Bon, ça va peut-être faire un peu déterrage de topic, mais étant un Ahuri de la première heure, je ne pas laisser passer un tel sujet
!
Alors déjà, "Ahuri", c'est le nom des fans d'Eiffel. Ça date de l'album "Le 1/4 d'heure des ahuris", époque à laquelle le
site officiel et la communauté de fans se sont créés.
Après, Eiffel, situons le contexte, c'est du Rock Français. Enfin, francophone, parce que je connais des groupes français qui font du rock, mais chantent en anglais... Et, bien que la comparaison m'arrache les ongles de la faire volontairement (mais faut avouer que pour situer, ça donne un aperçu du style), on les compare souvent à Noir Désir. Sauf que Eiffel, à mon avis, est infiniment plus riche, au niveau des textes comme pour les arrangements musicaux.
Ensuite, Eiffel, c'est un noyau dur de trois musiciens, Romain Humeau, Estelle Humeau, et Nicolas Courret, membres fondateurs et toujours présent dans Eiffel aujourd'hui (malgré une pause, de l'époque de Tandoori, pour Nico). Mais Eiffel, c'est quatre personnes, et le quatrième est à ce jour Nicolas Bonnière (Nikko), ex-guitariste de Dolly (ou plutôt guitariste de l'ex-groupe Dolly), et qui accompagne encore Manu (chanteuse de l'ex-groupe Dolly) sur son album solo (et la tournée associée).
Eiffel, c'est quatre albums studio :
Abricotine
Le 1/4 d'heure des ahuris
Tandoori
À tout moment
Mais c'est aussi un album antérieur, sous le nom "Oobik and the Pucks", qu'on assimile souvent à Eiffel, parce qu'après tout, le trio de base est resté le même, c'est juste le nom qui a changé.
Et c'est aussi un double album live, "Les yeux fermés".
Et pour rester dans le même esprit, il y a aussi l'album solo de Romain, "L'éternité de l'instant".
Et pourquoi on parle d'Eiffel ? Parce qu'Eiffel, c'est vachement bien
! Eiffel, c'est des textes magnifiques (Leia vous en a déjà mis des extraits plus haut, mais des bouts de phrases des chansons, on pourrait en mettre trois pages !), des textes qui mêlent sonorités de la langue à rythmique et jeux de mots / contrepèteries ("Les femmes lécheront ma vitrine / et feront la queue pour ma belle gueule" sur la version album, qui devient, en live, "Les femmes lécheront ma vitrine / et feront la gueule pour ma belle [...]", je vous laisse deviner le dernier mot
!).
Mais Eiffel, c'est aussi des musiques superbes, qui sont là pour servir le texte et le transcender. Tour à tour calme et doux comme une la serviette de la pub soupline, et plus énervé, engagé, sur des morceaux qui donnent envie de sauter partout.
Et puis, à ce jour, deux adaptations en musique de poèmes, adaptations qui valent le détour ! L'un est un poème de Boris Vian, "Je voudrais pas crever" (d'ailleurs j'ai écrit un petit "Je voudrais pas (non plus) crever", en hommage, sous la même forme), et l'autre de François Villon, "Mort, j'appelle". Tiré de la biographie écrite par Jean Teulé, un bien beau bouquin que je vous recommande aussi particulièrement, en passant !
Bon, je parle, mais je ne vous donne pas vraiment d'aperçu sonore, un peu gênant pour de la musique... Alors je ne peux que vous encourager à aller faire un tour sur deezer, Eiffel sera là pour vos oreilles !