[Tigrani]

La perte



Il n'est jamais revenu en moi comme un fantôme. Mon désir ne s'éprouvait que dans le partage : il est né de la voix vive, et quand le dialogue a cessé, il a été suspendu.

Ce que j'ai perdu n'a pas même fait retour comme un regret.

Il disait : "Je t'aimerais aussi bien absente, je n'ai pas besoin de ton être réel".
À l'inverse, je ne l'aimais qu'à mes côtés, sensible, incarné. Je ne savais pas rêver de lui.

Dès lors qu'il a disparu, il n'y a rien eu pour le remplacer.

[Ari]

Ce que j'ai perdu n'a pas même pas fait retour comme un regret.

Petit oubli d'un "pas" mais je ne sais pas lequel est de trop je crois que je préfère "pas même".

J'aime bien les idées de ce texte. Surtout : "il est né de la parole, et quand le dialogue a cessé, il a été suspendu".

Je comprends moins bien ces deux lignes :
""Je pourrais t'aimer absente, je n'ai pas besoin de ton être réel".
À l'inverse, je ne l'aimais que présent. Je n'ai pas pu l'aimer autrement."

Merci pour le partage .

[Tigrani]

Merci Ariane, tes retours sont toujours précieux.

C'est un texte de journal très élagué, d'où l'obscurité. J'ai essayé d'éclaircir un peu les choses

[Ari]

J'aime bien comme ça .

[Eïkthirnir]

J'ai un peu du mal à me positionner..

Est ce que le texte montre un détachement complet envers l'autre personne car l'amour n'existait qu'à travers sa présence ?
Ou est-ce qu'au contraire il ne mettrait pas en valeur le manque de l'amour (la personne et/ou le sentiment) ne pouvant être remplacé ?

Je sais pas si je suis bien claire haha... 

Mais du coup j'aime bien, c'est assez obscure justement

[Tigrani]

Justement, le mélange des deux sentiments : la disparition de l'amour et un manque, une place vide.

Merci