Le Monde de L'Écriture

Salon littéraire => L'antichambre de l'édition => Discussion démarrée par: Alan Tréard le 10 juin 2018 à 14:48:26

Titre: Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Alan Tréard le 10 juin 2018 à 14:48:26
Bonjour tout le monde,

Je souhaite un bon dimanche à celles & ceux qui passeront aujourd'hui, et mieux encore pour les jours qui suivront.

J'aimerais en savoir un peu plus aujourd'hui sur votre façon de procéder pour publier ou rencontrer d'autres acteurs littéraires.

Comment choisissez-vous les appels à textes auxquels vous répondez ou les maisons d'édition auxquelles vous envoyez des manuscrits ? Avez-vous une façon de procéder pour ordonner vos envois ?

Je m'adresse notamment à celles & ceux qui ont envoyé un ou plusieurs manuscrits pour répondre à des appels à texte ou pour partager des manuscrits. J'aimerais comprendre un peu votre façon de faire vos recherches, si vous envoyez plutôt au hasard de la chance ou si vous faites une soigneuse sélection de ce qui vous paraît être le plus à même de répondre à vos aspirations.

Je ne pense pas qu'une seule façon de procéder soit la bonne, mais je me demande si vos témoignages ne pourraient pas apporter un éclairage sur les habitudes de chacune & chacun.

Par ailleurs, si vous avez eu une bonne expérience quelque part, je suis intéressé de savoir comment vous avez fait le choix d'envoyer, et quel est votre retour d'expérience par la suite ; en avez-vous tiré de nouvelles certitudes ? de nouvelles préférences ?
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: vinzWallbreaker le 12 juin 2018 à 13:33:05
Je crois que le mieux est déjà de cibler par rapport au genre que l'on a écrit (d'où la nécessité de définir quelque peu les grandes lignes de ce qu'on a écrit). Inutile d'envoyer une romance à un éditeur de SF (à moins que la romance s'inscrive dans un univers SF).

Ensuite regarder quoi/qui est publié (j'avais un éditeur en vue et quand j'ai su qu'il avait publié un livre sur Macron, je l'ai retiré de ma liste, faut pas déconner non plus).

Si possible se renseigner aussi sur leur contrats types et chercher des retours critiques pour appréhender le sérieux de l'éditeur.

Et ensuite bah, y'a pu qu'à.
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Alan Tréard le 12 juin 2018 à 15:00:55
Merci Vinz pour ton retour, j'imagine que les façons de procéder varient selon le genre dans lequel on écrit, ou selon les lecteurs que l'on vise en particulier.

Il se peut aussi que certains auteurs envoient sans se poser de questions, n'hésitez pas à expliquer votre façon de procéder si jamais c'était le cas, j'aimerais comprendre un peu mieux ce qui motive les uns et les autres.

Concernant ta propre expérience, Vinz, je retiens que tes priorités sont :

Ce sont déjà des critères très sélectifs, je trouve, ça prouve qu'on ne s'adresse pas toujours à n'importe qui.
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: vinzWallbreaker le 13 juin 2018 à 10:12:42
Disons que vu le nombre de manuscrits reçus par les maisons d'édition, il est préférable de cibler ne serait-ce que par respect pour les gens qui y travaillent. Inutile de les surcharger avec un truc qui ne correspond absolument pas avec leur ligne éditoriale. C'est une perte de temps pour tout le monde.

La réputation et le sérieux : si je veux publier soit je le fais à compte d'auteur soit je m'arrange pour aller vers des gens sérieux et pas des vilains escrocs ou des gens qui ne feront que me pomper du fric sans m'apporter ce qu'un éditeur est censé apporter : un regard pro, un accompagnement (correction, réécriture...) et une diffusion solide sans que j'ai à me farcir tout le boulot de distribution/comm/publicité, etc. Si je dois faire toutes ces étapes, alors je m'auto édite et je garde tous les bénéfices.

Je ne souhaite pas particulièrement gagner de l'argent avec mes écrits. Mais que d'autres le fassent sur mon travail, ça non.
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Alan Tréard le 13 juin 2018 à 11:05:43
D'accord, nous avons déjà beaucoup parlé des arnaques par ici, il y a un réel manque de confiance sur le marché, y compris du côté des éditeurs (qui n'ont plus confiance en les auteurs), donc on est d'accord pour dire que la méfiance joue beaucoup dans le choix d'un auteur.

J'aimerais savoir par ailleurs s'il existe d'autres facteurs qui peuvent amener un auteur à changer son choix.

Toi, par exemple, Vinz, tu écris ce qui pourrait se rapprocher de l'heroic fantasy, si je ne dis pas de bêtises. Il existe des maisons d'édition spécialisées dans ce genre.

Quels sont les facteurs qui vont t'intéresser et t'amener vers une maison d'édition en particulier ? Comment orientes-tu tes démarches d'envoi ? Je ne sais pas si tu réponds de temps en temps à des appels à textes ou si tu préfères te concentrer sur ton plus long projet de roman, mais j'aimerais comprendre comment tu en es arrivé à donner du crédit à certains éditeurs.

Au-delà du contrat (que tu n'as pas encore signé), qu'est-ce qui te fait penser qu'un éditeur te convient ? Et qu'est-ce qui t'amène à faire le premier pas ? à t'intéresser à son travail ou à son professionnalisme ?
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Milla le 13 juin 2018 à 11:13:59
Citation de: Alan
y compris du côté des éditeurs (qui n'ont plus confiance en les auteurs)
ah ? tu peux développer ?

Sinon de mon côté, je fouine dans les catalogues (sur leurs sites internet) des maisons d'éditions pour voir si ce que je veux leur envoyer correspond à ce qu'ils font. Parfois ils disent aussi texto sur leurs sites qu'ils veulent des manuscrits de tel ou tel type/façon, etc.

Je joue aussi à "purée ce livre est génial, qui l'a édité ?" pour découvrir des maisons d'éditions et aller ensuite regarder qui ils sont de + près.

Je pense aussi que sur des salons on peut découvrir des éditeurs qu'on ne connaissait pas grâce à leur stand, et se dire "tiens je garde ce nom en tête".

Titre: Re : Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Alan Tréard le 13 juin 2018 à 16:50:08
Merci Milla pour ton retour.

Citation de: Alan
y compris du côté des éditeurs (qui n'ont plus confiance en les auteurs)
ah ? tu peux développer ?

Heu, disons que la relation entre les auteurs et les éditeurs s'est pas mal dégradée en général.

À l'époque où l'édition était plus stable, on pouvait plus facilement prendre des risques, la confiance venait plus facilement.

Aujourd'hui, signer avec une ou un auteur est devenu une réelle prise de risques. Les auteurs n'ont pas toujours conscience de cette prise de risque (notamment chez les moins informés, les plus désinformés). J'ai pu remarquer aussi que les méthodes éditoriales s'étaient transformées ; concernant la promotion du livre, les éditeurs comptent beaucoup sur l'auteur pour se démarquer du lot étant donné la difficulté pour faire la promotion d'un bouquin sur internet.

Disons que la transition avec le web est particulièrement difficile.

C'est vrai que les salons ont tendance à être un lieu plus accessible pour faire des rencontres, mais aussi les librairies.

Par ailleurs, plusieurs mouvements littéraires se sont « faits la guerre » dans le sens où l'un ne prend pas vraiment le dessus sur l'autre. (Le plus récent dont j'entendais parler, c'était Meilhac qui l'évoquait  à propos des débats culturels (http://monde-ecriture.com/forum/index.php/topic,769.msg446524.html#msg446524).)

On a plus un boucan général que des lignes directrices claires (même s'il faut admettre que des mouvements comme la SFFF ou l'autofiction se font remarquer) ; c'est donc très difficile pour une éditrice ou un éditeur de situer un auteur de « littérature blanche » dans le sens où il y a peu de lisibilité. Difficile par la même occasion d'inscrire un auteur dans une continuité (qui serait le marché au-delà de la ligne éditoriale), trop d'imprévus dans l'avenir.

Te concernant (et me concernant également aujourd'hui car je m'y intéresse), la littérature jeunesse m'a semblé bénéficier d'une certaine stabilité, le dialogue entre auteur et éditeur a l'air plus serein ; bien sûr, j'en sais encore assez peu sur le sujet pour être exact (je ne cherche à publier mes contes que depuis un an).

On manque de confiance, et de dialogue (il y aurait besoin d'un dialogue entre les éditeurs et les auteurs, dialogue qui se fait attendre).

C'est aussi la raison pour laquelle je m'intéresse à vos propres parcours : ce sont aussi vos préférences et vos expériences qui peuvent permettre d'apporter une meilleure lisibilité.
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: vinzWallbreaker le 14 juin 2018 à 13:22:01
Je fonctionne un peu comme Milla : je tombe sur un bon bouquin, je regarde qui l'a édité. Ensuite, le net fourmille d'infos. Par exemple, lorsque j'ai vu la réouverture à manuscrit chez l'Atalante (qui ont publié plusieurs romans que j'ai trouvé très biens et un peu "atypiques"), j'ai été fouiner et je suis tombé sur un type qui détaillait les clauses du contrat proposé. Elles me semblaient honnêtes et réalistes. Donc j'ai envoyé mon roman. Je suis en stand-by, ils ont reçu beaucoup de manuscrit (plusieurs centaines).

Pour les autres, j'ai profité du salon du livre pour les rencontrer. J'ai été assez déçu dans l'ensemble car ils n'étaient là que pour "écouler de la marchandise" et non permettre de se faire des contacts. La plupart m'ont dit d'aller sur leur site et suivre la procédure. Les seuls avec qui j'ai eu un super contact c'était Jingwei Agency... Malheureusement pour moi, cette jeune maison d'édition ne publie que des format assez concis (300 000 signes max). Mais je garde leur nom en tête si jamais je me trouve à faire une autre histoire qui tiendrait dans ce format.
Titre: Re : Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Alan Tréard le 14 juin 2018 à 13:42:02
Pour les autres, j'ai profité du salon du livre pour les rencontrer. J'ai été assez déçu dans l'ensemble car ils n'étaient là que pour "écouler de la marchandise" et non permettre de se faire des contacts. La plupart m'ont dit d'aller sur leur site et suivre la procédure. Les seuls avec qui j'ai eu un super contact c'était Jingwei Agency... Malheureusement pour moi, cette jeune maison d'édition ne publie que des format assez concis (300 000 signes max). Mais je garde leur nom en tête si jamais je me trouve à faire une autre histoire qui tiendrait dans ce format.

D'accord, alors là, merci pour ce passage d'expérience, parce que je trouve que c'est très révélateur de quelque chose.

D'un côté, on peut comprendre que les éditrices & éditeurs soient très tendus au moment d'un salon, l'idée qu'ils jouent la réputation de leur activité peut les amener à être très mal à l'aise ; cependant, c'est typiquement le moment où des rencontres peuvent se faire : la relation entre les éditeurs et d'autres professionnels du livre (dont font partie les auteurs mais aussi la presse, les libraires, les blogueurs, etc.), elle est fondamentale. Si un éditeur donne le sentiment de « vouloir écouler la marchandise » alors qu'il expose dans un lieu de rencontre entre professionnels (avant même la rencontre avec le lectorat), alors il y a un gros décalage entre ce que devrait être la promotion du livre et ce qu'elle est devenue.

Pour ma part, j'avais précédemment ouvert un sujet pour comparer les livres et les patates (http://monde-ecriture.com/forum/index.php/topic,23311.0.html), à l'époque, j'avais exprimé le problème qu'on ne distinguait plus le bien matériel du bien intellectuel.

Au-delà de ces mots un peu barbares, j'entends par une distinction entre deux « produits » distincts le fait qu'un vendeur de patates n'a pas du tout les mêmes compétences qu'un éditeur.

Si ton impression se confirmait que les éditeurs ne sont plus en capacité de préserver une relation constructive avec les autres acteurs du livre, alors la relation avec le lectorat risque également de se détériorer. Le premier levier de vente pour une éditrice ou un éditeur, ce sont les autres professionnels du livre, chacune & chacun doit y trouver sa place.

La fidélité joue un rôle fondamental chez un éditeur, ne pas savoir recevoir d'autres professionnels, c'est perdre tout moyen de rebondir en cas de difficulté.

Je creuserai encore le sujet, car j'ai le sentiment qu'il y a encore beaucoup de progrès à acquérir dans ce sens.
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: vinzWallbreaker le 14 juin 2018 à 14:10:09
Je tempère quelque peu.
Je comprends néanmoins leur attitude dans le sens où un stand sur un salon ça a un coût (location de l'espace, logistique...) et qu'ils ne peuvent totalement y être à perte (surtout pour des éditeurs de taille modeste, ce ne sont pas Gallimard ou Hachette ou Acte Sud).
De plus, je ne suis pas professionnel du livre. Peut-être que si j'y étais allé en tant qu'auteur (reconnu) leur accueil eut été différent. Lorsqu'on sait le nombre de demandes qu'ils reçoivent par ans, ils ne peuvent recevoir tous les postulants sur un salon. Donc je ne les fustige pas. Je sais comprendre les enjeux économiques qu'ils subissent. Discuter un quart d'heure avec moi, ne leur fait rien gagner. Je ne fais que déplorer les faits.
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Milla le 14 juin 2018 à 14:36:15
Du côté des salons, pour moi c'est vraiment un endroit où on peut se faire une idée du catalogue des éditeurs et en découvrir qu'on ne connaissait pas, mais pas un endroit pour créer du lien/contact réseau avec eux. Je crois qu'ils sont là pour montrer ce qu'ils font (vendre aussi probablement effectivement), se faire connaître, mais ce n'est pas là qu'ils cherchent des auteurs, et ça ne me parait pas si illogique... Pour se faire un avis sur un texte, il faut lire, il n'y a pas d'instantanéité possible, et si les dizaines de manuscrits qu'ils reçoivent se changeaient en dizaines d'auteurs qui viennent les voir sur ce salon ce ne serait juste pas gérable.
De l'expérience que j'en ai, les gens des stands (qui ne sont pas forcément les éditeurs d'ailleurs) disent qu'ils ne prennent pas de manuscrit mais veulent bien te filer un catalogue  ^^ Et par contre pour ceux qui sont déjà publié ou en contact avec des éditeurs, ça peut être un lieu où l'éditeur leur file RV pour se voir et discuter, mais ça vient de la maison d'édition quoi.
à l'inverse, ma pote illustratrice démarche énormément lors des salons. Elle débarque avec ses images, qui permettent du coup ce regard instantané sur son travail et chope plus de la moitié de ses contrats de l'année comme ça.


Et donc, rapport à ce que tu disais, Alan, de la confiance des éditeurs dans les auteurs, je comprends ce que tu veux dire sur le fait qu'un éditeur prend un risque financier en publiant un auteur, mais je ne crois pas que ça engendre de défiance envers l'auteur qu'ils ont choisi.


Pour en revenir à ta question (je crois), de comment entrer en lien avec un éditeur et se faire publier, je pense que c'est sûr, avoir du réseau peut aider à montrer son projet, mais bon tout le monde n'en a pas. Auquel cas, je crois qu'il faut persévérer et envoyer avec tout le monde :) Bien sûr la qualité d'un manuscrit l'aidera à se faire repérer et c'est la base, mais y a aussi une part de "tomber sur la bonne personne au bon moment qui va avoir le coup de cœur pour ton texte et avoir besoin d'un truc dans ce genre là à ce moment là"... Donc persévérer malgré les refus (ce qui n'empêche pas de revoir sa copie et de l'améliorer, on progresse sans cesse  ^^

Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Alan Tréard le 14 juin 2018 à 19:13:54
Alors, sachez que l'éditeur dépend automatiquement des autres professionnels du livre, il est donc essentiel que cette relation entre les auteurs et les éditeurs se fasse dans les meilleures conditions.

C'est le propre d'un salon où l'on rencontre des professionnels (et où l'on est soi-même professionnel :huhu: ).

Je comprends qu'une vision sérieuse de la littérature puisse paraître dérangeante dans une époque où l'impression devient accessible à toutes & tous, il est cependant fondamental que la relation entre les professionnels du métier ne soit pas dévalorisée au profit d'un « marché aux jouets. » Le livre n'étant pas un simple jouet (malgré sa part de divertissement), il est essentiel que le salon reste un lieu de rencontre et d'échange.

Pour ma part, je dois dire que j'ai pu rencontrer des professionnels mais aussi des associations qui s'engagent pour le livre lors de ces rencontres, j'invite donc effectivement les professionnels du métier à bien prendre en considération le fait que le dialogue reste la base de la stabilité du marché. Ainsi, même s'il ne s'agit pas de « donner un manuscrit aux éditeurs », il ne faut pas hésiter à échanger avec les professionnels du métier afin de bénéficier d'un véritable apport pendant ces rencontres. Le réseau est effectivement la seule manière de construire peu à peu un autre modèle, un modèle qui puisse s'adapter à l'internet.

Je répète à nouveau que les éditeurs dépendent de la fidélité et de leurs lecteurs et des professionnels du livre, cette fidélité ne peut s'acquérir que par une réelle prise en compte de la nécessité de favoriser un dialogue.

J'espère que vous comprenez en quoi cela représente une nécessité.

Discuter un quart d'heure avec moi, ne leur fait rien gagner. Je ne fais que déplorer les faits.

Au contraire, en discutant avec toi, il peuvent gagner la confiance de quelqu'un qui a des critères très sélectifs, c'est cette même fidélité qui crée le livre.
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Milla le 14 juin 2018 à 19:44:53
bah euuh non, me semble pas. Je pense que les salons sont surtout un lieu d'échange lecteur/auteur et pourquoi pas lecteur/éditeur. (et somme je l'ai dit plus haut, pour les illustrateur ça a l'air de fonctionner pour "démarcher"). Il y a aussi des "coulisses" où éditeurs et auteurs échangent, parce qu'il y a eu invitation, mais pas l'auteur cherchant un éditeur et qui passe par là. Bien sûr, tu peux leur parler et avoir une conversation intéressante, mais je ne suis pas super convaincue que ça mène vraiment à se faire du réseau au delà de l'échange poli (peut-être me trompe-je).

Par contre, le dialogue auteur-éditeur existe bel et bien, et me semble important effectivement. Mais il est plutôt en direct une fois qu'un éditeur a décidé de publier un auteur ou s'intéresse à son travail quoi.
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Alan Tréard le 14 juin 2018 à 20:04:31
Le dialogue est essentiel, Milla, c'est ainsi.

Après, si tu veux envoyer ton manuscrit à un éditeur que tu n'as jamais rencontré, que tu ne connais pas du tout, dont tu n'as aucune idée du sérieux, c'est ton droit, mais pour ma part, j'estime qu'il est bon qu'il puisse y avoir une discussion, même cinq petites minutes, histoire de bien être sûr de ce dont on a envie, afin de créer une relation solide, constructive et durable.

Par ailleurs, on peut s'intéresser au travail d'un éditeur sans nécessairement vouloir lui envoyer un manuscrit, et ça fait du bien d'échanger, c'est fait pour ça, ça stimule les relations professionnelles.

J'espère que tu comprends en quoi le dialogue est un facteur de confiance, malgré tout, on ne peut pas contraindre quelqu'un à construire une relation de confiance.
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Aléa le 14 juin 2018 à 20:06:08
Je dirai que ca dépend quel type de salon.

Le salon du livre forcément, c'est la grande machine.

Mais il y avait par exemple sur Paris le salon de l'Autre livre, et là c'était totalement open pour poser toute sorte de question sur l'édition ou en tant qu'auteur, pareil je suis passé la semaine dernière au marché de la poésie, plusieurs fois une des premières questions qu'on a pu me poser c'était "et vous écrivez ?", parce qu'ils sont toujours à la recherche de nouveaux textes, et des petits salons y'en a partout en France des commes ça, donc bon, je crois pas qu'ils faut faire une généralité du Livre Paris (que j'aime pas des masses)

Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Milla le 14 juin 2018 à 20:56:58
Citer
Le dialogue est essentiel, Milla, c'est ainsi.
ai-je dit le contraire ?  :???: j'ai juste dit que, dans le contexte du titre de cette discussion "Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?" je crois que c'est pas tellement le lieu où le dialogue se fait pour mener à une publication.

Citer
Mais il y avait par exemple sur Paris le salon de l'Autre livre, et là c'était totalement open pour poser toute sorte de question sur l'édition ou en tant qu'auteur,
pareil, ouip bien sûr qu'on peut discuter et avoir des échanges chouettes. Et tout à fait poser des questions sur l'édition bah c'est l'éditeur qui parle de lui, et comme je le disais plus haut, c'est un excellent lieu pour découvrir des éditeurs les salons. Je disais juste qu'à mon avis c'est pas là que l'auteur se fait "repérer" pour qu'on retienne son nom ou son manuscrit.

et par contre
Citer
je suis passé la semaine dernière au marché de la poésie, plusieurs fois une des premières questions qu'on a pu me poser c'était "et vous écrivez ?", parce qu'ils sont toujours à la recherche de nouveaux textes,
là tu me vois perplexe. Pas sur le "vous écrivez?", qui est chouette, ouvre la discussion et ne me surprend pas spécialement, mais sur le "à la recherche de nouveaux textes"  :\? Parce que de ce que j'ai croisé, les petites maisons d'éditions sont encore + bookés, faisant moins de publis par an, et en poésie ça semble vraiment super dur de se faire éditer (d'après ce que je vois d'amis poètes)
Bref, échanger bien sûr, y a plein de gens chouettes et sympas à rencontrer. Je suis juste pas convaincue que ce soit par ce biais que le contact se crée pour "publier" comme c'est la question de départ.

Tout ceci dit, tant mieux si ça marche hein ^^

(et du coup tu leur a montré des trucs Ben ? :))
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Alan Tréard le 15 juin 2018 à 12:32:12
Alors, pour ma part, je ne vais pas trop insister, je vois qu'il y a une diversité de regards sur le sujet.

Si jamais d'autres auteur.e.s ont des procédés pour chercher et trouver leurs prochains contacts, visualiser les éditrices ou éditeurs auxquels envoyer leur manuscrit, ou s'intéresser à un magazine ou une rencontre, un appel à texte, etc. : n'hésitez pas à donner votre propre parcours.

J'aimerais bien comprendre un peu ce qui amène les uns et les autres à préférer telle ou telle méthode, merci à l'avance.
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Aléa le 15 juin 2018 à 12:45:54
Citer
là tu me vois perplexe. Pas sur le "vous écrivez?", qui est chouette, ouvre la discussion et ne me surprend pas spécialement, mais sur le "à la recherche de nouveaux textes"  :\? Parce que de ce que j'ai croisé, les petites maisons d'éditions sont encore + bookés, faisant moins de publis par an, et en poésie ça semble vraiment super dur de se faire éditer (d'après ce que je vois d'amis poètes)

Je sais pas là ils avaient l'air plutôt ouvert et toujours content de découvrir des choses, surtout des revues et des anthologies
Après bien sûr qu'ils sont tous hyper sollicités, même les petites structures m'ont avouées qu'elles mettaient dans tous les cas des mois à répondre, mais je pense que même sans "promesse" d'édition, ca reste une bonne occasion juste d'exposer son projet de livre ou autre à un éditeur pour voir ses réactions en direct, si ca pourrait l'intéresser ou non, la finalité sera de totue façon "envoyez toujours on sait jamais", mais tu peux au moins dire que t'en as parlé avec eux, ca perd un peu la caractère "manuscrit sorti de nulle part", qu'il aime ou pas ensuite
Enfin j'ai trouvé les éditeur en général, bien sûr certains ne sont pas du tout dans cette optique, mais y'en a, ouvert à discuter de ça même si a abouti ps forcément à grand chose, c'est toujours sympa quoi

mais oui le principal intérêt reste pour moi aussi de découvrir ds éditeurs et feuilleter ce qu'il aiment avant tout ^^
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Alan Tréard le 15 juin 2018 à 13:31:02
Disons que c'est un peu comme une brocante, tu as des badauds, et tu as des connaisseurs, les libraires, auteurs, journalistes, comédiens, scénaristes, blogueurs, etc. sont toujours heureux d'avoir un échange avec les éditeurs présents, d'en savoir plus sur leur parcours, leurs derniers choix d'édition, leurs goûts, leur point de vue.

On n'a pas toutes & tous les mêmes goûts, c'est vrai, certains iront plutôt vers certaines éditrices & éditeurs, d'autres vers les autres ; on fait aussi selon ses affinités et ses trouvailles.

Ensuite on se fait une idée plus précise, en tant qu'écrivaine ou écrivain, de ce qu'on attendrait d'une éditrice ou d'un éditeur, on devient plus alerte sur certains détails, on sait beaucoup mieux distinguer ce que l'on va apprécier de ce qui va nous déplaire.

On préfère toujours mieux se rapprocher des gens avec lesquels on ressent une plus grande affinité, notamment avant d'envisager de signer un contrat d'auteur qui est une démarche difficile à porter, après tout. Il peut y avoir des atomes crochus, mais il peut également y avoir des désaccords, et c'est plutôt par une réelle préparation que l'on sent mieux les choses, ce qu'elles ont de positif ou de constructif.
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Ari le 15 novembre 2022 à 23:58:43
Hello

J'avais envie de déterrer un peu ce sujet '-'
Y a-t-il d'autres personnes qui souhaitent partager la manière dont ils choisissent les ME à qui ils envoient leur manuscrit ? Je suis un peu perdue... Il y a à la fois trop de choix (pleiiiiiin de ME) et trop peu (je ne vois pas dans quelle ligne éditoriale mon roman pourrait s'insérer '-' ). Pour le moment j'ai fait un dépôt de manuscrit en personne en septembre (réponse négative mais très encourageante), et trois envois par mail ces derniers jours.
Pour le moment j'essaye de choisir :

- En regardant les "manifestes" ou autres descriptions présentes sur les sites... puis en regardant leurs livres, lesquels je connais, ou si je n'en connais pas, et si je n'en ai lu aucun, regarder en détail les descriptions (et éventuellement allonger ma PAL  :mrgreen: ). L'idée étant surtout de voir si ce que je fais rentre dans leurs critères et pourrait les intéresser.
- S'ajoute bien sûr le critère de si le service de réception des manuscrits est ouvert ou non  :mrgreen: .
- Pour le moment j'ai restreint aux ME indépendantes, car c'était qqch d'important pour moi. Je ne m'y connais pas beaucoup dans la chaîne du livre et compagnie, mais mon souhait serait de travailler à échelle humaine dans l'idéal. Je n'aime pas l'idée des grands groupes qui phagocytent tout autour d'eux, et j'ai du mal à comprendre le concept que qqn que je n'ai jamais vu et qui n'a jamais entendu parler de mon manuscrit (noyé dans la masse) puisse avoir des droits dessus.
- Pour le moment, je cherche aussi qqch qui me "parle" ; soit des livres dans leur collection qui me plaisent particulièrement, soit de remarquer que globalement j'ai envie de leur en commander plein, soit un truc dans la description de la ME, ou dans une interview... qui me donne l'impression qu'on est sur la même longueur d'ondes.

Je ne sais pas trop si je pourrais trouver une méthode ou des critères plus efficaces '-' je me sens un peu déboussolée. J'hésite beaucoup sur le critère "ME indépendante" ou même sur le critère de "un truc qui me parle"... Il y a de plus grosses ME qui me tentent / me paraîtraient compatibles, et je me dis que si elles ferment leur robinet à manuscrits dans les semaines qui arrivent, je me sentirai bête de n'avoir rien envoyé ^^ . Je ne sais pas non plus à combien de ME envoyer, et combien de temps attendre avant de décider d'une nouvelle salve d'envois, etc. Si qqn souhaite échanger, au moins on pourra dialoguer dans l'attente ^^ .
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Basic le 16 novembre 2022 à 07:02:29
Bonjour Ariane,

ma réponse sera calibré aux types de textes que j'ai pu envoyer.
Essentiellement des textes de littérature de l'imaginaire. Si j'ai pu publier de la poésie ou de la littérature blanche, c'était par amitié dans des micro éditions.
Pour la littérature de l'imaginaire, j'ai envoyé essentiellement à des maisons dites moyennes ( style la volte) vu les délais de réponses ( quand il y en a, ce qui n'existe quasi plus), j'envoie à toutes. Sinon salve par salve, je serais mort avant d'avoir atteint la fin de la liste.
Comme j'ai eu un énorme succès auprès de ces maisons, j'ai adressé mes textes aux petites( celles sans moyens, quasi de l'auto édition, BOD pas de distribution), je n'ai pas fait le délicat là aussi. Pas beaucoup plus de réponse non plus, juste une seule opportunité et plutôt une sorte de coup de chance ou un concours de circonstances( ce petit éditeur cherchait un texte de ce type, je ne suis pas certain que ce soit un choix véritablement artistique).
Bon, pas très joyeux ma réponse, pas optimiste même un peu cynique. Bien entendu, ce n'est pas une loi, juste une expérience.

B
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Milla le 16 novembre 2022 à 09:53:41
Je trouve ta méthode réfléchie et efficace, Ariane !
Je pense qu'il n'y a pas de règles pour le nombre et le délai entre les salves, c'est vraiment au feeling !
Souvent c'est quand je me balade sur internet et tombe sur une ME chouette qui me semblerait bien pour tel texte que je rouvre mon tableau d'envois et que j'en profite pour retenter.
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Alan Tréard le 16 novembre 2022 à 13:47:58
Bonjour à vous,


En ce qui me concerne, la question a pas mal évolué depuis quelques années maintenant, et j'ai beaucoup mûri dans ma recherche d'informations sur les maisons d'édition.

Ma politique d'envois, si je puis dire, car il y a toujours un côté sociabilisant à aller à la rencontre de maisons d'édition, à faire du porte à porte, à mener une curieuse investigation chez les entreprises d'édition, ma politique d'envois, donc, évolue selon l'actualité et mes goûts. Parfois, j'ai reçu des conseils, des invitations de la part d'amis qui m'ont orienté ou m'ont contacté pour me parler de telle ou telle entreprise ; parfois, c'est plutôt moi qui me suis activement investi dans une recherche approfondie de la bonne maison, celle qui correspond à mes préférences.

Je crois qu'il est très mauvais d'envoyer à quelqu'un dont on déplore l'état d'esprit, car ça plombe le moral et ça rend l'activité de recherche nauséabonde. Il ne faut pas hésiter à se donner quelques obligations choisies, une ligne conductrice qu'on aime ou qu'on assume, rien de très ambitieux, mais de quoi se sentir bien dans sa peau, bien dans sa recherche, avec des choix clairement établis et assumés. Aucune maison d'édition n'a la même ligne éditoriale, n'écoutez donc jamais les maisons qui prétendraient que tout le monde fait pareil !! (De l'art où tout le monde ferait pareil, pouah ! quelle horreur...)

Dans tous les cas, j'ai fait preuve de diplomatie lors de mes recherches actives ou lorsque j'ai préparé mes envois ou quand j'ai abordé les éditeurs lors d'événements ou de rencontres informelles. Vous pouvez toujours poser une question à un artisan, car les éditeurs sont aussi des artisans, c'est leur métier de répondre aux questions, il n'y a pas de problème, il est possible de parler ; mais il vaut mieux toujours poser les questions avec mesure et modération, car ça compte pour beaucoup ! La diplomatie, c'est vraiment utile à qui sait s'y accoutumer.

Les libraires, aussi, sont vraiment très investis sur ce sujet, ce sont des « militants », en quelque sorte, dans la recherche d'éditeurs qui correspondent au mieux à leur goût et aux goûts de leur clientèle. Il faut quand même se dire que si une librairie ne parvient pas à fidéliser des lectrices & lecteurs, elle tombe vite à court d'arguments !


Bref, c'est difficile de se sociabiliser un peu quand on n'a pas l'habitude, comme moi, mais dans le cas d'une recherche d'éditrices & d'éditeurs, ça me paraît nécessaire de se sociabiliser un minimum pour simplifier ses choix et s'assurer qu'on prend la bonne décision (quand on a fabriqué un manuscrit, il est urgent de faire des choix !!).

Voici l'essentiel de ce que je peux apporter aujourd'hui à ce sujet afin de faire vivre cette enthousiasmante discussion. Je vois qu'il y a pas mal d'angoisse à ce sujet, j'espère donc contribuer à détendre l'atmosphère concernant ce domaine avec engagement. :)
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Ari le 17 novembre 2022 à 10:58:03
Merci beaucoup pour vos réponses. On voit que les façons de procéder peuvent être très différentes :)
Je me situerais plutôt comme Alan sur la théorie (sociabiliser IRL...) et sûrement comme Milla dans la finalité (envois progressifs et étudiés, par salves...).
Et oui les libraires peuvent être de bon conseil :) il y en a une super chouette qui m'a proposé de me lire en entier quand je lui ai demandé conseil (vers quelle ME me tourner ?), j'espère qu'elle trouvera le temps de le faire... (elle avait l'air très motivée sur le coup en tout cas).
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Alan Tréard le 17 novembre 2022 à 11:15:14
C'est génial, Ariane, je trouve que c'est une excellente perspective pour t'épanouir pleinement. :)
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Basic le 18 novembre 2022 à 07:01:02
Bonjour à tous,

ce que je trouve étrange c'est la place prise par "l'idée", le "concept" auteur, par rapport à l'objet principal : le texte.
Avec blogs, réseaux sociaux, salons, cite... j'ai l'impression qu'il y a propulsion en avant scène d'une image, d'une force de persuasion qui passe avant l'œuvre. Ainsi, si je suis actif ( et c'est en gros ce que j'ai pu comprendre de certains éditeurs qui mettaient en avant les blogs d'auteurs par exemple), le livre se vendra mieux, il sera mieux diffusé, il fera mieux le buzz ( d'ailleurs les pages critiques de babelio par exem, sont elles vraiment des pages critiques ou le résultat d'une campagne de persuasion - de proximité- pour poster des commentaires... comme les like). Il s'agit alors d'être dans la bonne formule, de donner la bonne image, de maitriser les outils, d'être bankable voire sexy pourquoi pas ( on peut lire alors les pubs pour les bouquins dans telérama. On y voit souvent l'auteur mis en avant, le plus photogénisé possible... il est assez rare de voir un vieillard cacochyme en photo sauf si justement, sa cacochymie est un argument. D'ailleurs n'est ce pas un peu bizarre que pour vendre un livre on mette un bonhomme ou une bonne-femme en photo? ). Moins fortement mais quand même un peu, ça me désole un chouia qu'un éditeur promette la lecture d'un manuscrit parce qu'il y a eu rencontre ( bien évidemment c'est humain) et qu'il n'assume pas la lecture de ses appels à soumission même si il laisse sa boite ouverte... on est alors presque dans la même idée, ce n'est pas l'œuvre qui convainc d'abord mais autre chose, une force de persuasion extérieure au texte.
A ce propos, il passe une émission sur france culture qui traite de ce sujet aujourd'hui: en gros le monde de l'édition est il en train de changer au profit des blogs, cites et compagnie ( ce n'est pas le titre, j'essaie de la podcaster et je vous en parle plus précisément).
Bref, je ne sais pas trop quoi penser de tout ça. Il y a des choses qui me paraissent bizarres ou que je ne comprends pas.

B

PS : pour préciser il n'y a pas que la volte qui ne répond pas, le belial, critic, atalante, actu sf, mnemos pour les plus importants chez les moyens ou petits... sur un manuscrit envoyé dans une période ouverte, correspondant à la ligne éditoriale et pas injurieux au niveau de l'orthographe et du propos.  Dans les années 2000, certaines de ces maisons répondaient ( des lettres types n'exagérons rien)  mais maintenant plus; Du moins, à moi, auteur lambda moins.

B
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Ari le 18 novembre 2022 à 09:15:26
Bonjour,

Citation de: Basic
ce que je trouve étrange c'est la place prise par "l'idée", le "concept" auteur, par rapport à l'objet principal : le texte.
Avec blogs, réseaux sociaux, salons, cite... j'ai l'impression qu'il y a propulsion en avant scène d'une image, d'une force de persuasion qui passe avant l'œuvre. Ainsi, si je suis actif ( et c'est en gros ce que j'ai pu comprendre de certains éditeurs qui mettaient en avant les blogs d'auteurs par exemple), le livre se vendra mieux, il sera mieux diffusé, il fera mieux le buzz ( d'ailleurs les pages critiques de babelio par exem, sont elles vraiment des pages critiques ou le résultat d'une campagne de persuasion - de proximité- pour poster des commentaires... comme les like). Il s'agit alors d'être dans la bonne formule, de donner la bonne image, de maitriser les outils, d'être bankable voire sexy pourquoi pas ( on peut lire alors les pubs pour les bouquins dans telérama. On y voit souvent l'auteur mis en avant, le plus photogénisé possible... il est assez rare de voir un vieillard cacochyme en photo sauf si justement, sa cacochymie est un argument. D'ailleurs n'est ce pas un peu bizarre que pour vendre un livre on mette un bonhomme ou une bonne-femme en photo? ).

Je ne vois pas du tout le rapport avec ce qui est ci-dessus ; est-ce que tu ne t'es pas trompé de sujet ? (j'avais vu qu'à un autre endroit tu avais ouvert un sujet sur les blogs...).

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


Citation de: Basic
Moins fortement mais quand même un peu, ça me désole un chouia qu'un éditeur promette la lecture d'un manuscrit parce qu'il y a eu rencontre ( bien évidemment c'est humain).

Ici, j'imagine que tu réponds à Alan et à moi-même. Je ne peux pas parler pour Alan, mais je peux expliquer un peu mieux ce que moi-même j'entends par "rencontre". Pour moi, il ne s'agit pas de "on s'est croisés au brunch chez tonton Jacques" mais de rencontres axées sur le littéraire. Si tu te rends dans des salons ou événements organisés par la ME, cela permet :
- Pour la ME, de savoir que tu les connais réellement, que tu suis leur travail, leur ligne éditoriale, et qu'ils représentent davantage pour toi que la 54ème case de ta "liste d'envoi" sur ton fichier Excel. Ils ont l'occasion de te parler de ce qu'ils recherchent, ils savent quels livres de chez eux (ou d'ailleurs) tu as lus... a priori, il y a beaucoup moins de risques que ton manuscrit soit hors sujet, beaucoup plus de chances que vous ayez en tête les mêmes objectifs d'écriture. Par ailleurs je trouve cela bien plus respectueux de t'adresser à des personnes dont tu as suivi le travail.
- Les conversations que vous avez, a priori, vont davantage concerner la littérature que la choucroute du midi. Si un éditeur te propose de lire ton manuscrit, tu peux te dire qu'il est intéressé par ta vision des choses / tes idées / tes goûts littéraires... plutôt que penser qu'il a trouvé ton profil "photogénique".
- C'est un peu hors sujet, mais je le précise quand même car j'ai l'impression que tu es très amer par rapport à l'expérience que je partageais l'autre jour : dans mon cas, les échanges avec l'éditeur ont eu lieu après un appel à textes, donc il connaissait déjà mon style d'écriture (sur une nouvelle travaillée +++, pas sur du premier jet comme ce que tu as pu lire sur le forum).

Citer
et qu'il n'assume pas la lecture de ses appels à soumission même si il laisse sa boite ouverte... on est alors presque dans la même idée, ce n'est pas l'œuvre qui convainc d'abord mais autre chose, une force de persuasion extérieure au texte.
A ce propos, il passe une émission sur france culture qui traite de ce sujet aujourd'hui: en gros le monde de l'édition est il en train de changer au profit des blogs, cites et compagnie ( ce n'est pas le titre, j'essaie de la podcaster et je vous en parle plus précisément).
Bref, je ne sais pas trop quoi penser de tout ça. Il y a des choses qui me paraissent bizarres ou que je ne comprends pas.

B

PS : pour préciser il n'y a pas que la volte qui ne répond pas, le belial, critic, atalante, actu sf, mnemos pour les plus importants chez les moyens ou petits... sur un manuscrit envoyé dans une période ouverte, correspondant à la ligne éditoriale et pas injurieux au niveau de l'orthographe et du propos.  Dans les années 2000, certaines de ces maisons répondaient ( des lettres types n'exagérons rien)  mais maintenant plus; Du moins, à moi, auteur lambda moins.

C'est un cercle vicieux... Les auteurs ont peur de ne pas être lus / de ne pas avoir de réponse, du coup ils envoient à tour de bras à tout le monde. Mais j'ai l'impression que les éditeurs auraient + de temps à consacrer aux manuscrits si les envois étaient mieux ciblés aussi. Si chacun envoi à 60 maisons d'éditions, ça ne me surprend pas que les services ferment ou que les éditeurs ne puissent pas envoyer de réponse personnalisée. Pour ce qui est de laisser la boîte de réception ouverte malgré tout, je peux comprendre que la recherche de bons romans continue même si on accélère la cadence. En tant qu'autrice, je préfère largement qu'on me laisse une chance d'envoyer et d'être lue, quitte à ne pas avoir de réponse si je ne suis pas prise, plutôt que voir tous les services de réception de manuscrits fermés et ne jamais pouvoir ne serait-ce que tenter ma chance. Ca semble vraiment coûteux de prendre le temps de faire une réponse personnalisée, c'est presque une analyse de manuscrit à chaque fois, bénévolement, et je ne suis pas certaine que ce soit un "dû" de la part des ME, même si quand un manuscrit leur a plu / se rapproche de leur ligne, ils peuvent prendre ce temps-là pour aider l'auteur à s'améliorer.

Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Milla le 18 novembre 2022 à 10:59:24
@Basic : Ce n'est pas parce qu'une ME ne répond pas que tu n'es pas lu. Je pense que tout est lu par au moins une personne, par contre si les cinq premières pages ne collent pas à ce qu'ils veulent un minimum ou contiennent des choses rédhibitoires, ils lisent pas plus loin. Perso je le comprends parce que le temps n'est pas extensible, et que c'est souvent des petites équipes qui reçoivent parfois plusieurs milliers de manuscrit par an. En 365 jours, avec les nombre de pages des manuscrits... Sachant qu'une grosse part de leur boulot est de bosser sur les manuscrits choisis pour être publiés ! Bien sûr, il suffirait d'embaucher plus ? Bah oui mais financièrement ça passerait pas du tout...
Pour ce qui est de la starisation de l'auteur en top modèle sexy, je l'ai pas trop constaté. Les vendeurs de best seller sont souvent mis en photo oui, mais je les trouve pas spécialement repeints. Les lecteurs se souviennent déjà pas souvent de leurs noms, mais alors de leurs têtes jamais  :D :D Et je vois quand même plutôt une mise en avant de la couverture des livres, parfois des trailers, donc je suis étonnée de ce que tu dis...
Pour le truc de l'auteur actif, de ce que je constate il y a les mini ME archi peu diffusée qui comptent effectivement sur les auteurs pour se bouger, faire des salons, des dédicaces et faire parler du livre au max parce qu'eux n'ont pas tellement plus de moyens de le faire, et que c'est le seul biais de vente. Pour les ME qui sont plus grosses, l'activité de l'auteur est moins importante mais clairement aller en salon, ça donne toujours un peu de visibilité et ils sont preneurs !
Tu es édité chez qui Basic ?
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Basic le 18 novembre 2022 à 12:04:44
Bon diou... Je me suis gouré, c est pas la bonne discussion...c était pour la discussion blog blog, beurk. Mais je vais vous lire. Je vais rendre les modos dingues...
B
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Alan Tréard le 18 novembre 2022 à 14:39:01
Non, mais...


Je pense, c'est une confusion fréquente qu'on fait entre les éditeurs et les proxénètes en imaginant que c'est le proxénétisme qui inspire le fonctionnement éditorial. Ça dépend du milieu que tu côtoies, de tes petites habitudes, de tes goûts ou de tes aspirations. Le fonctionnement éditorial est beaucoup plus complexe qu'une simple photographie sexy, et des mots doux pour plaire et amadouer. D'ailleurs les libraires attendent un peu plus qu'un bon plan cul pour recommander un livre à leur clientèle.

Pas d'inquiétude ! Les conditions pour accéder au proxénétisme ont toujours été simples et bêtes, et ce ne sont pas les maisons d'édition qui y changeront quoi que ce soit. Ce n'est pas le rôle des éditeurs de conseiller les sites de pornographie, car ils ont d'autres priorités pour leurs lectrices & lecteurs.


@Ariane, bon courage pour ta recherche, et bonheur avant tout. J'espère que tu finiras par trouver l'occasion idéale, cette rencontre avec le destin qu'on ne fait qu'une seule fois dans sa vie. ^^

Courage !!
:pompom:
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Basic le 19 novembre 2022 à 05:25:47
Bonjour,

je te laisse assumer ce que tu peux dire sur le proxénétisme, ce n'est pas mon propos, je n'ai pas assez d'informations pour en parler. Toutefois, je ne pense pas que mon intervention méritais ce type de réponse et le mot "sexy" n'a pas grand chose à voir avec le proxénétisme. Pour l'expérience avec le monde de l'édition, c'est la mienne, elle est bien sûr limitée à mon travail, à sa qualité, à la qualité de mon réseau et à mes opportunités ( liées à ce même réseau, mon implantation géographique, mon activité etc...) je n'en tire pas de généralité, je la fais partager pour alimenter une discussion. Pour les pubs, il suffit d'ouvrir Télérama. Mais bon, je me suis trompé de fil, je vous réponds quand même, puis retourne à mon histoire de blog.
Les maisons d'éditions Milla,
alors je fais un peu de promo. Je ne parlerais pas de revue ou autres.  Pour les deux premiers, un recueil de textes à danser chez brut de béton éditions, puis un récit littérature blanche aux éditions la Clavière., les deux sont épuisés, comme moi ( petite blague), les deux maisons ont fermées, (il me reste un ou deux cartons si ça vous intéresse) les deux étaient des micro éditeurs, on peut dire dans mon cercle de relations. Dernièrement, je me suis mis à écrire des romans avec un franc succès. En fait non ! c'est un peu ce dont je vous parlais. Toutefois, je ne me plains pas, je constate juste. Je pense avoir assez de recul pour estimer si mon texte correspond à une ligne ou non, donc je n'ai pas fait n'importe quoi dans mes envois. Je suggère seulement aux maisons d'édition de fermer leur soumission, de se restreindre à l'espace qu'elles peuvent maitriser, plutôt que de ne pas assumer les réponses aux envois, et le travail de découverte. Elles doivent avoir assez à faire dans leur propre réseau et dans la limite de leur moyens. Les choses seraient ainsi beaucoup plus claires.
Donc dernièrement, un appel à texte paru dans notre forum auquel j'ai répondu. L'éditeur a accepté le manuscrit ( j'en ai fait la pub dans le fil sur les bonnes nouvelles éditoriales), il s'agit des éditions du zebrycorne, très sympathique toute petite maison d'édition. C'est à ce propos que je lançais mon fil sur le blog, parce que maintenant que le livre est sorti, on fait quoi ? Il n'y a pas de réseau de distribution, donc pas de librairie. Il n'y a pas de critique dans les revues ou autres... il nous reste à créer du buzz... mais je vous renvoies au fil sur le blog : https://monde-ecriture.com/forum/index.php?topic=41299.0

en vous priant de m'excuser de mon intrusion qui a fait dériver cette discussion sur le proxénétisme. Nous ne sommes pas toujours responsables des vents.

B

Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Milla le 19 novembre 2022 à 22:49:11
Citer
Je pense avoir assez de recul pour estimer si mon texte correspond à une ligne ou non, donc je n'ai pas fait n'importe quoi dans mes envois. Je suggère seulement aux maisons d'édition de fermer leur soumission, de se restreindre à l'espace qu'elles peuvent maitriser, plutôt que de ne pas assumer les réponses aux envois, et le travail de découverte. Elles doivent avoir assez à faire dans leur propre réseau et dans la limite de leur moyens. Les choses seraient ainsi beaucoup plus claires.
non parce que si une ME ferme ses soumissions elle va rater le texte d'un auteur avec qui elle 'na encore jamais bossé qui l'intéresse ! En gros, pour schématiser (ces chiffres n'ont rien de réels, je les invente, je sais pas quelles sont les proportions exactes et ça doit varier d'une ME à l'autre) : sur une année, la ME reçoit 1000 textes, mais elle ne peut publier que 20 livres. Elle travaille déjà avec des auteurs qu'elle veut continuer de défendre et publier, il y a ainsi 12 livres sur 20 qui sont de ces auteurs là. Pour les 8 autres, elle espère avoir le coup de coeur pour un texte qui serait dans l'ambiance de ce que la ME cherche en ce moment, elle va donc lire les 1000 textes reçus (au moins leur début) et piocher dedans si quelque chose leur paraît à la fois très bon et en adéquation avec ce qu'ils veulent publier à ce moment là. ça ne veut pas dire que les 992 non retenus sont mauvais (ni qu'ils sont bons), ça veut juste dire que c'est difficile de tomber en face dans cette quantité. Mais ça arrive, et clairement une partie des publis est pour les nouveaux auteurs !
Bref, ça vaut le coup (si on en a envie) de continuer de persévérer et de s'améliorer, à mon avis :)

edit : et les auteurs déjà publiés par une ME ont aussi des refus de cette ME quand ce qu'ils proposent ne colle pas avec ce qu'ils veulent à ce moment là
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Claire Rapha le 22 novembre 2022 à 19:34:53
Bonjour,

Il me semble que pour choisir à quelle maison d'édition envoyer un texte, il faut

- regarder les parutions récentes des nouveaux auteurs qu'elles ont publiés. Si on regarde toutes leurs publications, on ne se fait pas forcément une bonne idée de leurs goûts, car un éditeur suit un auteur par fidélité assez souvent, et il peut publier de ce fait des textes qu'il n'aurait pas choisis sur manuscrit.

- chercher des interviews des éditeurs dans lesquelles ils dévoilent beaucoup plus leur ligne éditoriale que sur leurs sites internets

Par ailleurs, il faut savoir ce qu'on attend d'un éditeur. Les grosses et moyennes maisons sont difficiles à convaincre, mais elles ont de bons distributeurs et ont assez d'argent pour payer à leurs auteurs de la promo et des prises en charge financières de leurs déplacements dans des salons littéraires. Les petites maisons peuvent n'assurer qu'un simple service d'impression et diffusion à la commande. Ce qui peut être frustrant pour certains auteurs, puisqu'il ne se passe pas grand chose après la sortie de leur livre, en dehors de la satisfaction d'avoir publié.

Les livres se vendent essentiellement en librairie en France, et les maisons d'édition présentes en librairies sont rattachées à des gros distributeurs (Sodis, Hachette, Editis sont les plus gros).

Pour ce qui est des chiffres, dans les bonnes maisons ouvertes à la nouveauté, à l'heure actuelle, on publie généralement un manuscrit sur mille reçus (d'après une discussion que j'ai eue récemment avec mon éditrice). 

Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Basic le 07 décembre 2022 à 07:25:51
C'est bien ça Claire Rapha,  encore faudrait il avoir aussi des infos sur ce 1 sur mille et les conditions de réception du tapuscrit.

Nous sommes, à mon avis, en pleine crise existentielle, coincée entre les fondamentaux du marché :  effectivement les mammouth de la distribution classique et l'arrivée des plateformes : je suis surpris par le contraste entre le peu d'effet que mon roman a produit chez mon libraire de quartier ( il a d'autres chats à faire laper) et l'étonnant empressement des plateformes à proposer mon roman à la vente (Fnac, cultura et cnie.... capables de faires du fric même avec des petites éditions comme la mienne. Faut dire que mille romans d'écrivailleurs multipliés par 4 cousins, 2 tata, 3 pépé etc... ça peut faire pas mal d'exemplaires).
En bref, les éditeurs, les libraires sont coincés entre la modernité et la tradition, toutes deux aussi critiquables. Fabriquer un livre devient très facile, le donner à lire c'est beaucoup plus compliqué.
Pour te répondre Milla, je ne suis pas certain que les maisons d'éditions attendent auprès de la poste l'auteur avec qui elles vont bosser. A mon avis elles sont déjà dépassées par les auteurs qu'elles ont déjà et avec qui elles ont déjà du mal à bosser dans les meilleures conditions. Je pense que la poste et les soumissions font partie d'une sorte de cahier des charges, un peu comme les artistes locaux font partie du cahier des charges des scènes nationales. Il y a quelques scènes nationales qui bossent réellement avec le local, il y a peut être encore des maisons d'édition qui mettent véritablement des moyens pour travailler avec les manuscrits reçus par la poste... mais c'est juste mon avis, fondé sur une appréciation purement pragmatique et matérielle du travail que ça représente par rapport au gain possible. Je n'ai discuté avec personne à ce sujet.
Je pense donc qu'il y a des stratégies à mettre en place pour être publié : se faire connaitre. Pour se faire connaitre, il y a peut être les revues, les concours et aussi les rencontres directes, les opportunités de rencontres... encore faut il être doué pour cette dernière chose.
 
b
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Ari le 07 décembre 2022 à 08:24:34
Citer
mais c'est juste mon avis, fondé sur une appréciation purement pragmatique et matérielle du travail que ça représente par rapport au gain possible. Je n'ai discuté avec personne à ce sujet.
Pour le coup, à l'époque où j'avais beaucoup discuté avec l'éditeur dont je t'ai parlé, il cherchait activement de nouveaux auteurs (y compris de jeunes auteurs donc potentiellement de premiers romans). Il va d'ailleurs publier plusieurs nouveaux auteurs cette année, dont certains dont il me semble que c'est le premier roman (mais je ne suis plus sûre, je n'ai pas tout suivi). Il y a quelque chose d'enthousiasmant pour un éditeur à découvrir un auteur, plusieurs revendiquent d'ailleurs cette recherche dans leur ligne éditoriale. Certaines ME précisent d'emblée le nombre de "places" qu'elles réservent aux nouveaux auteurs (pas forcément premier livre, mais nouvel auteur pour la ME j'imagine) : par exemple : "nous publions 6 à 8 romans par an, dont en général seulement un à deux livres de nouveaux auteurs"... De mémoire, souvent cette précision a pour but d'expliquer à quel point les chances sont faibles et qu'il ne faut pas se décourager si on est pas pris, etc.
Quand je parlais de rencontres, je voulais surtout dire que j'ai bien + de plaisir et d'envie d'échanger avec des personnes que je connais IRL, et je comprends qu'eux-mêmes lisent + rapidement les manuscrits / font + de retours à qqn qu'ils connaissent IRL et dont ils voient qu'il connaît vraiment leur maison d'édition. Par contre, même si tout dépend aussi de la chance, du timing etc... s'il faut parler de "stratégie" pour être publié, je pense que la meilleure des stratégies reste de travailler ses écrits.
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Basic le 07 décembre 2022 à 09:20:42
Merci de ta réponse.
Je suppose que "travailler ses écrits" est la motivation principale des membres du mde.
Bien que l on puisse aussi se demander qu est ce que veut dire "travailler ses écrits" dans quel sens, avec quelle visée stratégique ?
Perso, je n en ai aucune mais peut-être faut il en avoir une.
Les lignes éditoriales sont compliquées aussi, entre nécessités de niche et goût des éditeurs... Un tel voudra du "singulier" d autres du "nouvel auteur" bref... Un mix entre conjoncture et fidélité à une ligne de départ j imagine.
B
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Milla le 07 décembre 2022 à 11:27:01
Dans mon cas, en tout cas, la plupart de mes publications se sont faites par envoi sur le mail donné par le site de la ME, parmi tous les autres mails reçus.
C'est comme ça que j'ai été publiée chez Magnard jeunesse au tout début. Un an après, accords chez Poulpe fiction (Edi8) et Gulf Stream en ayant envoyé de la même façon, et je pense que mes minis romans chez Magnard de l'époque ne leur avait absolument pas fait entendre parler de moi (la série s'est vite arrêté, il y a eu peu de ventes). Marathon éditions, pareil, envoi dans le pot commun, et pour un texte pas dans le même genre que mes autres publis (pas pour le même âge). Idem pour le verger des hespérides. Il n'y a que Lito où ça s'est fait par une illustratrice qui bossait déjà avec eux et qui voulait qu'on travaille ensemble, qui m'a présenté la directrice.
Maintenant j'ai un roman qui a un peu marché chez Magnard et qui fait que d'autres maisons d'éditions m'ont donné d'elles même leur contact, donc mes prochaines publis seront clairement un peu plus faciles. Mais ça en fat quand même pas mal qui ont marché par "envoi de mail d'une inconnue totale à la ME parmi 1000 autres".
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Basic le 07 décembre 2022 à 11:39:10
C'est toi le un sur mille. Milla. C'est ton nom.

C'est en alignant nos expériences que l'on peut avoir une vue sur un milieu quand même en pleine mutation et assez flou.

Nous n'avons ni à chouchouter les éditeurs ni à les démonter, il s'agit juste de lire et comprendre les pratiques, de tenter de percevoir qu'est ce qui bouge, comment ça bouge. Quelles sont les différences essentielles entre petits, moyens, grands éditeurs et comment nous pouvons les atteindre. Il y a, comme dans tous les métiers mêmes les métiers à vocation artistique, des bonnes et des mauvaises pratiques. Et nous avons vécu des expériences différentes.

B

Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Milla le 07 décembre 2022 à 11:50:13
Ce que je veux dire c'est que c'est clairement pas de l'ordre de l'impossible, et qu'il faut persévérer ! Nos armes sont d'offrir des textes les plus aboutis possibles comme le souligne Ariane en parlant de travail. Quand on commence à recevoir des refus argumenté c'est déjà un signe qu'on a vraiment gagné en qualité, d'ailleurs, c'est un indicateur que je trouve encourageant. Lire beaucoup aussi, aide à voir si ce qu'on fait est finalement archi déjà vu, ou si on a une identité propre qui ressort dans ce qu'on écrit, un truc à nous qui change un peu. Pis après ça bah oui, envoyer parmi plein d'autres gens ça fait beaucoup de chance que ça marche pas, mais ça vaut le coup de tenter parce que parfois ça finit par tomber dans le mille : )

donc  :pompom: :pompom: :pompom: :pompom: :pompom: :pompom: :pompom:
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Alan Tréard le 07 décembre 2022 à 13:13:10
Bonjour,


Je pense qu'il faut savoir distinguer deux choses : les coutumes en général (celles des envois, de comment les autrices et auteurs envoient leurs manuscrits) et le secret des contrats (les éditrices & éditeurs ont généralement besoin d'une certaine discrétion pour faire leurs choix éditoriaux).

Ici, le thème du fil lorsque j'ai ouvert la discussion était de pouvoir chercher des moyens de diversifier ses envois, d'affiner ses goûts, de clarifier ses attentes, etc.

La réponse, le retour d'une éditrice ou d'un éditeur à un envoi de manuscrit me semble complètement en dehors du critère sur lequel j'avais ouvert ce fil de discussion. La partie « réception » appartient à la maison d'édition, et nous n'avons pas vocation à influencer le choix des éditeurs.

Du point de vue des autrices & auteurs, l'essentiel me paraît être de savoir motiver ses choix d'envois, d'à qui on s'adresse et éventuellement de comment. Afin de savoir comment on recherche de nouvelles maisons d'édition, pour s'inspirer de ces méthodes ou les repenser différemment.

Il ne s'agit en aucun cas de dire ce qu'on veut recevoir en retour comme réponse ni ce qu'on attend comme réception à nos demandes... car nous ne sommes pas une clientèle sur un marché... Seuls les clients ou les consommateurs définissent des demandes à leurs fournisseurs, ce que nous ne sommes pas vis-à-vis des éditeurs.


Voici pour une clarification que je pouvais apporter sur l'étendue de cette discussion, avec le genre d'idée que je me faisais du choix, du goût, de la façon d'orienter une recherche d'éditeurs.

En espérant favoriser une certaine compréhension mutuelle du fonctionnement de la discussion par ici. ^^
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Basic le 10 décembre 2022 à 06:21:23
J'avais bien dit que je causais plus mais je me questionne au sujet de cette dernière intervention Alan,
Où est donc le problème ?
Les fils sont faits pour évoluer tant qu'ils restent dans une bonne tenue.
Il me semble aussi que les potentialités de retour d'un éditeur ou d'une éditrice sont assez essentiels quand il s'agit d'orienter nos envois.

Une première incompréhension : Je n'ai pas compris cette phrase :  "Afin de savoir comment on recherche de nouvelles maisons d'édition, pour s'inspirer de ces méthodes ou les repenser différemment."

Tenter de comprendre les mutations du système me semble complétement correspondre au sujet de ce fil de toutes façons. Le lien éditeur/libraire ou editeur/distribution me semble aussi essentiel dans le choix à effectuer. L'histoire de la coutume à laquelle tu fais référence me semble un peu à déplacer, ou à dépasser  parce que justement, je ne suis pas certain qu'il existe toujours une coutume. Je trouve aussi curieuse ta remarque sur le secret des contrats ( il y a des règles et lois qui gèrent ces partie, rien de secret ou alors c'est louche, non ? Surtout là où nous sommes généralement, nous membres de ce forum), la discrétion sur les choix éditoriaux ( ça c'est un vrai sujet parce que si d'un côté il y a affirmation d'une ligne éditoriale et de l'autre une sorte de discrétion, ça pose problème.)

Seconde incompréhension : Je n'ai pas compris non plus ta remarque : "Il ne s'agit en aucun cas de dire ce qu'on veut recevoir en retour comme réponse ni ce qu'on attend comme réception à nos demandes... car nous ne sommes pas une clientèle sur un marché... Seuls les clients ou les consommateurs définissent des demandes à leurs fournisseurs, ce que nous ne sommes pas vis-à-vis des éditeurs." A qui s'adresse cette phrase ? Aux participants du fil ou est ce une remarque générale au sujet du rapport éditeur/auteur, un conseil un peu trop direct et affirmé à mon sens, que tu donnerais aux auteurs. Nous pouvons complétement exprimer ce que nous souhaiterions recevoir comme retour, je crois qu'il y a une relation à restaurer entre les milieux de l'édition, de la distribution et de la création. Peut-être même à participer à sa reconstruction. Et encore, nous sommes en France, où ce microcosme a bénéficié d'une certaine protection. Nous pouvons sans honte nous questionner sur les nombreuses composantes du système dans lequel nous essayons de naviguer. Nous pouvons le questionner aussi, directement ou indirectement. Je ne vois pas trop non plus le rapport possible entre cette demande ( qui me semble être la base de la relation même) et une relation fournisseur/producteur.

B
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Alan Tréard le 11 décembre 2022 à 12:15:07
Bonjour Basic,


J'ai tenté de faire une synthèse des différentes appréciations que tu portes sur les arts et le milieu de l'édition, ce « système-microcosme » des arts que tu dénonces, et je vais tenter d'apporter une clarification précise sur la raison pour laquelle tes interventions sont hors-sujet.


D'abord, la première des discrétions, c'est celle des lectrices & lecteurs. L'essence de l'art réside en la discrétion des émotions, des ressentis, de l'intime perception des récits. Au-delà même du goût dont les secrets nous échappent, tout l'art consiste à dire les choses de façon implicite, suggérer, sous-entendre, évoquer, afin de stimuler la perception et l'esthétique des sensations sans jamais montrer l'explicite de la rude et douloureuse réalité.

Si tu veux toucher ton futur éditeur, commence par lui démontrer que pour toi le secret est la plus précieuse des qualités, il te prendra enfin pour un vrai artiste !


Ensuite, la distinction entre l'auteur et l'éditeur.

Trop nombreux sont les clients qui font croire à l'éditeur qu'il ne fait rien d'important de façon à minimiser l'importance réelle de son travail éditorial au cœur de la vie de l'ouvrage. C'est une façon vulgaire d'attirer ses faveurs, de le soumettre au jugement d'une critique sauvage, de le rabaisser pour mieux l'orienter.

Dans un tel contexte, la distinction entre l'auteur et l'éditeur serait nulle car l'éditeur vivrait toujours aux dépens de l'auteur car l'éditeur serait incapable de proposer sa propre compétence. Tels des esclaves, nous viendrions chercher au magasin de l'artisan un éditeur pas trop difficile pas trop intelligent pas trop grincheux. De préférence, nous voudrions un éditeur effacé, voire inconnu.

Pourtant dans l'immensité du langage où le choix entre deux mots peut vite paraître insignifiant, le goût des autrices & des auteurs paraît tellement spécifique, unique, individuel, que la confusion entraînerait une profusion de particularités dans laquelle il n'y aurait plus ni nuance ni distinction entre tous les individus, telle une fourmilière de sentiments.

Dans un tel environnement où tous les goûts sont dans la nature, où toutes les idées se valent également, où tous les styles ne sont rien de plus que des styles, où l'esprit dérive, s'égare, se perd comme tant de parfums envoûtants, le rôle de la maison d'édition est d'apporter du sens à l'ouvrage, c'est-à-dire une direction, une distinction entre les singularités.

Oui, il existe un rôle de l'auteur, celui de cultiver ses goûts, de faire des choix, de sortir de l'affreuse banalité afin d'explorer les plus troublants mystères, d'émouvoir, d'imaginer, de faire rire ou d'intriguer. Et dans le même temps le rôle de l'éditeur est celui d'apporter de la distinction entre les genres, les âges, les professions ou les modes, afin d'orienter les lectrices & lecteurs parmi la multitude.


L'Art de l'édition – car c'est un art, ne nous y trompons pas ! –, c'est celui de prendre en compte la multitude des choix qui sont à sa disposition, et de le comparer aux choix de sa potentielle clientèle, afin d'apporter une direction, une orientation, un cap comme le ferait le ou la capitaine d'un navire parcourant les mers et les océans aux flots tumultueux.

Le lectorat demande plus de lectures, l'artiste propose des récits, ensuite l'éditeur adapte l'offre à la demande.

Et nous, artistes, proposons nos récits comme tant de marchandises qui embarquent sur leurs bateaux avec le secret espoir qu'ils arriveront à bon port. S'ils chavirent et coulent – tant pis ! –, ils entraîneront inévitablement dans leurs chutes la précieuse cargaison... Nous pourrions décider de les remplacer et de faire le trajet nous-mêmes avec notre propre équipage sur ces vagues vertigineuses, cependant nous les littéraires sommes bien trop peureux pour cela et préférons largement le confort du bureau, de la lettre et de la plume.

Ici, ce n'est pas le fil pour parler des gros temps ni des tempêtes, car ce serait trop angoissant ; ici, c'est le fil pour parler des goûts, des espoirs, des choix, des recherches prudentes, de la confiance, de l'appréciation, de l'aspect paisible des récits au coin du feu. Qui sait ? Peut-être que nous nous accoutumions hier à des petites habitudes un peu trop dérangeantes pour les autres, sources de querelles incessantes, auquel cas rechercher de nouvelles méthodes aujourd'hui pour choisir autrement demain consistera à être plus prudents encore en nous tournant essentiellement vers quelques rassurantes facilités.

La beauté des lettres est notre seule raison de nous ranger discrètement derrière notre pudique activité d'écriture.


Des idées nouvelles pour encourager la recherche d'éditeurs, ces vaillants navires marchands, oui ! mais uniquement si ça ne nous fait prendre que de moindres risques.

Donc pas de révolution de l'édition, non, surtout pas ; seulement de prudents progrès, ça suffira, merci. :)
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Basic le 11 décembre 2022 à 13:04:12
Pour te répondre Alan,

je pense que tu ne prends pas dans le bon sens le fil de ma parole. Je ne dénonce pas le microcosme, je l'interroge. J'interroge ce que je perçois à la lumière de mon expérience. Expérience qui est assez longue sois en sûr. En l'occurrence, je ne crois pas que mes interventions soient hors sujet parce qu'elles sont le fruit d'une réflexion et encore une fois d' expériences, ancienne puis récentes ( même actuelle). Tu peux bien entendu considérer que ces expériences sont hors de ton sujet personnel, mais en aucun cas juger qu'elles sont hors sujet pour le forum parce que tu n'as pas à leur attribuer cette qualité, c'est un fil collaboratif. Tu peux aussi considérer, qu'il me manque des éléments pour pouvoir être considéré comme "un vrai artiste", mais là encore, je ne suis pas certain que tu puisses en juger. Je n'ai pas trop compris non plus ton insistance sur la "discrétion".
Je suis par contre tout à fait en accord avec toi sur ta définition du rapport éditeur/auteur. Toutefois, je crois, là encore, à partir de mon expérience cumulée avec celles d'autres camarades écrivailleurs, qu'il y a effectivement un changement de paradigme assez violent dans ce milieu. Changement que je ne réclame pas, comme tu sembles le croire, mais que je constate. Effectivement, je ne publie pas chez les grands ou moyens éditeurs mais plutôt les petits. Je ne suis pas un client et je ne crois pas être vulgaire dans mon attitude envers le milieu de l'édition, au contraire je réclamerais plutôt un idéal. Je pense, tout comme toi, que l'éditeur, l'auteur et le libraire ( là il manque le distributeur) devraient former une équipe, un compagnonnage.  Je pense, et toutes nos bonnes pensées, nos espoirs... n'y changeront rien, que nous assistons à un démontage de cette relation ( qui fut sauvegardée en France contrairement à d'autres pays).
Tu parles de nos récits comme "des marchandises" qui embarqueraient pour être livrées à bon port. Je n'ai pas trop compris cette comparaison. Effectivement si nous écrivons des histoires, c'est pour qu'elles soient lues. Entre elles et le lecteur, il y a un océan et bien peu de celles-ci le franchissent.  Si le milieu du livre "à la française" a un peu survécu c'est justement parce qu'il réclamait le placement du livre autrement que comme une marchandise ou un produit.
Je n'ai pas compris non plus ton histoire de "prise de risques"... de qui parles tu ? Je crois que tout engagement dans une relation, nécessite une prise de risque, et l'engagement dans la relation " éditeur/auteur" aussi. Pour poursuivre ta métaphore, les éditeurs ne sont pas tous de "vaillants navires marchands", il y a toute sortes d'appareil sur les eaux et même sous les eaux, du nautilus, en passant par des bateaux pirates, des paquebots, des barques à demi coulés et mêmes des titanics.
Pour moi, la définition du hors sujet, c'est voir dans des propos ce qui n'est pas écrit, ou faire des comparaisons ou des remarques qui dépassent le cadre d'une relation normale entre membres d'un forum collaboratif. Je considère, mais nous pouvons le demander à la modération si tu le souhaites, que mes propos sont véritablement dans le sujet de ce fil, qu'ils peuvent être débattues certes, mais qu'ils peuvent trouver une place dans cette discussion que tu as lancée.

B
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Alan Tréard le 11 décembre 2022 à 13:36:13
Ah !

Pour moi, la définition du hors sujet, c'est voir dans des propos ce qui n'est pas écrit, ou faire des comparaisons ou des remarques qui dépassent le cadre d'une relation normale entre membres d'un forum collaboratif. Je considère, mais nous pouvons le demander à la modération si tu le souhaites, que mes propos sont véritablement dans le sujet de ce fil, qu'ils peuvent être débattues certes, mais qu'ils peuvent trouver une place dans cette discussion que tu as lancée.

Laisse-moi rire, Basic, tu veux normaliser nos relations ? Est-ce que ça signifie intervenir sur les fils de façon intempestive pour les sortir de leur raison d'être originelle ? Lorsque tu m'as demandé d'arrêter d'intervenir sur tes fils de discussion, j'ai respecté ta demande, alors j'envisage que tu es capable de faire la même chose en retour, sinon quoi ?

Maintenant tu mets la modération au pied du mur après être intervenu de façon intempestive en parlant de normalité, mais n'est-ce pas toi en premier qui prétend remettre en question ta demande que j'avais respectée de ne plus intervenir sur ton fil de discussion ? Si j'accepte, où est la réciprocité dans un tel cas ?


En quoi est-ce que ce serait problématique que nous discutions tranquillement de nos habitudes, de nos recherches d'éditeurs ou des coutumes en général ? En quoi aurais-tu besoin de nous dire que c'est rien, que c'est mal ou que c'est incompréhensible ?

Si tu ne comprends pas pourquoi nous fonctionnons ainsi, peux-tu au moins accepter de nous laisser vivre dans la paix sans venir troubler nos discussions paisibles ?

Tu m'as demandé de ne plus intervenir sur ton fil de discussion qui dénonce les auteurs qui créent des blogs personnels, j'ai accepté et je me suis rangé à ta demande cordialement, malgré le fait que je trouve cela révoltant : j'ai accepté de ne plus troubler ta discussion. S'il-te-plaît, peux-tu en faire de même et accepter en retour que nous puissions ouvrir des fils pour parler de nos passions, de nos espoirs ou de nos expérimentations ?

Tu prétends qu'il y aurait une norme de discussion à laquelle je ne correspondrais pas à cause de mon anormalité... Une norme venue d'où ? De la charte ? Mais de quel article précis parle-t-on si c'est ça ?


L'idée de ce fil est la suivante : Oui, un auteur peut définir librement sa vision de l'art et de la littérature, et toi aussi tu peux définir ta propre vision de l'art ; mais l'auteur ne peut pas imposer cette vision du monde à tous les éditeurs d'un supposé « système-microcosme ».

Si un auteur ne peut pas imposer sa vision du monde à tous les éditeurs d'un supposé « système-microcosme », alors il doit rechercher patiemment selon ses propres méthodes quelles sont les maisons d'édition qui correspondent au mieux à ses préférences.

Voici comment je définis le but, l'objectif de ce fil de discussion, de la façon la plus sincère possible : une raison d'être, la créativité ; une mise en œuvre, le partage d'expériences personnelles singulières.

Je ne cherche pas à correspondre à une norme de relation entre membres d'un forum collaboratif, non, au contraire, je cherche des idées pour me renouveler, oser, me faire remarquer, progresser, gagner en originalité, faire ce qui me plaît même si ça doit paraître anormal aux yeux de tous. J'aime bien me réinventer.

C'est comme cela que je perçois la littérature et l'art en général. :)


As-tu vraiment besoin de contraindre nos discussions ou de les orienter vers un bien supposé ; et si oui, lequel et pourquoi ?

En quoi est-ce dérangeant pour toi que nous partagions nos expériences respectives ou nos passions par ici ?
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Basic le 11 décembre 2022 à 14:46:15
En fait, Alan

pour le fil sur les blogs voici exactement les mots que j'ai utilisés : "Comme souvent... Tu interviens à côté du propos Alan.
Tu projettes dans mon message tout autre chose que ce que j y ai mis
Porte toi bien"
un peu plus loin, je tentais de t'expliquais un peu plus "Donc ton propos et effectivement hors sujet, ou du moins dans un sujet qui n est pas contenu dans mes propos.
Sur ce je te salue, et comme le veut l usage, je ferme le fil en ce qui me concerne."
comme tu peux le constater, il ne s'agissait pas de te fermer le fil mais de m'en retirer.
D'un autre côté, ce fil ne visait pas non plus à dénoncer qui que se soit ( notamment les auteurs qui ont des blogs puisque j'en ai un), mais de parler de ce qui avait changé -là encore- dans les pratiques de promotion des livres, ce que j'appelle la panoplie ( blogs, réseaux sociaux et cnie) et de questionner -là encore- ce changement. Là aussi, un avis, une expérience sur ces sujets qui existent véritablement même si on ne veut pas les voir, m'auraient intéressé. Je n'ai pas parlé non plus de bien ou de mal, de qualifier telle chose de bien ou de pas bien.

Donc, tu replaces curieusement et à ta façon les propos des autres intervenants ou du moins, les miens. Quitte à relire les interventions, il serait souhaitable que tu relises les tiennes, j'ai en souvenir des mots sur le proxénétisme qui n'avaient pas grand chose à voir avec les sujets.

Pour ce fil ci : je ne vois pas en quoi mon intervention n'est pas aussi paisible que les autres et en quoi je trouble les discussions sauf à interpréter mes propos. C'est justement, vos expériences que je cherche à écouter, par exemple tes expériences concrètes avec le monde de l'édition seraient intéressantes certainement. Et c'est de mon expérience, que je vous parle, pas plus, pas moins.
Comme tu m'invites à me retirer de la conversation ou du moins ",peux-tu au moins accepter de nous laisser vivre dans la paix sans venir troubler nos discussions paisibles ?"  je vais donc le faire. Je laisse la modération s'emparer du sujet si elle le souhaite.

B

Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Alan Tréard le 11 décembre 2022 à 15:27:42
Re-Bonjour Basic,


Tu me confies accepter de nous laisser parler de nos habitudes, des coutumes et de nos expériences sans jugement ni accusation contre nos pratiques, autrement dit nous laisser nous entendre sur ce fil ou sur des fils parlant de nos passions, de nos éventuelles inquiétudes, sans troubler ces discussions.

C'est parfait, nous sommes tombés d'accord. :)

Merci à toi pour ton effort de compréhension à mon égard, mais aussi à l'égard du fonctionnement traditionnel du forum.

En ce qui concerne mon avis sur les sujets de discussion que tu ouvres, il n'importe plus beaucoup maintenant que tu as clarifié par tant de qualificatifs ton avis sur ma personne : anormalité, à vouloir créer le buzz, incompréhensible, à chercher des problèmes là où il n'y en a pas, curieux pour ne pas dire étrange, affirmatif pour ne pas dire sentencieux, jugeant sans savoir, qui voit des choses qui n'existent pas, qui intervient à côté du propos, qui ne se relit pas, et j'en passe.

En effet, il me semble que c'est suffisant pour me sanctionner, me décrédibiliser, pour ne pas dire me blâmer... Restons-en là, si tu le veux bien, Basic, afin que nous n'ayons plus à nous quereller au détriment d'autrui.

D'accord pour respecter la sensibilité de chacune & chacun : je m'engage à ne pas intervenir sur tes sujets de discussion en retour, y compris lorsque tes propos me choqueraient ou me blesseraient dorénavant.


Merci à toi pour cet effort de ta part, au revoir, et bon dimanche. ^^

Heureux d'avoir pu accéder à une entente cordiale à ce stade de nos discussions.
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Basic le 12 décembre 2022 à 15:46:21
Juste un rectificatif Alan, au sujet de la liste de mes remarques, tu as dû confondre ou lire autre chose. Lorsque je parle de faire le buzz, il ne s est jamais agi de toi... C est un des éléments que j essaie de comprendre dans les changements dans le monde de l édition et là encore de ma petite position... Oui, les ecrivailleurs comme je le suis, non distribués, même pas pris en dépôt chez les libraires de quartier n ont plus qu'à tenter de "faire le buzz" sur internet, une nouvelle facette du monde de l édition qu il faut aussi questionner. Donc, il ne s agissait pas de toi, je ne sais où tu as pu voir ça, toutefois, tu peux peut-être toi aussi faire partie de cette fraternité d auteurs qui tentent de porter leur 'livre à des lecteurs, sans distributeurs.
B
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Milla le 12 décembre 2022 à 18:41:35
Yop !

La SGDL (un organisme qui fait plein de trucs chouette pour les auteurs comme de la formation, du conseil juridique, etc) a des formations très chouettes en 2023, et même s'il me semble que la plupart sont un peu plus orientées auteur déjà publiés, il y en a une sur l'édition qui me paraît hyper intéressante quand on a son manuscrit prêt et qu'on cherche un éditeur.
Donc si jamais, le lien de cette formation là :
https://sgdl.org/sgdl-accueil/services-de-la-sgdl/les-formations-de-la-sgdl/le-programme-des-formations/s-orienter-dans-le-monde-de-l-edition-ecrire-et-publier#dates (https://sgdl.org/sgdl-accueil/services-de-la-sgdl/les-formations-de-la-sgdl/le-programme-des-formations/s-orienter-dans-le-monde-de-l-edition-ecrire-et-publier#dates)
et celui de toutes les formations :
https://sgdl.org/sgdl-accueil/services-de-la-sgdl/les-formations-de-la-sgdl/le-programme-des-formations (https://sgdl.org/sgdl-accueil/services-de-la-sgdl/les-formations-de-la-sgdl/le-programme-des-formations)

je poste ça ici parce que çà peut un être un lieu où trouver des réponses à ce sujet, au final !

la bise à tous
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Volk le 12 décembre 2022 à 22:59:05
Je me suis lancé il y a deux ans, à peu près, dans le monde foisonnant et disputé des concours et appel à textes. Il y en a beaucoup en France mais il faut bien les cibler, tous ne se valent pas et certains en veulent surtout à votre porte-monnaie. Dès qu'on me demande un droit d'inscription, je passe.
L'exercice commence à me réussir, j'en suis à six nouvelles publiées dans des ouvrages collectifs à compte d'éditeur. De nombreux échecs aussi, c'est le jeu. Tout ce que je peux conseiller c'est de faire preuve d'originalité, ne jamais oublier que le jury reçoit des centaines de contributions. Il faut savoir sortir du lot, d'une manière ou d'une autre.
Titre: Re : Comment choisissez-vous vos envois pour publier ?
Posté par: Milla le 03 janvier 2023 à 17:33:36
Coucou !

Je suis tombé sur un post sur instagram qui menait à cette vidéo "comment faire publier son premier roman" :
https://www.youtube.com/watch?v=qQZWKPWuomg (https://www.youtube.com/watch?v=qQZWKPWuomg)

ça dure 1h40, j'ai pas encore eu le temps de regarder et je sais pas quand je le ferai, donc je vous mets quand même le lien au cas où ça vous intéresse de jeter un oeil, mais je sais pas exactement ce que ça vaut ! En tout cas le descriptif que je c/c ci dessous a l'air intéressant !

"Dans le Club, on a toutes travaillé (ou travaille encore) en maison d'édition.
Donc on connaît bien les rouages de l'intérieur 😉

Dans cet épisode, on vous dévoile :

👉 le circuit exact de votre manuscrit une fois reçu par l'éditeur
👉 les techniques pour maximiser vos chances d'être lu
👉 les vrais critères de sélection des textes
👉 la méthode pour écrire une lettre d'intention convaincante
👉 comment coller enfin à cette fameuse ligne éditoriale

Et plein d'autres astuces d'insiders sur le milieu éditorial ! 🕵️

On en profite pour vous souhaiter une très belle année 2023. Que ce nouveau chapitre vous apporte des projets littéraires exaltants, de belles lectures, et pourquoi pas, un premier roman publié ? 😊

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02:48 Notre bilan d’écriture 2022
09:04 Le conseil du jour
10:37 Disclaimers
12:30 !! Attention aux arnaques !!
19:04 Les coulisses du service des manuscrits
24:50 La clé pour tout comprendre : le risque éditorial
31:39 Les critères et étapes de sélection
39:55 Faut-il coller aux tendances pour être publié ?
52:03 Trois idées pour maximiser vos chances
59:30 Comment faire jouer le facteur humain ?
1:11:36 Ressources pour entrer dans la tête d'un éditeur
1:14:14 Faut-il faire corriger son texte avant envoi ?
1:18:10 Faut-il envoyer le tome 1 d'une saga ?
1:23:15 La ligne éditoriale : ce qu'elle veut vraiment dire
1:27:52 Écrire une lettre d’intention convaincante
1:33:43 Quand (et comment) relancer ?

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