[100293]

Bonsoir à tous,

Je suppose que la question a déjà été posée des centaines de millier de fois. Mais je la repose quand même
Quand j'écris, je ne prévois rien à part l'idée générale du passage et l'action qui s'y déroule, je laisse faire mon imagination pour le reste.
Au lycée, lors d'écrits d'inventions , à chaque fois on me reproche de ne pas faire de brouillons. Pourtant je n'en vois pas l'utilité.

Alors vous, comment vous faites ? Brouillon, pas de brouillon, vous programmez tout ce que vous écrivez ?

[ernya]

Ben la question change quand on écrit et quand on doit rendre une rédac en classe. Pas le même temps, pas mêmes conditions.
Je ne prévois strictement rien. Pour moi tout le texte est un brouillon que je modifie peu à peu en le reprenant.
ça me parait étrange de me dire : "je mets les idées au brouillon comme pour une dissert' et après je rédige". Le plus important c'est l'écriture, moins l'idée. On peut avoir une super idée et faire un texte mal écrit et inversement.
En fait je crois que je ne saurais plus faire une rédaction. Si on me donne un temps limité, ça me stresse, ça me bride toute imagination. Et puis un texte gagne souvent à être retravaillé ou alors on fait de l'écriture automatique.

Enfin bref, tout dépend ce qu'on appelle "brouillon" en fait.

[Zacharielle]

Ton premier jet c'est un peu un brouillon, sauf que tu peux effacer tes traces - sur ordi ! Au lycée lors des écriture d'invention je faisais quand même un brouillon, parce que comme les histoires se construisent au fur et à mesure, des éléments du début peuvent ne plus coller si je trouve une idée géniale pour la chute (ce qui n'arrive pas souvent mdr).

Mais sinon, pas de plan à l'avance, ça va pas la tête ! J'ai essayé à une époque. Le fait de faire un synopsis précis a complètement cassé mon élan d'écriture. Faudrait que je reprenne un jour mais j'ai la flemme  Sinon, oui, du brouillon, des notes quand je vois un truc marrant qui pourrait me servir ou une phrase débile qui me vient (dernier exemple : "ça m'avait tout l'air d'une poêle à frire", va faire un texte avec ça mdr), du premier jet, des bribes d'idées, de chutes.  Non, je mens, j'ai fait une ébauche de "plan" pour ma dernière nouvelle dont j'ai jarreté la moitié parce que j'étais trop fatiguée hé hé hé hé. En fait c'était des tirets marquant la progression de l'action jusqu'à la fin que j'avais écrite avant (ça, par contre, ça m'arrive assez souvent). Bref, en effet, y'a déjà eu d'autres sujets sur cette question mais bon, ça fait toujours plaisir d'en rediscuter, surtout si on change de méthode en cours de route

[Ambrena]

Personnellement, si je n'ai pas mon ordi sous la main, je commence sur papier, et du coup c'est mon brouillon. Et lorsque le texte est directement tapé, j'ai parfois plusieurs versions du même récit, avec des variantes et des modifications.

En général, pour les récits courts, j'ai plein de petits papiers, où je note par exemple le résumé de la chute ou bien des éléments sur les personnages, à propos de l'intrigue ou encore sur le monde.

En revanche, la plupart de mes récits longs ont un plan, même s'il est incomplet. Je suis un peu la "méthode" de Bernard Werber à ce niveau-là: c'est le squelette de l'histoire, notamment par rapport à ce qui lie les personnages entre eux. Ensuite, rien ne m'empêche de rajouter quelques muscles imprévus là-dedans, ils colleront à l'ensemble. Et l'écriture, c'est la peau.

Il faut en revanche que je reste vigilante: par deux fois (pour La Porte de Daath, puis pour Multivers, encore que j'aie repris cette dernière il y a peu), cette manière d'établir le squelette m'a d'abord inspirée, puis complètement bloquée. Ca dépend donc de mon état d'esprit.

A noter que je ne procède pas du tout comme cela pour les cours: les plans de mes disserts et autres devoirs sotn archi précis, définis jusqu'au paragraphe.

[Minyu]

J'ai plus pour habitude de réfléchir cinq minutes pour écrire une phrase (oui je sais c'est long  ) en tentant de bien discerner ce que je veux faire comprendre au lecteur. Mais surtout, pas de plan ! J'aime écrire pour découvrir les surprises que mon esprit peut me faire ; les plans me dégoûtent presque du plaisir d'écrire, parce qu'on sait ce qu'il va se passer, et à quel moment avec exactitude. Par contre, je fais un brouillon de temps en temps... (en fait, je les fais en cours de maths  )

[Ebene Elisabeth]

Pour ma part, les brouillons et moi.... ahem. Ca fait dix mille. Au plus, de temps en temps, je fais un plan trèèèès très général du style :
- Chapitre un : Truc veut cuisiner un gâteau pour sa mère
- Chapitre deux : Truc va au marché
- Chapitre trois : Truc commence à préparer le gâteau
- Chapitre quatre : Truc rate la cuisson
- Chapitre cinq : Truc désespéré se suicide.
Mais le texte en lui-même vient tout seul, j'ai une finalité vague vers laquelle je me dirige, et c'est tout. Je ne pense pas que faire des brouillons ou ne pas en faire soit un gage de qualité littéraire : regardez Mozart qui n'a jamais fait de  brouillon de sa vie, alors que Beethoven se noyait sous ses carnets d'esquisses ! Tous deux sont géniaux, pourtant...

Ne tiens pas compte des reproches. Si tu te sens à l'aise avec cette méthode de travail ; si tu as une bonne note en français pour ton texte, avec ou sans brouillon, c'est le principal... Mais si tu as des difficultés, à défaut de faire un brouillon sur papier, essaie peut-être d'arranger tes idées et de trouver un fil conducteur. Ca pourra possiblement t'aider.