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Le Monde de L'Écriture » Sous le soleil des topics » Discussions » Les oeuvres de votre vie

Auteur Sujet: Les oeuvres de votre vie  (Lu 9139 fois)

Hors ligne Aléa

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Les oeuvres de votre vie
« le: 13 février 2019 à 17:17:43 »
J'ai l'impression que j'ouvre beaucoup de sujets sur ce genre de thématique, faut croire que ca me travaille pas mal  :mrgreen:


En gros, quelles sont les oeuvres, livre, film, tableaux, musique, qui ont changées votre vie ? Je voulais en demander qu'une seule, mais en fait je me rends compte que certaines choses sont vraiment des marqueurs d'époques de nos vies, y'a les oeuvres dans lesquelles on a baigné longtemps, celles qui ont fait des déclics ou mis des claques, et bref, voilà



Enfant j'ai un souvenir beaucoup trop marquant d'arc-en-ciel, je sais pas pourquoi mais le visuel est vraiment associé à une partie de mon enfance ^^
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

Ensuite c'est dur, parce que y'a une floppée de choses qui m'ont beaucoup marqué et accompagné (les jeux pokémon, les séries Harry Poter, Cherub, La guerre des clans, le manga Monster, Gunnm et Nausicaa, le tout dans l'ordre jusqu'au lycée)
Ensuite je dirais 1984 d'Orwell, qui tombait pile dans mes reflexions personnelle. Et plus tard le film La plage, qui a brisé des illusions utopistes.
Ensuite c'est le début de l'âge adulte, et c'est plus comme à l'adolescence, plein de trucs marquants, mais pas LE truc qui met la claque et qui marque au fer rouge comme un passage. (Giono, les masques de Magritte, Howl de Ginsberg en film comme en livre (ah tiens si, peut-être celui-là...). Mais c'est sans doute logique pour le moment.

Bref ca fait très peu et c'est réducteur au final haha, y'aurait tellement plus, mais c'est marrant comme mine de rien, y'a vraiment des oeuvres qui se démarquent et prennent plus de place, qui ont plus fait écho et font comme un symbole d'une période ou d'un changement de notre vie.
Le style c'est comme le dribble. Quand je regarde Léo Messi, j'apprends à écrire.
- Alain Damasio

Hors ligne txuku

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Re : Les oeuvres de votre vie
« Réponse #1 le: 14 février 2019 à 19:55:28 »
Bonsoir



Un film que j ai vu a l age de 10 ans : la strada ( Fellini )


Et un livre que m avait prete mon grand pere ( lequel ne m avais jamais vraiement parle de sa guerre dans les tranchees ) : Les nus et les morts ( Norman Mailer )



Je devais avoir 15 ou 16 ans et je suis devenu soudain antimilitariste..........
Pour devenir simplement anticons pendant mon service militaire en tant qu officier !!! ;D

Je ne crains pas d etre paranoiaque

"Le traducteur kleptomane : bijoux, candelabres et objets de valeur disparaissaient du texte qu il traduisait. " Jean Baudrillard

Hors ligne Yöda

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Re : Les oeuvres de votre vie
« Réponse #2 le: 14 février 2019 à 23:43:57 »
Oh, Arc-en-Ciel ! Mais tellement  :coeur:  Qu'est ce que j'ai pu passer des heures à le regarder ce livre !
Dans le même genre j'avais craqué sur "Lucine et Malo" des 3 chardons  :coeur:
De mon enfance je retiens aussi l'univers de Claude Ponti, et plus particulièrement "Ma Vallée" et "L'Arbre sans fin", et de Pef les mots touchants de "La Belle Lisse Poire du Prince de Motordu".

En primaire j'ai baigné longtemps dans la Provence de Pagnol, le Lyon des Six compagnons et dans l'Egypte Ancienne de Christian Jacq. Je collectionnais et lisais & relisais tous ceux que je pouvais trouver (et j'en ai trouvé beaucoup^^)
Puis les Tolkien qui m'ont rouvert la porte du merveilleux  :coeur:
"La rivière à l'envers" de Mourlevat, qui m'a vraiment touché.
Ensuite, bien sûr, il y a eu Harry Potter, première série que j'ai lue en anglais pour pouvoir les lire dès leur sortie. Je suis toujours à fond dedans et les collectionne dans toutes les langues^^
"Fahrenheit 451" et les nouvelles de Ray Bradbury, qui m'ont marqué.
Puis, gros coups de cœur,  "L'Assassin Royal" et "À la Croisée des Mondes", qui m'ont tous les deux soufflée à leur manière.
Maintenant, j'espère toujours de mes lectures qu'elles me faire ressentir autant que j'ai pu ressentir dans ceux là.
"Le guide du voyageur galactique" de Douglas Adams et son humour qui me met en joie à chaque fois  :coeur:

J'ai l'impression que les trucs marquants se font malheureusement de plus en plus rare... Même si j'ai eu une bonne surprise récemment : "L'Espace d'un an" de Becky Chambers, dans lequel je suis entrée directement, et ça fait du bien parce que ça faisait longtemps  ^^

Ahah, le pavé ! Et j'ai parlé que des romans^^

J'ai découvert les jeux vidéo avec "Age of Empires", c'te claque, et j'ai poursuivi dans le même genre avec "Caesar",  "Le Maître de l'Olympe" et "Pharaon" pour lesquels j'aurai toujours un truc. Puis "Fable", génialissime. Dernièrement, mon cœur va à "Assassin's Creed Odyssey" !
Niveau films qui m'ont marqué, en vrac : "Gladiator", "Minority Report", "Waterworld", "La Planète au Trésor", "Django Unchained", "Big Fish", "Sacré Graal"...
Peinture : Alma-Tadema, Bilibine, Ilia Répine  :coeur:

Ça fait du bien de se souvenir de tout ça  ^^
Damn

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Re : Les oeuvres de votre vie
« Réponse #3 le: 14 février 2019 à 23:58:14 »
Je trouve ton parcours très intéressant, mon cher txuku, et je trouve par la même occasion que la force de ta parole ne manque pas d'enseignements.

Je rejoins Ben.G sur son impression qu'il y a des lectures qui foutent une claque, tantôt douloureuse tantôt stimulante. Je me souviens avoir été marqué par la force de Jacques le Fataliste et son maître de Diderot dans ma jeunesse, moi qui étais un bleu en littérature et philosophie, le fait que l'on puisse allier un tel humour et une pointe de sagesse saisissante m'avait beaucoup plu : c'était comme une révélation pendant l'adolescence, j'en garde un sentiment de motivation aujourd'hui encore.

Tout comme Yöda, Tolkien m'a beaucoup émerveillé et Adams apporté de l'enthousiasme.
Mon carnet de bord avec un projet de fantasy.

Hors ligne Krapoutchniek

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Re : Les oeuvres de votre vie
« Réponse #4 le: 12 mars 2019 à 13:07:54 »
En tant que gros gamer il y a un paquet de jeux vidéo qui m'ont marqué et qui continuent d'influencer ma vision des choses et mes écrits :

Fallout 1, 2 et Tactics : Fallout 1 est mon jeu préféré pour pas mal de raisons mais je pense que son ambiance et son humour noir continuent de me hanter et d'une certaine façon il m'a probablement ouvert les yeux sur certaines choses, notamment la nature humaine dans ses pires moments.

Warcraft 3 et Guild Wars : Ces deux-là je les mets au même niveau parce que c'est principalement grâce à ces deux jeux que j'ai commencé à faire du roleplay par forum, ce qui m'a fait découvert une passion pour l'écriture. Et donc la raison de ma présence sur ce forum, entre autres :p

Civilizations : Le tout premier vrai jeu auquel j'ai joué. Il a dû m'influencer pour un paquet de trucs, notamment mes connaissances en géographie plutôt hors normes pour un gosse de 6 ans :p

(je ne vais pas tous les citer mais la liste est encore longue)

Il y a aussi évidemment des livres, comme 1984, des souris et des hommes, bien évidemment les écrits de Tolkien et même le Père Goriot qui m'avait bien gonflé. Là aussi la liste est trop longue.

Au niveau musiques, j'ai plus ou moins toujours baigné dans le classique (et même si je n'ai pas été un ado rebelle, j'ai un peu lâché à ce moment-là, pour mieux reprendre par après). La 9ème de Beethoven est probablement la première musique classique que j'ai entendue et encore aujourd'hui je la considère comme le chef d'oeuvre musical absolu, tous genres confondus. Peut-être aussi parce que j'avais vu le film Immortal Beloved, également quand j'étais petit, et que la fameuse scène de l'Ode à la joie m'avait marqué. Et d'ailleurs quand l'ode en question démarre, j'ai encore maintenant l'image de Beethoven qui se perd dans les étoiles  :)
Bien sûr au panthéon des meilleurs compositeurs (pour moi) se bousculent aussi des pontes comme Mozart (et son requiem par exemple), Wagner (Der Ring des Nibelungen notamment), Tchaikovsky (Casse-noisette) ou encore Dvorak et sa symphonie du Nouveau Monde, ainsi que beaucoup d'autres. Quasiment tous m'inspirent énormément, d'autant plus que j'écris toujours en écoutant de la musique. J'écoute aussi des BO de films, de jeux et du celtique.
It will reveal its meaning when it lives in victory...

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Re : Les oeuvres de votre vie
« Réponse #5 le: 16 mars 2019 à 07:54:57 »
Roh ce sacré Arc-en-cil boudiou, mais je me demande ! Comment se retrouve-t-il ainsi autour et entre nous ?!
C'est cool ce fil, il m'apparait non seulement intéressant, mais en plus important dans le travail de création autant que dans un rapport lucide à soi, de conscientiser la généalogie de ses influences externes ; vous avez chacun votre univers culturel, c'est ouf, et un peu flippant aussi quelque part (je me comprends) !

Amwa:
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

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En ce qui concerne les jeux vidéos, je veux bien croire qu'ils aient forgé votre imaginaire intensément, alors que peut-être moins chez mes parents un peu réticents... je retiens néanmoins par les copains : SimCity ; Quake III Arena ; Portal ; GTA ; et une petite perle en flash...

Mmmh, je suis resté autour du titre, concernant donc uniquement les 'oeuvres'... mais :
Ben G, si tu te sens d'ouvrir un topic sur les 'influences' en général, je serais curieux de venir y participer, notamment pour tester s'il est plus facile pour moi d'évoquer par formulation mes Inénarrables que je n'arrive pas à écrire (je me comprends ^^)

"i don't care if your world is ending today
because i wasn't invited to it anyway
you said i tasted famous, so i drew you a heart
but now i'm not an artist i'm a fucking work of art"

(s)AINT - marilyn manson

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Re : Les oeuvres de votre vie
« Réponse #6 le: 22 mars 2019 à 19:19:05 »
haha je préfère ne pas répondre à ta question de départ Ben parce que je vais encore parler mes idoles et bon le radotage ça va quoi :--)

vive l'art ! vive la beauté !

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Re : Les oeuvres de votre vie
« Réponse #7 le: 05 mai 2019 à 18:08:09 »
J'aime bien ce type de sujets, ils t'obligent à réfléchir sur ton parcours, sur ce qui t'a construit. C'est ultra intéressant comme introspection, et ça permet aussi de partager - parfois bien sûr de grands classiques que tout le monde connait, mais aussi de petites pépites moins répandues qui peuvent trouver écho dans l'un d'entre nous.

Les premières oeuvres impactantes dont je me souvienne se situent du côté de chez Jules Verne, avec 20 000 lieues sous les mers, De la terre à la lune, ou encore Michel Strogoff. Des récits d'aventure palpitants, des heures passées à lire, parfois un peu trop tard... Un peu de Pagnol aussi, et cette enfance tellement étrange à mes yeux contée dans la Gloire de mon père et Le château de ma mère.

Un peu plus tard, j'ai été fortement impressionné, et marqué, par le film L'exorciste. C'était une projection dans le cadre scolaire (école catholique !), je n'ai d'ailleurs jamais tout à fait compris le pourquoi de cette séance, mais l'univers très noir, l'ambiance, le déroulement, et cette enfant possédée m'avaient retourné - et ont hanté mes nuits un certain temps. En parallèle, des romans d'épouvante (Stephen King, Lovecraft principalement), ont commencé à peupler ma bibliothèque déjà bien garnie, et je retiendrais particulièrement Simetierre, Shining, et Le rôdeur devant le seuil, particulièrement bien menés.

Jean-Michel Jarre a pas mal tourné dans mon premier radiocassettes, avec notamment Oxygène IV. Je me souviens aussi d'Équinoxe et de Rendez-vous, mais je n'ai plus de numéro en tête.

Métalleux, j'ai de fortes affinités avec Iron Maiden et Metallica, et un album de ces derniers résonne particulièrement en moi : Ride the lightning. Je me souviens très précisément de deux écoutes de cet album à des moments-clés de ma vie, et notamment des titres Call of Ctulhu (une errance à pied dans le Cantal pour oublier, et ce moment hors du temps sur la crête de la Brèche de Roland, au coeur de la brume, avec une visibilité à cinq mètres, et ce rythme lancinant dans les oreilles), Ride the lightning (un orage en bord de plage en Bretagne au sortir d'une engueulade avec mes parents, la musique pulsant au rythme des éclairs, sensation de la puissance de la nature) et Fade to black.

Au coeur de l'adolescence, j'ai découvert 1984, Le meilleur des mondes, Farenheit 451... Des lectures qui ont très clairement éclairé (?) ma pensée, ou en tous cas qui l'ont modifiée. Las des schémas de lecture traditionnels de notre monde, ces perspectives anticipatrices permettaient de comprendre peut-être différemment ce qu'il était précisément en train de se passer. Et qui ne fait depuis que se renforcer.

Amateur de jeux vidéos, j'ai passé beaucoup (trop) de temps à déjouer les énigmes des jeux dits narratifs. À ce jour, je pense toujours avec nostalgie aux Passagers du vent, ou à Qin, des histoires capables de t'emmener à l'autre bout du monde par l'intermédiaire d'un joystick et d'un clavier.

L'histoire de The Truman show m'a réellement embarqué malgré mon désamour pour Jim Carrey. J'ai toujours dans des cartons des histoires inspirées (ou pas ?) de ce film. J'ai aussi été impacté par La haine. J'ai détesté ce film, ce qu'il montrait, sa violence intrinsèque, gratuite, pour rien. Et j'ai surtout détesté la possibilité que tout ceci existe bel et bien.

Au gré des lectures scolaires imposées, j'ai fait quelques belles découvertes, mais j'ai aussi sué sang et eau pour achever certains ouvrages, comme Les travailleurs de la mer de ce cher Victor. J'avais adoré quelques courts passages, mais je n'en retiens malheureusement qu'une indigestion de trop de mots, trop de tournures, trop de figures, trop... Peut-être devrais-je l'ouvrir de nouveau un jour ? Autre lecture imposée dont cette fois je suis sorti "grandi" : L'écume des jours. C'est beau, c'est dur, c'est une nouvelle fois très critique, et c'est poétique. Moi qui suis quasi hermétique à la poésie, j'ai adoré.

Si je ne suis guère un grand amateur de peinture, j'ai tout de même en fin d'adolescence été impressionné par deux tableaux - Guernica et Le cri. Le premier pour son rendu cruel et brut d'un événement (d'une période) cruelle et brute, le deuxième pour l'émotion fulgurante qu'il procure.

Et puis plus récemment, Noir Désir m'a touché avec Des visages des figures, et notamment des titres comme Le grand incendie, À l'envers à l'endroit, Lost. Plus tôt, j'avais beaucoup aimé L'homme pressé, qui reste peut-être le titre que j'ai le plus écouté à ce jour.

Enfin Piensa en mi de Luz Casal me fait vibrer, là aussi parce que cette chanson est rattachée à une suite d'événements. Le Requiem de Mozart ne me laisse pas non plus insensible.

Merci pour Ben.G :)
---
Le sommet n'est qu'un passage.

Hors ligne Baptiste

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Re : Les oeuvres de votre vie
« Réponse #8 le: 06 mai 2019 à 00:01:10 »
C'est vrai que c'est assez marrant comme idée, d'autant que je me rends compte que ce qui me plait n'est pas nécéssairement ce qui me marque.

Pour essayer de me livrer à l'exercice :

En lecture :
Dans mon enfance, je pense que le premier livre qui m'a vraiment marqué/perturbé, c'est Le monde de Sophie. Je devais avoir 8 ans quand je l'ai lu, et c'est la première fois que je ne comprenait pas, ça me paraissait impossible cette histoire de personnage qui se rendent compte qu'ils sont des personnages de bouquins et qui veulent s'en enfuir. ça me paraissait tellement illogique (Forcément quand werber est arrivé après, ça n'avait pas tout à fait la même force, mais je crois que ma fascination pour Werber, elle s'explique par cette lecture du monde de sophie)
Cyrano ça c'est sur, j'ai du le lire 20 ou 30 fois entre mes 8 et mes 14 ans, et je connaissais la pièce quasi par coeur, mais ça vraiment je le regrette pas, et je pense qu'en termes de construction d'idéal, il est responsable pas mal.
en lecture d'enfance enfance, j'étais fasciné par Petit Bleu et petit Jaune que je tiens encore aujourd'hui comme l'un des plus beau livre du monde. J4ai aussi un souvenir fort d'une histoire de général avec des bombes, que je pensais du même auteur, mais wikipédia à pas l'air d'accord. Donc si quelqu'un a une idée. (c'était formidable comme bouquin)
Ado, j'ai beaucoup moins lu, mais je garde un souvenir assez enragé contre Le rouge et le noir qui allait concretement à l'opposé de ce en quoi je croyait (crois encore ?) avec ce mecs bouffé par l'ambition, que j'ai haie comme c'est pas permis, et surtout de la jouissance absolu sur les trois dernières pages, où Julien Sorel se dit "JE fais de la merde depuis 498 pages". Et indéniablement ç m'a marqué.

Ensuite c'est plus difficile, parce que y a ceux qui m'a marqué par désir de vouloir faire pareil, les livres qui ont fait échos en moi par rapport à ce que je vivais, où les circonstances dans lesquelles je les ai lu.
Mais je citerais néanmoins :
- L'angoisse du roi salomon, de Romain Gary/ Ajar qui est je crois encore aujourd'hui une de mes plus belle claque littéraire
- La rencontre avec Jehan Rictus et Gaston Couté qui sont probablement avec Prévert mes plus belles claques poétiques
- Très curieusement, un bouquin relativement inconnu (et pour être honnête pas si bon que ça) sur un mec qui accepte d'entasser chez lui des trucs, et qui s'y retrouvent enfermé. Impossible de retrouver le titre (en plus j'ai pas lu ça y a si longtemps que ça) mais je crois que c'est la première fois qu'un livre était autant en phase avec moi au moment où je l'ai lu
- Assez curieusement aussi, les rubayats d'Omar Kayyam. J'ai pas du lire ce receuil de poèmes plus de deux fois (à part des bouts par ci par là), mais en me posant la question je pense à ce livre, à ce que ça m'a fait à ce moment là, et oui clairement, philosophiquement, je crois que j'ai réelement désiré penser comme ce gars là.

Après je pourrais y passer beaucoup de temps parce que la lecture est quand même je crois mon occupation favorite depuis que j'ai 6 ans, mais j'ai dejà trop citer de choses

Cinéma
La aussi c'est pas si simple, j'ai beaucoup beaucoup vu des choses, et revus des choses, j'ai même voulu en faire mon métiers, alors c'est compliqué de choisir.
Mais dans ce qui m'a réelement marqué/troublé/fait bouger.
- LE roi et l'oiseau/ Grimault prévert. J'ai du le voir cinquante fois facile, c'est un des rares films que je revois religieusement tous les ans ou presque. J'avais 5 ou 6 ans la première fois, et c'était dingue
-The kid de Chaplin. Dur de choisir parce que je l'ai revoit tous régulierement, mais je pense que c'est ma première vrai grande tristesse devant un film
-Le tombeau des lucioles. J'avais 9 ans, et c'était probablement la pire idée du monde de la part de ma soeur de m'y emmener. JE suis presque sur qu'en sortant du film, j'ai dit "Non ça m'a pas rendu triste, de toute façon, je vais allez me suicider". J'ai tenter de le revoir vers mes 22 23 ans, ça n'a pas vraiment vraiment marché. Indéniablement film qui m'a marqué.
- Failan, film au combien inconnu, qui m'a donné envie, viscéralement de faire du cinoche
- Saint JAcques la Mecque, de colline Serreau Film de hippies qui m'a fait un bien incroyable, même si au fond je ne le trouve pas aussi incroyable que ça
- Histoire d'un Secret de Marianne Otero. ça c'est compliqé à expliquer, mais disons qu'en gros, j'ai compris un certains nombre de choses sur un certains nombre de point, et que ça a aggravé mon coté anar

Bon la aussi je pourrais y passer la nuit, mais ce que je viens de citer c'est vraiment parmi mes émotions ultra ultra forte devant un film

je vais pas mettre de série, parce que ça m'a pas causer de choses aussi forte, mais clairement friends, black mirror, Six feet under, The wire ou Psych m'ont chamboulé

Jeux vidéos
Je joue assez peu en vrai, mais oui Civilization ça a été une longue longue passion que j'entretiens gentiment toujours. Et oui ça m'a follement marqué.
Et un jeu sur atari où on incarné un chevalier qui devait delivré une princesse, m'a beaucoup marqué aussi. Mon père avait fait des cartes des différents niveaux pour qu'on le réussisse. Et dans le même genre Prince of persia bien sur, mais c'est à peu pres tout.

Musique
là ce serait dix fois trop long, étant donné qu'en termes de chose qui marque, c'est finalement la musique qui a été la plus efficace. MAis je ne peux pas ne pas cité Valérian Renault et les Vendeurs d'enclumes. (Et Loic Lantoine, et tout les Chansonnieur/bluesmans/rockeur/jazzeux de ces 100 dernières années qui m'ont quand même beaucoup marqué)

PEinture

La pour le coup assez peu, l'art pictural ne me touche guère faut croire. Mais j'ai un vrai frisson devant le champs de blés au corbeau de Van gogh (sans doute à cause du Film Rêve de Kurosawa) et très récement des Noirs de Pierre Soulage. MAis pas plus

J'aurais probablement 20 fois plus de chose à exprimer (j'ai pas causé théâtre/scène/conte qui 'mont bien marqué aussi), mais je crois que c'est déjà assez long comme ça ^^

Hors ligne Milla

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Re : Les oeuvres de votre vie
« Réponse #9 le: 06 mai 2019 à 11:03:45 »
Oh c'est cool de réfléchir à ça, mais c'est chaud de faire le tri !! Je vais essayer de pas faire trop long  :D

côté littérature...
j'ai beaucoup lu gamine et le club des cinq m'a construite d'une certaine façon, mais c'était + un truc au long cours qu'un "y a eu ma vie avant et après avoir lu ça".
Du coup je pense que mon premier avant/après littéraire c'est jeune ado quand j'ai lu Bilbo le hobbit et le Seigneur des anneaux. Un peu comme si le monde de l'imaginaire écrit s'ouvrait vraiment tout d'un coup.
Ensuite y en a eu plein à plein d'âge, donc pour donner les piliers qui ne bougent pas d'un poil depuis longtemps :
- L'écume des jours, de Boris Vian, qui a été mon premier Vian et m'a conduit à lire tout ce que je trouvais de lui ensuite. (Notamment ses romans (l'arrache coeur, l'herbe rouge, l'automne à Pékin) pis il a ce poème dans j'voudrai pas crever qui résonne vachement avec mon éternelle insatisfaction...)
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

pour ce truc onirique chez lui qui rend tout vivant, un peu comme si c'était clairement pas suffisant le vivant qu'on a dispo pour affronter la mort et que du coup il fallait tenter d'étendre ça au reste pour faire front, pis finalement bah la mort l'emporte hein...

- La curée, de Zola, lecture imposée au lycée. J'ai dû relire le passage et la description de la serre tropicale à peu près douze mille fois. Pour la sensorialité, je crois.

- Crime et châtiments de Dostoievski, premier que j'ai lu de lui, et du coup les frères Karamazov aussi. Pour la plongée en interne dans ses persos et dans les émotions et pulsions humaines, dans la condition de l'homme. Sacrée claque.

- Romain Gary je l'ai commencé par Les cerfs-volants et ensuite j'en ai lu beaucoup beaucoup et ça me scie toujours autant. Je sais pas lequel je retiendrais parce qu'ils sont vachement différents les uns des autres tout en tournant toujours autour de l'humain. C'est un peu comme lire à chaque fois un énorme "c'est pas grave, c'est désespéré mais ça va aller parce qu'en fait y a tellement de nuances dans l'humain qu'on peut pas zapper qu'à certains endroits c'est joli"

- Les jardins statuaires, de Jacques Abeille, ou la horde du contrevent de Damasio. Je les mets ensemble parce qu'ils sont dans la même claque leçon d'écriture.

- Matthew Kneale et surtout son bouquin Les passagers anglais, ou encore Les raisins de la colère de Steinbeck, parce que ça conte du terrible d'une façon un peu euuuh, comme si on était coincés sur un bateau qui descend la rivière sans possibilité d'en descendre, et ça laisse un looooong silence quand ça s'achève.

En BD, y a eu avant et après avoir lu les Akira, quand j'étais ado.

Après sur la musique, ça me parait immense... mais c'est peut-être pas tant que ça m'a fait changer que ça m'a bouleversée ou fait vibrer et que c'était important que ça puisse remplir le silence dans le monde. Bref, des groupes comme Radiohead, Portishead, Ez3kiel, Les Beatles, Led Zeppelin, Jeff Buckley, les Smashing Pumpkins, Aretha Franklin, Brassens, Janis Joplin, The Gathering, Noir Désir, Pink Floyd, les Pixies, Iggy Pop et les Stooges, les premiers albums de Muse, de Placebo, de Calexico et de FFF, les White Stripes, Bonga... Comment ça c'est fouillis ?  :D :D (et puis la chanson Bella ciao, elle est importante aussi)

Les films, j'y suis moins sensible, mais y a quand même quelques trucs...
- La belle Verte, qui est le meilleur film du monde en toute objectivité  :D
- Ces derniers temps je découvre Agnès Varda et c'est aussi pas rien de savoir qu'elle a existé.
- Pompoko, un dessin animé qui m'a fait pleurer pendant bien 30 minutes sans pouvoir m'arrêter à la fin, et j'étais encore + fâchée contre le monde avant qu'après, je sais pas pourquoi il m'a touchée comme ça.
- Un docu que j'avais vu jeune qui s'appelait "l'île aux fleurs" et qui m'avait brassée/marquée, super bien fait (mais pas très joyeux...)
- Sinon je garde en souvenir un peu marquant "La rose pourpre du Caire" qu'on avait étudié en sémio de l'image et qui était chouette (et guimauve hihihi)
- Magdalene's sister aussi, dans le genre bouleversant c'est ardu...
- Shining, mon premier film "d'horreur" (on peut dire que c'est film d'horreur ?)...
- Fight Club...
- La Haine, que j'ai dû voir vers 14-15 ans. pour le coup il m'a vraiment fait un effet avant après l'avoir vu.
- Cinema paradiso, celui là aussi je l'ai vu gamine et il m'a marqué.
Et après y a pleins de films que j'ai bien aimé mais je dirai peut-être pas qu'ils m'ont changée... (toutefois il faut absolument avoir vu Eternal sunshine of a spotless mind, O'brother, Poulet aux prunes, Kramer contre Kramer, Searching for a sugar man...)

Sinon, vers 16 ans je suis tombée sur Madame Butterfly, l'opéra, sur Arte, et pour le coup ça m'a scotchée. Genre je savais pas que j'aimais l'opéra avant ça, et c'était une chouette porte qui s'ouvrait.

Au théâtre, ce qui m'a le plus marquée c'est une pièce qui s'appelle Incendies, et une autre qui s'appelle Le point d'équilibre du monde. Et aussi un spectacle théâtre/cirque de clown qui s'appelait Semianki et qui était vraiment fabuleux.

Côté jeux vidéo, j'ai bloqué sur Final fantasy 7 dont j'étais dingue, jusqu'à le finir, et je crois que ça a été une des principales influences sur mon écriture de premier roman d'ado (qui était un peu héroïc fantasy et bien moisi  :D)

En peinture, j'ai découvert la peinture flamande dans un musée de Madrid quand j'avais 19 ou 20 ans et depuis j'aime beaucoup Jérôme Bosch. J'aime beaucoup la Tour de Babel de Brueghel aussi. Et globalement, les paysages de Van gogh, Gauguin. Et aussi les mOntres molles de Dali.
Mais si je dois dire le tableau qui a eu un effet avant/après, ce serait un que j'ai été voir Gamine au musée de Brou avec l'école. Un immense tableau de Gustave Doré représentant l'enfer de Dante avec les cercles et tout. Super impressionnant.

Voilà voilà, j'ai fait super long et j'ai oublié plein de trucs  :D :D
« Modifié: 06 mai 2019 à 11:29:26 par Milla »

Hors ligne Miromensil

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Re : Les oeuvres de votre vie
« Réponse #10 le: 11 mai 2019 à 00:07:23 »
ah oui quand même

arc-en-ciel o_o j'avais oublié arc-en-ciel... c'est là que tu vois qu'on est de la même génération. c'était un livre ? (pourquoi je me souviens d'un calendrier d'anniversaire accroché dans les toilettes ><)

j'aurais pu en mettre énormément, lister tout ce dont je me souviens. en vrai si la question est "en gros, quelles sont les oeuvres, livre, film, tableaux, musique, qui ont changées votre vie ? " bin y en a très peu. du coup je vais en mettre "peu", ce qui me vient spontanément à l'esprit et qui a traversé les années :

- Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire, de Lemony Snicket
vers 10 ans. c'est ce qui m'a donné envie de lire, quand même. j'étais scotchée. ce sont mes premiers souvenirs de librairie, dans une toute petite librairie qui avait des murs en bois. jamais lu HP, mais marqué par ça. les jeux sur la mise en page, la noirceur... apparemment y a beaucoup d'humour mais c'est pas ça qui m'a marqué. je pense que c'est ça qui m'a définitivement donné le gout de l'étrange.

- Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain
on avait le DVD. un jour je me suis enfermée à la maison et je l'ai regardé en boucle toute la journée, quand j'avais 12 ans. ça m'a hypnotisée. j'étais certaine que quand je serai grande, je serais comme elle. c'est le seul film dont je peux dire que je connais quelques répliques. "rater sa vie est un droit inaliénable", c'est une phrase marquée au fer rouge dans mon esprit

- Girls in Hawaii
c'est mon groupe préféré, en tout cas les premiers albums. je crois qu'ils passaient une pub pour eux à la télé, j'avais 12 ans. je les ai vus en concert à 13. sur scène il y avait des vieilles valises ouvertes, plein de lampes de nuit, une ambiance de brocante. c'est un groupe belge, plein de chansons me font penser aux forêts sombres sous la pluie (on habitait près d'une forêt et j'y allais souvent). je trouvais les voix bizarres, mais le concert onirique. ça a dû me marquer d'une façon ou d'une autre

- Les Aventures d'Arthur Gordon Pym, d'Edgar Alan Poe
sur la 4e de couverture de la série des orphelins, c'était écrit que Lemony Snicket c'était inspiré de Poe. du coup vers 15 ans, j'ai voulu lire Poe. j'avais fait une recherche sur internet : les nouvelles m'intéressaient pas, je voulais lire un roman. je suis tombée sur celui-là. je devais accompagner quelqu'un qui en avait pour longtemps chez un psy, je sais plus quoi, et qui m'avait dit "prends un livre pour attendre dans la salle d'attente". j'avais dévoré le livre en écoutant je sais plus quelle musique cheloue, j'étais plongée dedans, tellement que j'ai sursauté quand la psy et la personne que j'attendais sont ressorties, avant de les regarder avec des yeux globuleux et ahuris. l'ambiance de ce livre, quoi... j'en garde un souvenir halluciné.

- La Mécanique du cœur, de Mathias Malzieu
je sais plus comment je suis tombée dessus. pareil, je devais avoir vers 15 ans. c'est ouf à quel point j'ai adoré le style d'écriture et le fond de l'histoire. j'ai essayé de le copier : échec cuisant, il est inimitable. je me suis juré d'écrire un roman-poème mais en trouvant ma propre voix. je ne sais pas pourquoi mais ses romans me mettent la rage d'extirper en moi ce qui fera que je pourrai écrire un truc aussi bon que ça (je suis un peu jalouse de lui).

- Howl, le film basé sur le poème d'Allen Ginsberg
c'est le film marquant de mes 20 ans. y a tout ce que j'aimais et qui me parlait, à l'époque : du droit, de la poésie, de l'animation. la construction du film mélange des morceaux du poème en animation, des bouts du procès, des interviews d'Allen. et le mélange de tout ça... je me demandais : tu es de quel côté toi, du côté de ceux qui défendent les poètes ou des poètes eux-mêmes ? parce que déjà à l'époque, j'étais lancée dans la propriété intellectuelle comme branche du droit. je pourrais parler longtemps de ce film en vrai. y a des trucs qu'il dit pendant les interviews qui m'ont fait et qui me font toujours réfléchir. en gros, ça m'a fait un peu le même effet que la mécanique du coeur, sauf que là c'était dit explicitement : copie pas les autres, trouve ta propre voix (et il parle de la respiration, etc). j'avais commandé le poème dans un livre bilingue, mais on m'a pas rappelé, du coup je l'ai toujours pas lu. BenG connait bien mon amour pour ce film haha.

voilà si ça se trouve y a d'autres trucs, là j'ai tout mélangé, mais en tout cas tout ça m'a fort marqué... faudrait que je fouille dans ma mémoire, je pense qu'il y a d'autres trucs hyper évidents que là tout de suite je vois pas, comme en peinture... en peinture y a Spilliaert et Panaramenko. mais j'ai déjà bien blablaté u_u

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Re : Re : Les oeuvres de votre vie
« Réponse #11 le: 18 octobre 2019 à 11:11:19 »
en lecture d'enfance enfance, j'étais fasciné par Petit Bleu et petit Jaune que je tiens encore aujourd'hui comme l'un des plus beau livre du monde.
Oui!

Des souvenirs vague de l'enfance ressortent:

La dernière licorne
Blanche neige et le chateau hanté
Et puis une ribambelle de Walt Disney, genre Le roi lion, Toy story, Aladdin, La belle et la bête, tout ça tout ça et puis Anastasia de Dreamworks (quand je dis Anastasia dans ma tête c'est avec la voix de Raspoutine).
Casper, je l'ai revu il n'y a pas longtemps, toujours aussi fantastique.
Et puis bon, je ne vais pas vous mentir...
Sauvez Willy, cette musique, même maintenant, elle me donne encore des frissons.

Et puis plus tard, Friends et Gilmore girls.

Pour les livres de mon enfance, c'est difficile à dire, j'ai des souvenirs très vague de tout ce que j'ai lu (hors BD) avant le premier livre qui a changé ma vie, Harry Potter. J'ai lu toute la série plus de vingt fois, je continuerai de la lire jusqu'à ma mort.

A suivi une grande partie de l'oeuvre de Tolkien et pareil, c'est des livres que je relis régulièrement.

Les frères Karamazov, prochaine bombe lâchée dans ma vie, et puis le tout couronnée par Belle du seigneur.

Après ça, c'est plus difficile à dire. Jane Eyre m'a beaucoup beaucoup marqué, m'a donné beaucoup de force je crois. Et la série de manga Nana. EDIT: Et la série L'amie Prodigieuse d'Elena Ferrante.

Mes obsessions musicales qui ont posé les ambiances de ma vie et auxquelles j'identifie des bouts de moi sont (à peu près dans l'ordre): Lucio Battisti, Eminem, Francis Cabrel, Nirvana, Beethoven, Mumford and sons

Et puis ben, surtout, les sculptures de mon papa, et ses histoires, et nos histoires, de mes frères et soeurs et moi.
« Modifié: 29 octobre 2019 à 08:11:01 par derrierelemiroir »
"[...] alors le seul fait d'être au monde
  remplissait l'horizon jusqu'aux bords"
  Nicolas Bouvier

Verasoie

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Re : Les oeuvres de votre vie
« Réponse #12 le: 18 octobre 2019 à 17:36:32 »
J'aime bien ce fil : D. J'avais lu sans répondre jusque là parce que je savais pas trop quel critère prendre en compte pour choisir les oeuvres dont j'aurais envie de parler (c'est super vaste ! Et comme ça a été beaucoup dit, on parle pas de quelque chose qu'on a aimé, mais plutôt quelque chose qui nous a marqué ou influencé, et c'est le critère d'influence, de "cause à effet" que j'ai envie de garder x)).

Sauf que aujourd'hui j'ai fini la saison 2 de Insatiable et je sens que cette série, c'est pas comme les autres, et que celle-là elle va vraiment rester dans cette catégorie  :mrgreen: notamment parce qu'elle est en train de me faire remettre en question beaucoup de choses sur ma propre écriture, et c'est en partie à cause de cette série et grâce à elle et à son écriture que je suis vraiment, vraiment déterminée à faire ça.


Du coup, j'ai pas énormément de souvenirs d'albums de quand j'étais petite. Les disneys m'ont marquée mais j'ai pas l'impression que ça m'a poussée dans une direction ou une autre...

Préado, j'étais super à fond dans Narnia, Les Misérables, le Seigneur des Anneaux (plutôt le film), la Croisée des Mondes, Harry Potter et (plus tard) l'Assassin Royal. Les points communs entre tout ça c'est que les héros voyagent et accomplissent de grandes choses. Avec de grandes envolées épiques, aussi  :mrgreen: J'ai toujours été très "je supporte pas l'injustice", très "faut vivre en accord avec ses valeurs" et aussi très "je fais ce que je pense être bien, peu importe les conséquences, auxquelles je réfléchirai ensuite" et je pense que pour ça je dois beaucoup à ces livres (parce que c'est pas des conversations que j'ai eues avec mon entourage, jamais). Et qu'une autre influence qu'ils ont eue sur moi, c'est le goût du voyage et de la route (parce que j'ai encore pas trouvé mieux pour avoir de vraies aventures rocambolesques irl, franchement). (D'ailleurs quand j'ai commencé à voyager, j'ai moins eu besoin de lire). Conclusion : ces livres m'ont aidée à assumer de sortir du schéma "les études débouchent sur un boulot" et à vivre chaotiquement ma petite vie d'électron libre.  :coeur:
(En fin de lycée c'est la raison pour laquelle j'ai autant aimé Fullmetal Alchemist et Samurai Champloo et qu'ils restent dans mes animes préférés. C'est des animes de voyage...)

Dans la même veine mais plutôt dans une optique "relationnelle", et sans rentrer dans les détails, je m'identifie pas aux schémas relationnels habituels (familiaux, amicaux, romantiques  :noange:). Entre-temps j'ai beaucoup relativisé ce film (parce que j'ai rencontré des gens à qui on pouvait pas dire "j'admire Sartre" sans se faire moquer, wesh les mdéiens c'est vous :mrgreen: ) mais Les Amants du Flore ça a été une claque de préadolescence, parce que c'était le premier truc que je consommais et qui détrônait aussi magistralement le côté "obligatoire" de l'hétérosexualité et de la monogamie. Je l'ai regardé plein de fois (je ne l'avais jamais admis publiquement  :mrgreen:). Pareil pour Les Chansons d'amour (homosexualité, bisexualité, ménage à trois, deuil...). Oh, et j'avais un poster de tATu dans ma chambre, j'ai regardé plusieurs fois les premières saisons de Skins, et aussi beaucoup de fois Matrioshki (une série néerlandaise sur l'enlèvement de jeunes filles en Europe de l'Est pour les prostituer en Europe occidentale, c'est très noir, je l'ai vu un peu jeune, et ça m'a énormément marquée aussi). Aujourd'hui c'est très facile pour moi je dire que je suis pas hétéro et je sais que si quiconque fait une remarque homophobe en public y'a de grandes chances qu'on soit plusieurs à s'offusquer, mais quand All the things she said est sorti et avec les remarques de mes parents à côté de la télé c'était pas forcément aussi évident que ça évolue comme ça ^ ^.
Edit : oh putain mais j'avais oublié, mais Les Sims les gars. Dans les Sims personne te jugeait si t'étais homo, bi, si tu draguais le livreur de pizzas pendant que ton épouse était sous la douche ou si t'utilisais un cheatcode pour attraper les Sims nus au moment où ils étaient sans pixels et les mettre sur des fonds noirs et faire un shooting capture d'écrans de sims à poil. J'me disais bien qu'il manquait un jeu vidéo à cette liste.

Sinon, les oeuvres qui m'ont aidée en général à l'adolescence, c'était surtout des albums : Good Charlotte (the young and the hopeless), Green day (American idiot), Blink 182 (l'album éponyme), Sum41 (Chuck). Mes role models étaient des mecs tatoués et maquillés qui jouaient du punk-rock en parlant de problèmes familiaux, de haine de soi, de dépression, de la société qui fout le camp, et qui font de leur mieux pour démêler tout ça. Yeah les gars.  :coeur:

Y'a aussi plein d'oeuvres qui m'ont aidée à passer au-dessus de deuils émotionnels (coucou Harry Potter, l'Assassin Royal et Elfen Lied - oui oui c'est ptêtre surprenant ce dernier, mais au 4e visionnage il s'est vraiment passé un truc x)).

Y'a des livres qui m'ont mis dans la face que la vie allait jamais devenir facile et que les difficultés on en mangerait toujours, tout le temps, jusqu'au bout. C'est une idée avec laquelle je vis (et maintenant je le vis bien). Mais c'était pas franchement le cas l'année où j'ai lu l'Etranger de Camus et Les Anges vagabonds de Kerouac (oui parce qu'en plus je les ai lus LA MEME ANNEE tous les deux). Depuis cette année-là, cette idée est un peu l'un des piliers de ma philosophie personnelle (mais j'vous jure que je suis bien plus équilibrée qu'avant  :mrgreen:) et les livres qui m'aident à construire là-dedans (plutôt que balancer une bombe au milieu comme celle des Anges vagabonds) c'est la Horde du contrevent, la Recherche du temps perdu, Friends, the Office, (oui les sitcoms ça m'aide à surmonter les problèmes de la vie xD)...

Et dernière chose (parce que là y'a une véritable chaîne de causalité qui m'a beaucoup fait marrer quand je l'ai réalisée :mrgreen:). Dans Lost, mon personnage préféré c'était Desmond Hume. Desmond est écossais. Par analogie, j'ai commencé à m'intéresser et à kiffer l'écosse (j'aurais pu m'y intéresser via harry potter, mais NON, c'était via Desmond quoi  :viviane:), et je crois que de là vient l'énorme place de l'écosse dans ma vie. Voilà. :mrgreen:
« Modifié: 18 octobre 2019 à 17:38:29 par Verasoie »

Hors ligne Feather

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Re : Les oeuvres de votre vie
« Réponse #13 le: 29 octobre 2019 à 08:53:18 »
C
« Modifié: 24 novembre 2019 à 17:18:29 par Feather »
Les larmes sans pleur sont une lanterne.

Hors ligne Kwak'

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Re : Les oeuvres de votre vie
« Réponse #14 le: 05 novembre 2020 à 18:35:11 »
Intéressant, toutes vos sources ;)

Je dois un peu fonctionner à l'envers, ou bien je deviens de plus en plus perché, ce qui est fort probable, mais plus je vieillis, plus les livres me tombent des mains tellement tout ce que je lis me transcende de plus en plus.

Le maitre et marguerite, Boulgakov, alors celui-là, dans une grande allégorie bien russe, il m'a mis une claque sur les notions d'écriture, de prise de liberté. C'est super bien écrit, ça reste burlesque et joyeux, bien perché, et la finesse de l'auteur pour écrire sa critique du système soviétique sans se faire fumer à l'époque est ahurissante pour ne pas dire déstabilisante (il a du brûler la première version parce que sa pièce précédente venait d'être interdite). Le livre se moque surtout des conventions, des fables, du réel, enfin.. un ovni, vraiment.

Zweig, dans l'ensemble de ses nouvelles, parce qu'à chaque fois j'ai l'impression de voir un horloger décomposer les pièces d'un mécanisme hyper compliqué devant mes yeux et tout expliquer jusqu'à ce que ça devienne limpide comme l'eau de roche. La justesse de la psychologie des personnages, l'intelligence des thèmes et des angles choisis, notamment "le baron", je crois, où un enfant naïf découvre le mensonge par le mauvais comportement d'un adulte envers lui--même et, paf, tout à coup, comprend et le vice et la manipulation, et perd son innocence, et donc amorce sa transformation en adulte. Un truc de fou comme c'est décomposé.  Il a une capacité à vous dessiner les moteurs d'un personnage comme personne, je trouve, et la beauté de sa plume est une merveilleuse cerise sur le gateau. Je suis méga-fan.

Hugo, dernièrement. Claude Gueux m'avait touché. l'Homme Qui Rit m'a retourné (le thèmes, les comprachicos, le passage sur Déa qui aperçoit l'âme alors que tout le monde voit le monstre en gwynplenn, (Ce putain de "C'est que, Déa, aveugle, apercevait l'âme" me reste dans le sang tellement tout est dit en six mots) et le revirement de situation après, le mec écrit pas pour décorer ou pour le plaisir, c'est clair. Et puis Les misérables, j'ai percuté que, malgré que je l'ai survolé en version courte ado, ou vu, j'avais rien compris, et là je viens de me taper la version complète, et, dois-je vieillir, j'y ai trouvé tellement de profondeur que j'y suis resté tout collé, un peu, quand même. J'étais resté sur la pauvre petite Cosette, j'étais resté sur une vieille course poursuite pourrave entre un voleur et un condé, les barricades m'étaient complètement passées au dessus de la tête. Aujourd'hui, paf, L'intrigue du forçat qui parvient à changer de vie et qui alterne les statuts sociaux comme les chemises (on bloque souvent sur Valjean et Monsieur Madelaine, mais en réalité, c'est beaucoup plus complexe que ça, surtout à la fin, une forme d'absolution par soi-même), la parfaite horreur des personnages thénardier, le paradoxe à devenir fou de Javert et de ses certitudes, le petit gavroche qui est un témoignage historique à lui tout seul... je sais plus qui a dit "on lit un livre d'aventure à vingt ans qui devient un livre e philosophie à 80", enfin il l'a peut être pas dit comme ça, mais c'est l'idée, et les misérables c'est ce que ça m'a fait, même si je suis loin des 80 piges.

Sinon avant je vous aurais dit K-dick, Lovecraft, Asimov et même Werber (j'assume plus j'avoue), mais il m'est aujourd'hui difficile de les lire ; du coup je sais pas, plus je vieillis plus je trouve que les bouquins me touchent...
« Modifié: 05 novembre 2020 à 18:47:06 par Kwak' »
Bout de poussière d'étoile,
Qu'attends-tu pour briller ?

 


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