@extasy, merci à toi pour ton gentil message, j'espère qu'on parviendra à avancer sur le sujet.
Tu m'agites vraiment de curiosité, et tes travers (aussi abyssaux soient-ils) ne changeront rien à mon envie d'honorer (encore une fois) les modalités d'expression de notre entente amicale, Alan, car lorsque nous nous associons ainsi (contre la raison elle-même), puisque c'est d'un combat mutuel envers les mésententes (de la liberté d'expression) que nous dressons cette association, eh bien j'entends sonner le glas d'une époque où les échanges amers (fussent-ils blessés) menacent la bonne conduite de chacun par et pour lui-même... car Alan, si je ne m'intéresse que peu pratiquement aux travaux réalisés, c'est d'une toute autre dimension de toi que j'entends ici profaner par valorisation (me foudroieras-tu ?), et ce plan qui est l'assurance de ton engagement envers le travail volontaire de l'échange verbal, tu l'abordes toi-même avec ce temps consacré, que je ne peux malheureusement estimer (mais ai-je envie de souffler que ton orfèvrerie mérite largement son jardin irréductible) à sa juste mesure... j'entends donc dire, affirmer et scander que, quelle que soit cette mesure, de ton point de vue ou depuis un tout autre, objectif ou subjectif, elle (cette mesure verbale, linguistique, philosophique, psychologique, sociale, politique, individuelle, singulière, et tous les qualificatifs annexes qui accompagnent mes filtres perceptifs de la réalité (ce ne sont que des mots) dans ce que j'ai à exister auprès de toi, mais également tous les autres qualificatifs que tu voudrais ajouter, et que quiconque ou quoi que ce soit permettraient de faire exister par des mots ou plus (parenthèse)), elle, donc, ajoute par concaténation volontaire de modalités d'expression, à ce que je reconnais de plus intense (excuse-moi si je réutilise le terme) dans la résistance à ce que je semble incarner d'adversité (sommes-nous de méchants amis ?), et par la réalisation tout-à-fait créatrice de nos êtres, discutant autour d'un sujet dont nous ne pouvons que nous soustraire (et tu l'avais dit) au caractère impalpable sans communication entendue ; par ailleurs, mais assez proche finalement, ce qui m'apparait à moi comme étant fondamental (non pas au processus créateur, mais bien ici-bas dans ce fil), reste sans contestation l'implication active d'une continuité... et je m'arrêterai là :
Créer la péremption de la créativité en tant que modalité d'une humanité en devenir, est-ce le glitch de la question ?
Oui, Dot Quote, j'ai de l'amitié pour toi, maintenant cela ne m'empêche pas d'être sensible à ta parole, et lorsque tu quittes trop le sujet, cela m'exaspère...
Créer la péremption de la créativité en tant que modalité d'une humanité en devenir, est-ce le glitch de la question ?
D'accord, donc si je comprends bien ce que tu retiens de la discussion (dis-moi si je me trompe), ce serait que, pour toi, envisager que la créativité soit perçue comme rare serait une forme de péremption.
Personnellement, ce que j'ai compris de ta question me renvoie à l'idée que si quelqu'un aspire à mieux percevoir la créativité dans une œuvre, et donc à la percevoir moins, ce serait une condition pour pouvoir en saisir l'humanité.
C'est une interprétation complexe, et je vais essayer d'en donner un retour.
Pour moi, l'un des principes de l'humanisme étant la tolérance et même l'ouverture d'esprit, s'intéresser aux principes fondamentaux d'une philosophie ou d'une science revient à les apprécier, à les prendre en considération. Il ne s'agit donc pas de proposer une vision univoque du monde mais de s'intéresser à ce qui se fait dans le monde, à être curieux de tout.
Cela signifie aussi ne pas baser les valeurs fondamentales sur le seul objectif d'anéantir les valeurs contradictoires (d'où le dialogue, l'écoute, la considération, l'appréciation).
Ensuite la créativité qui serait « limitée en temps » parce qu'on chercherait à la soutenir, je ne suis pas sûr de bien comprendre. Aller donner une juste appréciation à la créativité d'une œuvre, ce serait prendre en compte son rôle réel dans le quotidien, prendre en considération la particularité des représentations relatives à l’œuvre, son cheminement, ses origines, la prendre pour ce qu'elle est dans son humble parure.
Faire de sa propre opinion une opinion, prendre en compte l'aspect expressif de l’œuvre. Je pense donc remarquer que l'appréciation d'une œuvre mérite une juste considération, et ne se fait pas selon des critères universels mais selon des éléments d'histoire et d'humanité, selon une connaissance première cultivée.
Oui, je ne pense pas qu'il soit à proprement parler « humain » de considérer la créativité comme une icône inaltérable, car c'est aussi le regard humble et attentif de l'être humain qui lui permet d'apprécier l’œuvre à sa juste valeur, à ne pas en faire le relais d'un dogme univoque.
Je ne pense pas que ce soit parler de la péremption de la créativité que de respecter son caractère fragile, rare, significatif ; je crois au contraire que la capacité à freiner ce regard, à le modérer est ce qui permet de lui donner un sens profondément humain, humble, véritable.
La mémoire n'est pas l’œuvre des précipitations mais celle de la prudence.
Apprécier la créativité à sa juste valeur, est-ce réellement la rendre limitée en temps ? N'est-ce pas au contraire lui donner naissance à une époque pour l'en faire la mémoire des générations à venir ?
Je ne suis pas sûr que ta question soit accompagnée de sens.