Alors, pour ma part, j'ai eu recours au financement participatif dans un cadre associatif (financement camion activités collectives) et pour un projet culturel (architecture) ; et franchement, dès lors qu'un sujet s'intéresse au culturel, c'est cent fois plus dur de trouver même un euro.
À moins d'obéir à une norme institutionnelle très contraignante, les projets culturels quels qu'ils soient sont très largement sous-développés.
Donc, je préfère prévenir les uns et les autres qu'il ne faut pas rêver, un financement participatif ne pousse pas du sol.
Enfin, pour réussir un financement participatif, il faut un réseau, et surtout un réseau de confiance.
Certaines grosses entreprises qui cherchent des financements fonctionnent un peu comme à la foire : on lance un appel d'offres et on voit ce qu'il se passe... Cependant, pour un auteur (qui n'est pas une entreprise), il est vraiment très important de ne pas pratiquer ce genre de méthodes (de ne pas balancer un financement participatif sur le net comme si tout allait bien). Ce genre de méthodes de communication très agressive peut provoquer des rejets voire des contradictions.
Un réseau professionnel, c'est plutôt des personnes de confiance qui savent la démarche que l'on a et qui sont conscientes que le développement de ce projet littéraire a sa place dans un environnement de confiance. Un réseau ne balance pas son argent par les fenêtres, il participe au financement d'un projet parce qu'il sait qu'il y trouvera sa place dans la continuité des échanges.
La confiance, c'est inévitable en littérature.