Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

16 avril 2024 à 20:10:14
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Le Monde de L'Écriture » Salon littéraire » Salle de débats et réflexions sur l'écriture » Peut-on avoir un don en littérature ?

Auteur Sujet: Peut-on avoir un don en littérature ?  (Lu 18255 fois)

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Re : Peut-on avoir un don en littérature ?
« Réponse #15 le: 23 juin 2019 à 00:12:07 »
un don... 'qui a été donné'... par qui par quoi ? pourquoi réduire l'étant de l'écrivain à ce qui viendrait de l'extérieur de lui puisque c'est de son assemblage de mot que se manifeste ce qu'on peut lui attribué comme un don ?

je pars loin ptetr, mais je crois pas que 'don' soit autrement métaphysique que de l'ordre de l'influence qu'il reçoit et dont il se sert, autant que de la manière dont il le fait ; je veux dire, si les tenants mystiques d'un talent venait d'ailleurs, il saurait au moins se les approprier...

et comment ? oui par méthode, travail et discipline, ainsi que,  peut-être ce que tu soulignes, auteur de ce fil, quelque chose qui ne vient pas de lui, qu'il n'a pas maitrisé. Un amour enfantin pour les mots, le lexique ou la syntaxe, la vocalité peut-être, quelque dimension psychologique liée à la langue, ne sais-je...

en tous cas si 'don' il y a, il faut se demander qui offre ? je ne sais pas, je suis pas vraiment déiste quoique un peu...

mais de talent d'une part, cela se travaille comme on tombe dessus de manière intraçable je suppose, et d'intraçable d'autre part, je supose aussi que cela se travaille comme on tombe dessus avec talent...

mais suffit les belles phrases : à l'heure des goûts et des couleurs, de la liberté, de la lucidité réaliste ou irréaliste, qui viendrait poser une donnée si affirmative qu'un universel 'don' pour les choses ? on a des préférences, des aptitudes, des contextes de nécessité, des choix à faire, du temps qui passe entre savoir et savoir-faire, vivre son écriture ou écrire sa vie, autant de questions...

que chacun répond avec son 'don' (à ce moment je me dis que tout écrivain possède son 'don'), à sa manière qui touche ou moins ou pluss selon qui que quoi...

bizarre questionnement, mais voici ce que j'en pense après lecture à peu près attentive :) au plaisir
"i don't care if your world is ending today
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you said i tasted famous, so i drew you a heart
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Re : Re : Peut-on avoir un don en littérature ?
« Réponse #16 le: 23 juin 2019 à 01:16:06 »
je plussoie mille fois philippe (et combien de génies morts dans l'indifférence et aux oeuvres alors inconnues ?)

Est-ce qu'il y aurait un don pour sentir les choses, un don du bon mot au bon moment au bon endroit, des questions intéressantes mais au final plus liées à l'humain qu'à l'écriture en elle-même, on peut se poser les mêmes et n'influenceront pas le matériaux de création, j'entends, sur les procédés de ces créations te de ces mots. Les misérables n'avaient rien de facile à écrire. Comparer quelqu'un qui réussit facilement à faire un truc à toi qui t'acharnes ne veut rien dire (en plus, t'en sais rien de si dans le fond c'est vraiment aisé pour lui; de ce que je vois de mon processus d'écriture, j'ai désormais plus d'aisance à écrire quelque chose que j'ai par le passé beaucoup travaillé et réfléchit (le principe du client qui demande à un graphiste pourquoi il devrait payer aussi cher pour un gribouilli de logo fait en 10 minutes : c'est parce que ça lui a pris 10 ans, à ce graphiste, à savoir faire des logos en 10 minutes.)
Pour le reste je plussoie encore dot, rien à envier à quelqu'un qui fait plus aisément quelque chose, y'a d'autres choses qu'il fait moins bien, ce qui m'intéresse c'est me trouver moi-même et trouver le monde dans un domaine "chez moi". Ptet que le don c'est juste de rien lâcher et se poser les bonnes questions aux bons moments pour se remettre en cause et s'améliorer.

Mais l'idée qu'on peut avoir un espèce de don céleste de l'écriture, la destinée des grands hommes, pouah, qu'est-ce que je m'en fous, secondaire et conséquences, tellement éloigné du coeur de l'écriture
Le style c'est comme le dribble. Quand je regarde Léo Messi, j'apprends à écrire.
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Re : Peut-on avoir un don en littérature ?
« Réponse #17 le: 23 juin 2019 à 07:53:08 »
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Mais l'idée qu'on peut avoir un espèce de don céleste de l'écriture, la destinée des grands hommes, pouah, qu'est-ce que je m'en fous, secondaire et conséquences, tellement éloigné du coeur de l'écriture

C'est ça !!!  ;D  :D
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

.
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peut-on avoir un don en littératute
En littérature comme ailleurs, le don (c'est à dire "ce qui a été donné", comme le rappelle Dot Quote) suppose deux choses :
1) Que ce don soit reconnu comme tel. Il faut un public et un marché qui accrédite qu'Untel(le) a "du talent". Je voudrais rappeler que dans l'Antiquité, le talent est une monnaie et qu'avec le christianisme s'installe à propos du talent la notion de "richesse morale" en tant que don de Dieu fait à ceux qui respectent ses préceptes. Le talent est donc encore et toujours une monnaie, un salaire que l'on reçoit pour la bonne observance de préceptes (chrétiens à l'origine de notre civilisation). Talent et Don serait donc synonyme en tant que récompense pour bonne conduite ? Je suis bien content de n'avoir aucun talent...
Les artistes ont longtemps vécu de leur talent en tant que possibilité d'être payés pour leurs oeuvres par les Princes et autres gouvernants. "Le public", au sens où on l'entend désormais dans une société de consommation et présumé faiseur de célébrité (perso, je pense que ce sont plutôt les médias, mais bon), n'est apparu réellement qu'au XIXème siècle avec la bancarisation de l'économie. Et là, une nuance très importante est apparue : le talent allait devenir reconnu par des dénicheurs de talent (les médias et autres critiques artistiques) et ce talent allait devenir promotionnable (publicité / rumeurs organisées). L'oeuvre allait être "passée au crible d'experts" qui allaient nous dire ce qui est "bien" et ce qui ne l'est pas. Donc derrière la reconnaissance d'un talent il y a beaucoup plus le respect d'un cadre moral qu'une quelconque originalité de pensée. "Les Misérables", pour reprendre ton exemple, a fait l'objet d'une campagne de publicité. le seul nom de Victor Hugo, manifestement ne suffisait pas, malgré sa célébrité.
Et parler de talent lorsque la création artistique (littéraire par exemple) s'immisce dans une économie de marché est très compliqué. Qu'une série au kilomètre soit vue par des millions de téléspectateurs signifie-t-il que son auteur a du talent ?
Et le succès et le talent sont-ils synonymes ? Je fais plus qu'en douter. Edgar A. POE est mort alors qu'on commençait à peine a le connaitre et Emily Dickinson n'a eu de célébrité que posthume. Et que dire de certains peintres ! (Je pense à Van Gogh, exemple presque caricatural, mais il y en a d'autres).
Tout le monde a un talent. Mais tout talent est-il monnayable en célébrité ? Là, je n'en suis pas sûr.
Donc à la question "Peut-on avoir un don ?", je répondrais "Oui, et cela ne change rien à rien : soit on éprouve de Désir d'écrire auquel cas il ne faut pas se priver et tout va bien, soit on ne l'éprouve pas et il faut s'arrêter tout de suite.
.
2) Qu'il y ait quelqu'un(e) qui donne quelque chose, comme le souligne Dot Quote. Un Dieu, un Grand Manitou ou un Générateur Quantique à Induction Positronique, peu importe : il y aurait une instance supérieure (au sens "supra-humaine"), à l'origine de l'ordre du monde et gestionnaire de son fonctionnement, et qui décernerait des bons points par anticipation. Au delà de la religiosité que cela suppose (et avec laquelle je serais en délicatesse), il faudra aussi admettre que ce Dieu Suprême est un excellent responsable marketing puisqu'il saura avant tout le monde ce qui va plaire au public. Ca me paraît assez difficile à tenir comme raisonnement.
Mais si religion il y a, le raisonnement s'efface et la croyance s'installe.
Sauf que si je n'ai pas de talent alors que j'aimerais tellement en avoir, à supposer que Dieu existe j'espère qu'il a une bonne excuse.
 ;)
.
Je crois (mais là je suis en mode opinion personnelle) que la question de savoir si j'ai du talent me renverrais à un doute quant à ma légitimité à écrire en général et à revendiquer le "statut" d'écrivain en particulier. Bref, puis-je me comparer à Hemingway, Villon, Asimov ou Stephen King ou ne suis-je qu'un vulgum pecus incapable de sortir du lot, me leurrant sur mes aptitudes réelles et condamné à écrire sans public réel ?
 :mrgreen:
Ben me concernant, la réponse à cette question m'indiffère prodigieusement.
Ecrire n'a de sens que si cela procure du plaisir. J'inclus dans le plaisir les affres du cerveau qui se bloque, la page blanche qui vous saute à la gorge, la connexion limbique qui refuse de se faire  sur fond d'error 404 apparaissant sur l'écran rétinien, le texte que finalement j'abandonne parce que je n'y arrive pas, les méditations pas du tout transcendentales sur le poids des mots quand ils se glissent entre les idées sans que je puisse les attraper et autres gesticulations psychiques finissant par m'interroger sur le sens de l'avis.

Il me semble qu'il y a dans l'écriture une sorte de paradoxe : c'est un plaisir solitaire qu'on aime bien partager avec d'autres. Et pour la grande majorité de ceux et celles qui écrivent, le talent est une rumeur et toute ressemblance avec les grands de l'histoire de la littérature est au mieux une vue de l'esprit et au pire une vanité. Ce qui n'exclut ni la possibilité d'être publié(e) ni une réelle capacité à écrire de belles choses. D'ailleurs, n'est-ce pas avoir du talent, un don, que de vendre beaucoup de livres lorsqu'on n'a pas de talent pour écrire ?
 :)
« Modifié: 23 juin 2019 à 07:56:54 par Philippe47 »
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Re : Peut-on avoir un don en littérature ?
« Réponse #18 le: 23 juin 2019 à 08:01:33 »
Bonjour


Pour resumer le sens du mot don :

C est l art de faire savoir aux autres que l on est bon et d en tirer du fric ??? ;D
Je ne crains pas d etre paranoiaque

"Le traducteur kleptomane : bijoux, candelabres et objets de valeur disparaissaient du texte qu il traduisait. " Jean Baudrillard

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Re : Peut-on avoir un don en littérature ?
« Réponse #19 le: 23 juin 2019 à 10:26:45 »
Je pense que la littérature, ou l'écriture, est immense et qu'il faudrait donc parler de "dons".

Je pense que, si par don, on entend quelque chose d'inné, je dirais non, parce que l'écriture est par essence pas innée puisqu'elle dépend de l'expérience. Il faut tout d'abord apprendre à écrire, à associer des mots et des concepts, des mots et des perceptions, des émotions etc. Probablement que certaines personnes auront plus de facilité dans cet exercice que d'autres, comme pour tout. Il faut avoir une certaine capacité d'abstraction, une certaine sensibilité pour pouvoir reconnaître certaines émotions plus complexes, tout ça tout ça.

Et puis il faut apprendre l'art de raconter, qui à mon avis n'est pas inné non plus. Je ne veux pas dire par là qu'il faut absolument avoir lu mille livres de renoms pour apprendre à dire les choses. Mais il faut avoir vécu, ressenti le monde, son rythme et ses contradictions, il faut comprendre ce qu'est le suspens et donc l'avoir ressenti, tout ça tout ça.

Et puis il faut savoir des choses. Il faut savoir comment les gens sont faits, les différentes facettes qu'une personne peut avoir, il faut comprendre la subtilité des relations sociales, des échanges, il faut connaître la biologie du monde et sa physique et sa chimie, il faut connaître son histoire, sa cohérence, et comment cela pourrait-il être inné?

Après si par don on entend facilité, et bien oui, comme partout, certaines personnes ont plus de facilité d'apprentissage et de compréhension que d'autres, ont plus de sensibilité, de force de concentration, de motivation, de discipline, tout ça tout ça, et donc oui, peut-être que dans ce sens-là, on peut dire que certaines personnes ont un don d'écriture qu'elles ont acquis parce qu'elles avaient mille autres dons d'apprentissage.

Enfin je crois.
"[...] alors le seul fait d'être au monde
  remplissait l'horizon jusqu'aux bords"
  Nicolas Bouvier

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Re : Peut-on avoir un don en littérature ?
« Réponse #20 le: 23 juin 2019 à 13:15:22 »
@ Loïc :
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L'avis d'un Grand sur la question --> https://www.youtube.com/watch?v=1eg8axwM-hY (pas pour l'écriture mais bon, le principe est similaire…)
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Mais l'idée qu'on peut avoir un espèce de don céleste de l'écriture, la destinée des grands hommes, pouah, qu'est-ce que je m'en fous, secondaire et conséquences, tellement éloigné du coeur de l'écriture.
Si ta phrase faisait référence à mon post (ce qui n'est que pure conjecture de ma part, je suis peut-être juste complètement parano ;)) en l'occurrence il s'agissait de Jacques Brel qui dit exactement la même chose que toi (et que Philippe 47) ! :)


En lisant tous ces posts, au final, j'ai l'impression qu'on est tous d'accord sur le fond, mais qu'on ne s'entend juste pas sur la définition de "don" ou de "talent". Pour moi, c'est simplement une facilité que présentent certaines personnes pour réaliser des choses que d'autres auront plus de difficultés à faire (de nouveau, à travail équivalent), indépendamment de toute considération religieuse.

Je trouve ça important malgré tout de reconnaître l'existence de ces facilités, parce que sinon, ça voudrait dire que si quelqu'un galère à faire quelque chose (je pense par exemple aux maths à l'école), c'est entièrement de sa faute, parce qu'il est fainéant et ne travaille pas assez… contrairement à la personne qui va réussir, qui est forcément beaucoup plus méritante, car sa réussite est la preuve irréfutable qu'elle a investi énormément de travail dans ce qu'elle a fait. Dans mon expérience, ce n'est pas toujours vrai.

Alors, avant de voir les fourches se lever et le bûcher se préparer : bien sûr, que l'on peut compenser de plus grandes difficultés par une ardeur au travail accrue, et qu'en ce qui concerne le résultat final, ce "don" ne fait qu'une petite partie du boulot. Et bien sûr qu'au contraire, réussite sociale ou économique n'équivaut pas systématiquement à l'expression d'un "talent" particulier. Je suis tout à fait d'accord qu'au final, si l'on veut rapporter ça à ce forum, cette discussion n'est peut-être pas super pertinente parce que le but c'est de prendre son pied et que le travail sera toujours nécessaire si on veut progresser…

Mais personnellement, j'ai de nombreuses "passions", et je sens très bien la différence entre celles pour lesquelles j'ai des facilités, et celles qui me demandent plus de sueur et d'acharnement pour m'améliorer.

Mais de nouveau, je vous rejoins tous pour dire qu'au final, si on a envie d'écrire, on s'en fout du reste :D
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Re : Peut-on avoir un don en littérature ?
« Réponse #21 le: 23 juin 2019 à 14:01:19 »
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je pense par exemple aux maths à l'école
Oula !
 ;D
Autant je peux arriver à trouver une forme de beauté à des équations mathématiques, autant comparer la pratique artistique à l'apprentissage des mathématiques est, à mon avis, sans fondement. Juste deux exemples (mais on pourrait trouver bien d'autres choses à dire) :
1) Tout le monde a des aptitudes aux mathématiques, seules les méthodologies d'apprentissage mises en oeuvre font la différence. Je ne dis pas que tout le monde est capable de devenir mathématicien (c'est une toute autre question), mais les mathématiques telles qu'enseignées jusqu'à la fin du secondaire sont bien plus une question de pédagogie mise en oeuvre qu'une affaire de don plus ou moins bien réparti. Et toutes les études sur le filles qui seraient moins bonnes que les garçons ou les enfants de pauvres moins doués que les enfants de riches ne relèvent que de deux choses : un déterminisme social d'une part (Cf Bourdieu) et une politique éducative délibérément élitiste d'autre part (limiter le nombre d'accédant aux études supérieures pour les réserver aux "élites"). Les écoles dites "alternatives" (Montessori pour n'en citer qu'une) abondent dans leurs résultats dans ce sens : les résultats dans les disciplines telles que les mathématiques sont tout à fait homogènes et relativement bien répartis (tout le monde acquiert le niveau visé aux situations exceptionnelles près). Donc c'est le contraire : ce n'est pas l'apprentissage des mathématiques qui nécessite un don, c'est l'incapacité à apprendre les mathématiques qui est exceptionnelle et symptomatique d'autre chose, à condition que la pédagogie mise en oeuvre soit respectueuse des élèves et de leur diversité dans les méthodologies d'apprentissage.

2) La dictature de la note est une aberration. Dans les années 80' (de mémoire) une étude a été réalisée par un Institut de Mathématiques de l'Isère (à Grenoble). Ils ont comparé les copies de bac d'une trentaine d'élèves en les distribuant à 60 enseignants qui ne se connaissaient pas. Tous les enseignants avaient le même barème. Il y a donc eu 60 corrections de la même copie effectuées par 60 enseignants différents. Les écarts de note les plus importants n'étaient ni en Français ni en Philosophie, ils étaient en mathématiques : il y avait un facteur trois entre la plus mauvaise note et la meilleure (donc, en gros, de 6/20 à 18/20 pour la même copie). Il n'est pas inutile de préciser que si cette étude fait écho à de nombreuses études antérieures qui disaient toutes la même chose (depuis les années trente, la valeur évaluative de la note est remise en question), l'impact sur les mécanisme d'évaluation des élèves a été parfaitement nul. Ajoute à cet état de fait une sélection par les mathématiques aussi injustifiable sur le fond que stupide dans la forme, et tu obtiens des générations de gens qui sont convaincus d'être nuls en maths. A tort. Mais comme l'a dit Warren Buffet "La lutte des classes existe, et nous l'avons gagné" (Warren Buffet qui, avec plus de 80 milliards de dollars de biens de toutes sortes, est la 3ème fortune du monde occidental).

Et une conclusion à garder en mémoire : Dans une grande majorité des cas (il existe des méthodes d'évaluation qui atténuent cet effet), la note qu'un enseignant affecte à une copie dépend plus de l'enseignant que de la copie et/ou de son auteur... :mrgreen:
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avant de voir les fourches se lever et le bûcher se préparer

J'espère ne pas avoir été maladroit. Il y a discussion, débat, il peut y avoir désaccord sans qu'aucune fourche ne se lève.  :)
Quant au bûcher, je ne me sens pas concerné : en tant que végétarien je ne suis pas fan des BBQ  ;D

Sans rire : zéro souci Ocubréa. On papote et on discute. Le pire qui puisse arriver serait qu'on soit tous d'accord. On n'aurait plus rien à se dire  ;D
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Mais personnellement, j'ai de nombreuses "passions", et je sens très bien la différence entre celles pour lesquelles j'ai des facilités, et celles qui me demandent plus de sueur et d'acharnement pour m'améliorer.
Heu...oui mais là tu changes de sujet. Être passionné(e) suppose-t-il que tu sois talentueux et/ou que tu aies un don ?
Le fait que tu sois passionné(e), à mon avis, fait surtout que tu ne te poses pas la question... :)
Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté (Confucius).

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Re : Peut-on avoir un don en littérature ?
« Réponse #22 le: 23 juin 2019 à 14:48:23 »
Pour ce qui est des fourches, j'aurais dû rajouter un petit smiley :) c'est chose faite. Je plaisantais seulement, parce que j'ai l'impression d'être la seule dont l'avis diffère des autres. Mais je suis d'accord avec toi, ça rend le débat plus intéressant. Mais au fond kiss kiss love love les gens, j'aime la vie je danse la vie, je ne suis qu'amour, et je ne prends rien personnellement ni ne veux agresser personnellement qui que ce soit !

Pour répondre à ton commentaire, je persiste et signe, pour plusieurs raisons :
1) Je ne vois pas pourquoi la question d'un "don" ou d'un "talent" ne pourrait se poser que dans des disciplines considérées comme "artistiques", voire uniquement dans l'écriture, et pas dans d'autres disciplines comme les mathématiques, ou les relations sociales, ou autre. Et je ne vois pas pourquoi les choses seraient différentes. La question qui se pose pour moi ici de manière générale est : "est-ce que le talent existe ?". En d'autres mots : "les compétences que l'homme acquiert au cours d'une vie sont elles uniquement générées par le temps et l'énergie que l'homme en question leur consacre (donc, "nurture" = culture), ou existe-t-il des domaines dans lesquelles certaines personnes ont des facilités, des dispositions innées (donc, nature) ?". Si il existe des prédispositions, alors elles doivent exister pour l'écriture aussi bien que les maths.

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Tout le monde a des aptitudes aux mathématiques, seules les méthodologies d'apprentissage mises en oeuvre font la différence. Je ne dis pas que tout le monde est capable de devenir mathématicien (c'est une toute autre question), […] les résultats dans les disciplines telles que les mathématiques sont tout à fait homogènes et relativement bien répartis (tout le monde acquiert le niveau visé aux situations exceptionnelles près).
2) Il y a "atteindre le niveau requis" et il y a exceller. Tu le dis toi-même, tout le monde ne peut pas devenir mathématicien. Et non, ce n'est pas une autre question, c'est même toute la question !
Pourquoi dis-tu cela, s'il n'existe pas de "talent" pour les mathématiques ? Crois-tu que ce soit uniquement une question de travail, ou d'envie ? Penses-tu qu'en réalité, n'importe qui, en mettant suffisamment de cœur à l'ouvrage, en y travaillant jour et nuit, n'importe quel élève de secondaire pourrait devenir un grand mathématicien ? Moi pas. Je crois qu'effectivement, tout le monde peut réussir les maths en secondaire, si on donne à chacun la bonne éducation. Mais une grande carrière dans les mathématiques ? Non. Ca n'enlève de valeur à personne, mais pour moi penser qu'on naît tous avec des capacités égales dans tous les domaines est une utopie. Et je pense que la différence réside dans le fait que chaque personne réfléchit différemment, voit le monde différemment, que les connexion cérébrales ne se font pas de la même façon entre toutes les aires du cerveau et que c'est très bien comme ça, parce qu'il faut de la diversité sur cette belle planète Terre. Mais je pense aussi qu'il n'y a rien à faire, certains circuits permettent de mieux appréhender les maths et d'autres, par exemple, l'utilisation de la langue.

3) C'est toi qui commences à parler de notes ^^. Moi je parlais simplement de facilité. Honnêtement, j'étais plutôt douée en maths (sans vouloir me vanter, c'est juste un fait, c'est tout), et je passais beaucoup de temps à aider mes camarades de classe. J'ai passé des heures et des heures à expliquer des concepts qui me semblaient évidents à des gens qui étaient tout sauf bêtes, en tournant les problèmes dans tous les sens, en utilisant tous ce qui me passait sous la main pour essayer de prendre les choses sous des angles différents. Et pendant cette période, je me suis vraiment rendue compte que certaines personnes ne voyaient pas les choses comme je les voyais. Je dis ça sans jugement aucun, sans sentiment de supériorité ou autre. Au final, ces gens réussissaient aussi, mais avec beaucoup plus de travail nécessaire pour y parvenir (ce qui à mes yeux, les rendaient d'autant plus méritants, mais passons).
Au passage : bien qu'ayant été très favorisée par le système scolaire tel qu'il existe aujourd'hui, avec notes y tout y tout, je te rejoins à 100% pour dire qu'il est une aberration. Mais là, pour le coup, je pense que c'est une autre question ;)

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Heu...oui mais là tu changes de sujet. Être passionné(e) suppose-t-il que tu sois talentueux et/ou que tu aies un don ?
Le fait que tu sois passionné(e), à mon avis, fait surtout que tu ne te poses pas la question... :)
4) Au contraire, mon propos était de dire que j'étais passionnée de plein de choses, mais pas douée pour toutes ;) Je ne pense pas qu'il faille avoir du talent pour quelque chose pour aimer le faire, même si ça aide beaucoup (on aime toujours beaucoup plus les disciplines dans lesquelles ont réussit, et inversément, c'est un cercle vertueux). Je voulais dire que dans mon expérience personnelle, j'avais l'impression d'avoir plus de "talent" pour certaines de mes activité favorites que pour d'autre (c'est-à-dire que je progresse plus vite, que je "sens" mieux les choses,...). Mais au final, je les kiffe toutes, même celles où je galère, et c'est ça l'important.
« Modifié: 23 juin 2019 à 14:52:33 par Ocubrea »
"Il est plus facile de jouer au mikado avec des spaghettis crus qu'avec des spaghettis cuits.” - Philippe Geluck.

Eveil

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Re : Peut-on avoir un don en littérature ?
« Réponse #23 le: 23 juin 2019 à 14:58:18 »
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en tous cas si 'don' il y a, il faut se demander qui offre ?
nos parents ? Le contexte social ?

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@ Loïc :
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L'avis d'un Grand sur la question --> https://www.youtube.com/watch?v=1eg8axwM-hY (pas pour l'écriture mais bon, le principe est similaire…)
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Mais l'idée qu'on peut avoir un espèce de don céleste de l'écriture, la destinée des grands hommes, pouah, qu'est-ce que je m'en fous, secondaire et conséquences, tellement éloigné du coeur de l'écriture.
:D

On ne naît pas égaux et ce n'est pas grave, pour moi les langues c'est facile (ça s'imprime dans ma tête sans que je fasse d'efforts) mais j'ai par exemple une très mauvaise visualisation spatiale, je suis maladroit dans mes gestes, et n'ai aucune logique manuelle dans la vie de tous les jours ce qui fait que j'ai tendance à ralentir tous mes gestes (pour illustrer un peu : je n'ai pas de voiture mais j'angoisse déjà à l'avance du jour où j'en aurai une et que je devrais mettre de l'essence dedans parce qu'il y a plein d'opérations à effectuer et qu'il faut les faire dans le bon ordre (ma déplorable logique n'aidant pas)). J'ai toujours mis ça sur le compte d'une biologie, d'un agencement cérébral ou hémisphérique particulier (puisque tout petit j'étais déjà comme ça) que mon contexte social et mes aspirations ont permis d'entretenir et d'accentuer davantage (idem avec la sensibilité que j'avais très développée déjà petit par rapport à mes camarades) : je suis toujours plus ou moins idiot dans mes gestes (tandis que j'ai appris le piano tout seul, allez savoir), mais mon sens de l'abstraction en général et mon sens du français se sont accrus. C'est parce que j'ai des facilités avec les langues que je les aime, et je suis admiratif de ceux pour qui ça va moins de soi mais qui continuent, en galériens, à écrire parce qu'ils aiment ça.  Je serais dans le même cas si par exemple j'aimais la mécanique, je serais obligé de trimer pour arriver au même résultat que d'autres de mes copains qui ont fait sciences de l'ingénieur (j'étais dans la même classe donc je parle en connaissance de cause). Heureusement pour moi je ne suis pas courageux et mes goûts sont fortement influencés par mes facilités, ce qui est plutôt commode.   

La question du talent/don n'est pas réellement pertinente - hormis peut-être par curiosité intellectuelle -, je pense qu'il y a de l'inné et beaucoup de facteurs contextuels qui influent dessus. Mais si tu aimes écrire, peu importe la réponse à cette question.


ps : les grands mathématiciens sont aussi des artistes, pour résoudre un problème il faut parfois le voir sous un autre angle, ce qui nécessite de l'abstraction et de l'imagination
« Modifié: 23 juin 2019 à 14:59:50 par Eveil »

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Re : Peut-on avoir un don en littérature ?
« Réponse #24 le: 21 juillet 2019 à 21:07:59 »
Celine a confié etre un besogneux de l'écriture lors de ses derniers entretiens à Meudon. Il a toujours gardé l'amertume de l'accueil mitigé de Mort à crédit, qu'il considérait comme son oeuvre majeure, loin devant le voyage.

Le travail de l'écrivain se dissimule derrière l'apparence aisée de son style. Le style, parlons en, c'est une voix, un ton, une musique. Le style ne s'invente pas mais se travaille. Il y en a un par siècle; les autres se contentent de se recopier et de se singer.
le manuscrit de 800 pages est le produit d'un travail considérable où l'auteur a rédigé 100 fois plus de matériau de langage. Chaque phrase est infiniment travaillée, apurée, ciselée. Lire une partie de ses pages de travail donne une idée de la quantité de labeur qui a donné cette apparence de simplicité.


https://www.youtube.com/watch?v=_9EDunCRZFA&t=25s

Celine est un être désagréable, abject par ses prises de position mais c'est le produit d'une époque et d'un siècle. Prodigieusement incisif et intelligent, il ne se contentait pas de coucher de jolies phrases, mais voulait faire entendre sa voix particulière en travaillant ce style qu'il fut le premier à inventer et qui choqua tant de monde à la parution du voyage. Ecrire le parlé n'est pas donné à tout le monde. C'est comme écrire un dialogue, on pourrait croire qu'il suffit de transcrire un enregistrement d'une discussion de la vie réelle, pourtant cela ne fonctionne pas. Ecrire à la façon d'une voix, comme écrire un dialogue est un exercice extrêmement littéraire dont la difficulté réside comme au théatre à faire oublier la tringlerie technique qui sous tend l'équilibre de l'édifice.
Alors, un don pour écrire ? C'est certainement vrai.Ce qui fait selon moi la différence entre la production d' un véritable écrivain et le travail d'un agrégé, la technique ne suffit pas pour parler aux âmes. Mais je ne crois pas dans la facilité d'écriture. Le premier jet n'est jamais qu'une esquisse, le travail commence à la première correction, à la première intention de réécriture. C'est lors de cette phase du travail que naît le style. L'aisance vient avec la répétition comme un musicien qui fait ses gammes chaque jour, un écrivain ne peut se découvrir que dans la répétition du meme exercice, celui de liberer son langage pour faire sien ce que chacun nous partageons pour communiquer.

Nombre de textes parfaits techniquement sont mortellement ennuyeux et semblent désincarné du réel. Ce qu'ont écrit les plus grands est devenu inaltérable parce que nous en avons fait des monuments.
Une exception bien sur: Rimbaud qui tel un météore flamboyant a illuminé la littérature de la fin du 19° sans avoir toutefois été réellement publié. Le manuscrit du bateau Ivre semble écrit comme sous dictée, il ne comporte quasiment pas de correction ou de rature. L'histoire n'est pas toujours très juste et l'on sait depuis peu que "les illuminations" ne sont pas de Rimbaud, mais de l'obscur Germain Nouveau. Ce texte aurait il franchi le siècle sans cette erreur d'attribution de paternité ?

le débat entre talent et travail est il finalement juste ? Peut on juxtaposer ces deux notions sur un plan identique au risque de faire croire que l'un compense l'autre ? Les écrivains, comme le dit céline se distinguent des tacherons parce qu'"ils mettent leur peau sur la table"

j'ai un temps animé des ateliers d'écriture en hôpital psychiatrique de jour. Quelques uns des textes que j'ai entendu lire étaient de pures pépites, mais leurs auteurs n'en avaient pas la moindre conscience et auraient été incapables d’élaborer un travail construit exigeant un investissement conséquent en terme de cohérence et de temps. Certains de ces textes étaient de pures fulgurances, des reflets de vérité qui nous font considérer le monde non pas avec un regard différent mais révélé.

« Modifié: 21 juillet 2019 à 21:12:58 par FVarga »
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Re : Re : Peut-on avoir un don en littérature ?
« Réponse #25 le: 21 juillet 2019 à 22:28:12 »
L'histoire n'est pas toujours très juste et l'on sait depuis peu que "les illuminations" ne sont pas de Rimbaud, mais de l'obscur Germain Nouveau. Ce texte aurait il franchi le siècle sans cette erreur d'attribution de paternité ?
mouis. Rien n'est gravement dans le marbre dans cette histoire. Du coup, le "on sait" me semble un peu excessif.  ;)
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Re : Re : Peut-on avoir un don en littérature ?
« Réponse #26 le: 22 juillet 2019 à 11:17:16 »
Le style, parlons en, c'est une voix, un ton, une musique. Le style ne s'invente pas mais se travaille.

mmmh perso je dirais que le style se trouve
et on le trouve en travaillant, mais aussi en intuitant, en fulgurant, en sérendipitant.

sinon un seul style par siècle, non y en a un peu + quand même je pense :--) (kafka, beckett, proust, etc, c'est ni de la pale imitation/singeage, ni du pas de style)

et question subsidiaire : est-ce qu'un style peut être nul, déplaisant ? moi je dirais oui, je reconnais volontiers un style (c'est à dire une singularité) à des trucs dont je ne suis pas fan (céline par exemple : je suis pas ultra-fan, mais je reconnais qu'il a un style)

Hors ligne FVarga

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Re : Re : Peut-on avoir un don en littérature ?
« Réponse #27 le: 22 juillet 2019 à 14:04:36 »
Les manuscrits que l'on a retrouvé sont des mises au propres écrites par Rimbaud. Les erreurs que l'on a interprété comme des licences poetiques sont en fait des erreurs de copiste.

Leur publication sous la signature de Rimbaud qui avait depuis longtemps abandonné la literrature (il était déja mort je crois) n'est en fait motivée que par des interets économiques.

Edie Breuil en 2014 dans son ouvrage de recherche " du nouveau chez rimbaud" - Editions Champion - a produit un travail de recherche à ce sujet extremement documenté à ce sujet.


Citer
L'histoire n'est pas toujours très juste et l'on sait depuis peu que "les illuminations" ne sont pas de Rimbaud, mais de l'obscur Germain Nouveau.

C'est stylistiquement impossible.

En outre, les manuscrits que l'on a gardé des Illuminations sont de la main d'Arthur Rimbaud.
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Hors ligne Marcel Dorcel

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Re : Peut-on avoir un don en littérature ?
« Réponse #28 le: 22 juillet 2019 à 15:18:02 »
Ni toi ni moi ne possédons la vérité mais une chose est sûre, comme le dit Versus1 ,
Citer
C'est stylistiquement impossible.
Germain Nouveau, oublié aujourd'hui, est un poète intéressant et n'a pas la place qu'il mérite, ok. De là à en faire Rimbaud...mouais. Je n'ai pas lu Edith Breuil mais avant d'affirmer, il faut se renseigner un peu. Ce que j'ai fait.
Germain Nouveau a été l'amant de Rimbaud...et de Verlaine.
Et puis, en lisant un peu ce qu'il a publié, rien n'est conforme à Rimbaud. Nouveau aime le calembour, la plaisanterie, un dadaïste avant l'heure, un vagabond.
Concluant un de ses poèmes par " Et maintenant...si je pétais ! "
Rien à voir avec Rimbaud, qui jamais ne s'autorise le moindre écart.

Peu m'importe que cela soit Rimbaud qui ait écrit Rimbaud, en revanche, pour ce qui me concerne, Rimbaud n'est pas Germain Nouveau. Comme Versus1, je suis catégorique.


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Hors ligne Marcel Dorcel

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Re : Re : Peut-on avoir un don en littérature ?
« Réponse #29 le: 22 juillet 2019 à 15:39:16 »
Citer
Les manuscrits que l'on a retrouvé sont des mises au propres écrites par Rimbaud. Les erreurs que l'on a interprété comme des licences poetiques sont en fait des erreurs de copiste.

Leur publication sous la signature de Rimbaud qui avait depuis longtemps abandonné la literrature (il était déja mort je crois) n'est en fait motivée que par des interets économiques.

Edie Breuil en 2014 dans son ouvrage de recherche " du nouveau chez rimbaud" - Editions Champion - a produit un travail de recherche à ce sujet extremement documenté à ce sujet.

Comme vous voudrez.

Mais Germain Nouveau ne peut être l'auteur des Illuminations. C'est stylistiquement impossible. Le style des Illuminations se trouve déjà en germe dans tous les poèmes d'Arthur Rimbaud qui datent de 1872 et dans Une saison en enfer.

Je pense que Edie Breuil n'est rien de plus qu'un falsificateur ambitieux qui voudrait réécrire l'histoire de la littérature, et un extraordinaire bouffon.

Parlez de moi, y a que ça qui m'intéresse !
 J'aimerais l'écouter, cette Edith Breuil, sur France-Cul dans un débat, confronté aux spécialistes de Rimbaud. A un poil de cul près, elle aurait pu acquérir la célébrité. Dommage.
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