Ce n'est pas un roman que j'ai lu récemment, mais j'ai appris une très mauvaise nouvelle (le suicide de l'auteur) alors je tenais à vous en parler...
Lisa Bresner était nantaise, sinologue et écrivain (une trentaine de livres plus ou moins reliés à la Chine et sa culture, dont le premier "le Sculpteur de Femmes" écrit à 20 ans)
Pékin est mon jardin est le seul livre d'elle que j'ai lu, mais je comptais bien en découvrir d'autres tellement cette lecture m'avait plu.
Résumé : Lorsque son père l'abandonne le jour de ses treize ans pour s'envoler vers la Chine, une petite fille débute le récit de son étrange existence aux accents asiatiques. "
Pékin est mon jardin" est le journal intime de la petite Lucette qui vit dans ses rêves où se mêlent son père - parti du foyer -, son amour pour les livres et l'écriture, son quartier de Chinatown, le mystérieux magasin Magic Ming et son mystérieux propriétaire, et ses questions existentielles...
L'unique carte qu'elle reçoit de son père est marquée de sept idéogrammes, et seule pour elle importe désormais la compréhension de ces signes. Dès lors, armé de ces quelques indications essentielles, le récit nous entraîne dans un monde à mi-chemin entre le fantastique et le réalisme, où l'on sent la plume de l'enfant conduite par la sagacité de l'écrivain, mais où tout est si ludique que l'on ne s'en étonne jamais.
Extrait :Si j'écris c'est aussi parce que je ne vais pas faire mes devoirs ce soir. Je n'ai rien appris aujourd'hui. Les blouses courtes (c'est comme ça que j'appelle mes professeurs) racontent que j'ai trop d'imagination, mais que je ne suis pas encore un échec scolaire. Ils m'ont rangée dans la catégorie des cas à surveiller. Je ne réponds jamais aux énoncés quand il faut. A un devoir de maths, je transcris mon morceau de flûte, à un devoir de français, je dessine l'appareil cardiaque d'une grenouille, au cours de gym, je récite des poèmes. Les blouses courtes s'échangent mes copies et j'ai finalement de bonnes notes.
[...]Mes parents, c'est pire, ils confondent les personnes ! Papa me prend pour un garçon et maman pour elle-même. Quand je suis née mon père a dit à tous ses amis que je m'appelais Victor. Maman a reçu des tas de bavoirs brodés en bleu à ce nom-là.
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