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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » Le loup et l'arbre-veuf [!Porno!]

Auteur Sujet: Le loup et l'arbre-veuf [!Porno!]  (Lu 1906 fois)

Aube

  • Invité
Le loup et l'arbre-veuf [!Porno!]
« le: 07 janvier 2019 à 13:11:49 »
Attention, ce texte ne convient vraiment pas à un public mineur et est très explicite


La jeune sorcière effleura les pétales des sarriettes qui poussaient entre les taches de soleil. Elle s’étonnait d’en trouver si proches de l’orée du bois. Dans la chaleur de juillet, les fleurs rosées se laissaient faire gentiment. Leurs corolles oscillaient sous ses doigts, comme pour mieux goûter ses caresses. La sorcière s’éloigna des arbustes, un sourire sur les lèvres. Elle n’avait plus usage de la « plante des satyres » depuis plusieurs lunes. Son arôme la laissait indifférente, mais elle avait aimé en proposer à certains hommes qui lui rendaient visite autrefois. Les souvenirs convoqués par les fleurs en calice la mirent d’humeur rêveuse.

Elle poursuivit son chemin à l’ombre fraîche des branchages. Les parfums de la sève et de la terre tendre s’emmêlaient en un écheveau sensuel qu’elle aimait retrouver chaque fois un peu plus. La sorcière guettait, au sol ou sur les branches, des offrandes pour la Déesse-Mère. Elle n’avait plus que peu de temps avant d’arriver au sanctuaire, et elle se trouvait particulièrement distraite depuis qu’elle avait croisé le chemin des sarriettes. Elle pensa qu’elle aurait pu en faucher quelques rameaux fleuris, mais la jeune femme avait préféré laisser les arbustes intacts. Si les fées avaient essaimé si proche des bois, c’est qu’il y avait une raison à cela. Elle s’enfonça entre les arbres. Sur son passage, elle ne put s’empêcher de goûter leur écorce des mains. Elle glissait ses ongles dans les crevasses des chênes imposants, passait sa paume à plat sur l’enveloppe presque soyeuse des plus jeunes, suivait de son index, doucement, les stries qui parcouraient la surface des érables. Le bruissement du vent tiède dans les feuilles lui rappelait les draps qu’elle avait partagés avec ses amants. La forêt enivrait tous ses sens.

Lorsqu’elle parvint à la rivière qui marquait la frontière du sanctuaire, elle savoura les frôlements de l’eau glacée sur la plante de ses pieds nus. Elle joua quelques instants avec l’onde descendue de la montagne, s’approchant juste assez pour que l’écume lui mouchette la cheville. Elle traversa ensuite le cours, avec habitude et agilité, en marchant sur les gros galets plats couchés au fond de la rivière. Elle frissonna de délice quand le ru chatouilla ses mollets. Sous la surface, l’eau caressait les cous de ses pieds avec l’insistance d’une amante. Si ses premières traversées s’étaient soldées souvent par une glissée dans le courant, elle connaissait à présent le gué aussi bien que le grain d’une peau aimée. Elle prit appui sur l’autre berge, puis passa la lisière du bois. La clairière l’accueillit. Peuplée d’arbrisseaux et de buissons, elle baignait toute entière dans la chaleur de l’été. En son centre, un modeste noisetier trônait. Ni très haut, ni très ancien, pourtant sacré. Les autres sorcières du convent chuchotaient que la dryade de l’arbre avait été assassinée, et que la Déesse était intervenue pour qu’il ne meure pas à son tour. Depuis lors, et pour les ans à venir, il était devenu le centre du sanctuaire et accueillait offrandes et prières autour de lui.

La sorcière s’approcha de l’arbre-veuf. Le soleil brûlait au-dessus de la clairière et sur la peau de ses bras nus. Elle avait chaud. À l’ombre du noisetier, elle ferma les paupières et s’excusa auprès de la déesse d’avoir été étourdie par les plaisirs discrets de la forêt, écho sublime à ceux, moins discrets, qu’avait connu sa chair de femme.

– Pardonne-moi, déesse. Je n’ai aucun cadeau pour te célébrer aujourd’hui. Les fleurs de sarriettes m’ont rappelé trop de souvenirs, que la chaleur et la rivière ont tour à tour… embrasés et détrempés.

Elle partit d’un rire clair. Les éclats fugaces d’un millier d’étreintes lui caressaient la peau. Alors que ses sens s’inclinaient de plus en plus vers une humeur lascive, elle surprit ses doigts à effleurer l’intérieur de ses bras.

– Regarde-moi, déesse. Tous ces corps qui me hantent et me tourmentent dans mes nuits secrètes, que pour la plupart je ne lécherai plus jamais, les voici. Ils m’habitent en plein jour, me susurrent les souvenirs dont ils sont les auteurs. Ils me submergent.
Elle fit remonter sa main le long de sa cuisse, sous sa jupe. De l’autre, elle massait doucement son sein droit à travers l’étoffe du chemisier qu’elle portait. Son souffle accéléra un peu. Dans son ventre, un fourmillement pressant s’accentuait chaque fois qu’elle expirait. Derrière ses yeux clos défilèrent les visages de ses amants. Leurs parfums, leurs goûts, leurs voix, leurs manières brusques et tendres, leurs sexes dressés pour elle. Il y avait ce grand chevalier aux doigts si longs. Son cou avait l’odeur de la grâce, son corps en avait la saveur. Elle adorait caresser ses boucles brunes en le laissant s’occuper de ses seins. Elle adorait le couvrir de salive, de marques de dents, elle adorait qu’il se laisse faire. Une fois débarrassé des oripeaux de sa haute naissance, il lui offrait ses fesses en gémissant. Il y avait ce jeune apprenti si sûr de lui, atteint de vampirisme, à la peau si froide et aux sourires si rares, mais dont les yeux brûlaient d’un désir qu’elle n’avait connu chez aucun être vif. Il devait avoir tellement peur de la flamme du bûcher qu’il tentait d’égaler son ardeur chaque fois qu’il était dans une femme, comme pour conjurer la terreur d’être pris. Elle se souvenait de la force terrible avec laquelle il la tenait, clouait ses deux poignets au-dessus d’elle, d’une poigne glacée, avant de la baiser jusqu’au fond de l’âme. Il y avait le Drac farceur au parfum de rivière dont elle s’était amourachée. Mutin et cruel. Son corps fluet et presque féminin, qu’il laissait toujours toucher trop peu, avait longtemps affolé ses sens. Il n’avait eu de cesse de la frustrer en effleurant les lèvres de son sexe trempé d’un doigt espiègle. Puis il était devenu invisible, et s’était donné tout entier à elle… jusqu’à ce qu’il disparaisse à jamais, la laissant en nage et en feu au milieu de ses draps. Juste avant qu’elle ne jouisse tout à fait. Il y avait le chasseur aux bras puissants, aux yeux d’elfe, assez vieux pour la rassurer en secret, assez fort pour la soulever et la prendre contre un arbre. Elle sentait encore sa barbe lui chatouiller l’intérieur des cuisses quand il l’embrassait entre les jambes. Elle sentait encore les muscles puissants de son dos rouler sous ses paumes quand elle caressait ses tatouages.

Exactement comme elle caressait l’intérieur de ses cuisses en ce moment même. La chaleur implacable qui pesait sur la clairière achevait de lui faire bouillir le sang. Elle remonta doucement vers ses lèvres, puis commença à frotter avec lenteur le bouton d’amour qui les surplombait. De sa poitrine montait quelques gémissements qu’elle contenait entre ses dents. Elle était en sueur. L’intérieur de ses jambes était trempé. La voix de son loup lui revint en mémoire :

– J’aime laper ta peau quand tu transpires.

Aujourd’hui, elle se souvenait de lui plus que des autres. Parmi la mosaïque vertigineuse de visages et de souffles, de mains et de bouches, de verges et de souvenirs, c’est vers son loup qu’elle était irrémédiablement attirée.

– J’aime qu’elle brille comme ça, je pourrais goûter ta sueur pendant des heures, jusqu’à ce que je cède, que je te dévore, vive et hurlante de plaisir.

De leurs dernières retrouvailles chez elle, son odeur lui revint en premier. Elle se revoyait, sur le seuil de sa cabane, l’embrasser à pleine bouche. Déjà leurs mains empressées cherchaient à toucher les corps sous les vêtements. Elle avait laissé ses seins à la merci de ses caresses avides avant de le repousser en riant.

– Tant de hâte ! Ne veux-tu pas que nous échangions quelques nouvelles avant de nous jeter l’un sur l’autre ?

En guise de réponse, il lui avait décoché un sourire insolent et s’était approché d’elle. Il savait qu’elle ne se refuserait pas. Son regard fauve la dévisageait avec la gloutonnerie d’un feu de forêt. Sa crinière sombre et revêche lui faisait comme une couronne de ténèbres indomptées. Son prince prédateur. Le parfum animal qui se dégageait de lui déchaînait les fantasmes de la jeune sorcière. Une colonne de feu s’érigea dans son ventre lorsqu’il la prit contre son torse pour lui donner un baiser si vorace qu’ils en oublièrent tous deux de respirer. Ils se dévoraient des mains avec tant de ferveur qu’on eut dit qu’ils faisaient l’amour en se touchant seulement. Lorsque leurs lèvres se séparèrent, humides de leurs deux salives, ils reprirent leur souffle à l’unisson. Elle se gorgea de son parfum jusqu’à en être rassasiée. Ils se donnèrent des coups de langue au visage, claquèrent des dents, feulèrent comme des chats. Éprouvèrent leurs crocs sur les pommettes et la peau du cou.

– Je t’aime.
– Je t’aime.
– Tu m’as manqué.
– J’ai envie de toi.

Ils voulurent se débarrasser de leurs vêtements si précipitamment qu’ils durent s’y reprendre. Cela les fit rire. Ils finirent par se jeter sur le petit lit, à moitié habillés. Il ouvrit son chemisier et lui mordit les seins, gentiment, jusqu’à ce qu’elle crie grâce. Elle défit les dernières attaches de sa jupe puis releva les jambes contre sa poitrine, sans pudeur. Elle le voulait tellement qu’elle sentait son sexe pulser.

– Baise-moi. Fort, lui avait-elle dit d’une voix essoufflée.

Il l’avait considérée un instant, presque surpris de la découvrir si avide de lui. Ensuite, il la fit attendre, contemplant sa nudité offerte d’un œil provoquant. L’attente transforma le désir de la sorcière en besoin d’affamée.

– Baise-moi, avait-elle supplié.

Il s’était penché sur elle, l’avait embrassée doucement, et la prit si fort qu’elle en cria de surprise. Elle sentit le sexe dur de son compagnon glisser jusqu’au fond de son ventre. Elle l’enserra de ses jambes, s’agrippa à son cou, saisit ses cheveux, plaqua son visage contre elle. La cabane, les murs et le temps semblèrent se contracter au rythme de son cœur affolé. Les serpes suspendues, l’âtre froid, le lit défait, les étagères chargées de volumes, les bocaux d’angélique et le reste de la réalité se précipitaient dans un tourbillon d’oubli. N’existaient plus que le plaisir pur, la course effrénée du sang sous les peaux amoureuses, le feu des regards, les cris, le choc des corps chéris, l’odeur du sexe et de la salive qui se mélange. Son parfum de loup. Bouche à bouche, unis par les entrailles, ils firent l’amour jusqu’à s’épuiser l’un et l’autre.
Alors, seulement, ils s’étaient reposés.

– Tout va bien ?
– Prends-moi dans tes bras.
– Voilà. Tout va bien ?
– Oui, bien sûr.

Dans la clairière, la sorcière jouit une première fois. Elle avait rarement atteint l’orgasme aussi vite lorsqu’elle était seule. Le souvenir de son amant loup lui collait à la peau, à l’intérieur des cuisses, sur les fesses et le dos. Le soleil continuait sa course sur le bleu du ciel, de plus en plus haut. La chaleur lui donnait envie d’être nue, pour que sa peau boive la lumière, pour sentir l’herbe sur ses jambes. Elle retira son chemisier.

– Déesse… Comme j’aime t’honorer de mes prières. Je te remercie de tes dons, je te remercie.

La jeune sorcière s’approcha du noisetier endeuillé et, tout en continuant de se toucher un peu, elle caressa ses branches basses. Le parfum du bois triste flottait dans l’air. Sa poitrine effleurait l’écorce.

– Est-il vrai que ta dryade est morte ? Lui chuchota-t-elle.

Elle écouta la réponse. Les mots silencieux des arbres parcouraient les racines sous le sol, remontaient par le tronc. Ils étaient durs à entendre. Elle vit une femme, nue et splendide, pâle comme l’hiver, étendue sur un chemin, toute de rouge salie. Ses cheveux étaient couleur de feuilles. Un grand chagrin pesa sur le cœur de la sorcière. Pour qui savait l’entendre, une mélancolie secrète étouffait la clairière ensoleillée.

De son doigt, elle traçait des petits cercles autour de son clitoris. Chaque fois qu’elle se risquait à passer dessus, une décharge lui traversait les jambes et le ventre, jusqu’à sa poitrine et sa gorge d’où jaillissait un soupir. Elle approcha sa bouche du noisetier.

– Elle était belle, murmura-t-elle. Je sais qu’elle te manque.
La sorcière déposa un baiser sur le nœud d’une branche.
– Laisse-moi te distraire de ta peine.

Elle glissa contre le tronc, s’adossa à son pied, s’asseyant entre les racines. Elle câlinait d’une main l’écorce épaisse de l’arbre-veuf, jouant avec les fissures et les écailles striées du bois. De l’autre, elle retroussa sa jupe pour mieux écarter les jambes et les étendre. Elle accentua la pression sur son sexe, glissa quelques doigts au fond d’elle, s’amusa autour de son petit trou. Ses yeux se fermèrent. Elle faisait partie du tout. Elle entendait la rivière au-delà de l’orée, le chant discret des oiseaux, du vent et des feuilles. Les odeurs de l’eau et de la terre l’entouraient. Sous sa paume, elle sentait l’arbre consentir à ses caresses.
Ses pensées revinrent au loup. Le souvenir de son amant aux yeux fauve embrasa les ténèbres derrière ses paupières. Elle le revit étendu sur elle, en cette fin d’après-midi d’été, sa bouche toute occupée à lui plaire. Elle ne se lassait jamais du spectacle de sa langue affairée, qui traçait un alphabet de plaisir sur le galbe de ses seins, autour de ses mamelons dressés, dans le creux de sa poitrine, sur l’arrondi léger de son ventre. Son visage dur, auréolé de mèches noires, était si serein...

Ils continuèrent de s’embrasser, de jouer avec leurs langues et leurs dents. Elle le griffait, il la mordait, elle le mordait, il souriait. Elle compta ses cicatrices, vieilles et neuves. Il la mit sur le ventre et la pénétra doucement, pour qu’elle sente chaque mouvement au fond d’elle. Elle revint sur lui pour le chevaucher un peu, puis se pelotonna sur son torse comme un chaton. Il lui caressait les cheveux. Ils recommencèrent à jouer, et sa queue durcissait à nouveau contre les jambes et le ventre de la sorcière. La vie, la violence et la tendresse courraient sous leurs peaux. Elle s’aventura vers les fesses de son homme, mais il bloqua son poignet d’une main vive. Elle lui sourit avec malice. Il savait qu’elle en rêvait, mais il n’était pas prêt à sauter le pas. En représailles, il la bascula sur le dos et recommença à la baiser. Elle remonta les genoux par réflexe, excitée par les automatismes quasi-animaux qui naissaient entre eux. Elle cambra le dos, et elle l’aida à glisser jusqu’au plus profond d’elle.

Ils firent l’amour jusqu’à ce que le soleil décline. Le crépuscule se déversait par l’unique fenêtre de la petite masure, sur le lit et leurs corps essoufflés. Entre deux baisers, il l’arrêta, et malgré le désir intact qui couvait encore au fond de ses iris, il lui dit :

– Je dois partir. Tu sais.
– La Lune est ronde cette nuit… confirma-t-elle, déçue et songeuse.

Il l’embrassa sur le front et s’assit au bord du lit. La sorcière sentit un manque brutal, avant-goût de la séparation imminente. Elle ravala sa frustration et sa mélancolie lorsque, soudain, une idée germa en elle. Une idée prohibée, qu’elle n’avait pas le droit de formuler, une suggestion indécente, interdite. Irrésistible. Dans son ventre, l’angoisse et le feu se disputaient. En tailleur, elle frottait sa chatte contre son talon, toujours rongée par le désir. Elle voulait qu’il reste. Elle voulait qu’il la remplisse. Elle crut un instant qu’elle n’oserait pas. Il avait déjà remis ses braies, bouclé sa ceinture, chaussé ses bottes. Finalement, la brûlure de sa chair la fit passer à l’acte avant qu’elle n’en prenne conscience.

Elle se pressa contre lui, frottant la pointe de ses seins contre sa peau balafrée. Elle le cajola, lui lécha la nuque, l’embrassa au creux du cou. Il se laissait faire, savourant ce qu’il prenait pour quelques dernières voluptés dont il emporterait le souvenir au fond de son exil nocturne. Il s’apprêtait à interrompre ces charmantes intentions avant que l’excitation ne soit trop grande, mais elle le coupa. Les affres déchaînées d’une passion inouïe fécondaient son esprit pour faire naître des images interdites. Soudain, les mots qui brûlaient au fond d’elle franchirent ses lèvres.

– Je veux que tu restes avec moi cette nuit. Je veux continuer l’amour avec toi. Même si tu deviens loup.

Il ficha son regard dans le sien. Une tension terrible s’y lisait.

Elle le soutint.

La sorcière sentait qu’elle tremblait un peu. Fébrile, elle lui caressait le visage, le prit dans ses mains. Maintenant que les mots étaient prononcés, l’ampleur de son propre désir, attisé par le tabou, lui donnait le vertige. Elle se sentait ivre. Elle se raccrochait au regard de son amant pour conjurer la peur. Il dut comprendre ce qui l’animait, car ses yeux changèrent. D’interdite, son expression devint ardente, comme si quelque chose de sombre et de secret était remonté du fond de son cœur. À cet instant, elle comprit que la tentation de l’impensable était trop forte, que rien ne pouvait plus éteindre le feu obscur qui couvait entre eux.

Lorsque la nuit tomba, il lui murmura de ne pas avoir peur des cris du loup. Il était sorti dans la brunante, et elle avait laissé sa porte ouverte. Elle attendit sagement la fin de la métamorphose. Deux doigts en elle, elle haletait en imaginant la bête qu’elle allait laisser pénétrer en son corps. Les loups-garous étaient des êtres sauvages aux appétits dangereux. Persécutés, ils vivaient dans l’isolement autant pour échapper aux chasseurs que pour préserver leurs semblables humains de leurs pulsions les plus farouches. Mêler la passion érotique aux instincts sanguinaires d’un loup était déraisonnable. Cette nuit-là, cependant, la soif qu’ils avaient chacun de l’autre dépassa leur raison.

Il parut devant elle, et la peur ancestrale que l’on ressent face à un prédateur la frappa d’abord au creux des tripes. Puis, lorsqu’elle reconnut la couleur de son pelage, l’orage de ses yeux, lorsqu’elle reconnut son musc qui lui affolait les sangs... la peur se changea en une flamme rapace et impatiente : une fournaise couvait au fond de son ventre, de son sexe, sous la peau de la jeune sorcière.

Il était beaucoup plus grand que sous sa forme humaine. Ses épaules voûtées, comme ramassées en l’attente d’un bond, frôlaient le plafond de la petite maison. Ses membres et son torse s’étaient élargis dans des proportions monstrueuses. Une énergie bestiale semblait courir sous la fourrure sombre qui couvrait ses muscles de fauve. Ses crocs luisaient de Lune.

Elle haletait toujours. Nue dans le noir, au plus profond de la caverne secrète de ses désirs cachés, la sorcière goûta le bout de ses doigts trempés. Son désir abondant avait la saveur de l’interdit.

– Viens, lui intima-t-elle, à bout de souffle. Cette nuit, je suis à toi.

Elle se retourna et s’offrit, à quatre pattes, les fesses dressés vers le monstre. En l’entendant s’approcher derrière elle, un pas de prédateur après l’autre, en sentant son odeur qui enveloppait ses sens, elle se cambra de plus belle. Respira plus fort. Il venait à elle, lentement. Chaque instant suspendu embrasait un peu plus son ventre. Elle l’attendait. Offerte dans le noir, humide et ouverte, elle l’attendait. Elle l’attendait.

– Viens ! Je suis ta proie, je suis ta proie, prends-moi, déchire-moi.

Un grondement terrible monta de la poitrine du loup. Il s’immobilisa derrière-elle et elle sentit son souffle brûlant sur la peau de son dos, couverte de frissons et de sueur. Son sexe mouillé battait la mesure de son désir par des pulsations délicieuses. Le musc puissant qui se dégageait de lui brûlait son âme. Frustration, attente. Pulse. Attente. Elle poussa un long gémissement, cherchant le sexe du loup à tâtons dans le noir, le bras tendu derrière-elle.

– Prends-moi ! cria-t-elle, suppliante.

Elle le trouva. Il était dur comme un chêne, et beaucoup plus large que lorsqu’il était encore un homme. Elle se pétrifia, proie surprise. Sa main le branla un peu, s’habitua à la taille du membre. L’une de ses griffes la saisit par l’épaule, frôla sa gorge qui palpitait. Il se pencha sur elle et lapa la sueur qui perlait le long de son dos. Une torpeur exquise s’empara de ses muscles, de ses membres, de ses pensées. Elle s’immobilisa, en proie à ses instincts. La cyprine coulait sur les cuisses de la sorcière. Elle le sentit avancer les hanches, mais elle le retint doucement. Sa chatte la brûlait…

– Ne va pas casser ta petite amoureuse, mon tout beau...

Il était hors de question qu’ils ne profitent pas de cette nuit interdite. Son sang était de lave. Elle se dégagea, se frotta un peu contre ses hanches et son sexe dressé, puis se mit trois doigts dans la bouche. Elle utilisa sa salive, qu’elle mélangea à la mouille qui coulait de sa fente. Elle étala le tout autour de son petit trou serré, avec lequel elle commença à jouer. Un doigt. Deux doigts. Elle se préparait. Le loup en tension la regardait faire, comme ensorcelé. Cajoleuse, elle blottit son cul contre sa queue pour l’inviter.

– Viens plutôt ici… Il paraît que c’est par là que les sorcières le préfèrent…

Elle sourit et le guida en elle. Elle poussa contre son gland, énorme et gonflé, jusqu’à ce qu’elle  s’écarte autour de lui. Doucement, elle l’avala par derrière. Elle s’empala, pouce par pouce, sur l’énorme queue de son amant. Cri soulagé. Elle le prit en entier dans son ventre, jusqu’à la garde. Elle ne s’était jamais sentie aussi pleine d’un homme. Jamais ainsi habitée. Elle commença à bouger avec prudence. À chaque mouvement, elle avait la sensation d’être prête à se rompre.

À chaque fois qu’il revenait au fond d’elle... Elle poussait un long cri... et il grondait un peu plus fort.

Le loup demeurait immobile, la laissant à son propre rythme, mais elle percevait chez son compagnon des tensions qu’il contenait, pour l’instant, avec violence.

La sorcière finit par se laisser faire. La bête se pencha un peu plus sur son corps offert. Il la prit en chienne. Comme une louve. Profond. Fort. Vite. Tous deux haletaient, les grognements se mêlaient aux cris, l’extase à la faim, la salive à la sueur.
Elle se voyait, ravagée d’amour, ses pensées balayées par une marée ardente, ne laissant d’elle qu’un champ de ruines et de plaisirs. Dans la nuit, elle explorait sa chair comme pour la première fois. En cette communion primale, elle redevint l’animal qui criait, gémissait, couinait, assujettie à la nature, esclave de la Terre. Esclave de la Terre.

Le temps explosa, le réel cessa au-delà des frontières de leurs deux corps. L’absolu fut soudain à portée de cri. Son visage enfoui dans les draps souillés de salive, de sueur et d’elle-même, elle hurlait ses orgasmes à la nuit, à la Lune pleine et ronde, à son amant maudit et au loup qui la possédait. Elle crut se perdre. Sa conscience n’était plus que sens, toucher dans le noir, chair, qui, pulse, fourrure, feu partout, jouissance. ! Son sperme chaud et épais sur le dos, qui coule en filet jusqu’à sa nuque, qui se perd dans ses cheveux… Son odeur, partout, dans ses draps, dans sa maison. Lentement, la chaleur de son amant, la douceur de sa fourrure, le cycle profond et puissant de sa respiration la firent revenir à elle. Le loup s’était endormi et l’avait lovée contre lui. Amoureuse, encore tremblante des extases que son ami lui avait offertes, elle avait tenté de le réveiller par de gentils miaulements et des coups de langue. Finalement, le repos l’avait étreinte elle aussi.

La sorcière jouit encore, et sa prière vibra dans la clairière. Elle s’était redressée, accroupie contre l’arbre. Sous ses mains, l’écorce résonnait d’une tendre gratitude. Elle enserra le tronc contre sa poitrine essoufflée et ferma les yeux. Elle resta ainsi.

Après une longue étreinte, elle se redressa, s’épousseta et regarda les nues, respira le vent. L’après-midi tirait vers sa fin, une tiédeur câline avait remplacé la chaleur. Les adieux avec son amant végétal étaient difficiles, mais elle devait retourner chez elle. Elle eut une pensée triste pour la fée assassinée. Elle lui avait fait penser à sa première amour.

Les yeux pleins de larmes et de sourires, elle revint vers la rivière.

Débrief :
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
« Modifié: 09 janvier 2019 à 21:53:50 par Aube »

Hors ligne kokox

  • Grand Encrier Cosmique
  • Messages: 1 492
Re : Le loup et l'arbre-veuf [!Porno!]
« Réponse #1 le: 07 janvier 2019 à 14:46:56 »
Hello Aube,

Très bien écrit !
Très bien rythmé !
Clair comme de l'eau de roche !
Diablement efficace !
Singulier !
Perrault aux oubliettes !
Grimm 2.0 !
Une révolution dans la psyché !
Un manque évident dans "La psychologie des contes de fées" de Bruno Bettelheim !
Un rêve que j'aurais adoré faire !
Je n'ai qu'un chiffre à dire : 10/10 ! :) :) :)


Bien à toi



Hors ligne Gladio

  • Plumelette
  • Messages: 17
  • Toujours travailler et avancer !
Re : Le loup et l'arbre-veuf [!Porno!]
« Réponse #2 le: 07 janvier 2019 à 18:34:45 »
Toujours regarder le titre ça ma servie de leçon !
Mais je dis pas que ton texte était nul mais la prochaine fois que je fasse attention :o :o
« Modifié: 07 janvier 2019 à 18:36:22 par Gladio »

Verasoie

  • Invité
Re : Le loup et l'arbre-veuf [!Porno!]
« Réponse #3 le: 07 janvier 2019 à 23:05:14 »
Citer
La jeune sorcière effleura les pétales des sarriettes qui poussaient entre les tâches de soleil.

Taches
(ça par exemple c'est typiquement le genre de fautes que l'accent vosgien aide à ne pas faire. Parce que task c'est vraiment prononcé tâââââche)

Citer
De l’autre, elle pétrissait doucement son sein droit

pour moi pétrir doucement c'est de l'ordre de l'oxymore
(j'imagine vraiment la boulangère et ses miches quoi)

Citer
Une fois débarrassé des oripeaux de sa haute naissance, il lui offrait son cul en gémissant.

Pas dérangée par le terme de cul en soi, mais il détonne trop avec le niveau de langage du paragraphe je trouve

Citer
jusqu’à ce qu’il disparaisse à jamais, la laissant en nage et en feu au milieu de ses draps. Juste avant qu’elle ne jouisse tout à fait.

hahaha MAIS QUEL GROS CON CE DRAC
Ce paragraphe marche plutôt bien je trouve !

Citer
puis commença à frotter avec lenteur le bouton d’amour qui les surplombait.

J'me rappelle juste du moment où tu cherchais le terme adéquat hihi
Par contre j'ai du mal à l'imaginer debout pour cette besogne...

Citer
– J’aime laper ta peau quand tu transpires.

Coucou toi  8|

Interlude de milieu de lecture : je trouve ça vachement cool à lire parce que 1. ça me repose de pu être dans la position de "aaaaah j'ai peur que ce soit trop cringy au secours bon ok lisez" et 2. cette expérience de lectrice-de-porno-de-quelqu'un-que-je-connais m'aide bien à voir que le lecteur fait facilement la diff entre narrateur/persos et auteur et j'pense que ça me soulage pas mal (malgré les retours qu'il y a eu sur mon nano) dans l'idée de continuer sur cette lancée.
(2019 l'année des écrits de popotin)

Citer
Ils voulurent se débarrasser de leurs vêtements si précipitamment qu’ils durent s’y reprendre. Cela les fit rire. Ils finirent par se jeter sur le petit lit, à moitié habillés.

Ah punaise j'croyais qu'on était dans la forêt moi :/ j'avais pas capté que c'était un flashback. Il y a un souci au moment où on l'annonce (parce que çam'avait mis le doute mais je croyais qu'on était quand même pas dans un flashback), ou alors sur les temps qui sont utilisés.

Citer
Dans la clairière, la sorcière jouit une première fois. Elle avait rarement atteint l’orgasme aussi vite lorsqu’elle était seule.

Ah mais la réplique du loup je croyais qu'elle était réelle et pas flashback, qu'il était là dans la clairière... >_o Y'a vraiment un manque de clarté à ce moment-là ^ ^'

Citer
– Déesse… Comme j’aime t’honorer de mes prières. Je te remercie de tes dons, je te remercie.

Wesh c'est cool comme culte on s'inscrit où ? haha

Citer
glissa quelques doigts au fond d’elle, s’amusa autour de son petit trou.

Pas fan de "petit trou"

Citer
eux doigts en elle, elle haletait en imaginant la bête qu’elle allait laissée pénétrer en son corps.

laisser

Citer
Sa chatte était toute fatiguée…

– Ne va pas casser ta petite amoureuse, mon tout beau...

Alors "mon tout beau" je dis NON :mrgreen:
Et "toute fatiguée" je pense pas que ce soit le meilleur terme



Baaaaah franchement ça va ! '.'

J'ai trouvé le tout début un peu verbeux et j'étais un peu en mode "... tout ce vocabulaire de l'excitation est-il nécessaire ?" quand la sorcière se promène dans la forêt en mode début de flirt, ouloulou les sensations sur ma peau etc, mais en même temps, bah, on lit une nouvelle porno alors pourquoi s'en priver. :mrgreen:

Le paragraphe que j'ai relevé sur ses amants est vraiment cool. La première scène avec le loup est cool. La deuxième aussi. L'entre-deux scènes je pense que c'est mon passage préféré, j'me suis vraiment retrouvée dans la position de l'observateur extérieur qui est en mode "ouhh alors comment ça va se goupiller tout ça"  8|  "alors comme ça elle est plus grosse hein ? mhmh"  8| et être dans le point de vue de la sorcière qui se dit "han j'ai eu une idée interdite et je kiffe" rend le truc vraiment sympa je trouve ! C'est là que se trouve l'intérêt ! : D

En termes de réceptivité personnelle à l'énergie sexuelle du texte (LOL oui je me sens obligée de faire des périphrases t'sais) j'ai pas été particulièrement émoustillée (quelques frissons quand même j'admets) mais je pense qu'il y a beaucoup de facteurs en jeu (et en première ligne le fait que je l'ai pas lu dans le but de m'exciter xD). En tous les cas j'ai bien kiffé la lecture, vraiment.

Par contre (mais je sais pas si la suite des coms est vraiment le lieu pour ce débat), je vois pas le mal à l'hétéro centrisme sur un texte donné (on a affaire qu'à deux persos et ils ont le droit d'être hétéros quoi ; pour moi c'est pas ça l'hétérocentrisme) et j'ai pas vu de sexisme :B

Aube

  • Invité
Re : Le loup et l'arbre-veuf [!Porno!]
« Réponse #4 le: 09 janvier 2019 à 21:52:41 »
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Hello Aube,

Très bien écrit !
Très bien rythmé !
Clair comme de l'eau de roche !
Diablement efficace !
Singulier !
Perrault aux oubliettes !
Grimm 2.0 !
Une révolution dans la psyché !
Un manque évident dans "La psychologie des contes de fées" de Bruno Bettelheim !
Un rêve que j'aurais adoré faire !
Je n'ai qu'un chiffre à dire : 10/10 ! :) :) :)


Bien à toi

Hey kokox !

Merci de ton enthousiasme haha ^^

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Toujours regarder le titre ça ma servie de leçon !
Mais je dis pas que ton texte était nul mais la prochaine fois que je fasse attention :o :o

Misère.

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Taches
(ça par exemple c'est typiquement le genre de fautes que l'accent vosgien aide à ne pas faire. Parce que task c'est vraiment prononcé tâââââche)
u_u faute première ligne, pour le professionnalisme on repassera.


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pour moi pétrir doucement c'est de l'ordre de l'oxymore
(j'imagine vraiment la boulangère et ses miches quoi)
Ah oui, comme sur ce blog dont tu m'avais parlé.

uuuuuuuuh... masser.

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Pas dérangée par le terme de cul en soi, mais il détonne trop avec le niveau de langage du paragraphe je trouve
C'est la deuxième fois qu'on me le dit. Je mets "fesses" haha.

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J'me rappelle juste du moment où tu cherchais le terme adéquat hihi
Par contre j'ai du mal à l'imaginer debout pour cette besogne...

Ah oui ? (air ingénu)
Mais euh.......... on peut pas se branler debout quand on a un clitoris ???
(quelqu'un peut m'expliquer en mp ? xD)


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Interlude de milieu de lecture : je trouve ça vachement cool à lire parce que 1. ça me repose de pu être dans la position de "aaaaah j'ai peur que ce soit trop cringy au secours bon ok lisez" et 2. cette expérience de lectrice-de-porno-de-quelqu'un-que-je-connais m'aide bien à voir que le lecteur fait facilement la diff entre narrateur/persos et auteur et j'pense que ça me soulage pas mal (malgré les retours qu'il y a eu sur mon nano) dans l'idée de continuer sur cette lancée.

Ouiiiii ! Moi je vais me tourner vers des trucs moins vulgaires je pense, mais ça m'intéresse aussi de poursuivre... sans pour autant en faire mon filon principal haha.


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    Ils voulurent se débarrasser de leurs vêtements si précipitamment qu’ils durent s’y reprendre. Cela les fit rire. Ils finirent par se jeter sur le petit lit, à moitié habillés.


Ah punaise j'croyais qu'on était dans la forêt moi :/ j'avais pas capté que c'était un flashback. Il y a un souci au moment où on l'annonce (parce que çam'avait mis le doute mais je croyais qu'on était quand même pas dans un flashback), ou alors sur les temps qui sont utilisés.

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    Dans la clairière, la sorcière jouit une première fois. Elle avait rarement atteint l’orgasme aussi vite lorsqu’elle était seule.


Ah mais la réplique du loup je croyais qu'elle était réelle et pas flashback, qu'il était là dans la clairière... >_o Y'a vraiment un manque de clarté à ce moment-là ^ ^'

Ok, il est urgent de clarifier ce flashback... Je pense que dans les premières versions c'était explicite mais que suite aux réécritures c'était tellement considéré comme acquis que j'ai négligé la transition. Totalement.

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Alors "mon tout beau" je dis NON :mrgreen:
 

Je sais. Je l'ai subi. Je devais l'écrire pour exorciser.

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Et "toute fatiguée" je pense pas que ce soit le meilleur terme

C'est la deuxième fois qu'on me le dit ça aussi.

Ouiiiiiii merci pour le commentaire haha xD eh ben. Content que ça t'ait plu. Désolé d'avoir foiré le flashback. Bon. C'était marrant.

PS : tu mettrais quoi à la place de "petit trou" ? "Anus" ça fait genre... médical nan ?

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Re : Re : Le loup et l'arbre-veuf [!Porno!]
« Réponse #5 le: 09 janvier 2019 à 22:28:21 »
PS : tu mettrais quoi à la place de "petit trou" ? "Anus" ça fait genre... médical nan ?
Par habitude, j'ai pas mal de propositions alternatives... Mais peut-être en MP ?  :-¬?
"Tous ceux qui survenaient et n'étaient pas moi-même
Amenaient un à un les morceaux de moi-même". Apollinaire

Aube

  • Invité
Re : Le loup et l'arbre-veuf [!Porno!]
« Réponse #6 le: 09 janvier 2019 à 22:30:44 »
 :D :D :D

Volontiers

Hors ligne gage

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Re : Le loup et l'arbre-veuf [!Porno!]
« Réponse #7 le: 09 janvier 2019 à 22:34:07 »
Monsieur est curieux ?!!  :D

par contre sois patient, pas sûr que j'aie le temps tout de suite, je travaille cette nuit.
"Tous ceux qui survenaient et n'étaient pas moi-même
Amenaient un à un les morceaux de moi-même". Apollinaire

Verasoie

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Re : Le loup et l'arbre-veuf [!Porno!]
« Réponse #8 le: 09 janvier 2019 à 23:17:13 »
D'où on peut pas tous profiter de cet enrichissement sémantique wesh ?  :mrgreen:

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Ah oui ? (air ingénu)
Mais euh.......... on peut pas se branler debout quand on a un clitoris ???
(quelqu'un peut m'expliquer en mp ? xD)

Du coup comme dit en MP c'était plutôt pour des raisons de confort que je trouvais ça plus surprenant que s'allonger dans la mousse !


Hors ligne Loïc

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Re : Le loup et l'arbre-veuf [!Porno!]
« Réponse #9 le: 13 janvier 2019 à 23:32:44 »
Plop.
Sûr que c'est un texte parfait pour un dimanche soir à 23h.

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me susurrent les souvenirs dont ils sont les auteurs.

me susurrent des souvenirs ?

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Leurs parfums, leurs goûts, leurs voix, leurs manières brusques et tendres, leurs sexes dressés pour elle.

L'effet de euh, l'accélération (vers le sexe) est pas mal ici je trouve

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Mutin et cruel.

je suis pas très convaincu par la façon dont les adjectifs sont placés ici, entre deux points.

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Puis il était devenu invisible, et s’était donné tout entier à elle… jusqu’à ce qu’il disparaisse à jamais, la laissant en nage et en feu au milieu de ses draps. Juste avant qu’elle ne jouisse tout à fait.

La ponctuation ici m'a sorti de ma lecture (en vrac : la première virgule, les points de suspension, le points à draps)

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Il y avait le chasseur aux bras puissants, aux yeux d’elfe, assez vieux pour la rassurer en secret, assez fort pour la soulever et la prendre contre un arbre.

Chouette phrase celle-ci

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De leurs dernières retrouvailles chez elle, son odeur lui revint en premier.

pas très bien dit, je trouve

Je suis pas encore sûr de ce que je pense de l'absence de concordance des temps dans la scène avec le loup u_u

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Elle glissa contre le tronc, s’adossa à son pied, s’asseyant entre les racines.

Tu pourrais rester au passé simple, non ?

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Il l’embrassa sur le front et s’assit au bord du lit. La sorcière sentit un manque brutal, avant-goût de la séparation imminente. Elle ravala sa frustration et sa mélancolie lorsque, soudain, une idée germa en elle. Une idée prohibée, qu’elle n’avait pas le droit de formuler, une suggestion indécente, interdite. Irrésistible. Dans son ventre, l’angoisse et le feu se disputaient. En tailleur, elle frottait sa chatte contre son talon, toujours rongée par le désir. Elle voulait qu’il reste. Elle voulait qu’il la remplisse. Elle crut un instant qu’elle n’oserait pas. Il avait déjà remis ses braies, bouclé sa ceinture, chaussé ses bottes. Finalement, la brûlure de sa chair la fit passer à l’acte avant qu’elle n’en prenne conscience.

Elle se pressa contre lui, frottant la pointe de ses seins contre sa peau balafrée. Elle le cajola, lui lécha la nuque, l’embrassa au creux du cou. Il se laissait faire, savourant ce qu’il prenait pour quelques dernières voluptés dont il emporterait le souvenir au fond de son exil nocturne. Il s’apprêtait à interrompre ces charmantes intentions avant que l’excitation ne soit trop grande, mais elle le coupa. Les affres déchaînées d’une passion inouïe fécondaient son esprit pour faire naître des images interdites. Soudain, les mots qui brûlaient au fond d’elle franchirent ses lèvres.

– Je veux que tu restes avec moi cette nuit. Je veux continuer l’amour avec toi. Même si tu deviens loup.

Super montée en tension.

J'ai bien aimé aussi. Je suis globalement d'accord avec ce qu'écrivait Verasoie aussi, du coup je vais me reposer dessus bien paresseusement.
"We think you're dumb and we hate you too"
Alestorm

"Les Grandes Histoires sont celles que l'on a déjà entendues et que l'on n'aspire qu'à réentendre.
Celles dans lesquelles on peut entrer à tout moment et s'installer à son aise."
Arundhati Roy

 


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