Bonjour,
Je te fais part de mes réflexions / ressentis, et je me permets aussi de suggérer des corrections pour les petites fautes au fil de la lecture (il ne faut pas le prendre mal, on fait souvent ça ici) :
Mais rien y fait
rien n'y fait
parce que l’espoir fait que nos ailes ne poussent plus
Je ne comprends pas trop au niveau du sens, pourquoi l'espoir empêcherait les ailes de pousser ??
on est encré à la réalité,
Le jeu entre "ancré" et "encré" est un classique que j'aime bien, mais ici, je ne vois pas l'intérêt de faire intervenir de l'encre, j'aurais tout simplement écrit "ancré".
nos mots lancé en l’air comme une bouteille à la mer.
lancés
Je ne comprends pas très bien pourquoi on est obligés d'exposer nos malheurs.
comme nos mots ont perdus leur sens
ont perdu
Mais la mer est polluée comme nos mots ont perdus leur sens.
Le parallèle entre "être pollué" et "avoir perdu son sens" me semble un peu trop lointain pour un simple "comme". J'aurais écrit : "mais la mer est polluée, comme nos mots qui ont perdu leur sens". Ca modifie à peine la structure mais ça sous-entend que les mots sont pollués du fait d'avoir perdu leur sens... J'aime bien l'idée de mots pollués par des significations erronées.
La bouteille en plastique que l’on jette chaque jour à la mer,
se retrouve pourrir les comportements, de notre faiblesse humaine.
Encore une fois je trouve la formulation bizarre, pourquoi la bouteille en plastique pourrirait les comportements, c'est plutôt les comportements pourris qui envoient des bouteilles en plastique... et "les comportements de notre faiblesse humaine", ça n'a pas trop de sens à mes yeux, pour moi il faudrait autre chose que "de" (produits par, liés à, causés par... mais je suis pas trop fan).
on encre ses pensées,
Ici j'aime bien le verbe encrer
.
on tourne et retourne toutes les solutions dans nos têtes
Avec le "on" indéfini j'aurais mis dans "notre" tête.
Parce que nous sommes sans substances,
substance
Parce que nos lèvres ne produisent plus les sons que l’on nous a appris à notre naissance.
Boarf, tu sais, à la naissance, les sons produits sont pas forcément ultra intéressants...
On commence une discussion en espérant qu’elle finisse avant même d’avoir commencé.
Dommage la répétition de "commencer". (Peut-être "on entame" ?).
Ont nés poussière,
Est-ce que tu voulais écrire "on naît" ?
Ont nés poussière, on est poussières et on mourra poussière
Je trouve bizarre que le "poussières" du milieu prenne un -s et pas les deux autres, les deux sont possibles mais j'aurais harmonisé.
tel un souvenir égaré vos mieux que
milles mots impensés.
vaut
mille
Vaux mieux que milles paroles prononcées.
vaut
mille
Les mots, les morts se mue sans se ressembler.
se muent
C'est joli mais je ne vois pas trop quel est le sens.
Et l’oublie arrive, l’oublie des jours meilleurs, l’oublie des jours inconsistants.
oubli (x3)
(tu utilises ici le nom commun, pas le verbe conjugué, du coup pas de -e)
et pourtant nous n’y changeront rien.
changerons
afin de l’exposé encore plus
exposer
Voilà, j'ai peut-être oublié des petites fautes, dans l'ensemble j'ai l'impression qu'il y en a un peu plus sur la fin du texte.
Au total, il y a quelque chose que j'ai aimé dans le ton désabusé de ton texte. Mais j'ai trouvé dommage que les idées se répètent autant. C'est peut-être pour mimer le cycle des jours inconsistants mais du coup j'ai ressenti une lassitude à tourner ainsi en rond. C'est parfaitement en accord avec le fond du texte, j'en conviens, mais ce n'est pas forcément le top à ressentir pour un lecteur. Pour la forme, je me trompe peut-être, mais j'ai l'impression d'un premier jet, un texte écrit d'une traite, tel qu'il venait ; avec l'impression que tu privilégies régulièrement la formule telle qu'elle te vient en tête plutôt que le sens que tu veux faire passer derrière (plusieurs fois les images m'ont paru étrange ou incohérentes, sans ce charme que peut parfois offrir le contre-sens). J'espère que mon retour t'aidera, je ne sais pas si tu souhaites retravailler ce texte ou s'il te convient tel quel.
A une prochaine
.