Bonsoir Bernard (j'espère que tu me permets de t'appeler ainsi
),
Merci pour ton commentaire qui me fait vraiment plaisir
.
Oui, oui, le nectar des dieux c'est bien le vin. En fait, j'ai découvert cela chez Homère, dans l'aventure "Ulysse et le cyclope". Et comme j'étais partie sur la métaphore de l'œil de cyclope, il m'a semblé intéressant de continuer avec celle du nectar des dieux.
Enfin, cette histoire de cigarette, c'est du vécu, donc ça m'a inspirée. Ce texte, je l'ai écrit alors que j'essayais d'arrêter depuis quelques jours. C'est une dépendance vraiment puissante comme toutes les drogues
.
Et tu vas rire, mais le dernier texte que je viens d'écrire n'est pas sur les non-fumeurs, mais sur les mangeurs de hachisch. Rassure-toi, je n'ai jamais essayé, c'est juste un hommage à Gautier, Baudelaire et le club des hachischins. Le but était d'expérimenter les procédés d'écriture inspirés par l'effet des drogues: les hallucinations, les analogies entre sons et couleurs...
Et je suis ravie du résultat
.
Je vais répondre à ta question:
"Est-ce normal dans une chanson d'avoir des strophes en rimes croisées et d'autres en rimes simples ?"
Et pourquoi pas? L'important c'est qu'il y ait une harmonie à l'intérieur des strophes.
Et pour tout te dire, je ne l'ai pas fait exprès, c'est sorti comme cela...tu sais, la petite voix, l'inspiration qui te souffle les mots, c'est elle qui décide.
Les rimes ne sont pas obligatoires non plus. Il faut juste que ça sonne.
En ce qui concerne le nombre de syllabes, ça peut varier d'une ou deux, entre les phrases, sans que ça ne change rien au rythme et à l'harmonie, car, en général, tous les "e" sont muets. Tu peux les marquer avec une apostrophe '.
Dans mon texte, j'aurais dû le faire, mais je n'ose jamais, je ne suis pas à l'aise avec cette graphie, le visuel n'est pas très joli...
"Un vertig' de poussière"
"La bêt' réclam' sa dose"
En somme, le rythme de mes couplets est l'hexasyllabes.
Par exemple Gainsbourg:
Je suis venu te dire que je m'en vais (11) On le chante avec un "e" muet, donc ça fait 10
Et tes larmes n'y pourront rien changer (10)
Brel:
Et Paris qui bat la mesure 8
Paris qui mesure notre émoi 9 Paris qui mesur' notre émoi 8
Et Paris qui bat la mesure 8
Me murmure, murmure tout bas 9
Qui oserait dire que Brel n'est pas un poète?
D'ailleurs c'est un grand poète, il suffit de regarder le texte "Quand on a que l'amour". C'est un poème en hexasyllabes classiques, et là il n'y a aucune entorse à la règle du "e" muet. Idem, pour "Amsterdam".
Pourquoi ces deux poèmes sont aussi des chansons?
Car il y a une accroche répétée au début de chaque couplet. On peut parler de refrain intégré aux couplets.
Ensuite, il peut y avoir un refrain détaché, c'est le plus utilisé.
L'idéal, je veux dire ce qui se fait dans la chanson moderne, c'est de casser le rythme par rapport aux couplets, donc de ne pas utiliser le même nombre de syllabes que dans les couplets.
Et pareil, avec l'ajout d'un pont, encore avec un autre rythme.
ça évite que la chanson soit trop monotone.
L'idéal c'est:
Couplet
Couplet
Refrain
Couplet
Couplet
Pont
Refrain
(il peut même y avoir des pré-refrains)
Mais attention, c'est un exemple, c'est totalement libre.
La seule règle c'est que le texte colle à la musique et inversement. Et surtout que ça sonne et que ce soit harmonieux, et pour cela, ça n'a pas besoin d'être hyper régulier au niveau du mètre utilisé, ni au niveau des rimes.
Regarde mon refrain final (les deux dernières strophes).
Et pour tout te dire, j'ai changé la dernière phrase avant de poster mon texte sur le forum.
J'avais au départ écrit "Et peu à peu tes rêves s'éteignent', ce qui sonne bien aussi. Quand tu lis l'ensemble, ça ne choque pas...
Après, j'ai trouvé que "s'affaissent", niveau sens, ça allait bien avec l'idée d'opression, mais bon j'ai longtemps hésité, et j'hésite encore...
Voilà, j'ai essayé de faire le plus court et le plus clair possible.
J'espère t'avoir aidé.
Et encore mille mercis pour ton commentaire qui me fait très très très plaisir
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