Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Poésie (Modérateur: Claudius) » Arborescence

Auteur Sujet: Arborescence  (Lu 989 fois)

Hors ligne Angieblue

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Arborescence
« le: 21 avril 2019 à 21:07:03 »
Bonsoir,

Je termine ma période de vacances avec ce texte qui m'a donné bien du mal, c'est le cas de le dire...
Je n'ai pas arrêté d'effectuer des changements durant ces trois derniers jours, avant d'enfin me décider à le publier.
J'hésite encore pour le titre...

Arborescence

Arborescence est la folie
Qui insidieusement se glisse
Evanescence de ton esprit
Qui supplie sous l'emprise d'Achlys

Arborescence comme une rivière
Qui crée ses branches et ses réseaux
Arborescence qui prolifère
Comme la vermine des roseaux

Elle s'enracine arborescence
Sa sève rougeoie de ton sang
Dans ton âme elle puise les sens
Pour s'en faire un parfum grimpant

Quintessence de ses yeux pers
Tu es planté dans son repaire
Arborescence de son cœur vert
Lorsque la floraison s'opère

Arborescence du poison
Toutes les peines sont semées
 Pleurent les orties de la passion
Une mauvaise herbe t'a piqué

Hôtel de la perversité
Satyre,  Pan s'est damné
Les poètes sont sacrifiés
Les rêves sont déracinés

Hôtel de la perversité
Ta place est à perpétuité
Hôtel de la perversité
Germent les graines du péché



« Modifié: 11 novembre 2019 à 22:44:15 par Angieblue »
Angie

Hors ligne Mahalomana85

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Re : Hôtel de la perversité (ou Arborescence)
« Réponse #1 le: 23 avril 2019 à 18:08:32 »
Coucou, tout d'abord j'aimerais te poser une question  :) est-ce juste moi ou ton texte parle de plaisirs charnels ?   :-[

Hors ligne Angieblue

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Re : Hôtel de la perversité (ou Arborescence)
« Réponse #2 le: 23 avril 2019 à 20:30:12 »
Hello,

Non, non, pas du tout, je n'y ai même pas pensé, mais c'est génial que tu aies pu y voir cette interprétation. Du coup, je pense au poème "Les fleurs" de Mallarmé...

Je ne donne pas encore l'explication...je laisse planer le mystère... il y a des indices sonores dans le texte, mais c'est vrai qu'il y a un passage un peu complexe qui a pu t'embrouiller...

Edit: ça me plaît vraiment cette ambiguïté à laquelle je n'avais pas pensé. De ce fait, je le lis différemment ce texte, et c'est vrai qu'on peut l'interpréter de cette manière...ça me donne vraiment envie d'en jouer...

J'aimerais savoir si des passages sont moins bons, au cas où je devrais le retravailler encore. je veux vraiment que tout soit parfait...
« Modifié: 23 avril 2019 à 22:17:44 par Angieblue »
Angie

Hors ligne Alan Tréard

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Re : Hôtel de la perversité (ou Arborescence)
« Réponse #3 le: 28 avril 2019 à 13:53:24 »
Bonjour Angieblue,

Hôtel de la perversité
Satyre,  Pan s'est damné
Les poètes y sont sacrifiés
Les rêves y sont déracinés

J'ai trouvé ta poésie très nourrie en symboles et en émotions, je pense que tu trouves un ton très juste entre une vision exaltée de la perversité et l'humble simplicité du regard versifié.

Merci à toi pour cette lecture ! :)
« Modifié: 28 avril 2019 à 14:01:40 par Alan Tréard »
Mon carnet de bord avec un projet de fantasy.

Hors ligne elisabeth beaudoin homps

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Re : Hôtel de la perversité (ou Arborescence)
« Réponse #4 le: 28 avril 2019 à 14:31:17 »
Bonjour Angie
j'ai beaucoup aimé ce texte et cette poésie visionnaire pour laquelle tu as vraiment du talent.
Moi, j'y ai vu un hôtel de passe où tout s'achète et se vend symbolisant la perversité humaine et sa façon bien à elle de s’infiltrer dans nos circuits neuronaux et d'y créer des arborescences. Il y a aussi dans ce texte, surtout dans la dernière strophe, l'idée que la perversité a toujours été là, elle est originelle (le germe) et qu'elle n'a pas de fin (la perpétuité).
L'homme est-il mauvais par nature à contrario de ce que pense Mr Rousseau ?
Merci pour ce partage et à bientôt

Hors ligne Angieblue

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Re : Hôtel de la perversité (ou Arborescence)
« Réponse #5 le: 28 avril 2019 à 16:15:18 »
Hey hey, je suis trop contente que vous ayez remonté mon pauvre petit texte :D :D, j'ai cru qu'il allait tomber dans les oubliettes :(.

Pour tout vous dire, ça fait 4 ans que je travaille dessus :'(, date à laquelle j'ai découvert l'existence de la perversion narcissique suite à une mauvaise rencontre professionnelle...L'image de l'arborescence vient aussi de là, cette personne avait imaginé une représentation du travail et des différentes activités qui le composent sous la forme d'un système complexe de branches et de codifications symbolisé par un arbre. Enfin, je me suis retrouvée dans une sorte de thriller psychologique, et j'ai ressenti le besoin de me libérer d'une frustration...
La première version de ce texte était totalement différente, et je précise que je romance toujours...

Merci Alan pour ton commentaire, c'est vrai que c'est exalté...je dois avoir un certain goût pour le tragique...
Intéressant que tu cites ce passage, j'ai hésité plusieurs fois à venir le supprimer... :/
 Pour :
"Satyre, Pan s'est damné"
En fait, j'ai pensé à ce qu'on entend à la lecture:

Satire, pensée damnée

Satire pour une mise en abyme du texte qui peut être perçu comme une critique de la société;
Le Satyre et toutes les connotations qu'il y a autour;
Pan, car c'est dans la mythologie le Dieu de la nature, donc raccord au champ lexical du texte...et il y a un lien, dans sa représentation, avec le satyre...

Mais bon, je ne savais pas si cette phrase était une bonne idée... :/
Enfin, je suis toujours prête à faire encore évoluer ce texte...

Elisabeth,
Waouh, que dire?
Je pense que tu analyses et comprends le texte, forme et signification, bien mieux que moi-même, car comme on l'a déjà constaté, il y a toujours une part d'inconscient...
L'homme est-il mauvais par nature? Tu as raison, le texte pose une interrogation...Moi, je sais juste que le mal existe et se propage, et en effet, comme une arborescence...

En tout cas un grand merci pour cette fine analyse qui prouve que je n'ai pas trop mal  réussi ce texte, et que le travail et la patience paient :).

Sinon, il y a un petit effet sonore que j'ai essayé de mettre dans l'une des strophes. J''ai essayé de faire entendre le mot "pervers" dans les rimes en fin de vers, et j'ai bien galéré pour trouver l'association de mots qui  colle le mieux au sens du texte...

Et aussi le jeu sur "les sens" et "l'essence" à un autre endroit...
Angie

Hors ligne elisabeth beaudoin homps

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Re : Hôtel de la perversité (ou Arborescence)
« Réponse #6 le: 28 avril 2019 à 17:58:36 »
A la question, l'homme est-il mauvais par nature, je ne répondrais pas de façon tranchée car je pense qu'il est double. Bonté et perversité peuvent ainsi cohabiter et s'affronter. Celle qui gagnera sera alors celle qui aura été le plus nourrie et entraînée à la confrontation  ;)
Quant aux arborescences de la perversité, elles ont leurs logiques implacables, c'est mathématique et binaire, il n'y a que le 1 et le 0 puisque le pervers pour être le un, le tout,  réduit l'autre à zéro.  Après, il y a dans ce mode de fonctionnement la peur panique de son propre vide intérieur, de n'être soi même rien, qui induit tout un tas de systèmes de défense sur un  mode paranoïaque, rigoureusement pensé  et parfaitement arborescent   ;)
En tous les cas,  ton idée d'arborescence dans le titre résume bien la complexité de tout çà  ;)

Hors ligne Angieblue

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Re : Hôtel de la perversité (ou Arborescence)
« Réponse #7 le: 28 avril 2019 à 18:24:39 »
J'ai lu il n'y a pas longtemps un conte philosophique amérindien qui illustre bien cette lutte entre le bien et le mal qu'il peut y avoir en nous, et qui s'appelle "Les deux loups".
Pour la perversion, le phénomène d'arborescence, c'est aussi que les gens pervers arrivent à avoir une cour autour d'eux, comme s'il y avait une sorte de contamination, de fascination, car parfois le phénomène s'étend à un groupe dans lequel certains vont agir par mimétisme, ou se taire, par exemple dans les cas d'harcèlement moral.
Oui, c'est très complexe, et les victimes sont souvent les plus faibles, les plus gentils, mais surtout ceux ayant le plus de valeurs et d'indépendance d'esprit.

Dans la  version précédente de mon texte, la fin était:

L'humanité est-elle soumise
A cette fichue loi du plus fort
Hôtel de la perversité
Ta place est à perpétuité (Germent les graines du péché, je l'ai trouvé juste avant de le publier)

Mais ça ne rimait pas :/.

« Modifié: 28 avril 2019 à 18:27:05 par Angieblue »
Angie

Hors ligne Alan Tréard

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Re : Re : Hôtel de la perversité (ou Arborescence)
« Réponse #8 le: 28 avril 2019 à 19:56:33 »
Pour tout vous dire, ça fait 4 ans que je travaille dessus :'(, date à laquelle j'ai découvert l'existence de la perversion narcissique suite à une mauvaise rencontre professionnelle...L'image de l'arborescence vient aussi de là, cette personne avait imaginé une représentation du travail et des différentes activités qui le composent sous la forme d'un système complexe de branches et de codifications symbolisé par un arbre. Enfin, je me suis retrouvée dans une sorte de thriller psychologique, et j'ai ressenti le besoin de me libérer d'une frustration...
La première version de ce texte était totalement différente, et je précise que je romance toujours...

Je trouve ta démarche très intéressante, un témoignage restant toujours plus parlant qu'une étude dans le sens où se sentir concernée par un sujet permet de lui donner une âme et une force des mots.

Merci Alan pour ton commentaire, c'est vrai que c'est exalté...je dois avoir un certain goût pour le tragique...
Intéressant que tu cites ce passage, j'ai hésité plusieurs fois à venir le supprimer... :/
 Pour :
"Satyre, Pan s'est damné"
En fait, j'ai pensé à ce qu'on entend à la lecture:

Satire, pensée damnée

Satire pour une mise en abyme du texte qui peut être perçu comme une critique de la société;
Le Satyre et toutes les connotations qu'il y a autour;
Pan, car c'est dans la mythologie le Dieu de la nature, donc raccord au champ lexical du texte...et il y a un lien, dans sa représentation, avec le satyre...

Mais bon, je ne savais pas si cette phrase était une bonne idée... :/
Enfin, je suis toujours prête à faire encore évoluer ce texte...

Ce que j'aime, c'est trouver dans ces mots une sorte de cri intérieur qui marque le point de vue poétique. Quelque part, tu t'appropries la divinité à ta façon sans entrer dans une complexité historique : c'est le rôle joué par les mythes et les secrets mystères dont tu t'empares avec singularité et assurance. Ta démarche d'écriture m'a convaincu, notamment sur ce poème dans lequel je trouve plus qu'une romance : un moment de vie expressif et engagé (engagé dans le sens où tu parles de ta propre vie, de ton expérience).
« Modifié: 28 avril 2019 à 19:59:13 par Alan Tréard »
Mon carnet de bord avec un projet de fantasy.

Hors ligne Angieblue

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Re : Hôtel de la perversité (ou Arborescence)
« Réponse #9 le: 28 avril 2019 à 20:46:18 »
Alan,
Ce que tu me dis me touche beaucoup.
C'est vrai que je n'ai pas une immense connaissance de l'histoire ou de la mythologie, mais mon sujet, je le connais, car en effet, c'est du vécu.
Et encore aujourd'hui, j'essaie de me protéger, comme si j'essayais toujours d'échapper à quelque chose qui me poursuit et essaie de me rattraper...
Oui, le point de vue poétique, l'art, comme une consolation, une dénonciation, une armure, une libération...
Merci pour ta lecture et tes mots.
« Modifié: 28 avril 2019 à 20:48:11 par Angieblue »
Angie

Hors ligne Ari

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Re : Hôtel de la perversité (ou Arborescence)
« Réponse #10 le: 28 avril 2019 à 20:59:14 »
Bonsoir,

J'ai lu donc je commente :) en plus j'avais beaucoup aimé les premiers textes que j'ai lus de toi alors je suis contente de poursuivre ^^ .

Malheureusement celui-ci ne m'a pas conquise sur la forme, et c'est peut-être une coïncidence ou peut-être pas, mais en lisant tes explications, je me suis rendu compte que je n'étais pas à l'aise avec le sujet sur le fond. Du coup je te partage quand même mes impressions, parce que je pense que c'est toujours utile d'avoir le ressenti de plusieurs lecteurs ; mais je sais que mon point de vue est extrêmement subjectif pour ce poème précis ; ne le prends pas comme une critique de ton travail, plutôt comme un retour sur ce que ça a provoqué chez moi.

Citer
Arborescence de la folie
Pourquoi arborescence de la folie ? Quand je regarde la première strophe, je suis un peu perdue, je ne sais pas pourquoi. Avec tes explications, j'ai l'impression que l'on parle plutôt du point de vue de la victime ? L'esprit qui supplie, qui est aux portes de la mort... (sous l'emprise d'Achlys)...

Citer
Arborescence comme une rivière
Qui crée ses branches et ses réseaux
Je trouve un peu maladroit le "qui crée ses branches et ses réseaux", peut-être que le verbe "créer" ne me semble pas pile poil adapté pour une rivière ; mais c'est vraiment du détail.
Niveau sonorités, "brancheu-zet-ses" ne sonne pas très joli pour moi, j'aurais préféré "ses branches, ses réseaux".
Citer
Arborescence qui prolifère
Comme la vermine des roseaux
L'anaphore marche moyennement pour moi, je ne saurais pas dire pourquoi, d'habitude je les aime beaucoup. Peut-être parce qu'à ce stade je n'arrivais toujours pas à saisir le thème principal et ça me gênait, du coup le mot "arborescence" sonnait pour moi trop abstrait, trop général, on peut le rattacher à plein de choses, je ne cernais pas le sujet.
"Comme la vermine des roseaux" m'a gênée aussi, j'ai l'impression que la rime est forcée... dans le sens où s'il n'y avait pas cet impératif de rime, est-ce vraiment le mot "roseaux" qui te serait venu à l'idée en premier ?

Citer
Elle s'enracine arborescence
C'est pas très clair pour moi. Tu veux dire que le "elle" a une arborescence de racines ? s'enracine en arborescence ?
Et c'est qui, ce "elle" ? la vermine ? on tourne un peu en rond du coup ? ou bien la folie ?
Citer
Sa sève rougeoie de ton sang
Dans ton âme elle puise les sens
Pour s'en faire un parfum grimpant
Du coup la suite m'a échappé aussi, comme je ne comprenais pas quel était le sujet de cette strophe.
Encore une fois il y a quelque chose qui me gêne, cette fois-ci, pas forcément les rimes, plutôt la manière dont les phrases sont tournées, comme si tu avais eu besoin de les compacter pour les faire rentrer dans les vers (désolée, je t'avais prévenu que mes commentaires seraient super subjectifs...  :-[ ).
Elle puise les sens de quoi, de qui ? A la limite "de ton âme elle puise les sens", je suis pas fan mais je comprendrais mieux... Du coup le vers suivant ne peut que m'échapper...

Citer
Quintessence de ses yeux pers
Je vois pas trop à quoi peut ressembler la quintessence des yeux... (à part leur couleur justement...).
Cela dit, la strophe dans son ensemble :
"Quintessence de ses yeux pers
Tu es planté dans son repaire
Arborescence de son cœur vert
Lorsque la floraison s'opère"
...me renvoie une impression mélangée, de séduction et de quelque chose de malsain en même temps, du coup à la lumière de tes explications, je pense que c'est très réussi. C'est côté formulations que je la trouve un peu étrange, le rythme un peu plat, les tournures un peu forcées (mais c'est hyper subjectif encore une fois  :-[ ). Les images me plaisent. Je crois que ce que je trouve plat c'est le "tu es planté dans son repaire" (verbe faible, formulation très simple, et le mot "planté", qui certes fait un jeu de mot avec la suite mais à ce stade ça sonne surtout un peu familier, je n'ai pas compris le clin d'oeil tout de suite).

Citer
Arborescence de la saison
Là vraiment je trouve le mot "arborescence" forcé... je vois pas le rapport avec la saison, ça ne me parle pas.
J'aime bien "toutes les peines sont semées".
Citer
Pleurent les orties de la passion
Ca sonne un peu trop "déclamé" pour moi mais c'est sympa quand même, ça dépend des goûts sûrement.
Citer
Une mauvaise herbe t'a brûlé
Je trouve ça trop manichéen, la métaphore me semble trop simple (et je parle bien de la forme et pas du fond, je n'avais pas encore compris le fond, même si après coup je vois bien qu'il ressort fortement ici). Je crois que c'est lié à l'expression "mauvaise herbe" qui me rappelle trop "mauvaise graine" que je n'aime pas dans la vraie vie.

Citer
Hôtel de la perversité
Satyre,  Pan s'est damné
C'est marrant, j'aurais écrit "autel" (comme pour le titre d'ailleurs).
Le deuxième vers ne me parle pas.
Citer
Les poètes y sont sacrifiés
Les rêves y sont déracinés
Ici je trouve dommage les "poèteu-zy-sont-sa", "rêveu-zy-sont", trop de "s" et de "z" pour moi sans que ça fasse une jolie aliterration (encore une fois c'est très subjectif).
Ca me renforce dans mon envie d'orthographier "autel".

Citer
Hôtel de la perversité
Ta place est à perpétuité
Hôtel de la perversité
Germent les graines du péché
Ici la forme rejoint le fond, j'imagine, mais c'est beaucoup trop "condamnant", manichéen, absolu pour moi ; ce type d'écrit ne peut pas bien résonner chez moi.


Voilà, je vois bien qu'il y a beaucoup de travail, et les sonorités globales, avec beaucoup de "ê", "i", "s", "r", imprègnent le texte d'une certaine atmosphère, une couleur commune, un peu désagréable mais qui se marie bien au thème. Pour moi les vers ne sont peut-être pas assez naturels, trop forcés pour rentrer dans les cases et dans les rimes (mais voilà, c'est super subjectif comme remarque >< ) et le début est trop abstrait, j'ai eu du mal à entrer dans le poème. J'espère que mon avis te sera utile malgré tout.

Au total, ça n'a pas fonctionné pour moi.
Une prochaine fois, je n'en doute pas :) .
~ Ari ~

Hors ligne Angieblue

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Re : Hôtel de la perversité (ou Arborescence)
« Réponse #11 le: 28 avril 2019 à 22:41:01 »
Salut Ariane,

Pas de soucis si tu n'as pas apprécié...
J'avais fait des versions de ce texte avec des formulations plus poétiques, sans les "qui" "et" es" "est" "sont", mais je me suis ravisée. En raison du thème, j'ai opté pour quelque chose de plus incisif, plus martelé, plus aliénant...

Alors pourquoi "folie"? sûrement parce que j'ai tendance à voir le monde comme un hôpital psychiatrique à ciel ouvert...et puis c'était raccord avec Achlys qui est une déesse qui aime voir souffrir les autres, elle incarne la folie, le poison et le malheur.
"Arborescence" au sens où ça se propage comme les racines d'un arbre ou un arbre qui grandit.
C'est généraliste, on n'est pas encore dans un rapport victime/bourreau dans les deux premiers vers.

Edit: J'ai fait quelques modifications, mais très peu...

"La vermine des roseaux", à la base j'avais mis "ruisseaux", mais il n'y a pas de vermines dans les ruisseaux. Dans les roseaux, oui, et c'était raccord avec le champ lexical de la végétation et l'image de la rivière et du réseau des voies navigables...

"Elle s'enracine arborescence", "elle" c'est l'arborescence, et ses racines se propagent et s'ancrent profondément dans le sol...j'ai pensé à l'expression"prendre racine...", et puis je trouvais cette phrase musicale avec les "sssssss" et angoissante aussi avec l'absence de déterminant.

"Dans ton âme elle puise les sens/Pour s'en faire un parfum grimpant"
Là c'est la manipulation, l'emprise, vider l'autre de son essence, de son énergie pour se nourrir et grandir. J'ai utilisé "grimper" car j'ai pensé à une plante grimpante, toujours l'image de l'arborescence qui se propage et qui ressemble à un système veineux...

"Quintessence de ses yeux pers", la séduction perverse...
"Tu es planté" , en effet pour le champ lexical de la végétation et du jardinage, et aussi pour le côté brutal comme un coup de couteau...enfin, j'ai retourné ces 4 vers dans tous les sens, je n'ai pas trouvé mieux...et je trouvais cela moins banal que "piégé" ou des trucs dans le genre mille fois entendus dans ce registre...
Mais bon, je vais encore réfléchir au cas où je trouverais mieux...

"Arborescence de la saison", oui là c'est forcé...En fait, je voulais mettre "arborescence du poison", mais je voulais rester dans les métaphores en rapport avec la nature...et puis, les mauvaises herbes, c'est surtout au printemps, et c'est aussi la saison où tout pousse et fleurit. Enfin, je n'y connais rien dans ce domaine...

"Mauvaise herbe"...pour poursuivre la métaphore filée, et en effet, pour le côté mauvaise graine...

"Les poètes y sont sacrifiés", j'ai tendance à ne pas faire la liaison, c'est vrai qu'en la faisant, c'est affreux...

"Hôtel" et non "autel", pour le côté racoleur et non mystique, pour le coup...

C'est un vrai film d'horreur, je m'en rends bien compte, je suis désolée pour cet écrit diabolique, et en effet, manichéen... :-[



« Modifié: 12 juin 2019 à 17:49:27 par Angieblue »
Angie

 


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