[Gros Lo]

Un classique du fantastique... un sacré roman, dans les 400 pages, passionnant. Super bien écrit, avec les tournures de la fin XIXe, et l'intrigue... est ce qu'elle est, pas la peine de la rappeler !

Beaucoup de "blabla", aussi, comme dans tout livre du XIXe qui se respecte mais du "blabla" qu'on ne lâche pas, puisque c'est si bien écrit. Les petites histoires secondaires de dandys et de salons et tout et tout.

A lire et relire

[Zacharielle]

Oui, excellent bouquin 

[Marygold]

Je ne me souvenais pas qu'il était si long !
Mais j'avais adoré ; que ce soit l'écriture de Wilde ou les dialogues incroyables qu'il met dans la bouche des personnages (ça donnerait presque envie d'être érudit et prétentieux pour pouvoir parler avec une telle classe ), il y a effectivement quelque chose d'ancien. L'histoire est prenante, et ça doit être un des premiers bouquins de fantastique que j'ai lu alors il m'a marqué !

[Leia Tortoise]

Ah, Dorian Gray, qu'est-ce que j'ai pu en bouffer, l'année du bac, avec l'option anglais renforcé... C'était assez soporifique au début, et puis comme on s'appuyait aussi sur les VF (officieusement) pour mieux tout piger à la première lecture et pas risquer d'avoir loupé un truc dans les études de texte, et c'est là qu'on s'est rendues compte qu'en fait les traductiosn étaient assez affligeantes...

Et finalement, à la fin de l'année j'ai réalisé que j'aimais bien ce bouquin  Si on regarde juste l'histoire, c'est vraiment intéressant, comme intrigue... Et Sibyl Vane, tout ça...


(Et personne connaît le groupe de rock anglais The Libertines? Leur chanson "narcissist" s'y réfère... Mais bon c'est sûrement pas les seuls à avoir repris cette référence)[/i)

[Salamandre]

On déterre, je n'étais jamais tombée sur ce topic...
Ce bouquin, je l'adore. Lu cet été, ça a été une véritable révélation.
J'aime autant le fond que la forme : Le style est très frais, très dynamique, les dialogues absolument savoureux. Notamment les répliques de Lord Henry, qui sont si cyniques, et pourtant à mourir de rire.
D'autres phrases combinent une telle beauté des sons et du sens, qu'on se plait à les relire, à les laisser rouler dans notre bouche...
Ca peut sember ridicule, mais j'aime particulièrement la préface, ce petit essai dur l'art, ce qui est utile, ce qui ne l'est pas...
Quant au sens du texte lui-même, je le trouve très juste. Et je trouve un échos avec ma situation actuelle, 1ere S, je passe mon temps à bosser... Et si je voulais faire quelques folies ? Et si, comme Dorian, je changeais radicalement ma vision du monde ?

La psychologie des personnages, elle aussi, est tout à fait remarquable. j'adore Dorian Gray. J'adore Lord Henry. Il est un personnage détestable, mais son intégrité, sa droiture, permettent de l'apprrécier.
D'aucuns le qualifieraient de "sans foi ni loi". A l'inverse. Il est pétri de principes. Ils sont juste à l'opposé de ceux qui régissent sa (et notre) société.

bref, lisez, lisez, de plus, sachez que robin hobb a adoré ce bouquin.

[Verasoie]

Wah, il faut que je me procure ce bouquin j'ai lu très peu d'Oscar Wilde, mais la nouvelle le Fantôme de Canterville est un vrai chef d'oeuvre, je vous la conseille en ligne ici :
http://fr.wikisource.org/wiki/Le_fant%C3%B4me_de_Canterville

[Menthe]

Ma meilleure amie, qui est plus littéraire qu'on ne pourrait jamais l'être, m'a enjointe avec toute la passion et la verve dont elle est capable de lire ce roman. Ce que j'ai fait, bien entendu, ne pouvant résister à son pouvoir persuasif et étant d'ailleurs très curieuse.
Je me souviens des premiers instants, lorsque j'ai découvert premières pages, quand Wilde nous présente ses méditations sur l'art, ses pensées diverses. J'avais un sourire égaré sur le visage, des plumes dans les yeux, je n'étais plus dans le métro et d'ailleurs quelques regards interrogatifs se sont posés sur moi, se demandant mais qu'est-ce que peut bien penser cette tête brune avec des yeux aussi égarés et rêveurs ?
Oui j'avais l'oeil rêveur, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas eu le plaisir d'avoir été aussi bien transportée dans ma lecture. Et en plus il s'agissait d'un roman classique, c'est-à-dire avec toutes ces si belles tournures de phrase, non, mieux : ces mots que j'aime tant. Car j'aime les mots pour ce qu'ils sont, au-delà presque de leur signifié pour en saisir ce que je considérerais comme leur essence mais je m'égare pardonnez-moi. Je reviens à Wilde.
Vous aurez compris, les premiers instants ont été un enchantement. Et l'ensemble du roman également, mais je crains de devoir néanmoins exprimer un avis un peu plus mitigé sur la suite. Oui, j'ai aimé, cela va sans dire, mais quelque chose de lourd, de pesant, de presque maladroit parfois m'a gênée dans mon emportement littéraire. Peut-être le caractère trop tranché trop pur et de ce fait peut-être trop invraisemblable de Dorian, la magnificence dont il a été doré pour ensuite être souillé de la façon la plus élégante qui soit : en gardant son air et ses attitudes d'ange tout en revêtant une âme de démon. Mais justement, son âme de démon, puisque c'était bien de cela dont il s'agissait, presque : d'un esprit quasiment démoniaque, impur, cruel, empli de tous les vices possibles et imaginables, je lui trouve le côté lisse des images, des figurations, sans la profondeur réelle d'une véritable noirceur, comme celle, par exemple, de mon ô si adulé Heathcliff dans les Hauts de Hurlevent qui, lui, n'a pas besoin de toute cette mise en scène pour être qualifié sans doute aucun d'être purement torturé tortueux, un maître en cruauté, et sublime avec ça.
Enfin, qu'importe. Le portait de Dorian Gray est un chef d'oeuvre, quoi que j'en dise, et un plaisir à lire, que dis-je ! A déguster !
Amis littéraires qui n'avez pas encore eu la joie de vous poser entre les pages de ce roman, pas un instant à perdre

[Nemuu]

Je l'ai eu en cadeau quand j'étais plus jeune (probablement 12 ans)  et heureusement que je l'ai pas lu à cet age sinon j'aurai rien compris.
Bref je l'ai trouvé il y a à peu près un mois sur une étagère par hasard (comme dans les films ♥) et je me suis dit: "tiens, si je le lisais !" et là j'en suis juste au début. C'est fou comme les dialogues sont riches et plein de philosophie, en plus c'est très intéressant. Depuis quelques jours maintenant je m'intéresse à ce livre et il faut absolument que je m'y remette (manque de temps) puisque je n'en suis qu'au début.

Je vous donnerai mon avis sur l'oeuvre complète dès que je l'aurai terminée

[ernya]

Je comble mes lacunes, hop, c'est lu !

J'ai trouvé le début assez pompeux et donc un brin relou mais heureusement après c'est bien mieux. Avec des touches d'ironie ici et là, ça fait plaisir.

J'aime pas mal l'évolution de Dorian Gray même si je pense que Wilde aurait pu l'approfondir beaucoup plus. Allonger la sauce personnage plutôt qu'allonger la sauce description.

L'histoire du tableau est vachement cool et d'ailleurs je me suis souvenue qu'un Picsou avait repris cette histoire, c'était assez flippant.

J'ai kiffé le personnage de Lord Henry pour sa façon de parler et son caractère, xD. Voilà comment devrait parler un de de mes perso de nano dans le meilleur des mondes possibles.

Pas déçue de l'avoir lu en fin de compte. Faudra que je choppe des citations, y en a des belles.

[Meilhac]

Faudra que je choppe des citations, y en a des belles.

Surtout dans l'espèce  de préambule je trouve.
En fait moi ce qui m'a le + plu dans ce livre, c'est la dizaine d'aphorismes sur l'art et l'esthétique qu'il y a au début. quand j'avais lu ça je m'étais dit "morbleu mais je suis wildien" .
wilde dit clairement que le seul but de l'artiste c'est de créer des choses de beauté. il évacue le reste.
le bouquin est pas trop mal. le style m'avait un peu déçu quand même (je l'avais lu à l'époque où je pensais encore que c'étai tpossible qu'un ouvrage traduit soit beau ; alors que maintenant j'ai fini par comprendre un truc : un auteur qui a un super style, c'est déjà presque miraculeux ; alors un auteur qui a un super style traduit par un traducteur qui a aussi un super style et qui comprend le super style de l'auteur originel, c'est du miracle au carré ; bref il faut pas trop y compter       et il faut juste se dire que ça vau tle coup de savoir lire dans plusieurs langues différentes :-)).
donc bref peut-être que c'est mieux dans le texte.
ça fait un peu penser à dr. jekyll et mr. hyde l'histoire du tableau, tout ça. l'atmosphère est british de chez british, dix neuvième de chez dix neuvième, quelque part entre jack l'éventreur, sherlock holmes, et dr.jekyll/mr.hyde.

[Kerena]

REMONTAAAAAAGE !!!!!!!

Alors, je suis vraiment mais vraiment hyper frustrée, car j'aimerais lire le Portrait depuis longtemps mais je le trouve pas... Je vais aller voir à la médiathèque.

Sinon je viens de lire le Fantôme de Canterville, proposé par Verasoie, et oh mon dieu je suis fan C'est super bien écrit - non je n'avais jamais lu du Wilde avant  - et c'est très agréable à lire... Je veux dire, quand il y a du tonnerre j'ai sursauté, j'ai eu des frissons et tout... Et j'adore la façon de la famille de prendre les évènements C'est trop beau comme histoire
Je veux lire le Portrait...

[Zacharielle]

Wilde est dans le domaine public, tu peux trouver Le portrait... sur Project Gutenberg par exemple (à défaut d'une version papier - que tu ne devrais pourtant pas avoir de mal à trouver) : http://www.gutenberg.org/ebooks/14192.

[Anlor]

Relu pour cause de mémoire et wouhou, j'en avais aucun souvenir en fait, ce roman est trop chouette.
Je suis pas forcément fan de l'esthétisme de Wilde (les dix pages de description de bijoux et de tentures, bon, ok, je comprends l'idée mais j'arrive pas à apprécier), mais putain, ce type à le sens de la formul, que ce soit dans les ping-pongs mondains ou la narration. Bref, c'est toujours un plaisir à lire.
J'étais contente aussi de l'avoir relu dans l'édition moche qui orne ce fil, parce que la préface permet vraiment d'aborder le personnage de Dorian autrement que "aaaah, c'est un coeur pur corrompu par le vilain Lord Henry" ; parce qu'en soit, quand on lit la fin et son espèce de "repenti" on a quand même bien le sentiment qu'il a pas vraiment "muri" ou plutôt que, euh, c'est un méchant naïf, donc pas foncièrement méchant (je crois que la révélation de cette relecture a été de trouver Dorian débile et Lord Henry beaucoup plus intéressant ; mais en même temps le bouquin s'appelle "Le portrait de Dorian Gray" et pas "Dorian Gray" donc c'est pas si étonnant que le perso soit superficiel, au contraire je crois).

En gros, si vous l'avez pas lu, c'est chouette de le lire, si vous l'avez déjà lu, c'est chouette de le relire. 

[extasy]

Voilà j'ai terminé.
Au début franchement, j'ai failli laisser tomber, tellement l'écriture me semblait compliquée. Je m'en suis même servi pour m'endormir un soir tellement il m'était soporifique
Puis il y a eu une toute petite phrase, que j'essaierai de citer plus tard, qui a tout changé. La description d'une fleur. Et là boum, déclic. J'ai compris comment il fallait aborder le style de Wilde : c'est comme si tu avais des lunettes magiques que quand tu les mets, tout devient beau, plein de couleurs, plein d'images, comme si tu voyais pour la première fois le miracle de la vie, la beauté de la nature et des choses. L'écriture d'Oscar Wilde c'est ça pour moi : des lunettes 5D, 6D, 1000D qui te permettent de voir les choses comme tu les as jamais vues, qui rendent le monde ordinaire proprement merveilleux. Tout ce que Wilde touche du regard est transfiguré. Quand on sait comment le lire, on reste époustouflé. Puis il y a Henry et ses superbes discours sophistes.
Voilà.
Pour ce qui est de l'histoire, bon je la connaissais déjà comme tout le monde. Je mentionnerai juste le génie de l'auteur, de s'être dit : l'homme dépérit tandis qu'un tableau reste immortel : inversons cela.

Bref, un livre génial. Au début on souffre, mais par la suite on en rate pas une miette.

[NaL]

Salut tout le monde! je réveille un peu cette topic sur le portrait de Dorian Gray, parce que je commence juste à lire la bête, et franchement, Oscar Wilde est un génie.
C'est le seul roman qu'il a fait, et apparemment, il en a eu l'idée après avoir rencontré Sir Arthur Conan Doyle (qui a fait par la suite la seconde aventure de Sherlock Holmes). Ce qui me frappe dans ce bouquin, c'est qu'il aurait pu être écrit maintenant, notamment les élucubrations de Lord Henry. Pour Wilde, la parole est un art, il la fait voler, la transforme, la complexifie, l'élève... Tout à fait ce qu'on peut entendre aujourd'hui chez les personnes ultra médiatisée, où la parole ne révèle plus la vérité mais sert de façade.