Ce texte a été écrit à l'origine par moi, en prose.
Puis a été arranger par B. Didault pour devenir une poésie, donc un grand merci à lui.
La triste lumière de la lune traverse
D’immenses vitraux poussiéreux, et déverse
Son insipide clarté sur le sol de marbre.
Là, dans cette grande salle, fort comme l'arbre,
Sur un trône glorieux, un homme de fer.
Tuer ses sombres pensées, il ne sait le faire.
Cette pénombre, de grandes folies, l'inonde :
Il est le seigneur qui envahira le monde,
Le dominera. Rêve d’être Lucifer,
Contrôler une armée, sacré roi des enfers.
Seul dans l’ombre il ne sait que pleurer, lui, le Maître :
Ce qu'il devrait être, ce qu'il aurait dû être,
Mais beaucoup plus souvent, peut-être, ce qu'il est.
Alors, il connait, assurément, ce qu’il hait.
Durant des jours, des mois puis des années, il pleure.
Son château délabré, son Empire se meurt,
Œuvre de l'eau sur le roc de la monarchie.
Hors de l’éternel changement, dans sa folie,
Ce roi déchu attend toujours, muet, figé,
Le visage abattu, le regard affligé,
Pendant que le temps s'écoule sur cette terre,
Pendant que la pluie noie ce monde de mystère.
À la prochaine, High Five