Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

16 avril 2024 à 07:09:40
Bienvenue, Invité. Merci de vous connecter ou de vous inscrire.


Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » Voile

Auteur Sujet: Voile  (Lu 3689 fois)

Hors ligne Leia Tortoise

  • Calame Supersonique
  • Messages: 2 453
    • Mon blog
Voile
« le: 21 juillet 2008 à 12:49:15 »
Voici mon humble contribution à l'AT de juillet sur le thème de la nuit.  Je n'en suis pas tout à fait satisfaite. M'enfin j'ai réussi à garder mon idée de départ, c'est déjà ça de pris  :P
J'ai hésité à plus aérer le texte, pour éviter d'entrecouper les paragraphes et de perdre la mise en valeur du fil rouge... Mais n'hésitez pas à me le dire si vous trouvez qu'au final ça fait un bloc de texte trop compact  :mrgreen:

Voilà.  J'espère que vous vous ennuierez pas trop...  :-°

------------------

A bord de la caravelle Résille, la noce battait son plein. Vera était sortie juste un moment sur le pont, respirer un peu d'air frais. Une petite pause pour mieux profiter de la soirée, et aller jusqu'au bout de la nuit. A l'air libre, tout était tellement plus calme... Elle aimait se ménager ces pauses, petites parenthèses dans le tourbillon de cette existence d'hypocrisie, toute en ruses et illusions. Elle appréciait d'être encore capable de communier avec quelque chose de plus grand, de plus essentiel, qui la ressourçait plus efficacement que n'importe quelle thérapie... Elle n'avait pas oublié comment mettre ses mains en coupe et recevoir la paix de la nature avec une franche gratitude. Elle se laissa aller aux doux roulis qui berçait la coque, entraînant la sirène de la proue, recouverte d'un filet, dans une sorte de danse languide. Le navire fendait doucement les flots, engagé dans un courant placide, longeant de loin le tracé des côtes. Elle ressentait presque physiquement la force tranquille qui les propulsaient sur l'eau...

La nuit est comme une voile, une voile claquant au vent telle une aile tendue.

C'était le Radeau du Passe-Jour qui recueillait le dernier rayon du Soleil, au crépuscule, et l'aidait à traverser les ténèbres peuplées de créatures damnées et maléfiques jusqu'à atteindre l'aube suivante, elle se souvenait de ça. Elle se souvenait des récits du chaman autour du feu, de l'importance des mythes fondateurs, les cérémonies rituelles... Quand elle était encore princesse en son royaume, l'héritière d'une tribu fière, aux guerriers forts comme des couguars... Pourtant pas assez forts pour repousser les Peaux-Crèmes, hélas. Ils avaient tout perdu, ce jour-là. Les dieux les avaient abandonné, du jour au lendemain, sans raison.
Elle n'avait plus jamais été la même...
Bien du chemin avait filé, depuis, et elle s'était adapté. Écartée de leur poignée de survivants, traversant mille ténèbres, découvrant quelques oasis, elle avait avancé, aligné un pas devant l'autre quoi qu'il advienne... Aujourd'hui, tout cela était bien loin derrière elle, mais il lui arrivait encore de retrouver quelques sensations perdues. Comme cette impression de pouvoir toucher les étoiles rien qu'en tendant la main... Comme des sequins sur un batik...

La nuit est comme un voile, un tapis de velours au fond d'un écrin, avec les étoiles pour diamants et la lune pour orbe d'argent.

Cette idée lui renvoya l'image de la mariée dans sa robe somptueuse, et elle sourit au souvenir de tant de splendeur raffinée. On pouvait dire ce qu'on voulait, il fallait reconnaître que les gens de l'Anse avaient le goût du faste, et savaient honorer leurs célébrations avec un art consommé. Ils excellaient avec une aisance toute naturelle à organiser sans cesse réceptions, soirées, festivités... Et y évoluaient avec une grâce et une désinvolture prodigieuses. Ils avaient un sens du décorum très affûté, aucun détail n'était laissé au hasard, la moindre babiole avait sa fonction et son utilité, sans en avoir l'air.
De la même manière, leurs parures n'affichaient pas au grand jour toute l'étendue de leur richesse et de sophistication, mais les dévoilaient plutôt au gré des jeux de lumières et d'ombres, de reflets, de plis et de drapés... Vera en était toujours fascinée. La robe de l'épousée ne faisait bien sûr pas exception, et elle resplendissait dans ses atours au caractère sacré. Oui, ainsi parée elle était réellement aussi majestueuse que cette toile nocturne éternelle...

La nuit est comme un voile, une dentelle de mariée, classique et extravagante à la fois.

Et elle-même n'était pas si mal lotie, se rengorgea-t-elle avec un sourire en coin. Sa toilette évoquait une toge, dans un satin mi-cendré mi-argenté tissé de plumes irisées, et doté de manchettes en une étoffe plus vaporeuse qui lui faisaient penser à de minuscules ailes duveteuses. L'ensemble s'harmonisait admirablement avec sa peau d'ébène brûlé qui créait son exotisme, et donc son charme, dans la haute-société riveraine. Ses protecteurs se félicitaient de l'intelligence qui couvait sous cette apparence de nymphe couleur de jais, et mettaient tous leurs moyens en oeuvre pour cultiver cette perle ombrée...
De sorte qu'elle bénéficiait elle aussi du talent inestimable des couturières Pernacloises, qui méritaient bien leur surnom de doigts-de-fées: elles étaient de véritables artistes pour arriver à façonner tant de tissus fragiles, et les rendre malléables, solides, y incruster tant d'artefacts, jouer avec les superpositions, les doublures, les froncés... Plus qu'un art, c'était une discipline, un grand métier qui n'acceptait que les meilleures, l'élite.
Et sa robe, pourtant l'une des plus simples de la soirée, était un véritable bijou, un ouvrage de maestra.

La nuit est comme un voile, une soierie veloutée aux fils entretissés.

D'ailleurs, elle lui ferait mieux honneur en retournant l'arborer à l'étage inférieur, où le bal se poursuivait avec entrain. Elle redescendit donc se joindre à la foule chamarrée, attrapant un verre de liqueur au passage. L'orchestre entamait une musique rythmée et envoûtante qui aiguillonnait les jeunes paons de la piste, entraînés d'instinct dans une étrange danse magnétisante. Émoustillée par les profonds échos que les sons trouvaient en elle, Vera Silkit se mit à évoluer parmi eux tout en se cherchant un cavalier intéressant... Son regard se trouva une nouvelle fois aimanté par celui, aigu et insondable, du négociant Scott Onduff. Ils s'étaient croisés tellement souvent depuis l'embarquement que le hasard ne pouvait plus rien avoir à y faire. Comme toujours, il était très élégant dans un complet classieux au charme délicat, et il se déplaçait avec une aisance qui lui donnait un air gracieux et martial à la fois... Il l'intriguait, avec ses airs mystérieux et ses mouvements de cape savamment étudiés... Leurs yeux se rencontrèrent encore à cet instant, et elle lui accorda la danse avec un frisson d'excitation.

La nuit est comme un voile, une ample cape virevoltante comme les ailes d'un corbeau, aux reflets bleutés.

 On ne savait presque rien de lui. C'était un étranger qui semblait être sorti de nulle part, et s'était aussitôt mis au diapason de la vie côtière. Toujours courtois, habile et distingué, on le respectait, mais il ne laissait jamais transpirer le plus petit parfum de scandale et cela dérangeait. Mais par-dessus tout, on s'effarait de son initiative insensée d'ouvrir son office de négoce seul, sans le moindre employé ni aucun associé... Et qu'il parvienne malgré tout à tirer son épingle du jeu sinueux qu'était le commerce de coton.
En son for intérieur, Vera avait applaudi ce coup audacieux, et lui avait même trouvé un certain panache qui ne la laissait pas indifférente.
En réalité, pendant qu'ils s'échangeaient des oeillades et des réparties suaves dans la musique qui se faisait ensorcelante, elle s'apercevait qu'elle n'avait jamais cessé de lui tourner autour, comme un papillon de nuit gravite autour d'un lampion sans parvenir à s'en détacher et s'en éloigner.

La nuit est comme une voile, un papillon* aveuglé qui revient sans cesse se heurter à la lampe.


Ils dansèrent encore longtemps, laissant l'ivresse gagner leurs corps et leurs esprits, jusqu'à ce que la piste de danse se vide et que l'orchestre se taise. Les derniers noceurs ne s'attardèrent pas plus, et les musiciens les suivirent peu après pour s'abandonner à un repos bien mérité. Vera et Scott Onduff restaient seuls au milieu de la salle, à la lueur des derniers flambeaux, pendant qu'autour d'eux tout le navire s'apaisait et fermait les yeux pour sombrer dans les limbes réparatrices du néant onirique... Ils avaient l'impression d'être le seul îlot d'éveil, brûlant d'un feu vif, au milieu d'une myriade de barques qui s'évaporaient dans la poussière du marchand de sable. Les autres éteignaient la lumière et tiraient un trait momentané sur cette réalité, ils mettaient les voiles et laissaient leur conscience sur le quai...

La nuit est comme un voile, une chape d'oubli comme un paravent contre l'éveil.

Mais la fièvre ne les avaient pas quittés, eux. Ils s'escortèrent dans les coursives en s'enflammant du regard, jouant au chat et à la souris dans un tango improvisé qui leur venait spontanément... La cabine de Vera étant la plus proche, ils s'y engouffrèrent bientôt avec avidité. Elle se jeta sur le lit pendant qu'il préférait s'éclipser derrière le paravent chinois, sûrement pour mieux se dénuder. Elle admira sa clairvoyance tandis qu'elle se débattait farouchement dans les plis interminables de sa robe. Quand il s'avança pour la rejoindre, elle remarqua à la semi-clarté de la chandelle qu'il avait déplacé le paravent bien plus que nécessaire.
"Vous avez masqué la psyché**? comprit-elle.
- Oui," confirma-t-il, un instant surpris de sa perspicacité. Il justifia en s'allongeant avec un sourire charmeur: "je sais que certains prennent plaisir à pimenter les choses avec ce genre d'artifices, mais je ne suis pas de ceux là... Je n'en aurais pas cru autant de vous.
- Vous me connaissez si mal," s'amusa-t-elle avant de se laisser submerger par la vague de volupté. Leurs corps luisaient dans la chambre exigüe, jetant des éclats cuivrés dans la lumière filtrante de la lune comme la bougie se terminait. Doucement emportés par la passion, ils s'assiégeaient et s'apprivoisaient au milieu des épaisseurs de draps, couches de dentelle, lin, soie...

La nuit est comme un voile, un drap emmêlé dans les étreintes passionnées.

Il fit une pause pour reprendre son souffle, mais elle ne lui en laissa pas le temps, faisant apparaître dans sa main experte un petit éventail entièrement brodée au contact duveteux, dont elle usa adroitement pour engager un nouveau jeu de séduction qui saurait le pousser à bout et le mettrait complètement à sa merci... Et cela fit effet, cela faisait effet à tous les coups, quand on savait s'en servir. Il devenait totalement fou entre ses bras, bientôt il n'y tiendrait plus... Elle sentit soudain une déchirure glaciale dans son cou, plutôt que l'exquise ardeur du suçon qu'elle avait présagé. Interdite, elle se paralysa sous la douleur, les yeux grand ouverts et le cœur pressé par la panique. En un éclair de lucidité absolue, elle tira enfin les bonnes conclusions de l'incident du miroir, et comprit que c'étaient deux canines acérées comme des poignards qui lui appliquaient ce cuisant baiser.
A cette révélation elle se crispa désespérément, bandant son corps comme un arc tendu à l'extrême... Sa main aux nerfs raidis agrippa l'éventail avec la dernière énergie, en vain.
Alors elle se relâcha en un long soupir, presque dépité.

La nuit est comme un voile, un rideau tiré sur la vie comme un linceul.

Le vampire s'abreuva à son butin, sa fulgurante dulcinée d'un soir, il se grisa à cette vivacité cueillie à la fleur de l'âge. Quand il n'y eut plus rien, il se lécha les crocs où perlaient encore quelques gouttes du précieux nectar, et remonta un drap sur la carcasse désormais vide qui refroidissait déjà. L'éventail tomba à terre, son arc moiré voilé par la torsion trop forte de la main tourmentée. Il repassa derrière le paravent, réarrangea furtivement l'ordre de la pièce, et regagna sa propre cabine incognito.

Il s'assit sur son lit soigneusement défait, mais ne dormit pas. Il s'installa pour attendre l'aube, fixant la lune des yeux, en regrettant une fois de plus l'emprise de ses pulsions et ce profond appétit sanguinaire.

La nuit est comme un voile, un voile rouge devant les yeux.




* Il existe un papillon nocturne appelé "la voile".
** Si vous ne le saviez pas, une psyché est un grand miroir mobile.
« Modifié: 23 juillet 2008 à 19:07:43 par Leia Tortoise »
Of course it is happening inside your head, but why on earth should that mean that it is not real ?
- Dumbledore -
*
Books ! Best weapons in the world.
- Doctor Who -

Hors ligne ernya

  • Vortex Intertextuel
  • Messages: 7 674
  • Ex-dragonne
    • Page perso
Re : Voile
« Réponse #1 le: 22 juillet 2008 à 21:43:50 »
Mil' t'as inspiree :mrgreen:

j'aime bien meme si parfois la reprise de la phrase devient un peu enervante
mais en fait a la fin j'avais plus cette impression

peut-etre que tu pourrais revoir les transitions mais la plupart sont bien

j'aime bien aussi certaines images ^^
"Je crois qu'il est de mon devoir de laisser les gens en meilleur état que je ne les ai trouvés"
Kennit, Les Aventuriers de la Mer, Robin Hobb.

Hors ligne Leia Tortoise

  • Calame Supersonique
  • Messages: 2 453
    • Mon blog
Re : Voile
« Réponse #2 le: 22 juillet 2008 à 22:00:56 »
Citer
Mil' t'as inspiree
Même pas, mais bon avec un thème pareil y'a des lieux communs ^^

Citer
j'aime bien meme si parfois la reprise de la phrase devient un peu énervante
mais en fait a la fin j'avais plus cette impression
Oui en fait c'est un des trucs qui m'énervent le plus: au début ça traîne trop en longueur, je tourne en rond... Mais j'ai tellement re- et retravaillé dessus que je sais plus quoi en faire sans le dénaturer.

Merci d'avoir commenté!  :)
Of course it is happening inside your head, but why on earth should that mean that it is not real ?
- Dumbledore -
*
Books ! Best weapons in the world.
- Doctor Who -

Hors ligne Plume d'argent

  • Grand Encrier Cosmique
  • Messages: 1 150
Re : Voile
« Réponse #3 le: 23 juillet 2008 à 07:54:13 »
*Aux prises avec Chaice qui s'est éteint alors qu'elle allait poster le com -_-*

Ça m'a fait une telle impression...*soupiiiir*

J'ai vraiment aimé, je suis charmé. Ah quand un texte est parsemé de métaphores et d'aussi belles images, je ne résiste pas longtemps ^^

communier==> communiquer.

Elle n'avait pas oublié comment mettre ses mains en coupe et recevoir la paix de la nature avec une franche gratitude.==>j'adore!

J'aime beaucoup les phrases en italique.

il était très élégant dans un complet classieux au charme délicat==> ça se dit classieux?

La nuit est comme une voile, un papillon* aveuglé qui revient sans cesse se cogner à la lampe.==> je n'aime pas trop "se cogner" je sais que c'est juste mais je ne trouve pas que ça aille avec l'ensemble poétique, je trouve le verbe cru.(chipote)

J'ai bien apprécié cette petite histoire autour de la nuit!
^^





Hors ligne Leia Tortoise

  • Calame Supersonique
  • Messages: 2 453
    • Mon blog
Re : Voile
« Réponse #4 le: 23 juillet 2008 à 10:27:12 »
Merci merci!! Ca fait plaisir des commentaires comme ça  :P

Alors pour les détails:
communier => en fait c'est pour l'idée de communion avec la nature, harmonie, tout ça. Je sais que c'est un peu coupé dans son élan, mais je crois que "communiquer" n'irait pas mieux pour autant... Nan?

classieux => ben oui, même si c't'un peu familier, mais c'est un mot pour lequel j'ai une affection particulière toute personnelle, et j'ai pas pu résister, vu le contexte  :mrgreen: http://fr.wiktionary.org/wiki/classieux

se cogner => hmm, moui, maintenant que tu le dis, ça ne m'avait pas sauté aux yeux mais je vais voir ce que je peux faire pour l'améliorer.

Ben merci beaucoup!

EDIT: j'ai remplacé "cogner" par "heurter", ça me semble déjà un peu mieux.

Et j'avais oublié de le dire, mais j'avais envie de préciser, pour la p'tite histoire, qu'au tout début de mes recherches d'idées et cogitations pour participer à cet AT, il y a 2 chansons qui me sont venues naturellement à l'esprit:  "Explain the night" de Noa et "Whoever bring the night" de Nightwish.
C'est extrêmement anecdotique, elles n'ont pas été plus loin pour influencer mon texte, mais j'avais quand même envie de les placer parce que c'est des chouettes chansons, quand même  :mrgreen:
« Modifié: 23 juillet 2008 à 19:15:05 par Leia Tortoise »
Of course it is happening inside your head, but why on earth should that mean that it is not real ?
- Dumbledore -
*
Books ! Best weapons in the world.
- Doctor Who -

Hors ligne Gros Lo

  • ex Lo
  • Clochard céleste
  • Vortex Intertextuel
  • Messages: 9 911
    • olig marcheur
Re : Voile
« Réponse #5 le: 15 décembre 2008 à 17:39:04 »


Les paragraphes 2, 3 et 4 sont, j'trouve, vraiment "pavés d'informations".

Par contre tout le reste j'ai beaucoup aimé. Parfois, on est un peu gênés que tu nous en dise tant sur ton monde, il faudrait diluer tout ça. Et puis à d'autres moments, ça fait un peu trop fantasy>néologismes, du genre :

Citer
Comme des sequins sur un batik...
> certes... xD tu dois avoir raison :-¬? lol

à part ça, j'ai beaucoup aimé la note récurrente de poésie que nous donne la comparaison, qui revient comme un refrain et ponctue/aère agréablement le texte.

La chute est top.

Donc voilà. Les paragraphes 2 à 4, moyen quoi, j'trouve, je pense que tu pourrais faire transparaître sa vie, moins en détails, mais plus en sensibilité, ce serait moins lourd et on s'y attacherait plus.

Pernacloises > haha, Port-Pernacle.

J'aime beaucoup certains des noms, aussi. Port-Pernacle, Peaux-Crèmes, Passe-Jour...
dont be fooled by the gros that I got ~ Im still Im still lolo from the block (j Lo)

Hors ligne Matt

  • Calame Supersonique
  • Messages: 1 532
Re : Voile
« Réponse #6 le: 29 décembre 2008 à 22:07:59 »

Bonsoir,

Je dépose un petit commentaire supplémentaire sur ce texte :

Citer
La nuit est comme une voile, une voile claquant au vent telle une aile tendue.

Très joli et quelle inspiration ! comme pour les autres qui commençent ainsi. J'aime beaucoup ces choses là. Cela me rappelle Baudelaire pour certains de ses poèmes.

Dans l'ensemble le texte est très bien même s'il est très long à lire.

Les Oeuvres d'Art ont quelque chose d'infiniment solitaire, et rien n'est aussi peu capable de les atteindre que la critique.

Seul l'amour peut les saisir, les tenir, et peut être équitable envers elles.

Rainer Maria Rilke

Hors ligne Milora

  • Trou Noir d'Encre
  • Messages: 11 001
  • Championne de fautes de frappe
Re : Voile
« Réponse #7 le: 30 décembre 2008 à 14:26:57 »
Pour le détail :

Citer
aux doux roulis qui berçait

au ?

Citer
Les dieux les avaient abandonné
abandonnés

Citer
elle s'était adapté
adaptée

Citer
La nuit est comme un voile, un tapis de velours au fond d'un écrin, avec les étoiles pour diamants et la lune pour orbe d'argent.
Oooooh, c'est jouliiii ! :)

Citer
C'était un étranger qui semblait être sorti de nulle part
*ultra-chipotage on* le "être" n'est pas nécessaire, je trouev que la phrase coulerait mieux sans...*ultra-chipotage off*


Citation de: ernya
Mil' t'as inspiree
  :o en quoi ça aurait pu ?

En gros : C'est bien écrit, l'ambiance est prenante... peut-être un peu long (la répétition des phrases en italique est un peu lassante, à la longue). La chute est vraiment inattendue, bien amenée ! Par contre, j'aime pas les histoires de vampires, alors forcément, j'accroche moyen...  :-[ Mais dans son genre, c'est vraiment pas mal ! :)
Il ne faut jamais remettre à demain ce que tu peux faire après-demain.

Hors ligne Leia Tortoise

  • Calame Supersonique
  • Messages: 2 453
    • Mon blog
Re : Voile
« Réponse #8 le: 07 janvier 2009 à 16:52:16 »
Tiens, j'avais pas vu ces derniers commentaires... (bon, vu les dates, c'est un peu normal)

Citer
Les paragraphes 2, 3 et 4 sont, j'trouve, vraiment "pavés d'informations".
Citer
je pense que tu pourrais faire transparaître sa vie, moins en détails, mais plus en sensibilité, ce serait moins lourd et on s'y attacherait plus.
Et très long à lire, et répétition de l'italique lassante...  Voui, certes, je le reconnais. Mais c'est typiquement mon "style", ça... Ou plutôt ma manière de faire: si c'est aussi détaillé sur sa vie (et peut-être lourd) c'est parce que je développe le personnage en même temps que j'écris le texte, c'est comme ça que je le "saisis". Rien ne m'empêche de l'élaguer ensuite, et pour ce texte-là j'ai plutôt mis le paquet parce que je voulais amener mon fil rouge, le faire durer, puis amener une bonne chute, et à mon sens ça nécessitait du développement...  Mais je comprend bien votre point de vue  ^^

Citer
Et puis à d'autres moments, ça fait un peu trop fantasy>néologismes, du genre :
Citer
Comme des sequins sur un batik...
> certes... xD tu dois avoir raison  lol
Lol... j'imagine qu'il faut être une fille pour comprendre  :D Des sequins c'est des espèces de perles/paillettes qui ont été (ou sont encore?) très à la mode sur les fringues, à une époque on en trouvait partout au point que ça devenait presque difficile de trouver un t-shirt qui n'en ait pas.
Et un batik c'est un tissu décoré africain...
Pas du tout de néologisme ni de fantasy donc  :P

Bref, merci d'avoir commenté! (et d'avoir plutôt aimé ou apprécié, donc!)

(merci pour le chipotage, Mil', il faudra que je corrige tout ça à l'occasion...)
Of course it is happening inside your head, but why on earth should that mean that it is not real ?
- Dumbledore -
*
Books ! Best weapons in the world.
- Doctor Who -

 


Écrivez-nous :
Ou retrouvez-nous sur les réseaux sociaux :
Les textes postés sur le forum sont publiés sous licence Creative Commons BY-NC-ND. Merci de la respecter :)

SMF 2.0.19 | SMF © 2017, Simple Machines | Terms and Policies
Manuscript © Blocweb

Page générée en 0.024 secondes avec 22 requêtes.