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16 avril 2024 à 07:21:16
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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » Dialogue de Sourds

Auteur Sujet: Dialogue de Sourds  (Lu 1553 fois)

Hors ligne B.Didault

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    • Bernard Didault
Dialogue de Sourds
« le: 13 mars 2019 à 18:00:15 »
Avec « Genèse » j’avais proposé un texte qui, avec le temps et les idées était devenu un tableau d’une possible pièce qui ne vit jamais le jour.
Cette genèse avait le droit d’évoluer c’est pourquoi je l’ai partagée sur notre forum.

Je vous propose ici une vrai Saynète (courte).
Je l’ai un peu romancée dans une première version afin de ne pas l’imposée aux lecteurs dont le format scénarisée peut gêner.

La version scénarisée est cachée dans un « Spoiler » juste en-dessous
Bien entendu, vous pouvez commenter les didascalies de cette version


Dialogue de Sourds
     Bien qu’ils ne travaillent pas pour la même boîte, ils apprécient d’œuvrer de conserve dans cette immense pièce, transformée en atelier scindé en deux. Ils se font face, ce qui leur permet d’avoir cette promiscuité qu’ils sentent vitale pour leur épanouissement amoureux. Ils vivent une réelle symbiose, mais avec des activités professionnelles à l’opposé l’une de l’autre. Une ambiance musicale vient toujours  soutenir leur concentration. Comme à leur habitude ils laissent une dizaine d’enregistrements des musiques de MaoZer jouer en boucle.

     Elle est copiste, mais préfère réaliser des enluminures. Elle privilégie la lumière venant de l’oriel où elle se tient. Malgré le dos tourné à cette grande baie vitrée en encorbellement, donnant sur la montagne, encore enneigée en ce mois d’avril, elle reçoit un parfait éclairage des vitres latérales. Son bureau, de chêne massif ciré, trône au milieu de cet espace. À sa gauche, scellé dans un mur, un coffre fort climatisé offre un refuge sécurisé à son matériel ; ses feuilles d’or fin, ses pigments naturels et autres produits précieux. À sa droite se dresse un très vieux, mais très solide lutrin récupéré dans une ancienne église désacralisée. Ce meuble, réglable en hauteur et en inclinaison, lui permet d’être au plus près ses œuvres, surtout au moment de la finition.

     Au milieu, un large espace permet la continuité d’un couloir venant de la porte d’entrée. Celui-ci passe les communs ; une immense cuisine, servant de salle à manger, sur la gauche, un débarras et les toilettes sur la droite. Il continue de l’autre côté et rejoint deux chambres à coucher de part et d’autre, avec chacune un dressing et une salle de bain. La chambre d’amis à droite n’a jamais autant mérité son nom, vu le nombre de connaissances qui viennent profiter des généreuses invitations du couple.

     Lui, est « déchiffreur », comme il se plaît à nommer son métier. Armé de trois doctorats ; un en mathématiques, un en biotechnologie et un en informatique, il travaille pour un service d’état qu’afin de rester discret, il appelle : « Le Chiffre ». Son espace est équipé d’un bureau du même style et tout aussi grand que celui de sa compagne. Sur sa droite, se dresse une imposante armoire blindée construite en même temps que les murs et comportant deux épaisseurs de portes, constituées chacune  d’éléments multicouches de différent métaux, dont un alliage de titane. Trois serrures biométriques protègent les ouvertures. Les deux premières sont liées au physique, c’est-à-dire les empreintes digitales, la physionomie de la rétine et de l’iris. La troisième est surprenante avec son casque à électrodes. La fonction est simple, le sujet ajuste ce casque et se décontracte. Un scanner prend alors une « empreinte cérébrale » et déclenche l’ultime ouverture si le résultat est correct. Le sujet doit être vivant, éveillé, et sans aucun trouble. Tout cela pour la protection de son travail et de ses « outils », du moins c’est ainsi qu’il les appelle. Sa compagne n’a jamais rien su de leur destination réelle. De toute manière peut lui importe, puisque cela n’aide en rien à la copie de parchemins, ou à la réalisation d’enluminures.

     Aguerri dans le décryptage de codes complexes, il planche depuis plusieurs jours sur un chiffrement dont il ne trouve pas la moindre parcelle de clé. Le verbe « plancher », aujourd’hui, prend toute sa signification, puisque pour se dégourdir, il travaille debout. Il se tient devant un tableau à feuilles, le fameux « paperboard » anglo-saxon, équipé d’un lot de nouvelles pages, sur lesquelles il aligne quelques idées. Il s’est positionné face à sa compagne, ce qui lui permet de jeter un regard de temps à autre à son visage divin, comme pour chercher l’inspiration. De lui, elle ne peut voir qu’un buste au-dessus de cette espèce de paravent.

     Depuis quelques minutes, il ne la voit plus, le regard figé sur ses dernières hypothèses qu’il a inscrites dans une grille d’équivalence. Seule, l’impressionnante musique de « War never changes » prend possession de l’espace.

Soudain, alors que la symphonie va crescendo, il s’écrie :
—  Quel benêt je fais !
À cette exclamation, sa compagne lève le nez de son ouvrage sans se départir de son calme, comme à son habitude et, plissant les yeux, elle regarde son homme-tronc amusée. Ils adorent se taquiner, alors après quelques secondes, n’y tenant plus elle lâche :
—  Enfin, tu découvres tes vérités profondes ! Plus sérieusement, tu es réellement benêt ? Si oui, je ne souhaite plus d’enfant !
Cette remarque le décontracta et l’amusa :
—  Il y a des degrés à la « benêserie ». Disons que, dans mon domaine, malheureusement la réponse est : niveau Master. Imagine un peu : bêtement, je tentais de décoder ce message avec la version cent douze d’Enigma, modifiée par l’ajout du module évolutif de la Constante de Planck, associée à la compression Lempel-Ziv. Alors qu’en fait c’est un simple algorithme basé sur une progression arithmétique d’une unité. Tu te rends compte de la dose de bêtise !
Toujours souriante, elle hausse les sourcils et regarde son ami en secouant la tête d’incompréhension :
—  Oui, oui… Bien sûr. Mais mon pauvre chéri je n’y comprends rien ! Même tes explications sont codées pour moi.
Puis elle replonge dans son ouvrage et ne semble plus l’entendre.
                              ~~~~~~
          Il n’écoute pas le mot qui sourd.
          Elle n’entend pas les explications,
          N’en comprend pas les implications.
          Alors s’installe un dialogue de sourds.
          Pensée soudaine, les mots s’envolent,
          Calembredaine ou de haut volent.
          Chacun les capte et les comprend
          S’il en est apte, ou se méprend.
          Il n’écoute pas les mots qui courent.
          Elle n’entend pas les indications,
          N’en comprend pas les répercussions.
          Alors s’installe un dialogue de sourds.

                              ~~~~~~
Lui, toujours à son explication, continue :
—  Finalement, j’ai trouvé une partie du code ! Il faut mettre un neuf pour « I ».
Surprise, et ne voyant pas sa main pointant de son feutre le chiffre 9 sur sa feuille, elle ne peut s’empêcher de demander :
—  Un œuf pourri ?
—  Oui… un neuf.
— Un œuf pourri… heu ! Cassé ? demanda-t-elle armée d’un sourire charmeur, la tête légèrement inclinée.
—  Hé bien, « K » c’est… onze !
Il pointe la case d’équivalence « K = 11 », qu’elle ne peut toujours pas distinguer.
Il réfléchit un instant, puis reprend :
—  Mais il y a une anomalie.
—  Un !
Il répète sur un ton quelque peu exaspéré. D’habitude avec son esprit vif elle comprend rapidement.
Il répète donc :
—  Je disais « K » c’est onze… Mais il y a une anomalie.
—  Oui, mais moi je répondais : On dit… UN !
—  Comment ça : « hein » ?
—  UN âne au Mali, et non pas UNE
—  Là n’est pas la question. Le problème est le « K ».
Elle semble totalement perdue :
—  Quel cas ?
—  Juste avant « L ».
—  Qu’est-ce qu’elle vient faire là-dedans ?
—  « L » est la suivante, tu sais bien ma chérie : « L », « M »
—  Et qu’est-ce qu’elle aime ?
—  Je n’en sais rien, et ce n’est pas le propos. Le souci est que je traduis mal « I ».
—  C’est normal tu es un âne. Pourquoi tu traduirais Mali ?
—  Parce que « J » donne deux caractères.
—  Pourquoi tu y donnes deux caractères puisqu’il y en a quatre ?
—  Parce que je mets un neuf pour « I ».

Les deux amants se regardent étonnés, souriant benoîtement, comme lors de leur première rencontre.
                              ~~~~~~
           Toute discipline tient son propre langage !
          L’orateur fait fi de celui qui l’écoute,
          L’auditeur ne révèle pas ses doutes,
          Alors un dialogue de sourd s’engage.


~~~~~~

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
« Modifié: 13 mars 2019 à 23:53:35 par B.Didault »
Bernard
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Hors ligne Dieter

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Re : Dialogue de Sourds
« Réponse #1 le: 13 mars 2019 à 18:27:44 »
Comme depuis toujours, et surtout depuis le départ de Patrice Laffont, chiffres et lettres ne se sont jamais accordés pour moi. J'ai donc du relire plusieurs fois pour comprendre les jeux de mots, ce qui m'a empêché d'en apprécier complètement les subtilités.
Mais je salue le travail, car ça ne doit pas être évident d'additionner les lettres.
On n'a rien inventé de mieux que la bêtise pour se croire intelligent.
Amélie Nothomb

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Re : Dialogue de Sourds
« Réponse #2 le: 13 mars 2019 à 18:51:38 »
Bonsoir Bernard,
j'entends bien nos deux amants sucrés qui  (ca)bossent dans une boîte de conserve. (j'ai  lu au son de leur musique que tu m'as fait découvrir :"Mouai ! Ça s'écoute :)), Mais cet âne bâté du Mali, j'espère  qu'il nous prépare un découverte fantastique. Digne de 007 (qui doit correspondre à un lettre).
N'essaie pas de m'enluminer (m'end'or mir), je suis sûr qu'il y a une suite.
 J'attends ! :moderation:
A+ 
Mourir est un manque de savoir vivre (Dac)
Si quelqu'un vous dit : " Je me tue à te le dire. "...Laissez le mourir

Hors ligne Dieter

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Re : Dialogue de Sourds
« Réponse #3 le: 13 mars 2019 à 19:30:15 »
Citer
scellé dans un mur, un coffre fort climatisé offre un refuge sécurisé à son matériel ; ses feuilles d’or fin, ses pigments naturels et autres produits précieux.
Pfff... Et dire que ceux que j'utilise pour les meubles traînent dans une vieille armoire au fond de mon garage  :P
On n'a rien inventé de mieux que la bêtise pour se croire intelligent.
Amélie Nothomb

Hors ligne B.Didault

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Re : Dialogue de Sourds
« Réponse #4 le: 13 mars 2019 à 21:09:29 »
Dieter,
Citer
J'ai donc du relire plusieurs fois pour comprendre les jeux de mots,
Il est vrai qu'il faut au moins deux lectures.

Lavekrep,
Citer
j'entends bien nos deux amants sucrés qui  (ca)bossent dans une boîte de conserve.
Tu m'as démasqué !
Je l'avais caché au début, loin du dialogue.

J'ai écrit la partie en prose hier.
J'ai voulu mettre mes personnages dans un environnement un peu décalé par rapport au dialogue.
En lisant la version scénarisée, on ne ressent pas du tout cet environnement.

Pour l'âne au Mali, ça vient d'un jeu de mot de mot fils (MaoZer, c'est son pseudo depuis 6 ans... Maintenant qu'il "livre" des musiques, ce pseudo ne lui plaît plus, il le garde pour le net)
Textuellement il m'avait rétorqué : "On dit, une ânesse au Mali"

Merci les amis pour votre passage.
Bernard
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Hors ligne Claudius

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Re : Dialogue de Sourds
« Réponse #5 le: 13 mars 2019 à 22:17:52 »
Citer
Ils vivent une réelle symbiose, mais avec des activités professionnelles à l’opposée l’une de l’autre.
à l'opposé (locution invariable)

Citer
il travaille pour un service d’état qu’afin de rester discret, il appelle : « Le Chiffre ».
il l'appelle ou qu'il appelle

Citer
De tout manière peut lui importe, puisque cela n’aide en rien à la copie de parchemins, ou à la réalisation d’enluminures.
de toute manière

Citer
Il se tient devant un tableau à feuille, le fameux « paperboard » anglo-saxon, équipé d’un lot de nouvelles pages, sur lesquelles il aligne quelques idées.
à feuilles
                       
Citer
—  Oui … un neuf.
espace en trop après oui

Citer
—  Hé bien, « K » c’est… onze !
(pas compris le jeu de mot là, mais il n'y en a peut-être pas)

Citer
—  Oui, mais moi je répondais : On dit … UN !
espace en trop après dit


Citer
Les deux amants se regardent étonnés, souriant benoitement, comme lors de leur première rencontre.
Benoîtement

C'est très  bien trouvé, les jeux de mots faut le faire ! Bravo !

J'aime bien aussi la version théâtrale, moins étoffée que la version romancée.

Chouette ! Très chouette.  :mrgreen: :mrgreen:

Usage de la fenêtre : inviter la beauté à entrer et laisser l'inspiration sortir. Sylvain Tesson

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Hors ligne B.Didault

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Re : Dialogue de Sourds
« Réponse #6 le: 14 mars 2019 à 00:06:39 »
Merci Claudius pour tes corrections.

Pour ce qui est de
" il travaille pour un service d’état qu’afin de rester discret, il appelle : « Le Chiffre ». "
le qu' avant "afin" n'est-il pas suffisant ?
Ou alors supprimer la virgule.

Citation de:  Claudius
Citer
Citer
Citer
    —  Hé bien, « K » c’est… onze !
(pas compris le jeu de mot là, mais il n'y en a peut-être pas)
En fait, dans cette phrase seule, il n'y en à pas.
Il faut l'associée à la précédente :
Citer
Un œuf pourri… heu ! Cassé ?
Cassé ? = K c'est ? et puisque I=9, alors J=10 et K c'est 11 !

Merci pour ta lecture attentive.
« Modifié: 23 mars 2019 à 09:01:26 par B.Didault »
Bernard
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Hors ligne elisabeth beaudoin homps

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Re : Dialogue de Sourds
« Réponse #7 le: 15 mars 2019 à 17:39:21 »
Bonjour Bernard
J'aime bien déchiffrer les lettres et faire parler les chiffres, du coup, j'ai bien aimé ce texte dans ses deux versions car la seconde éclaire la première.  Pour la première version, il y a bien sûr tous les jeux de mots mais aussi le début du texte, avant le dialogue, quand on entre dans l'ambiance. J'ai adoré la description du bureau de la copiste et du déchiffreur, on les visualise très bien et il y a même une odeur qui se dégage du bureau de la copiste .
Bravo et merci pour le partage
Amicalement

Hors ligne B.Didault

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    • Bernard Didault
Re : Dialogue de Sourds
« Réponse #8 le: 15 mars 2019 à 18:47:35 »
Merci Elisabeth.

Je m'amuse toujours autant à relire ce dialogue à haute voix (oui, toujours un peu gamin. Peut-être qu'avec l'âge c'est même "gamdeux:mrgreen:

Le premier jet du dialogue fut d'abord écrit en quelques minutes, en fait je l'ai écrit en parlant fort et les jeux de mots venaient immédiatement. Mon fils à sorti sa salière personnel et m'en a apporter un grain !  :)

En fait le plus long a été l'écriture de didascalies

J'ai écrit la prose en une petite heure, mais je pense que tout ce qui avait été écrit avant à beaucoup jouer.

Merci de ton passage.
Amicalement,
Bernard

Bernard
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Hors ligne normanhitch

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  • J'ai rêvé que je rêvais.
Re : Dialogue de Sourds
« Réponse #9 le: 22 mars 2019 à 16:50:26 »
Je me lance pour un premier commentaire sur le forum.

Ce texte est drole, drole prononcé sans accent circonflexe, comme Raimu.

Des jeux de mots al dente comme Pierre Dac.

Merci pour ce bon moment.

Norman

Hors ligne B.Didault

  • Prophète
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  • L'éternel néophyte
    • Bernard Didault
Re : Dialogue de Sourds
« Réponse #10 le: 22 mars 2019 à 17:35:08 »
Norman,

Bienvenu dans le monde des écritures.

Citer
Des jeux de mots al dente comme Pierre Dac.
Raimu, Pierre Dac... que de bonnes références.
Nous pouvons sans crainte continuer sur Desproges, Devos, Boby Lapointe, Alphonse Allais, etc.
Parfois j'arrive à la hauteur de leurs semelles.

Merci pour ta lecture
Bernard
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