J'ai lu plusieurs personne qui en parlait et vu qui n'y avait pas de topic sur lui, j'ai eu envie, parce que je l'aime.
Rappellez vous dans
le cercle des poètes disparu Chaque réunion du cercle commence par une phrases, toujours la même
" Je partis dans les bois parce que je voulais vivre sans me hâter. Vivre intensément et sucer toute la moelle secrète de la vie. "
Et ben ça c'est de Thoreau ( on pense ce qu'on veut du film mais au moins il cite Thoreau et Whitman)
Donc qui était Henry David :
dans les grande lignes un intellectuelle amèricain bourgeois pacifiste non violent qui a vécu au 19ème siècle, considéré par certain comme le père de l'anarchie et de l'écologie moderne, essayiste, poète et philosophe et c'est la grand classe.
Son oeuvre majeur c'est Walden ou la vie dans les bois, qui est une espèce d'autobiographie poetico-philosophique. Thoreau, décide de fuir les hommes et surtout la ville pour vivre seul dans les bois et survivre par lui même ( c'est ce même gars qu'a inspiré le héros de Into the wild). Il nous livre ces réflexion, ces expérience de vie.
Au début c'est un peu lourd, j'ai trouvé, langue du XIXème ( en plus Thoreau c'était pas un tendre dans l'écriture, il fait plutot dans le touffu) mais une fois qu'on est dedans c'est OUAAAAAAAA.
Du coup, je me suis fait l'intégrale, enfin plutot j'ai lu tout ce que j'ai pu trouver. ce gars là, il fourmillait d'idée. Dans
le paradis à reconquérir, il se demande (alors que la révolution industrielle commence tout juste) si l'homme n'est pas en train de gaspiller les ressource de la terre, et si il ne ferait pas mieux d'exploiter la force du vent, du soleil de la marée ( le gars !!!!!). Dans
la désobéissance civile, il pose des bases de lutte dont beaucoup se feront les héritiers. Pour manifester son désaccord avec l'état du Texas, il refusera de payer ses impôts ce qui lui coutera une nuit en tôle, une petite amende et une réputation de gars à pas trop fréquenter.
Vous pouvez trouver l'intégrale de Walden
iciMais je vous mais quand même quelques petits extraits du début :
"Certains d’entre vous, nous le savons tous, sont pauvres, ont du mal à vivre, sont parfois, pour ainsi dire à bout de souffle. Je ne doute pas que certains d’entre vous qui lisez ce livre sont incapables de payer pour tous les repas qui ont été effectivement consommés, ou pour les manteaux et les chaussures qui seront vite usés s’ils ne le sont pas déjà, et êtes venus à cette page pour dépenser du temps emprunté ou volé, volant vos créanciers d’une heure. Il est très évident que beaucoup d’entre vous vivez une vie médiocre et rampante, car ma vue a été aiguisée par l’expérience ; toujours à la limite, en essayant de se lancer dans une affaire et en essayant de sortir de la dette, un très ancien bourbier, appelé par les Latins, Æs alienum, l’airain[8] de l’autre, car certaines de leurs pièces étaient faites en airain ; encore vivant, et mourant, et enterrés par cet airain de l’autre ; toujours promettant de payer, promettant de payer, demain, et mourant aujourd’hui, insolvable ; cherchant à obtenir des faveurs, à trouver un arrangement, par combien de moyens, seulement pour éviter l’infraction menant à la prison d’État ; mentant, flattant, votant, vous contractant dans une coquille de civilité[9], ou vous dilatant dans une mince et vaporeuse générosité, pour persuader votre voisin de vous laisser faire ses souliers, ou son chapeau, ou son manteau, ou sa voiture, ou importer des victuailles pour lui ; vous rendant malades pour pouvoir accumuler quelque chose pour un jour de maladie, quelque chose à mettre de côté dans un vieux coffre, ou dans un bas de laine sur un mur, ou en lieu plus sûr, dans une banque de brique ; peu importe où, peu importe combien."
"La grande majorité des hommes mène une vie de tranquille désespoir. Ce que l’on appelle résignation n’est autre chose que du désespoir confirmé. De la cité désespérée vous passez à la campagne désespérée, et c’est avec le courage de la loutre et du rat musqué qu’il vous faut vous consoler. Un désespoir stéréotypé quoique inconscient se cache même sous ce qu’on appelle les jeux et divertissements de l’espèce humaine. Nul plaisir en eux puisqu’il vient après le travail. Mais c’est un signe de sagesse que de ne pas faire de choses désespérées."
"Je pense que nous pouvons sans risque nous faire confiance à nous-même bien plus que nous le faisons. Nous pouvons renoncer à tous souci sur nous-mêmes en l’accordant honnêtement ailleurs. La nature est aussi bien adaptée à notre faiblesse qu’à notre force. L’anxiété incessante et la tension de certains sont une forme quasiment incurable de maladie. Nous sommes portés à exagérer l’importance de quelque travail que nous faisons ; et pourtant, tant n’est pas fait par nous ! ou, que se passerait-il si nous étions malades ? Que nous sommes vigilants ! Déterminés à ne pas vivre par la foi, si on peut l’éviter ; toute la journée en alerte, la nuit nous disons nos prières à contrecœur et nous engageons vers l’incertitude. Ainsi sommes-nous bel et bien contraints de vivre, vénérant notre vie, et niant la possibilité de changement. C’est la seule voie, disons-nous ; mais il y a autant de voies qu’on peut dessiner de rayons à partir d’un centre. Tout changement est un miracle à contempler ; mais c’est un miracle qui se produit à chaque instant. Confucius[16] disait : « Savoir qu’on sait ce qu’on sait, et qu’on ne connaît pas ce qu’on ne connaît pas, c’est là le vrai savoir ». Quand un homme a réduit un fait de l’imagination à être un fait pour sa compréhension, j’augure que tous les hommes bâtiront enfin leurs vies sur cette base."
Enfin voilà quoi
Thoreau c'est beau