L’étang se donnait à voir sous son plus bel apparat, les saules pleureurs cambraient au-dessus de l’eau vert émeraude et leur feuillage brillait sous le soleil ardent de l’automne.
C’est dans cet endroit bordé de verdure que jaillissait la plus belle des natures. Elle s’affichait telle une femme se pavanant dans ses plus belles étoffes, et souriant à la bonté des jours naissants.
Clamant la venue des aigrettes se mirant dans la clarté du midi, tout s’adonnait à la splendeur du lieu. Communiquant avec les royales ramures des flamants, les gracieuses danses des amantes frivoles annonçaient les parades nuptiales. La sérénité faisait de cet antre un paradis terrestre d’où s’élevait la paisible atmosphère des temps jadis prisés pour leur calme apparence.
Et comme à son habitude, Diane se fit l'épouse d’une harmonie divine en plongeant de tout son corps effilé dans cette lagune à l’allure féminine qui offrait à cette silhouette féline la grandeur d’une humeur bienheureuse. Elle bravait les incontournables labeurs de sa vie forestière, l’instant d’une évasion dans cet élément d’adoption qui l’appelait à chaque fin de saison dans la candeur d’une journée ensoleillée.
Jeune et ravissante, elle faisait de son être une parfaite élue pour cette immersion dans ce nectar dont la fraîcheur laissait perler le fluide gracieux sur ses membres fragiles telle une guerrière bravant les éléments.
Cette nature glorifiait la création par sa beauté naturelle, et faisait d’un Tout les farandoles éternelles pour lesquelles les hirondelles virevoltaient dans le ciel bleuté en décrivant des spirales clairsemées.
Sans une quelconque amertume, la fin de l’été s’éteignait pour donner son éclat à cette scène théatrale. Les oiseaux chantaient la venue d’un paraître déjà là.
Fredonnant les mélodies des rythmes enlacés, la contemplation se voulait ascension vers cet élan d’adoration où communiait la vitalité d’une majestueuse sensation.
Le terrestre s’alliait à la méditation, et tout augurait la joie du pardon et permettait à l’aigreur des émotions la survie d’une délectation.
Et c’est dans les bras de cette luxuriante végétation que Diane s’offrit la jouissance d’une dévotion pour cet endroit aux charmantes prédilections, où l’éternel embrasse le surnaturel.
En pareille situation, le dévot trouvera la prière pour parfaire la communion du divin sur l’esprit sain et la glorieuse élévation du sacré sur le destin.
Le spiritus sanctus de l’amour, par la ferveur du moment, semait au vent la fraîcheur de la vie. Diane comprit alors que sa mission serait d’en protéger la précieuse pérennité en plantant ses flèches au cœur de cette osmose privilégiée.