Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

04 mai 2024 à 15:03:35
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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » Conversion

Auteur Sujet: Conversion  (Lu 7017 fois)

Hors ligne Ollin

  • Troubadour
  • Messages: 377
Conversion
« le: 07 juillet 2015 à 23:11:19 »
Bonjour, voilà un texte qui me tient à cœur. Je cherche à formuler quelque chose depuis au moins plus d'un an, et je sens avec celui-ci que je m'approche du but.
Il manque donc quelques étapes, des détails à rajouter, puis peut-être, plus tard, une histoire à ficeler autour. Il n'a que deux heures, ce texte après tout.
Je le poste pour recueillir des avis et voir ce que je peux améliorer avant de l'allonger.
Merci d'avance à vous.  :)
Edit : oh putain, je viens de voir que le titre que je venais de choisir m'a été donné inconsciemment par un autre texte du forum. J'ai donc changé.  :mrgreen:



Conversion

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   Elle marchait sur les mains pour se chausser de ciel, tout dessus dessous. Légère, joyeuse, dansante. Courbe assourdissante sur la droite silencieuse de l'ordinaire. Plus rien ne saurait l'arrêter désormais. Ni ce monde absurde et inhumain ni son passé salé de larmes. Ni cette cruauté qui colle à la vie ni celle voilée sous les sourires. Elle avait trouvé sa danse, battu son rythme, marqué chaque respiration d'arcs-en-ciel vifs et intimes. Mais il n'en avait pas toujours été ainsi et sa métamorphose fut douloureuse. C'était là le prix à payer. 

   Autrefois sculptée par des doigts anonymes, muets, froids d'indifférence, elle dut devenir à elle-même son propre cobaye pour briser sa coquille, pour casser les chaînes du temps. D'abord, s'écrouler, s'abîmer, s'abattre comme un ennemi. Tenir l'arme sous sa gorge. Surveiller chacune de ses pensées, chacun de ses désirs, chacune de ses couleurs. S'alourdir jusqu'à peser plus qu'on ne saurait supporter à même soi. Jusqu'à ce que peu à peu, jour après jour, il ne reste plus que l'irrespirable, l'accablant, l'insoutenable poids du désespoir. Pas un faux-semblant où l'on attend le regard d'autrui, mais une invisible et silencieuse détresse.

   C'était là son vœu le plus cher : faire table rase, ruiner ce que l'existence avait fait d'elle, cette personne quelconque qu'elle était devenue, qu'elle ne voulait pas être. Récurer la pourriture, brûler les charognes qui jonchaient son âme, qui s'étalaient partout depuis son absence, depuis qu'elle s'occupait de suivre, de raturer ses rêves – droite dans ses chaussures mais triste à mourir. Alors elle se mit à creuser, frénétiquement, comme à la recherche d'un trésor, du trésor le plus cher, celui qu'on ne devrait pas avoir à enterrer : le noyau, l'essentiel, le cœur qu'on muselle mais qui n'a de cesse de protester.

   Et la conversion commença. Une métamorphose risquée, sur le fil, qui pouvait la ruiner corps et âme. En tombant au plus bas, se disait-elle, où plus rien n'a de sens, où tout se transforme en douleur, en angoisse, où tout n'est plus qu'obscurité, sans aucune lumière qui perce ni aucune ombre qui subsiste, peut-être trouverais-je ce qui importe réellement, peut-être saurais-je écosser ces apparences qui recouvrent mes regards, et peut-être, verrais-je de mes propres yeux, dans cette fissure où plus rien ne compte, où plus rien n'adhère à aucune inclination, à aucun désir, à aucun intérêt, le sens tout nu, la beauté sans fard, l'honnête vérité de mon cher être.

   C'était là sa véritable obsession. Tout écarter, tout retirer, tout défaire, tout décrocher. Piétiner, blesser, humilier cet ego artificiel pour que jaillisse dans la déchirure tout ce qui fait le sang de son âme, tout ce qui fait sa chair intime. Pas à pas se rendre folle pour voir ce qui résiste, ce qui reste, ce qui persiste et qui est soi. Pas à pas se perdre, se vicier, s'anéantir pour savoir, au bord du gouffre, devant la mort, sur quoi on peut compter et qui n'a pas fui. Voilà la prise, le rebond qu'elle guettait : ce moment à la fois magique et terrible où la mort prend toute sa latitude immense, échappe à tout dire, à toute expression et se donne comme épouvante indépassable.

   A cet instant précis, il n'y eut plus que le noyau pour mener sa guerre – tous les artifices s'étaient émiettés de terreur – plus que ce qui avait goûté à l'abandon qui refaisait surface, qui gagnait son chemin jusqu'au sommet, qui soupirait, murmurait, parlait puis criait, hurlait de toutes ses forces. Les masques craquaient sous la menace, seuls persistaient ces yeux d'enfant, écarquillés, mouillés mais sûrs, rouges mais inflexibles, qui n'acceptaient ni la défaite ni la fin du jeu. Là, devant l'abîme, anorexique et sale, dépressive et pâle, elle venait de retrouver les couleurs authentiques de son enfance – la légèreté qu'elle avait perdue.

   Alors elle se mit à marcher sur les mains pour se chausser de ciel, pour rêver, tout dessus dessous. Légère, joyeuse, dansante comme une spirale qui s'engloutit le monde, qui l'avale comme s'il était sien – ballet de chair, courbe assourdissante sur la droite silencieuse de l'ordinaire.
« Modifié: 12 juillet 2015 à 00:17:22 par Ollin »
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Hors ligne Cloudyo

  • Tabellion
  • Messages: 32
  • Adorateur du Dieu de la critique constructive....
Re : Conversion
« Réponse #1 le: 08 juillet 2015 à 13:43:24 »

   Elle marchait sur les mains pour se chausser de ciel, tout dessus dessous.



   Alors elle se mit à marcher sur les mains pour se chausser de ciel, pour rêver, tout dessus dessous. Légère, joyeuse, dansante comme une spirale qui s'engloutit le monde, qui l'avale comme s'il était sien – ballet de chair, courbe assourdissante sur la droite silencieuse de l'ordinaire


Alors j'avoue que là, tu as commencé très fort. J'ai du lire la phrase 2,3 fois pour m’évertuer à la comprendre et à continuer le texte. J'avais fait un blocage :'( .
Je l'ai retourné et j'ai imaginé la fille "danser en spirale" avec les pieds sur terre et je me suis remémoré la phrase d'avant ou tu disais qu'elle avait "retrouvé la légèreté de son enfance". Est-ce le bon "filon"? J'aimerais que tu m'éclaires :).

Sinon très beau texte. Assez lyrique.  Très bien structuré au niveau des étapes. J'ai trouvé cela assez plaisant pour ma part. Le moment ou elle se "reconvertit" est un peu plus dur mais je pense que c'était peut être une volonté de ta part d'exprimer cette pénibilité?

Très travaillé les tournures en tout cas. Bravo!

Je le relirai histoire de voir s'il y a des choses à éventuellement "corriger" mais ma première impression est bonne  ;)
« Modifié: 08 juillet 2015 à 13:45:13 par Cloudyo »
"Le plus clair de mon temps, je le passe à l'obscurcir."

"Quand on ne sait rien, on peut tout de même trouver des choses, avec de l'imagination."

"Je me demande si je ne suis pas en train de jouer avec les mots. Et si les mots étaient faits pour ça?"

Boris Vian

la sauterelle

  • Invité
Re : Conversion
« Réponse #2 le: 08 juillet 2015 à 14:35:44 »
Citer
elle dut devenir à elle-même son propre cobaye

Citer
qu'on ne saurait supporter à même soi

Citer
la mort prend toute sa latitude immense

je trouve que ces formulations ne sonnent pas. Sinon, j'aime bien ton utilisation des énumérations, ça donne beaucoup de mouvement.

Mon impression générale est d'ailleurs celle d'un foisonnement, avec des images intéressantes.

 

Hors ligne Ollin

  • Troubadour
  • Messages: 377
Re : Conversion
« Réponse #3 le: 09 juillet 2015 à 18:35:55 »
Merci du passage.

Je prends note pour les corrections à apporter au niveau de la lourdeur de certaines tournures.
Le moment où elle se reconvertit n'est pas explicitement développé, d'où je pense, un certain hermétisme. C'est un texte que je compte continuer de travailler.
Sinon tu as le bon filon pour comprendre le texte. La légèreté et la première phrase sont la clef. Je peux développer si jamais tu veux.
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MillaNox

  • Invité
Re : Conversion
« Réponse #4 le: 11 juillet 2015 à 19:21:07 »
Salut Ollin !

au fil du texte :

Citer
Ni ce monde absurde et inhumain, ni son passé salé de larmes. Ni cette cruauté qui colle à la vie, ni celle voilée sous les sourires.
petit détail technique, on ne met pas de virgule entre deux ni, c'est à partir de trois et + qu'on en met je crois.

Citer
  Elle marchait sur les mains pour se chausser de ciel, tout dessus dessous. Légère, joyeuse, dansante. Courbe assourdissante sur la droite silencieuse de l'ordinaire. Plus rien ne saurait l'arrêter désormais. Ni ce monde absurde et inhumain, ni son passé salé de larmes. Ni cette cruauté qui colle à la vie, ni celle voilée sous les sourires. Elle avait trouvé sa danse, battu son rythme, marqué chaque respiration d'arcs-en-ciel vifs et intimes. Mais il n'en avait pas toujours été ainsi et sa métamorphose fut douloureuse. C'était là le prix à payer. 
tout ce premier paragraphe a beaucoup d'intensité et de poésie, j'aime énormément  :coeur: :coeur:

Citer
Alors elle se mit à creuser, frénétiquement, comme à la recherche d'un trésor, du trésor le plus cher, celui qu'on ne devrait pas avoir à enterrer : le noyau, l'essentiel, le cœur qu'on muselle mais qui ne cesse sa protestation.
depuis le début, je trouve que tu n'as pas perdu en intensité et le fond touche.
ici c'est de l'ordre du détail mais la formulation "mais qui ne cesse sa protestation." m'a fait bizarre. je crois que j'attendais "mais qui n'a de cesse de protester", toutefois c'est probablement subjectif et depuis le début le style est parfaitement maitrisé donc vois le vraiment comme un ressenti

Citer
Légère, joyeuse, dansante comme une spirale qui s'engloutit le monde, qui l'avale comme s'il était sien – ballet de chair, courbe assourdissante sur la droite silencieuse de l'ordinaire.
hmmm le "s'" est volontaire ? je trouve le rendu moyen et je crois que "qui engloutit" passerait mieux pour moi

tout lu !
Superbe.  _/-o_ Sublime  :coeur:
la boucle est réussie, le flash back aussi. Sur la forme le style est super maitrisé, pas grand chose à dire !
Sur le fond, j'ai trouvé ça très intense, tu as rendu cette image de métamorphose concrète. Ta description de la déconstruction totale de la protagoniste pour accéder à ce que tu nommes le noyau (je le comprends comme "son moi authentique") est à la fois intéressante et très visuelle.
je suis pas sûre d'interpréter correctement la fin : je crois comprendre que la protagoniste est enfin bien et elle, mais que cela ne peut se faire qu'en semblant "folle" par rapport au reste du monde; l'idée que pour être soi-même on se retrouve nécessairement en décalage avec le monde actuel ?

Voilà mes ressentis, c'était une très très chouette lecture.  :coeur: :coeur:
ça pourrait être très chouette de l'entendre, tu pourrais en faire une lecture orale pour 'laudiothèque ? ou quelqu'un d'autre si t'as pas de micro ? ou tu préfères pas ?

Merci !

Milla

Hors ligne Ollin

  • Troubadour
  • Messages: 377
Re : Conversion
« Réponse #5 le: 12 juillet 2015 à 00:16:16 »
Yop Milla !

- Je change pour les ni ni. Merci, je connaissais pas la règle.

- Je vais aussi adopter ta formulation au lieu de qui ne cesse sa protestation. J'aime bien, ça se lit plus facilement.

- J'aimais bien le "s'engloutit", je suis un fou de verbes pronominaux, même quand il faut les forcer à l'être. Je vais laisser mais je garde ta remarque en tête.  :P

Je suis super content que mon texte ait pu te plaire. Tu as bien compris le fond du texte. Mais, plus que se rendre malade et différente pour être heureuse, dans l'immédiat, je vois ça plus comme se rendre malade pour faire table rase et se retrouver ensuite parmi le peu de choses qui reste. Après, bien sûr, mener une vie marginale peut aider au bonheur, mais dans mon texte, c'est surtout pour le processus de conversion que c'est nécessaire. Comme pour faire un reset de ce que la vie a fait de nous.

En gros, il faut se décaler par rapport à soi-même pour se trouver.

Pour une lecture, j'ai toujours eu envie d'en faire, et j'avoue que ça me tente vraiment beaucoup. C'est quelque chose que j'ai toujours voulu faire mais pour lequel je n'ai jamais pris le temps, ou que je n'ai jamais osé faire. Et je sens bien que ce temps est révolu !

Merci !
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MillaNox

  • Invité
Re : Conversion
« Réponse #6 le: 12 juillet 2015 à 11:24:03 »
Ahah c'est marrant les mots qui me venaient à la lecture c'était "tabula rasa" justement.
J'ai hâte d'écouter ta lecture!!

Hors ligne Ollin

  • Troubadour
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Re : Conversion
« Réponse #7 le: 12 juillet 2015 à 22:16:43 »
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Hors ligne ernya

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Re : Conversion
« Réponse #8 le: 13 juillet 2015 à 15:04:35 »
Citer
Elle marchait sur les mains pour se chausser de ciel
:coeur:
(ça commence fort)

 
Citer
Mais il n'en avait pas toujours été ainsi et sa métamorphose fut douloureuse
j'ai du mal avec la concordance des temps. Pourquoi le passé simple ?

   
Citer
Piétiner, blesser, humilier cet ego artificiel pour que jaillisse dans la déchirure tout ce qui fait le sang de son âme, tout ce qui fait sa chair intime.
chair intime ou âme ? (j'ai une préférence pour la chair intime)

   
Citer
Là, devant l'abîme, anorexique et sale, dépressive et pâle,

j'aime beaucoup le rythme et le jeu de rime interne

Le dernier paragraphe est cool !
Et j'aimerais tellement que ce soit plus long ! Mais tu as déjà un début de personnage donc je prends mon mal en patience, tu vas y arriver.   :P
"Je crois qu'il est de mon devoir de laisser les gens en meilleur état que je ne les ai trouvés"
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Hors ligne autofic

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Re : Conversion
« Réponse #9 le: 17 juillet 2015 à 15:17:51 »
J'ai écouté, seulement écouté.
Belle voie déjà, texte poétique, quelques soucis de "bruit" au niveau de l'enregistrement c'est dommage. Moment qui reste agréable :) Merci.

PS : je veux continuer à entendre ta voie  :-[  :coeur:
" Rien n'était plus dur que d'écrire un roman. Aucune besogne humaine ne réclamait autant d'effort, autant d'abnégation, autant de résistance. Aucun peintre, aucun musicien n'arrivait à la cheville d'un romancier " Philippe Djian, Impardonnables.

Hors ligne Ollin

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Re : Conversion
« Réponse #10 le: 18 juillet 2015 à 15:39:18 »
Coucou !

ernya : merci du passage, fidèle commentatrice. Tu mettrais un imparfait au lieu du passé simple ?

Je jouais justement pour le "âme" et "chair intime" sur l'indistinction entre les deux. Ca te gêne tant que ça, finalement ?

Je vais essayer d'étoffer au fur et à mesure. On verra bien ce que ça finit par donner. J'ai le moment du rebond à expliquer, et plein d'autres trucs.  :mrgreen:

autofic : merci  :-[. Je vais en faire d'autres bientôt des lectures.  :P
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Hors ligne autofic

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Re : Conversion
« Réponse #11 le: 18 juillet 2015 à 15:42:27 »
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autofic : merci  :-[. Je vais en faire d'autres bientôt des lectures.  :P

Super !
" Rien n'était plus dur que d'écrire un roman. Aucune besogne humaine ne réclamait autant d'effort, autant d'abnégation, autant de résistance. Aucun peintre, aucun musicien n'arrivait à la cheville d'un romancier " Philippe Djian, Impardonnables.

Hors ligne ernya

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Re : Re : Conversion
« Réponse #12 le: 18 juillet 2015 à 23:52:49 »
Citer
ernya : merci du passage, fidèle commentatrice. Tu mettrais un imparfait au lieu du passé simple ?
disons que j'aurais gardé le même temps pour les deux verbes de la phrase.
Ca se passe à des moments différents ?


"Je crois qu'il est de mon devoir de laisser les gens en meilleur état que je ne les ai trouvés"
Kennit, Les Aventuriers de la Mer, Robin Hobb.

Hors ligne Ollin

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Re : Conversion
« Réponse #13 le: 19 juillet 2015 à 00:14:03 »
Oui, la métamorphose est révolue et la première partie de la phrase fait référence à la situation postérieure à cette métamorphose.
Du coup, c'est bon, ou ça se change quand même ?  :mrgreen:
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Hors ligne Baptiste

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Re : Conversion
« Réponse #14 le: 13 août 2015 à 12:16:31 »
Yop

Suite à l'écoute du texte, je viens faire un tour par ici
Citer
   Elle marchait sur les mains pour se chausser de ciel, tout dessus dessous
C'est un début qui claque (tout dessus dessous  :coeur: :coeur:)
Citer
En tombant au plus bas, se disait-elle, où plus rien n'a de sens, où tout se transforme en douleur, en angoisse, où tout n'est plus qu'obscurité, sans aucune lumière qui perce ni aucune ombre qui subsiste, peut-être trouverais-je ce qui importe réellement, peut-être saurais-je écosser ces apparences qui recouvrent mes regards, et peut-être, verrais-je de mes propres yeux, dans cette fissure où plus rien ne compte, où plus rien n'adhère à aucune inclination, à aucun désir, à aucun intérêt, le sens tout nu, la beauté sans fard, l'honnête vérité de mon cher être.
Je suis partagé. Autant j'aime beaucoup ce que ça donne rythmiquement, autant j'arrive au bout de la phrase à bout de souffle. Comme j'ai pas l'impression que tu réutilise de si longue phrase par la suite ou avant, je me demande si c'est nécéssaire.
Mais en même temps j'aime bien, alors je sais pas trop. Mais bon je signale;

J'ai pas grand chose à relever. c'est très poétique, c'est assez poignant, et oui sans doute tu tiens quelque chose. Je suis assez d'accord avec ernya qui disais qu'elle aurait aimé que ce soit plus long. Moi je crois que j'aimerais plus de "détails froid" de "fait, pour sortir un peu de l'introspective (même si c'est bien le but de ton texte, mais je pense qu'en agrémentant d'un détails ou deux tu peut lui faire gagner encore plus de puissance. Je doit pas être clair)

sinon j'ai beaucoup aimé, j'ai trouvé ça beau, et plien de réflexion intérréssante.


bref, merci pour ce texte

 


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