I
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Une enfant qui joue au ballon
Loin du Monde.
/>Loin de ceux qui le défont
Bien qu’en tirent les ficelles
/>Sélènes et précieuses, fragiles ;
Ils les détressent, telle
la belle
Dont la souple natte s’effile.
Une enfant qui
joue au ballon
Loin du Monde
Défait la natte de l’immonde
/>Gardienne de l’Essentiel
De l’univers rejeton
D’un passé,
d’un présent mortels.
Dans l’îlot qu’elle s’est inventé
/>Loin des côtes désenchantées
Elle contemple mais de loin
La
chute de l’Empire Humain
Elle est comme au cinéma
Tout
ça… Ça n’existe pas.
Mais elle porte la natte du Monde
/>Qui se défait tandis que l’onde
Autour de l’île devient écume
/>Comme la rage que l’on exhume.
Attention petite princesse
!
La natte se détresse, ô détresse !
II
Une enfant
qui joue au ballon
Qui joue à des jeux d’enfants
Loin du
Monde.
Et qui s’en invente un d’enfant
Qu’elle voit
avec des yeux d’enfant
Et ceux de la mère.
Oui, un
monde au bord de la mer
Où on ne veut pas de l’amer
Mais du
sucré.
Pas de pluies acides mais sucrées.
Pas de
billets de cinq cent
Ni de billets de cent sous
Mais des
billets doux.
Pas de religion de l’art
Ni de religion
dollar
Mais de l’or.
Pas d’adultes ni adultères
Ni
presbytes ni presbytères
Pas de saints ni militaires
Avec
leurs missels nucléaires.