Je viens de terminer la lecture de "Je suis ton ombre" de Morgane Caussarieu, Prix Bob-Morane 2015 et dans la shortlist du Prix Planète-SF 2015.
Pour le synopsis, je me la joue paresseux et me contente de reprendre le quatrième de couverture, au demeurant bien rédigé:
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Ce livre me laisse un sentiment mitigé à tous les niveaux.
Avant même d'en commencer la lecture, j'ai abordé ce roman avec des attentes contradictoires. D'un côté, j'avais envie de lire quelque chose de Morgane Caussarieu, après avoir lu des propos élogieux sur la demoiselle, notamment dans l'excellente anthologie dont nous avons parlé
dans les bons plans ebook. De l'autre, je surfe très mal sur la vague du vampirisme contemporain, étant trop attaché à la littérature vampirique victorienne (ma référence, outre le Dracula original:
l'anthologie suivante).
Au final, j'ai terminé ma lecture avec des sentiments tout autant contradictoires. D'un côté, je reconnais pleinement le talent de conteuse de Morgane Caussarieu et la précision de sa plume, qu'elle manie comme un scalpel, pour produire un texte aux ambiances à la fois toxiques et belles comme un jardin de plantes vénéneuses. De l'autre, je ne suis jamais vraiment
entré dans l'histoire, n'ai jamais développé de vraie connexion avec les personnages, que ce soit dans un sens d'attraction ou de répulsion. Il m'a fallu un certain temps pour finir le livre, et le fait de prendre des pauses de quelques jours entre les séances de lecture ne m'a pas dérangé, alors que je lis en général très vite un livre dans lequel je plonge pleinement.
Plutôt que de me faire ressentir ce léger malaise qui tient le lecteur en alerte, les épisodes les plus crus et les plus dérangeants m'ont au contraire sortis de de ma lecture, avec la désagréable impression que l'auteure les avait placé là parce que "ça serait bien d'avoir ici un passage un peu trash"...
En résumé, "Je suis ton ombre" est un texte dont je reconnais la qualité technique et je ne suis pas étonné qu'il ait été primé, mais la sauce n'a pas pleinement prise pour moi...
