[Dot Quote]

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

Pour m'adresser directement à celui qui tomberait sur ce topic.
Je suis particulièrement curieux de vos avis sur la question :
Comment construisez-vous un roman ?

Plan ou au km ?
Fiches ?
Dessins ?

Quelle forme possède la structure narrative ? scénaristique ? humaine ?

Autres questions sur le sujet dont vous auriez réponse ?

DQ

[Meilhac]

Yep, c'est le débat architecte v. jardinier, en gros
Moi, plutôt jardinier. Je vois une herbe dans mon jardin qui m'a l'air jolie, alors je l'arrose, je l'arrose, et je vois bien dans quelle direction elle pousse. et puis après ben ça devient un arbre, pas forcément très équilibré, alors je taille telle branche, je coupe telle autre, je donne de l'engrais à telle autre, etc. bref, j'écris d'abord, je structure après.
mais faut faire comme on sent je crois
tu es en train d'en écrire un Dot Quote ? ça parle de quoi ? 

[Dot Quote]

hmm je suis séduit par l'idée que quand on construit sa propre maison, on est l'architecte et le jardinier simultanément... mais le distinguo est intéressant pour travailler sur la question !

Oui j'ai repris un vieux projet et le remanie selon le chemin que j'ai emprunté depuis son abandon.

Et justement, encore une fois, je me sens face à un projet d'envergure gargantuesque. Manger la substance pour régurgiter le produit est foutreusement ambitieux mais de taille.

Perso je sais plus si je suis plus architecte que jardinier, mais j'ai testé la technique suivante :

Les arbres.
J'organise ma structre de manière visuelle. Les infographies me parlent, c'est donc tout naturellement que je me sers de cet outil pour ma technique. Les paramètres scénaristiques sont ainsi organisés pour me repérer les axes précis que je souhaite aborder.
Le problème est que c'est trop gros pour moi. J'ai avancé quelque chose ces derniers jours de reprise, mais je suis pas sûr de parvenir à l'aboutissement.
D'où ma curiosité pour vos méthodes

[cyamme]

Coucou,

une réponse qui te semblera peut-être hautement insatisfaisante parce qu'elle est indirecte : c'est une question qui est pas mal revenue sur le forum, en fait. Ici tu as un exemple de sujet où la question est traitée (Loïc renvoie vers la plupart des méthodes qui ont été détaillées dans l'atelier. Si tu as la patience de lire, tu devrais trouver des réponses assez détaillées et intéressantes à ta question.

Et toi, c'est quoi ta méthode ?

[Dot Quote]

Waw, merci Cyamme, c'est cool, j'aurais jamais déniché ces topics tout seul.
Après, effectivement, mon instabilité risque de me demander du temps avant de les lire bien.

Pour ma méthode, en l'occurrence je ne saurais démêler ce qui a évolué depuis mes précédents essais, mais je peux affirmer que cette fois ci :
- je suis parti sur l'idée de construire les personnages avant l'intrigue, élaborée en fonction de leurs paramètres, histoire, etc...
- j'ai amélioré ma technique d'écriture grâce à l'utilisation optimisée du traitement de texte ; avec les styles, je peux gérer plusieurs niveau d'information... mais c'est encore hésitant.
- comme dit plus haut, m'est parvenue l'idée de construire graphiquement mon intrigue, qui me sied plutôt.

A ce stade je bloque pour aller plus loin

[Kanimp]

Pour les histoires courtes non complexes qui utilisent des personnages pas trop développé ou que je connais par cœur, je ne fais aucun plan et j’écris directement.
Autrement, je commence à utiliser des plans, sinon je m’y perds et ce même pour les histoires courtes.

Car si j’ai une vision du déroulement de l’histoire du début à la fin, les morceaux me viennent en tête au petit bonheur la chance.
De fait, cela me créé différents problème à gérer. Comme par exemple. L’action A induit l’action B qui permet l’action C. Sauf que l’action C est impérative pour que l’action A se produise.

J’utilise au moins deux documents.
La trame de l’histoire :
Elle contient les différentes scènes.
Chacune possède un titre qui la nomme et si nécessaire l’événement qui l’induit ou celui qu’elle introduit.
Ce qui permet en lisant la table des matières de repérer des anachronismes dans l’histoire.
Puis vient la description succincte de ce qui se passe dans la scène.
Ensuite, la section qui contient les points forts qui m’ont fait penser à cette scène.
Dès fois c’est un dialogue, une action, un plan plus large.
Puis vient la section points à mettre en évidence :
Conflit entre deux personnes (pas forcément ceux qui sont présent dans  scène).
Unités de mesure qui ne sont pas connues du lecteur.
Pour tels type de personnages n’utilisent pas telle ou telle chose.
Plus concrètement dans l’incident de Xhéos en cours de préparation.
Une scène ou deux sœurs parlent entre-elles. J’ai comme mise en évident, les femmes impériales n’utilisent pas de rouge à lèvres.
Donc je sais que l’une dira ne plus en utilisée car les gardes impériaux la regardaient de travers en revenant au zone impériale car cette fois-là, elle en avait reçu un stick et l’avait utilisé.

Ces mises en évidence sont importantes, car en plus d’aider à trouver l’inspiration,  elles permettent d’écrire un récit cohérent. Et de fait si une mise en évidence n’a été écrite a cette endroit. Elle doit être reportée à une autre scène.
A l’inverse, si une mise en évidence a déjà été écrite ailleurs, peut-être est-il judicieux de ne plus le refaire, à moins que cela ne soit vraiment important et cette fois le réaliser d’une autre manière.
Un autre avantage, comme ces points importants ont été couchés sur papier, certains reviennent en mémoire lors de l’écriture d’un chapitre. Et donc ce point apparait à un endroit où il est indispensable.

Cette organisation par table des matières à deux avantages pour moi.
Je peux facilement grâce à elle, trouver l’endroit où une nouvelle scène soit être mise.
Soit, je retrouve rapidement la scène que je dois modifier.

L’avantage de travailler par trame et d’écrire conjointement l’histoire, c’est que l’on sait ce qui se passera plus tard, sans pour autant comprendre le pourquoi.
Dès lors pendant l’écriture certaines réponses peuvent être obtenue et ainsi induirent de nouvelles scènes. Ou alors permettre de trouver les scènes intermédiaires qui nous manqueraient.

L’autre contient la description des personnages.

Si nécessaire, j’ai d’autres documents additionnels, pour l’Empire, j’ai créé l’histoire qui explique comment il s’est créé, comme il a trouvé le voyage spatial, les interactions entre castes etc… J’ai aussi une ligne du temps.
Dans l’immédiat c’est ce que je peux dire pour t’aider.

[Dot Quote]

Survolé.
Ta technique a l'air de tenir la route, j'en prends bonne note
Et tu la détailles de manière assez complète.

Merci de ton témoignage !

[Nocte]

Un roman c'est un univers, des personnages, et une histoire.
Ma priorité c'est d'émerveiller le lecteur et le faire réfléchir, d'où ces 3 questions :
- Quelle esthétique donner à mon univers pour le rendre beau et vivant ?
- Qu'est ce qui me tient à coeur/de quoi je veux parler ?
- Comment transmettre ça le plus naturellement possible avec des personnages ?

Le reste se fait à l'instinct, donc ça t'aidera pas.

[MoonShore]

Bon, je vais essayer d'organiser tout ça, avec en exemple la nouvelle sur laquelle je travaille.
Perso, je procède :

• L'idée de l'histoire sous la plus simple des forme

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• Définir les thèmes généraux de l'histoire

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• Mettre en place l'univers de l'histoire

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• Construire les personnages principaux et secondaires de l'histoire

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• Établir la Chronologie de l'histoire

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• Établir la chronologie et le format de l'Histoire

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Voilà voilà, après en général je pense que lier l'histoire en production à un maximum de support visuels et sonore est vraiment primordiale pour bien faire vivre un univers.
En général suivre des règles pas forcement issus du roman aide toujours ( comme le "show, don't tell" du cinéma ).

[Alan Tréard]

Pour ma part, je sais que j'aime particulièrement innover les formes narratives. Il y a un livre de référence qui est La Poétique d'Aristote et dont beaucoup de "professeurs de narration" se servent pour construire et enseigner des techniques de narration.

Je ne sais pas si l'on vous a enseigné les fameux :

• situation initiale ;
• élément perturbateur ;
• péripétie ;
• dénouement ;
• situation finale.

Évidemment, ce n'est pas exactement le même schéma que ce que proposait Aristote, mais c'est dans sa continuité vis à vis du principe. Ce sont des méthodes assez basiques et parfois redondantes.

Pour ma part, je suis réellement réticent à utiliser ces schémas narratifs, que je trouve réducteurs. Beaucoup d'auteurs ont innové jusqu'à aujourd'hui, c'est le cas de Diderot ou de Beckett. Innover a cependant tendance à me complexifier la tâche quand je lance un nouveau projet d'écriture.

C'est la raison pour laquelle je m'essaie à différentes structures narratives dans des textes courts, comme une longue recherche ; et le jour où je trouve un format qui me paraît constructif, je l'applique à un projet de plus grande envergure. L'expérimentation est difficile, mais à force de recherche, elle porte ses fruits.

Difficile de répondre à tous ces besoins en même temps !!

[Rémi]

Un roman c'est un univers, des personnages, et une histoire.
Ma priorité c'est d'émerveiller le lecteur et le faire réfléchir, d'où ces 3 questions :
- Quelle esthétique donner à mon univers pour le rendre beau et vivant ?
- Qu'est ce qui me tient à coeur/de quoi je veux parler ?
- Comment transmettre ça le plus naturellement possible avec des personnages ?

Le reste se fait à l'instinct, donc ça t'aidera pas.

J'aime bien cette approche, c'est globalement la mienne. Esthétique et thème à aborder guident les persos et l'histoire qui se construisent à partir de ça.

Sinon, je suis actuellement sur un polar, et là, y a pas vraiment de thème qui me tient à coeur, pas d'esthétique très originale : juste avoir une espèce d'énigme avec des persos bien vivants, de l'action, un narrateur qui doit être marrant/touchant etc. Je l'ai démarré sans plan, avec quelques idées, et arrivé à 15000 mots environs j'ai dû me poser pour dénouer mon truc et organiser la fin
Mébon, c'est pas un exemple à suivre je crois, et c'est pas une "oeuvre" qui a beaucoup "d'importance" pour moi.

[LeaMuna]

J'écris des histoires longues et je suis du style architecte. J'aime pousser mes idées jusqu'au bout avant de me lancer ce qui ne m'empêche pas de jardiner pour autant en modifiant ou en réorientant certaines scènes. Mais cela reste dans des cadres bien fixes.

En terme de lecture, je m'aide beaucoup de la dramaturgie de Lavandier pour ce qui est de la construction globale du récit et de la gestion du conflit. Après, la méthode des flocons a ma préférence pour la construction d'un roman même si cela débouche sur un dossier de près de 30 pages à la fin (pour des romans longs 600 à 800 000 secs). Je peux faire également des organigrammes en détaillant le relationnel des personnages. J'aime aussi griffonner des dessins des personnages ou des paysages ou alors je rassemble des photographies sur Pinterest. Pour terminer la structuration, j'ai essayé d'écrire sur srivener. Très pratique pour une decoupage en scène.

[Ashka]

C'est intéressant tout ça, je ne connais pas du tout ce dont tu parles, mais je vais fouiner, parce sur mon texte long, c'est très touffu et j'ai plein de bouts de papiers partout sur mon bureau et sur les murs, et je ne te raconte pas quand je dois gérer en plus les papiers de la maison, au secours ! 
Alors srinever ça a l'air pratique !
Merci pour le partage !

[LeaMuna]

C'est intéressant tout ça, je ne connais pas du tout ce dont tu parles, mais je vais fouiner, parce sur mon texte long, c'est très touffu et j'ai plein de bouts de papiers partout sur mon bureau et sur les murs, et je ne te raconte pas quand je dois gérer en plus les papiers de la maison, au secours ! 
Alors srinever ça a l'air pratique !
Merci pour le partage !

De rien.
Je peux détailler davantage car brainstormer sur un scénario, j'aime vraiment ça !
Pour Scrivener, ce n'est pas la seule référence, mais le logiciel est très bien et permet vraiment d'organiser son travail d'écriture. Tu as la possibilité de créer des post-its pour chaque scène, chaque chapitre, et le logiciel permet également de créer des fiches de personnage et même de lieux que tu peux avoir sous la main en plein milieu de ta rédaction. J'ai eu un souci de compatibilité, il me faut donc le réinstaller, mais j'en garde un très bon souvenir.