Je réagit sur ce thème du cliché. Jerzy a écrit (avec justesse) :
Bon effectivement c'est écrit avec humour mais si on suit les "conseils" alors on écrit sur quoi ?
Evidemment, écrire une histoire neuve devient de plus en plus compliquée (pensez à nos descendants dans 10 000 ans !). Mais plutôt que "sur quoi écrit-on ?", je me demanderais plutôt : pourquoi écrit-on ?
Prenez l'histoire d'un mec qui tue une vieille pour son blé et finit en souffrance... Crimes et châtiment
Doistoïevski écrit pour décortiquer son personnage (je crois)
J'aime bien quand l'auteur ne raconte rien, c'est pas l'histoire qui compte : Jacques et son maître
Diderot écrit pour s'amuser (et jouer avec le lecteur en faisant passer des messages)
Des terroristes qui tuent un archiduc... Les justes
Camus demande : peut-on se révolter sans barbarie ?
Une histoire d'émigrés... L'insoutenable légèreté de l'être
Kundéra interroge les racines, les coïncidences et hasard qui déterminent notre destin, le corps et l'âme... (il est fort Kundéra !!! ses romans sont d'une richesse thématique rare)
etc.
Sur un texte court on attend souvent de l'innovant, quelque chose qui donne un effet immédiat.
Sur une oeuvre plus construite, chaque artiste a une envie de création, une volonté cachée ou très réfléchie. Celui qui raconte des histoires sans autre questionnement que "est-ce original ?" est souvent plus graphomane que romancier.
Bon, je suis un peu radical c'est vrai mais je donne mon avis.
Rémi