire deux éditions d'un même ouvrage (si, si , ça arrive), vendus au même prix ou à un prix sensiblement identique (mettons que la couverture fasse la différence), et dont l'un précise que la moitié des droits sont reversés. Quel est ton choix ?
Pourquoi vouloir tout mélanger ?
Pourquoi vouloir tout mélanger ?
Il a été question de cela dans un autre fil, Olive, mais je ne me souviens plus duquel. En gros, parce qu'il y a obligatoirement une part de toi dans ce que tu écris, et que sous cet aspect, le lecteur s'intéresse, même s'il ne s'en rends pas compte, à l'auteur.
Pourquoi se faire publier ?-Pour être célèbre
Qu'est-ce que vous cherchez en envoyant votre manuscrit à un éditeur ?-Une oreille attentive
Pourquoi choisir ce genre de maisons et ne pas creuser dans les petites structures avec une véritable ligne éditoriale ?
Est-ce que vous prenez vos futurs lecteurs en compte, ou rêvez-vous seulement de chiffres de ventes et de votre nom sur une couverture ?-S'ils n'achètent pas c'est qu'ils ne reconnaissent pas mon génie
J'ai lu vos réponses en diagonale mais il y a une chose sur laquelle je tique. Vous parlez de partage, ok. Mais vous dites aussi que c'est pour savoir si ça plaît. Euh, ça, je pense qu'on le sait beaucoup plus facilement en passant par des forum d'écriture, non ?Je suis d'accord. Dans la plupart des cas, un auteur publié doit quand même avoir assez peu de retour sur son bouquin - enfin de retour détaillé autre que quelques critiques sur des blogs ou sur Amazone...
Je suis pas sûre que prendre en compte la rentrée d'argent pour se motiver à écrire soit très réaliste.
J'ai lu vos réponses en diagonale mais il y a une chose sur laquelle je tique. Vous parlez de partage, ok. Mais vous dites aussi que c'est pour savoir si ça plaît. Euh, ça, je pense qu'on le sait beaucoup plus facilement en passant par des forum d'écriture, non ?
Enfin, je vois pas comment un lecteur lambda peut dire à l'auteur qu'il a kiffé ou pas son livre... lors de réunions littéraires ? (par mail ?)Faut déjà qu'il y en ait... et puis même je me suis déjà retrouvé devant des auteurs que j'aimais bien, et ben je suis restée devant comme une débile sans savoir quoi leur dire à part "j'ai bien aimé :-[" donc bon, je pige pas, expliquez-moi !
Kasp --> Ah oui, je vois ce que tu veux dire. Mais bon, ça me semble quand même un peu minime, lesdites rentrées d'argent, sauf si tu fais un best-seller...
J'ai lu vos réponses en diagonale mais il y a une chose sur laquelle je tique. Vous parlez de partage, ok. Mais vous dites aussi que c'est pour savoir si ça plaît. Euh, ça, je pense qu'on le sait beaucoup plus facilement en passant par des forum d'écriture, non ?C'est pas vraiment une question de savoir si ça plait ou pas, à la limite on s'en fou un peu de ça quand on écrit (pas quand on corrige, nuance).
Enfin, je vois pas comment un lecteur lambda peut dire à l'auteur qu'il a kiffé ou pas son livre... lors de réunions littéraires ? (par mail ?)Faut déjà qu'il y en ait... et puis même je me suis déjà retrouvé devant des auteurs que j'aimais bien, et ben je suis restée devant comme une débile sans savoir quoi leur dire à part "j'ai bien aimé :-[" donc bon, je pige pas, expliquez-moi !
Meilhac --> Là par contre ça me semble un petit peu simpliste... Enfin, toujours par rapport aux auteurs que je croise sur Cocyclics, ils racontent qu'une des choses les plus déstabilisantes c'est que le roman, une fois publié, n'est pour ainsi dire détaché de l'auteur, qui doit le laisser voguer, accepter que les gens qui le lisent ne vont pas lui faire de retour, qu'il ne saura pas, à part par quelques critiques et le nombre de vente (encore que ce soit trompeur, vu les bibliothèques, les prêts, etc.) ce qu'en ont pensé les gens.je pense que tout ce qui va dans le sens de la publicisation d'un texte augmente la possibilité pour son auteur d'avoir des retours sur son texte. c'est là une bonne raison d'avoir envie d'être publié. ;)
Je veux dire que pour 20 personnes qui viennent à une dédicace, y en a beaucoup plus au auront lu, ou parcouru, ou reposé le bouquin au début, et ce sans que l'auteur ait jamais une chance de le savoir...
Un CdL aigre et gore ?
ok je sors
par rapport aux com précédents :échenoz
Aphone:
oui les rentrés d'argent ne sont pas des grandes sommes. Je parlais avec un auteur qui vend pas mal en France et il me disait que les auteurs qui vivent de leur travail en France (en comptant intervention scolaire, salon...) se comptent sur les doigts de 2 mains.
« dans un très beau film avec Kate Winslett en poinçonneur ancienne nazie, on peut choisir de reverser une partie à un organisme luttant contre l'analphabétisme. »
Je trouve pas tant que ça qu'il y ait quelque chose de prestigieux dans le fait d'être édité dans une grande maison, parce que l'éditeur, quand il choisit, choisit un produit, pour le vendre. Certes, ses chances d'êtres vendues sont théoriquement reliées aux qualités artistiques du produit, mais bon : Guillaume Musso, quoi.faut-il mettre toutes les maisons d’éditions sur le même plan ? Je doute que la politique d’XO (comme tu parles de Musso) soit la même que celle d’Actes Sud (tapé dans le tas)
Ah si j’ai trouvé ! moi ce qui me motiverait à tenter la publication, c’est pour gagner des sous avec un métier qui me semble franchement le plus confortable que je puisse imaginer (je dis pas que le salaire l’est…). Enfin je pense que je préfèrerais survivre de ça que vivre d’autre chose.
En fait je me rends compte que je vais lire le sujet mais que c’est débile que j’y participe, parce que justement, je me la pose, cette question…Mais non mais non, elle est intéressante ta réponse ;)
est-ce que y a vraiment des gens dont le désir de publication est, même en partie, motivé par l’idée que y aura des gens que leur texte enrichira ? Ils vont loin dans leur estime d’eux-mêmes quand même… (“Non mais t’es sérieux, va t’faire tatouer mon gars…“)Enfin, ça dépend de ce qui est entendu par enrichira, bien sûr. Mais si quelqu'un a, je sais pas, envie d'écrire sur un sujet méconnu que lui connait bien (bon, je parle pas spécialement de la taxonomie du champignon basidiomycota, mais plutôt un pays, un événement, une culture, que sais-je), et s'il écrit bien, oui, il peut enrichir son lecteur sur cet aspect-là, et non, ça me semble pas mégalo de sa part d'y prétendre (pourvu qu'il ne se voie pas non plus comme le sauveur du monde culturel, détenteur d'un savoir supérieur, bien sûr).
Vous savez quoi ? Il faudrait ouvrir un fil « non oui enfin C’EST PAS LE DEBAT »:mrgreen:
« dans un très beau film avec Kate Winslett en poinçonneur ancienne nazie, on peut choisir de reverser une partie à un organisme luttant contre l'analphabétisme. »Décidément, c'est pas ma semaine… Pour ma défense, il y avait quand même un contexte autour, j'y suis pas arrivé tout seul.[/flood, HS, n'importe quoi qui va n'importe où, tout ce que vous voulez]
ça va loin…
Pardon pour le "quelqu'un", je ne trouvais plus le commentaire. Je repondais à ca:En fait, je me foutais ouvertement de ma gueule quand je disais que je me rangeais dans la catégorie "Gallimard ou rien" ; c'était plus dans la suite de questions "pourquoi on a tel ou tel rapport à l'édition ?" et pas bouh, pas bien le compte d'auteur, ouiii, vive Gallimard ; bref.
"Pourquoi il y a autant d'auteurs qui sont prêts à accepter des contrats à compte d'auteur avec des maisons douteuses, qu'est-ce qu'ils espèrent en tirer ? Je sais pas, vous en lisez, vous, des livres édités par ces maisons ? Je me rend pas compte de l'impact que ça a.
J'arrive pas à m'enlever de ma tête que c'est une espèce de solution de facilité parce que ça prendrait trop de temps de chercher la ligne éditoriale qui correspondrait. Qu'on a juste envie d'avoir un livre à notre nom sans passer par la case éditeur".
Pardon si j'ai mal compris.
J'en profite pour reagir aussi sur le "divertissement". Tu dis que pour ca, il y a Patrick Sebastien et les soduku. Oui mais moi, Patrick Sébastien, il ne me divertit pas. Ce sont les livres qui le font, dans ce qu'il y a de plus noble. Je prends cela comme un joli compliment quand on me dit que mon livre "divertit", cela veut dire que pour quelques heures, mon livre a emmené le lecteur quelquepart, l'a fait rire, pleuré, reflechir, juste passé un bon moment, qu'importe, mais l'a touché.
Bises à toi, et courage pour Gallimard. Je suis pour ma part en pleine quete d'un éditeur pour mon second roman, épluchant lignes éditoriales, forum, etc.. en esperant trouver mieux que l'editeur à la demande de mon premier (140 euros de droits d'auteur en 2 ans, ah oui quand meme :) !! )
Juste une chose Anlor ... Tu écris que tu étudies pour devenir éditrice. Bravo. Mais tu sais très bien que ta structure de départ ne sera pas celle d'un Gallimard. Et éditrice dans le sens où tu l'entends, il te faudra aussi rémunérer tes auteurs. Quid de l'à-valoir ? Comment feras-tu ? Et en plus tu auras ta famille, il te faudra manger ... As-tu déjà songé au fait qu'une Entreprise, pour se développer, doit croître ? Là encore, comment ? Ce n'est pas, selon mon sentiment, une affaire d'un ou deux ans avec un statut de microentreprise.Ben je m'attends à avoir de quoi faire vivre à peu près une structure, quitte à avoir un autre travail à côté ; et pour la famille, j'en suis loin. Je me fous un peu de savoir si un livre sera un succès commercial, ça, c'est l'affaire des gros. Si jamais je me retrouve dans/à la tête d'une petite structure je veux publier des livres qui m'intéressent et qui ont une raison d'être. En gros, je veux faire comme la plupart des petits éditeurs qui vivent essentiellement des subventions, qui galèrent, mais qui sont passionnés.
Enfin, sur l'objectivité: comment sauras-tu si ceux que tu retiendras pour être édités seront des succès commerciaux. Tout ça, ça fait beaucoup de choses, non ?
Même à 60 ans, on n'a pas toujours des réponses à apporter à ces questions, alors ne t'en fais pas ... vas-y et fonce !
:calin:
ahaha les Francais aiment debattre, j'adore, et ici si loin, ca me maaaaaanque!!Disons que sur les questions "je considère que..." on peut écrire des pages et des pages, et c'est intéressant de voir les façons des autres de concevoir le truc.
Ne te fâche pas, je ne te demandais pas de te justifier . Mais un mot sur la passion ... J'ai pratiqué passionnément une activité prenante, porteuse de valeurs humaines, pendant plus de quatre décennies. Une passion dont j'avais même fait une occupation, un temps, pour finalement en arriver à me demander un jour si je n'étais passé à côté de choses plus importantes. Ce jour-là, j'ai commencé à écrire ... comme quoi ! Mais poser la question pour savoir si écrire consisterait à donner ce qu'il n'a pas été possible de donner auparavant est un autre débat. Inutile de s'égarer et restons dans le thême du topic.Non mais Ned, visiblement tu as eu une mauvaise expérience qui t'a blasé, mais on peut pas nier qu'il existe des petites maisons d'édition, où souvent les gens qui s'en occupent ont un autre travail à côté, les membres du comité de lecture sont des bénévoles, etc ; et ils visent la qualité. (et les auteurs sont rémunérés normalement, c'est de la vraie édition je veux dire). Je sais pas, Griffe d'Encre, Voyel, tous ça c'est des petites structures. Ça m'étonnerait qu'ils vivent de ce qu'ils font à 100%, mais c'est des vraies maisons d'édition (pas de l'auto édition ou du compte d'auteur), il y a un vrai travail éditorial derrière.
Ce sont les livres qui m’aidèrent le plus à lutter contre l’ennui et la folie. Le premier que le ravisseur m’apporta était La Salle de classe volante d’Erich Kästner. Il fut suivi d’une volée de classiques – La Case de l’Oncle Tom, Robinson Crusoé, Tom Sawyer, Alice au pays des merveilles, Le Livre de la Jungle, L’Île au trésor et Les Compagnons du Kon-Tiki. Je dévorai les Albums de Mickey, les aventures de Donald Duck, de ses trois neveux, de son oncle Picsou, l’avare, et de l’ingénieux Géo Trouvetou. Plus tard, je lui demandai des Agatha Christie, dont je connaissais les livres pour les avoir vus chez ma mère, et lus des piles entières de romans policiers– par exemple les aventures de Jerry Cotton – et de science-fiction. Les romans me catapultaient dans un autre monde, ils me captivaient tellement que j’oubliais pour longtemps où je me trouvais. C’est pour cette raison que la lecture devint pour moi une question de survie. Alors qu’avec la télévision et la radio, je parvenais à faire entrer dans mon cachot l’illusion de la société, les livres, eux, me permettaient de m’en échapper par la pensée pendant des heures.
Zoom est une petite maison d'édition fondée dans l'exaltation le 2 novembre 2001 par Claudine Furlano et moi-même. Son objectif était simple: faire des livres pour le plaisir et pour faire plaisir.
La joyeuse et naïve insouciance qui nous portait alors s'est naturellement émoussée depuis face aux difficultés rencontrées lors de l'élaboration, la production et la commercialisation de notre catalogue. De notre point de vue, à l'époque, tout semblait facile. On associait un(e) auteur(e) et un(e) illustrateur(trice) à un projet de livre, on concevait la maquette, on faisait imprimer et on confiait le produit fini aux bons soins d'un diffuseur qui se chargeait de défendre et de promouvoir notre création auprès de nos partenaires naturels, les libraires. Finalement, le produit des ventes financerait le développement du catalogue. Quoi de plus simple?
En réalité, le terrain se révéla autrement plus accidenté. Le chemin emprunté par Zoom a connu des circonvolutions inattendues qui frolèrent parfois le précipice, ou la panne sèche. Malgré tout, et pour entretenir la métaphore, on a jusqu'à présent toujours réussi à retrouver du carburant. C'est précisément cet aspect du métier qui devient le plus insolite: les ressources insoupçonnées que l'on peut déployer pour continuer d'exister. Cependant, nous avons désormais à notre disposition un éventail détaillé des embûches susceptibles de se rencontrer à chaque étape de la production d'un livre. Ça ne nous a sans doute pas rendu plus prudents mais beaucoup plus mesurés et circonspects dans nos attentes et nos ambitions. Editer, c'est un peu comme entretenir une danseuse de Music Hall, ça coûte cher, c'est très inconstant et ça ne rapporte rien. Mais le bénéfice réside dans le plaisir intense qu'on peut ressentir quand on ouvre fébrilement les caisses fraîchement livrées par l'imprimeur et qu'on découvre le nouveau bébé exhalant encore les odeurs d'encre et de colle; plaisir qui se perpétue quand on trouve son livre dans les rayonnages d'une librairie; enfin, plaisir suprême, quand, parmi la multitude d'exposants présents sur les salons du livre, un enfant se saisit d'un de nos bouquins en disant à ses parents:"c'est çui-là qu'j'veux!"
Rien que pour ça, mais aussi pour d'autres petits bonheurs, notre volonté ne s'est pas émoussée. Et même si éditer n'est vraiment pas une sinécure, on espère pouvoir le faire encore le plus longtemps possible et contribuer humblement à faire éclore de nouveaux talents.
Nicolas Lefrançois
Pourquoi se faire publier ?Pour se faire peur.