[Milora]

Mon seul défi, c'est d'écrire tout les jours 365 jours sur 365, même si parfois ce n'est que quelques lignes.

Ouh la, en effet, c'est un sacré défi ! Bon courage !

Je crois qu'on ne cesse jamais d'apprendre en écrivant, c'est peut être ce qu'il y a de plus passionnant ou au contraire frustrant en ce disant que l'on ne sera jamais au bout de tout

Ah oui, c'est vrai, ça, je suis assez d'accord avec ce que tu dis

En fait, j'ai relu le fil et je m'aperçois que
-  j'ai pas changé d'avis depuis 2009
- pour préciser je dirais que les choses viennent dans cet ordre : 1) j'ai une idée 2) je commence à la rédiger 3) je m'aperçois que ce serait bien de le faire de telle façon que je n'ai pas l'habitude de traiter : un récit où les personnages n'ont pas de corps et donc je peuvent pas faire de références matérielles ; un récit où la narratrice atteinte d'Alzheimer ne comprends pas tout et oublie ce qu'elle voit ; un récit où j'ai besoin d'un cadre historique précis ; un récit impliquant un huis-clot, ce que j'ai jamais fait, etc.
Le 3) n'intervient pas forcément après le 2, c'est plutôt en même temps.
Bien sûr, je ne me dis pas "tiens, j'ai jamais écrit de huis-clot ! Si j'essayais ? Je vais chercher une histoire qui colle". Non, bien sûr. C'est plutôt que j'ai plusieurs idées d'histoires en tête, plusieurs orientations à leur donner, et je me sens plus d'attirance vers celle qui introduit quelque chose de nouveau, que je n'ai jamais essayé.

Voilà, c'était pour préciser ma pensée 2 ans après, lol.

Et je suis d'accord avec ce que disait Kailiana en 2009 :

Perso je suis plutôt dans le "il faut se dépasser sans cesse", quitte à se planter. Sinon je m'ennuierais effectivement

[lulli]

Ah ! j'aime ses questions...

Du défi ? toujours, pour tout !

Écrire est pour moi un défi de base (la dyslexie me fait faire un certain type de phrasé malhabile parfois). J'ai compris que je pouvais écrire (j'avais le droit de) grâce à Italo Calvino, "si par une nuit d'hiver un voyageur" qui appartient au mouvement OULIPO... en lisant ce livre on comprend que tout (absolument tout) est permis même un roman en "tu", même un assemblage de début de roman sans suite !

Bref, c'est lui qui m'a fait écrire en quelquessorte (je ne l'en remercierai jamais assez, mais puisqu'il est mort, c'est moins grave) et... j'adore les contraintes. Sans elle, j'écris de l’insipide. Dès que je me mets des contraintes j'écris des textes travaillés.

Par contre, les contraintes qu'on me donne ne me font pas écrire très bien (je me plie au jeu, en général le texte plait mais moi, j'aime jamais).

J'écris que des textes courts par obligation (ou limite, appelons un chat un chat) du coup les contraintes les plus ardues me sont possibles... J'écris pas des histoires le plus souvent, j'ai eu une phase où j'écrivais juste pour faire naître le dégoût chez le lecteur à l'aide de figure de style, d’allitération et d’accolement de mots... C'est ce que je préfère.

J'écris moins maintenant, mais je n'est pas le syndrome de la page blanche : une mini idée + une consigne formelle = un texte !