Le livre raconte le destin croisé d'un jeune russe mobilisé pour le service militaire (et voulant y échapper) et celui d'une française partie au hasard sur le transsibérien.
Au début je ne savais pas situer l'époque, et les informations distillées au fil des pages sont autant de révélations et remodelage de la toile de fond du récit, renforçant une ambiance lourde et étrange, dure aussi mais belle surtout (le sentiment hors du temps du train qui parcours les terres, les fuseaux horaires et la culture Russe profonde)
La façon dont s'entrêmelent les histoires, au delà de la barrière de la langue, est menée avec un rythme prenant. J'ai pas décroché du livre avant de l'avoir fini et il y a des accelerations qui sont juste à couper le souffle.
Alors oui, il y a peut être aprfois une légère tendance à un lyrisme "trop" ou en tout cas, répétitif, mais c'est rien du tout et ces passages restent beau alors ca ne gâche rien, du tout (le baikal bon sang). De longues phrases, très longues, et qui pourtant ne perdent aucun souffle et l'on ne s'en rend même pas compte (et ça c'est fort). Des amorces de phrases qu'on repère vite, aussi, mais qui font partie de son jeu et moi ça me va bien.
Grande, grande sensibilité.
Bref, c'était génial et certainement une des meilleures lectures que j'ai eu ces derniers temps, alors voilà, je ne connaissais pas l'auteur et je conseille (au moins celui-là), c'était bon.